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SOGRID, connectique interactive et multidirectionnelle…

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SOGRID.jpgSOGRID, connectique interactive et multidirectionnelle…

A l’origine de SOGRID se trouve, en juin 2011, un Appel à Manifestation d’Intérêt de l’ADEME (Agence De l’Environnement et De la Maîtrise de l’Energie) sur les réseaux électriques intelligents, lancé dans le cadre des Investissements d’Avenir.

Validé par l’Etat (Commissariat général aux investissements) en septembre 2012, le projet est porté par un consortium réunissant autour d’ERDF (premier distributeur européen d’électricité et acteur majeur du développement des réseaux intelligents) et STMicroelectronics (l’un des leaders mondiaux dans le domaine des semi-conducteurs) 10 partenaires : industriels leaders dans leur domaine d’activité, universités en pointe sur les nouvelles technologies et PME innovantes

Les partenaires d’ERDF et STMicroelectronics :

partenaires industriels : Nexans, Sagemcom, Landis+Gyr, Capgemini,

PME : Trialog, LAN.

partenaires universitaires et recherche : Grenoble INP, l’École polytechnique (LIX),

Ces acteurs constitueront le socle de la nouvelle filière d’excellence française des composants électroniques et des capteurs avancés pour les smart grids, à toutes les étapes de la chaîne de compétence : de la conception et la R&D jusqu’à la commercialisation et l’équipement. C’est le 11 avril, à Toulouse, dans le cadre de Futurapolis 2013, que leur partenariat se concrétise officiellement.

C’est 10 partenaires ont donc lancé officiellement le 11 avril 2013 à Toulouse, le projet SOGRID qui constitue une étape décisive dans le développement du réseau électrique intelligent de demain, à la fois communicant, interactif et multidirectionnel grâce à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Plus qu’une modernisation, l’entrée dans l’ère des smart grids (réseaux intelligents) marque une véritable rupture technologique, rendue nécessaire par le développement des énergies renouvelables, celui des nouveaux usages de l’électricité et de la nécessaire maîtrise de la consommation électrique. Les smart grids sont une réponse aux enjeux de la transition énergétique. Le réseau intelligent, piloté à distance en temps réel, sécurisera encore plus l’approvisionnement en électricité et fera de chaque client un acteur de sa consommation.

SOGRID a pour ambition de confirmer la voie déjà ouverte par ERDF à cette révolution technologique en créant les composants de la chaîne de communication qui développent encore plus l’intelligence du réseau. Une expérimentation grandeur nature auprès de 1000 clients sera menée sur le territoire de Toulouse Métropole pour valider les performances du dispositif.

A terme, l’objectif est de faire reconnaître cette chaîne de communication comme un standard international, ce qui la positionnerait sur un marché de dimension mondiale. Au-delà de son aspect technologique, SOGRID constitue donc un projet industriel de premier ordre qui doit contribuer à renforcer une filière d’excellence française dans le domaine des semi-conducteurs et plus largement des réseaux électriques intelligents.

Pour mener à bien ce grand projet innovant, le consortium SOGRID déploiera des moyens d’envergure, avec un budget d’un montant de 27 millions d’euros et plus d’une centaine d’acteurs, chercheurs et industriels, engagés dans le programme jusqu’à fin 2015.

Aujourd’hui, il existe déjà des éléments d’intelligence sur le réseau de distribution électrique, en particulier sur le réseau moyenne tension. Mais pour l’heure, il s’agit de développer un système global de communication qui va permettre aux différents équipements installés sur le réseau de communiquer entre eux. La mise en place du compteur communicant au plus près du client en sera la première brique. SOGRID permettra de passer de ces éléments d’intelligence sur le réseau à un réseau intégralement intelligent. Cette chaîne de communication constituera une rupture technologique comparable à ce qu'a représenté le développement d'Internet dans le monde des télécoms au début de ce siècle. C’est toute l’ambition du projet SOGRID.

SOGRID3.jpg

Une puce électronique et des matériels de nouvelle génération

De quoi s’agit-il exactement ?

Le projet SOGRID consiste à construire la chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements placés sur les réseaux basse et moyenne tension de communiquer directement via le réseau électrique. Concrètement, le consortium réunissant dix partenaires autour d’ERDF et de STMicroelectronics va développer une puce électronique de nouvelle génération, les équipements qui embarqueront cette puce et les logiciels qui y seront intégrés. Ce système global sera développé selon le nouveau protocole de communication CPL, ou courant porteur en ligne, qui permet de transmettre des informations numériques sur le réseau électrique.

Il rendra possibles les multiples apports des smart grids :

connaissance en temps réel des événements survenus en tout point du réseau et possibilité d’agir à distance ;

intégration sur le réseau des sources d’énergies renouvelables décentralisées ;

anticipation et accompagnement des nouveaux usages de l’électricité, en particulier le développement du véhicule électrique ;

possibilité d’assurer à chaque instant l’équilibre entre production et consommation, notamment lors des pics de consommation, grâce à l’effacement de certains appareils ;

possibilité pour le consommateur de maîtriser sa consommation et de bénéficier d’une qualité de service renforcée.

SOGRID1.jpg

Une expérimentation grandeur nature sur Toulouse Métropole :

Dans une seconde phase, le projet sera testé sur le terrain auprès des clients d’ERDF sur un démonstrateur de 1000 équipements, capteurs et coupleurs situés sur le territoire de Toulouse Métropole, à la fois en zone urbaine et en zone rurale. Cette expérimentation grandeur nature sur l’ensemble de la chaîne de distribution électrique, qui durera au moins six mois, aura pour objectif de valider la pertinence technique de cette infrastructure pour le gestionnaire de réseau de distribution, de comprendre le comportement des clients et de montrer comment fonctionnera le réseau de demain. Cette phase testera plus particulièrement les capacités de surveillance (état du réseau, localisation des défauts...) de pilotage et d’intervention (localisation des pannes, modulation de puissance...) en temps réel sur le réseau permises par la nouvelle chaîne de communication.

Et le choix de l’aire toulousaine pour accueillir la genèse de ce projet technologique d’envergure mondiale ne doit rien au hasard.

Forte de ses 100 000 étudiants, 25 000 chercheurs et 3 pôles de compétitivité, Toulouse Métropole s’affirme comme une terre d’innovation majeure, au cœur de la première région française pour l’effort de recherche et développement. Au fil des années, l’agglomération a construit sa réussite économique sur les secteurs de pointe : aéronautique, spatial, systèmes embarqués, biotechnologies, nouvelles technologies. Ce que vient confirmer l’organisation dans la ville depuis deux ans du forum de l’innovation Futurapolis.

Par son aspect technologique extrêmement innovant, le projet SOGRID n’a, à l’heure actuelle, pas d’équivalent dans le monde. Il porte par conséquent une ambition industrielle et économique majeure : celle de définir un standard international à même d’être exporté. Le projet doit favoriser le renforcement d’une filière industrielle française des semi-conducteurs dans le cadre du développement des smart grids.

Cette filière industrielle d’excellence bénéficiera d’un positionnement précurseur sur un marché potentiel considérable, en France et dans le monde.

En France, plus de 35 millions d’équipements communicants seront mis en service.

A l’international, il se dessine un marché de 1,7 milliard de matériels électriques intelligents, dont 253 millions pour la seule Europe et 150 millions en Afrique et au Moyen-Orient.

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Les grandes étapes du projet

Juin 2011

Appel à Manifestation d’Intérêt de l’ADEME dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir

Septembre 2012

Le projet reçoit un avis favorable pour un financement à hauteur de 12 M€ dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir, opéré par l’ADEME

1er janvier 2013

Démarrage du projet

11 avril 2013

Lancement officiel du programme et signature de l’accord de consortium par les dix partenaires

2013

Phase de conceptualisation des différents composants et travail sur les prototypes

2014

Intégration des compteurs, capteurs et concentrateurs dans un réseau entièrement CPL, essais en laboratoire

2014-2015

Mise en œuvre du démonstrateur auprès de 1000 clients sur le territoire de Toulouse Métropole

À partir de 2016

Intégration progressive du nouveau système dans le réseau et commercialisation des

équipements développés par le programme (puce, capteurs, coupleurs, concentrateurs intelligence logicielle)


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