Réaliser un bilan GES dans le secteur des Carrières de granulats et sites de recyclage
Parce que tous les acteurs sont concernés, le Bilan GES, Gaz à effet de serre est nécessaire et est devenu incontournable.
A cet effet, l’Ademe et ses partenaires mettent à disposition un guides par secteur, c'est-à-dire des éléments d’informations permettant l’évaluation des émissions selon des méthodes spécifiques à chaque secteur d'activité. On y trouve de plus des témoignages ainsi que des exemples d'actions efficaces.
Parmi les derniers guides réalisés :
Carrières de granulats et sites de recyclage
Le secteur est indispensable à toutes les activités de construction, comme la rénovation de routes, la construction de logements, de ronds-points, de bâtiments publics, de ponts… Il fournit le principal stock de matières premières du bâtiment et des travaux publics (BTP).
La production annuelle de granulats atteignait 376 millions tonnes en France en 2009, les granulats représentant la deuxième ressource naturelle consommée après l’eau (6 à 7 tonnes de granulats par an et par habitant). Pour produire ces granulats, près de 2300 carrières françaises extraient et transforment des ressources naturelles issues de la roche. Les consommations d’énergie induites par ces opérations représentent 5 à 10 % du chiffre d’affaires annuel du secteur. Ce chiffre d’affaires total est de 3,6 milliards d’euros (chiffres 2009) et le secteur emploie près de 15 000 salariés (hors sous-traitance).
Les industries extractives (section C) se définissent par l'exploitation des ressources naturelles minérales - à l'état solide, liquide ou gazeux - présentes dans le
sol et le sous-sol, y compris sous-marin. L'extraction peut être effectuée à ciel ouvert, en souterrain, par puits,...
Les industries extractives incluent les opérations préparatoires nécessaires à la commercialisation des produits minéraux : concentration des minerais, liquéfaction
du gaz naturel, agglomération des combustibles solides, par exemple. Ces opérations sont souvent réalisées par les unités qui pratiquent l'extraction et/ou situées à proximité du site.
Les trois premières divisions concernent l'extraction de produits énergétiques (charbon, lignite et tourbe, hydrocarbures, minerai d'uranium) ; les deux suivantes
concernent l'extraction de produits non énergétiques (minerais métalliques, minéraux divers et produits de carrière).
Le secteur fournit le principal stock de matières premières du secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) et apparaît donc comme indispensable à toutes les
activités de construction, comme la rénovation de routes, la construction de logements, de ronds-points, de bâtiments publics, de ponts…
Ainsi, la production annuelle de granulats atteint 376 millions tonnes en France en 2009, les granulats représentant la deuxième ressource naturelle consommée après
l’eau (6 à 7 tonnes de granulats par an et par habitant). Avec un chiffre d’affaires total de 3,6 milliards d’euros en 2009 et près de 15 000 salariés (hors sous-traitance), le secteur des
granulats apparaît comme un acteur économique important.
Pour produire ces granulats, quelque 2300 carrières françaises extraient et transforment des ressources naturelles issues de roches éruptives, métamorphiques ou
sédimentaires. Les consommations d’énergie induites par ces opérations représentent 5 à 10 % du chiffre d’affaires annuel du secteur.
Ce guide présente aux professionnels de l’industrie des granulats, ainsi qu’aux personnes concernées par cette activité, les dispositifs développés spécifiquement par le secteur pour mieux connaître et maîtriser ses impacts environnementaux. Il présente à la fois les principes méthodologiques pour la réalisation de Bilan d’Emissions de Gaz à Effet de Serre des entreprises du secteur, et les modules d’informations environnementales de la production de granulats.
Pour mener un bilan des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des granulats, l’UNPG préconise l’utilisation d’un outil spécifiquement adapté au secteur, l’outil CO2-Énergie.
Cet outil, accessible aux adhérents, créé pour répondre aux spécificités de la production de granulats, permet selon une approche « site » de réaliser le bilan des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d’énergie d’une carrière de granulats. L’outil a été réalisé en 2010 et a fait l’objet d’une mise à jour en 2011 (version 2).
Alors quel exemple à suivre :
Tri de déchets du BTP par flottation LRM à Saturargues (34)
La société LRM est une SA de 25 salariés implantée dans le département de l’Hérault sur le site de la carrière des Garrigues à Saturargues. Sur cet emplacement coexistent une installation classée assurant une production maximale annuelle de 700 000 tonnes de granulats naturels, un centre de stockage de déchets inertes recevant environ 200 000 tonnes par an et une unité de production de granulats de recyclage pour environ 100 000 tonnes par an.
Le centre de Saturargues est le plus important de l’Hérault pour l’accueil des déchets du BTP. En plus des apports directs, il prend en charge les déchets en provenance des stations de transit de Pérols (34) et de Vauvert (30).
Exerçant cette activité depuis maintenant plus de 10 ans, LRM a développé une véritable expertise en matière de valorisation des déchets inertes. En 2010, elle a initié les premières études de son projet d’optimisation de sa production avec un double objectif d’amélioration de la qualité des matériaux de recyclage élaborés et une réduction des quantités de refus enfouis.
Le protocole de gestion des déchets entrants sur le site qui n’a pas été modifié, prévoit une séparation entre les déchets issus des terrassements et ceux issus des travaux de déconstruction ou génie civil, qui présentent des qualités de fines très différentes.
S’ensuit, pour la totalité des déchets, un scalpage de façon à distinguer :
· une fraction 300 - 1000 sur laquelle intervient un tri « plancher », en amont du concassage,
· une fraction 50 - 300 orientée vers un tri automatique, puis manuel sur table pour, au final, être concassée,
· une fraction 0 - 50 qui est, selon l’origine du déchet, enfouie ou réinjectée dans la production de granulats de recyclage.
Le projet de LRM visait une évolution de la configuration du site de façon à mieux valoriser la fraction 0 – 50 en extrayant les matériaux minéraux susceptibles d’être transformés en granulats.
L’opération :
L’opération a donc consisté en l’acquisition :
· d’un crible à haute énergie avec trémie d’alimentation et convoyeurs susceptible de traiter des fines relativement humides. Pour 200000 tonnes entrantes environ 90 000 tonnes seront ainsi criblées,
· d’une unité de tri et séparation par flottation avec recirculation d’eau, qui permet d’écarter les indésirables légers (bois, plastiques, polystyrènes) et les fines terreuses résiduelles. L’eau nécessaire est prélevée sur le forage déjà en place, utilisé par les activités de production de granulats naturels. Un dispositif de recirculation assure une gestion économe de la ressource en eau.
En sortie du criblage à haute énergie :
· la fraction 0 - 6 est orientée vers la valorisation des terres, le concassage ou la filière « sable à tranchée » selon la nature du déchet entrant,
· la fraction 6 - 20 est concassée,
· la fraction 20 - 50 est dirigée vers l’unité de séparation par flottation puis vers le concasseur.
Résultats :
Le bilan technique et environnemental du projet se résume en 3 points principaux :
· l’amélioration de la qualité de la fraction 0 - 50 issue des déchets de déconstruction (23 000 tonnes), précédemment réinjectée dans l’unité de production de granulats de recyclage sans aucun tri permettant d’écarter les indésirables,
· l’extraction dans les 40 000 tonnes annuelles de fines terreuses de 8 000 tonnes de granulats, précédemment enfouis en mélange avec les déblais non valorisables,
· la production de 5 000 tonnes de terres propres destinées à des aménagements paysagers.
Les travaux du Grenelle de l’environnement, déclinant une des orientations importantes de la directive cadre déchets de novembre 2008, ont rappelé que la valorisation des déchets du BTP constituait une priorité environnementale de premier ordre.
Cette valorisation passe par une amélioration de la qualité géotechnique et environnementale des granulats produits et donc, nécessite une séparation entre la fraction caillouteuse, les argiles et les indésirables de type bois, cartons, plastiques.
L’unité de flottation, conçue et mise en service par LRM, est la première en Languedoc-Roussillon avec cette capacité de traitement. A ce titre, elle a bénéficié d’un accompagnement de l’ADEME et sera l’objet d’un suivi de ses performances durant plusieurs années.
Quelques données :
Industriel
Languedoc-Roussillon Matériaux - LRM
Partenaires
ADEME
Coût
- Investissement : 237 k€ (conception, réalisation, installation)
- Fonctionnement : 15 k€ par an (maintenance, assurance...)
- Subvention : ADEME 28.4% de l’investissement (67 k€)
Bilan « Développement Durable » en chiffres
- Environnement
- 8 000 t/an supplémentaires de matériaux de recyclage produits et détournés de l’enfouissement
- 5 000 t/an supplémentaires de terres propres détournées de l’enfouissement pour des usages en réaménagement paysager
- 170 t de déchets indésirables (bois, plastiques, ...) séparés des granulats et terres de recyclage
- réduction des émissions de poussières
- amélioration générale de la qualité des matériaux de recyclage élaborés
- Economie
- retour sur investissement en 5 ans
Date de mise en service
Automne 2011