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Gagner en compétitivité par la réduction du coût de l’énergie…

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energie fatale1Gagner en compétitivité par la réduction du coût de l’énergie…

17% de la consommation de combustible issue de l’industrie sont perdus en chaleur fatale …

Alors que la France se classe au 9ème rang mondial en matière de compétitivité selon le baromètre de la compétitivité énergétique de l’institut Choiseul et KPMG, le secteur industriel français pourrait accroître sa compétitivité économique en misant sur des stratégies d’efficacité énergétique.

Améliorer les facteurs de production pour gagner en compétitivité en prenant en compte les sources de performances identifiées.

Ainsi, l’ADEME a rendu une étude sur le potentiel de gisements d’économie d’énergie clairement identifiés dans le domaine des « utilités » : chauffage, éclairage, air comprimé, motorisation électrique du secteur industriel.

Chère au secteur industriel, l’énergie et son coût principalement représentent jusqu’au quart du prix de revient du ciment ou le tiers du coût de fabrication du papier-carton.

Onéreuse, son coût ne cessant de croître, l’énergie déployée dans les processus d’industrialisation, dans la matérialisation des procédés industriels correspond à 55 % de l’énergie finale consommée en France chaque année. Aussi, l’importance de l’énergie dans la valeur ajoutée des produits même si elle varie selon le secteur demeure de plus en plus prégnante. Notamment dans le secteur de la chimie (61,7 %), l’industrie du bois et de papiers (21,1 %), et plus modeste dans la transformation des métaux (11,8 %), l’automobile (9,1 %) ou encore les industries des biens d’équipement mécaniques (3,9 %)...

Concrètement, l’énergie représente actuellement 10 à 30 % du coût de fabrication du papier-carton, environ 10 % du prix de revient d’une boîte de conserve et 25 % de celui du ciment.

Dans certains secteurs, comme dans la production d’acier de seconde fusion, le coût de l’énergie est parfois supérieur à celui de la masse salariale.

Donc pour gagner en compétitivité, il faut chercher à économiser cette énergie déployée pour une même productivité… Et plus particulièrement sur des postes obligés et imposés comme le chauffage, l’éclairage, l’air comprimé, la motorisation électrique etc…, qui à eux seuls représentent 30 % de la consommation de l’activité des industries.

Mais à combien s’évalue le potentiel d’économie, en s’appuyant sur le remplacement du jour au lendemain de tous les équipements actuels par ceux dotés des meilleures performances énergétiques, les gains peuvent représenter 43 %.

Les travaux menés à l’occasion de la « Contribution de l’ADEME à l’élaboration de visions énergétiques 2030-2050 » dépassent le cadre des utilités seules, pour aboutir à des prévisions tenant compte de l’ensemble des procédés de production, du recyclage, de l’intégration des énergies renouvelables et de la valorisation de la chaleur fatale.

Ces études, qui s’inscrivent dans le débat national sur la transition énergétique lancé en novembre dernier, ont permis d’envisager des gains d’efficacité par tonne produite dans sept grands domaines industriels: sidérurgie, métaux primaires, chimie, minéraux non métalliques, industrie agroalimentaire, équipements et autres. Les économies ont été déclinées selon trois types d’actions couvrant la mise en place de technologies éprouvées, de nouvelles mesures organisationnelles et de technologies innovantes. À production identique, le gain moyen d’efficacité énergétique serait de l’ordre de 20 % en 2030.

L’importance des mesures organisationnelles est relativement plus faible pour les entreprises fortement consommatrices d’énergie qui ont déjà mis en place ces dispositifs. A contrario, dans les secteurs où l’on trouve davantage de petites structures (industries agroalimentaires, équipements), les gains sont plus forts. Il en est de même concernant l’efficacité des solutions éprouvées.

Si l’instauration d’actions d’efficacité énergétique a un coût, elle permet aussi de gagner en compétitivité. En partant d’une part de l’énergie de l’ordre de 10 % dans le prix de revient, une hausse de l’efficacité énergétique de 10 à 20 % – une moyenne réaliste – générerait une marge accrue de 1 à 2 points. Au-delà du coût, la méthode est essentielle. Et l’ADEME mobilise ses services pour accompagner les entreprises (PME, PMI, grands groupes) avec des outils d’aide à la décision, des guides pratiques. Des financements, délivrés par les directions régionales, existent pour les aider à réaliser des diagnostics énergie ou à mettre en place un Système de management de l’énergie (SMEn)*. L’ADEME en finance un millier par an et le taux de mise en œuvre des actions préconisées est de l’ordre de 80 %. L’Agence soutient aussi les équipementiers proposant des technologies moins énergivores.

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La compétitivité par la réduction des déchets

La chaleur fatale, une manne pour les entreprises :

Il s’agit de la chaleur résiduelle issue d’un procédé et non utilisée par celui-ci (fumées, buées de séchage...). Elle peut, par exemple, être valorisée à l'extérieur du site par les réseaux de chaleur.

DIAGNOSTIC – La chaleur fatale, issue des rejets thermiques des procédés et produits, varie de 30 à 90 °C (industrie agroalimentaire, papier-carton, chimie) et à plus de 200-500 °C pour les industries des métaux, verre, ciment... La première étape de la démarche de valorisation consiste à réaliser un diagnostic énergétique du site.

OPTIMISATION – Dans un second temps, la prise en compte des besoins juste nécessaires, l’optimisation des réglages (combustion) ainsi que la réduction des pertes (isolation) de l’installation industrielle permettent de réduire les différents rejets.

STOCKAGE ET VALORISATION INTERNE – La mise en place d’échangeurs thermiques, de hottes, et, si besoin, de dispositifs de stockage permet d’exploiter la chaleur fatale en interne pour la réutiliser sur le même procédé (préchauffage d’air par exemple), mais aussi pour un autre procédé (séchage) ou le chauffage des locaux.

VALORISATION EXTERNE –

La chaleur fatale peut également être valorisée à l’extérieur du site : utilisation pour d’autres entreprises, des réseaux de chaleur et, éventuellement, pour produire de l’électricité via des unités dédiées.

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