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La Ouate de Cellulose en point de mire…

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Ouate-de-Cellulose.jpgLa Ouate de Cellulose en point de mire…

Issue du recyclage du papier qui est broyé, défibré, puis mélangé avec des produits de traitement pour résister au feu, aux insectes, aux rongeurs et aux moisissures, la ouate de cellulose est pourtant sous les feux de l’Agence qualité construction (AQC).

L’isolant est incriminé dans différents incendies et produirait des émanations incommodantes

L’AQC a présenté les résultats des travaux de la Commission Prévention Produits mis en œuvre au cours du second semestre 2012. La « Commission Prévention Produits mis en œuvre » (C2P) détermine de la mise en observation de familles de produits ou de procédés de construction qui peuvent, éventuellement, faire l’objet de conditions spéciales de souscription d’assurance. Les constructeurs souhaitant prescrire ou mettre en œuvre les produits ou les procédés mis en observation sont donc invités à se rapprocher de leur assureur.

Le communiqué relatif aux procédés d’isolation thermique à base de ouate de cellulose, révèle qu’il y a un risque d’incendie dû au fait que les personnes (maîtres d’ouvrage ou entrepreneurs) ne sont pas sensibilisées à la spécificité de ce matériau et il existe encore trop d’incertitudes techniques sur le risque sanitaire de ces produits.

Cette technique Non Traditionnelle en observation : les Professionnels souhaitant la prescrire ou la mettre en œuvre sont invités à se rapprocher de leurs assureurs.

Cette mise en observation vise les procédés d’isolation thermique à base de ouate de cellulose en raison des 2 risques suivants :

1.            Ces procédés font l’objet d’une sinistralité d’incendie non négligeable due au fait que les personnes (maîtres d’ouvrage ou entrepreneurs) ne sont pas sensibilisées à la spécificité de ce matériau. Ne sont pas suffisamment pris en compte les éléments de protection feu indispensables à la mise en œuvre en complément de l’isolant.

Plusieurs cas d’incendie similaire ont été répertoriés entre 2009 et 2012. L’origine du sinistre a commencé par une altération d’un spot ou d’un câble électrique déclenchant le départ de feu dans la ouate située au-dessus d’un faux plafond. La situation a provoquée un échauffement de la ouate, ensuite le feu incube plusieurs heures avant de s’embraser rapidement. Toutefois, il en ressort que les spots encastrés dans le faux plafond n’étaient pas munis de capots de protection ou ceux-ci avaient été déplacés n’assurant plus la protection thermique de l’isolant au contact du spot. Dans le cas des gaines électriques, elles n’étaient pas classées « non propagateur de flamme ».

D’autres événements marquants touchent le risque incendie par le non-respect de l’écart de feu autour d’un conduit de cheminée.

D’une manière générale, même si le produit n’est pas mis en cause directement, c’est la méconnaissance de son risque d’inflammabilité par les professionnels qui le mettent en œuvre qui engendre le risque.

 

2.            Ces procédés formulés avec des additifs biocides et ignifugeants peuvent pour certains présenter des risques sanitaires ou d’émanations gênantes (par exemple : certains additifs contenant des sels d’ammonium peuvent provoquer des vapeurs d’ammoniac). Ces risques sanitaires doivent être pris en compte au cours des différentes étapes du cycle de vie du matériau : fabrication, mise en œuvre et durée de vie.

Les sels de bore utilisés initialement comme agent fongique dans ces isolants ont en effet été interdits en août 2011 par la directive européenne biocide, au profit des sels d’ammonium. Leur usage est à nouveau admis en tant qu’ignifugeant par la Commission chargée de formuler les avis techniques.

Quel que soit le procédé, des équipements de protection lors de la mise en œuvre sont indispensables.

Ce communiqué s'applique aux produits et procédés de cette famille bénéficiant d'un Avis technique. Ces produits et procédés peuvent, au cas par cas, faire l'objet de dispositions complémentaires spécifiques, aptes, après examen en C2P, à lever leur mise en observation. Mention en sera alors faite dans les Avis Techniques correspondants validés par la C2P.

Tous les autres produits et procédés de cette famille, qui ne bénéficient pas d'un Avis Technique, sont systématiquement mis en observation et peuvent, de surcroît, présenter des risques supplémentaires.


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