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De multiples scénarios pour un avenir énergétique soutenable…

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Transition-e-nerge-tique.jpgDe multiples scénarios pour un avenir énergétique soutenable…

Sobriété, efficacité et énergies renouvelables, 3 maîtres mots qui définissent le scénario énergétique de Négawatt. Une prospective sur l’avenir de notre société en matière de politique énergétique qui  établit un axe selon lequel la société peut orienter ses choix pour subvenir à ses besoins tout en diminuant l'utilisation d'énergies fossiles et nucléaire. Le scénario propose plusieurs mesures concrètes qui conduisent à une nouvelle transition énergétique.

Sans détailler précisément cette étude, il apparaît concrètement que les perspectives décrites impulsent à travers tous le territoire de multiples réflexions dans lesquelles plusieurs associations ont suivis les sillons tracés par le scénario Négawatt. Au grand dam des interrogations de l’Union Française de l’Electricité qui fustige cette étude la considérant uniquement anti-nucléaire et exsangue sur la dimension économique.

Le chiffrage de la transition vers les énergies renouvelables au détriment de l’énergie nucléaire n’est pas détaillé, et plus particulièrement celui du coût de la « sortie du nucléaire ». Un choix méthodologique assumé par ses auteurs, un scénario comme un exercice économique et sociétal qui demande à être étayé.

Toutefois, le scénario fait apparaître une certaine émulation à travers le territoire français.

Après Solagro, Virage Energie-Climat Nord-Pas-de-Calais, c’est Virage Energie-Climat Pays de la Loire qui s’est lancée dans un scénario citoyen.

Avec l’aide du soutien fonancier du Conseil régional des Pays-de-Loire Soutenue financièrement par le Conseil régional, Virage Energie-Climat Pays de la Loire s’est rapproché de bureaux d’études, dont Indiggo, pour étayer ses hypothèses. Le scénario Virage Énergie-Climat a estimé les besoins en énergie pour le chauffage, les déplacements et l'électricité des Pays de la Loire en 2050, après application des mesures de descente énergétique qu'il préconise. Le potentiel régional de production d'énergie finale renouvelable a également été évalué dans le cadre du scénario, en prenant en compte l'intermittence de certaines énergies renouvelables et les pertes d'énergie.

La comparaison par usage des besoins régionaux avec le potentiel de production d'énergie finale renouvelable montre que tous les besoins énergétiques des Pays de la Loire pourraient être couverts par des énergies renouvelables (ENR), produites sur le territoire régional en 2046. La région deviendrait exportatrice nette d'électricité renouvelable, à partir de 2047, et pourrait notamment contribuer à alimenter d'autres régions fortement consommatrices, mais faiblement productrices d'ENR (par exemple l’Île-de-France).

Ce scénario de transition énergétique régionale n'est applicable qu'à la condition d'économiser en moyenne 56 % de l'énergie qui était consommée en 2010 dans tous les secteurs d'activités. Le scénario Virage Énergie-Climat prévoit une diminution progressive de l'usage des énergies non renouvelables polluantes (fossiles et fissiles), qui seraient peu à peu remplacées par des énergies renouvelables produites dans la région. Les énergies non renouvelables disparaîtraient du bouquet
énergétique régional en 2046, ainsi que toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine énergétique qu'elles engendraient.

Les émissions de GES non-énergétiques de l'agriculture et de la forêt diminuent parallèlement de 60 %, avec la mise en place de la transition alimentaire et agricole préconisée par Virage Énergie-Climat. Le système agricole et sylvicole durable qui se met en place, permet d'atteindre l'autosuffisance régionale pour l'alimentation humaine en 2050, et de fournir un tiers de l'énergie et des matériaux et molécules bio-sourcées aux autres secteurs d'activité régionaux.

Le scénario Virage Énergie-Climat aboutit à une réduction globale des émissions de GES des Pays de la Loire de 83 % en 2050. Ceci permet d'aller au-delà de l'obligation légale de diminution de 75 % des émissions de GES en 2050, inscrite dans la loi sur l'énergie de 2005, et de contribuer de façon exemplaire à limiter le dérèglement climatique.

Le nouveau système énergétique, agricole et sylvicole préconisé par le scénario Virage Énergie-Climat permet surtout d'assurer une sécurité d'approvisionnement en énergie, nourriture, matériaux et molécules aux Pays de la Loire, tout en relocalisant largement les activités. Le scénario Virage Énergie-Climat Pays de la Loire est donc un scénario de non-regret, dont les multiples dividendes prépareront les Pays de la Loire à traverser dans de bonnes conditions les chocs énergétiques, climatiques et alimentaires qui s'annoncent.

 VIRAGE-E-NERGIE--CLIMAT-PAYS-DE-LA-LOIRE.jpg

Et concrètement sur le terrain quelles actions peuvent impulser une transition énergétique.

A travers les 3 axes définis par Negawatt, sobriété, efficacité et énergies renouvelables, plusieurs actions ont été menées autour de cette démarche.

S’agissant de la sobriété, il fait référence à la suppression des gaspillages. D’importantes économies d’énergie sont possibles en modifiant seulement nos habitudes quotidiennes et, sur ce point, prioriterre propose à tous ceux qui le souhaitent de relever le défi "Familles à Energie Positive" (FAEP).

Initié en 2008, le défi "Familles à Energie Positive" est le programme phare de l’association. Objectif : diminuer de 9%, protocole de Kyoto oblige, ses consommations d’énergie par rapport à l’hiver dernier. Pari réussi à chaque édition, ce défi démontre qu’il est possible de diminuer considérablement sa consommation d’énergie sans investissement financier mais en modifiant uniquement son comportement.

Cette année, les 9000 participants au défi en France ont permis d’économiser 6 millions de kWh soit la production annuelle d’une centrale photovoltaïque de 60 000 m2 ou l’équivalent de la consommation énergétique de plus de 300 foyers français sur un an. Alors, imaginez si tous les français avaient participé au défi.

Sur l’efficacité, une fois nos comportements plus économes vis-à-vis de l’énergie, choisissons des systèmes moins énergivores ou des technologies permettant des économies. L’effacement diffus en fait partie.

L’électricité ne se stocke pas sur le réseau et il faut à tout instant équilibrer la production d’électricité et la consommation. Actuellement, pour répondre à de fortes demandes, la solution consiste à démarrer des générateurs à carburant fossile, en général coûteux et émetteurs de gaz à effet de serre. Une solution pour parer à ce problème : l’effacement diffus.

L’effacement diffus consiste à couper, le temps du pic et sur de très courtes durées, les appareils électriques (chauffage électrique, climatisation et ballon d’eau chaude sanitaire uniquement). Réalisé à grande échelle, la baisse de la demande d’électricité est significative et les pics de demande disparaissent.

Voltalis est l’un des principaux opérateurs d’effacement diffus et le seul agréé par RTE (réseau de transport d'électricité) grâce à son boîtier électronique qu’il suffit de raccorder à son tableau électrique.

Enfin, sur les énergies renouvelables, en cumulant sobriété et efficacité énergétique, nos besoins énergétiques, devenus beaucoup plus faibles par rapport à la tendance actuelle, pourraient alors être comblés par les énergies renouvelables. Prioriterre s’est vu confier la création d’un atlas bois énergie sur la Haute-Savoie. Objectif : mettre en relation l’offre et la demande et donner des préconisations pour une gestion optimale de la filière.

Prioriterre accompagne également divers acteurs dans l’installation de chaufferies et de réseaux de chaleur fonctionnant au bois énergie. Actuellement, l'un des projets novateurs concerne l’installation du futur réseau de production et de distribution de chaleur dans le quartier de Novel à Annecy. Cette installation de haute performance va permettre de passer de l’utilisation exclusive d’énergie fossile (gaz naturel) à l’utilisation de 85% d’énergie renouvelable et locale.

 

Conclusion, il ne s’agit pas d’être pour ou contre tel ou tel scénario, il s’agit d’agir car de multiples solutions existent et à portée de tous mais encore faut-il comprendre l’évolution des comportements humains.

Au début des années 90, l’Allemagne avait une consommation quasi équivalente à la France. Engagés depuis dans la voie de la sobriété, nos voisins allemands consomment aujourd’hui 8% de moins que nous en termes de transport et 11% de moins pour l’électricité par habitant. Comment l’Allemagne en est-elle arrivée là ? En mettant en place des politiques incitatives pour favoriser l’efficacité énergétique et des efforts en R&D pour le développement des énergies renouvelables.


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