Campagne de mesurage sonore en phase d’approche à destination de Paris-Orly, de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Le Bourget.
Deux campagnes de mesurages sonores, issues du Grenelle de l’Environnement, ont été menées par, la DGAC, direction générale de l'Aviation civile, qui a décidé de mettre en œuvre le relèvement général de 300 mètres des altitudes d’arrivée des avions à destination de Paris-Orly, de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Le Bourget.
Une enquête publique, menée début 2011, a permis de déterminer l’impact sonore sur les populations survolées. Les conclusions de l’enquête publique et le processus de concertation mis en œuvre ont amené la DSNA à réaliser deux campagnes de mesurages sonores sur les sites les plus impactés afin de consolider les résultats obtenus.
Une première campagne de mesurage a eu lieu entre le 5 octobre et le 16 novembre 2011 avant le relèvement. Une seconde campagne de mesurage a eu lieu entre le 15 février et le 31 avril 2012 après le relèvement. Les nouvelles procédures ont été mises en service opérationnel le 17 novembre 2011. Les résultats obtenus sont conformes aux prévisions de l’enquête publique pour les communes situées à proximité des nouveaux points d’interception du plan de descente ILS (FAP). Les résultats relevés divergent de ceux de l’enquête publique loin du FAP vers l’ouest, essentiellement en raison d’une concentration des vols plus forte que prévue constatée à l’altitude d’interception ILS, engendrant ainsi une augmentation de la longueur du palier principalement en doublet nord. Ces profils de vol différents, engendrent probablement une conduite machine moins favorable pour les émissions sonores si les traînées sont sorties plus tôt.
Cette modification des survols par rapport à ce qui avait été envisagé lors de la phase d’étude pourrait s’expliquer par la récente mise en service de ces relèvements. Après une nécessaire période d’adaptation du contrôle aérien en région parisienne, l’impact sonore relevé ici pourrait alors décroître.
Les sites de mesurages retenus, ont été sélectionnés en raison de leur position géographique par rapport aux trajectoires des aéronefs en approche. D’autre part, ils ont été choisis en fonction du niveau du bruit de fond qui devait être faible pour pouvoir constater l’émergence du bruit produit par les aéronefs. Des sites calmes, en zone urbanisée, éloignés des axes routiers ont donc été privilégiés. A la fin de la première campagne de mesurage, deux des neufs sites retenus se sont révélés inexploitable, Cergy-sud et Cormeilles-Mairie. Ils ont été remplacés respectivement pour la seconde campagne de mesurage par les sites de Cergy-Place des Toulleuses et de Cormeilles-salle des fêtes.
Les sites de Cormeilles-en-Parisis et Saint-Leu-la-Forêt ont été choisis car ils sont localisés sous les nouveaux points d’interceptions des axes de descentes ILS. Ces points d’interceptions se trouvent à une altitude de 4000 ft et 5000 ft :
• Saint-Leu-la-Forêt (sous le FAP4000)
• Cormeilles-en-Parisis (sous le FAP 5000)
La mauvaise qualité des mesures relevées sur les stations de Cergy-sud et Cormeilles n’a pas permis d’extraire des résultats fiables. La densité de la circulation automobile autour de ces sites a entaché les mesures d’erreurs dues à une trop grande incertitude quant à l’origine des sources de bruit. Les résultats sur ces sites ne sont donc pas présentés dans cette étude.
Une détection de l’heure de passage des aéronefs à la verticale des stations est effectuée à l’aide des enregistrements RADAR. Les passages des aéronefs à proximité d’une station de mesure sont détectés dans un cylindre de 10 000 ft (3000 m) de hauteur centré sur la station et dont le rayon est de 1 Nm (1852 m). Cette zone d’intérêt acoustique permet la sélection des trajectoires susceptibles d’avoir engendré un événement sonore exploitable.
Le comparatif de l’indice NA65 mesuré, Number Above, nombre d’évènements / jour dont le niveau LAmax est supérieur ou égal à 65dB, et celui de l’enquête publique après relèvement montre qu’il est conforme aux prévisions de l’enquête publique à Saint Leu (FAP 4000). Le gain dû au relèvement du palier de 3000 à 4000 ft est mesuré et se traduit par un abaissement de 181 à 130 de l’indicateur NA65.
L’indice NA65 est calculé en comptant tout les bruits d’origine aéronautique qui ont atteint ou dépassé 65dB sur une journée. La valeur 65 a été retenue pour les enquêtes publiques car elle représente le seuil à partir duquel une conversation entre deux personnes est perturbée par le bruit d’un aéronef.
A Beauchamp le gain relatif de -39 constaté sur le NA65 est conforme à la prévision de l’enquête publique.
Sur les autres sites de mesure (Cergy, Conflans, Eragny et Jouy) on constate une augmentation de l’indicateur NA65 alors que l’enquête publique prévoit une diminution. Cette augmentation est due au suivi de trajectoires et de profils d’approches différents de ceux prévus initialement pour la modélisation dans l’enquête publique. Les aéronefs s’alignent plus tôt ce qui augmente la longueur et la concentration des vols en palier.
À Beauchamp, le nombre d’aéronefs qui survolent la commune à la verticale a fortement diminué. 30 % du trafic a été reporté sur l’axe d’approche à 0,6 Nm au sud du site de mesurage.
À Conflans-sud la répartition des survols reste inchangée sur l’axe d’approche à 0,5 Nm au nord du site de mesurage.
