Naissance de la ZAC Cartoucherie à Toulouse…
Située à la périphérie du quartier Saint-Cyprien, et à proximité du Centre Hospitalier Purpan, d'un campus étudiant et d'espaces culturels (Zénith, Musée des Abattoirs, etc.), la Cartoucherie s’étend sur 30 ha sur la basse plaine alluviale de la Garonne. Il est délimité par l’Avenue de Grande Bretagne au Nord, l’Avenue Badiou au sud et la voie du Toec à l’Ouest. L’ensemble du site qui comprend également le Zenith et le centre d’essais en vol et aéroporté formait le polygone militaire. L’actuel parc du Barry, à l’ouest en limite de l’avenue du Toec, sur la première balme de la Garonne, faisait office de champ de tir.
La ville de Toulouse a donc souhaité requalifié ce terrain militaire en un nouveau projet urbain qui s’inscrit dans les enjeux du développement durable et répond aux défis des prochaines décennies : Un engagement écologique qui favorise le lien social et la place de chacun dans la ville, tout en permettant le développement économique du territoire.
Un projet urbain dans lequel la dimension humaine est au cœur de la démarche pour proposer une mixité sociale réelle reposant sur un métissage des fonctions (Habitat, commerces, bureaux, équipements publics, services...) et une diversité culturelle et générationnelle. L’écoquartier de la Cartoucherie sera ainsi un quartier durable et solidaire où chacun trouve sa place. C’est en tout cas le souhait de Toulouse qui a lancé en 2011 ce chantier de la cartoucherie à l'issue d'une concertation prolongée entre aménageur, professionnels, élus, riverains et associations.
Projet phare de la métropole, la Cartoucherie se donne l'ambition de concilier densité et développement durable, en permettant à ses habitants de faire le choix d'un vivre ensemble innovant, durable et participatif. La Ville de Toulouse qui a confié l’opération à la SPLA Oppidea, a dévoilé le nom des promoteurs et architectes qui réaliseront les trois premiers programmes de logements sur la ZAC de la Cartoucherie.
Ainsi, dès 2014, les premiers bâtiments devraient être livrés et voir ses premiers habitants arpenter ses parterres.
Bien desservi par le tramway et accessible depuis la rocade, faisant la jonction entre les faubourgs en périphérie et le centre-ville de Toulouse, le quartier verra ses accès renforcés vers les
équipements de proximité, via des trames paysagères.
A l'intérieur du quartier, les lieux de rencontres et de promenades (pistes cyclables, cheminements piétons, esplanade, promenades jardinées) seront favorisés, en tant que facteurs de lien social
entre les résidents.
Le projet tend à privilégier la diversité. Il a l'ambition d'une part de privilégier la diversité sociale et générationnelle (35% d'habitat social, 25% de logements en accession aidée
ainsi qu'une crèche et un groupe scolaire sont prévus sur le site) et d'autre part, de favoriser la performance énergétique et environnementale des habitations.
Outre une conception bioclimatique et une exposition garantissant le meilleur ensoleillement possible, les bâtiments seront dotés d'un chauffage collectif issu de l'incinérateur du Mirail.
Le quartier accueillera à terme 3000 logements, 6000 m2 de commerces de proximité et 90 000 m2 d'activités. D'ores et déjà lancée, la première phase de programmation prévoit 580 logements
répartis en 5 lots et 18 000 m2 de tertiaire.
Alors que les premiers engins de chantier ratissent les sols du site concernant les travaux de dépollution, le maire de Toulouse
Pour réaliser les trois premiers programmes, Toulouse a sélectionné Pierre Cohen a présenté le 8 février, en présence de l'urbaniste Alain Marguerit et des principaux porteurs de projets, les trois premières opérations de logements qui devraient démarrer à la fin de l'année.
Eiffage immobilier, associé au bailleur social Colomiers Habitat et à l'agence d'architecture SCAU, va ainsi réaliser 96 des 580 logements prévus pour cette première tranche. Répartis dans trois immeubles (7 200 m2), ils comprennent 20 % de logements sociaux et 6 % en accession sociale. De taille différente, allant jusqu'au R+15, les bâtiments se caractérisent par leurs façades en bois et béton rythmées par des failles végétales, des halls d'entrée et paliers ouverts sur la rue, ainsi que des cœurs d'îlots très végétalisés avec un système d'absorption des eaux pluviales.
©SCAU
S’agissant du projet de 164 logements (dont 20 % en locatif social, 6 % en accession sociale , 11 % en accession à coût maîtrisé) porté par Pragma associé au Crédit agricole immobilier et le bailleur social Patrimoine Languedocienne, les architectes Manuelle Gautrand et Philippe Vigneu proposent un bâtiment unique (10 800 m2 habitables) qui s'enroule le long de la parcelle. Découpé en vingt plots de hauteurs variées avec des façades dont certaines habillées de volets en demi-lune.
©Pragma
Enfin, quant à l'équipe constituée par Promologis-Prompo Pyrene/Cogedim/Pitch et l'agence PPA-Puig Pujol Architectures, elle propose 148 logements, dont 20% sociaux en Passivhaus répartis dans 4 bâtiments (10 695 m2), dont plus de 70 % de T3 et T4. Orientés plein sud, ils comportent des séjours prolongés par de larges terrasses extérieures. Les rez-de-chaussée sont réservés aux usages partagés : celliers, locaux à vélo, les jeux pour enfants, circulations et halls d'accès aux logements.
©PPA_Puig Pujol Architectures
Enfin, la mémoire du site trouvera dans les anciennes halles du GIAT un lieu d'expression : ce bâtiment exceptionnel de plus de 7000 m2 sera en effet reconverti en espace culturel et associatif.
Installation de Mix'Art Myrys dans la Halle 121 en 2015
MIX'ART MYRYS est un collectif d'artistes, indépendant et autogéré, qui a pour but de générer un espace de rencontres, de frottements, de confrontations, entre artistes, amateurs et
professionnels, toutes disciplines confondues.
La Ville a décidé de conserver deux bâtiments qui font le lien entre la cartoucherie historique et le quartier à venir. La HALLE 121, l'un des deux bâtiments requalifiés, aura pour vocation
d'accueillir dans sa partie sud l'association MIX'ART MYRYS.
Ce projet constitue le 3ème temps du programme nouveau territoire de l'art, dans le cadre duquel l'Usine s'est installée à Tournefeuille et la Grainerie à Balma.
Répartis sur une parcelle qui compte au total 10 lots au nord de la ZAC de la Cartoucherie, à proximité d'une ligne de tramway, ces îlots complexes avec des typologies d'habitat très variées
respectent le parti d'aménagement des urbanistes Alain Marguerit et Bernard Paris : 50 % d'espaces publics, des bâtiments implantés en limite d'îlot, cœurs d'îlot végétalisés
conformément au principe de 30 % d'espaces en pleine terre sur les espaces à construire, une densité de 100 logements à l'hectare, coût d'accession inférieur à 3 000 euros/m2 ... Le
stationnement a été particulièrement étudié avec le principe d'une demi-place par logement sous les îlots et une autre moitié dans des parking-silos mutualisés.
A ces trois premières opérations vont succéder celle portée par Habitat Toulouse, qui va lancer un concours en conception-réalisation pour 89 logements, et un projet d'habitat participatif dirigé par le bailleur social le groupe Les Chalets.