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CHOI-Sarah N. Autoportraits-Jean-Luc Tartarin-Susan Paulsen Wilmot-La photographie en France, 1950-2000-Maison Européenne de la Photographie

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CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susa-copie-5.jpgCHOI-Sarah N. Autoportraits-Jean-Luc Tartarin-Susan Paulsen Wilmot-La photographie en France, 1950-2000-Maison Européenne de la Photographie

Du 14 novembre 2012 au 13 janvier 2013

CHOI

CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susa-copie-4.jpg© Choi.jpg

Le public de la Maison européenne de la Photographie avait découvert sa série tourmentée « Autoportraits en enfer », exposée en 2005. Plasticien inspiré, Choi doit sa célébrité à une longue et féconde expérience de tireur au service d’une pléiade de photographes contemporains nommés Newton, Goldin, Tosani, Moulène, Bannier, Rheims, Orlan, Dine, d’Orgeval ou Poitevin, parmi beaucoup d’autres.

Choi Chung Chun (mais on dit « Choi ») est né à Hong Kong en 1949 et a commencé son apprentissage en assistant son oncle photographe. L’adolescent qui rêvait de devenir peintre arrive à Paris en 1965 pour s’inscrire à l’école des Beaux-arts. Il a tout juste seize ans. Il en a dix-neuf quand il commence à travailler dans un laboratoire où il se perfectionne en tirage jusqu’à devenir un spécialiste du grand format. Après de longs passages en plusieurs entreprises, Choi décide en 2011 de s’installer en toute indépendance dans un des vastes locaux du complexe industriel CAP18, dans le 18e arrondissement, sous la simple enseigne d’Atelier Choi.

Réputé rare et brillant, Choi y reçoit ses clients photographes avec lesquels il entretient une relation de travail amicale et singulière, propice à la réalisation de tirages argentiques en noir ou en couleur, exécutés par un homme seul dans le gigantisme des formats et le volume d’expositions entières. Semblable aux grands artisans qui dans les pages de l’histoire de l’art servent le génie, Choi ne se repose d’un travail que par le commencement d’un nouveau projet.

Ces semaines de sept jours lui laissent pourtant le temps de produire une œuvre d’artiste et sa dernière production située à la convergence de la photographie et de la peinture s’expose à la MEP en vingt-cinq épreuves géantes des figures étranges, visages émergeant de limbes infernales ou célestes, réalisées chacune en plusieurs heures de pose en chambre noire, composant avec le froissement aléatoire du papier de riz, le recours prémédité aux opacités de pigments, pour inventer le détournement de l’immémorial sténopé.

Hervé Le Goff

 

Sarah N. Autoportraits

CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susan-Paulsen.jpg© Sarah N.

 

Sarah n. est l’adolescente dont on a pu découvrir, fin 2010, la stupéfiante production photographique, à la fois spontanée et sophistiquée, lors de l’exposition qui fut organisée pour elle par la fondation Brownstone à Paris.

Le choix des œuvres présentées à la Maison européenne de la Photographie, parmi de très nombreuses séries toujours marquées par une singularité frappante, s’est resserré sur la pratique de l’autoportrait, souvent et naturellement première chez les photographes qui trouvent dans leur miroir leur premier modèle.

Mais ici, ni miroir, ni la moindre trace de narcissisme : la photographe devient sujet de ses photographies, comme pour découvrir sur elle-même une vision inaccessible – le regard de l’Autre ? –, pour explorer les relations du corps à son propre regard, et du corps à l’espace où il s’inscrit.

Ainsi Sarah n., dans ses autoportraits, peut elle transformer sa physionomie et son anatomie en autant de lieux, tout espace devenant un milieu : celui de la chambre et du lit, tout comme l’eau d’une piscine, où l’image et le corps flottent ensemble.

Dans cette interrogation sur elle-même, Sarah n. explore des points de vue auxquels nul photographe n’a jamais songé. Cette capacité à déjouer les règles, les habitudes et les conventions du regard, lui vient peut-être d’un rapport à l’image singulièrement direct, c’est-à-dire émancipé du pouvoir de la langue sur la perception, avantage imprévu qu’elle tire d’une difficulté première à la parole, lentement et progressivement surmontée.

 

Jean-Luc Tartarin

CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susa-copie-3.jpg© Jean Luc Tartarin

 

Le Chant du monde par Jean-Claude Lemagny

Là-bas, au loin, par delà l’étendue et parmi des nuées nous sommes entraînés. Nous dérivons dans la lumière des soleils couchant, des soleils levant, dans leur or, dans leurs rouges et les replis sombres de leurs torsions. Nous sommes enlevés, appelés, conviés à ces opéras délirants où les rideaux s’ouvrent sur l’immensité, où les montagnes du ciel se fendent et se déchirent, évoquant des drames mystérieux qui nous dépassent, vers les délires d’un dieu fou et heureux, qui se roule sur lui-même, s’éventre, s’ouvre par delà lui-même. nous levons la tête car, bien sûr, nous sommes sur terre, nous arpentons les prés et les bois, pied sur la glèbe, les frondaisons qui nous surmontent, étendent, déploient leurs ramures comme des nuages sombres du monde d’ici. Et nous apprenons que la Terre est à l’image du ciel, et même aux couleurs du ciel quand les lumières du soir dorent les mottes. Et nous faisons une rencontre, ce poulain bondissant à la robe brune, à la masse sculptée par grands pans sous les derniers rayons. être libre et sauvage, dieu de la nature, venu de la terre, mimant les mouvements soudains des nuages. Oui, les vieux avaient raison, le monde est enchanté, il nous parle par forêts de symboles. Il ne nous dit rien, sinon que toute chose repose en sa splendeur, et ne nous donne que vivre son éningme. Approchons-nous, voici la tête du cheval, tout près, et plus nous regardons et plus nous découvrons des mondes dans ce monde. Les ombres et les lumières modèlent des collines, des paysages comme font les nuages dans le ciel, car l’infini n’est fait que d’infinis.

 

Susan Paulsen Wilmot

CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susa-copie-1.jpg© Susan Paulsen

 

Depuis toujours, Susan Paulsen illustre poétiquement sa vie de tous les jours : sa famille, ses amis, son environnement et le nu. Mais si une grande partie de son travail explore son quotidien actuel - des enfants jouant au Scrabble, des roses fraîchement coupés, des chiens en train de gambader - il concerne également la mémoire et l’histoire de sa famille.

Cette exposition présente exclusivement son travail récent sur sa famille à Wilmot en Arkansas. La MEP dévoile une sélection d’une centaine de prises de vue de ses tantes, oncles et cousins, réalisées depuis dix ans. Conçues en séries, ses photographies de petit format en couleurs ont la beauté lumineuse des toiles de Vermeer. Elles nous offrent une vision fascinante de la vie quotidienne dans une petite communauté agricole en Arkansas.

Ses images aux couleurs feutrées et d’un flou subtil rappellent sa formation de peintre. Ainsi, à la manière d’une nature morte peinte, son travail évoque la magie du quotidien et la poétique du banal.

Ce nouveau travail sera l’objet d’un livre publié par Steidl Verlag avec une préface de George Shackelford, Directeur adjoint du Kimbell Art Museum à Fort Worth, Texas.

 

La photographie en France, 1950-2000

CHOI-Sarah-N.-Autoportraits-Jean-Luc-Tartarin-Susa-copie-2.jpg© Manuel Bidermanas

En 1950 la paysannerie représente encore en France le tiers de la population active, la voiture populaire est la deux-chevaux et la publicité se nomme réclame. La photographie s’impose massivement dans les pages des magazines, timidement sur les murs des villes, largement dans la vie quotidienne comme un art populaire, “moyen” comme l’écrit Pierre Bourdieu. Cinquante ans plus tard le paysage est bien différent, la ville a définitivement envahi les campagnes, le mode de vie urbain s’est généralisé et uniformisé.

La photographie est toujours présente mais l’apogée semble passée, les magazines disparaissent les uns après les autres, la publicité s’anime sur les écrans et la photographie est surtout regardée comme une pratique artistique. Elle est partout et donc nulle part, aussi qu’en reste-t-il ? Quelles images ont marqué ce demi-siècle écoulé ?

C’est ce parcours que propose l’exposition à travers les multiples visages de la photographie : photographie de presse, de mode, de publicité, de décoration telle qu’on la trouve dans les magazines ou sur les quais de métro, photographie à prétention artistique qui règne dans les pages des livres ou en grand format sur les cimaises des galeries ou des musées. Ces pratiques diverses aux supports variables dessinent une histoire rarement contée, celle d’un media dans sa diversité et sa richesse, dans son historicité aussi.

Les noms célèbres abondent : ceux de la grande vague humaniste : Henri Cartier-Bresson, Izis, Ronis, Dieuzaide ; ceux de la radicalité artistique : Boltanski, Fleischer, Tosani ; ceux de la photographie narrative et personnelle : Plossu, roche, Klein ou Depardon, mais aussi des noms beaucoup moins souvent retenus comme ceux de Hamilton, Jonvelle, goude ou Larivière.

Les commissaires, gilles Mora et Alain Sayag, ne récusent pas une certaine subjectivité — comment s’en affranchir quand on a participé plus ou moins activement à cette histoire — mais leur souhait est que cette manifestation ouvre le débat sur cette pratique hybride qu’est aujourd’hui celle de la photographie.

 

Maison européenne de la photographie

14 novembre 2012 – 13 janvier 2013

5-7 rue de Fourcy, 75004 Paris

Tel. : 01 44 78 75 01

www.mep-fr.org

Métro : Saint-Paul ou Pont-Marie

Du mercredi au dimanche : 11 h -20 h

PT : 7 € / TR : 4 €

Commissaires : Alain Sayag et Gilles Mora


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