A Vitry-sur-Seine, les deux ZAC des Ardoines ont leur Maître…
Après avoir désigner les équipes lauréates de maîtrise d’œuvre urbaine et technique de deux Zac (37 ha et 49 ha) créées en juin aux Ardoines, l’EPA Orly Rungis – Seine Amont et la ville de Vitry-sur-Seine ont sélectionné les urbanistes Germe & JAM pour la Zac Seine Gare Vitry et STAR Stratégies Architecture et Floris Alkemade Architect pour la Zac Gare Ardoines.
Situé aux portes de Paris, à trois kilomètres au sud-est de Paris, directement accessibles par l’A86 et desservies par deux gares du RER C, la ZAC des Ardoines va bénéficier d’une accessibilité renforcée, particulièrement par les transports collectifs, et dans toutes les directions. Un situation idéale qui ne résume toutefois pas l’extra- ordinaire potentiel de cette zone d’activités en voie de redéveloppement: le socle de son redéploiement économique est déjà là, le projet qui le rend possible également.
Le service du RER C, qui place déjà le site à 10 minutes de Paris, sera fortement amélioré, la fréquence de passage des trains étant multipliée par quatre. Deux grands boulevards urbains dotés de lignes fortes de transports en commun en site propre traverseront le site, formant un carrefour majeur entre Paris et Choisy-le-Roi, entre Créteil et Villejuif. Enfin, et surtout, le réseau de métro automatique en rocade du Grand Paris, reprenant le projet Orbival, desservira les Ardoines qui deviendront alors un hub métropolitain, interconnectant ces 4 lignes au sein de gares modernisées.
Concomitamment à ces perspectives, Sanofi-Aventis vient de confirmer son implantation aux Ardoines, où il occupe déjà 165 000 m2, en y programmant des investissements lourds tournés vers les biotechnologies. Son ancrage sur le site de Vitry-sur-Seine est un événement de très grande portée stratégique.
La présence de ce puissant donneur d’ordre industriel constitue en effet le principal levier d’un développement économique articulant dans une même dynamique les recherches publique et privée, les services et la production, la formation. À l’échelle métropolitaine, la vocation économique du projet des Ardoines s’impose donc d’elle même: participer activement au développement du biocluster francilien et renforcer ainsi le poids de la région sur le plan international.
Environ 400 000 m2 seront dédiés aux biotechnologies dans un rectangle de 16 km2 seulement englobant les pôles de Créteil, Alfortville, Paris, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur- Seine et Villejuif.
L’arrivée à Vitry-sur-Seine de la ligne Paris – Orléans, à partir de 1840, a donné le coup d’envoi de l’industrialisation des Ardoines. Poursuivie jusqu’à l’après-guerre, elle y a notamment installé, de manière extensive, une centrale thermique et des installations ferroviaires. Indispensables à l’alimentation électrique et à la desserte de la métropole, ces équipements seront recomposés dans le cadre du projet, rationalisant ainsi l’espace au profit de la ville. Le dépôt pétrolier, incompatible avec le développement urbain, quittera en revanche les Ardoines.
L’urbaniste de la «ville passante», David Mangin, Grand prix de l’urbanisme 2008, propose pour les Ardoines de découper les grandes emprises infranchissables en îlots denses à taille humaine et d’irriguer le territoire d’un réseau serré d’espaces publics. Un service très étendu et performant de transports publics assurera des trajets rapides à l’intérieur du territoire et vers les gares, rendant secondaire l’usage de l’automobile. Enfin, la ville est compacte: elle se concentre près des accès aux transports publics afin de raccourcir encore les distances.
Le primat accordé aux espaces publics se lit dans leur ampleur et leur qualité autant que dans la densité de leur trame. Les parvis des gares sont largement dimensionnés ; le grand cours central, généreusement arboré, ouvre à l’est sur des berges de Seine attractives. Quant au pôle multimodal des Ardoines, il relie deux stations majeures, franchissant les voies ferrées, manifestant on ne peut mieux son rôle d’agrafe urbaine.
Depuis la fin 2008, l’EPA a engagé sur les Ardoines, (300 ha, situés à 3 km de Paris), un travail d’élaboration de sa métamorphose. Un plan guide, définissant les principes structurants du projet, a été réalisé par David Mangin.
A terme, 2,8 millions de m2 d’activités, de logements, d’équipements, de bureaux pourraient s’y implanter.
La réalisation de ce nouveau quartier se fera progressivement, sur plusieurs années. La première étape est la création des ZAC Seine Gare Vitry et de Gare Ardoines, situées autour des gares du RER C au nord et au sud de la zone d’activités.
Cette localisation est justifiée par le nouveau schéma de transport de l’Ile-de-France, avec le métro du Grand Paris qui va relier entre elles toutes les villes de la petite couronne, par l’amélioration du trafic du RER C et par la création de nouvelles lignes de bus, reliées aux deux gares. Cette nouvelle desserte en transports en commun va désenclaver l’ensemble des Ardoines en l’ouvrant sur Paris et toute la région Ile-de-France.
Autre aspect important pour la création des deux ZAC : les secteurs proposés comprennent des opportunités foncières importantes. De nombreux terrains vont muter, notamment les terrains libérés par la SNCF, avec le déplacement des ateliers d’entretien, ainsi que toute une série de parcelles plus ou moins grandes immédiatement disponibles ou en passe de l’être. De plus, après 2015, une partie des terrains de la centrale EDF devrait se libérer, après la modernisation de celle-ci.
Les deux ZAC sont créées depuis juin 2012.
La première, ZAC « Seine-Gare-Vitry » (37 ha, 600 000 m2 environ de surface plancher), englobe un périmètre qui s’étend de la gare RER C de Vitry Centre aux berges de Seine. Germe & JAM auront la mission de concevoir et mettre en œuvre le développement de 40 hectares qui s’étend de la gare RER C de Vitry Centre aux berges de Seine.
Une ZAC qui comprendra principalement une offre de locaux tertiaires organisés autour du pôle gare, un « démonstrateur » à vocation mixte (activités –bureaux). Elle offrira également de nouveaux logements, dont une partie sera située en bordure de Seine, ainsi que de nouveaux commerces. Le projet devra permettre de :
Le projet permettra de :
- valoriser le tissu de PME-PMI existant en structurant un pôle économique et en améliorant son image et sa lisibilité,
- contribuer au développement économique du secteur et proposer de nouveaux emplois (restructuration de filières, tertiaires, …),
- réaliser un quartier de ville plus dense mélangeant logements et activités avec des activités diversifiées.
- consolider l’ouverture de la gare des deux côtés,
- créer un nouvel accès vers la nouvelle zone d’activité et d’habitat,
- développer une centralité aux abords de la gare et de la place Pierre Semard (équipements, commerces, parvis, espaces publics),
- tirer partie des terrains libres et propriété de l’EPA Orsa (programme de développement économique).
- construire une nouvelle offre diversifiée de logements (avec 40% de logements sociaux) pour répondre aux besoins de logements des Vitriots et aux besoins des salariés actuels et futurs,
- développer des espaces verts de proximité, des accès et des vues vers la Seine.
- améliorer la gestion des circulations,
- développer les cheminements piétons : réaménagement de la place Pierre Sémart, nouveaux liens sous la gare, continuités piétonnes, parvis de la gare…,
- structurer et hiérarchiser la trame viaire,
- adapter l’offre de stationnements (privée et publique),
- requalifier l’avenue Salvador Allende comme une avenue plus urbaine, plus résidentielle.
La seconde, ZAC « Gare Ardoines » (49 ha, 1 million de m2 environ de surface plancher), couvre le secteur sud des Ardoines autour du futur pôle multimodal. Ce dernier permettra l’interconnexion entre le RER C et le futur Réseau Express du Grand Paris. STAR Stratégies Architecture et Floris Alkemade Architect, lauréats pour la maîtrise d’œuvre urbaine, devront aménagé 49 hectares quicouvre le secteur sud des Ardoines, de part et d’autre de la gare RER C des Ardoines.
Le projet qui y sera développé s’organisera principalement autour du futur pôle multimodal devant accueillir une des stations du réseau du Grand Paris express et visera à renforcer la dimension économique de ce quartier.
Ce secteur est caractérisé par la présence d’entreprises de renom (Sanofi, Air Liquide, EDF, SNCF centre d’essai, Pilkington…) et de nombreuses PME/PMI. Son tissu économique va toutefois connaître de profondes mutations (évolution de Sanofi Aventis vers les biotechnologies, démantèlement, à partir de 2015, de la centrale EDF et déplacement des dépôts pétroliers).
Le projet permettra de :
- proposer une offre immobilière pour les biotechnologies et les technologies innovantes en confortant la présence de Sanofi Aventis sur le territoire et en développant un pôle biotech (à terme, 10 000 m² environ),
- réaliser un projet d’incubateur pépinière-hôtel d’entreprises (capacité d’accueil de 30 entreprises en création, 60 jeunes entreprises et 25 entreprises confirmées, soit environ 900 emplois),
- proposer de nouvelles offres immobilières pour les entreprises pour augmenter et diversifier l’emploi, proposer des solutions de relocalisation, développer des activités tertiaires, trouver des sites plus propices au maintien des filières BTP, commerces de gros, logistique….
- créer une gare double face,
- développer, autour de la grande halle, un pôle de transports reliant RER C, Métro Grand Paris Express, les deux nouvelles lignes transports en commun en site propre (TCSP) et le réseau local de bus,
- améliorer le cadencement du RER C,
- développer des cheminements piétons et cyclables à partir de la gare.
- développer des liaisons est/ouest depuis et vers la gare notamment avec deux ponts : un sur le faisceau ferré et un sur la Seine pour faciliter les liaisons en bus,
- avancer la réalisation de l’Arc Sud, dans le prolongement des projets 305 Sud et Balzac, de la RD5 jusqu’à la Seine,
- développer les circulations douces et offrir des places de stationnement,
- organiser le schéma de circulation des poids lourds.
- favoriser l’accès du quartier vers la Seine.
- conserver la grande Halle et faire ainsi revivre le bâtiment avec des services pour les habitants et les salariés du quartier,
- accueillir des commerces, des équipements et des services, pour répondre aux besoins des habitants et des salariés actuels et futurs,
- proposer une nouvelle offre de logements diversifiée et spécifique pour répondre aux besoins des Vitriots et des salariés actuels et futurs,
- créer des espaces verts de proximité.
