L’îlot Sisley de Suresnes, 37,4% de logements sociaux
Christian Dupuy, Maire de Suresnes, Vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine, a inauguré samedi 16 février, en présence de Patrick Devedjian, Député et Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, de François de Alexandris, architecte de la ZAC, et de François Bertrand directeur général adjoint de Cogedim résidences ce nouveau quartier de 600 logements, dont les 1500 habitants prennent possession après 33 mois de travaux.
« L’îlot Sisley est un quartier équilibré, urbain et vert, dynamique et préservé, améliorant la qualité de vie et le niveau de services rendus aux habitants, bel exemple de l’état d’esprit suresnois : esprit d’initiative, esprit éco-responsable, esprit d’harmonie » a souligné Christian Dupuy, qui a loué le choix architectural d’immeubles « d’un style élégant, inspiré des années 30, en harmonie avec l’Histoire et l’identité de Suresnes, marquée par l’architecture de l'entre-deux guerres » et a salué la qualité de son travail du travail de l’architecte, François de Alexandris. Ce dernier qui avait été à, le premier à initier le projet et le proposer à la municipalité, en a rappelé le cheminement et expliqué les choix qui ont guidé son travail et celui du paysagiste Pierre Gorgel.
« Un quartier de 600 logements c’est un défi important vous l’avez relevé avec un succès rare pour des opérations de cette envergure » a souligné de son coté Patrick Devedjian en saluant l’exigence d’une mixité sociale harmonieuse dans un quartier qui accueille toutes les catégories de loyers sociaux et des logements en accessions sociale à la propriété.
Vert, aéré et intégré à la ville le quartier de l’îlot Sisley se distingue par sa haute qualité architecturale, son exigence environnementale et sa mixité sociale.
Entre Seine et Mont-Valérien, le quartier piétonnier et végétalisé en cœur de ville a commencé à accueillir les familles qui prennent possession de leur nouveau cadre de vie. Après 33 mois de travaux sur les 3,2 hectares de l’ex-ZAC Rivière Seine, s’est élevé un ensemble mixte d’habitations et de bureaux aux circulations aérées jalonné de verdure et orné de quatre jardins paysagers.
La thématique architecturale de l'Ilot Sisley réinterprète de manière contemporaine les codes de l'architecture des années trente qui occupe une place centrale dans le patrimoine urbain de Suresnes, - qu’illustrera au printemps le futur Musée d'Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS)-. Le long des quais de Seine, dont les berges -toutes proches de l’îlot Sisley- aujourd’hui réaménagées accueillent sièges d’entreprises de programmes immobiliers et grandes enseignes de commerce, l’industrie a façonné l’histoire de la ville. Dans le haut de Suresnes, la Cité-Jardin conçue par Henri Sellier offre une illustration particulièrement achevée de la qualité de cette architecture.
Sans jamais tomber dans le piège du pastiche, l’architecte François de Alexandris a réussi pleinement à lui rendre hommage. Ses caractéristiques sont évoquées sur les immeubles de R + 5 à R+7 de l’îlot Sisley avec des façades soulignées par un soubassement de pierre avec joints creux, des frontons ouvragés, des garde-corps travaillés. Les immeubles conviviaux s’enroulent autour de jardins intérieurs. Tous font la part belle aux surfaces extérieures en développant les jeux de saillies et de retraits des balcons et loggias, mais aussi des angles marqués, oriels, toitures-terrasses...
La qualité de l’architecture, le souci d’intégration au bâti existant et la prise en compte de l’environnement ont fait l’objet d’un travail concerté entre architectes, paysagistes et aménageurs. Avec cette idée de faire en sorte qu’une fois achevé le quartier donne aussi un peu l’impression d ‘avoir toujours été là.
Le nouveau quartier s’inscrit au cœur du quartier éco-exemplaire Carnot-Gambetta, projet, qui a reçu le soutien de l’Union Européenne à travers le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et vise à diminuer de 25% les émissions de gaz à effet de serre du quartier d’ici à 2020. Cet engagement environnemental s’est traduit par la certification des immeubles de l’avenue Sisley : HQE pour les équipements publics, H et E profil C pour les logements, BBC (bâtiments basse consommation) pour le programme de bureaux.
L’exemplarité environnementale du quartier s’illustre ainsi par des équipements dernier cri en matière de développement durable : un pavage perméable contribue à un système pionnier de récupération des eaux par infiltration naturelle. Associé aux toitures végétalisées, il se distingue, sous grandes chaleurs, par des performances de rafraichissement de premier ordre. La récupération des eaux de pluie est également dédiée à l’arrosage des jardins et les conteneurs enterrés permettent de réduire la fréquence des collectes.
« Par le niveau élevé d’exigence de qualité urbaine, architecturale et environnementale cette réalisation est à l’image du haut niveau de prestations que la Municipalité cherche à proposer dans tous les domaines aux Suresnois, souligne Christian Dupuy. Tant d’un point de vue esthétique et architectural, que social et environnemental il symbolise les ambitions de la ville en matière de logement et de développement durable. » Avec 40.000 m2 de bureaux et près de 600 logements dont 178 sociaux (125 en location et 53 en accession sociale à la propriété) et la création des équipements publics nécessaires à la satisfaction des besoins des habitants (une crèche de 57 berceaux et un groupe scolaire de 10 classes) il se caractérise par une offre résidentielle de qualité qui favorise la mixité sociale et parcours résidentiel.
« Avec 37,4% de logements sociaux, Suresnes ne se contente pas de dépasser largement les objectifs de la loi SRU, nous recherchons avec constance une véritable mixité social en introduisant une diversité d’habitat dans tous les quartiers de les villes » rappelle Christian Dupuy. « Cette mixité de l’habitat et la répartition harmonieuse entre logements sociaux, intermédiaires et privés, à l’échelle de Suresnes, comme à celle de ce quartier, rendent possible la cohabitation de toutes les catégories sociales, de toutes les générations et de tous les modes de vie. »
Cette politique urbaine s’opère dans le double souci de qualité et d’intégration harmonieuse au patrimoine urbain de la ville. Ainsi les bâtiments publics comme privés répondent au même souci de recherche esthétique, dans une architecture inspirée des années 30 qui met en œuvre des matériaux rigoureusement sélectionnés.
Enfin, cette restructuration d’un site à vocation industrielle au cœur du quartier éco exemplaire Carnot Gambetta symbolise aussi la politique de développement durable voulue par la Ville. L’îlot Sisley, avec ses promenades piétonnières ouvertes à tous (676 places de parking en sous-sol ont été aménagées aux entrées du quartier), sa profusion de plantes et d’arbres exceptionnels et ses équipements dernier cri en matière de développement durable (conteneurs à ordures intégrés, récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des jardins, infiltration naturelle des eaux de pluie, toitures végétalisées), répond tout à la fois à ces exigences environnementales et aux modes de vie recherchés par les familles.
Avec l’îlot Sisley Suresnes a voulu proposer une offre résidentielle de qualité favorisant mixité sociale et parcours résidentiel. Les 593 logements sont répartis en 416 logements en accession libre à la propriété et locatif privé, et 178 logements sociaux : 125 logements locatifs sociaux (PLS, PLUS, PLAI) et 53 logements en accession sociale à la propriété (prêt Pass-Foncier®).
«L’accent a été mis sur un parcours résidentiel de qualité explique Pierre Soler, chef du service logement de la Ville, pour permettre à chacun d’adapter son habitat à ses ressources financières et aux différentes étapes de sa vie. Et ce, toujours dans des bâtiments ou des infrastructures d’une qualité telle qu’on ne doit pas pouvoir distinguer qu’il s’agit de logements sociaux ».
Les équipements publics correspondant aux besoins ont été intégrés au projet. La Ville a participé à hauteur de 1,6 millions d’euros à la construction d’un groupe scolaire de quatre classes, le coût des six autres classes et d’une crèche de 60 places étant pris en charge par l’aménageur de la ZAC, Cogedim.
Ainsi la crèche Blanche Neige accueillera 57 enfants sur 1.000 m2 disposée autour d’un jardin de 250m2 : 20 enfants seront accueillis dès le mois de mars, 20 autres en septembre, et 17 dans un an, en janvier 2014.
L’école Noor Inayat Khan, dite Madeleine, d’une capacité de 10 classes, (3 maternelles, 5 élémentaires et 2 mixtes), d’une surface de 2.500m2 et deux cours totalisant 1.000 m2, fera sa première rentrée en septembre 2013. Dans un premier temps, ce sont 6 à 7 classes qui seront ouvertes (selon le nombre de demandes). Les 40.000 m2 de surface de bureau disponibles conforteront la présence d’entreprises suresnoises ou permettront d’accueillir de nouvelles activités, renforçant ainsi le dynamisme économique de la ville.
L’Ilot Sisley s’articule autour de l’omniprésence des éléments naturels et de la séparation marquée des espaces piétons et des espaces de circulation des véhicules. Le souci de favoriser les circulations douces s’est traduit par la création systématique dans les immeubles de locaux vélos adaptés aux nouveaux usages urbains.
Axe majeur du quartier, la promenade de l’avenue Sisley demeurera accessible en journée à tous les promeneurs. Elle s’ouvre, coté rue de Verdun par un square de près de 400 m2. Les espaces publics sont ensuite mis en valeur par une végétalisation variée. Quatre grands arbres marquent les entrées de la Promenade. Au fil de l’îlot Sisley, des jardins intérieurs ornés d’arbres rares proposent chacun environnement paysager et sensoriel particulier. Dans le jardin japonais, un tapis de mousse et des pas japonais séparent deux cerisiers d’une collection d’érables. Dans le jardin à la française, un axe central est bordé de magnolias et de topiaires bien taillées. Dans le prolongement du bassin d’agrément piqué de nénuphars, un bel arbre souligne la perspective en fond de parcelle. Le sol de ce havre de paix est tapissé de mousses et de plantes fleuries. Plus intimiste un jardin secret offre des perspectives entre les cyprès et un tapis de vivaces ponctuées de buis.