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Comment mieux recycler les bétons ?

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Recybe-ton.jpgComment mieux recycler les bétons ?

Ayant présenté en début d'année 2012, le projet national sur la recherche et le développement des  bétons issus de la déconstruction, Recybéton, suit plusieurs réflexions nées de la volonté d'inscrire la filière cimenterie dans une démarche de développement durable.

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Comment utiliser les granulats issus du béton concassé comme constituant de nouveaux bétons ? Et, plus généralement, comment mieux recycler les bétons ? Pour cela, ils ont notamment cofinancé une thèse de doctorat d’un chercheur de l’ifsttar (ex-LCPC) et ont récemment lancé le Projet national (Pn) de recherche et développement « recybéton ».

En 2008, selon l’UNPG (Union nationale des producteurs de granulats), la quantité de granulats utilisée en France s’est élevée à 545 millions de tonnes. Sur ce chiffre, 114 millions de tonnes (20,9%) avaient été récupérées de la déconstruction des routes et recyclés sur place et 431 millions (79,1%) étaient des granulats « élaborés ». Sur ces 431 millions de tonnes, 408 provenaient de matériaux naturels (carrières), 8 de granulats artificiels (schistes, laitiers, mâchefers…) et 15 de granulats recyclés (soit 2,8% seulement de l’ensemble).

L’avenir décline deux tendances lourdes qui plaident pour une augmentation, dans les prochaines années, de la production de bétons recyclés.

• D’un côté, de très nombreux bâtiments arrivent en fin de vie et vont devoir être déconstruits. D’où une croissance importante du volume des déchets de construction qui ne pourront pas être uniquement absorbés dans les remblais et autres plateformes de chaussées. Il convient donc de développer et de promouvoir d’autres filières de valorisation de ces déchets.

• De l’autre côté, la demande de granulats ne va pas fortement augmenter. En effet, le secteur de la construction est davantage - et pour longtemps - dans un cycle de rénovation plutôt que de neuf. En outre, l’ouverture de carrières sur le territoire devient de plus en plus complexe pour des raisons environnementales, administratives ou d’acceptabilité sociale.

Une thèse confortée par le Projet national de R&D « recybéton »

C’est pourquoi dès 2008, le LCPC, devenu début 2011 l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux), a décidé de lancer une recherche partenariale sur le recyclage du béton concassé en tant que granulat pour les bétons. Elle s’est déroulée sous la forme d’une thèse de doctorat, dans le cadre d’une Convention industrielle de formation pour la recherche (CIFRE) et cofinancée par les grands acteurs de la profession : ATILH (Association Technique de l’Industrie des Liants Hydrauliques), Cimbéton, Ifsttar, SNBPE (Syndicat national du béton prêt à l’emploi), SPECBEA (Syndicat professionnel des entreprises de chaussées en béton et d’équipement annexes), UNPG avec l’appui d’AdP (Aéroports de Paris).

Cette thèse intitulée « (Multi)- Recyclage du béton hydraulique » a été réalisée par Duc-Tung Dao et soutenue le 29 mars 2012, François de Larrard et Thierry Sedran de l’Ifsttar étant respectivement le directeur de thèse et l’encadrant.

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Par ailleurs, cet intérêt pour le recyclage du béton a été officiellement conforté par le lancement le 27 janvier 2012 du Projet National de R&D « Recybéton »

« Puisque les granulats recyclés sont moins résistants, plus poreux et plus frottants que les granulats naturels, leur utilisation conduit souvent à des chutes de performances mécaniques et à une diminution de l’ouvrabilité des bétons dans lesquels ils sont recyclés », explique Thierry Sedran, adjoint au chef de groupe Matériaux pour infrastructures de transport à l’Ifsttar (Centre de Nantes). « Il faut alors adapter la formulation pour retrouver les performances d’origine, ce qui se traduit en général par une augmentation de la teneur en ciment. L’intérêt de cette thèse est donc double : mieux comprendre quelles sont les influences des granulats issus des bétons concassés sur les performances d’usage des bétons et mieux évaluer le lien entre les propriétés d’usage des granulats recyclés et les propriétés du béton dont ils sont issus ».

Cette double approche a permis d’optimiser la formulation des bétons avec des granulats recyclés pour en tirer le meilleur parti et d’étudier la possibilité du multi-recyclage du béton (réalisation de plusieurs cycles à la suite).

Trois générations successives de bétons et de granulats

Pour cette thèse, voici la démarche qui a été adoptée.

• Des bétons de première génération (B1) ont été formulés en laboratoire avec les paramètres suivants :

- Nature des granulats naturels de première génération (G1) : siliceux semi-concassé ; calcaire ; mixte (sable siliceux semi-concassé et gravillon calcaire). Les deux premiers types de granulats représentent des situations extrêmes de formulation, le troisième correspond à une pratique courante de formulation ces dernières décennies.

- Résistances à la compression respectivement proches de 35 et 65 MPa (mégapascals) pour couvrir la gamme de bétons susceptibles d’être recyclés (en général, les vieux bétons à recycler ont des résistances assez élevées).

Puis, à la station d’étude du malaxage de l’Ifsttar, environ 35 m3 de ces bétons ont été coulés sous forme de cubes de 40 cm d’arête, formulés avec des ciments à prise rapide afin que la résistance à 90 jours soit représentative de celle à long terme. Après trois mois de durcissement en conditions extérieures, ils ont été concassés et criblés en trois classes granulaires (0/6,3 mm - 6,3/11,2 mm et 11,2/22,4 mm) sur une plateforme industrielle de recyclage à Nantes.

• Les granulats G2 ainsi produits ont été caractérisés comme il est fait habituellement pour les granulats à béton. Ces G2 issus des bétons composés avec des granulats mixtes ont fait l’objet d’un recyclage dans des bétons de deuxième génération B2 dont les paramètres de formulation étaient les suivants :

- Résistances à la compression proches de 35 et 65 MPa pour couvrir au mieux la gamme des bétons habituellement utilisés sur les chantiers et susceptibles de recevoir des granulats recyclés.

- Remplacement du sable et des gravillons par des recyclés ou seulement des gravillons. C’est, en effet, le sable recyclé qui a le plus d’influence sur les propriétés du béton.

- Utilisation (ou non) d’un agent réducteur de retrait.

• Enfin, certains B2 ont été à leur tour concassés en G3 puis recyclés, selon la même procédure, dans des bétons B3 de troisième génération.

Batterie d’essais et mesure de retrait total, la durabilité du béton étant dépendante de sa qualité...

Béton-Retrait-

Les essais réalisés sur les bétons B1, B2, B3 ont été les suivants : mesure de l’affaissement, de la résistance à la compression et au fendage, et du module élastique.

Ces essais ont été complétés par des mesures de retrait total. En effet, les granulats recyclés contiennent de la pâte de ciment et conduisent à augmenter le volume de pâte dans le nouveau béton. D’où une augmentation du retrait du béton avec, pour conséquences, des problèmes de fissuration dans les ouvrages, si ce retrait est bloqué, ou de perte élevée de précontrainte. La thèse cherche à mesurer l’amplitude de cette augmentation et à vérifier l’intérêt de l’utilisation d’un agent réducteur de retrait.

Enfin, la durabilité des bétons avec des granulats recyclés a été traitée à travers l’étude de la porosité accessible à l’eau, de la perméabilité au gaz et d’essais de carbonatation accélérée.

Des outils pour optimiser les bétons avec des granulats recyclés

Contrairement à certaines études antérieures, cette démarche a permis de maîtriser l’origine et les propriétés des granulats recyclés (notamment l’absence de pollution par du plâtre ou d’autres substances). D’où une analyse plus aisée des résultats et l’élaboration de modèles reliant les performances des bétons aux propriétés des granulats recyclés ou les performances des granulats recyclés à celles du béton d’origine. Ayant un caractère général, ces modèles pourront être appliqués à la formulation pratique.

Et Thierry Sedran de conclure :

« L’ensemble des informations apportées par cette thèse fournit une riche base de données et des outils pratiques pour optimiser les bétons contenant des granulats recyclés. Des outils qui devraient servir aux travaux du PN Recybéton. En espérant que toute cette recherche sur les bétons recyclés lève certains freins qui existent encore chez les maîtres d’ouvrage et aide les industriels à mettre au point des modèles économiques viables ».

 

Un exemple concret :

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À Roissy-Charles de Gaulle, des dalles de piste âgées d’une quarantaine d’années étaient fissurées par fatigue. Aéroports de Paris (AdP), le maître d’ouvrage, a donc décidé de les remplacer, mais en recyclant les matériaux des dalles anciennes, notamment pour des raisons de sûreté (limiter le transfert des matériaux entrants et sortants dans l’enceinte de l’aéroport). Durant l’été 2010, ces dalles ont été déconstruites : le béton, issu d’un mélange de calcaires durs et de ciment composé, présentait une résistance de l’ordre de 68 MPa. Les fragments de dalles ont été concassés et ont ainsi permis de produire un tonnage sensiblement équivalent de gravillons 6/20 et de sable 0/6.

Ces granulats ont fait l’objet d’une caractérisation pour être certain que leurs propriétés les rendaient aptes à l’utilisation dans une formule de béton de piste. Une formule de béton a donc été mise au point à l’Ifsttar, constituée de 423 kg de ciment

CEM II/B-S 42,5 N et de ces granulats recyclés, dans le but de fabriquer des dalles de 5 x 4 m2 de même épaisseur (40 cm) et de mêmes propriétés fonctionnelles que les anciennes dalles. Pour limiter les risques de fissuration liés au retrait, la formule contenait un superplastifiant (moins de demande en eau) et un agent réducteur de retrait. Mais ce dernier s’est avéré incompatible avec les entraîneurs d’air classiquement utilisés dans les bétons de piste pour avoir une résistance suffisante aux cycles gel-dégel. On a donc abandonné l’usage de l’agent entraîneur d’air mais, en contrepartie, le rapport eau/ ciment du béton recyclé a été pris suffisamment bas (E/C = 0,43) pour maîtriser le risque de dégradation en conditions hivernales. On a ainsi obtenu une résistance au fendage de 4,3 MPa à 28 jours pour une valeur de 3,3 requise.

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Résultat : en novembre 2010, les 13 m3 nécessaires à la fabrication de la dalle ont été produits en centrale de béton prêt à l’emploi. Et le béton a été coulé, nivelé, vibré, taloché et balayé sans aucune difficulté. Ainsi, il a été possible de recycler à 100% un béton sur lui-même et de lui donner une seconde vie. Souhaitons-la aussi longue que la première.

Principaux intervenants :

Maître d’ouvrage :

Aéroports de Paris (AdP)

Déconstruction et élaboration des matériaux recyclés : DLB Recyclage

Entreprise :

Agilis (groupe NGE)

Fabrication et contrôle du béton :

Holcim Bétons

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Un béton Bas Carbone pour le pont passerelle du Mont-Saint-Michel

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Un-be-ton-Bas-Carbone-pour-le-pont-passerelle-du-Mont-Sain.jpgUn béton Bas Carbone pour le pont passerelle du Mont-Saint-Michel

Projet d’exception, le pont passerelle qui devrait accueillir ces premiers visiteurs en 2014, voit la cadence de ses travaux s’accélérée.

À partir de 2014, les visiteurs emprunteront un nouvel itinéraire depuis le continent pour atteindre, au terme de leur parcours, le Mont-Saint-Michel. Il comprendra une partie en digue (1 085 mètres), légèrement décalée vers l’Est, prolongée par un pont-passerelle sur la partie finale du parcours (760 mètres dans une ambiance à nouveau maritime avant d’arriver au pied des remparts). Un gué (120 mètres) permettra d’accéder au village toute l’année, en dehors de quelques heures par an, lors des grandes marées aux coefficients exceptionnels supérieurs à 110. L'ensemble a été conçu par l'architecte Dietmar Feichtinger pour être le plus discret possible dans le paysage.

"Du continent jusqu’au Mont, la géométrie générale de l’ouvrage forme un mouvement continu et fluide. L’ouvrage se dégage lentement vers l’Est pour amorcer un ample mouvement inverse à partir du départ de la jetée, ouvrant des vues plus larges sur la baie et le rocher de Tombelaine. Le Mont se découvre progressivement, dans un plan/séquence embrassant toute la baie. Ce tracé général est tenu par la courbe extérieure, les variations de largeur n’engendrent pas de ruptures. Des ajustements très progressifs donnent de la fluidité à la ligne de l’ouvrage sur la grève. C’est un ouvrage minimal dans son expression, mais ambitieux dans sa conception et ses performances. Il met en œuvre des techniques très performantes pour résoudre sans ostentation les efforts auxquels il est soumis"

Dietmar Feichtinger, architecte de l’ouvrage d’accès.

Le Syndicat Mixte Baie du Mont-Saint-Michel, maître d'ouvrage, et l'architecte ont confié la réalisation de l'ouvrage à plusieurs entreprises, dont le groupement comprenant Eiffage Construction Métallique, Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux et Spie Fondations pour les fondations spéciales, le génie civil, le tablier mixte, la structure métallique et le montage et levage.

Pour réaliser ce projet d’envergure, Spie a retenue société PIGEON Matériaux – Lainé  pour fournir le béton destiné à la réalisation des 142 pieux qui soutiendront le pont-passerelle du nouveau parcours d'accès au Mont-Saint-Michel ; un ouvrage ambitieux qui s’inscrit au cœur du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel. Les 5 000 m3 de béton nécessaire à ce chantier ont été réalisés avec du ciment CEM III/A 52,5 L PM-ES de l'usine du Havre de Lafarge.

Elément clé du projet, le pont-passerelle est composé d'un tablier alliant les propriétés de l’acier et celles du béton. La trame en acier du tablier supporte une dalle en béton armé (épaisseur 25 cm), elle-même supportée par des poutres en acier longitudinales (hauteur de 450 mm à 550 mm) ainsi que des traverses transversales. La dalle et les poutres en acier créent ainsi une structure mixte très efficace pour le transfert de charges. Afin d’assurer un montage à la fois simple et économique, la structure métallique et les dalles seront préfabriquées en usine et assemblées sur site.

Le tablier est supporté, tous les 11,70 m, par des poteaux encastrés en tête dans le tablier et en pieds dans les pieux. Les poteaux sont doublés à proximité des joints de dilatation, aux extrémités des travées. Pour minimiser l’incidence hydraulique, le choix de poteaux de très faible diamètre s’est naturellement imposé. La stabilité horizontale du pont est obtenue par l’intermédiaire des connexions des poteaux au niveau de la fondation et au niveau du tablier. L’encastrement haut et bas a été retenu dans la mesure où il correspond à une connexion simple, efficace et permettant de minimiser les déformations horizontales.

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142 pieux et 5 000 m3 de béton pour assurer les fondations du pont-passerelle

Chargée de la réalisation des 142 pieux assurant les fondations du pont passerelle, Spie Fondations a mis en œuvre tout son savoir-faire et son expertise afin de relever le défi d'un tel projet. En effet, le challenge d'une telle opération est multiple. Il s'agit d'obtenir une tenue optimale des forages réalisés en milieu salin, de concevoir un système fiable permettant de positionner les poteaux au millimètre près pour une pose sans problème du tablier et, enfin, d'assurer la pérennité de l'ouvrage grâce à l'utilisation de bétons adaptés à des conditions uniques.

Pour ce dernier point et afin de répondre au cahier des charges drastique, Spie Fondations exigeait :

·            un béton adapté à des contraintes exceptionnelles d’ordre environnemental et technique (sol riche en sédiments chargés de sel, rythme et pression des marées),

·            un béton avec une mise en œuvre fluide (béton coulé à l’aide d’un tuyau de 25 cm de diamètre situé dans la partie basse du pieu),

·            un maintien de rhéologie de 2h30, pour y descendre un poteau métallique dont la base est destinée à être noyée dans le béton frais,

·            une résistance aux jeunes âges à 1 MPa, pour intervenir le lendemain matin sur la partie supérieure,

·            un ciment à faible dégagement de chaleur d’hydratation, pour éviter les phénomènes de microfissuration, la masse de béton étant très importante au niveau des pieux.

Déjà sélectionnée pour la réalisation du barrage du Mont-Saint-Michel (2007) et des parkings (2011), c'est l'entreprise PIGEON Matériaux – Lainé qui a été retenue pour fournir les 5 000 m3 de béton nécessaires.

Afin de répondre aux différentes exigences et au cahier des clauses techniques particulières CCTP qui imposait également 4 classes d’exposition (XC2, XS2, XF4, XA2) et la limitation du phénomène de réaction alcaline (pour éviter la dégradation du béton et assurer la pérennité de l’ouvrage), Didier Blier de l’entreprise PIGEON Matériaux – Lainé s’est tourné vers un ciment à prise mer et eaux sulfatées de Lafarge qui répondait en tout point au cahier des charges initial : "Nous avons hésité au début entre deux ciments Lafarge pour opter finalement pour le CEM III/A 52,5 L PM-ES. Un ciment à prise lente que nous savions parfaitement adapté à l’environnement agressif de la baie du Mont-Saint- Michel. Après plusieurs tests, nous avons obtenu un Béton BPS avec une classe de résistance de C35/45 répondant aux 4 classes d’exposition requises."

Le ciment CEM III/A 52,5 L PM-ES de l’usine du Havre de Lafarge est un ciment dont les caractéristiques techniques autorisent son utilisation pour la fabrication de produits en béton exposés à des environnements agressifs comme les environnements marins, les zones de marnage, les eaux à hautes teneurs en sulfates, les terrains gypseux, les agressions acides et les eaux pures. Il permet la fabrication de produits nécessitant de fortes résistances à 28 jours.

Contenant un niveau limité de clinker, le CEM III/A 52,5 L PM-ES de l’usine du Havre de Lafarge est un ciment à taux de CO2 très réduit ou multi-constituants. Il a permis de réduire l’impact environnemental des bétons de 47 % par rapport aux CEM I courants. Un point important sur un site où l'aspect environnemental (nuisance sonore, qualité de l'eau...) est particulièrement surveillé.

A la différence des CEM I, qui contiennent au minimum 95 % de clinker (constituant du ciment qui prend la forme de particules dures résultant de la cuisson à haute température d'un mélange composé de calcaire et d'argile), les ciments à taux de CO2 réduit ou multi-constituants sont fabriqués en valorisant différents matériaux. Certains sont naturels (le calcaire), d'autres sont des résidus d'activités industrielles : le laitier et les cendres volantes.

La fabrication des ciments multi-constituants suit une réglementation stricte répondant à la norme européenne NF EN 197-1 qui en garantit la performance et la qualité. Ils sont désignés sous les appellations CEM II, CEM III et CEM V.

Elément principal des bétons bas carbone, les ciments à taux réduit de CO2 de Lafarge leur apportent régularité et qualité tout en préservant l'environnement. Ils peuvent ainsi adapter leurs performances (stabilité statique et dynamique, tenue au feu, inertie thermique, acoustique, esthétique, sanitaire...) pour répondre aux multiples exigences imposées par les ouvrages de tous types. Ils permettent de construire des bâtiments à impact environnemental maîtrisé avec des solutions connues.

Débuté en mars 2012, le forage des 142 pieux et la pose des poteaux métalliques s'achèveront en novembre de la même année. Cadencé en fonction des marées, le chantier comprend plusieurs étapes.

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Des sondages à – 20 mètres NGF :

Des sondages ont été réalisés sur le tracé du futur ouvrage. A environ - 20 mètres NGF (Nivellement Général de la France) commence un niveau de schiste rocheux présentant des caractéristiques mécaniques satisfaisantes et sur lequel les fondations reposeront. Les pieux seront ancrés dans les schistes sur une épaisseur de 1 m. Un prototype échelle 1 a été réalisé sur le chantier et calé sur le niveau de l’ouvrage final. Il se compose d’une trame de structure métallique sur poteaux, avec la voirie, le platelage bois sur les deux trottoirs, le garde-corps complet et un banc courant avec éclairages incorporés.

Des forages à la bentonite :

La première phase consiste à réaliser un forage de 35 m de profondeur et d'1 m 20 de diamètre ; c'est-à-dire à extraire la terre (mélange de sable et de schiste) à l'aide d'une foreuse sur chenille. La terre est remplacée, au fur et à mesure, par de la boue bentonitique ou bentonite, mélange d’eau et d’argile d'une densité d'1,05 réalisée sur place dans une centrale. Possédant diverses propriétés thixotropiques, la boue bentonite est employée afin d'empêcher les parois de tomber et d'obtenir une bonne tenue du forage. Par ailleurs, elle laisse la place rapidement et facilement aux bétons coulés à sa place.

Dans un second temps, il s'agit, avant le bétonnage des pieux, de dessabler soigneusement la boue bentonite, sinon le risque de présence de boules de sable est grand et la résistance du pieu risque d’être très amoindrie.

Un coulage de 35 m3 de béton pour chaque pieu :

Enfin, une cage d'armature est mise en place et le coulage du béton peut être effectué. Ce dernier est réalisé au moyen d’un tube plongeur qui permet de faire arriver le béton frais au fond du forage. La ségrégation du béton est ainsi évitée ainsi que son délavage. De plus, par cette technique, le "premier béton", toujours plus ou moins pollué, reste en permanence à la surface du béton coulé. Il se retrouve donc, en fin de bétonnage, à la tête du pieu.

Située sur la commune de Pontorson à une vingtaine de minutes du site, la centrale à béton PIGEON Matériaux – Lainé assure pour chaque coulage l’approvisionnement par camion-toupie du béton. Cinq à six camions en rotation livrent les 35 m3 de béton nécessaire au coulage d’un pieu.

La mise en place des poteaux au millimètre près :

Chaque poteau en acier doit être mis en place de façon extrêmement précise et rigoureuse pour que la pose du tablier s'effectue ensuite facilement. Pour cela, un gabarit est installé en haut du pieu et positionné avec des coordonnées x et y en Lambert. Le poteau peut ainsi être placé sans erreur.

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Caractéristiques techniques du CEM III/A 52.5 L PM-ES de Lafarge

·            Ciment pour environnements fortement agressifs PM-ES

·            Ciment à faible chaleur d’hydratation (Q41h=267j/g en moyenne)

·            Ciment classe de résistance 52.5 L (supérieur à 10 MPa à 2j – DP supérieur à 45 mn)

·            Ciment à très faibles émissions de CO2 (-47 % vs CEM I PMES)

Composition du béton livré par PIGEON Matériaux – Lainé

·            Béton BPS

·            Classe de résistance C35/45

·            4 classes d’exposition

·            Grosseur de granulats DMax 22.4

·            Béton fluide S4

·            Classe de chlorure CL + 0.65

 

Fiche chantier

Maître d’ouvrage : Syndicat Mixte Baie du Mont Saint Michel

Maître d’œuvre : Dietmar Feichtinger Architectes BET Schlaich, Bergermann & Partner

Entreprise de fondations spéciales : Spie Fondations (réalisation des pieux)

Bétonnier : PIGEON Matériaux – Lainé

Adresse du chantier : Baie du Mont-Saint-Michel

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Trois îles couvertes de panneaux solaires photovoltaïques sur le lac de Neuchâtel

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Trois-i-les-solaires-flottantes-sur-le-lac-de-Naucha-tel.jpgTrois îles couvertes de panneaux solaires photovoltaïques sur le lac de Neuchâtel

Viteos qui assure la fourniture de 50% de l'eau, de 50% de l'électricité, de 80% de la chaleur distribuée par des chauffages à distance et de 100% du gaz naturel sur le territoire neuchâtelois et Nolaris qui œuvre depuis quelques années au développement d’îles solaires pour la production d’énergie photovoltaïque, se sont associées dans le cadre d'un projet de recherche pour implanter sur le lac de Neuchâtel trois îles couvertes de panneaux solaires photovoltaïques. Le but premier n'est pas de produire de l’électricité à grande échelle, mais bien plutôt de mener jusqu’à la réalisation concrète un développement particulièrement innovant. Véritables laboratoires flottants, ces plateformes flotteront au large de la station d’épuration (STEP), à proximité des centres de recherche et de formation neuchâtelois.

S’inscrivant dans le schéma adopté de Viteos qui  vise à augmenter sa propre production de plus de 80 millions de kilowattheures en 10 ans, et à privilégier les énergies renouvelables primaires (eau, soleil et vent) et à réaliser des unités de production régionales. Pour y parvenir, Viteos a défini plusieurs projets innovants, portant sur la production, mais aussi sur l'utilisation plus rationnelle et l'économie des énergies. Les investissements prévus par Viteos vont ainsi augmenter sa production par les énergies renouvelables de plus de 150% sur 10 ans.

L’objectif particulier de Viteos dans le projet des îles solaires consiste prioritairement à tester de nouvelles manières de produire du courant par effet photovoltaïque. « Il s’agit aussi d’améliorer les solutions mécaniques, de tester les effets de l’humidité, de l’érosion, du vent, des vagues et même de la neige et du gel sur ce type de construction », précise Philippe Burri, directeur technique de Viteos. Véritable banc de test multidisciplinaire pour l’ensemble des milieux techniques et universitaires du canton de Neuchâtel, cet ensemble évolutif permettra de démontrer l’efficacité de ce principe, qui pourra être adapté à d’autres technologies solaires (photovoltaïque concentré, avec ou sans cogénération électricité-chaleur, entre autres), en différents endroits (bassins dans des stations d’épuration [STEP], réservoirs, par exemple). L’objectif n’est donc pas de produire des kilowattheures en masse ou au meilleur prix, mais de chercher des alternatives originales et innovantes au déploiement de panneaux solaires.

Le projet consiste à placer sur le lac de Neuchâtel trois plateformes (îles) de 25 m de diamètre et portant 100 capteurs photovoltaïques chacune. Elles sont dotées d’un mécanisme leur permettant de suivre le mouvement du soleil (l’île tourne de 220° dans le sens du soleil dans la journée et retourne en position initiale pendant la nuit). Elles doivent être implantées obligatoirement sur une surface d'eau, afin d’augmenter l’efficacité de leur mécanisme de rotation en fonction de la moindre résistance offerte par l'eau.

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Les plateformes sont posées sur un support en PVC-PU entouré d'un boudin gonflé à l'air comprimé, lequel est composé de plusieurs compartiments indépendants les uns des autres. 100 panneaux solaires seront adossés l'un à l'autre à 45° d'inclinaison en lignes successives sur chaque plateforme et fixés solidement à une armature en fibre de verre, elle-même stabilisée sur un support en néoprène. La plateforme tournante de l’île est posée sur une membrane étanche reposant sur un coussin d’air en légère surpression. Pour des questions de réduction de coûts, de facilité et de rapidité de montage, et aussi de recyclage et/ou d’élimination en fin de vie, une structure gonflable plutôt qu’une structure rigide a été choisie. Nettement plus légère, la structure gonflable présente un impact écologique moindre (plus faible quantité de matière à produire, à transporter, à recycler ou à éliminer).

Des mesures particulières de sécurité des installations ont été prévues, telles que arrêt automatique des moteurs de rotation en cas de mauvais temps, résistance à un surpoids dû à une couverture de glace, illumination durant la nuit ou en cas de brume, entre autres.

Les îles seront installées devant la sortie de la STEP de Neuchâtel, dans la zone riveraine intérieure de 150 m depuis la rive. Cette zone est interdite à la navigation, ce qui évitera tout contact avec les bateaux. Les îles seront arrimées à des corps morts (blocs de béton posés au fond du lac) par des câbles. Elles seront aussi reliées à la rive par des câbles, puis raccordées au réseau de distribution électrique de Viteos par des onduleurs.

Etant donné la proximité des centres neuchâtelois de formation et de recherche (EPFL/IMT, CPLN/ET, etc.), le projet vise également à développer un pôle de compétence dans la technicité de la mécanique, des tests d'érosion et de mise en situation naturelle (vent, pluie, givre, etc.) et des essais de production d’énergie photovoltaïque. Chacune des îles est indépendante et peut fonctionner et produire de l’électricité sans les deux autres (condition nécessaire en cas de réparation ou de maintenance, voire de test de deux scénarios différents en parallèle). Un grand nombre de récepteurs solaires différents peuvent être installés sur les îles solaires. Le professeur Baillif de l’Institut de Microtechnique de l’EPFL est déjà intéressé à équiper l’une des plateformes avec des cellules solaires de nouvelle génération, dont certaines sont mises au point par son laboratoire de Neuchâtel.

Les trois îles seront montées dans le port de Neuchâtel entre mai et août 2013, puis halées à leur emplacement final devant la STEP, pour être mises en exploitation entre fin 2013 et début 2014. Elles devraient rester en activité durant 25 ans, puis seront démontées.

Le quartier où elles seront installées abrite déjà une douzaine d'autres projets d'énergie renouvelable. Ces îles participeront donc aussi à la carte de visite du canton de Neuchâtel, centre de recherche et d'application des technologies vertes.

Selon l’étude d’impact, ce projet n’a pas d’incidence sur les caractéristiques physiques, géologiques et les courants du lac vu la faible surface occupée par les trois îles. Il n’induit pas de changement de température significatif, ni de diminution de la population planctonique. Seule l’ombre projetée sur l’eau pourrait avoir une influence, insignifiante toutefois vu la très faible surface occupée. Il n’a pas non plus d’influence négative sur les poissons ou leurs conditions de frai et par conséquent, sur la pêche.

Les îles solaires ne produisent pas de poussière ou d'autre substance organique, inorganique ou cancérigène. Le système utilise de l'air comprimé qui, même en cas d'échappement, ne produit pas de substance polluante. Il n’y a pas de production directe de CO2 et de gaz à effet de serre, ni d'atteinte à la couche d'ozone.

Le choix de leur emplacement est basé sur différents critères :

- proximité du pôle d’énergie solaire (EPFL/IMT, CPLN/ET, etc.) et des grandes centrales de production d'énergie d'origine renouvelable,

- embouchure de la STEP (lieu peu propice à la baignade ou à la pêche),

- dans une zone interdite à la navigation,

- dans un quartier d’installations techniques (zone portuaire, STEP, installations sportives)

Par ailleurs, la consommation d’électricité du projet « freecooling » mené en parallèle par Viteos afin d’assurer le refroidissement d’installations techniques et de bâtiments (hôpital Pourtalès, CSEM, Microcity, CPLN) par l’eau du lac sera couverte à 49% par la production des trois îles solaires.

Dans 25 ans, les îles seront démontées. Grâce au choix de matériaux recyclables, une grande partie des éléments les composant seront retraités (panneaux solaires, structure, notamment). Le site reprendra son aspect original dès que les îles auront été retirées.

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Crédits photographiques : © Viteos SA

LE PCRBT, PLANCHER CHAUFFANT/RAFRAICHISSANT, POUR LE NOUVEAU CENTRE HOSPITALIER REGIONAL D’ORLEANS

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chu-Orleans5LE PCRBT, PLANCHER CHAUFFANT/RAFRAICHISSANT, POUR LE NOUVEAU CENTRE HOSPITALIER REGIONAL D’ORLEANS

Ayant présenté en octobre 2012 les grands travaux du futur centre hospitalier d'Orléans qui ouvrira ses portes à l'horizon 2015, l'établissement sera doté d'un plancher chauffant/rafraichissant (PCRBT), tout comme près de 40% de maisons neuves qui sont équipées d’un plancher PCRBT, cette conception s'inscrit afin de répondre aux exigences sanitaires et énergétiques.

Le bureau d’études Artelia et Eiffage Energie Thermie IDF ont donc choisi un plancher chauffant/rafraîchissant basse température (PCRBT) bénéficiant de la marque de qualité CERTITHERM. Avec pour objectifs la certification HQE®* et le label THPE**, le nouvel hôpital nécessitait une maîtrise parfaite des performances énergétiques, tout en respectant les nombreuses exigences réglementaires d’un bâtiment hospitalier.

Grâce aux qualités de confort, de sécurité et d’efficacité des systèmes garantis CERTITHERM, le PCRBT a fait l’unanimité pour les 5000 m2 d’espaces d’accueil, de circulation et de crèche (les chambres et salles opératoires étant soumises aux obligations réglementaires de chauffage par traitement de l’air). La marque de qualité CERTITHERM, lancée en 2011 par COCHEBAT (syndicat national des fabricants de composants et de systèmes intégrés de chauffage), permet en effet de valider la performance de tout un système et d’apporter les preuves de son efficacité dans les calculs de consommation énergétique globale du bâtiment.

Dans le cas du CHR d’Orléans, dont la livraison est prévue en 2015, cette garantie de résultats a permis d’apporter une solution optimale, à la fois technique, pratique et esthétique.

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- UN PLANCHER CHAUFFANT/RAFRAICHISSANT DE HAUTE QUALITE POUR UN CHANTIER EXCEPTIONNEL

Déployé sur 180 000 m2, le nouveau CHR d’Orléans est le plus grand chantier tertiaire en cours en Europe. L’établissement proposera 1 300 lits répartis dans 5 pôles (moyen séjour, consultations, médecine, chirurgie, mères-enfants). Afin de faciliter l’accueil et la circulation, le bâtiment ne se présente pas en un seul bloc, mais en 5 parties distinctes, reliées entre elles par une ‘rue centrale’ desservant chaque entité.

Pour garantir la certification HQE® d’un tel bâtiment, les équipements de chauffage/rafraîchissement et d’eau chaude sanitaire ont été rigoureusement sélectionnés. En effet, si l’enveloppe du bâtiment bénéficie d’une isolation optimale (isolation thermique par l’extérieur, double vitrage à isolation thermique renforcée...), il était impératif d’utiliser des systèmes peu énergivores, tout en respectant les réglementations strictes imposées aux hôpitaux publics.

Points stratégiques du nouvel établissement, le chauffage et le rafraichissement de la rue centrale, artère principale de l’hôpital, ont nécessité une étude particulière du fait de ses dimensions et de sa destination comme lieu de passage. Outre les 400 m de longueur de couloir, la rue centrale de l’hôpital d’Orléans est ouverte sur 2 niveaux, soit plus de 6 mètres de hauteur sous plafond. Abritant le hall d’accueil principal de l’hôpital et les points d’accueils de chaque pôle, la rue centrale est un espace ouvert et subit un flux d’air très important.

Pour assurer une consommation minimum avec un maximum de confort en toutes zones, la solution du plancher chauffant/rafraîchissant basse température s’est tout de suite imposée et a même été préconisée pour la crèche. Grâce aux performances du système garanti CERTITHERM, le calcul des consommations globales du bâtiment a été facilité pour s’insérer parfaitement dans ce projet d’envergure HQE® et THPE.

Outre ses excellentes qualités thermiques, le PCRBT répond parfaitement aux exigences du bâtiment de santé :

aspect sanitaire : pas de mouvements d’air et de poussière provoqués par le système de chauffage,

chaleur homogène : sensation de chaleur uniforme sur toute la surface de la pièce, même en grande hauteur,

facilité d’entretien et fiabilité : peu de maintenance locale,

confort visuel : pas de gaines ou de tuyaux apparents le long des parois (sols, murs, plafonds).

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Pour Bruno Pottier, ingénieur chauffage-ventilation-climatisation du bureau d’études Artelia, « le PCRBT est idéal pour une telle configuration hospitalière car il garantit une température confortable et homogène, sans déplacement d’air et sans risques sanitaires ». Grâce à son principe de rayonnement par chaleur douce, le PCRBT permet au CHR d’Orléans de profiter d’un espace central agréable à vivre pour le personnel d’accueil et pour les visiteurs.

Dans le cas de l’hôpital d’Orléans, c’est un système hydraulique répondant à une résistance thermique (R) de 0.75 m2.K/W qui a été retenu. Les 11 000 mètres de tubes PER* de 16 mm de diamètre ont été posés par l’entreprise Aquasol sur des dalles spécifiques pour de meilleures performances thermiques, mécaniques, mais également acoustiques.

Installé sous une finition de sol en parquet massif pour la crèche et sous du carrelage pour la rue centrale, le PCRBT a été recouvert d’une chape liquide de différentes épaisseurs pour assurer une chaleur identique sur les deux surfaces. Relié par les sous-stations de chaque pôle à la sous-station technique générale de l’hôpital, le PCRBT est connecté au réseau de chauffage urbain qui alimente le bâtiment.

Déjà éprouvée à l’hôpital Georges Pompidou de Paris, l’installation d’un PCRBT en milieu hospitalier s’avère plus que jamais idéale et parfaitement adaptée aux constructions HQE®, RT 2012, ou encore BBC.

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- LA MARQUE DE QUALITE CERTITHERM : UN ATOUT DANS LE CHOIX DU SYSTEME

Maître d’œuvre sur le chantier, Eiffage Energie Thermie IDF s’est occupé de toute la partie technique, génie climatique et fluides du nouveau CHR d’Orléans. Pour le choix du plancher chauffant/rafraîchissant, si la qualité du système et des matériaux était primordiale, la garantie des performances l’était tout autant. Afin de s’insérer dans les exigences HQE® et THPE de l’établissement, une résistance thermique de 0.75 m2.K/W était exigée pour le PCRBT. Avec la garantie CERTITHERM, le bureau d’études a pu avoir l’assurance de la performance globale de l’installation.

CERTITHERM répond aux besoins des professionnels sur la nécessité de justifier l’ensemble des éléments pris en compte dans l’étude thermique d’un bâtiment. Véritable marque de confiance, CERTITHERM est un gage de qualité et de reconnaissance pour l'installateur, comme en témoigne Paulo Moura de Castro, gérant de l’entreprise Aquasol qui est intervenu sur le chantier : « cette garantie de résultats était indispensable, il y avait un vrai manque en France et CERTITHEM a su répondre aux attentes de toute la filière ».

Avant 2011, seuls les composants des planchers chauffants/rafraîchissants étaient soumis à des normes et/ou avis techniques. L’obligation de résultat de la RT 2012 a imposé une nouvelle garantie des systèmes complets, concrétisée par la marque de qualité CERTITHERM mise en place par COCHEBAT, le syndicat national des fabricants de composants et de systèmes intégrés de chauffage.

Concrètement, tous les systèmes prétendant à la certification CERTITHERM doivent justifier de constituants conformes aux normes, aux DTU ou Avis Techniques en cours. De plus, les composants du système doivent répondre à une résistance thermique de 0,75 pour les planchers intermédiaires ou les planchers bas isolés et 2,4 pour tous les autres cas.

Grâce ces nouvelles garanties de performances globales des systèmes, les PCRBT sont largement utilisés dans les programmes de construction BBC et répondent aux exigences de la RT 2012 :

•                  exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti,

•                  exigence de consommation maximale basée sur le modèle BBC,

•                  exigence de confort d’été.

De plus, ils correspondent à de nombreuses cibles de la démarche HQE® :

cible n° 4 “Gestion de l’énergie” : renforcement de l’efficacité des équipements énergétiques ;

cible n° 7 “Entretien et maintenance” : optimisation des besoins de maintenance, maîtrise des effets environnementaux des procédés de maintenance ;

cible n° 8 “Confort hygrothermique”: homogénéité des ambiances hygrothermiques ;

cible n° 9 “Confort acoustique” : isolation acoustique, affaiblissement des bruits d’impacts et d’équipements ;

cible n° 12 “Conditions sanitaires” : création de conditions d’hygiène spécifiques ;

cible n° 13 “Qualité de l’air”: gestion des risques de pollution par les équipements.

Pour assurer la transparence et la légitimité de la marque CERTITHERM, la procédure de validation des performances inclut, en plus d'un comité de marque COCHEBAT, des instructeurs indépendants. Ces derniers vérifient le système par rapport au règlement technique de la marque et réalisent les calculs thermiques.

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Crédits photographiques DV construction.

DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE, NOUVELLE ACTE EN 2013 POUR L'ART CONTEMPORAIN

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CENTRE-D-ARTS-ET-DE-NATURE-Chaumont.jpgDOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE, NOUVELLE ACTE EN 2013 POUR L'ART CONTEMPORAIN

Premier Centre d’Arts consacré à la relation de la création artistique et de la nature, le Domaine de Chaumont-sur-Loire invite, une fois encore, en 2013, plasticiens et photographes à un rendez-vous avec l’esprit des lieux.

Les commandes faites aux artistes - toutes les œuvres présentées à Chaumont-sur-Loire sont créées spécialement pour le Domaine - apportent au parc et au château une nouvelle dimension, faite d’émotion et de découverte esthétique. Chaque artiste invité expérimente des matériaux, des situations, des contextes inédits.

Œuvres sensibles, conçues spécifiquement pour les espaces choisis par les artistes, elles dialoguent intimement avec les arbres, les pierres et l’imaginaire du visiteur. Le grand sculpteur britannique David Nash a imaginé, pour Chaumont, une œuvre originale sise près du château et a conçu une installation pour les appartements princiers du monument.

S’emparant, comme lui, d’arbres et de branches issus du Parc historique du Domaine, l’artiste autrichien Armin Schubert a inventé d’étonnants tumulus, méticuleusement sculptés. Klaus Pinter, également originaire d’Autriche, pose, pour sa part, une surréaliste sphère sous l’Auvent des Ecuries, ceinte d’une carapace, dorée, de feuilles de magnolias.

Tirant également parti de l’architecture du Manège, il y installe une fascinante et singulière sculpture flottante et translucide, jouant avec le souffle vital et le souffle du vent. Quant à Eva Jospin, ce sont d’étranges et théâtrales forêts réalisées en carton qu’elle offre, dans le château, au regard du visiteur.

Le grand architecte et designer italien Andrea Branzi a conçu, pour sa part, une mystérieuse enceinte sacrée pour les Prés du Goualoup, retraite inaccessible, tressée de verre et de branches. Non loin de là, l’artiste japonaise Fujiko Nakaya sculpte les brumes et le vent à deux pas d’un bosquet de délicats bouleaux. C’est sur l’eau et le manque de cette précieuse ressource que Michel Gérard attire notre attention près du Château d’Eau du Domaine, avec ses structures métalliques inspirées des réservoirs, bien connus du New-yorkais qu’il est devenu.

Mais les photographes et vidéastes ne sont pas en reste dans ce jeu permanent de l’art et de la nature qui s’opère à Chaumont-sur-Loire et nous offrent aussi des œuvres montrées pour la première fois : d’insolites et bouleversantes images de jardins japonais réalisées par Claude Lefèvre, de fascinants paysages de Loire sublimés jusqu’à l’abstraction par Nicolas Lenartowski, d’incroyables fleurs peintes par Jacques du Sordet. Quant à l’artiste américain Jeffrey Blondes, c’est dans une profondeur et une lenteur inaccoutumées que nous entraînent ses poétiques vidéos, peignant toutes les lumières et toutes les couleurs des saisons.

Le Domaine s’enorgueillit, enfin, d’accueillir jusqu’à la fin 2013, les 72 vitraux de Sarkis créés spécialement pour le Château de Chaumont-sur-Loire, dans le cadre d’une commande spéciale de la Région Centre.

 

ARTS PLASTIQUES

 CENTRE D’ARTS ET DE NATURE

DAVID NASH

PARC HISTORIQUE ET APPARTEMENTS PRINCIERS

Projet artistique

Magicien sculptant avec brio des formes étonnantes, David Nash a pour particularité de travailler presque exclusivement avec le bois, les arbres et l’environnement naturel. Il est considéré comme l’un des artistes qui ont le mieux réussi à sublimer la nature, à se l’approprier et à lui donner du sens. L’art et la nature sont, selon lui, indissociables. Il ne cherche pas à la dominer, mais à travailler en harmonie avec elle. Dans la lignée du Land Art, David Nash utilise des techniques traditionnelles et rejette tous matériaux modernes.

Il façonne notamment ses œuvres à l’aide des éléments (air, eau, feu), dirigeant la croissance des arbres ou l’érosion naturelle “à la manière des potiers chinois qui, l’esprit concentré sur le volume de vide invisible à l’intérieur du vase, modelaient l’argile autour de la forme de cet espace.” Il ne sculpte pas uniquement le bois, provenant majoritairement d’arbres trouvés sur les lieux de ses interventions, mais il crée également à partir de végétaux en croissance. En 1999, il s’essaie au travail du bronze, utilisant le feu et la terre. La patine cendrée et fumée de ces sculptures, rappelle ses œuvres en bois. La grande exposition qu’il a présentée en 2012 à Kew Garden (Londres) et qui s’achèvera au printemps 2013 a constitué un événement très remarqué.

À Chaumont-sur-Loire, David Nash présente une œuvre inédite de bois brûlé sise à deux pas du château et une installation originale rassemblant dessins et sculptures dans les appartements princiers du monument.

Repères biographiques

Né le 14 novembre 1945 à Esher dans le Comté de Surrey au Royaume-Uni, David Nash a toujours été attiré par le bois. Enfant, il avait déjà une aversion pour les arbres plantés en rang. Après des études à Kingston College of Art et Brighton College of Art, il intègre en 1969 l’une des plus prestigieuses écoles d’art au monde, Chelsea School of Art. Dans un souci d’économie, il décide de s’éloigner du milieu urbain et s’installe au Pays de Galles à Blaenau Ffestiniog. L’environnement naturel et intellectuel qu’il y trouve, permet à l’artiste de développer son art. Il aménage sa maison et son studio dans une chapelle.

Cercle de vingt-deux frênes que l’artiste entretient et élague depuis trente ans afin de former un dôme, “Ash Dome” imaginé dans les années 70, est sans doute son œuvre la plus célèbre.

Il est élu “Royal Academician” en 1999. Ses sculptures en bois, constituées à partir d’œuvres conçues pour des galeries d’art et des musées locaux, sont exposées partout dans le monde, notamment aux Etats-Unis, au Japon et en Pologne.

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE1

 

ARMIN SCHUBERT

“OBJETS SPHÉRIQUES” PARC HISTORIQUE

Projet artistique

Fin observateur du paysage, l’artiste autrichien Armin Schubert est un créateur d’architecture naturelle. S’inspirant des détails de la nature et des structures, il travaille essentiellement à partir de matériaux bruts fournis par la nature (pierres, branches, racines, feuilles, terre.... ). Il réorganise ensuite ces pièces banales en nouvelles unités, les assemble selon leurs caractéristiques (formes, couleurs, textures) et cherche à leur donner une nouvelle apparence, une nouvelle signification. En tant que composants d’un ensemble travaillé, ces “rebuts” retrouvent valeur et dignité et révèlent une nouvelle vision aux spectateurs.

L’idée de l’œuvre esquissée, la réalisation s’effectue manuellement, avec peu de moyens techniques. Durant la phase de production, il laisse souvent le matériau guider sa main.

Il accorde également une grande importance à la relation avec l’environnement. Particularité du paysage, luminosité, distances sont prises en compte. L’œuvre est, en effet, définie par l’espace, le contexte.

“Sensible depuis toujours au paysage, aux particularités de l’environnement, de la nature et de ses structures, je désire créer des objets, des entités nouvelles et expressives en transformant et réassemblant les formes, les couleurs et les propriétés matérielles offertes par la nature.

Mes installations prennent leur temps ; elles nécessitent une phase préparatoire souvent longue comprenant le cumul patient et passionné de matériaux. Trouver l’emplacement définitif de l’objet en plein air fait partie pour moi intégralement du concept artistique. Le caractère du paysage, ses dimensions et sa luminosité en sont les déterminants.

Normalement, j’y travaille à la main et ne fais appel au support technique que dans des cas spéciaux.

Pour moi, l’acribie et la patience sont des sine qua non pour donner l’expression voulue à un objet. En tant qu’artiste, je suis une sorte de cultivateur de la terre. Je réponds à la complexité des phénomènes et procédés naturels par des “landmarks” matériels, témoins de l’interaction humaine sur un terrain qui s’y prête.

Dans la haute montagne inhabitée, zone du jeu libre des forces de la nature, on ne saurait trouver que rarement des œuvres d’art, ou d’artisanat, ou les traces de celles-ci. La présence humaine n’y est que temporaire et on y est contraint d’apprendre à se soumettre aux conditions de l’environnement – contrairement à ce qui se passe d’ordinaire dans le cadre de notre civilisation hautement technicisée.

Ce qui perdure, ce sont des installations singulières, leur compte-rendu photographique et un trésor d’expériences personnelles. Généralement, j’érige des objets en utilisant un matériau naturel aussi peu modifié que possible et en les transformant en un ensemble esthétique.

Ceci pour inciter les visiteurs et passants attentifs à réfléchir sur leur propre rapport avec la nature, à se comporter avec circonspection en matière d’écologie et de ce fait, à contribuer à une gestion durable de ĺenvironnement.” Armin Schubert

Repères biographiques

Né en 1950, à Lustenau en Autriche. De 1971 à 2010, Armin Schubert est professeur d’allemand, d’art et de biologie à Dornbirn en

Autriche. Dans le cadre de ses activités, il réalise de nombreux projets artistiques et participe depuis 2004 à la Biennale Arte Stella. Il effectue des stages de formation autodidacte en Arte povera, Art in nature, Land Art et Environmental Art.

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KLAUS PINTER

“SANS TITRE” MANÈGE ET AUVENT DES ECURIES

Projet artistique

Artiste singulier et inspiré, Klaus Pinter explore avec passion, depuis 1967 et jusqu’à aujourd’hui, le potentiel des structures gonflables. Compositions polyphoniques, constituées de matériaux antagonistes et de motifs ornementaux, elles illustrent la volonté de l’artiste d’échapper à l’attraction par la fluidité, la plasticité, la légèreté, de se libérer de la surface plane pour s’emparer de l’architecture environnante. Sa démarche est aussi originale que ses installations qui, depuis quarante ans, flottent au dessus des modes. Ces installations “pneumatiques”, ces “éphémérides de la modernité”, comme les appelle Yves Kobry, doivent être entendues au sens étymologique, autrement dit, elles sont douées du souffle vital, d’une âme, non seulement parce qu’elles sont mues par une réflexion, mais parce qu’elles survolent et entrent parfois en collision avec l’histoire et la culture. Alliant la précision et la rigueur de l’architecte à la fantaisie du poète, le travail de Klaus Pinter déroute et fascine.

À Chaumont-sur-Loire, ce dernier présente une extraordinaire sphère sertie de magnolias d’or dans l’Auvent des Ecuries et installe une sublime structure en lévitation dans le Manège des chevaux. Autant dire que la poésie est au rendez-vous avec ces étranges et poétiques formes déposées par on ne sait quelle divinité sylvestre.

Repères biographiques

Né en 1940 à Schärding am Inn, Klaus Pinter est un artiste sculpteur autrichien. Après son diplôme de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, sa carrière artistique commence au début des années 60 à la galerie Fuchs à Vienne. Après sept années passées à New-York et des séjours de plusieurs années à Belgrade, Bonn et Paris, il vit maintenant à Vienne et dans l’île d’Oléron.

En fondant, en 1967, le groupe Haus-Rucker-Co à Vienne, il se démarque des Beaux-Arts et se pose en précurseur de l’installation, mise en situation d’une œuvre dans un contexte donné. Il contribue au cours des années 1970 au rayonnement de la scène radicale autrichienne.

Engagé dans une critique virulente de la notion de progrès, de l’industrialisation et de ses conséquences sur l’environnement, Pinter concentre ses recherches avec Haus-Rucker sur l’expérimentation d’un nouveau rapport au corps. L’artiste qui, depuis toujours, s’est penché sur l’architecture des lieux historiques, musées ou sites, nous invite à réfléchir sur les notions d’espace, de symbole et de tradition. Ses travaux les plus connus sont conservés dans les collections du MOMA (Museum of Modern Art, NYC), dans celles du Centre Pompidou à Paris et à l’Albertina à Vienne. Une rétrospective importante vient de lui être consacrée à Vienne (2012).

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE3 

 

EVA JOSPIN

“FORÊT ” CHATEAU

Projet artistique

Ce sont d’étranges et fascinantes forêts que nous propose Eva Jospin. Elle se consacre depuis plusieurs années à la question du paysage et de sa représentation et utilise un médium unique, le carton, pour sculpter ses grandes “Forêts”. Les corrélations entre ce matériau et l’objet qu’il représente, sont à la fois logiques et contradictoires. Eva Jospin explique qu’elle aborde le carton dans ses oppositions. Ce support brut, revêche et d’apparence fragile, va être maîtrisé, dompté, comme anobli pour, au terme de ce processus créatif, (re)devenir un arbre et incarner ainsi la solidité d’un tronc comme les délicates complexités d’une forêt.

“Eva Jospin n’oublie rien de l’enjeu qui gît au fond de ces sous-bois, frondaisons et clairières : restituer un enchevêtrement sans fin, excéder par la virtuosité de l’arrachage et de la découpe les illusions de la profondeur, expérimenter les limites d’un cadre et d’une surface pour tromper l’œil”. Dominique Païni. L’artiste, qui conçoit ses œuvres comme un espace de projection, décline les formes et la densité des forêts, et explore l’inépuisable imaginaire poétique qu’elles suscitent. En un regard, la magie de l’œuvre opère. Presque malgré lui, le visiteur est happé par la puissance évocatrice de cet élément naturel ; plus ses yeux plongent dans les strates de branchages et de feuillages, et plus son esprit s’égare. “Car se perdre : n’est-ce pas le seul danger qui s’attache à ce labyrinthe naturel qu’est une forêt ?” Dominique Païni.

Repères biographiques

Eva Jospin, née en 1975, est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2002.

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ANDREA BRANZI

“RECINTO SACRO” PRÉS DU GOUALOUP

Projet artistique

Architecte et théoricien, Andrea Branzi n’imagine pas dissocier la pratique de la théorie. Il conçoit l’architecture, non comme l’art de la construction, mais comme une forme de pensée articulée, liée à la connaissance. Il s’intéresse particulièrement à l’architecture radicale, dont il sera l’un des pionniers en Italie. Forme extrême d’une architecture utopiste et théorique, ce mouvement contestataire et

“révolutionnaire” a cherché à redéfinir les bases de l’architecture, à se libérer des structures établies et des frontières matérielles en offrant plus de libertés individuelles, une mobilité dans l’espace social.

Toute sa vie, Andrea Branzi a questionné la relation de l’être humain avec son environnement. Selon lui, le design et l’architecture sont des outils conceptuels pour modifier les modes de vie et le territoire. Le projet “No Stop City”, utopie critique mettant en scène une ville sans qualité basée sur le modèle de l’usine et du supermarché, illustre remarquablement cette idée.

La sculpture de verre qu’il a conçue pour Chaumont-sur-Loire propose une enceinte secrète, sacrée, inaccessible, où nul ne peut pénétrer, et où la végétation va se développer librement.

Repères biographiques

Né à Florence en 1938, Andrea Branzi est un architecte et designer italien. Diplômé d’architecture, il est un personnage majeur du design néo moderne. Il a travaillé dans des domaines aussi variés que le design industriel, l’architecture, l’aménagement urbain, l’éducation et la promotion culturelle. En 1964, il fait partie des fondateurs de l’agence de design d’architecture avant-gardiste Archizoom, qui prône une abstraction totale de l’architecture. Il est également le fondateur et le directeur de la prestigieuse école de design milanaise “Domus Academy”. Son œuvre a fait l’objet de nombreuses expositions dans divers musées internationaux comme les musées des arts décoratifs de Montréal et Paris. Il joue également une part active dans la promotion d’expositions et participe aux principales initiatives culturelles internationales. Il a collaboré avec les grands producteurs de design en Italie et à l’étranger, Alessi, Cassina, Vitra, Zanotta. Son travail en tant que designer et théoricien est récompensé en 1987 et 1995 par le Prix international de design, Compasso d’Oro. L’artiste vit et travaille aujourd’hui à Milan, où il enseigne le design à l’Institut Polytechnique.

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FUJIKO NAKAYA

PRÉS DU GOUALOUP

Projet artistique

C’est une sculpture de brume poétiquement posée près d’un bosquet de bouleaux que Fujiko Nakaya réalise à Chaumont-sur-Loire.

Montrer l’intérieur d’un nuage, reproduire sur la peau la sensation des gouttelettes qui le composent, tel est le dessein de Fujiko Nakaya, créatrice inspirée d’oniriques brouillards. “Je crée une scène pour y laisser la nature s’exprimer” explique t-elle. “Je suis une sculpteuse de brume, mais je n’essaie pas de la modeler. L’atmosphère est le moule, le vent est le burin.” Poétiques, les installations de l’artiste sont cependant le fruit d’un long travail d’ingénierie et de subtile collaboration avec l’eau, l’air et même le temps. Elle modèle les éléments, jouant avec l’ombre et la lumière, à la manière du travail vidéographique. Elle opère à partir de brumisateurs d’eau potable à haute pression qui pulvérisent de minuscules gouttelettes, qui s’exhalent en fines brumes volatiles. Elle calcule ensuite les arrivées et fermetures d’eau, module l’orientation des buses, utilise des ventilateurs destinés à accélérer le mouvement ou des éclairages qui chauffent l’atmosphère et génèrent des courants de brouillard verticaux.

Les spectateurs qu’elle cherche à impliquer physiquement et sensoriellement ont aussi un rôle à jouer. En tant que “kilos de joules”, ils modifient le processus d’évaporation.

Pionnière de l’art technologique, Fujiko Nakaya exprime à travers ses œuvres éphémères, sa fascination pour les phénomènes naturels qui se forment et se déforment constamment et tente de renouer le dialogue entre le public et la nature.

Repères biographiques

Née en 1933 à Sapporo, Fujiko Nakaya est une artiste japonaise connue pour ses sculptures de brume. Diplômée d’études artistiques à l’Université Northwesten d’Evanston aux Etats-Unis, cette Japonaise qui a vécu en France, aux Etats-Unis et en Espagne, peignait d’abord des nuages avant de les créer. C’est en 1970 à l’Exposition Universelle d’Osaka qu’elle réalise la première “sculpture de brume” au monde en habillant le Pavillon Pepsi d’un immense voile de brouillard. Elle fait l’objet dans les années 80 et 90 d’une reconnaissance internationale en tant qu’artiste vidéaste et défenseur des arts alternatifs mais elle continue à créer d’ambitieuses sculptures de brume et des installations au Japon, en Australie, aux Etats-Unis et en Europe. Temporaires ou permanentes, ses œuvres comprennent des installations dans l’espace et des participations à des performances artistiques. Elle a notamment collaboré avec la chorégraphe américaine Trisha Brown et le vidéaste Bill Viola. De nombreux prix, the Australian Culture Award, le Laser d’Or du Festival d’Art Vidéo de Locarno, the Yoshida Isoya Special Award, the Special Achievement Price au Japan Media Arts Festival, récompensent sa carrière. 

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE6

 

MICHEL GÉRARD

“WATERTANKS” CHÂTEAU D’EAU

Projet artistique

Pour Watertanks, Michel Gérard s’est inspiré des réservoirs d’eau de New York, nombreux aux sommets des buildings, mémoire importante de la ville qui souligne la présence nécessaire de l’eau comme base première de la vie pour la nature et les êtres vivants. Ils sont, dans le parc du château de Chaumont, réalisés en métal perforé. Le regardeur peut ainsi voir la nature environnante, assez précisément, à travers leurs surfaces.

Des plaques d’acier inoxydable poli-miroir partagent verticalement l’espace intérieur circulaire. Chaque plaque, d’une hauteur de 2 mètres, reflète la silhouette et l’image de celui qui s’approche et derrière lui, plus précisément encore, la nature qui l’environne.

A mi-hauteur de chaque plaque est écrit un court texte : L’environnement à vivre Plante un arbre Verte énergie

Sauve l’eau.

Ces textes évoquent, en quelques mots, un dialogue constructif nécessaire avec la nature à préserver, dont la présence lentement diminue sur notre planète. Les Watertanks posés à proximité du château d’eau historique crée un dialogue avec ce dernier, évocation de ceux d’une grande métropole telle que New York et du développement de la vie dans des temps historiques et des lieux différents et, par extension, la vie qui prend origine dans un temps plus vaste.

Repères biographiques 

Michel Gérard a réalisé des œuvres environnementales, utilisant pour la plupart l’acier forgé à grande échelle, en France, Allemagne, Corée, Italie, Grèce, Israël, Etats-Unis. Dans les années 1980, son travail a été représenté par deux galeries historiques : La Galerie Jeanne Bucher à Paris et Max Hutchinson Gallery à New York. L’artiste a eu plus de cinquante expositions personnelles et ses œuvres sont présentes dans des collections privées et publiques internationales. Parmi celles-ci : le Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, en France ; Ludwig Museum, Coblence, Stadtische Kunsthalle Mannheim, Wilhelm Lehmbruck Museum Duisburg, Allemagne ; Fattoria di Celle, Pistoia et Musée des Offices, Florence, Italie ; Musée d’Ixelles, Bruxelles, Belgique ; Everson Museum of Art, Syracuse, New York, Harvard University Art Museum, Cambridge, Massachusetts, Yale University Art Museum, Connecticut, Berkeley Art Museum, California, USA. Son exposition personnelle “My American Decade 1989-1999” au Neuberger Museum of Art, Purchase, NY en 2002, a voyagé au Musée Sainte- Croix de Poitiers, France.

A New York, Michel Gérard a commencé à utiliser dans ses œuvres, depuis 1989, une grande variété de matériaux, tels que verre, sable, caoutchouc, couscous ainsi que photographies et projections vidéo. La distance prise avec son pays natal lui a permis de travailler avec la mémoire de son enfance passée à Paris durant l’Occupation pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ont résulté trois projets montrés en Allemagne, en République Tchèque et en France ainsi que la publication d’un livre “Rue de Leningrad”, nom de la rue où il vivait durant cette période. L’expérience de cette recherche l’a porté de nouveau vers les bandes dessinées favorites de son enfance. Ainsi plusieurs projets ont trouvé leur origine avec Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay, ainsi que la sculpture. L’enfance de l’art exposée sur l’esplanade du Musée d’Art Contemporain avec son exposition à la Galerie des Ponchettes de Nice en 2008. Une exposition rétrospective Signature Transformations : 2009 – 1972 au Château de Tours en 2009, a suivi ces expositions. Les travaux récents de Michel Gérard qui engagent des matériaux tels que café, couscous, lentilles dérivent du souvenir du temps dit des “Restrictions” de son enfance mais aussi réfèrent au problème global actuel de nourriture.

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE7 

 

SARKIS

Du 08 avril 2011 au 31 décembre 2013

“AILLEURS, ICI” AILE SUD ET AILE OUEST, OFFICE ET CUISINES DU CHÂTEAU

Projet artistique

Les productions de Sarkis, d’un profond humanisme, consistent en des mises en scène composées d’objets, sculptures, aquarelles, photographies, films, créés par l’artiste lui-même, qui se nourrissent de références à l’histoire, la philosophie, les religions, les arts ou la géopolitique. Elles tentent en permanence de bâtir un pont entre les œuvres du passé et le monde contemporain. Qu’il s’agisse d’œuvres d’art, d’œuvres monumentales, de quartiers urbains, ce sont des lieux entiers qu’il investit dans des conditions sans cesse changeantes (matériau, lumière et couleurs).

Les 72 vitraux créés spécialement pour Chaumont-sur-Loire par Sarkis viennent dialoguer avec les vitraux déjà présents dans le monument, avec les murs et l’histoire du Château.

Sarkis a conçu ce parcours de lumière comme un cheminement initiatique et mental à travers lequel le visiteur construit sa propre histoire. Il place un vitrail devant les fenêtres de l’aile sud et de l’aile ouest du Château, dans les cuisines et l’Office. Ces vitraux, dévoilant des images de vie et de mort, d’amour et d’architecture fixent dans l’instant des histoires passées et des visions futures. Sarkis confronte des images de techniques anciennes avec des images de la vie quotidienne.

Ces vitraux se transforment au gré d’une lumière toujours changeante. La nuit, ils sont éclairés par des diodes, prenant le relais de la lumière naturelle.

L’œuvre de 72 vitraux originaux présentée à Chaumont est une commande spéciale de la Région Centre. Le Domaine de Chaumont-sur-Loire accueille jusqu’à fin 2013, les vitraux de l’artiste spécialement conçus pour le Château.

La vision de Sarkis

Des chambres presque en ruine dans un château merveilleux : c’est ce contraste qui m’a frappé lors de ma première visite. Il avait neigé. Il n’y avait presque aucun visiteur. Une certaine mélancolie circulait dans toutes les salles, aussi bien celles ouvertes au public que celles qui leur étaient fermées.

Nous avions commencé la visite du Château par les salles très bien agencées, meublées et ouvertes au public. Ensuite, nous avions poursuivi par les chambres presque en ruine, fermées aux visiteurs où reposaient des objets abandonnés. Les murs respiraient le temps, le passé. Les pièces n’étaient plus chauffées depuis des décennies - Je me souviens, je m’étais approché d’une petite fenêtre et j’avais regardé dehors ; le paysage sous la neige m’avait semblé figé depuis très longtemps sous une lumière changeante. Des images figées qui changeraient avec la lumière, se transformèrent plus tard en faisant naître l’idée des vitraux.

Un scénario allait s’écrire. J’inviterais des gens à une promenade vers les salles à l’abandon, je ne changerais et ne toucherais que très peu de chose, parfois je ne laisserais même pas entrer les visiteurs qui resteraient au seuil de la porte et regarderaient l’intérieur de la pièce comme une scène de théâtre... Soudain, on apercevrait un vitrail suspendu devant une fenêtre, comme un acteur en contrepoint. Un vitrail neuf avec sa technique ancienne et son image d’aujourd’hui, évoquant la très grande richesse de notre culture, de tout temps, de tout lieu, d’ici et d’ailleurs : un cerisier en fleurs dans un jardin japonais, un palais à l’abandon au bord d’un étang à Ahmadabad, un coucher de soleil à Nordland, le flanc de la montagne de marbre blanc de Carrare, le visage d’une danseuse indienne sous la pluie, l’architecture du Musée Juif à Berlin signée Daniel Libeskind, un puits dans un jardin en Toscane, une morte qui ressuscite dans un film de Dreyer, 12

bougies dans une vieille église arménienne, la naissance d’une nouvelle architecture à la frontière d’un quartier ancien en Angleterre, la danse d’une tribu chaman, le visage d’un homme qui nous regarde à la veille de mourir, le paysage enneigé vu d’une lucarne du Château de Chaumont...

Chaque fenêtre des chambres, jusqu’alors à l’abandon, aurait son vitrail suspendu, éclairé par la lumière naturelle du jour et une autre lumière, artificielle. Les deux sources lumineuses accoucheraient d’autres lumières. Une image excessivement riche, figée dans la technique du vitrail et aussi en mouvement grâce aux sources de lumières.

Les vitraux ne racontent pas une histoire, ils sont ouverts à l’histoire de notre monde, à des milliers et à des milliards d’images. Sarkis

2013 sera l’occasion de présenter le film réalisé par Bérangère Casanova, sur la création de l’œuvre de Sarkis à Chaumont-sur-Loire.

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PHOTOGRAPHIE ET VIDÉO

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CLAUDE LEFÈVRE

GALERIE DU FENIL

Projet artistique

Claude Lefèvre aura passé beaucoup de temps à réaliser de nombreux projets photographiques avant de découvrir le Japon.

Ce sont les films d’Ozu, de Naruse, d’Uchida, de Kurozawa et de tant d’autres réalisateurs qui l’ont éveillé à la culture japonaise, au moment même où il commençait à appréhender la photographie, dans les années 1970. Dès lors, leurs influences sur son travail, furent prépondérantes : rigueur des cadrages, lumière des intérieurs des maisons japonaises, esthétisme des compositions des plans et séquences, épure des décors. Claude Lefèvre doit à la culture japonaise, à son cinéma et sa photographie, en particulier, une exigence esthétique qui ne l’a jamais quitté tout au long de ses travaux photographiques sur plus de 40 années. C’est encore ce qui l’habite dans ce travail, depuis 4 ans sur les quelques 200 plus beaux jardins japonais, “lieux de beauté paysagère”, comme les désigne le ministère de la culture du Japon.

Ce travail est avant tout un travail d’artiste, artiste photographe, même si parfois sa démarche peut s’apparenter à un travail anthropologique sur l’histoire des jardins, ce qui pourrait être pour le photographe un travail futur.

C’est donc une histoire de la beauté, une histoire de la beauté des jardins du Japon, beauté séculaire de l’art de mettre en espace, souvent restreint, la beauté du monde naturel, la beauté des plus remarquables paysages japonais, voire de la Chine, où des paysages de la cosmogonie et des croyances qu’elles soient shintoïstes ou bouddhistes.

C’est cette beauté là que tente de restituer cette exposition.

Repères biographiques

C’est en 1966 que l’aventure photographique de Claude Lefèvre débute quand il commence à travailler au journal “France Soir”. En 1972, a lieu sa première exposition au Musée des Arts Décoratifs. Dès lors, et avant même de découvrir le Japon, il mène une vie d’errance humanitaire à la rencontre des peuples d’Afrique, Mali, Ethiopie, Somalie, Maroc, d’Amérique, Mexique, Guatemala, Honduras, Pérou, Panama, Chili, Bolivie, Patagonie, Amérindiens d’Amazonie, l’Inde, l’Asie du sud-est, longuement la Chine, le Vietnam, le Cambodge, l’Indonésie et tant d’autres populations croisées dans ces confins du monde qui seront autant de sujets d’exposition pour le photographe.

Depuis 2009, Claude Lefèvre mène un travail passionné sur les 200 jardins classés “lieux de beauté paysagère” par le ministère de la culture du Japon.

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NICOLAS LENARTOWSKI

“DÉRIVES, À FLEUR DE LOIRE” ASINERIE

Projet artistique

C’est à bord d’un petit avion que Nicolas Lenartowski survole la Loire pour réaliser ses prises de vue aériennes.

Le territoire ligérien offre une lumière incomparable au photographe, qui a su voir dans les méandres de ce fleuve majestueux, d’incroyables tableaux abstraits. Le sujet devient matière, mais si les images de Nicolas Lenartowski s’inscrivent résolument dans l’abstraction, elles restent néanmoins des photographies du réel et de la nature, à l’image des peintures d’Olivier Debré.

Bancs de sable, eaux basses et hautes, végétations mouvantes du grand fleuve sauvage qu’est demeurée la Loire, sont transfigurés, sublimés par le regard et l’objectif de l’artiste.

Repères biographiques

Photographe pendant 12 ans chez Phox à Blois, Nicolas Lenartowski se spécialise dans la prise de vue Studio pour la publicité, le portrait, le mariage. Passionné par la photographie, il cumule les expériences en travaillant en parallèle avec une agence de reportage “Profession Reporter”. Il se lance pendant cinq ans dans ses premiers sujets et met en images les métiers de la mer. C’est la rencontre et le travail, pendant trois ans, comme assistant et photographe du cinéaste animalier Laurent Charbonnier (Le peuple Migrateur, Océans,...) qui vont confirmer le désir de continuer cette profession et lancer Nicolas Lenartowski comme reporter photographe professionnel. En 2003, il s’installe en free-lance et crée “Destination Images”. Il travaille avec l’écrivain et journaliste Philipe Huet, collabore avec de nombreux magazines d’environnement et de protection de la faune sauvage, tels que “Terre Sauvage, Horizon Nature, Pyrénées Magazine, Trente Millions d’amis, Image DOC...”.Il collabore avec de nombreux éditeurs, Jacques Hesse, Belin, La Martinière - Le Seuil et notamment avec les éditions Delachaux & Niestlé avec la parution de livres. Il travaille avec les équipes “d’Ushuaïa Nature” et de “Thalassa”. Dans l’agence SIPA presse, il se lie d’amitié avec Kazem Bayram, grand reporter au “National Geographic” qui l’aidera à sublimer ses photographies.

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JACQUES DU SORDET

“TRANSPARENCES” PETITES GALERIES DES ECURIES

Projet artistique

Photographe de reportage pendant près de trente ans, j’ai parcouru le monde en cherchant l’instant magique où, dans mon viseur, tout s’assemble et prend un sens. Saisir l’image dans toute son intensité, alors qu’elle disparaît déjà, forme le regard et l’exigence artistique.

Au fur et à mesure des années, j’ai commencé toutefois à éprouver une forte attirance pour le dessin et la peinture. Sans doute l’envie de m’extraire du côté “figé” de la photographie, d’explorer d’autres textures, plus “souples”, plus créatives.

Je me suis donc mis à la recherche d’une technique qui me permette de mêler la liberté créative de la peinture et la puissance de la photo, sans privilégier l’une ou l’autre. La fusion du réel et de l’imagination, du vrai et du créé ; la matière picturale et le rendu parfait de la photographie.

C’est à partir d’un travail sur les fleurs, qu’elles se sont ensuite imposées comme source d’inspiration. Par essence, elles s’offrent au regard dans toute l’étendue de leurs possibilités sans contrainte de temps ni de mouvement. À l’image du sculpteur ou du peintre, je peux alors façonner la matière infiniment riche qui les compose. Couleurs, lumière, textures naturelles et peinture, chaque élément enrichit les autres pour tendre vers une nouvelle matière, tantôt minérale et cristalline, tantôt végétale et marine.

Ce travail est aussi une réponse à la surabondance d’images photographiques qui aujourd’hui scrutent le réel et l’épuisent en oubliant qu’il se révèle davantage lorsque l’on s’en écarte.

Il y a enfin l’aspect artisanal du métier de photographe avec lequel cette série me permet de renouer. C’est un travail méticuleux où le hasard n’a que très peu de place et qui exige une technicité maîtrisée (lumière, profondeur de champ) sans recourir cependant à aucune forme de retouche.

Bien davantage que “l’accident photographique”, ce qui m’intéresse c’est de mettre en forme, patiemment, scrupuleusement, l’ensemble des éléments qui me permettront d’obtenir ce que je recherche.

Cette série marque une étape essentielle dans mon parcours. À présent, tout est possible, à mon rythme, et selon les contraintes que j’ai choisi d’adopter, en me détachant de celles qui m’étaient imposées. Une forme de liberté où rigueur et créativité ouvrent la voie à de nouvelles et passionnantes possibilités.

Jacques du Sordet – Mai 2012.

Repères biographiques

Né à Lyon en juin 1962, Jacques du Sordet découvre la photographie à 15 ans (avec une boîte de jeu de construction d’un appareil photo reflex).

De 1984 à 1986 Etude d’ingénieur à Montpellier (ISIM). Première exposition de photographies en 1987 à Lyon à la galerie Michalet (Travail sur le mouvement).

1988-1989 : Mission de coopération au Cameroun en tant qu’ingénieur informaticien et premiers travaux photographiques pour l’hebdomadaire Jeune Afrique.

En 1990, il s’installe à Paris comme photographe indépendant spécialisé dans le reportage de voyages et parcourt le monde. Représenté par l’agence de presse photographique ANA à Paris (Anna Obolensky) à partir de 1995. Travaux de commandes de photographies de voyages pour des magazines français : Grands reportages, Géo, Figaro Magazine, Musée Art... Publication de livres de voyages aux Editions du Jaguar (Djibouti, Sénégal, Togo, Madagascar...)

A la demande d’Anna Obolensky, il prend la direction de l’agence ANA en 1999. L’agence représente une cinquantaine de photographes français et étrangers.

En parallèle à la photographie de voyages, il travaille dans la photographie de mode depuis 2004. En 2011, il s’installe avec sa femme et ses 3 jeunes enfants dans le parc naturel du Perche, et vit entre la campagne et Paris.

Il s’investit alors dans une recherche personnelle permettant de mélanger photographie et peinture. Il travaille d’abord sur le thème de la nature et du paysage puis se spécialise dans les natures mortes de fleurs.

Il commence sa série Transparences en avril 2012.

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JEFFREY BLONDES

GRANGE AUX ABEILLES

Projet artistique

Jeffrey Blondes a consacré sa carrière à un examen minutieux, patient et intense de la nature. D’un œil consciencieux et considéré plus apparenté à un peintre de nature morte qu’à un artiste de paysage, il tend à transposer aussi sincèrement que possible le paysage qu’il voit autour de lui. En employant les techniques traditionnelles de dessin, l’aquarelle et la peinture à l’huile, aussi bien que le moyen plus contemporain de la vidéo, son travail est aussi bien issu des techniques traditionnelles de la peinture de plein air qu’une mise à jour novatrice du genre.

Il y a quelque chose de presque monastique dans le désir de Jeffrey Blondes de repenser le même sujet à maintes reprises, comme une prière souvent répétée ou une litanie, dans lesquelles le fidèle cherche à découvrir quelque chose de nouveau chaque fois. Jeffrey Blondes a presque un respect obsédant pour la nature.

L’installation vidéo présentée à Chaumont-sur-Loire par Jeffrey Blondes, comprend quatre “dérouleurs photographiques”. Chacun d’entre eux projette une image résultant d’une année complète de tournage. Chaque écran diffuse un film continu composé de cinquante deux séquences d’une heure, filmées en plan fixe au cours des cinquante deux semaines de l’année, selon un cadrage rigoureusement identique. Ce travail extrêmement poétique, est un appel à la contemplation et bouleverse les rapports aux temps, il joue sur la durée, le lent écoulement du temps et l’évolution de la lumière au gré des saisons.

Repères biographiques

Jeffrey Blondes a derrière lui une carrière fructueuse de photographe et de peintre avec plus de 35 expositions personnelles dans des galeries tout autour du monde – mais ses huit dernières années ont été consacrées à la création de vidéos de 24 et 52 heures en haute définition. Ces vidéos s’inscrivent parfaitement dans la démarche que les familiers de son œuvre connaissent : observer, attendre et enregistrer les subtilités de la nature.

Sa préoccupation a toujours été d’étudier l’intersection du paysage et du temps ; ce que le mot français “temps” englobe : l’heure, le climat, les saisons, leur rythme et leur cycle.

Le “temps” de Blondes permet à l’observateur patient de s’élever à un niveau où il commence à voir et à sentir le temps passer, percevoir la rotation de la Terre. Dans cet état de contemplation, le spectateur peut faire un avec les éléments épars de la campagne, ressentir une “a-temporalité” qu’il ne peut pas expérimenter dans le monde frénétique de la vie urbaine.

Travaillant en prise directe avec la nature, Blondes fait assister le spectateur à l’expérience vécue. Toujours fait “sur le motif”, son travail n’est que rarement retouché, ce qui nous permet d’assister à l’enregistrement d’événements authentiques... en temps réel.

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INSTALLATIONS PÉRENNES

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Erik Samakh Lucioles, Parc du Château Né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne, Erik Samakh a commencé, en véritable pionnier, à recourir à l’informatique et à l’électronique dans les années 1980 pour créer des installations sensibles à leur milieu et au comportement du public. Depuis le 1er juillet 2008, l’une de ses installations lumineuses occupe le Parc du Château. Composée “d’éclaireuses” , suspendues dans les grands arbres du parc, elles se chargent au soleil et émettent une lumière scintillante à la tombée de la nuit. Les lucioles d’Erik Samakh ont été présentées lors d‘une installation spectaculaire dans le cadre de la Nuit Blanche 2010.

Rainer Gross Toi(t) en perspective et Toi(t) à terre, Parc du Château Né en 1953 à Berlin et installé en Belgique, Rainer Gross a débuté son travail artistique en tant que sculpteur sur pierre avant de se consacrer au bois à partir du milieu des années 1990. Mettant en scène des processus vivants, changeants et éphémères, Rainer Gross réalise des installations aux formes fluides, tantôt graphiques, tantôt organiques.

Patrick Blanc Spirale végétale, Cour des Ecuries Botaniste, chercheur au CNRS, docteur ès sciences et lauréat de l’académie des sciences, Patrick Blanc parcourt les forêts tropicales depuis l’âge de 19 ans. Inventeur des murs végétaux, il propose une création inédite à Chaumont- sur-Loire, aux limites de l’art et de la botanique. Inventant une structure nouvelle, feuille géante s’enroulant sur elle- même jusqu’à constituer une grotte secrète, ouverte sur le ciel, le botaniste a voulu développer différents biotopes, par un jeu de pliures, donnant lieu à différentes expositions lumineuses.

Luzia Simons Stockage, Château Née en 1953 à Quixadà, Cearà (Brésil), Luzia Simons vit et travaille à Berlin et Stuttgart (Allemagne). Les œuvres qu’elle développe à Chaumont proposent un voyage dans la couleur à travers une série de scannogrammes grand format de tulipes dépixélisées et repixélisées. Il ne s’agit pas de scanner des reproductions de tulipes, mais bel et bien de scanner les fleurs elles-mêmes. Les motifs sont fragmentés, ultra précis dans le détail et agrandis jusqu’à l’inconcevable.

Jannis Kounellis Sans titre, Cusines du Château Né en 1936 au Pirée (Grèce), vivant à Rome depuis les années 1950, Jannis Kounellis est considéré comme une figure majeure de l’art contemporain et comme l’un des représentants phares de l’Arte Povera, aux côtés de Mario Merz, Giovanni Anselmo, Michelangelo Pistoletto, Luciano Fabro et Giuseppe Penone. Attitude artistique se voulant révolutionnaire, l’Arte Povera avait pour objectif de défier l’industrie culturelle et la société de consommation, et de revenir à l’essence du geste créateur, notamment par le recours, dans le processus de création, à des matériaux dits “pauvres”. Jannis Kounellis est lié à la Galerie Lelong.

Giuseppe Penone Arbre-chemin, 2012, Parc du Château Né en 1947 à Garessio, dans le Piemont italien, Giuseppe Penone vit et travaille aujourd’hui à Turin et à Paris, où il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Interrogeant le lien qui unit l’homme à la nature, il s’affirme rapidement comme l’une des figures de proue du mouvement de l’Arte Povera, lancé en 1967 par le critique Germano Celant.

Patrick Dougherty Sans titre, Installation dans le Parc du Château C’est en Caroline du Nord, aux Etats-Unis, que Patrick Dougherty a passé son enfance. Son imaginaire s’est construit dans ces paysages de nature, couverts de jeunes arbres aux branches souples et sculpturales. A l’âge adulte, son diplôme des beaux-arts en poche, il se lance dès 1982 dans une œuvre à mi-chemin entre sculpture et architecture. Si certains le rapprochent du Land Art, l’artiste semble toutefois se soustraire à toutes les catégories : in situ comme au Frederik Meijer Gardens and Sculpture Park à Grand, ou en plein air, ses œuvres se découvrent à travers le monde.

Tadashi Kawamata Promontoire sur la Loire, Parc du Château Né en 1953 sur l’île japonaise de Hokkaido, Tadashi Kawamata est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Tokyo. C’est à partir du bois, son matériau de prédilection qu’il conçoit des installations monumentales dans le monde entier. Sa démarche propose une expérimentation collective, une manière d’interroger les relations humaines, leur contexte social. A Chaumont, il crée en 2011 l’installation “Promontoire sur la Loire” et offre une vue spectaculaire et insolite sur le fleuve et ses rives, classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Anne et Patrick Poirier Capella dans la clairière, Bosquet du Parc / Lieu de rêve, Esplanade de la Loire / L’œil de l’Oubli, Glacière du Vallon des Brumes Anne Poirier est née le 31 mars 1941 à Marseille et Patrick Poirier le 5 mai 1942 à Nantes. Ils demeurent aujourd’hui à Lourmarin dans le Vaucluse. A Chaumont, trois de leurs œuvres s’inscrivent avec subtilité dans le paysage du parc. Blocs de granit sculptés ou gravés sont la trace factice de recherches archéologiques, et racontent une histoire aux promeneurs qui les découvrent, pris dans le lierre et les buissons.

Bob Verschueren Installation II/10 - Réflexion, Pédiluve de la Ferme Bob Verschueren est un artiste plasticien autodidacte, né à Etterbeek en Belgique en 1945. Auteur de multiples installations végétales, il utilise à Chaumont des éléments végétaux trouvés sur place. Deux arbres déracinés superposés dans le Pédiluve invitent à la méditation sur la passion destructrice des hommes.

François Méchain L’Arbre aux Echelles, Parc du Château Sculpteur et photographe né en 1948 à Varaize, François Méchain intervient en pleine nature dans la lignée du Land Art. Référence au roman d’Italo Calvino, “Le baron perché” , dont le héros se réfugiait dans les arbres pour échapper aux contraintes de la vie ordinaire, “L’Arbre aux échelles” qu’il installe dans le Parc du Château est une invitation poétique à regarder le monde d’un autre point de vue, de plus loin, de plus haut. Sur un seul et même arbre, il déroule une multitude d’échelles oscillant légèrement avec le vent.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Domaine de Chaumont-sur-Loire

Claudine Colin Communication Tel : 01 42 72 60 01

Etablissement Public de Coopération Culturelle créé par la Région Centre et la Commune de Chaumont-sur-Loire

41150 Chaumont-sur-Loire tél : 02 54 20 99 22 fax : 02 54 20 99 24 contact@domaine-chaumont.fr www.domaine-chaumont.fr

Tarifs

 

Plein tarif

Enfants 12 -18 ans

Enfants 6 - 11 ans

Billet Domaine

16,00

11,00

5,50

Festival des Jardins

11,00

7,50

5,00

Château

10,00

6,00

4,00

Entrée gratuite jusqu’à 6 ans

1Ce billet vous permet de visiter la totalité du Domaine: Festival des Jardins, Château, Ecuries et Parc

2Ce tarif comprend la visite du Festival des Jardins et du Parc. Il ne permet pas la visite du Château et des Ecuries

3Ce tarif comprend la visite du Château, des Ecuries et du Parc. Il ne permet pas la visite du Festival des Jardins

Carte Pass : 39,00 euros par an, visitez en journée autant de fois que vous le souhaitez le Festival International des Jardins, le Centre d’Arts et de Nature et le Château (supplément pour les manifestations nocturnes et les “Splendeurs d’Automne”). 

2. Horaires

Le Festival International des Jardins est ouvert tous les jours du 24 avril au 20 octobre 2013, de 10h00 à 20h00 (horaires variables selon les saisons) La visite guidée d’une sélection de jardins dure environ 1h15. La visite libre nécessite 2 heures.

Le Château et le Parc sont ouverts toute l’année, les expositions du 06 avril au 11 novembre 2013. A partir d’avril, le Château est ouvert de 10h00 à 18h00 (horaires variables selon les saisons).

3. Accès

Chaumont-sur-Loire est situé entre Blois et Tours, à 185 km de Paris. Autoroute A10 et A85, sortie Blois ou Amboise.

Nombreux trains chaque jour sur la ligne Paris Austerlitz - Orléans - Tours, arrêt à Onzain.

Pensée du Jour

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Francis-Herbert-Bradley.gifPensée du Jour

« Rien n’est parfait, en soi, et pourtant tout contient à un certain degré une fonction vitale de perfection »

Francis Herbert Bradley  1846 - 1924

Acheter ou louer un logement ?

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Acheter-ou-louer-un-logement.jpgAcheter ou louer un logement ?

Une étude réalisée par Asterès pour le compte de Meilleurtaux.com révèle que la réponse n’est plus si évidente qu’iauparavant.

L’étude pose ainsi la réflexion sur l’Achat plutôt que de la location et demeure t-il un choix rationnel alors que la croissance des prix devrait être contenue au cours des prochaines années ?

L’étude montre que la réponse à cette question repose sur un grand nombre de facteurs ainsi que sur des hypothèses d’évolution de moyen et long termes de certaines variables. Parmi les facteurs ayant une forte influence figure la rentabilité locative qui peut varier sensiblement d’une ville à une autre. Le choix d’acheter ou de louer différera donc d’une ville à une autre au regard du niveau des prix des logements et des loyers. Par ailleurs, rappelons que plus la durée de détention du bien est élevée, plus il est préférable d’acheter car les coûts fixes s’amortissent au fil du temps.

acheter-louer-2013.png

L’étude précise les facteurs relatifs à une acquisition qu’il est nécessaire de prendre en compte :

- le prix du logement ;

- le montant des frais de notaire (2,5% pour un logement neuf et 7% pour un logement ancien) ;

- le montant des autres dépenses liées directement à l’acquisition du bien (frais de dossier bancaire, frais de garantie) ;

- les conditions de crédit (taux d’intérêt et durée d’emprunt) ;

- les charges de copropriété et le montant de la taxe foncière.

Parallèlement, les facteurs relatifs à la location qu’il est nécessaire de prendre en compte sont :

- la rentabilité locative (qui détermine le prix du loyer) ;

- le taux de rendement d’un placement financier ;

- les frais d’agence (leur influence est cependant quasiment négligeable).

Les prix immobiliers ne sont pas déterminants en soi dans le choix de louer ou d’acheter car ils doivent être comparés au niveau des loyers. Il est donc plus pertinent d’étudier la rentabilité locative qui se mesure par le ratio du loyer annuel sur le prix du bien. Toutes choses égales par ailleurs, plus ce ratio est faible, autrement dit, plus le loyer demandé est bas au regard de la valeur de marché du bien, plus il est préférable de louer. En effet, lorsque ce ratio s’affaiblit, l’écart entre le coût mensuel d’un crédit et le coût d’un loyer s’élargit au profit des locataires. Ces derniers disposent alors d’une capacité d’épargne théorique plus importante (par rapport à une situation d’achat) dont ils tirent un revenu financier.

Le montant de l’apport est un autre paramètre important à considérer. Celui-ci intervient autant du côté de l’acheteur que du locataire. Pour l’acheteur, plus l’apport est important, moins le coût mensuel du crédit sera fort. Le locataire a conservé en sa possession le montant de l’apport (car il n’a pas acheté) et peut ainsi le placer sur les marchés financiers. Ainsi, pour le ménage ayant fait le choix de la location, plus le montant de l’apport théorique est important, plus ses revenus financiers sont forts et permettent de contrebalancer le coût de son loyer.

Les variables à prévoir pour déterminer s’il vaut mieux acheter ou louer sont :

- l’évolution des prix immobiliers ;

- l’évolution du coût des loyers ;

- l’évolution de la taxe foncière ;

- l’évolution des charges d’entretien ;

- l’évolution du rendement financier.

Dans le cas de la simulation 2, l’étude retient trois scénarios de croissance des prix, dont un scénario central admettant une baisse de 3% en 2013, une stabilité en 2014 (+0%), puis au-delà une croissance constante de 2% par an. Les simulations 3, 4 et 5 reprennent ce scénario central.

Elle suppose que les loyers vont progresser de 1,5% par an. Historiquement, la croissance des loyers a été inférieure à celle des prix immobiliers, conduisant ainsi à une baisse de la rentabilité locative. Et prévoit que la croissance des loyers restera inférieure à celle des prix.

L’évolution de la taxe foncière est difficilement prévisible, d’autant que celle-ci est très variable d’une collectivité territoriale à une autre. L’enquête présume une croissance de la taxe foncière de 2% par an.

Par ailleurs, l’étude estime que les charges d’entretien progressent au même rythme que l’inflation générale des prix. La cible officielle de la Banque centrale européenne est de 2% par an. Elle pose ainsi l’hypothèse que les charges d’entretien augmenteront de 2% par an.

Enfin, l’étude conjecture que le rendement d’un placement financier sans risque sera de 2% par an.

Pour répondre à la question «acheter ou louer son logement?», Asterès a réalisé trois simulations. La première porte sur la France métropolitaine et suppose trois scénarios d’évolution des prix (central, haussier et baissier). Par la suite, l’étude s’est orientée sur les simulations de trois villes aux rendements locatifs très différents : Paris, Lyon et Marseille. Pour ces focus, elle a retenu comme hypothèses d’évolution des prix celles du scénario central.

Alors acheter ou louer ? Si la réponse à cette question pouvait paraître évidente dans les années 2000, elle l’est beaucoup moins aujourd’hui.

La réponse à la question « Faut-il acheter ou louer en 2013 » dépend donc d’un certains nombre de facteurs économiques, géographiques aussi mais psychologiques. Parmi ceux qui ont une forte influence figure la rentabilité locative - qui peut varier sensiblement d’une ville à une autre – et le scénario d’évolution des prix retenus, comme on le voit dans le tableau ci-dessous.

Simulation « acheter ou louer ? » pour 70 m2 dans 8 villes de France

Ville

Prix/m2 *

Loyer /m2 **

Durée de détention
pour que l’achat soit préférable à la location

(scénario central)

Durée de détention

(scénario haussier/baissier)

 

Paris

8 339 €

24,40 €

21 ans

8 ans / 27 ans

Strasbourg

2 252 €

12,70 €

4 ans

3 ans / 7 ans

Lyon

3 171 €

12,60 €

13 ans

5 ans / 18 ans

Marseille

2 466 €

12,40 €

6 ans

3 ans / 10 ans

Nantes

2 600 €

11,60 €

9 ans

4 ans / 14 ans

Bordeaux

2 930 €

12,70 €

9 ans

4ans / 14 ans

Lille

3 078 €

13,40 €

9 ans

4ans / 13 ans

Clermont-Ferrand

1 600 €

10,20 €

4 ans

3 ans / 6 ans

*Source : Notaires de France
** Source : CLAMEUR    

En effet, avec une augmentation des prix des logements anciens de 7,4% par an en moyenne entre 2000 et 2010, il ne fallait pas plus de quelques années (généralement moins de 5 ans) pour permettre à un acheteur de revendre son bien avec une plus-value compensant amplement l’ensemble des frais liés à son acquisition (frais de notaire, frais d’agence, intérêts versés, etc.) et à son entretien. Dès lors, le choix d’acheter plutôt que de louer était la solution de bon sens pour tout ménage ne prévoyant pas de déménager à court terme.

Aujourd’hui, l’évolution des prix immobiliers est incertaine, que cela soit sur le court, moyen ou long terme. Une croissance des prix comparable à celle des années 2000 est une hypothèse peu vraisemblable, notamment parce que le poids du logement dans le budget des ménages deviendrait difficilement soutenable. L’hypothèse d’une croissance des prix comparable à celle du revenu des ménages est donc à privilégier. L’acquisition d’un logement ne serait alors plus une opération aussi rentable qu’au cours des années 2000 et le choix de louer deviendrait économiquement rationnel sous certaines conditions alors qu’il ne l’aurait pas été auparavant.

Ces conditions tiennent notamment à la durée de détention du bien, à la capacité d’apport du ménage, aux taux d’emprunt et au rendement espéré d’un placement financier.L’impact de l’évolution future des prix reste néanmoins l’élément déterminant. Une croissance anticipée des prix de 4% par an au lieu de 2% modifie nettement les résultats en faveur de l’achat.

Le scénario d’une stabilité des prix sur plusieurs années, voire d’une baisse, n’est pas à écarter. En effet, les prix immobiliers semblent actuellement surévalués. Au cours des années 2000, le poids du logement dans le budget des ménages s’est sensiblement éloigné de sa moyenne de longue période. L’absence de véritable croissance économique en 2013, l’affaiblissement des aides à l’achat immobilier, le raccourcissement des durées d’emprunt et une éventuelle remontée des taux pourraient conduire le marché à amorcer une correction pouvant s’étaler sur plusieurs années. Dans un tel contexte, la location peut dans certaines circonstances et certaines régions permettre d’attendre que les prix aient suffisamment baissé ou que la situation économique des ménages concernés ait évolué, avant d’envisager une acquisition. Ce comportement d’attentisme aurait d’ailleurs un effet auto-réalisateur : une anticipation de baisse de prix soutiendrait la correction du marché, qu’elle soit économiquement justifiée ou non.

Plus formellement, une analyse économique fine des coûts et des gains d’un achat et d’une location sur longue période montre que le choix optimum pour un ménage repose sur la conjonction d’une multitude d’éléments. Certains de ces éléments sont connus, comme le prix d’achat, le montant du loyer, les conditions de crédit et éventuellement la durée de détention du bien ; mais d’autres sont inconnus et relèvent alors d’hypothèses, comme l’évolution des prix immobiliers et des loyers, ou encore le rendement d’un placement financier. Or, les hypothèses d’évolution des prix immobiliers influent fortement sur le choix d’acheter ou de louer.

Mais la décision d’acheter ou louer ne peut être prise qu’au seul regard d’un modèle économique. Le logement n’est pas un bien comme les autres et l’intérêt économique n’est pas le seul moteur de la décision d’achat. Le choix de devenir propriétaire n’est pas motivé seulement par la plus-value potentielle mais aussi et surtout par l’envie de transmettre un patrimoine à ses enfants, préparer sa retraite, se sentir vraiment chez soi et investir dans une valeur refuge comme l’immobilier.

Panorama sur les aides à la pierre 2013

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La brique2Panorama sur les aides à la pierre 2013

En neuf ou en rénovation les aides à la pierre ont changé par rapport à 2012.

Le blog vous propose un petit panorama des aides fiscales.

Aussi pour financer son projet certaines aides ont été modifiées.

Dans le neuf, tout d’abord l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2013 de la RT 2012 à tous les bâtiments neufs impose une consommation inférieure à de 50 kWh/m² par an en moyenne.

Les changementspar rapport à 2012

- Premièrement la finde la disponibilité du Crédit d'impôt développement durable pour les logements de moins de deux ans.

- Le scellier a disparu au profit du nouveau dispositif Duflot,

- Enfin, le prêt à taux zéro + a été modifié.

S’agissant du PTZ+ destiné à l’acquisition d’un premier logement, à ne pas confondre avec l’éco-prêt à taux 0 qui lui est destiné à la rénovation des logements anciens.

 

Le PTZ+ :

Le prêt à taux zéro (PTZ+) est réservé aux personnes qui souhaitent acquérir leur résidence principale. 

Le logement doit respecter la réglementation thermique 2012 ou être certifié "BBC 2005" si le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2013.

Ce logement doit être neuf, mais peut cependant être ancien à condition qu'il soit vendu par un bailleur social à ses occupants.

Il ne peut y avoir qu'une seule demande de PTZ+ par ménage.

Ce prêt est :
- sans frais de dossier
- modulable en fonction des revenus
- modulable en fonction du nombre de personnes dans le logement
- modulable en fonction de la zone géographique

Son montant est calculé en appliquant un pourcentage au coût de revient TTC de l’opération (hors frais de notaire et droits d’enregistrement), dans la limite d’un plafond et ne peut excéder le montant du ou des autres prêts d’une durée supérieure à deux ans concourant au financement de l’opération.

Pour les ventes de logements neufs :

Les quotités de prêt, qui déterminent le montant de PTZ+ auquel peut prétendre l'emprunteur, sont fixées en fonction de la localisation du logement.

Sauf cas dérogatoire, les quotités en vigueur pour les logements neufs en 2013 seront les suivantes :

Zone A

Zone B1

Zone B2

Zone C

33%

26%

21%

18%

La quotité pour l'ancien (logement social) est maintenue à 10 %, où que soit situé le logement. Le prix de vente doit être inférieur de 35 % au prix de l'évaluation des Domaines.

 

Quels ménages éligibles ?

- L'emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des 2 années précédant la demande de prêt.
Cette condition n'est pas exigée lorsque l'emprunteur ou l'une des personnes destinées à occuper le logement est :

* titulaire d'une carte d'invalidité et dans l'incapacité d'exercer une activité professionnelle,

* ou bénéficiaire de l'allocation adulte handicapé  ou d'éducation spéciale, 

* ou victime d'une catastrophe (par exemple : catastrophe naturelle, technologique) ayant conduit à rendre son logement inhabitable de manière définitive. La demande de prêt doit alors être présentée dans les 2 ans qui suivent la publication de l'arrêté constatant le sinistre.

En cas de déménagement, le PTZ+ précédemment acquis peut être transféré sur demande de la personne qui en a bénéficié.

- les revenus de l'emprunteur ne doivent pas excéder un plafond en fonction de la localisation du logement et de la composition du ménage. Ce plafond de revenus varie de 18 500 euros (logement en zone C avec un seul occupant) à 115 200 euros (logement en zone A avec 8 occupants ou plus.

 

Plafonds de ressources (€) [*]

Zone A

Zone B1

Zone B2

Zone C

1 personne

36 000

26 000

20 000

18 500

2 personnes

50 400

36 400

28 000

25 900

3 personnes

61 200

44 200

34 000

31 450

4 personnes

72 000

52 000

40 000

37 000

5 personnes

82 800

59 800

46 000

42 550

6 personnes

93 600

67 600

52 000

48 100

7 personnes

104 400

75 400

58 000

53 650

8 personnes et plus

115 200

83 200

64 000

59 200

[*] Le classement des communes est fixé par l’arrêté du 29 avril 2009 (JO du 3.5.09).

Le montant des revenus pris en compte correspond soit :

 à la somme des revenus fiscaux de référence du ou des emprunteurs auxquels s’ajoutent, le cas échéant, ceux de l’ensemble des personnes destinées à occuper le logement à titre de résidence principale

 au « revenu plancher », égal au coût total de l’opération divisé par 10.

Caractéristiques du logement :

Le PTZ+ peut financer :

- la construction d'un logement,

- ou l'achat d'un logement neuf jamais occupé*,

- ou l'achat de certains logements anciens vendus par un bailleur social à ses occupants.

* à compter du 1er juin 2012, les logements qui font l’objet d’une remise à neuf au sens de la TVA sont éligibles au PTZ+

Ce logement doit devenir la résidence principale de l'emprunteur au plus tard 1 an après la fin des travaux ou l'achat du logement.

Toutefois, cette condition n'est pas exigée :

- pour les personnes souhaitant acquérir un logement destiné à devenir leur résidence principale au moment de leur retraite, sous réserve que celle-ci intervienne dans un délai maximum de 6 ans,

- ou en cas de mutation professionnelle,

- ou en cas de divorce ou de dissolution d'un Pacs,

- ou en cas d'invalidité ou d'incapacité reconnue par la délivrance d'une carte d'invalidité,

- ou en cas de chômage d'une durée supérieure à 1 an attestée par l'inscription au Pôle emploi.

Le logement ne peut être loué tant que le prêt n'est pas intégralement remboursé, sauf lorsque l'emprunteur se trouve dans l'une des situations décrites ci-dessus.

Les conditions de remboursement du PTZ+ :

La durée de remboursement du PTZ+ dépend des revenus de l'emprunteur. Plus ses revenus sont élevés, plus la durée du prêt est courte. Elle s'étend de 12 à 25 ans selon les cas.

Tranche 2013

Neuf

Zone A

Zone B1

Zone B2

Zone C

1

≤23000

≤18000

≤14000

≤11500

2

≤25500

≤19500

≤15000

≤13000

3

≤28500

≤21500

≤16500

≤14000

4

≤31000

≤23500         

≤18000

≤15000

5

≤36000

≤26000

≤20000

≤18500

Inéligible

>36000

>26000

>20000

>18500

Tranche 2013

Logement social ancien

Zone A

Zone B1

Zone B2

Zone C

1

≤20500

≤16000

≤12500

≤11500

2

≤23000

≤18000

≤14000

≤13000

3

≤25500

≤19500

≤15000

≤14000

4

≤28500

≤21500

≤16500

≤15000

5

≤36000

≤26 000

≤20000

≤18500

Inéligible

>36000

>26000

>20000

>18500

 

Tranche 2013

Durée de la période de différé

Durée de la période de remboursement

1

14 ans

11 ans

2

5 ans

20 ans

3

-

20 ans

4

-

16 ans

5

-

12 ans

 

 

L’éco-prêt à taux zéro :

L'éco-prêt à taux zéro permet de financer la rénovation énergétique d’un logement sans faire d'avance de trésorerie et sans payer d'intérêts.

Le prêt va financer la fourniture et la pose, par un professionnel, des matériaux et équipements nécessaires à la réalisation des travaux d'amélioration énergétique du logement.

L'entreprise qui réalisera les travaux garantira par l'intermédiaire du formulaire type "devis" que les équipements ou matériaux mis en œuvre permettent de bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro et le cas échéant du crédit d'impôt.

L’ éco-prêt à taux zéro peut être obtenu aussi pour :

- les frais liés à la maîtrise d'oeuvre (par exemple, un architecte) et d'étude thermique ;
- les frais éventuels d'assurance maîtrise d'ouvrage ;
- tous les travaux induits, réalisés par un professionnel, indissociables des travaux d'amélioration de l'efficacité énergétique.

Conditions :

- situation : propriétaire occupant, bailleur ou une société civile, et éventuellement en copropriété. Ce prêt est sans condition de ressources.

- logement :

C'est une résidence principale construite avant le 1er janvier 1990.
Attention ! le choix de l'option "performance énergétique globale" implique que le logement doit avoir été construit entre le 1er janvier 1948 et le 1er janvier 1990.

C'est un logement individuel ou collectif.

On ne peut obtenir qu'un seul éco-prêt à taux zéro par logement.

Une palette de travaux éligibles

Première option : le bouquet de travaux
Pour composer un bouquet éligible à l'éco-prêt à taux zéro, choix des travaux dans au moins deux des 6 catégories de la partie gauche du tableau ci-dessous.

Catégories de travaux éligibles

 

1. Isolation de la toiture (totalité de la toiture exigée)

Planchers de combles perdus

R ≥ 5 m² K/W

Rampants de combles aménagés

 R ≥ 4 m² K/W

Toiture terrasse

R ≥ 3 m² K/W

2. Isolation des murs donnant sur l'extérieur (au moins 50% des surfaces)

Isolation par l'intérieur ou par l'extérieur

R ≥ 2,8 m² K/W

3. Remplacement des fenêtres et des portes-fenêtres  donnant sur l'extérieur et remplacement éventuel des portes donnant sur l'extérieur (au moins la moitié des fenêtres et portes fenêtres)

Fenêtre ou porte-fenêtre

Uw ≤ 1,8  W/m².K

Fenêtre ou porte-fenêtre munies ou non de volets

Ujn ≤ 1,8  W/m².K

Seconde fenêtre devant une fenêtre existante

Uw ou Ujn ≤ 2  W/m².K

Porte donnant sur l'extérieur (uniquement si réalisé en complément des fenêtres)

Uw ≤ 1,8  W/m².K

Réalisation d'un sas donnant sur l'extérieur (pose devant la porte existante d'une 2ème porte) (uniquement si réalisé en complément des fenêtres)

Uw ≤ 2,0 W/m².K

4. Installation ou remplacement d'un système de chauffage (associé le cas échéant à un système de ventilation performant) ou d'une production d'eau chaude sanitaire (ECS)

Chaudière + programmateur de chauffage

à condensation ou
basse température

PAC* chauffage + programmateur de chauffage

COP ≥ 3,3

PAC* chauffage + eau chaude sanitaire + programmateur de chauffage

COP ≥ 3,3

5. Installation d'un système de chauffage utilisant une source d'énergie renouvelable

Chaudière bois + programmateur

Classe 3 au moins

Poêle à bois, foyer fermé, insert de cheminée intérieur

 Rendement ≥70 %

6. Installation d'une production d'eau chaude sanitaire utilisant une source d'énergie renouvelable

Capteurs solaires

Certification CSTBat,
Solar Keymark ou équivalent

 

Deuxième option : amélioration de la performance énergétique globale du logement

Pour bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro, la réalisation des travaux doit permettre d'atteindre les seuils de :

150 kWh / m² et par an si la consommation conventionnelle avant travaux s'avère ≥ à 180 kWh / m² et par an,

80 kWh / m² et par an dans toutes les autres situations.

Ces seuils sont modulés en fonction des zones climatiques et de l'altitude, à l'aide des coefficients présentés dans le tableau ci-dessous :

Altitude

Zone H1a, H1b

Zone H1c

Zone H2a

Zone H2b

Zone H2c, H2d

Zone H3

Moins de 400 mètres

1,3

1,2

1,1

1,0

0,9

0,8

De 400 à 800 mètres

1,4

1,3

1,2

1,1

1,0

0,9

Plus de 800 mètres

1,5

1,4

1,3

1,2

1,1

1,0

Les calculs préalables et les prescriptions de travaux doivent être effectués par un bureau d'études thermiques. Les consommations d'énergie seront calculées selon la méthode TH-C-E ex.

 Montant :

Le bouquet se compose de deux travaux, le droit ouvre à 20 000 euros maximum.

Dans le cas de trois travaux ou plus, ou le choix de l'option "performance énergétique globale", le droit ouvre à 30 000 euros maximum. Ces sommes couvrent les de travaux d'économie d'énergie ainsi que les services ou travaux associés qui leur sont directement liés.

Pour les bouquets de 2 travaux et les travaux de réhabilitation des dispositifs d'assainissement, la durée de remboursement est de 10 ans.

Pour les bouquets de 3 travaux et les projets visant à une performance globale, la durée maximale de l’éco-prêt à taux zéro est de 15 ans. Elle peut être réduite à 3 ans à votre demande.

 

Le dispositif d'investissement locatif Duflot :

Ce dispositif encourage l'achat de logements respectant la réglementation thermique 2012 ou certifiés par l'obtention du label "BBC2005" si le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2013. Il permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu de 18 % pour l’achat d’un ou de deux logement(s) destiné(s) à la location (entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016).

Les conditions pour 2013 :

Pour en bénéficier, il faut être fiscalement domicilié en France.

Pour en bénéficier pour l’achat ou la construction de deux logements maximum dans une même année par foyer fiscal.

Il faut être une personne physique ou une société civile immobilière soumise à l’impôt sur le revenu.

Le logement doit être :
> neuf, respectant la réglementation thermique 2012 ou porteur du label BBC 2005,
> loué non meublé comme résidence principale pendant au moins 9 ans, sous plafond de loyers,
> situé dans certaines zones du territoire,
> loué avec un loyer plafonné en fonction de la zone (environ 20 % de moins que les loyers du marché).

Il peut être :
> acheté neuf ou en l’état de futur achèvement,
> construit par le contribuable, transformé (locaux transformés en logements), réhabilité ou remis à neuf.

Le locataire :
> ne doit pas faire partie du foyer fiscal du propriétaire,
> doit habiter le logement au plus tard 1 an après l’achat ou l’achèvement des travaux.
> ses ressources devront être inférieures à un plafond (afin de favoriser les classes modestes et moyennes, ce plafond est situé juste au dessus de ceux donnant accès au logement social).

Le montant :
> est accordé dans la limite de 300 000 € par logement pris en compte, dans la limite de 5 500 euros par m².

Et pour certains cas de rénovation

Ce dispositif est également opérationnel en cas de rénovation lourde bénéficiant du label "HPE Rénovation 2009" et du label "BBC Rénovation 2009 " ou répondant aux règles déjà applicables pour le dispositif "Scellier " définies dans l'arrêté du 5 mars 2012.

 

Exonération de la taxe foncière pour les logements BBC

Pour inciter à construire un logement consommant très peu d'énergie (certifié BBC), certaines collectivités exonèrent temporairement de la taxe foncière.

Quels sont les critères pour bénéficier de la réduction de la taxe foncière ?

TYPE DE CONSTRUCTION :
logement neuf achevé après le 1er janvier 2009 et titulaire du label "bâtiment basse consommation énergétique BBC 2005".
DURÉE DE L'EXONÉRATION :
5 ans ou plus, selon la délibération de la commune concernée.
POINT DE DÉPART DE L'EXONÉRATION :
à compter de l'année qui suit l'achèvement de la construction (ou à compter de la 3ème année suivant celle de l'achèvement lorsque le logement bénéficie déjà d'une exonération de 2 ans).
TAUX DE L'EXONÉRATION :
de 50 à 100 %.

COMMUNES CONCERNÉES :
l'exonération est facultative, elle est décidée sur délibération de la commune concernée.

Démarches à effectuer :

Pour savoir si la commune a voté ces dispositions on peut contacter sa mairie, qui renseignera sur les possibilités d'exonération sur son territoire.

Pour obtenir le bénéfice des exonérations, on doit remplir et déposer une déclaration auprès du centre des finances publiques ou du centre des impôts foncier du lieu de situation des biens.

 

Bonus de COS :

Dans le cas d’une construction d’un logement très peu consommateur d'énergie, on peut dans certains cas obtenir une bonification jusqu'à 30 % du COS (coefficient d'occupation des sols).

Cette mesure permet d'inciter les particuliers à construire un logement ayant des performances énergétiques et/ou environnementales supérieures à la norme, en leur octroyant un bénéfice économique sous forme de bonification des droits à construire.

Fonctionnement :

Le dépassement du coefficient d'occupation des sols (COS) peut être autorisé, dans la limite de 30 % (20 % dans les zones protégées) et en conformité avec les autres règles du plan local d'urbanisme, pour les opérations de constructions neuves ou d'extensions de constructions. Ces opérations doivent respecter des critères de performance énergétique ou comporter des équipements de production d'énergie renouvelable.

Pour en bénéficier, les constructions neuves de logements collectifs, de maisons individuelles groupées ou d'immeubles à usage tertiaire doivent répondre aux critères des niveaux THPE EnR ou BBC du label « haute performance énergétique ».

Le maître d'ouvrage doit joindre au dossier du permis de construire un document établi par un organisme habilité à délivrer le label HPE, attestant que le projet, au stade du permis de construire, respecte les critères de performance requis et que le demandeur s'est engagé à obtenir le label correspondant.

Pour les maisons individuelles isolées neuves, le bénéfice du dépassement du COS peut être accordé à la double condition : d'avoir un niveau de consommation inférieur de 20 % au moins à la consommation de référence résultant de l'application de la RT 2005 et de respecter une des quatre conditions portant sur l'utilisation des énergies renouvelables ou de pompes à chaleur performantes.

Les  collectivités qui s'engagent dans une démarche de développement durable peuvent bonifier le COS pour favoriser le développement d'habitations très performantes énergétiquement. Elles doivent faire voter cette décision par leur conseil municipal.

La collectivité devra alors mener en amont une réflexion sur son territoire, au regard de la réglementation d'urbanisme existante. Cela l'amènera à choisir des zones-cibles et letaux de bonification pour chaque zone.

Critères des niveaux THPE EnR ou BBC du label « haute performance énergétique » ?

Pour tout type de constructions neuves

- Label THPE ENR :

Les exigences de performance énergétique de la réglementation thermique 2005 - 30 %

ET au choix :

La production eau chaude solaire ≥ 50 % de la consommation d'eau chaude sanitaire et la consommation de chauffage au bois > 50 % de la consommation de chauffage

Ou

La production eau chaude solaire ≥ 50 % de la consommation d'eau chaude sanitaire et le réseau de chaleur alimenté à plus de 60 % par des énergies renouvelables

Ou

La production de chaleur par panneaux solaires ≥ à 50 % de la consommation d'eau chaude sanitaire et de chauffage

Ou

La production annuelle d'électricité par énergies renouvelables > à 25 kWh par m² de Surface Hors Œuvre Nette (SHON) en énergie primaire

Ou

Le bâtiment est équipé d'une pompe à chaleur de coefficient de performance (COP) > 3,5. Pour les PAC air/air, il existe des conditions supplémentaires (voir annexe de l'arrêté du 8 mai 2007 relatif au contenu et conditions d'attribution du label "haute performance énergétique").

Ou

Pour les immeubles collectifs et les bâtiments tertiaires à usage d'hébergement : fourniture d'eau chaude sanitaire solaire > 50 % de la consommation d'eau chaude sanitaire.

- Label Bâtiment Basse Consommation :

Le Consommation doit correspondre en moyenne à la valeur de 50 kWh/m2.an en énergie primaire (modulée suivant la zone climatique et l'altitude).

Pour les bâtiments à usage autre qu'habitation : Les exigences de performance énergétique de la réglementation thermique 2005 - 50 %.

Le cas des maisons individuelles comportant au plus 2 logements :

Si le propriétaire a entrepris la construction pour son usage propre, il peut bénéficier du dépassement de COS si la maison respecte les critères ci-dessus ou si elle répond aux conditions suivantes :

Les exigences de performance énergétique de la réglementation thermique 2005 - 20 %

ET au choix :

La consommation de chauffage au bois > 50 % de la consommation de chauffage

Ou

La production annuelle d'électricité par énergies renouvelables > à 25 kWh par m² de Surface Hors Œuvre Nette (SHON) en énergie primaire ou surface de capteurs photovoltaïques > à 1/10ème SHON

Ou

La production eau chaude solaire ≥ 50 % de la consommation d'eau chaude sanitaire ou surface des capteurs solaires pour fourniture d'eau chaude > à 3 m² par logement

Ou

Le bâtiment est équipé d'une pompe à chaleur de Coefficient de performance (COP) > 3,5. Pour les PAC air/air, il existe des conditions supplémentaires (voir annexe de l'arrêté du 8 mai 2007 relatif au contenu et conditions d'attribution du label "haute performance énergétique").

 

 

Dans l’ancien :

Dans le cas de travaux de rénovation énergétique dans le logement, leurs montants peuvent représenter des sommes importantes.
Plusieurs aides financières existent pour soutenir cet investissement.

- Cumul possible du crédit d'impôt et de la TVA à taux réduit :

Que ce soit propriétaire occupant, bailleur et même locataire, les travaux d’isolation thermique, de régulation du chauffage, de changement de chaudière, d’installation d’un chauffage au bois, d’installation d’un chauffage ou d’un chauffe-eau solaires, d’installation d’une pompe à chaleur, ouvrent le droit de cumuler le crédit d’impôt et la TVA à taux réduit (7 %).

De même, pour produire de l’électricité avec l’énergie solaire, éolienne ou hydraulique, on peut bénéficier d’un crédit d’impôt, d’une TVA à 7% et d’aides supplémentaires si l’on est pas raccordés au réseau.

En copropriété, l’amélioration du système de chauffage permet également de bénéficier d’un crédit d’impôt et d’une TVA à 7 %.

- Cumul possible du crédit d'impôt et aides des collectivités territoriales :

Pour certains travaux (isolation, menuiseries et équipements utilisant les énergies renouvelables) et dans la plupart des régions, départements ou communes accordent des aides.

On peut, sur les mêmes travaux, bénéficier également du crédit d'impôt. Il sera calculé sur les dépenses liées à ces travaux après déduction des aides reçues de sa collectivité territoriale.

- Cumul possible du crédit d'impôt et de l'éco-prêt à taux zéro :

Depuis le 1er janvier 2012, la possibilité de cumuler l’éco-prêt et le crédit d’impôt est rétablie, à la condition que le montant des revenus du foyer fiscal n’excède pas 30 000 €.
Jusqu’au 1er janvier 2011, cette possibilité de cumul existait déjà à des conditions de revenus plus élevées : moins de 45 000 € l’avant-dernière année précédant celle de l’offre de prêt.

Dans tous les cas, il est bon de vérifier les conditions pour bénéficier de chacune des aides avant de se lancer.

 

Crédit d'impôt développement durable

Ce dispositif fiscal, mis en place en 2005, est en vigueur jusqu'en 2015.

Mais attention, il ne s'applique pas dans les mêmes conditions et au même taux à tous les types de travaux et d'équipements. C'est une disposition fiscale permettant aux ménages de déduire de leur impôt sur le revenu une partie des dépenses réalisées pour certains travaux d'amélioration énergétique portant sur une résidence principale.

Conditions pour en bénéficier :

- situation :

* locataire, propriétaire occupant, bailleur ou occupant à titre gratuit ;

* fiscalement domicilié en France ;

* bailleur ayant opté pour le crédit d'impôt (si le choix s’est porté pour le crédit d'impôt au titre des dépenses, on ne peut alors pas les déduire des revenus fonciers).

- logement :

* C'est une maison individuelle ou un appartement ;

* C'est une résidence principale si l’on est occupant ;

* Le logement est loué à titre de résidence principale pendant au moins 5 ans si on est bailleur ;

* Le logement est achevé depuis plus de deux ans.

Dans un immeuble collectif le crédit d'impôt peut porter sur les dépenses d'équipements communs que l’on a payées au titre de la quote-part correspondant au logement que l’on occupe.

Conditions supplémentaires :

* Les travaux doivent être réalisés par l'entreprise qui fournit les matériaux.

* Le diagnostic de performance énergétique ne peut bénéficier du crédit d'impôt qu'une seule fois sur une période de 5 ans.

* Lorsque l’on remplace son système de chauffage et/ou de production d'eau chaude sanitaire à bois ou biomasse par un système à bois ou biomasse plus performant, le taux est bonifié. Pour cela, on doit fournir la facture de l’installateur indiquant les coordonnées du ferrailleur qui a repris l’ancien équipement et un bordereau de suivi rempli par l’installateur et validé par le ferrailleur.

Un montant plafonné :

* Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d'impôt est plafonné à 8 000 € pour une personne seule et 16 000 € pour un couple soumis à imposition commune. Cette somme est majorée de 400 € par personne à charge.

* Pour les bailleurs, il est plafonné à 8000 € par logement dans la limite de 3 logements par an.

* Ce plafond s'apprécie sur une période de cinq années consécutives comprises entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2015.

* Pour les bailleurs, la période de 5 années consécutives est comprise entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2015.

* Le crédit d'impôt est calculé sur le montant des dépenses éligibles, déduction faite des aides et subventions reçues par ailleurs. Ainsi, si on peut bénéficier d'une autre aide publique pour l'achat des équipements et des matériaux (conseil régional, conseil général, ANAH), le calcul se fera sur le coût de l'équipement déductions faites des aides perçues.

Un couple soumis à imposition commune effectue des travaux en 2005 pour un montant éligible au crédit d’impôt de 10 000 €, puis à nouveau en 2007 pour un montant de 6 000 €. Le plafond pluriannuel de dépenses, fixé dans leur cas à 16 000 €, ayant été atteint, ils ne peuvent plus bénéficier du crédit d’impôt en 2008 et en 2009. Du fait de la prorogation de ce dispositif et de l’appréciation du plafond de dépenses sur cinq années consécutives, ils peuvent à nouveau bénéficier du crédit d’impôt, dans la limite de 10 000 € de dépenses à compter de 2010, puis de 6 000 € supplémentaires en 2012.

Quels investissements et à quel taux ?

Investissements bénéficiant du crédit d'impôt

Taux pour une action seule

taux majoré pour un bouquet de travaux

Chaudières à condensation, individuelles ou collectives, utilisées pour le chauffage ou la production d'eau chaude

10 %

18 %

Chaudières à micro-cogénération gaz

17 %

26 %

Matériaux d'isolation thermique et coût de la main d'oeuvre pour les parois opaques

15 % dans la limite d'un plafond par m² de 150 € TTC en cas de parois isolées par l’extérieur et de 100 € TTC en cas de parois isolées par l’intérieur

23 % dans la limite d'un plafond par m² de 150 € TTC en cas de parois isolées par l’extérieur et de 100 € TTC en cas de parois isolées par l’intérieur

Matériaux d'isolation thermique pour les parois vitrées

0 % en maison individuelle

10 % en collectif

10 % si les travaux portent sur moins de 50 % des fenêtres mais qu'un bouquet est réalisé par ailleurs

18 %

 

Volets isolants et matériaux d'isolation thermique pour les portes d'entrée donnant sur l'extérieur

10 % en maison individuelle si un bouquet de travaux est réalisé. Sinon 0%

10 % en collectif

Appareils de régulation et de programmation des équipements de chauffage

15 %

 

Matériaux de calorifugeage de tout ou partie d'une installation de production ou de distribution de chaleur ou d'eau chaude sanitaire

15 %

 

Equipements de production d'énergie utilisant éolienne ou hydraulique

32 %

40 %

Equipements de production d'énergie utilisant l'énergie solaire thermique

32 %

40 % dans la limite d'un plafond de dépenses fixé à 1 000 € TTC par m² hors tout de capteur solaire

Panneaux photovoltaïques

11 % dans la limite d'un plafond de dépenses fixé à 3 200 € TTC par kWc de puissance installée

 

Appareils de chauffage au bois ou biomasse

15 %

26 % pour le remplacement d'un système de chauffage bois ou biomasse existant

23 %

34 % pour le remplacement d'un système de chauffage bois ou biomasse existant

Pompes à chaleur air / eau pour production de chaleur

15 %

23 %

Pompes à chaleur à capteur enterrés pour production de chaleur (pose de l'échangeur de chaleur souterrain inclus)

26 %

34 %

Pompes à chaleur thermodynamiques pour production d'eau chaude sanitaire (hors air /air)

26 %

34 %

Equipements de raccordement à un réseau de chaleur alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou par une installation de cogénération

15 %

 

Frais engagés pour la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique, en dehors des cas où la réglementation le rend obligatoire

32 %

 

 

Quels travaux ?

Pour les dépenses payées à compter du 1er janvier 2012, les taux du crédit d’impôt sont majorés  si, pour un même logement achevé depuis plus de deux ans et au titre d’une même année, le contribuable réalise des dépenses relevant d’au moins deux des catégories suivantes :

  • acquisition de matériaux d’isolation thermique des parois vitrées ;
  • acquisition et pose de matériaux d’isolation thermique des parois opaques, en vue de l’isolation des murs ;
  • acquisition et pose de matériaux d’isolation thermique des parois opaques, en vue de l’isolation des toitures ;
  • acquisition de chaudières ou d’équipements de chauffage ou de production d’eau chaude fonctionnant au bois ou autres biomasses ;
  • acquisition d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable ;
  • acquisition de chaudières à condensation, de chaudières à micro-cogénération gaz et d’équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable ou de pompes à chaleur, à l’exception de celles visées aux deux tirets précédents et acquisition d’équipements de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil.

Attention : la réalisation de 2 travaux appartenant à une même catégorie ne permet pas de bénéficier d'un taux majoré car il ne s'agit pas d'un bouquet de travaux.

Liste de travaux et équipements ne bénéficiant pas d'une majoration :

  • l'isolation thermique des planchers bas ;
  • l'installation de volets isolants ;
  • l'installation de portes d'entrées donnant sur l'extérieur ;
  • le calorifugeage des installations de distribution de chauffage et d'eau chaude sanitaire ;
  • l'installation d'appareils de régulation et de programmation du chauffage ;
  • l'installation d'équipements de raccordement à un réseau de chaleur alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou par une installation de cogénération ;
  • l'installation de panneaux photovoltaïques ;
  • la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique.

Les travaux majorés doivent porter sur une partie significative du logement :

1- isolation des parois opaques(murs)
Les travaux doivent conduire à isoler au moins 50 % de la surface totale des murs donnant sur l’extérieur (murs en façade ou en pignon) *

2- isolation des parois opaques (toitures)
Les travaux doivent conduire à isoler l’ensemble de la toiture (toitures-terrasses, planchers de combles perdus, rampants de toiture ou plafonds de combles) *

3- isolation des parois vitrées Les travaux doivent conduire à isoler la moitié des parois vitrées du logement en nombre de fenêtres (fenêtres ou portes-fenêtres [PVC, bois ou métalliques], vitrages de remplacement ou doubles fenêtres) *

4- équipements de chauffage ou de production d’eau chaude fonctionnant au bois ou autre biomasse (installation initiale ou remplacement)
poêles, foyers fermés et inserts de cheminées intérieurs, cuisinières utilisées comme mode de chauffage, chaudières fonctionnant au bois ou
autres biomasses

5- équipements de production d’eau chaude sanitaire (autre énergie renouvelable)
équipements de fourniture d’eau chaude sanitaire fonctionnant à l’énergie solaire et dotés de capteurs solaires (notamment chauffe-eau solaires et systèmes solaires combinés), pompes à chaleur dédiées à la production d’eau chaude sanitaire (chauffe-eau thermodynamiques)

6- chaudières, équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable (sauf panneaux photovoltaïque et équipements déjà cités aux points 4 et 5), pompes à chaleur (travaux de pose de l’échangeur de chaleur des PAC géothermiques éligibles au taux majoré)
chaudières à condensation, chaudière à microcogénération gaz, pompes à chaleur dont la finalité essentielle est la production de chaleur, équipements de chauffage ou de fourniture d’ECS fonctionnant à l’énergie hydraulique, systèmes de fourniture d’électricité à partir de l’énergie éolienne, hydraulique ou de biomasse

* Pour les dépenses engagées ou payées avant la publication de l’instruction fiscale 5B-18-12, BOI du 4/04/2012, il n’est pas exigé que les dépenses portent sur une partie significative du logement pour qu’elles entrent dans la composition d’un bouquet de travaux.

Caractéristiques techniques exigées :

Pour pouvoir bénéficier du crédit d'impôt, les équipements doivent répondre aux conditions d'obtention selon les dispositions fiscales en vigueur.

L'acquisition de matériaux d'isolation thermique :

Les produits ci-dessous sont éligibles au crédit d'impôt. Ce sont les produits performants de leur catégorie tout en étant largement disponibles sur le marché :

Matériaux et équipements

Caractéristiques et performances en m2 Kelvin/Watt

Matériaux d'isolation thermique des parois opaques *

Planchers bas sur sous-sol, sur vide sanitaire ou sur passage ouvert

R ≥ 3 m² K/W

Toitures-terrasses

R ≥ 4,5 m² K/W

Planchers de combles perdus

R ≥ 7 m² K/W

Rampants de toiture et plafonds de combles

R ≥ 6 m² K/W

Isolation des murs extérieurs en façade ou en pignon

R ≥ 3,7 m² K/W

Matériaux d'isolation thermique des parois vitrées

Fenêtres ou portes-fenêtres (tous matériaux)

Uw ≤ 1,3 W/m².K et Sw ≥ 0,3
ou
Uw ≤ 1,7 W/m².K et Sw ≥ 0,36

Fenêtres de toiture

Uw ≤ 1,5 W/m².K et Sw ≤ 0,36

Doubles fenêtres (seconde fenêtre sur la baie) avec un double vitrage renforcé.

Ug ≤ 1,8 W/m².K

Sw ≥ 0,32

Volets isolants caractérisés par une résistance thermique additionnelle apportée par l'ensemble volet-lame d'air ventilé.

R ≥ 0,22 m².K/W

Vitres

Ug ≤ 1,1 W/m².K

Matériaux d'isolation des portes d'entrée donnant sur l'extérieur

Ud ≤ 1,7 W/m².K

Calorifugeage de tout ou partie d'une installation de production ou de distribution de chaleur ou d'eau chaude sanitaire

R ≥ 1,2 m²K/W

L'acquisition d'appareils de régulation et de chauffage :

Appareils installés dans une maison individuelle ou dans un immeuble collectif :

- Systèmes permettant les régulations individuelles terminales des émetteurs de chaleur (robinets thermostatiques),

- Systèmes de limitation de la puissance électrique du chauffage électrique en fonction de la température extérieure,

- Systèmes gestionnaires d'énergie ou de délestage de puissance du chauffage électrique.

Appareils installés dans un immeuble collectif :

- Matériels nécessaires à l'équilibrage des installations de chauffage permettant une répartition correcte de la chaleur délivrée à chaque logement,

- Matériels permettant la mise en cascade de chaudières (type d'installation ou plusieurs chaudières sont connectées les unes aux autres), à l'exclusion de l'installation de nouvelles chaudières,

- Systèmes de télégestion de chaufferie assurant les fonctions de régulation et de programmation du chauffage,

- Systèmes permettant la régulation centrale des équipements de production d'eau chaude sanitaire dans le cas de production combinée d'eau chaude sanitaire et d'eau destinée au chauffage,

- Compteurs individuels d'énergie thermique et répartiteurs de frais de chauffage

L'installation d'équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable :

Matériels et équipements

Caractéristiques et performances

Equipements de chauffage et de fourniture d'eau chaude fonctionnant à l'énergie solaire : chauffe-eau solaire individuel et système solaire combiné

Capteurs solaires thermiques (équipant les systèmes) couverts par une certification CSTBat ou Solar Keymark ou équivalente.

Chauffage ou production d'eau chaude au bois ou autres biomasses :

poêles, foyers fermés et inserts de cheminées intérieures, cuisinières utilisées comme mode de chauffage

Concentration moyenne de monoxyde de carbone (E) ≤ à 0,3 % *
Rendement énergétique (h) ≥ 70 % *
Indice de performance environnemental (I) ≤ 2 **

Chauffage ou production d'eau chaude au bois ou autres biomasses :

Chaudières < 300 kW

Chaudières à chargement manuel : rendement ≥ 80%
Chaudières à chargement automatique : rendement ≥ 85%

Fourniture d'électricité à partir d'énergie solaire, éolienne, hydraulique, biomasse

- - -

Pompes à chaleur géothermique à capteur fluide frigorigène (sol / sol ou sol / eau)

COP ≥ 3,4 pour une température d'évaporation de -5°C et une température de condensation de 35°C.

Pompes à chaleur géothermique de type eau glycolée / eau

COP ≥ 3,4 pour des températures d'entrée et de sortie d'eau glycolée de 0°C et -3°C à l'évaporateur, et des températures d'entrée et de sortie d'eau de 30°C et 35°C au condenseur 

Pompes à chaleur géothermique de type eau / eau

COP ≥ 3,4  pour des températures d'entrée et de sortie d'eau de 10°C et 7°C à l'évaporateur, et de 30°C et 35°C au condenseur 

Pompes à chaleur air / eau

COP ≥ 3,4  pour une température d'entrée d'air de 7°C à l'évaporateur et des températures d'entrée et de sortie d'eau de 30°C et 35°C au condenseur 

Pompes à chaleur thermodynamiques pour production d'eau chaude sanitaire (hors air /air) avec température d'eau chaude de référence de 52,5 °C

- Captant l'énergie de l'air ambiant : COP > 2,3

- Captant l'énergie de l'air exterieur : COP > 2,3

- Captant l'énergie de l'air extrait : COP > 2,5

- Captant l'énergie géothermique : COP > 2,3

selon le référentiel de la norme d'essai EN 16147

Equipement de raccordement à un réseau de chaleur alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou par une installation de cogénération

-  Branchement privatif composé de tuyaux et de vannes qui permet de raccorder le réseau de chaleur au poste de livraison de l'immeuble. 
-  Poste de livraison ou sous-station qui constitue l'échangeur de chaleur.
-  Matériels nécessaires à l'équilibrage et à la mesure de la chaleur qui visent à opérer une répartition correcte de celle-ci. 

* La concentration moyenne de monoxyde de carbone "E” et le rendement énergétique "h” sont mesurés selon les référentiels des normes en vigueur :
a. Pour les poêles : norme NF EN 13240 ou NF EN 14785 ou EN 15250 ;
b. Pour les foyers fermés et les inserts de cheminées intérieures : norme NF EN 13229 ;
c. Pour les cuisinières utilisées comme mode de chauffage : norme NF EN 12815. 

** L'indice de performance environnemental "I” est défini par le calcul suivant :
a. Pour les appareils à bûches : I = 101 532,2 × log (l + E)/h² ;
b. Pour les appareils à granulés : I = 92 573,5 × log (l + E)/h².

Cumul possible avec l'éco-prêt à taux zéro :

Pour faciliter le financement des travaux importants, la possibilité de cumuler l’éco-prêt et le crédit d’impôt "développement durable" est possible, à la condition que le montant des revenus du foyer fiscal n’excède pas 30 000 € (décret du 30.12.11 : JO du 31.12.11).

Documents à fournir :

La démarche administrative est très simple : il suffit de remplir une ligne sur sa déclaration d'impôt et de conserver soigneusement la facture de l'entreprise ayant fourni les matériaux / équipements et réalisé les travaux. Les usagers qui souscrivent leur déclaration par Internet sont dispensés de l'envoi de la facture. Ils doivent être en mesure de la produire, sur demande de l'administration.

Lorsque l’on remplace le système de chauffage et/ou de production d'eau chaude sanitaire à bois ou biomasse par un système à bois ou biomasse plus performant, le taux est bonifié. On doit fournir la facture de l’installateur indiquant les coordonnées du ferrailleur qui a repris l’ancien équipement et un bordereau de suivi rempli par l’installateur et validé par le ferrailleur.

Pour les travaux d'isolation des parois opaques, la facture doit préciser si l'isolation des parois est effectuée par l'intérieur ou par l'extérieur.

Il convient également de préciser, par exemple, dans le cas de l'acquisition d'équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable, la puissance en kilowatt-crête des équipements de production d'électricité utilisant l'énergie radiative du soleil et la surface en mètres carrés des équipements de production d'énergie utilisant l'énergie solaire thermique.

 

TVA à 7%

Le taux normal de TVA est de 19,6 % mais certains travaux peuvent bénéficier d'une TVA à taux réduit.

La TVA à 7 % pour certains travaux de rénovation de l’habitat

* Des travaux d'isolation thermique

* L'amélioration du système de chauffage :

- régulation,

- changement de chaudière,

- installation d'un chauffage au bois,

- installation d'un système de chauffage ou d'eau chaude solaires,

- installation d'une pompe à chaleur pour la production de chauffage et d'eau chaude sanitaire.

* L'installation d'un système de production électrique par énergies renouvelables : photovoltaïque, éolien, hydraulique,

* En copropriété, l'amélioration du système de chauffage.

Attention :
La TVA ne porte pas sur les travaux qui, sur une période de 2 ans, remettent à l'état neuf plus de 2/3 chacun des éléments de second œuvre* ou plus de la moitié du gros œuvre.

* planchers non porteurs, installations sanitaires et de plomberie, portes et fenêtres extérieures, installations électriques, cloisons intérieures, systèmes de chauffage.

 

TVA maintenue à 5,5 % pour :

  • Les abonnements relatifs aux livraisons d’énergie calorifique distribuée par réseau.
  • La fourniture de chaleur distribuée par réseau lorsqu’elle est produite au moins à 50 % à partir de sources d’énergies renouvelables ou de récupération (biomasse, géothermie, déchets, etc.).

Quelles conditions ?

- situation :

* propriétaire occupant, bailleur ou syndicat de copropriétaires,

* locataire ou occupant à titre gratuit,

* société civile immobilière.

- logement :

* Il est achevé depuis plus de deux ans,

* Résidence principale ou secondaire,

* Maison ou un appartement.

Pour en bénéficier ?

Les travaux et équipements doivent être facturés par l'entreprise. Cette entreprise qui vend le matériel et en assure la pose applique directement la réduction de TVA.

 

 

 

 


62 % des Français ont eu connaissance du label Flamme Verte

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Flammeverte62 % des Français ont eu connaissance du label Flamme Verte

Le label Flamme Verte dirigé par le syndicat des énergies renouvelables, créé en 2010, est un le label de qualité du chauffage domestique au bois. Il regroupe 90 % des appareils vendus en France. Le label Flamme Verte permet d’identifier les appareils les plus performants sur le plan énergétique et environnemental.

Afin de mesurer la notoriété du label de qualité Flamme Verte auprès des consommateurs, d’estimer le potentiel de foyers désireux de s’équiper d’un appareil de chauffage au bois, qui plus est labellisé Flamme Verte, et de connaître mieux les attentes des Français, la commission Chauffage au bois domestique du SER, a confié à l’institut de sondage LH2 une étude* sur la notoriété du label de qualité du chauffage au bois domestique.

LH2 a mené un sondage réalisé en décembre 2012 auprès de 3 cibles, représentant un panel de 350 personnes, propriétaires de maisons individuelles, situées en dehors des grands centres urbains :

- Cible 1 : 200 personnes utilisant un appareil de chauffage au bois labellisé Flamme Verte

- Cible 2 : 50 personnes utilisant un appareil de chauffage au bois non-labellisé Flamme Verte

- Cible 3 : 100 personnes ne se chauffant pas au bois, mais ayant le projet de s’équiper d’un appareil de chauffage au bois dans les 3 prochaines années

Le sondage montre que 99% des français se chauffant avec un appareil de chauffage au bois labellisé Flamme Verte sont satisfaits de leur installation.

Les principaux enseignements du sondage :

99 % des Français utilisant un appareil de chauffage au bois labellisé Flamme Verte sont satisfaits de leur équipement. 2/3 des Français connaissent le label de chauffage au bois Flamme Verte. 18 % d’entre eux le citent spontanément quand on leur parle de norme de qualité pour le chauffage au bois.

Les magasins spécialisés : lieu d’information privilégié

62 % des Français ont eu connaissance du label Flamme Verte en allant à la rencontre des professionnels en magasins. Les sources d’information plébiscitées par les personnes interrogées pour se renseigner sur le chauffage au bois sont internet pour 52% et les réseaux de distribution des professionnels pour 44%.

Les critères de choix d’un appareil Flamme Verte : économie et écologie

Les raisons pour lesquelles les utilisateurs se tourneraient davantage vers un appareil de chauffage au bois labellisé Flamme Verte sont avant tout économiques et écologiques. Les questions d’efficacité énergétique et fiscales, même si elles participent au choix, sont citées dans un second temps.

De nouveaux consommateurs à conquérir :

Près d’un tiers des Français (30 %) utilisant un appareil de chauffage au bois non labellisé Flamme Verte est prêt à s’équiper d’un appareil de chauffage au bois labellisé Flamme Verte, dans les trois prochaines années. Plus des deux tiers des personnes interrogées (74 %) ne se chauffant pas au bois envisagent de se tourner vers cette énergie dans les trois prochaines années. Ces dernières sont également sensibles à l’existence d’une norme de qualité pour les appareils de chauffage au bois puisque 80 % d’entre elles choisiraient un appareil de chauffage au bois en fonction d’un label ou d’une norme de qualité.

« Ce sondage nous apporte plusieurs enseignements. Tout d’abord, nous constatons que les personnes ayant acquis un appareil le chauffage au bois sont très satisfaites de leur mode de chauffage. Ensuite, nous mesurons l’utilité d’un label performant dans le domaine du chauffage au bois que nous, professionnels de la filière, devons encore promouvoir et toujours améliorer. Enfin, nous sommes heureux de constater que de nombreux Français souhaitent s’équiper d’un appareil de chauffage au bois dans les années qui viennent. Ces résultats sont particulièrement encourageants pour la filière », expliquent Jean-Louis BAL, Président du SER et Olivier GRELIER, Président de la Commission Chauffage au bois domestique du SER.

Des lacunes sérieuses pour l’usine de retraitement de déchets nucléaire d’Areva, à la Hague

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Usine-de-retraitement-de-la-Hague.jpgDes lacunes sérieuses pour l’usine de retraitement de déchets nucléaire d’Areva, à la Hague

Une nouvelle fois, l’ASN, autorité de sûreté nucléaire, a mis en demeure l’établissement Areva sur plusieurs équipements n’assurant pas la conformité des équipements sous pression nucléaires de l’établissement de La Hague avec les exigences réglementaires spécifiques.

En effet, Areva sur le site de La Hague prend en charge le retraitement des combustibles irradiés. Le site comporte plusieurs installations nucléaires de base dont des usines en fonctionnement et des usines anciennes, en cours ou en attente de démantèlement.

Une dizaine d’équipement ont été jugés sérieux en raison de niveaux très élevés de radioactivité.

Dans le cadre d’une inspection menée en décembre 2012, l’ASN a vérifié 60 équipements ‘’sous pression nucléaire’’ inventoriés par l’exploitant, répartis dans différents ateliers du site de La Hague.

Différents équipements dans ces usines sont des « équipements sous pression » qui peuvent présenter un risque important pour la sûreté. Parmi ceux-ci, certains contribuent en outre au confinement de substances radioactives et sont susceptibles, en cas de défaillance, d’entraîner des rejets radioactifs importants (notamment du fait de la présence de compartiments sous pression). C’est pourquoi une réglementation spécifique, celle de l’arrêté ESPN encadre leur conception, leur fabrication et leur maintenance. Cette réglementation prévoit notamment des vérifications techniques périodiques et concerne les 60 équipements.

Lors d’une inspection les 3 et 4 décembre 2012 sur le site de La Hague, l’ASN a constaté plusieurs lacunes sérieuses dans la prise en compte des exigences documentaires ainsi que des exigences liées à la maintenance et aux vérifications spécifiques imposées par la réglementation relative aux équipements sous pression nucléaires.

En premier lieu, AREVA NC n’a pas justifié le classement (en différents niveaux et catégories) des équipements sous pression nucléaires inventoriés. L’arrêté ESPN prévoit en effet des exigences techniques proportionnées aux risques présentés par les équipements en fonction de leurs niveaux et catégories. Pour prévenir ces risques – notamment ceux pouvant engendrer des rejets radioactifs importants, l’exploitant doit donc définir et justifier ce classement.

Lors du contrôle par sondage des dossiers réglementaires réalisé en inspection, l’ASN a également constaté qu’aucun des équipements sous pression nucléaires ne disposait de dossier d’exploitation, ni de programme des opérations d’entretien et de surveillance – deux documents pourtant exigés par l’arrêté ESPN.

L’ASN note par conséquent que l’exploitation, les vérifications et la maintenance de ces équipements nucléaires, dont certains contiennent des niveaux très élevés de radioactivité, sont effectuées par AREVA NC selon des procédures dont la conformité avec le texte réglementaire de référence n’est pas avérée.

Par décision n° CODEP-CMX-2013-004344, l’ASN met donc en demeure l’établissement AREVA NC de La Hague de respecter les dispositions des articles 5, 13 et annexe 5 de l’arrêté ministériel du 12 décembre 2005 afin d’être in fine en mesure de s’assurer de la conformité de ces équipements sous pression nucléaires avec les exigences spécifiques définies en fonction de leurs enjeux de sûreté. 

"La sûreté nucléaire pas une option d’ajustement, un impératif absolu…" 

Transports en communs gratuits à Tallinn

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Tallinn-Transport.jpgTransports en communs gratuits à Tallinn

Source (AFP) - Des autobus gratuits pour décourager la circulation automobile?

Tallinn est la première capitale européenne à instaurer la gratuité des transports publics pour tous ses habitants, afin de réduire les embouteillages et la pollution.

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Depuis le début de l'année, les Tallinnois doivent valider une nouvelle carte verte en montant dans les bus, tramways et trolleybus, mais le trajet en lui-même est gratuit.

"C'est encore tellement nouveau, j'oublie régulièrement de le faire", dit à l'AFP Pavel Ilmjarv, 19 ans, en montant dans le bus no 5 dans le centre de la capitale estonienne.

"Avant, j'avais une carte mensuelle et je n'avais pas besoin de la valider à chaque fois. Mais je ne vais pas me plaindre: la gratuité des transports, c'est super pratique, j'adore", ajoute-t-il.

La gratuité est réservée aux quelque 420.000 habitants de Tallinn. Seule la carte magnétique personnelle, attestant de leur qualité de résident de la ville, est payante (2 euros).

"On a eu cette idée il y a juste un an et on a constaté que dès les premières semaines le nombre de gens utilisant les transports publics avait augmenté, donc nous avons déjà décidé d'augmenter le nombre de bus en service", explique à l'AFP le maire adjoint de Tallinn, Taavi Aas. La moitié des habitants de Tallinn ont déjà utilisé le nouveau système, selon la mairie.

Mais pour la municipalité, la gratuité a un coût. "Cette année nous ne bénéficierons pas des 12,4 millions d'euros provenant de la vente de titres de transport, somme qui couvrait environ 23% de la totalité des coûts du transport public à Tallinn", précise Toomas Pirn, porte-parole de la municipalité.

"Une partie de cette somme est compensée par l'augmentation du volume des taxes correspondant à l'arrivée de nouveaux habitants - l'année dernière la population de Tallinn a augmenté de 3.686 personnes et elle continue d'augmenter", dit-il.

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De nombreux Tallinnois qui déclaraient jusqu'alors leur chalet d'été comme résidence principale, se sont enregistrés à Tallinn pour bénéficier de la gratuité des transports publics, augmentant avec leurs impôts locaux les recettes de la municipalité.

Le but de l'opération est de lutter contre les embouteillages et la pollution.

"Nous espérons limiter le nombre de voitures en circulation en ville et réduire ainsi la pollution de l'air. Des études ont montré que ce sont les voitures qui polluent le plus à Tallinn", assure M. Pirn.

Il est cependant encore trop tôt pour en mesurer l'impact.

"Jusqu'alors, environ la moitié des habitants utilisaient les transports publics. Cela prendra du temps pour évaluer le nombre de voitures qui vont rester au parking en raison de la gratuité des transports publics", estime-t-il.

Pour une famille de deux adultes et deux enfants, la gratuité devrait permettre d'économiser environ 600 euros par an. Ce qui n'est pas négligeable dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 900 euros.

Mais dans ce petit pays de 1,3 million d'habitants, les non-résidents protestent. "Je suis étudiant à Parnu (est) et pour moi les transports publics ne sont pas gratuits. Cette mesure est très injuste pour ceux qui n'habitent pas à Tallinn. Dans les campagnes, les gens gagnent en général moins d'argent que dans la capitale", dit à l'AFP Eve, une étudiante de 26 ans. Un ticket à l'unité est vendu 1,60 euro.

Le système de gratuité étant réservé aux seuls résidents, les contrôles ont été maintenus et les fraudeurs encourent une amende pouvant aller jusqu'à 60 euros, équivalent à une allocation chômage mensuelle. Le taux de chômage est de 10% dans l'ex-Etat soviétique, devenu membre de l'UE en 2004 et de la zone euro en 2011.

Tallinn espère obtenir le titre de Capitale verte de l'Europe, attribué cette année par la Commission européenne à Nantes, en France.

"Nous espérons avoir ce titre en 2018. Le fait d'être la première capitale européenne à instaurer la gratuité des transports en commun pour tous ses habitants va nous aider à le remporter", dit le maire adjoint Taavi Aas.

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Zoom sur la capitale verte européenne…

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Villes-de-Nantes5.jpgZoom sur la capitale verte européenne…

Plusieurs articles du Blog ont commenté l’élection de la Ville de Nantes comme Capitale verte européenne. « NANTES, CAPITALE VERTE DE L'EUROPE !!! 2013 », en octobre 2010, et dernièrement pour l’intronisation de Nantes à son titre, fin novembre 2012,  « Nantes prend le titre de Capitale verte de l'Europe… ».

Une distinction qui vient reconnaître et récompenser le travail et les efforts menés par Nantes depuis plus de vingt ans en faveur de l’environnement et du développement raisonné de la métropole.

En répondant aux douze critères environnementaux examinés, Nantes s’est distinguée par des politiques publiques innovantes et participatives. Parmi ses points forts : la mobilité, le Plan climat, la politique de l’eau et des espaces naturels, toujours dans une dynamique de dialogue citoyen.

L’innovation pour la ville de demain.

Nantes Métropole s’engage dans le développement économique durable du territoire en soutenant et développant des programmes de recherche. Elle investit aussi dans l’émergence de nouvelles filières économiques durables, comme les bio-ressources marines et énergies marines renouvelables.

L’esprit collectif : la ville durable s’imagine pour tous et par tous.

Le dialogue citoyen irrigue les politiques publiques structurantes. Les élus métropolitains ont lancé, en 2010, la démarche “Ma ville demain“ qui a mobilisé pendant 2 ans l’ensemble des acteurs du territoire (habitants, entreprises, institutions, associations,...) avec l’objectif de construire ensemble un projet pour la métropole nantaise à l’horizon 2030.

- 533,5 km2 - 6e plus grande agglomération en France

- 60 % d’espaces agricoles et naturels protégés

- 600 000 habitants prévision de 700 000 d’ici 2030

LA BIODIVERSITÉ

Villes de Nantes4

La proximité de l’estuaire donne le ton aux paysages verts et bleus du territoire. Naturels, agricoles, viticoles ou urbains, tous sont traversés de cours d’eau petits ou puissants, comme la Loire, que la nature vient border pour le plus grand plaisir des habitants.

DU SUR MESURE POUR LA NATURE

- 15 500 hectares d’espaces naturels dont 9500 sont des zones humides.

- 250 kilomètres de cours d’eau principaux.

- 15 000 hectares d’espaces agricoles.

Des plans de gestion pour des espaces remarquables (Petite Amazonie, Bois Saint Louis, zone humide de l’Ilette...).

Des plans de conservation d’espèces protégées (angélique des estuaires, scirpe triquêtre).

Un suivi ornithologique mené en lien avec les associations comme la LPO.

Un nouveau type d’espace public : les forêts urbaines, soit 1 400 ha d’espaces boisés et bocagers.

4 ZONES NATURA 2000 protégées à l’échelle européenne (12,9% du territoire).

15 ESPECES ANIMALES rares ou menacées.

193 ESPECES ANIMALES protégées.

127 ESPECES VÉGÉTALES rares ou menacées.

47 ESPECES VÉGÉTALES protégées.

4 ZICO - Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux.

33 ZNIEFF - Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique.

 

LES DÉPLACEMENTS

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L’histoire, la forme et l’avenir d’une ville sont étroitement liés à ses transports. En 1985, la métropole nantaise était la première ville de France à réintroduire le tramway moderne dans ses rues. Pionnière en matière de déplacements urbains à l’époque, Nantes Métropole l’est encore aujourd’hui. Tramway, Busway, vélo, bateau, tram-train, Bicloo, Chronobus... En 30 ans, Nantes Métropole a développé un réseau dense de transports collectifs qui quadrille ses 24 communes et relie les rives nord et sud de la Loire.

LE NAVIBUS. Il traverse la Loire en 6 minutes et relie l’ancien village de pêcheurs de Trentemoult (Rezé)à Nantes.

LE PARI DES MODES DOUX

Un “Plan centre-ville” (2011-2014) pour apaiser la circulation et rendre prioritaires les modes doux.

Un Plan vélo 2010-2014 avec un investissment de 40 millions d’euros.

DIVERSITÉ ET COMPLÉMENTARITÉ DES MODES DE TRANSPORTS

3 lignes de Tramway et 1 ligne de Busway.

7 nouvelles lignes de Chronobus de fréquentation de 75 000 passagers / jour d’ici 2013.

90% des montées sur arrêts et du matériel accessibles aux personnes à mobilité réduite pour 2015.

21 stations et 27 voitures en autopartage Marguerite.

950 vélos en libre service, les bicloo : 103 stations.

11 aires de covoiturage.

Ouverture de 2 lignes de tram-train dans l’aire urbaine : Nantes Vertou Clisson en 2011 Nantes Nort-sur-Erdre - Châteaubriant en 2013.

- 600 000 habitants

- 2,1 millions de déplacements quotidiens.

- 397 kilomètres de voies cyclables.

 

LE CLIMAT

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Dans le monde, plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des zones urbaines. Nantes Métropole est une des agglomérations européennes et mondiales les plus engagées dans la lutte contre le changement climatique.

LE PORTE-PAROLE DES VILLES

AU NIVEAU MONDIAL

Nantes préside le groupe de travail Climat (formé avec Manaus, Dakar et Durban) du réseau Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) et intervient ainsi lors des négociations climat des Nations Unies.

AU NIVEAU EUROPÉEN

Elle co-préside, avec Copenhague, le groupe de travail sur le changement climatique d’Eurocities.

L’ACTION LOCALE : ICI, MAINTENANT, ENSEMBLE

Dès 2007, Nantes Métropole a adopté son Plan Climat territorial. Son objectif : diminuer de 30% les émissions de gaz à effet de serre par habitant d’ici 2020.

Pour agir de manière globale, le Plan climat repose sur trois facteurs de réussite :

- La mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire avec un dispositif d’animation original.

- L’exemplarité interne des administrations.

- Les politiques publiques (déplacements, habitat, développement urbain...).

RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE

- 51% des émissions de gaz à effet de serre du territoire sont liées aux bâtiments (résidentiel et tertiaire).

- 29% des émissions sont liées au transport.

Nantes Métropole en maîtrise directement 6%. 94% sont liés aux activités des habitants, entreprises, etc.

Pour son Plan Climat, Nantes Métropole mobilise :

Les 600 000 habitants : à partir de l’avis citoyen de l’Atelier Climat, de nouvelles solutions vont permettre à chacun de réduire son impact sur le climat.

Un Conseil scientifique et technique avec des membres issus des universités et des grandes écoles locales...

Des groupes thématiques formés avec des institutions, associations, des opérateurs publics et privés pour échanger de bonnes pratiques et créer des initiatives locales.

 

L’ESPRIT COLLECTIF

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Nantes pense la qualité de vie en 3 dimensions : un cadre de vie propice au bien-être, la créativité et la cohésion sociale. Sa créativité puise son inspiration dans le collectif. Le dialogue citoyen par exemple, irrigue ses politiques publiques structurantes telles que celles des déplacements, de l’eau, du climat ou encore les projets de rénovation urbaine.

Tournés vers l’avenir, les élus de la métropole ont lancé Ma ville demain, un dialogue citoyen inédit en France. Pendant deux ans (2010-2012), cette démarche a associé les habitants, les entreprises, les institutions et les associations du territoire à une démarche de prospective pour penser et fixer le cadre du projet Nantes 2030. La ville durable doit s’imaginer avec le plus grand nombre pour ouvrir et élargir le champ des possibles.

L’objectif : faire émerger un projet commun grâce à une mobilisation fédératrice.

LA CULTURE DE LA NATURE

ESTUAIRE NANTES <> SAINT-NAZAIRE

Le paysage, l’art et le fleuve

La métropole nantaise souhaite partager avec ses habitants un regard nouveau sur leur environnement immédiat. Connaître son environnement est toujours un point de départ pour l’apprécier et souhaiter le préserver. C’est dans cet esprit de re-découverte que s’étoffe depuis 2007 une collection permanente d’œuvres à ciel ouvert.

Elles composent le parcours Estuaire qui débute à Nantes et se poursuit au fil du fleuve jusqu’à Saint-Nazaire. Cette collection a été signée par des artistes de renommée internationale : Daniel Buren, Atelier Van Lieshout, Gilles Clément, Jimmie Durham, Tatzu Nishi, Tadashi Kawamata, Ange Leccia, François Morellet, Mrzyk et Moriceau, Roman Signer, Felice Varini, Erwin Wurm.

LA FORCE DU COLLECTIF... mise au service de la créativité.

Ici une création partagée lors de l’Inauguration de La Fabrique en septembre 2011.

QUELQUES EXEMPLES DU DIALOGUE CITOYEN DE LA MÉTROPOLE :

2004 : L’Atelier des déplacements.

2006 : L’Agenda 21 de Nantes Métropole.

L’éco-métropole 2008 : La conférence métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire.

2009 : L’Atelier plan de déplacements urbains 2010-2020.

2009 : L’Atelier DEMEAU sur le thème de l’eau.

2010 – 2011 : L’Atelier Climat.

2010 – 2012 : Ma ville demain, inventons la métropole nantaise de 2030.

2011 – 2012 : Familles témoins sur le thème des déchets.

 

Les RDV professionnels le pré-programme 2013 :

Conférence de l’Union Internationale des Transports Publics (UITP)

11-12 mars I Cité - Nantes Events Center

www.uitp.org/nantes2013b

Mobilité durable et contraintes budgétaires : Quelles opportunités de croissance pour votre ville ?

Nantes Métropole et l’Union Internationale des Transports Publics (UITP), interrogeront le positionnement des transports publics et celui de la mobilité, en lien avec les préoccupations sociales, économiques et environnementales actuelles.

5e Forum Mondial des Droits de l’Homme

22 au 25 mai I Cité - Nantes Events Center I www.spidh.org

Développement durable – Droits de l’Homme : même combat ?

Parce que l’humain est au cœur du développement durable, les acteurs du 5e Forum s’attacheront à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion, de mobilisation et d’actions collectives en s’appuyant sur le bilan de la Conférence sur le développement durable Rio+20.

Congrès de l’ASTEE

4 au 7 juin I Cité - Nantes Events Center I www.astee.org

Au service de villes durables et responsables. Sous l’égide de l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement, le congrès réunira tous les professionnels de l’eau et des déchets et ceux de la ville. Tables rondes, conférences et visites techniques permettront d’échanger et débattre autour du thème central.

World Green Infrastructure Congress

9 au 13 septembre I Cité - Nantes Events Center I www.wgicongress2013.com

Organisé par l’association française des toitures et façades végétales (ADIVET), le World Green Infrastructure Congress (congrès mondial de la végétalisation du bâtiment et de la ville) donne RDV à tous les acteurs français et internationaux engagés dans le développement de l’habitat et de l’espace urbain végétalisé.

Ecocity

25 au 27 septembre I Cité - Nantes Events Center I www.ecocity-2013.com

ECOCITY 2013 sera une occasion unique pour organiser le dialogue entre les porteurs du modèle de développement urbain européen et leurs homologues des autres continents.

3e rencontre des villes signataires du Pacte de Mexico

28 septembre

Nantes accueillera la 3e Conférence annuelle des villes signataires du Pacte de Mexico réunissant 230 villes les plus engagées, dont Copenhague, Dakar, Mexico, dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.

Salon Biogaz Europe

20 au 25 mars I Parc des Expositions de la Beaujoire Nantes I www.biogaz-europe.com  Biogaz Europe 2013 est un événement international regroupant un salon, des conférences dédiés à la filière

biogaz émergente en France. Il se tiendra en parallèle du fameux Salon Bois Energie.

2e édition des Rencontres de la commande publique responsable

27-28 mars I Cité - Nantes Events Center

wwww.rencontresdelacommandepubliqueresponsable.com  

Cette 2e édition, organisée par Réseau Grand Ouest, permettra la rencontre entre acheteurs publics et privés. Son objectif : présenter une offre pertinente de produits et services responsables ainsi qu’accompagner, éclairer et guider les acheteurs dans leurs achats responsables.

2e édition des Journées Nationales d’Études Agenda 21

10-11 avril I Halle de la Trocardière, Rezé

Initiées par la Ville de Rezé, et organisées en partenariat avec Nantes Métropole, le CNFPT et le Comité 21, les journées d’études Agenda 21 donnent rendez-vous à tous les professionnels impliqués pour échanger les bonnes pratiques et confronter des expériences nationales et européennes.

3e Assises Nationales de la Biodiversité

1-2 juillet I Cité - Nantes Events Center

L’ensemble des acteurs du territoire impliqués dans la préservation de la biodiversité et dans son interaction avec les milieux urbains sont attendus aux 3e Assises Nationales de la Biodiversité, organisées par le réseau Ideal et les Eco-Maires pour partager leur expertise.

Assises Nationales des Déchets

2-3 octobre I Cité - Nantes Events Center Lieu de rencontres privilégiées, les Assises favorisent la rencontre et l’échange entre les industriels, les collectivités locales, l’administration, les associations de défense de l’environnement.

Salon Bois Energie

20 au 24 mars I Parc des Expositions de la Beaujoire Nantes I www.boisenergie.com

Evénement précurseur pour le chauffage au bois, le salon Bois Energie est le seul salon en France dédié à la filière complète du bois énergie. Démonstrations, événements et conférences font de ce salon le rendez-vous incontournable des professionnels de la filière.

 

LES CAPITALES VERTES DE L’EUROPE

Des villes primées pour leur environnement et leur qualité de vie.

Un prix initié par la Commission européenne pour reconnaître la volonté et la capacité d’une ville à :

- limiter et réduire son impact sur l’environnement mondial,

- améliorer la qualité de vie de ses citoyens

12 CRITÈRES

01. CLIMAT

02. TRANSPORTS

03. ESPACES VERTS

04. UTILISATION DES SOLS

05. BIODIVERSITÉ

06. QUALITÉ DE L’AIR

07. POLLUTION SONORE

08. GESTION DES DÉCHETS

09. EAU

10. ASSAINISSEMENT

11. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

12. COMMUNICATION

 

VILLES LAURÉATES

2010.STOCKHOLM 800 000 HABITANTS

2011.HAMBOURG 1,8 MILLIONS D’HABITANTS

2012.VITORIA-GASTEIZ 240 000 HABITANTS

2013.NANTES (métropole) 600 000 HABITANTS

2014.COPENHAGUE 542 000 HABITANTS

 

Située sur la côte atlantique, Nantes est la 6e ville de France. La métropole nantaise a répondu aux douze critères de sélection du prix Capitale verte.

Parmi ses points forts : l’eau, la biodiversité, les transports et le climat.

2013 sera une année où Nantes Métropole créera à sa manière originale et festive la mobilisation des habitants et des partenaires locaux et européens pour le développement durable.

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Le plaisir du Tri sans complexe… Le Kamasutri

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Kamasutri-.jpgLe plaisir du Tri sans complexe… Le Kamasutri

La communauté d’agglomération Angers Loire Métropole a initié une campagne de sensibilisation, les "plaisirs du tri sans complexe" à destination des étudiants avec quatre interventions dans les restaurants universitaires

Une invitation audacieuse lancée par la Métropole, pour sensibiliser au tri des déchets, s'inspirant du kamasutra, s’intitulant le Kamasutri

Cette campagne d'information sur le tri des déchets développée par Angers Loire Métropole a pour but pour d’interpeller les étudiants sur les consignes liées à la collecte sélective.

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"C'est réussi, ça change des messages habituels et on s'arrête forcément pour regarder", rapporte Anne-Emmanuelle, étudiante à l'Esaip, à la sortie du restaurant universitaire des beaux-arts. C'est là que, lundi 28 janvier à midi, était organisée la première intervention "kamasutri".

Le principe: s'inspirer très librement du kamasutra pour mettre en scène différents gestes liés au tri des déchets.

Des ambassadeurs du tri d'Angers Loire Métropole sont présents sur place pour expliquer la démarche. A côté, une grande roulotte de théâtre ambulant propose des saynètes sur le même thème, jouées par la compagnie Les Expresso.

"L'agglomération angevine compte plus de 30000 étudiants. Parfois ils ne sont là que pour quelques mois, et échappent souvent aux informations sur le tri des déchets", indique Gilles Mahé, vice-président d'Angers Loire Métropole chargé de l'environnement. Avec cette initiative et la distribution sur place d'un fascicule sur "les plaisirs du tri sans complexe", la communauté d'agglomération espère faire passer le message. "Je pense que ça peut inciter à être vigilant, confirme Alexandre, élève de BTS. Mais je faisais déjà attention avant!"

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Mis à part, cette élégante sensibilisation de ces étudiant, la communauté Angers Loire Métropole a fait le choix d'un mode de traitement innovant. « BIOPOLE »

Afin d’assurer cette mission, la Métropole disposait auparavant de l’usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM) située à La Roseraie, à Angers. Laquelle a cessé son activité en février 2011. Depuis, c'est à Biopole que sont traitées toutes les ordures menagères de l'agglomération.

Biopole, centre de valorisation des déchets ménagers, est implanté sur le parc d'activités Angers Est (Pôle 49), à Saint-Barthélemy-d'Anjou. Cet équipement innovant permet de séparer les déchets selon leur nature, grâce à un traitement mécano-biologique.

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Ce procédé permet de réduire fortement le volume de déchets destinés à l'enfouissement, et de limiter le recours à l'incinération aux seuls déchets présentant un fort pouvoir calorifique. Les déchets composés de matière organique (environ la moitié du volume) sont traités sur place par méthanisation, pour obtenir du biogaz et du compost.

Et dans le même temps, Angers Loire Métropole s'attache à diminuer la quantité de déchets à traiter, en développant la prévention et la collecte sélective.

La réalisation de Biopole a été assurée par le constructeur Vinci et Sogéa Atlantique, sur des plans de l'architecte angevin Frédéric Rolland. Le coût de la construction se porte à 56 millions d'euros pour Angers Loire Métropole, plus 3 millions de subventions du Conseil régional et 1 million du Fonds européen de développement régional (Feder).

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L'exploitation de Biopole a été confiée à Véolia Environnement, via sa filiale Geval, dans le cadre d'une délégation de service public.

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Le Panthéon, une restauration d’exception pour un monument d’exception

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PANTHEON11Le Panthéon, une restauration d’exception pour un monument d’exception

Edifié entre 1764 et 1790, le Panthéon est l’œuvre majeure de l’architecte Jacques-Germain Soufflot, et constitue l’un des chantiers les plus ambitieux de son temps. Le Centre des monuments nationaux (CMN), qui conserve, restaure et ouvre à la visite ce monument, entreprend un chantier de restauration d’envergure afin d’assurer la transmission aux générations futures de ce lieu emblématique de la mémoire nationale.

Depuis de nombreuses années, le Panthéon présente des désordres qui résultent essentiellement de la poussée des grands arcs et localement de l’oxydation des éléments métalliques dont le gonflement fait éclater la pierre. Le phénomène d’oxydation est du à un défaut d’étanchéité. S’échelonnant sur une dizaine d’années, la campagne de restauration concernera successivement les parties hautes, le péristyle, les intérieurs de l’édifice, les parements extérieurs et enfin les sols extérieurs, pour rendre au Panthéon l’exceptionnel rayonnement qui fut le sien dans le paysage monumental parisien. Ce chantier sera l’un des plus grands chantiers de restauration d’Europe. Il résoudra de façon pérenne les problèmes structurels de l’édifice. La première étape de la campagne de restauration porte sur la coupole, le lanternon et le tambour avec sa colonnade. Elle devrait s’achever en février 2015.

La phase de préparation de chantier est exceptionnelle, car elle implique des installations particulièrement lourdes. Jusqu’en août prochain, seront montées les installations nécessaires à la première phase de restauration. Des micro-pieux de 17 mètres de profondeur serviront de fondations au tabouret de l’échafaudage pesant 315 tonnes et s’élevant à 37 mètres de hauteur. Un des pieds du tabouret supportera une grue culminant à 96 mètres et pouvant lever 4 tonnes. La structure de l’échafaudage sera elle-même autoportante, de manière à ne pas peser sur le monument historique et à le respecter totalement.

Ouvert pendant les travaux et poursuivant sa programmation patrimoniale

Accueillant chaque année des centaines de milliers de visiteurs (725 000 en 2012, soit 2% de plus qu’en 2011), français et étrangers, le Panthéon reste ouvert pendant toute la durée des travaux. Une exposition à l’extérieur et à l’intérieur de l’édifice présente cette opération exceptionnelle. En parallèle, dès la rentrée, une exposition autour de l’architecte Jacques- Germain Soufflot sera présentée du 10 septembre au 24 novembre 2013.

 PANTHEON

Histoire d’un monument exceptionnel :

Du vœu de Louis XV à la mémoire nationale Edifié entre 1764 et 1790, le Panthéon, œuvre majeure de l’architecte Soufflot, avait pour destination première de devenir une église dédiée à sainte Geneviève, patronne de Paris. Ce chantier royal, l’un des plus ambitieux de son temps, répondait à un vœu de Louis XV et à sa politique de prestige en faveur des arts et de l’embellissement des villes. Lorsqu’éclate la Révolution, l’Eglise Sainte-Geneviève est en cours

d’achèvement. Les événements politiques se succèdent et, rapidement, apparaît l’idée d’une nouvelle destination pour l’édifice. Dès 1791 celui-ci est consacré par l’Assemblée constituante comme lieu de sépulture où la Nation célébrera sa mémoire et ses grands hommes. Tout au long du XIXe siècle, le monument est l’objet d’un âpre enjeu politique, qui voit alterner, au gré des régimes et des révolutions, fonctions religieuse et laïque.

Les grands hommes

Rendu en 1885 à sa destination de « temple de la patrie », le Panthéon continue aujourd’hui d’être un lieu vivant de la mémoire nationale et abrite les sépultures de grandes figures comme Rousseau, Emile Zola, Pierre et Marie Curie, Jean Jaurès, Jean Moulin, André Malraux... Certaines panthéonisations furent le cadre de véritables moments de ferveur populaire, comme lors du transfert des cendres de Voltaire ou de celles de Victor Hugo, suivi par près d’un million de personnes. Plus récemment, un hommage national y a été rendu, en 2011, à Aimé Césaire.

La nef résonne de hauts faits de l’Histoire de France représentés par des sculptures commémoratives et de vastes toiles murales.

Un des plus vastes édifices néoclassiques d’Europe

Novateur, Soufflot a multiplié pour ce monument les hardiesses techniques et renouvelé l’architecture religieuse. Rejetant l’emploi des piliers, il a redonné aux colonnes isolées le rôle porteur qu’elles avaient dans les temples antiques ; l’espace intérieur en forme de croix grecque, libéré des structures massives, retrouve l’élancement et la clarté propres au gothique. Le dôme, culminant à 82 mètres au sommet de la montagne Sainte-Geneviève, entièrement en pierre, présente en son temps une ampleur inégalée en France. Le Panthéon est resté jusqu’à la construction de la tour Eiffel, l’édifice le plus élevé de Paris.

La structure très audacieuse du monument suscita rapidement de nombreux commentaires, à la fois élogieux et critiques. Brébion, élève de l’architecte, rappellera que « le principal objet de M. Soufflot en bâtissant son église a été de réunir sous une des plus belles formes la légèreté de la construction des édifices gothiques avec la pureté et la magnificence de l’architecture grecque ». Soufflot est l’un des premiers à utiliser les compétences de l’ingénierie dans l’architecture ; l’édifice fut renforcé par l’utilisation systématique de la technique de la pierre armée, qui consiste à relier des blocs de pierre entre eux par des armatures métalliques. Dès 1763, il réalise également les dessins d’une place monumentale s’ordonnant autour du péristyle.

PANTHEON1Les cerclages, constitués de plusieurs fers plats, enserrent les coupoles par l’extérieur.

De nombreux éléments métalliques sont intégrés dans la construction en pierre de taille :

• des agrafes, insérées entre les pierres, permettant la cohésion de l’ensemble des ouvrages : murs, sols, coupoles, arcs, voûtes...

• les goujons, tirants, ancres, chaînes et cerclages, principalement situés en partie haute du bâtiment, constituent le squelette et assurent la stabilité générale de l’édifice.  

PANTHEON2Les chaînes, constituées de barres de fer, sont insérées au cœur des maçonneries.

LA RÉPARTITION DES CHARGES :

Le dôme du Panthéon repose sur un système complexe de supports :

• le mur circulaire et le péristyle du dôme (en bleu) supportent les trois coupoles superposées ;

• l’ensemble repose sur les quatre piles et les piliers de la croisée du transept (vert) par l’intermédiaire de quatre grands arcs et de quatre pendentifs qui assurent la transition entre le plan circulaire et le plan carré (rouge). 

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Le poids et la poussée des grands arcs de la croisée du transept se répercutent sur les murs extérieurs de l’édifice.

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DES TRAVAUX DE RESTAURATION INDISPENSABLES

L’ORIGINE DES DESORDRES : LA POUSSEE DES GRANDS ARC ET LE MANQUE D’ETANCHEITE DES COUVERTURES

Depuis de nombreuses années, le Panthéon présente des désordres qui ont fait craindre des problèmes de structure. Une étude menée en 2008 a permis d’établir que ces problèmes provenaient essentiellement de la poussée des grands arcs et localement de l’oxydation des éléments métalliques dont le gonflement fait éclater la pierre. Le phénomène d’oxydation est principalement du à un défaut d’étanchéité. Les couvertures périphériques ont fait l’objet de travaux de restauration entre 1993 et 2009 ; il est désormais nécessaire de les poursuivre sur le dôme.

L’EVOLUTION DES DESORDRES

La surveillance mise en place permet de suivre l’évolution des désordres :

• tassements de la coupole intérieure et du tambour qui sont perceptibles dans les galeries circulaires du tambour et du dôme, 

• cassures de pierres, 

• fissures à la naissance des grands arcs du transept.

 

Les désordres se manifestent plus particulièrement sur les galeries circulaires du tambour, qui constituent des zones de contacts entre les différents supports.

Les maçonneries des murs, sols et colonnes sont les ouvrages qui présentent le plus d’altérations.

• les dégradations des ouvrages extérieurs sont superficielles et causées par plusieurs facteurs associés : action des pluies et des vents, migration des sels, anciennes restaurations ;

• les ouvrages intérieurs présentent essentiellement des fissures et des cassures, dues à la traction des agrafes et à la corrosion.

 

Une restauration en cinq étapes :

En 2007, le ministère de la Culture et de la Communication commande à Daniel Lefèvre, architecte en chef des monuments historiques, une étude qui évalue l’ensemble des travaux de restauration à 100 millions d’euros. Ces travaux devraient s’échelonner sur une décennie. Ils débutent en 2013-2015 par le dôme (en rouge ci-dessous) et le tambour (en jaune), ce qui constitue l’Etape 1.

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Les étapes suivantes devraient être :

• Etape 2 : le péristyle / à partir de 2015

• Etape 3 : les voûtes, supports et murs intérieurs / à partir de 2017.

• Etape 4 : les parements extérieurs / à partir de 2020

• Etape 5 : les sols de l’enclos extérieur / à partir de 2022

Seront également réalisés des travaux d’amélioration des conditions de travail des agents et de mise en accessibilité du monument pour les publics handicapés notamment avec l’installation d’un ascenseur.

L’ensemble des travaux est mené par le Centre des monuments nationaux.

La 1ère phase lancée cette année : la restauration des parties hautes :

Haut de 82 mètres et visible depuis tout Paris, le dôme du Panthéon est le fruit d’une architecture audacieuse : emboîtées l’une dans l’autre, les trois coques de pierre ajourées qui le composent permettent des jeux de lumière et de perspective qui donnent à la coupole sa profondeur visuelle depuis l’intérieur.

Objets de la première phase de restauration, les travaux des parties hautes de l’édifice s’effectueront d’août 2013 à février 2015 pour un montant de 19 millions d’euros. Ces parties hautes qui sont composées du tambour avec sa colonnade, de la coupole et du lanternon présentent des pathologies. Elles sont dues principalement à la poussée des grands arcs et plus localement à un défaut d’étanchéité des couvertures qui entrainent une oxydation des éléments métalliques et un éclatement des maçonneries.

Un chantier d’exception :

•            19 millions d’euros

•            250 personnes travaillent sur toute la durée du chantier, soit une moyenne de 125 personnes par an

•            285 m3 de pierres sont remplacées

•            10 500 m2 de surface de pierre sont nettoyées par micro-gommage

•            6 000 m2 de pierres sont rejointoyées

•            350 mètres linéaires de cerclage sont installés

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UN ECHAFFAUDAGE MONUMENTAL

La phase de préparation de chantier est exceptionnelle, car elle implique des installations de chantier particulièrement lourdes. Des micro-pieux de 17 mètres de profondeur servent de fondations au tabouret de l’échafaudage qui pèse 315 tonnes et s’élève à 37 mètres de hauteur. Un des pieds du tabouret supporte une grue qui culmine à 96 mètres de haut et peut lever 4 tonnes. La structure de l’échafaudage est autoportante, de manière à ne pas peser sur le monument structurellement vulnérable.

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RESTAURATION DES COUVERTURES

Les couvertures de l’édifice sont de diverses natures : plomb, cuivre et dalles de pierre. Leur restauration permettra de remédier au défaut d’étanchéité et de préserver ainsi les maçonneries intérieures. Les couvertures en pierre sont déposées, restaurées et complétées par des dalles neuves posées sur une étanchéité de sécurité. La terrasse en pierre, qui surplombe le péristyle et reçoit une importante quantité d’eau pluviale, est fortement altérée. Pour la rendre parfaitement étanche, il est nécessaire de la couvrir en plomb, tout comme l’ont été auparavant les terrasses dallées qui couvrent le plateau du dôme et les bas-côtés du Panthéon.

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RESTAURATION DE LA COUVERTURE EN PLOMB DE LA GRANDE COUPOLE

La couverture souffre d’un défaut d’étanchéité. Elle est également sujette à des déformations liées à des différences thermiques entre l’intérieur et l’extérieur de l’édifice.

La couverture a été conçue sur la base d’un calepinage qui va être restitué. Elle est entièrement déposée et refaite en plomb « coulé sur sable », fixé sur la pierre, selon la technique d’origine. Si les sondages menés lors des travaux confirment la présence de dorures sur le dôme, celles-ci seront restituées sur les nervures.

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RESTAURATION DES ELEMENTS METALLIQUES

Les éléments métalliques étant pour la plupart insérés dans les maçonneries et donc invisibles, il est difficile d’en évaluer l’état. Le projet de restauration prévoit :

- le traitement préventif de tous les éléments métalliques visibles et mis au jour lors du chantier

- le remplacement des éléments trop corrodés pour être laissés en l’état

- la mise en place de dispositifs de renfort

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RESTAURATION DES MENUISERIES

Les menuiseries extérieures du dôme sont métalliques. Celles d’origine, en fer forgé, sont restaurées. Les autres, qui ont déjà fait l’objet d’un remplacement au début du XIXème siècle et qui se sont déformées avec le temps, sont de nouveau remplacées.

RESTAURATION DES MACONNERIES ET DES ELEMENTS SCULPTES

Les maçonneries, d’une qualité exceptionnelle, sont restaurées en préservant au maximum les pierres et les joints d’origine. Le remplacement de pierre est adopté en dernier recours, soit par nécessité structurelle, soit pour restituer les lignes générales de l’architecture. Les surfaces sont nettoyées par hydro-gommage pour les parements et par laser pour les sculptures, afin de ne pas altérer leur épiderme.

Stabilisation des structures :

Caractéristiques de l’architecture du Panthéon et indispensables à la stabilité du dôme, les armatures métalliques anciennes seront traitées et renforcées.

Les maçonneries extérieures et les chapiteaux de colonnes seront restaurés en préservant au maximum les parements et joints d’origine.

Isolation et lumière :

Le dôme comporte des couvertures de nature diverse : plomb, cuivre et dalles de pierre. Leur réfection permettra de remédier au défaut d’étanchéité préservant ainsi la maçonnerie complexe de la coupole intérieure. La couverture en plomb sera déposée et refaite en plomb coulé sur sable, fixé sur la pierre, selon la technique d’origine. Un isolant permettra de réduire les déformations thermiques. Les verres du tambour et du lanternon seront remplacés pour obtenir un éclairage homogène.

PANTHEON12.jpg

Dorures :

Si les sondages menés lors des travaux confirment la présence de dorures sur les nervures, une partie du lanternon et le bandeau situé à sa base du dôme, la question de la restitution de ces dorures sera évoquée.

 PANTHEON15.jpg

Maître d’ouvrage :

Centre des monuments nationaux -Direction de la maîtrise d’ouvrage -62 rue Saint-Antoine 75186 PARIS cedex 04 - www.monuments-nationaux.fr

Assistance maîtrise d’ouvrage :

Contrôleur technique - BTP CONSULTANTS Coordination sécurité et protection de la santé - SARL COSSEC Ordonnancement, pilotage et coordination - ODM Assistance technique sécurité – sûreté - SARL RESEAU 3SQE

Maîtrise d’œuvre :

SARL LEFÈVRE ARCHITECTES - Daniel LEFÈVRE - Architecte en chef des monuments historiques COMES SRL - Carlo BLASI - Ingénieur Pascal ASSELIN - Vérificateur des monuments historiques GT2i Sarl - Bureau d’études électricité

Entreprises :

Lot n°1 – Echafaudage / Structure / Maçonnerie – pierre de taille / Gardiennage / Surveillance GROUPEMENT LEFEVRE / RENOFORS / ENTREPOSE ECHAFAUDAGES

Lot n°2 – Couverture / Dorure -GROUPEMENT SAS LE BRAS FRERES / ESCHLIMANN

Lot n°3 – Restauration de sculptures / Sculpture – A POURVOIR

Lot n°4 – Menuiseries extérieures / Ferronnerie / Peinture - PATRICK MAZINGUE FERRONNERIE

Lot n°5 – Électricité - EIFFAGE ENERGIE :

Lot n°6 – Laboratoire - BPE INGENIERIE

PANTHEON14.jpg

Pensée du Jour

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Norman_Mailer.jpegPensée du Jour

« Essayer coûte que coûte de n'être qu'un, c'est ignorer nos propres contradictions et vivre dans le mensonge. Alors qu'en exprimant nos contradictions, nous ne nous en portons que mieux ! »

Norman Mailer  1923 - 2007


Calculez en trois clics les propriétés de vos parois vitrées courantes, équipées ou non de leurs protections mobiles.

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Paroi_Vitree.jpgCalculez en trois clics les propriétés de vos parois vitrées courantes, équipées ou non de leurs protections mobiles.

L’importance des parois vitrées dans la conception des bâtiments constitue dans la nouvelle réglementation RT 2012 l’une des composantes permettant d’obtenir des performances très intéressantes pour minimiser les dépenses de chauffage en hiver et de refroidissement en été, tout en privilégiant l’éclairage naturel à l’éclairage artificiel.

Pour ce faire, elle impose une surface minimale de parois vitrées dans les logements, 17% de la surface habitable et une limitation des ponts thermiques de liaison fixée à 0,28 W/m²SHONRT.K

Ainsi pour les concepteurs, la fonction des parois vitrées s’inscrit dans la performance énergétique de l’édifice à bâtir ou à rénover. Elles diffusent chaleur et lumière tout en participant à l’isolation de l’enveloppe.

Ainsi, l’apport de chaleur et de lumière des parois vitrées contribue à diminuer les consommations de chauffage, refroidissement et d’éclairage.

Mais alors, comment juger des performances thermiques et lumineuses des menuiseries ou des fermetures ou encore d’une protection solaire… ?

Ayant présenté dernièrement le critère essentiel des fermetures pour passer de l’ombre à la lumière, les parois vitrées symbolisent trois éléments :

- le coefficient de transmission thermique U,

- le facteur solaire S,

- le facteur de transmission lumineuse TL.

C’est donc à travers l’association de ces trois facteurs qui permettent d'acquérir  des performances énergétiques agissant sur le confort d’été et le confort d’hiver.

Selon le profil de consommation du bâtiment (chauffage prépondérant pour l’habitat, éclairage et climatisation éventuels premiers postes pour le tertiaire), selon sa situation (zone climatique), selon sa conception (orientation et surface des fenêtres, inertie…), l’influence relative de chaque caractéristique change.

Le coefficient U seul ne suffit donc pas à diminuer les consommations d’énergie (chauffage, éclairage, refroidissement) du bâtiment. Une approche globale est indispensable, il n’y a pas de caractéristique prédominante : U, S, TL  sont indissociables.  

Dans l’absolu, il convient d’opter pour le meilleur niveau théorique de chaque caractéristique.

Cependant, dans la réalité de la technique et des matériaux d’aujourd’hui, l’amélioration d’une caractéristique n’est pas sans conséquence sur les deux autres. Sur le marché actuel, les fenêtres les plus isolantes permettent moins d’apports solaires et lumineux et les fenêtres dont les apports sont les plus élevés sont moins isolantes. Le choix doit donc être fait en fonction de chaque bâtiment avec les caractéristiques précises des parois vitrées déterminées avec leur composition et leurs dimensions réelles.

Pour aider les concepteurs dans leurs travaux, la FFB pôle fenêtre a lancé depuis novembre un site paroisvitreesrt2012.fr permettant de calculer gratuitement les caractéristiques énergétiques des parois vitrées.

Destiné aux maître d’œuvres, aux bureaux d’études, le site se propose de calculer les propriétés de parois vitrées courantes, équipées ou non de leurs protections mobiles.

Le fait que la RT2012 exige donc le calcul de 18 valeurs pour caractériser une paroi vitrée, tant dans la quantité d’apports solaires gratuits entrant dans le bâtiment que dans l’apport de la lumière naturelle.

 

Paroi vitrée seule

ou avec la protection mobile relevée

Paroi vitrée

avec la protection mobile baissée

Coefficient de transmission thermique U(1)

Uw

___ W/m².K

Uws

___ W/m².K

Facteur de transmission solaire S(2)

Conditions de référence C

Conditions de confort E

Conditions de référence C

Conditions de confort E

SCw1

__

SEw1

__

SCws1

__

SEws1

__

SCw2

__

SEw2

__

SCws2

__

SEws2

__

SCw3

0(3)

SEw3

0(3)

SCws3(5)

__

SEws3(5)

__

SCw(4)

__

SEw(4)

__

SCws(4)

__

SEws(4)

__

Facteur de transmission lumineuse TL(2)

TLw

___

TLws

___

TLw,n-dif

0(6)

TLws,n-dif

___

Ainsi, le site établi un calcul qui permet de connaître en détail les caractéristiques énergétiques des fenêtres équipées de leur fermeture ou store, l’isolation (Uw), le facteur solaire (Sw) et la transmission lumineuse (TLw). Des caractéristiques utilisées lors des 2 étapes majeures de l’application de la RT2012 à un bâtiment :


- Première étape : le permis de construire.
Paroisvitreesrt2012.fr répond aux besoins des acteurs en amont des projets et avant consultation des entreprises. Il permet d’obtenir, en quelques clics, les caractéristiques détaillées pour calculer le Bio réglementaire.


- Deuxième étape : la réalisation du bâtiment.


L’outil de calcule proposé par FFB pôle fenêtre intègre donc la prise en compte des parois vitrées dans la RT2012 qui repose sur l’intégration des caractéristiques des produits dans le moteur de calcul réglementaire. Cette intégration prend en compte le mode de mise en œuvre des parois vitrées. Elle peut se résumer par les trois étapes suivantes :

Etape 1 : caractérisation des parois vitrées

Les caractéristiques thermiques et lumineuses (U, S et TL) des parois vitrées doivent être calculées en fonction du type de vitrage, de cadre, des dimensions, etc. La présence ou non d’une protection mobile (fermeture ou store) doit être prise en compte.

- Qui : Le fabricant de la paroi vitrée

- Références : Normes EN ISO 10077-1, règles Th-U et XP P50-777

 

Etape 2 : intégration dans le bâtiment

Les caractéristiques de transmission énergétique et lumineuse S et TL des parois vitrées issues de l’étape 1 sont reprises et adaptées pour prendre en compte leurs conditions de mise en œuvre : épaisseur du tableau, type de mise en œuvre, orientation, correction de l’angle d’incidence, …

Les ponts thermiques de liaison entre les parois vitrées et le bâti sont pris en compte à cette étape.

- Qui : Le bureau d’études thermiques

- Références : Règles Th-Bat

 

Etape 3 : calcul thermique conventionnel

Un calcul conventionnel du coefficient de besoins bioclimatiques Bbio, des consommations Cep et des températures intérieures est effectué en prenant en compte le type de bâtiment, la zone climatique, l’orientation... 

Pour le calcul du Bbio, des valeurs cibles des parois vitrées peuvent être utilisées. 
Pour le calcul des consommations Cep et du confort d’été, les caractéristiques précises des parois vitrées (à leurs dimensions) réellement utilisées dans le projet doivent être utilisées.

- Qui : Le bureau d’études thermiques

- Références : Règles Th-BCE

 

Exigences additionnelles

En complément du calcul thermique à l’échelle du bâtiment, des exigences de moyens spécifiques aux parois vitrées doivent être respectées.

Ainsi, pour permettre un accès minimal à la lumière naturelle, la réglementation impose une surface minimale de parois vitrées, le seuil étant fixé à 1/6ème de la surface habitable.

Par ailleurs, afin d’assurer un minimum de confort d’été :

* Dans tout local destiné au sommeil et non climatisé, les parois vitrées doivent être équipées de protections solaires mobiles, de sorte que le facteur solaire Sws soit inférieur ou égal à des valeurs spécifiées par arrêté, et

* Les parois vitrées doivent pouvoir s’ouvrir sur au moins 30% de leur surface. 

Enfin, bien qu’il s’agisse d’une exigence globale à l’échelle du bâtiment, les parois vitrées – et particulièrement leur mise en œuvre – sont particulièrement concernées par la limitation de la perméabilité à l’air des bâtiments. 

Les limites fixées à 0,6 m3/h/m² de parois déperditives en maison individuelle et 1 m3/h/m² de parois déperditives en immeuble collectif d’habitation doivent être vérifiées soit par mesure soit par application d’une démarche qualité agréée.

- Qui : Le maître d’ouvrage

- Références : Arrêté du 26 octobre 2010 

L’éolien, l'objectif des 19 000 MW en 2020 est inapproprié

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Optimisation parc éolienL’éolien, l'objectif des 19 000 MW en 2020 est inapproprié

 Ayant édité comme chaque année le bilan électrique établi par RTE, celui-ci confirme le net ralentissement de la filière éolienne terrestre. Le constat montre une nouvelle fois que les objectifs à l’horizon 2020 seront difficiles à atteindre. Alors ou installer des éoliennes…. ???

757 mégawatts (MW) seulement ont été raccordés au réseau électrique dans le courant de l’année 2012 : c’est une baisse de 19 % par rapport au nombre de mégawatts raccordés en 2011, qui avait déjà été une année particulièrement difficile avec 928 MW installés contre 1 190 installés en 2010.

Aujourd’hui, le parc s’élève à 7449 MW, alors que l’objectif que la France s’est fixé à l’horizon 2020 est de 19 000 MW.

Ce chiffre inquiétant éloigne encore un peu plus notre pays de la trajectoire qui doit lui permettre de respecter ses objectifs en matière d’énergie renouvelable puisque le rythme de raccordements nécessaires pour les atteindre s’élève à plus de 1 400 MW par an. « Nous sommes à 54 % du rythme annuel qui nous permettrait de respecter les engagements que nous avons pris concernant le développement du parc éolien terrestre français qui doit atteindre 19 000 MW en 2020 », explique Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, « la filière éolienne ne peut attendre les conclusions du débat lancé par le Gouvernement. Les mesures d’urgence annoncées doivent être mises en œuvre très vite si nous voulons encore disposer des outils industriels et des compétences pour diversifier notre mix électrique à l’issue du débat sur la transition énergétique ».

Les raisons de ce ralentissement sont connues : la complexification du cadre réglementaire mis en place en 2010, les difficultés de raccordement au réseau électrique et l’incertitude sur l’avenir d’achat du kWh éolien. Les professionnels de la filière, réunis au sein du SER, appellent à la mise en œuvre urgente d’une simplification du cadre réglementaire, devenu incompatible avec le développement de l’énergie éolienne.

« Tenir les engagements pour l’éolien terrestre est d’autant plus impératif que le calendrier des appels d’offres de l’éolien maritime nous conduit bien au-delà de 2020 pour la mise en exploitation des 6 000 MW offshore prévus par le Grenelle de l’environnement », rappelle Jean-Louis BAL.

Le nucléaire a t-il un avenir...?

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Filie-re-nucle-aire.jpgLe nucléaire, une filière innovante… ???

Le mardi 29 janvier, lors de la visite du site de l’usine Valinox à Montbard (Côte d’Or) pour y présider le Comité Stratégique de la Filière Nucléaire (CSFN), Arnaud MONTEBOURG, ministre du Redressement productif et Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ont entrepris une campagne de sensibilisation sur les enjeux du nucléaire en France mais aussi à l’export.

Fédérer une filière qui se veut innovante, selon les pouvoirs publics, qui rassemble 2 500 entreprises employant près de 220 000 salariés. Elle réalise un chiffre d’affaires de 46 milliards d’euros dont 5,6 milliards à l’export. Avec 1,8 milliards d’euros de R&D, la filière nucléaire se classe en 4ème position des filières les plus innovantes de France. C’est aussi une filière qui prévoit d’embaucher massivement : 110 000 recrutements sont attendus d’ici 2020.

Quel contrat pour une filière qui se dit innovante ? Ainsi, le gouvernement prône un « contrat de filière » qui comprend des mesures destinées à inciter les jeunes à se tourner vers ces métiers, à soutenir l’innovation, à accompagner la transition énergétique, et à renforcer la cohésion de la filière pour conquérir des marchés à l’export. L’État et les industriels se mobiliseront pour faire connaître ces métiers auprès des jeunes et maintenir l’excellence de l’offre de formation.

Alors que l’énergie est chère à toutes choses, inopportunément les décisions établies pour une amélioration de la sécurité énergétique en plus de leurs objectifs économiques et environnementaux constituent des choix de plus en plus complexes et parfois contradictoires. Lobbys et consorts, opposants, ne permettant pas d’apporter un éclaircissement sur des sujets aussi cruciaux.

Sans aborder le thème sempiternel, pour ou contre le nucléaire, la filière a est-elle de l’avenir ???

Cette question est de mise, surtout à l’échelle internationale, à l’orée d’un paysage énergétique qui se redessine.

S’agissant du nucléaire dans ce grand dessin mondial, l’accident de Fukushima a rappelé les conséquences d’une maîtrise aléatoire d’une telle énergie lorsqu’un événement naturel inattendu surgit.

La réponse à la question de l’avenir du nucléaire pourrait en apporter une autre. Comment peut-elle faire face à la résurgence de la production pétrolière et gazière, notamment en Amérique du Nord, qui comme chacun sait va bouleverser le paysage énergétique dans la prochaine décennie, (ainsi que le paysage tout simplement) ?

Sachant que les prix de l’électricité varient de manière significative d'une région à l'autre, et plus particulièrement dans l'Union Européenne et au Japon dont les tarifs restent les plus élevés, bien au‐dessus de ceux pratiqués aux États‐Unis et en Chine, montrent que les choix d’aujourd’hui sont cruciaux pour maintenir une certaine indépendance énergétique.

Ainsi, dans la synthèse effectuée par l’agence internationale de l’énergie, le rôle anticipé de l'énergie nucléaire a été revu à la baisse, certains pays remettant leur politique en question après l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011. De plus, la filière et sa compétitivité fait face, aux États‐Unis et au Canada, au prix relativement bas du gaz naturel. La probabilité à la baisse des prévisions sur la croissance de la capacité nucléaire installée a été mesurée.

Si la production nucléaire augmente encore en termes absolus (en raison de l’augmentation de la production en Chine, en Corée, en Inde et en Russie), sa part du mix électrique global va diminuer avec le temps.

Y-aurait-il alors un nucléaire durable ?

La science dans ce domaine a apporté certaines visées, mais comme l’intérêt économique prend toujours le dessus, elle ne peut se targuer, dans cette filière, d’avoir trouver la solution à un nucléaire durable….

La filière française ‘’innovante’’ a posé ses bases sur un nucléaire militaire et a poursuivit ses recherches à partir d’une technologie bien amortie depuis et en la faisant évoluer sans arriver une véritable filière sûre et durable, l’uranium étant chère à cette énergie…

Troisième, quatrième, cinquième génération, autant de  financements incommensurables pour des résultats qui se font attendre. Une constante dans la recherche, l’évolution d’une technologie toujours plus hasardeuse.

Revoir une nouvelle stratégie axée sur une recherche fondamentale d’un nucléaire durable, surement pas, l’opinion public ne comprendrait pas qu’un tel investissement colossal engagé depuis des décennies partirait dans les fondations de Flamanville ou de Cadarche…. Et pourtant, il existe bien des technologies durables dont les caractéristiques sont autrement plus réfléchies que celles que l’on nous propose actuellement, Alors quel nucléaire … (voir)

 Pour le gouvernement, le « contrat de filière » doit permettre de :

-            Structurer l’équipe de France du nucléaire.

Une structure permettant aux acteurs de se fédérer sera créée afin de mettre en valeur la filière nucléaire en France et de permettre de promouvoir l’offre de la filière française notamment à l’international.

Les ministres ont réaffirmé le caractère stratégique du développement de l’exportation du savoir-faire français en matière nucléaire, sur la base du plus haut niveau de sûreté et sous le pilotage direct du Premier Ministre. Les instruments de financement export, renforcés lors de la dernière loi de finances, seront pleinement mobilisés.

-            Soutenir les « pépites » de la filière.

Pour faire émerger nos futures « pépites » et financer leur développement, l’État et les principaux industriels de la filière ont créé ce jour le « fonds de modernisation des entreprises nucléaires », doté de 133 millions d’euros dont 50 millions dotés par la BPI, à travers le Fonds Stratégique d’Investissement.

-            Innover, notamment en matière de démantèlement.

La filière française du démantèlement sera en particulier renforcée pour répondre aux importants besoins à venir dans tous les pays concernés, en s’appuyant sur l’excellence de nos entreprises en cette matière de haute technologie.

-            Renforcer les conditions de recours à la sous-traitance.

A la suite du volet « condition de recours aux entreprises prestataires » des Évaluations Complémentaires de Sûreté, la filière a mis au point, avec les représentants des salariés, un cahier des charges social applicable aux prestations de services et de travaux réalisées sur une Installation Nucléaire de Base en France. Les donneurs d’ordre s’engagent formellement à transposer ce cahier des charges dans leurs marchés de sous-traitance et à le mettre en œuvre très rapidement. Il fera l’objet d’un suivi régulier et, si nécessaire, d’un renforcement par des mesures législatives.

Une restructuration d’envergure pour le Stadium de Toulouse et son arène architecturale

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Stadium-Toulouse-.jpgUne restructuration d’envergure pour le Stadium de Toulouse et son arène architecturale

En 2010, la France a été retenue pour accueillir l’Euro 2016 de football et Toulouse figure parmi les villes organisatrices de ce grand événement sportif. La 4e ville de France ne pouvait être absente de ce rendez-vous international prestigieux. L’organisation de ce rendez-vous coïncide avec la volonté municipale de moduler le Stadium afin qu’il puisse aussi accueillir de grands spectacles musicaux. Sa restructuration est la première pierre d’un projet urbain de grande envergure. Elle initie le réaménagement de l’Île du Ramier inscrite dans le Grand Parc Garonne. Installé durablement et pièce urbaine majeure, son écriture architecturale en arène appartient depuis presque un siècle au patrimoine toulousain.

Le projet actuel a pour but de mettre le stade en conformité avec les règles de l’UEFA en vue de la coupe d’Europe de football de 2016. Il a été conçu dans un souci d’économie et d’efficacité. Il permet d’obtenir une jauge globale à 33 150 places environ lors des matchs. Les nouvelles places créées sont à la fois confortables, sécurisées et donnent une visibilité totale du terrain à tous. L’agence d’architecture Cardete et Huet a été sélectionnée pour mener ce projet.

Stadium-Toulouse.jpg

Grâce aux travaux, le stadium sera en mesure d’accueillir aussi des spectacles musicaux de grande capacité. Un espace scénique sera aménagé sur la pelouse côté Est. Protégée, elle sera réservée aux spectateurs debout et sera délimitée par une bande périphérique de circulation permettant l’accès aisé aux sorties directes sur l’extérieur. Dans ces conditions, la capacité d’accueil sera d’environ 31 000 places, sous réserve d’avis de la commission de sécurité.

Les gradins bas construits en 1984 en lieu et place du vélodrome de 500m et qui représentent actuellement 22500 places, seront démolis et reconstruits. Le confort et la sécurité des gradins bas seront améliorés grâce à :

- une profondeur de gradins plus importante et portée à 72 cm (au lieu des 60 cm actuels)

- un coefficient C de vision sur le terrain 8 cm plus important

- des sièges rabattables avec un dossier de 30 cm de hauteur

Les locaux actuels sous ces gradins bas seront reconstruits à neuf, en améliorant les prestations des locaux sanitaires et en tenant compte de l’implantation des nouveaux vomitoires.

Les dégagements et accès vont être entièrement modifiés :

- pour les virages Est et Ouest, les vomitoires permettant l’accès et l’évacuation du public sont positionnés en partie haute de façon à éviter les gênes occasionnées par les spectateurs retardataires.

- dans les quarts de virages Nord-Est et Nord-Ouest, quatre grandes trémies basses vont être percées.

dans les quarts de virage Sud-Est et Sud-Ouest, des grandes trémies seront percées. Elles permettront ainsi l’accès des véhicules d’entretien à l’aire de jeu.

Stadium-Toulouse1.jpg 

La structure béton des gradins hauts de 1936 sera conservée. Il s’agit des gradins d’origine qui ne sont pas concernés par le programme. Les vomitoires et escaliers d’accès depuis le parvis extérieur seront maintenus. Les sièges seront remplacés par des sièges rabattables. Afin de pérenniser la structure existante, une étanchéité sera appliquée sur l’ensemble de ces gradins.

Les locaux sous gradins de 1984 seront démolis et reconstruits à neuf. Les locaux techniques existants seront adaptés à la nouvelle configuration.

La reconfiguration des dégagements du public des gradins bas, depuis les vomitoires dans les gradins jusqu’au parvis extérieur, induit des travaux importants et complexes sur l’ensemble de la zone sous gradins de 1936.

L’ensemble des sanitaires du RDC accessibles au grand public sera reconstruit, avec les adaptations pour permettre l’accessibilité sur les zones de plain pied. Les buvettes seront reconfigurées et modernisées.

Les locaux situés sous la tribune Sud, ponctuellement impactée par les travaux, seront reconstruits à l’identique.

Les parties hautes des tribunes Nord et Sud sont inchangées et abriteront les mêmes activités (bureaux, salons, loges, restauration, etc...).

La couverture textile actuelle en toile PVC est conservée, des travaux d’entretien sont prévus dans le cadre du présent projet. Un traitement anticorrosion partiel sera appliqué sur la charpente existante qui sera nettoyée.

Le mur d’enceinte du stadium sera peint après réalisation des travaux.

La refonte de l’éclairage du terrain est prévue pour respecter les exigences de l’UEFA. L’ensemble des projecteurs répartis sur les quatre « herses de 36m » et les huit « herses de 24m » sera remplacé.

La Ville de Toulouse souhaite améliorer les conditions d’accès et les conditions d’exploitation du Stadium. Ces objectifs reposent sur deux axes principaux :

- une redéfinition de l’accès Ouest liée à la création d’une station de tramway sur le rond point Pierre Bourthoumieux à la Croix de Pierre, (illustration ci-dessus)

- la modification du périmètre d’enceinte du stade par la création d’un véritable parvis Est, extérieur à l’enceinte.

L’accès Sud-Ouest reste un accès « secondaire » donc limité. Le parvis Ouest est conservé, un nouveau contrôle d’accès sera réalisé et la clôture d’enceinte adaptée. Ce nouveau point de contrôle restera abrité par le pont Pierre de Coubertin. Coté Est, un nouveau contrôle d’accès sera créé en retrait de l’allée Gabriel Bienes de façon à créer un parvis Est. La clôture extérieure sera adaptée à cette nouvelle configuration de l’enceinte du Stadium. Une casquette protègera les contrôles d’accès. Il s’agit de points de contrôle automatisés permettant la gestion des accès aux 3 entrées du site. Les revêtements extérieurs (enrobé noir et dallages béton en bandes linéaires et en périphérie du stadium) ainsi que les espaces verts à l’Est de l’enceinte sont prévus maintenus en l’état.

Dans le cadre du projet Grand Parc Garonne, en 2016, une passerelle sera créée à Empalot. Elle traversera la Garonne entre l’Avenue Lattre de Tassigny et le Stadium. Le concours de maîtrise d’œuvre sera lancé fin janvier avec une désignation de lauréat prévue en juin 2013.

Stadium-Toulouse2.jpg 

Les rénovations du Stadium :

Inauguré en 1937, le Stadium a fait l’objet de plusieurs campagnes de rénovation et de restructuration.

• 1984, la piste cyclable supprimée, nouvelles tribunes créées.

• 1997, Coupe du Monde de foot, améliorations et sécurisation.

 • 2006, des salles de réception pour le Toulouse Football Club.

Coût de l’opération :

41,5 millions d’euros TTC.

Une nouvelle pelouse :

La réfection totale de la pelouse en gazon naturel, de sa sous couche et de son système d’arrosage aura lieu durant la trêve 2014.

Les dégagements de l’aire de jeux seront traités par la mise en place d’un gazon synthétique.

Calendrier des travaux :

Les travaux seront menés en 3 phases afin de permettre le maintien du stade

en exploitation.

Phase 1 : juin 2013 à mai 2014, virage Est et gradins bas des tribunes Nord Est et Est.

Phase 2 : mai 2014 à février 2015, virage Ouest et gradins bas des tribunes Nord Ouest et Ouest (décomposée en 2 pour permettre l’accès des joueurs par le tunnel actuel et le fonctionnement des vestiaires).

Phase 3 : février 2015 à fin octobre 2015, gradins bas de la tribune Sud. Ces travaux nécessitent de délocaliser les vestiaires de la Zone Sud sur un autre bâtiment.

Le remplacement de l’éclairage du terrain ainsi que la peinture de la façade seront réalisés pendant la trêve 2015.

Les installations pour le contrôle d’accès seront réalisées durant l’année 2015. Maintien d’une jauge de

20 000 places pendant les travaux. Durée totale( préparation comprise ) : 31 mois

Fin des travaux : fin octobre 2015.

CHANGE TA CLASSE !

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Change-Ta-Classe.jpgCHANGE TA CLASSE !

DU 14 FÉVRIER AU 18 MARS 2013

VERNISSAGE JEUDI 14 FÉVRIER 2013 À 17H

CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE | HALL ABOUT 1 PLACE DU TROCADERO | PARIS 16e | ENTRÉE LIBRE OUVERT TOUS LES JOURS, SAUF LE MARDI, DE 11H À 19H | LE JEUDI JUSQU'À 21H

La Cité de l’architecture & du patrimoine présente Change ta classe ! , un projet culturel pour l’enfance en milieu scolaire, développé en Afrique. Sensibiliser le jeune public à la création artistique et à la valorisation du patrimoine qui l’entoure, constitue la mission du programme « Petites  architectures ». L’exposition présente neuf classes réalisées au Maroc, en Tunisie, au Cameroun et au Bénin.

L’objectif est de transformer la classe en espace de création et de sortir de la typologie des lieux scolaires, en proposant un réel espace de qualité : pour la lecture, l’écriture et les arts plastiques.

Le programme Change ta classe ! détourne le concept des émissions de télévisions populaires consacrées à la décoration, en adoptant l’idée de l’avant-après. Ici, l’action se passe dans une classe d’école, de collège ou de lycée, au cœur des quartiers populaires des villes. «L'intention est de transformer la classe pour offrir un réel espace de création et d’activités, pour ainsi favoriser l’expression culturelle et artistique» explique Fiona Meadows, responsable de programme à la Cité de l'architecture & du patrimoine et commissaire du projet.

Les concepteurs sont amenés à puiser leur projet culturel depuis la ville ou la région où ils interviennent. Certaines classes ont été réalisées dans le cadre de workshops étudiants encadrés par des enseignants de l’École Boulle, d’autres par des créateurs (Nicolas Cesbron, Patrick Brillant, Ophélie Estève, Clarisse Robert, Sylvia Frey, Julien Beller, Mongi Hammami, Rym Arbid) toujours en respectant une règle du jeu imposée. Ainsi de nombreuses activités pédagogiques ont été initiées lors de la construction des classes ( slam avec Loubaki, atelier théâtre Yves Adler ).

L’exposition présente les actions menées en Afrique principalement au Maroc, en Tunisie, au Cameroun et au Bénin. À travers des reportages photographiques, le visiteur découvre, étape par étape, l'évolution des transformations de la classe. L'accent est mis sur les temps forts, les inspirations et le processus de création. Chaque intervention se montre différente du fait de ses individualités, des lieux et des savoir-faire qui la compose. Plus qu’un aperçu de l’action, l’exposition veut donner envie de transformer sa classe en salle de création. C’est une histoire humaine plus qu’une représentation de l’architecture et de la création que l'on découvre.

La Cité de l'architecture & du patrimoine initie depuis plusieurs années, un programme autour de la «petite architecture» pour les créateurs, les architectes et les artistes. Ce programme original poursuit le double objectif de promouvoir l'architecture contemporaine et d'inviter des architectes engagés dans la création. Il affirme également à travers ses choix, une vision généreuse du monde, où l'architecture se fait instrument au service des plus jeunes et notamment des plus démunis parmi eux.

Les partenaires du programme «Change ta classe !»

L’École Boulle, l’association Soleil de Fès, l’Institut français et l’Institut français de Fès, la Fondation Benjamin de Rothschild, l'association Chantiers du Sud, l’Association des architectes alternatifs (AOA, Saint-Denis), Dream City Tunis et l’ATD (Alliance Tunisienne des Designers)

Une exposition conçue et réalisée par la Cité de l'architecture & du patrimoine / Institut français d'architecture.

 

 


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