Planet Ocean – Yann Arthus-Bertrand sur France 2 fin décembre ...
C’est à l’occasion du Sommet de le Terre de Rio +20 que Yann Arthus-Bertrand a présenté en avant-première mondiale son dernier film « Planet Ocean » avec pour but d’alerter l’opinion sur la nécessité de préserver nos océans. En 1992, le précédent sommet de la Terre avait déclaré protection de 10% de nos océans comme un objectif prioritaire. En 2012, seul 1 % de la surface des océans est effectivement protégée par des aires marines….
Parent pauvre de nos préoccupations, les océans sont aujourd’hui le lieu d’expression de tous nos excès. Négligé, pas toujours bien connu, la fondation GoodPlanet veut remettre l’océan au coeur des préoccupations car les hommes et les océans sont étroitement liés. Et, avec une surface qui recouvre plus de 70% de la surface de la Terre, les océans ont fait naître la vie, produisent l’oxygène que nous respirons et régulent notre climat. Les produits de la mer sont aussi, pour 3 milliards de personnes, la principale source de protéine animale. Ce ne sont pas moins de 500 millions d’individus qui dépendent directement ou indirectement du secteur de la pêche pour assurer leur subsistance. Malgré cela, les pressions sur cet océan nourricier ne cessent d’augmenter : pollution, surexploitation, destruction des habitats, réchauffement, acidification, aménagement du littoral… Les océans sont aujourd’hui à bout de souffle et le constat se fait jour après jour de plus en plus alarmant. La surpêche est un des symboles des menaces qui pèsent sur l’océan mondial. Aujourd’hui, en 2012, 80% des stocks de poissons sont pleinement ou surexploités, 90% des stocks de poissons commerciaux ont disparu et 1 espèce de poisson sur 3 est menacée d’extinction. Alors que la pression de pêche se fait de plus en plus intense, 70 % des océans échappent à toutes formes de juridiction et constituent la plus grande zone de non-droits de la planète.
Un film de 90 minutes réalisé par Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot.
Peut-on imaginer un film qui changerait le regard des hommes sur l’océan? Peut-on raconter simplement et à tous le plus grand mystère naturel de notre planète? Peut-on enfin aider nos enfants à croire à un monde de demain meilleur et durable?
C’est le triple défi de cette nouvelle aventure cinématographique signée Yann Arthus-Bertrand dont le co-réalisateur est Michael Pitiot, qui entraîne dans son sillage les missions scientifiques de TARA, un pool unique de chercheurs, océanographes et biologistes de plusieurs pays.
Grâce à une photographie époustouflante, ce film nous emmène dans un voyage magnifique et inédit au cœur des régions les plus mal connues de notre planète.
Ce film raconte les plus merveilleuses comme les plus terrifiantes expériences humaines de notre temps. Tourné aux quatre coins d’une géographie extrême, il raconte l’odyssée moderne des hommes à la découverte de leur planète bleue.
Ce film se veut aussi un plaidoyer pour le respect du monde dans lequel nous vivons. Il est au service d’une grande cause universelle qui sera défendue au prochain sommet de la Terre, à Rio, en 2012.
Ce pari humaniste a reçu le soutien de la prestigieuse firme horlogère OMEGA. Spécialisée dans la haute précision en milieu extrême, OMEGA est l'inventeur de la première montre de plongée grand fond. De Jacques Maillot à Sir Peter Blake, Jacques Cousteau ou Ellen Mac Arthur, la firme accompagne depuis plus d'un siècle l'exploration des océans. Aujourd'hui, OMEGA s'engage pour Planet Ocean.
Yann Arthus Bertrand, Président de la Fondation GoodPlanet
« Les baleines et les dauphins ne sont pas les seuls habitants des océans. Il faut également compter les citoyens des Maldives dans le Pacifique ou les pêcheurs de Papouasie-Nouvelle Guinée. Et aussi les marins qui sillonnent les océans dans leur navire de pêche ou sur l’un des multiples porte-conteneurs qui font l’aller-retour entre la Chine et les USA. Il y a aussi tous les habitants de ces métropoles côtières que sont New York, Shanghai, Rotterdam ou Nagoya…
Nous le savons tous, même si nous l’oublions parfois : Nous habitons une même planète, qui est bleue. Parce que les océans fournissent l’oxygène que nous respirons, parce qu’ils produisent une partie importante de notre nourriture, parce qu’ils permettent l’essentiel de nos échanges commerciaux, ils sont au cœur de notre vie à tous. Méconnus, mal-aimés parfois car dangereux, et en tout cas mésestimés, les océans ont gardé avec nous un lien profond. La capacité apaisante du flux et du reflux de leurs vagues en est peut-être le signe. Tout comme le fait que les plages restent la destination préférée des vacanciers qui veulent rompre avec leur quotidien de béton et de bitume. Ou peut-être, encore, parce que nous venons tous de cette soupe primitive qui a permis à la vie d’apparaître il y a des milliards d’années.
C’est ce lien que j’ai voulu monter dans ce film, que le groupe Oméga a bien voulu soutenir généreusement. J’ai voulu montrer la beauté des océans, leur diversité, leur utilité, mais aussi les menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux et les solutions que l’on peut y apporter. Car l’Homme est à la fois la cause et la solution de tous les problèmes. Pour réaliser ce projet, j’ai fait appel, avec Michael Pitiot, aux meilleurs cameramen, aux meilleurs connaisseurs des océans. Ils ont conjugué leurs efforts pour produire ou rassembler les images les plus belles, les plus saisissantes ou les plus significatives de nos océans. D’une certaine manière, ce film n’est donc pas que le mien. C’est une œuvre chorale construite à l’image des efforts collectifs et des nouvelles solidarités qu’il faudra mettre en place pour protéger notre planète. Car il faudra bien sûr travailler ensemble pour changer le monde. Chacun de ces photographes et de ces cameramen avec qui j’ai été heureux de travailler a connu une histoire similaire à la mienne : chacun a vu la beauté du monde, en a été ému et a choisi d’en témoigner pour la protéger.
Car même si le monde a changé et que de multiples menaces pèsent sur lui, il reste magnifique. Et dire sa beauté, c’est susciter – peut-être – l’élan qui permettra de le préserver. « Ce ne sont pas mes épines qui me protègent, dit la rose. C’est mon parfum », a écrit Paul Claudel. De la même manière, ce n’est sont pas les terribles prédictions des Cassandre de l’environnement qui sauveront le monde. C’est notre capacité à nous émouvoir, à ressentir sa beauté. C’est aussi notre capacité à voir la beauté qui habite en chacun d’entre nous. Et à la faire éclore, parfois, en nous ouvrant aux autres et en laissant notre cœur parler d’amour. C’est l’amour qui changera notre monde. C’est ce que j’essaie de dire dans ce film. C’est ce que j’ai toujours essayé de dire. »
Yann Arthus-Bertrand