Ricciotti L’Architecte s’expose à la cité Chaillot
Une exposition du 11 avril au 8 septembre 2013 à la cité de l’architecture & du patrimoine, galerie des expositions temporaires.
Ayant dernièrement consacré un édito sur Rudy Ricciotti et son ouvrage intitulé ‘’L’ARCHITECTURE EST UN SPORT DE COMBAT’’ dans lequel il sort ses griffes et s’érige contre les pensées actuelles de l’architecture ‘minimaliste’’en démontrant qu’il existe mille autres façon de pratiquer l’art de bâtir en se posant la véritable question : « la seule interrogation fondatrice devant mobiliser toute notre attention, est de déterminer si oui ou non nous sommes en mesure de transformer le réel », la Cité de l’Architecture présente une exposition prospective/perspective sur les ouvrages bâtis de Rudy Ricciotti, du Stadium de Vitrolles (1994) jusqu’au futur Mémorial de Rivesaltes (à livrer en 2014), en passant par le Mucem de Marseille. Pas de maquettes, mais d’authentiques éléments de chantier. Et surtout un film l’Orchidoclaste de 52 minutes de Laetitia Masson…
L’architecture de Rudy Ricciotti est un récit, à la manière d’une peinture de scène, de bataille ou de genre. Eloquente, dans une volonté d’allier lyrisme et haute technicité, toujours au service des savoir- faire. Audacieuse, elle met les mains dans la matière pour en extraire ses limites, quelquefois au delà de la compréhension visuelle.
Musée du Louvre, Paris Département des Arts de l’Islam
2005-2012. Création de l’aile muséale pour la collection des arts de l’Islam dans la cour Visconti, musée du Louvre - Architectes : Rudy Ricciotti avec Mario Bellini
Muséographe : Renaud Pierard Bureau d’études : BERIM Maître d’ouvrage : Établissement public du Louvre Coût des opérations : 40 414 745 € HT. Surface : 5 000 m2
Calendrier : concours lauréat août 2005, livraison mai 2012, inauguration prévue septembre 2012
De la transformation du patrimoine (Philharmonie Nikolaïsaal à Potsdam, abbaye de Montmajour, Grands Moulins de Paris, département des arts de l’Islam au Louvre) aux ouvrages d’art (passerelle de la Paix à Séoul, pont du Diable à Gignac, passerelles du MuCEM à Marseille, pont de la République à Montpellier), son travail foisonnant exprime la minéralité.
Les trente projets présentés, construits ou en cours d’achèvement comme le Stade Jean-Bouin à Paris, ou projets de concours majeurs, révèlent le travail de Ricciotti constructeur. Des éléments de chantier, moules et prototypes à l’échelle 1, viennent augmenter de grandes projections thématiques, comme la relation au contexte, essentielle dans le travail de l’architecte.
L’exposition intègre des œuvres d’artistes, dont une série d’aquarelles d’Yvan Salomone, et s’accompagne d’un film d’auteur, L’Orchidoclaste, regard de Laetitia Masson sur Rudy Ricciotti, et d’un livre aiguisé à l’univers créatif de l’architecte.
MuCEM
Marseille 2002-2012 - Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Architecte mandataire : Rudy Ricciotti Architecte associé : RCT architectes Bureaux
d’études : SICA - CEC - Garcia - Adret - THERMIBEL - In Situ - L’observatoire 1 Maître d’ouvrage : Ministère de la Culture / OPPIC Coût des opérations : 53 000 000 € HT Surface : 15 155
m2 Calendrier : concours lauréat février 2004, livraison prévue décembre 2012
Laetitia Masson, née le 18 août 1966 à Épinal (Vosges), est réalisatrice, scénariste et actrice. Après son travail sur l’artiste Anselm Kiefer, elle réalisera, dans le cadre de l’exposition à la Cité de l’architecture & du patrimoine, un film inédit sur l’architecte Rudy Ricciotti. Loin du registre documentaire, ce long métrage s’annonce comme un portrait subjectif et romanesque, esthétique, politique, et poétique.
« J’aimerais filmer un architecte comme on filme un personnage de fiction, et filmer l’architecture comme un enjeu majeur du monde, et du mode de vie contemporain. Le rapport de confiance qui s’est créé entre Rudy Ricciotti et moi me permettra de pouvoir le suivre dans des moments inédits et d’essayer de capter à la fois la création, le doute et le travail concret. Néanmoins je ne peux pas préciser plus avant les moments exacts que je vais filmer car mon idée est de le laisser entièrement libre et de me rendre entièrement disponible. Ne pas le figer dans un cadre, ne pas le mettre en scène, mais au contraire réussir à saisir sa puissance créatrice et combattante.» LM (JUIN 2012)
SYNOPSIS
ORIGINES
« Tout le monde a peur du soleil... » Les origines de Rudy Ricciotti sont fondamentales dans son appréhension du monde et de son travail. Il serait donc question de l’Algérie, de l’Italie, et du sang gitan qui coule dans ses veines. Revenir sur les lieux en évoquant Giordano Bruno, Pasolini, Malaparte, les auteurs qu’il cite souvent. Comprendre en quoi ses lieux et cette culture méditerranéenne l’habitent et sont une source d’inspiration.
« Il ne s’agit pas d’une d’affirmation sudiste impérialiste, ni régionaliste, j’évoque toujours “les Sud”, un territoire méditerranéen de migrations. On ne se revendique pas du Sud par extrait de naissance, mais par un extrait de voyage, par conviction. » RR
LIGNES
Le filmer sur les chantiers (MuCEM à Marseille, Louvre, Stade Jean-Bouin à Paris), revisiter les constructions (Centre chorégraphique à Aix, pont du Diable, Musée Cocteau à Menton, Stadium à Vitrolles...), en voir les lignes de force, et voir aussi la ligne de son horizon architectural et de son horizon métaphysique.
«C’est évidemment une allégorie à la violence, comme l’a été le Stadium de Vitrolles en 1994, aujourd’hui abandonné, où j’instrumentalisai le béton, le rouge et le noir. Lui aussi est d’apparence brutale, mais il livre de la tendresse par ses ombres portées sur le monde. C’est son allure frontale qui est d’abord visible, mais la visibilité d’un bâtiment ne suffit pas, c’est l’ombre portée qui compte. S’il n’y a pas d’ombre, c’est inquiétant. » RR
COMBATS
« J’affirme une culture de combat pour convertir le malheur en bonheur. » RR
En parallèle, filmer Ricciotti dans les arènes des corridas auxquelles il assiste régulièrement, et lui (dans les paysages de Camargue dans lesquels il reprend des forces) faisant le récit de ses combats politiques, poétiques, esthétiques.
LIENS
« Mais on ne peut pas tout accepter, notamment de ceux qui n’aiment ni l’art contemporain ni la danse contemporaine ni la poésie. » RR
Montrer les liens qu’il entretient avec l’art, la poésie. Faire raisonner les œuvres et les mots qui le touchent avec ses propositions architecturales.
« De même que je déteste l’éloge du banal, on a le droit d’esthétiser le monde... » RR
RÉEL
« Le combat est vertical, rugueux, comme mon architecture, je suis plus proche de la verticalité que de l’horizontalité, qui est lisse. Le lisse, c’est la violence. » RR
Montrer comment il le transforme. Avec quelle radicalité, quelle recherche des limites tech- niques, et quelle attention au savoir-faire humain. Le voir travailler avec les maîtres d’œuvre, des ingénieurs, et des ouvriers. Filmer la chaîne complexe de la commande à l’œuvre, et la difficulté à garder la flamme de la création brûlante.
« Mes projets sont de plus en plus complexes, ils impliquent des métiers, des compagnons, des ingé- nieurs. Et que tous ensemble soyons tirés vers le haut. » RR
Le film essayera dans sa forme libre et cinémascope, d’être l’ombre portée du propos romantique de l’architecture de Rudy Ricciotti.
RUDY RICCIOTTI, L’ORCHIDOCLASTE
Production
Cité de l’architecture & du patrimoine, avril 2013
Production déléguée
Killers Film / Nicolas Daguet, directeur de production Réalisation : Laetitia Masson Musique : Jean-Louis Murat
Stade
Jean-Bouin Paris 2007–2013. Démolition de l’ancien stade (construit en 1925), puis reconstruction d’un stade de rugby - Architecte mandataire : Rudy Ricciotti Bureaux
d’études : BERIM - ACE - THERMIBEL Maître d’ouvrage : Ville de Paris Coût des opérations : 90 000 000 € HT Surface : 38 000 m2 Calendrier : concours lauréat 2007,
livraison prévue printemps 2013
REGARD D’ARTISTE
YVAN SALOMONE
Yvan Salomone, artiste, né en 1957 à Saint-Malo, où il vit et travaille.
La singularité de l’œuvre de Salomone se situe dans la rencontre entre des sujets résolument modernes et une technique classique. Depuis 1991, Yvan Salomone peint en série des aquarelles selon des règles précises et immuables, qui l’ont amené à constituer un corpus de plus de sept cent trente images.
Ses aquarelles proposent d’une manière quasi exclusive des paysages industriels dont l’identité est en suspens et dont l’homme est physiquement le grand absent, même s’il est le seul responsable du spectacle silencieux que l’artiste dépeint.
C’est Gilles Mahé qui les a présentés l’un à l’autre. L’artiste a peint les bâtiments de l’architecte Ricciotti, une exposition en 2008 à Toulouse les a même réunis autour du “Pavillonoir”, l’artiste présentant ses aquarelles et l’architecte ses feuilles de calcul.
Pour son exposition, Rudy Ricciotti a souhaité que douze de ces aquarelles soient présentées, afin d’apporter un autre regard sur le bâti et son contexte, son paysage.
30 projets
Schémas, plans, coupes, élévations, images de synthèse et photos de chantier
1. Le Stadium, Vitrolles, 1990-1994
2. Philharmonie Nikolaïsaal, Potsdam, Allemagne 1996-2000
3. Musée du Quai Branly, Paris, projet de concours, 1999
4. Le Pavillon noir, Centre chorégraphique national, Aix-en-Provence, 1999-2006
5. Les Grands Moulins de Paris, université Paris VII-D.-Diderot, 2001-2006
6. Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), Marseille, 2002-2013
7. Villa Navarra, Provence, 2002-2007
8. Musée du Louvre-Lens, projet de concours, 2005
9. Pont du Diable, Gignac, 2005-2008
10. Musée-mémorial du camp de Rivesaltes, 2005-2014
11. Musée du Louvre, département des arts de l’Islam, Paris, 2005-2012
12. Villa 356, Provence, 2005-2010
13. Le Pavillon blanc, médiathèque et centre d’art contemporain, Colomiers, 2005-2011
14. École internationale ITER, Manosque, 2007-2010
15. Siège de l’organisation internationale ITER, Cadarache, 2007-2012
16. Musée Jean Cocteau, Menton, 2007-2011
17. Pôle de services Eurêka, Montpellier, 2007-2012
18. Stade Jean-Bouin, Paris, 2007-2013
19. Musée Unterlinden, extension, Colmar, projet de concours, 2009
20. Rectorat de l’Académie de Dijon, Dijon, 2009-2012
21. Centre des arts et de la culture, Douchy-les-Mines, 2009-2013
22. Les Arts Gstaad, Opéra et centre culturel, Gstaad, Suisse, 2010-2015
23. Centre culturel Aimé-Césaire, Gennevilliers, 2010-2013
24. Salle de spectacle, Freyming-Merlebach, projet de concours, 2011
25. Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, Paris, projet de concours, 2011
26. Pont de la République, Montpellier, 2011-2013
27. Cathédrale d’images, Saint-Priest, 2011
28. Château-abbaye de Cassan, centre œnologique, Roujan, 2011-2014
29. Musée de la Romanité, Nîmes, projet de concours, 2012
30. Aménagement du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, projet de concours, 2012
Le
Pavillon noir Aix-en-Provence 1999-2006. Centre chorégraphique national d’Aix-en-Provence - Angelin Preljocaj - Architecte mandataire : Rudy Ricciotti Bureaux
d’études : S.E.V. - THERMIBEL Maître d’ouvrage : Ville d’Aix-en-Provence Coût des opérations : 5 400 000 € HT Surface : 2 675 m2. Calendrier : concours lauréat mai
1999, livraison juin 2006
Cité de l’architecture & du patrimoine
www.citechaillot.fr
Palais de Chaillot 1 place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75116 Paris tél : 01 58 51 52 00
Musée Jean
Cocteau Menton 2007-2011. Musée Jean Cocteau, collection Séverin Wunderman - Architecte mandataire : Rudy Ricciotti Architecte associé muséographe : EDP ET ASSOCIÉS
Bureaux d’études : LIGHTEC - SUDECO - THERMIBEL - AGENCE APS Maître d’ouvrage : Ville de Menton Coût des opérations : 8 070 000 € HT / Aménagement extérieur : 530 000 € HT Surface : 2 716
m2 Calendrier : concours lauréat 2007, inauguration novembre 2011