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Nantes honore son titre de Capitale verte par un nouveau cœur de ville…

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Coeur-de-Nantes-1.jpgNantes honore son titre de Capitale verte par un nouveau cœur de ville…

Pour honorer son titre de Capitale Verte (2013), la ville de Nantes s’apprête à métamorphoser son  cœur de ville, de la Place Graslin à l’esplanade du Château des ducs de Bretagne, du cours des 50-Otages au Carré Feydeau, en passant par la place du Bouffay, le cœur historique de la ville se redessine pour offrir un nouveau cœur d’agglomération, un cœur à la hauteur de ses ambitions européennes.

Un cœur de ville en pleine mutation avec pour ambition d’offrir aux nantais toujours plus d’accessibilité aux usagers… tels que piétons, cyclistes.

Cette volonté de traduire une qualité de vie au cœur du centre ville nantais s’accompagne par de multiples projets, tant dans l’approche de la mobilité, que dans celle culturelle et patrimoniale, visant à redonner un cadre de vie plus agréable, un dynamisme économique, touristique, culturel, un environnement préservé, un patrimoine et une identité valorisés.

Entre la cathédrale et Graslin, et de la gare au quai de la Fosse, l’espace public va être rendu aux Nantais. Avec de nouveaux aménagements piétonniers au sein d’un vaste périmètre limitant le trafic et la vitesse des voitures. Voilà déjà plusieurs années que le cœur de Nantes est progressivement rendu aux piétons. Réaménagement des places Sainte-Croix, Fernand-Soil et Royale, piétonnisation des rues des Carmes, d’Orléans, Grétry, Suffren, Rameau, de l’axe Feltre-Calvaire... Les Nantais se réapproprient l’espace public. L’ambition nouvelle pour le centre-ville est de changer encore plus profondément le rapport à la ville. En libérant le centre des voitures et en réaménageant les espaces publics, une nouvelle ambiance émerge, permettant des rencontres, du lien social. C’est un cadre plus agréable qui se dessine pour les habitants, et plus attractif pour les visiteurs. En juillet 2011, les rues Crébillon, Santeuil, et Boileau, ainsi que la place Royale dans sa totalité, ont rejoint le maillage des aires piétonnes. En 2013, la place Graslin marchera à son tour dans les pas de la place Royale. Après le réaménagement des places Fernand-Soil, Royale et Sainte-Croix, la piétonnisation de l’axe Feltre-Calvaire, des rues Crébillon, Grétry, Rameau ou Suffren, 4 km supplémentaires vont être rendus aux piétons.

Le défi pour le cœur de Nantes est maintenant de sortir d’une juxtaposition d’espaces piétons pour assurer une réelle continuité de qualité de ville. « Aujourd’hui, le piéton peut avoir le sentiment de passer de ruptures en ruptures, pointe Éric Chevalier, directeur général des déplacements à Nantes Métropole. Le prochain cap est de mettre en cohérence les actions entreprises. » Malgré son réaménagement dans les années 1990, le cours des 50-Otages constitue toujours une de ces ruptures dans la ville. Cette artère où coulait l’Erdre jusqu’aux années 1930 continue de marquer la frontière entre la partie médiévale du centre (Bouffay-Decré) et l’extension de Nantes vers l’ouest au XVIIIe siècle : Royale-Graslin était, selon les critères de l’époque, la ville « moderne », avec ses rues droites, ses façades bien alignées. C’était le centre élégant, où déjà on venait « crébillonner ».

Les transports en commun, tramway, bus et demain Chronobus, emprunteront toujours le même axe, afin notamment d’irriguer le centre-ville. Certaines voitures, celles des riverains et de professionnels autorisés, comme les livreurs ou les infirmières, auront aussi le droit d’y circuler.

Parallèlement à cette nouvelle continuité entre la cathédrale et Graslin, le réaménagement du centre-ville va aussi révéler la continuité de la gare au quai de la Fosse. Une longue promenade passant par Feydeau et gloriette, qui va voir la mise en valeur de l’espace public devant le château des ducs de Bretagne. En 2013, une vaste esplanade de verdure s’étendra au pied du château jusqu’à la voie ferrée vers laquelle seront repoussées les voies de circulation. Même les rues du centre qui ne seront pas piétonnisées vont voir leur ambiance changer, apaisée grâce à l’extension de la zone 30. « Aujourd’hui, cette zone où les voitures ne doivent pas dépasser les 30 km à l’heure est, elle aussi, très morcelée, remarque Éric Chevalier. En septembre 2012, sa superficie sera multipliée par cinq pour couvrir l’ensemble du centre-ville.

Moins de voitures, plus de mobilité et préserver des modes doux pour un cœur d’agglo attractif, agréable et animé.

Pour garantir son accessibilité, notamment auprès des salariés du centre, un réseau de lignes de bus nouvelle génération va faire son apparition : les Chronobus. Ces bus circuleront à une fréquence proche de celle du tramway (de 5 à 8 min en heure de pointe) et avec la même amplitude horaire (de 5h à minuit). « Ceux qui emprunteront les Chronobus connaîtront par avance la durée de leur trajet, qui sera comparable, voire inférieure à celle d’un déplacement en voiture, décrit Éric Chevalier, directeur général des déplacements à Nantes Métropole. Les Chronobus transporteront à terme 100000 personnes par jour, soit autant qu’une ligne de tram. » Trois lignes seront mises en service dès septembre ou octobre 2012 pour desservir le centre : gare de Chantenay-Haluchère ; Commerce-Bout-des-Landes ; bd de la Baule-bd de Doulon. Deux autres suivront en 2013 : gare Sud-Île de Nantes ; Hermeland-Chantrerie. Le projet Chronobus a été distingué (et en partie subventionné) par le ministère de l’Écologie, du Développement Durable et des Transports, en raison de son caractère innovant et exemplaire.

Cette nouvelle disposition suit une logique de vouloir repousser ces voitures en transit vers l’extérieur pour laisser la place aux piétons et aux cyclistes et aux transports en commun. De fait, la piétonnisation totale ou partielle du cœur d’agglomération compliquera la traversée. « À partir de 2013, la voie sud-nord de la place Graslin sera, par exemple, supprimée », illustre Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. 25000 voitures passent aujourd’hui chaque jour par cette place. Il pourrait y en avoir demain trois fois moins.

Il sera toujours possible de se rendre en voiture dans le cœur d’agglomération. Les automobilistes seront alors orientés par une nouvelle signalétique, dès leur abord du centre, vers le parking le plus adapté. Le centre et ses environs immédiats comptent 12 parkings couverts, 10 parkings en enclos et 4 parcs de surface payants. Sans oublier, pour un stationnement de courte durée, les places payantes sur la voirie. Cette offre s’enrichira prochainement avec l’ouverture en 2013, face au Bouffay, d’un parking souterrain de 520 places réalisé dans le cadre de l’opération Carré Feydeau.

Rendre la mobilité par de modes doux, comme le vélo, une série d’agencements urbains permettra d’augmenter la sécurité et le confort des cyclistes, avec comme pour objectifs de doubler d’ici trois ans le nombre de déplacements à vélo. Un équilibre du partage de l’espace public avec les véhicules. Cette mesure visera notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les cyclistes vont ainsi notamment bénéficier de deux grands itinéraires réservés nord/sud et est/ouest.

Ces itinéraires offriront une largeur minimum d’1 m 80, un revêtement de qualité, un dispositif de sécurité renforcé aux intersections. Ils seront complétés par le développement du maillage des continuités cyclables. À cela s’ajoute la mise en double sens cyclable de toutes les rues en zone 30, le « tourne à droite » au feu et les sas vélo généralisés, la création de plus de 1500 appuis vélos dans le centre, le développement de Bicloo, etc.

Une ville rendue aux modes de transports doux, libérant ainsi le trafic et une grande fréquentation routière en cœur de ville au tribu d’une nouvelle dimension attravtive comme une nouvelle offre commerciale, notamment avec de nouveaux magasins, de nouveaux restaurants, de nouvelles terrasses, et des propositions neuves pour l’attrait culturel et patrimonial.

Après la réouverture du château des ducs de Bretagne en 2007, qui accueille maintenant plus d’un million de visiteurs par an, trois grands projets vont venir confirmer l’attrait culturel du centre-ville. Le musée des Beaux-Arts, tout d’abord, va devenir un grand musée d’art. Sa rénovation commence en septembre 2011 pour une réouverture en 2013. La surface du musée passera alors de 7700 m2 à plus de 17000 m2.

Un autre grand équipement va connaître une profonde mutation : le musée Dobrée. Propriété du Conseil général, le musée d’archéologie et d’histoire de Loire-Atlantique va fermer ses portes en 2012 pour être réhabilité, agrandi, modernisé. Réouverture en 2015. À plus courte échéance, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, sur le quai de la Fosse, sera inauguré fin 2011. Il sera un lieu de recueillement, et aussi d’inspiration pour les générations futures, portant un message de solidarité.

L’ambition pour le cœur d’agglo n’est toutefois pas de cristalliser l’attention des visiteurs sur ces seuls grands équipements. C’est l’ensemble du centre-ville qui va progressivement faire peau neuve, pour révéler la diversité de son patrimoine. Avec un ambitieux programme de restauration. Le théâtre Graslin va ainsi connaître une rénovation intégrale de ses façades à l’occasion du réaménagement de la place et de sa piétonnisation partielle. Le passage Pommeraye va lui aussi retrouver une nouvelle jeunesse. De même que, fin 2011, les cinq statues des cours Saint-André et Saint-Pierre, la colonne Louis XVI entre les deux cours et, à proximité, la porte Saint-Pierre et la P-salette, qui témoignent de l’architecture des XVe et XVIe siècles. Des travaux de rénovation sont aussi prévus entre 2012 et 2013 cours Cambronne pour améliorer l’agrément de cette promenade : réaménagement des jardins et de ses plantations, rénovation du mobilier, et notamment de sa très belle fontaine en fonte, une des cinq fontaines « Wallace » de la ville, construites à la fin du XIXe siècle, pour distribuer de l’eau potable. Un principe de parcours dans la ville, que l’on a déjà vu en œuvre sur le thème de l’art contemporain avec la biennale Estuaire. Et que l’on retrouvera, par exemple, lors de l’ouverture du Mémorial : un parcours sur le thème de la traite négrière guidera les visiteurs à travers le centre-ville, du château jusqu’au Mémorial. L’approche se veut globale : la mise en valeur du patrimoine ne se limite donc pas aux édifices publics. La Ville apporte une aide aux propriétaires privés pour qu’ils rénovent, eux aussi, les façades des immeubles.

Mettre en valeur le patrimoine et l’histoire de la ville, ce n’est toutefois pas figer le centre en un musée à ciel ouvert. Les visiteurs vont pouvoir redécouvrir le centre, mais ils ne doivent pas s’y ennuyer. Il ne s’agit pas seulement de faire du beau, mais du vivant, pour que l’on prenne plaisir à baguenauder dans la ville. Le bruit subi des voitures doit laisser la place au “bruit qui pense”, selon l’expression de Victor Hugo, définissant la musique.

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