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Prévenir les condensations pour la préservation de sa santé et de son intérieur

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Prévenir les condensationsPrévenir les condensations pour la préservation de sa santé et de son intérieur

Ayant publié un édito consacré aux  ‘’points noirs’’ occasionnés par les condensations dans les logements après isolation. Mais alors comment les prévenir ???

Isoler et ventiler, même si les deux sont évidents, le premier est courant, l’autre trop souvent oublié.

Ainsi la première des préventions réside dans l’interaction de la ventilation simultanément aux travaux d’isolation ou de menuiseries extérieures.

Chauffés à bas régime tout en disposant d’un confort agréable, c’est en somme ce que recherche les nouvelles réglementations engendrant un supplément d’isolation.

Cet excès d’isolation entraine une augmentation de la température de surface des murs et des plafonds extérieurs. Aussi, ce complexe supprime les points froids et diminue les risques de condensation apparaissant en air non saturé et non les condensations qui se manifestent en air saturé.

Ainsi les deux phases que constitue un confort agréable à savoir l’isolation et la ventilation, l’importance du choix d’un isolant thermique certifié ACERMI garantit la résistance thermique et l’aptitude à l’emploi des produits. En donnant leurs niveaux de caractéristiques exprimés selon les normes européennes ou le classement Isole, elle permet de sélectionner le produit isolant le mieux adapté à l’application envisagée.

Pour être efficace, la mise en œuvre des isolants réalisée selon les normes/DTU en vigueur doit être interrompue le moins possible. Il est donc déterminant que les différents corps de métier coordonnent leur intervention pour respecter la continuité de l’isolation thermique et l’étanchéité à l’air des parois. Une analyse au cas par cas s’impose pour choisir la solution la mieux adaptée à l’isolation d’une maison ou d’un bâtiment ancien :

l’isolation par l’extérieur ;

l’isolation par l’intérieur ;

les combles perdus ;

les combles aménagés ;

les planchers.

Une isolation thermique efficace est forcément complétée par le remplacement des anciennes menuiseries par de nouvelles fenêtres équipées de doubles vitrages certifiés Cekal. Quels que soient leur forme et le matériau choisi (bois, PVC, aluminium, mixte), les menuiseries sont toutes classées en fonction de leur perméabilité à l’air, à l’eau et au vent (classement AEV suivant la norme NF FDP 20-201 [réf. DTU 36.1/37.1]). Le modèle sera aussi choisi en fonction de l’épaisseur de l’isolant de doublage à recouvrir.

À noter : assemblé en usine, le bloc-baie (fenêtre + volet roulant) optimise l’étanchéité de l’ensemble. Pour garder leurs performances, ces menuiseries doivent être mises en œuvre selon les Règles de l’art (DTU 36.1, 37.1,

37.2, Cahiers du CSTB n° 3521). Il existe deux types de rénovation :

la rénovation complète ; Elle s’apparente à une pose en neuf et en a tous les avantages. Après avoir déposé l’ancien dormant et réalisé l’étanchéité périphérique entre le gros œuvre et la menuiserie, le nouveau dormant est fixé dans la maçonnerie. Les couvre-joints intégrés assurent une finition soignée. L’étanchéité à l’air est excellente.

la rénovation partielle. Elle conserve l’ancien dormant en bois dit en bon état. Profilés d’encadrement et pièces d’appui recouvrent l’ancien bâti et le protègent des intempéries. Bien que cette solution soit la plus employée, elle n’offre pas les garanties d’étanchéité du neuf qui restent ici conditionnées à la qualité de la liaison entre la maçonnerie et l’ancien dormant.

Points noirs entre isolation et ventilation... 

S’agissant de la ventilation, l’aération des anciens logements qui s’effectuait par leurs multiples défauts d’étanchéite disparaît après une rénovation thermique si elle n’est pas associée à une ventilation. Prévenir les condensations dans ces logements implique donc d’examiner les conséquences des travaux de réhabilitation sur les conditions de ventilation futures. Cette démarche devient l’affaire de tous : maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entrepreneur, commercial, occupants.

Aussi lorsque des travaux d’isolation sont engagés la réflexion concernant la ventilation n’est pratiquement pas étudiée. L’expertise permettant le lien entre l’étanchéité thermo-acoustique d’une façade et le besoin de ventilation ne s'accompagne pratiquement jamais.

Seuls les offices d’HLM structurés peuvent avoir recours à cette expertise en raison dune rénovation qui se compte par milliers de logements, les répercussions des désordres portent à leurs connaissances ces problèmes de condensation. Dans les missions de maîtrise d’œuvre qu’ils confient à des bureaux d’études ou à des architectes, ils demandent à ce qu’un diagnostic de l’état des lieux du bâtiment soit établi de façon à proposer la meilleure solution globale : thermique et ventilation.

L’isolation thermique et/ou la pose de nouvelles menuiseries parfaitement hermétiques dans les logements anciens suppriment tous les échanges d’air devenus indésirables entre l’intérieur et l’extérieur. En l’absence de ventilation, le logement a tôt fait de se transformer en bouteille Thermos, et ce, au détriment de la santé et de la sécurité des occupants et de la pérennité du bâti. Il est donc impératif de se préoccuper de le ventiler.

La ventilation évacue la vapeur d’eau et la remplace par de l’air neuf. Pour résoudre les problèmes de condensation, Il faut faire en sorte de ne jamais atteindre le point de rosée sur le point froid. Pour cela deux possibilités : soit il faut chauffer le logement à 28 °C pour abaisser l’hygrométrie relative et éviter de condenser, soit il faut renouveler l’air en ventilant le logement. Pour ventiler, il faut une entrée d’air et une sortie d’air. Plusieurs cas peuvent se présenter :

le logement est ventilé naturellement ;

le logement est ou sera doté d’une VMC simple flux.

- Le logement est ventilé naturellement par évacuation directe sur l’extérieur :

L’isolation doit veiller à ne pas boucher les grilles d’entrée et de sortie d’air situées en façade. Il en est de même lors d’un ravalement.

- Le logement est ou sera doté d’une VMC simple flux :

Il faut prévoir des entrées d’air en partie haute des menuiseries des pièces à vivre (y compris les fenêtres de toit), et ce, dès le stade de la commande des fenêtres. Ces menuiseries (ouvrant, dormant, coffre de volet roulant...) doivent être obligatoirement mortaisées en usine et non pas sur le chantier. Selon le matériau utilisé, le type de mortaise normalisé n’est pas le même : simple fente sur les menuiseries bois, double fente sur les menuiseries PVC, par exemple. Il faut qu’il y ait au minimum la découpe de mortaise sur la menuiserie. Comme pour une prise électrique, il faut pouvoir raccorder dessus le type d’entrée d’air correspondant au système d’extraction (autoréglable, hygroréglable...). Elles devront être également en adéquation avec les caractéristiques d’isolation acoustique des fenêtres. Pour cela, il faut qu’il y ait un lien entre celui qui fait l’extraction et celui qui choisit l’entrée d’air. C’est du rôle de la maîtrise d’œuvre sur le chantier d’assurer cette collaboration.

Les entrées d’air pour VMC doivent être conformes aux exigences de la norme E51-732 et être dimensionnées et installées conformément aux normes XP P50-410 (réf. DTU 68.1) et NF P50-411-1 (réf. DTU 68.2)

Et des courants d’air ?

Pour éviter de créer des zones d’inconfort, l’air extérieur introduit doit pouvoir se mélanger rapidement à l’air chaud de la pièce. Pour se faire, l’entrée d’air doit être posée près du plafond. À cela, trois raisons :

l’air introduit est hors de portée des occupants ;

l’air entre dans la partie la plus chaude de la pièce ;

l’air neuf bénéficie de l’effet de succion de la paroi qu’il longe, ce qui réduit l’effet de douche froide.

Les entrées d’air mal posées provoquent de l’inconfort dû à une vitesse de l’air trop importante. Selon leur emplacement, elles peuvent créer un courant d’air froid conduisant les occupants à les calfeutrer. Pour éviter un effet de « douche froide » sur les personnes présentes près de la fenêtre, il faut orienter le jet d’air entrant vers le haut et non pas vers le bas. Cependant, « lorsqu’une fenêtre est livrée avec un coffre de volet roulant débordant à l’intérieur du logement, nous conseillons de mettre l’entrée d’air sur le coffre du volet. Sinon l’entrée d’air posée sur la fenêtre envoie un jet d’air froid en sous-face du caisson. Il butte dessus et redescend sur les épaules des occupants », explique Annick Chartier. La pose sur caisson est à retenir aussi lorsque la fenêtre PVC est dotée de renforts acier qui rendent le percement de mortaise impossible dans les profilés.

Traquer les entrées d’air parasites inévitablement…

L’air entrant traverse le logement des pièces principales vers les pièces techniques grâce à l’aspiration des bouches d’extraction. Encore faut-il que l’air neuf pénètre bien par les entrées d’air prévues. Ce n’est pas le cas s’il peut s’infiltrer par de multiples défauts d’étanchéité. Ces entrées d’air parasites entrent alors en concurrence avec la ventilation existante et modifient le circuit du renouvellement d’air. Certains locaux risquent même d’être mal ventilés, voire pas du tout. Il est donc important qu’après isolation, l’étanchéité à l’air du logement soit la meilleure possible. Il faut donc :

équilibrer les pressions dans le logement en assurant un passage libre sous les portes entre les pièces principales et les pièces de service, de 1 à 2cm avec la VMC, et de 2 à 3 cm du sol fini en ventilation naturelle ;

prévoir, dans la mesure du possible, un colmatage latéral des trous de mortaises réalisés dans les châssis PVC et aluminium. Cela évite de créer un mouvement d’air dans le profilé qui est creux. Sinon l’entrée d’air risque de ne plus assurer les débits annoncés par le fabricant ;

installer une porte palière étanche, ainsi que toutes portes donnant sur l’extérieur (porte d’entrée, porte de service...) ;

supprimer, si elles existent, les grilles de ventilation haute et basse dans les pièces techniques ;

prévoir un conduit d’arrivée d’air comburant propre à une cheminée à foyer ouvert ;

mettre un clapet étanche sur la cheminée et le fermer lorsqu’elle n’est pas utilisée ;

prévoir une entrée d’air obturable indépendante avec un insert ;

installer une hotte de cuisine à recyclage. La VMC évacuera odeurs et vapeur d’eau. Rappelons qu’il est interdit de raccorder une hotte de cuisine équipée d’un ventilateur ou un sèche-linge motorisé sur la VMC. Cela perturbe son fonctionnement. Odeurs et humidité seraient rejetées dans les autres pièces ou dans les appartements voisins.

À noter : les locaux non chauffés et attenants aux logements doivent être eux aussi ventilés (sous-sol, cellier, garage...). Une ventilation naturelle par entrée d’air basse et sortie d’air haute est suffisante. Dans les caves, les soupiraux ne doivent pas être bouchés.

 Prévenir les condensations1

Dans un autre aspect, lorsqu’une VMC est trop bruyante , elle conduit l’usager à calfeutrer les ouvertures ou bien à arrêter celle-ci. Afin de prévenir ces nuisances, la conception des réseaux ou le dimensionnement de la VMC réutilisant des conduits existants se fera selon les prescriptions de la norme XP P50-410 (réf. DTU 68.1 de juillet 1995). Toute restriction du passage de l’air, à quelque niveau que ce soit (entrées d’air, conduits, bouches d’extraction, absence de détalonnage...), crée un sifflement de l’installation. En conséquence, celle-ci doit être correctement réglée conformément à la norme NF P50-411-2 (réf. DTU 68.2 de mai 1993) et régulièrement entretenue.

Ainsi, là où l’air passe, le bruit pénètre. C’est la raison pour laquelle les fabricants ont mis au point des entrées d’air acoustiques à poser sur les menuiseries ou en traversée de mur pour les plus performantes. Pour atteindre un isolement minimum de 30 dB, l’entrée d’air doit avoir un « Dn, e, w » (Ctr) minimum de 36 dB. Plus le « Dn, e, w » (Ctr) est élevé, meilleure est la performance. Ainsi, les entrées d’air autoréglables et hygroréglables d’Aldes offrent de hautes performances d’isolation acoustique avec un « Dn, e, w » (Ctr) allant jusqu’à 41 dB pour la première et 42 dB pour la seconde.

Lors du changement de menuiseries, un soin particulier doit accompagner la pose des entrées d’air sur les profilés creux des menuiseries aluminium ou PVC. Il ne doit y avoir aucune restriction de section à l’intérieur du profilé afin d’éviter les pertes de charge importantes et des sifflements par fort vent. Par ailleurs, il existe une règle de combinaison plus intelligente que les autres qui est de mettre l’entrée d’air sur le coffre de volet roulant. L’air pénètre par la fente de sortie du tablier et traverse le caisson à travers une chicane pourvue, pour les plus performants, d’un absorbant acoustique.

Mais cette préconisation peut entraîner une perte de charge sur le circuit de l’air. Nicoll propose une alternative à la pose de l’entrée d’air sur une fenêtre équipée d’une persienne ou d’un volet roulant, ainsi que sur un caisson trop étanche. En effet, son entrée d’air autoréglable aéro-acoustique, à poser sur le dormant en traverse haute ou à la verticale, offre un « Dn, e, w » (Ctr) de 42 dB. Pour les sites les plus exposés (périphérique...), la meilleure solution consiste à poser une entrée d’air en traversée de mur. Le plus performant, visitable depuis l’intérieur, comprend deux modèles dont l’un s’octroie un 51 dB et l’autre un 57 dB « Dn, e, w » (Ctr) (Nicoll). Dans un environnement très bruyant, la dernière solution consiste à envisager d’office une VMC double flux, sous réserve qu’elle soit adaptable au bâtiment.

Prévenir les condensations2

Bon nombre de problèmes de condensation sont liés au simple fait d’avoir bouché le système de ventilation. En conséquence, jamais on n’insistera assez sur l’importance de l’information des usagers et surtout sur la compréhension de celle-ci. Pour que le message passe, les documents fournis doivent être clairs, simples et pédagogiques. Ils devraient leur rappeler qu’ils doivent :

laisser la VMC en marche 365 jours par an ;

laisser libres les entrées d’air dans les pièces à vivre ;

laisser libre les passages d’air sous les portes ;

laisser libres les bouches d’extraction de la cuisine et des pièces d’eau ;

chauffer suffisamment et constamment le logement ;

ne pas créer d’importants écarts de température entre les pièces humides et les pièces à vivre ;

ne pas raccorder une hotte de cuisine ou un sèche-linge motorisés sur la VMC ;

évacuer la vapeur d’eau du sèche-linge directement vers l’extérieur ;

nettoyer les entrées d’air et les bouches d’extraction.

Pour fonctionner efficacement et éviter les condensations, une VMC doit être bien conçue. Sa mise en œuvre doit être irréprochable. L’installation doit être correctement réglée et régulièrement entretenue. À la longue, une VMC s’encrasse. Et plus l’installation est complexe (nombreux coudes...), plus l’encrassement est rapide. Des entrées d’air et des bouches d’extraction mal entretenues se colmatent de plus en plus et n’assurent plus les débits d’air prévus. Il en est de même pour les conduits. Le tirage devient insuffisant. Le logement est sous-ventilé, l’humidité n’est plus évacuée et les désordres s’installent.

La périodicité de la maintenance (d’un à cinq ans) par un technicien doit être adaptée à l’installation. Les occupants doivent aussi être sensibilisés au nettoyage régulier de certains de ses composants. Ceux-ci sont conçus pour être facilement démontés, nettoyés et changés si nécessaire. Cette information des utilisateurs est d’autant plus importante en logement collectif que le mauvais fonctionnement à un étage ou dans un appartement peut induire un dérèglement du système dans son ensemble.

- Tous les trois mois : dépoussiérage des entrées d’air situées sur les fenêtres du séjour et des chambres.

- Tous les six mois : nettoyage à l’eau savonneuse des bouches d’extraction des pièces de service en évitant de les dérégler.

Prévenir les condensations3 

Dans le collectif, il est souhaitable d’établir un contrat de maintenance spécifique à la VMC indépendant du lot chauffage. Il faudrait également prévoir l’obligation d’assurer une maintenance à l’intérieur des logements.

- Tous les ans : nettoyage, dépoussiérage, vérification, réglage... des ventilateurs par un technicien.

Il vérifiera chez l’habitant que :

les bouches d’entrée d’air et d’extraction sont en bon état de fonctionnement et qu’elles n’ont pas été remplacées par d’autres aux caractéristiques différentes ;

ni hotte de cuisine à évacuation, ni sèche-linge motorisés n’ont été raccordés au système d’extraction ;

les trappes de ramonage sont bien étanches (ventilation naturelle).

- Tous les trois ans : entretien complet.

Il comprendra :

une vérification et un nettoyage du réseau aéraulique ;

un contrôle et un réglage de l’ensemble de l’installation.

 

Le cas de la VMC-Gaz

La VMC-Gaz évacue par le même réseau l'air vicié du logement et les produits de combustion d'une chaudière ou d'un chauffe-eau à gaz. Il en va donc aussi de la sécurité des occupants.

- Tous les ans : entretien et vérification régulière de l’ensemble de l’installation.

L'arrêté du 25 avril 1985, modifié le 30 mai 1989, impose aux propriétaires et syndics d'immeubles, équipés d'installations collectives de VMC auxquelles sont raccordés des appareils à gaz, de faire entretenir et de vérifier régulièrement l'ensemble des installations, et d'en assurer la maintenance. Le technicien vérifiera, là aussi, qu'il n'y a ni hotte ni sèche-linge motorisés raccordés à la VMC-Gaz. Ce type de maintenance est, de préférence, à inclure dans le contrat d'entretien des chaudières murales.

- Tous les cinq ans : contrôle et réglage de l'ensemble de l'installation.

Points noirs entre isolation et ventilation...--


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