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Domaine de Chaumont-sur-Loire : le Parc et les Prés du Goualoup, un Eden de 10 hectares

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Domaine-de-Chaumont-sur-Loire--.jpgDomaine de Chaumont-sur-Loire : le Parc et les Prés du Goualoup, un Eden de 10 hectares

Voulus et financés par la Région Centre, propriétaire du Domaine, la restauration du parc historique du Domaine de Chaumont-sur-Loire et son agrandissement ont été confiés au grand paysagiste Louis Benech. L’aménagement paysager des Prés du Goualoup, nouvel espace de 10 hectares portant à 32 hectares la surface totale du Domaine, est notamment au cœur du projet porté par ce paysagiste de renommée internationale, dont la touche contemporaine mêle la rigueur et l’élégance à la dimension patrimoniale des lieux.

Au Domaine de Chaumont-sur-Loire, les interventions de Louis Benech viendront ainsi sublimer le parc de 22 hectares, initialement conçu par Henri Duchêne dans un style paysager à l’anglaise et caractérisé par un relief doucement vallonné, des pelouses ceinturées d’allées curvilignes, des arbres isolés ou groupés en bosquets, cèdres, séquoias, ou essences locales. Dans un souci d’harmonie, la restauration de ce parc historique devrait conserver les percées visuelles entre arbres et bosquets qui orientent le regard vers les points forts du site : la Loire, la forêt et surtout le Château.

Au lieu-dit des Prés du Goualoup, Louis Benech interviendra dans « un esprit contemporain », mais avec beaucoup d’humilité, car il marchera sur les traces de ses célèbres prédécesseurs.

Le réaménagement des Prés du Goualoup devrait être inauguré en 2012.

« Dans le jardin, il y a quelque chose qui participe de l’émerveillement devant la Création. » Louis Benech

Louis Benech est venu aux jardins par l’amour des plantes. Titulaire d’une maîtrise de Droit, il a aussitôt choisi de travailler en Angleterre comme ouvrier horticole aux célèbres pépinières Hillier, puis il est devenu jardinier dans une propriété privée de Normandie, et il a finalement entamé en 1985 sa carrière de paysagiste.

En 1990, il est chargé, avec Pascal Cribier et François Roubaud, du réaménagement de la partie ancienne des Tuileries. Depuis, il a travaillé sur de nombreux jardins déjà établis, tels que les jardins de l’Elysée, du Quai d’Orsay, de Courson, la roseraie de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg, le domaine impérial d’Achilleion à Corfou et le quadrilatère des Archives Nationales.

Avec son équipe, qui s’étoffe doucement jusqu’à une douzaine de personnes aujourd’hui, il conçoit et réalise plus de 250 projets de parcs et jardins, publics et privés, de Corée à Panama, en passant par le Canada, les Etats-Unis, la Grèce ou le Maroc, travaillant pour des particuliers de toutes nationalités ou de grands institutionnels tels qu’Axa, Hermès, Suez ou Orascom.

Pour chacune de ses réalisations, Louis Benech s’attache à harmoniser le projet paysager et l’environnement architectural ou naturel du site. Avec le souci de créer des jardins pérennes et avec une nécessaire préoccupation écologique, il conjugue esthétique végétale et considération de l’écosystème.

Cofondateur du Conservatoire des collections végétales spécialisées; Membre de la Royal Society of Horticulture ; Membre du « Worshipful Company of Gardeners » de Londres Membre de l’International Dendrological Society(1987) ; Membre expert auprès de l’Observatoire des Tendances du Jardin depuis sa création en 2002 ; «Artiste d’honneur» de l’année 2006-2007 pour l’association La Source (réalisation d’un «jardin extraordinaire» avec les enfants) ; Lauréat du Talent d’Or 2007 au Sommet du Luxe et de la Création ; Membre du CNPJ (Conseil National des Parcs et Jardins, auprès du Ministère de la Culture) depuis 2007 ; Membre du comité de sélection des Journées des Plantes de Courson; Membre du jury du Prix P.J. Redouté ; Président du jury du Festival 2008 des Jardins de Chaumont-sur-Loire.

Les Prés du Goualoup sont d’abord un nouveau parc de 10 hectares permettant aux visiteurs du Domaine de s’imprégner plus profondément de l’esprit si particulier de Chaumont-sur-Loire, avec notamment d’extraordinaires perspectives sur le Château et le paysage, recréées par Louis Benech.

Les Prés du Goualoup seront aussi le lieu de création de nouveaux jardins. Ces jardins pérennes prendront progressivement place, avec le temps, dans le Parc, dans les parcelles de 1 000 m2 dessinées par Louis Benech et auront partie liée avec les grandes traditions du jardin dans le monde.

Le premier jardin, « Ermitage sur la Loire », créé par l’architecte, grand spécialiste du jardin Che Bing Chiu, sera inauguré en 2011. Conçu dans l’esprit du jardin chinois, il est une création contemporaine liée aux traditions d’un art majeur au Pays du Soleil Levant. Evoluant au fil des années avec des pavillons, des arbres et des pierres qui viendront peu à peu l’enrichir, il nous entraîne dans l’univers de méditation des lettrés chinois.

Ce jardin sera complété par la présence de jardins réalisés par des paysagistes chinois contemporains, chaque parcelle de 1 000 m2 étant liée à deux parcelles de 200 m2. Le Domaine accueille ainsi en 2012, un jardin du grand paysagiste Shu Wang, Grande médaille d’or de l’Académie d’architecture en 2011.

Ainsi, avec son grand parc revisité par Louis Benech, avec des jardins éphémères conçus pour une durée de six mois, avec de nouveaux jardins pérennes, accompagnés de leurs jardins satellites, présents pour deux à trois ans, Chaumont-sur- Loire jouera sur toutes les temporalités du jardin, de la plus longue à la plus éphémère, offrant au visiteur le choix le plus large, de la tradition à la création la plus contemporaine.

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Le premier jardin qui verra le jour dans les espaces nouvellement inaugurés est un jardin d’inspiration chinoise. Sa réalisation est confiée à l’architecte chinois Che Bing Chiu.

Jusqu’à la fin du XIXème siècle, la Chine a été une source d’inspiration incontournable dans l’art paysager français. Aujourd’hui, alors que d’autres pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas continuent à cultiver cette tradition, la France compte, quant à elle, assez peu de jardins d’inspiration chinoise. Aussi Che Bing Chiu fait-il exception en menant un travail exemplaire pour redonner toute sa place à cet art dans l’Hexagone. Fruit d’une lente gestation, puisant ses racines dans le fondement-même de l’âme chinoise, le jardin est certainement « l’une des formes d’expression les plus accomplies que nous ait légué l’Empire du milieu » : un monde d’Esprit et de Désir, une source de Fleurs de Pêcher, monde idéal et paradis à jamais accessible, comme aime à le qualifier Che Bing Chiu.

« Hualu - Ermitage sur Loire »

Située à l’angle nord ouest du Prés du Goualoup, cette parcelle de 1 100 m2  est placée sous le signe du poète tao Yuanming (365-427). Le jardin est régi par les principes inhérents aux jardins classiques de Suzhou, sans pour autant chercher à copier cette tradition. La dimension temporelle y demeure cependant essentielle, et le jardin sera le lieu où les différents moments de la journée et le rythme des saisons seront évoqués par des aménagements spécifiques et des plantations en adéquation, telles que le magnolia yulan pour le printemps, le lotus pour l’été, le cannelier pour l’automne, ou encore le prunus lamei pour l’hiver. Ce jardin, qui s’enrichira au fil des années, est conçu par son auteur comme une œuvre évolutive.

« Hualu », un jardin signé Che Bing Chiu

Che Bing Chiu est architecte, enseignant en Master à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La-Villette, Visiting Professor à l’Ecole d’Architecture de l’Université de Tianjin (RP de Chine), membre du Centre de Recherche sur l’Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (Paris IV) et du Groupe d’étude du XVIIIème siècle (Université de Bruxelles) et membre du comité scientifique du Yuanming yuan Society of China.

Il est l’auteur d’une traduction annotée du « Yuanye, le traité du jardin » (1634), mention spéciale du Jury du Prix du Livre d’Architecture décernée par l’Académie d’Architecture (France) et l’auteur d’un ouvrage de référence sur l’ancien palais d’Eté le « Yuanming yuan, le jardin de la Clarté parfaite ». Il a participé, avec Monique Mosser et Janine Barrier, à la présentation de « Aux jardins de Cathay : l’imaginaire anglo-chinois en Occident », la première réédition des textes de William Chambers sur le jardin chinois.

En 1997, il a été chargé par l’Ambassade de France en Chine, d’organiser le premier colloque franco-chinois pour la préservation des jardins historiques et depuis, il participe aux échanges culturels établis entre la France et la Chine, dans ce domaine spécifique. Il a initié, en 1998, le projet de préservation et de mise en valeur du site du Yuanming yuan, en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire franco- chinois.

Lors des Années croisées France-Chine 2003-2005, Che Bing CHIU a été le commissaire et le scénographe de l’exposition Jardin du Lettré au musée Albert-Kahn, et directeur scientifique du catalogue qui accompagnait cette manifestation labellisée Année de la Chine en France.

La dernière publication de Che Bing Chiu, Jardins de Chine ou la quête du paradis, parue aux Editions de La Martinière (octobre 2010), a reçu la distinction du Prix Redouté, dans la catégorie des livres historiques.

Domaine de Chaumont-sur-Loire - le Parc et les Prés du Gou


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