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Habitat groupé, un art de vivre indépendant pour vivre ensemble… Le Village Vertical à Villeurbanne

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Le-Village-Vertical-a-Villeurbanne1.jpgHabitat groupé, un art de vivre indépendant pour vivre ensemble… Le Village Vertical à Villeurbanne

L’habitat groupé, une autre manière de vivre et de se découvrir. Vie de quartier ou vie à la campagne, l’habitat groupé ne connaît pas de frontière. Un mode d’habitat engagé ou la solidarité est le maître mot. Une construction à plusieurs et chacun chez soi. Une façon de construire durablement avec comme principal objectif l’éco-responsabilité au cœur d’un éco-hameaux…

Exemple à Villeurbanne avec le Village Vertical : un habitat coopératif.

Une coopérative propriétaire des logements qu’elle loue à ses coopérateurs en échange d'un loyer et d'achat de parts sociales. Les habitants sont donc propriétaires collectivement du bien mais locataires individuellement. L’enjeu pour les coopérateurs est d’être les acteurs de leur projet depuis la définition de leur intention en passant par le choix architectural jusqu’à l’organisation de la vie collective après l’emménagement.

Ce système permet de sortir durablement un bien de la spéculation : la valeur des parts sociales, encadrée, est déconnectée de la valeur du bien ; si l'immeuble est revendu, la plus- value ne peut pas être distribuée entre les associés. La coopérative propose un autre rapport au patrimoine : la fonction d'habiter et l'intérêt collectif priment sur l'investissement immobilier et l'enrichissement financier individuel. La société coopérative repose également sur les valeurs d'équité, de transparence dans la gestion et de participation de chacun aux décisions. La démocratie s'y applique selon le principe une personne = une voix, quel que soit le nombre de parts sociales détenues.

Les coopératives d’habitants proposent des solutions sur les aspects environnementaux, économiques et sociaux. Le respect de l'environnement est abordé sous l'angle de la performance énergétique (meilleure isolation, panneaux solaires, etc.) mais aussi de l’organisation interne à la coopérative (un potager est proposé dans presque tous les projets, les déplacements sont mutualisés). Les coopérateurs appréhendent la propriété d’une manière innovante, à contre courant du modèle dominant. Ils sont les acteurs et les producteurs de leur projet immobilier. Le lien social et le bon voisinage sont ancrés dans les projets grâce à des salles de vie communes et des espaces de rencontre. Il ne s’agit pas de se retrouver entre soi mais bien de soutenir un projet collectif où tout le monde peut participer. Quelle soit intergénérationnelle, sociale ou culturelle, la mixité est souvent une volonté importante des coopérateurs.

Le Village Vertical se situe sur un îlot de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) des Maisons Neuves à Villeurbanne.

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Ce projet de la communauté urbaine de Lyon se veut exemplaire sur la question du développement durable. L’opération intègre la recherche d’un équilibre entre l’environnement et les modes de vie des futurs habitants. L’accent est mis sur les économies d’eau, d’énergie et les déplacements doux.

La performance énergétique et l’innovation sont les maîtres mots du programme de la ZAC. C’est à ce titre que la ville de Villeurbanne, le Grand Lyon et l’aménageur, l’OPAC DU RHONE, ont souhaité accompagner le projet expérimental de la coopérative d’habitants Village Vertical. Le programme construit en partenariat avec la coopérative HLM Rhône Saône Habitat sera le premier projet réalisé dans la ZAC et le premier en France à intégrer une coopérative d’habitants de ce type.

L’équipe de maîtrise d’œuvre est composée de deux cabinets d’architectes Arbor&Sens et Detry&Lévy. Ces deux équipes sont spécialistes de l’architecture environnementale avec une spécificité d’ingénierie énergétique et environnementale pour Arbor&Sens. Elles sont entourées d’un économiste (ACR), d’un bureau d’étude fluides (ACR), d’un bureau d’étude structure (SYNER Ingénierie), d’un bureau d’étude acoustique (Ingénierie Acoustique), d’un bureau de contrôle (Veritas) et d’un coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé (Veritas).

Les villageois verticaux souhaitent créer un écohabitat dans les deux sens du terme : écologique et économique. Ainsi, des logements sociaux et très sociaux peuvent faire partie du projet. Quatre appartements (studios et type 2) seront conventionnés en foyer PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration), produits par l’URHAJ (Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes) et gérés par une de ses associations adhérentes, pour loger des jeunes en parcours d'insertion.

La future vie du Village est pensée en amont, notamment grâce à l’aménagement des espaces communs : salle commune avec cuisine, buanderie, terrasses, hall et potager. De plus, quatre chambres d’amis / chambres d’hôtes sont prévues pour pouvoir accueillir les invités des coopérateurs, ou des personnes intéressées par la démarche coopérative. Le Village Vertical se définit comme un laboratoire d'écologie urbaine, destiné à expérimenter des modes de vie les plus respectueux possibles de l'environnement.

Le projet est basé sur le partage, l’échange, la convivialité et une volonté d’amorcer un mouvement innovant. En tant que projet pilote, le Village Vertical est confronté, tout au long de l’opération, à beaucoup d’obstacles politiques, juridiques et techniques.

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Le terrain consenti par l’aménageur permet d’avoir un bon compromis entre rapport à l’espace public (construction donnant sur un mail piéton et une place), orientation du bâtiment favorable à un ensoleillement important (façade principale donnant au sud) et utilisation diversifiée des sols (possibilité de jardins potagers, accès, cheminements...).

Malgré une double maîtrise d’ouvrage, un projet architectural sans rupture était souhaité, offrant la même qualité aux deux programmes. L’ensemble du bâtiment a été travaillé avec les mêmes principes architecturaux (desserte, appartements traversants, matériaux, traitement des espaces extérieurs...) et les deux entités (Village Vertical et copropriété de Rhône Saône Habitat) mutualisent certains équipements : ascenseur, sous sol, chaufferie, toiture solaire.

La recherche de compacité a amené les maîtres d’œuvre à travailler des formes simples, parallélépipédiques, cadrant les deux accès principaux, chacun de ces volumes venant se placer en limite du recul défini par le règlement de ZAC. Deux failles viennent briser le linéaire de la parcelle et permettent d’ouvrir les appartements sur des orientations diverses et d’assurer l’ensemble des circulations verticales des deux programmes. Elles sont le lieu d’espaces collectifs généreux, permettant leur appropriation par les usagers et la desserte des logements. Elles sont complétées par des coursives au nord qui permettent de mutualiser l’ascenseur.

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Les façades publiques sont animées par des balcons et par les avancées des espaces communs. Les espaces de vie ouvrent au sud sur le cœur de la ZAC. Les baies des séjours sont largement dimensionnées offrant une belle ouverture sur le parc et la ville et contribuant à la performance passive du bâtiment. Au nord le jardin se protège des vis-à-vis et offre une plus grande intimité d’usage, il accueille un jardin potager et des activités collectives associées aux espaces communs du Village Vertical.

La toiture solaire surplombe le bâtiment, se détache de la façade, couvre l’attique et produit de l’électricité et de l’eau chaude pour l’ensemble du bâtiment. Le soin apporté à l’enveloppe et aux systèmes techniques s’est d’abord attaché à réduire la consommation énergétique. La production solaire vient dans un deuxième temps, pour alléger encore l’impact environnemental du bâtiment. Dans ce même souci, le choix de construire une peau extérieure en bois permet de réduire l’énergie grise du projet, qui représente près de 30% de la consommation énergétique d’un bâtiment sur son cycle de vie et permet une très grande évolutivité.

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CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 AU DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

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CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 ChaumontCENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 AU DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Après avoir consacré un édito sur le Festival international des Jardins 2012 au domaine de Chaumont-sur-Loire dont le thème est « Jardins des délices, jardins des délires », le Domaine de Chaumont-sur-Loire déploie cette année encore une ambitieuse programmation d’art contemporain. La commande exceptionnelle de 72 vitraux faite à Sarkis et la subtile installation de Giuseppe Penone sont les points d’orgue de ce parcours où les œuvres plastiques côtoient la photographie.

Dans le cadre de l’exceptionnelle commande triennale de la Région Centre, Sarkis a conçu une œuvre d’une force singulière. En 2012, 40 nouveaux vitraux viennent compléter la première série de 32 oeuvres installées en 2011 dans le Château. Sous le titre Ailleurs Ici, cet ensemble compose un musée imaginaire de l’artiste dévoilant des images fondamentales de vie et de mort, d’amour et d’architecture, fascinantes et insolites « fenêtres mentales », jouant avec la mémoire du lieu, la mémoire du monde et celle de Sarkis. Cette exposition, visible jusqu’au 31 décembre 2014, est accompagnée d’un catalogue disponible au printemps 2012.

Non loin du Château, dans le Parc, Giuseppe Penone nous entraîne dans un bosquet secret, à la découverte d’une œuvre spécialement conçue pour le Domaine. Interrogeant les liens profonds qui unissent l’homme à la nature, l’artiste italien, figure de proue de l’Arte Povera, dessine un parcours ponctué de plusieurs œuvres. Ses installations interagissent avec la végétation, initiant des processus où le minéral et le végétal s’enlacent, s’enveloppent, se saisissent dans un dialogue écrit sur plusieurs années.

Les questions de processus, de l’empreinte de l’homme sur la nature et de la mémoire sont également prégnantes dans les œuvres de quatre autres artistes plasticiens, invités dans le cadre des commandes passées par le Domaine de Chaumont-sur-Loire. Les architectures végétales de Patrick Dougherty, les fleurs de mousses et les balais de sorgho de Michel Blazy, l’arbre à photosynthèse de Shigeko Hirakawa et le châtaignier éternel de Samuel Rousseau (L’Arbre et son ombre) comptent parmi les rencontres poétiques qui marqueront cette année.

Dans les galeries du Domaine, la photographie occupe elle aussi une place centrale puisque le Château et la cour de la Ferme présentent Darren Almond, Alex MacLean, Eric Poitevin, Gilles Walusinski et Brigitte Olivier.

2012, c’est également pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire l’occasion d’inaugurer de nouveaux espaces. Outre les nouvelles salles et les 500 nouveaux mètres carrés de galeries d’exposition, le Domaine enrichit également son parc de 10 hectares, dont la conception a été confiée au grand paysagiste Louis Benech.

L’art contemporain

Offrant un éclairage contemporain sur le patrimoine, les commandes triennales, financées par la Région Centre, invitent les grands noms de l’art contemporain à Chaumont-sur-Loire. Après Jannis Kounellis, c’est au tour de Sarkis de concevoir et mettre en place une œuvre singulière dans les appartements du Château. Dans le Parc, du mois d’avril au mois de novembre, les œuvres d’artistes plasticiens invités sont également à découvrir. Monumentales ou subtiles, leurs installations se nourrissent d’un dialogue entre art et nature et sont autant d’étapes poétiques dans le parcours qui mène les visiteurs des salles du Château aux allées du Parc. En 2012, Giuseppe Penone, Patrick Dougherty, Michel Blazy, Shigeko Hirakawa et Samuel Rousseau livrent des créations singulières spécifiquement conçues pour Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Projets d’exception

COMMANDES EXCEPTIONNELLES DE LA RÉGION CENTRE

Initiées en 2008, les commandes triennales de la Région Centre pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire nourrissent un dialogue entre patrimoine et art contemporain. Avec elles, la visite historique du Château s’enrichit de la découverte d’une exposition transversale, conçue par un artiste vivant d’envergure internationale. Les œuvres spécifiquement réalisées pour le Château dessinent un parcours de visite, allant même souvent jusqu’à investir de nouveaux espaces, méconnus du public et jusqu’alors inaccessibles.

SARKIS, AILLEURS, ICI

Chaque commande triennale est présentée pendant une durée de trois ans. Après Jannis Kounellis de 2008 à 2010, c’est au tour de Sarkis d’enchanter les visiteurs de 2011 à 2014. Une fois choisi, chaque artiste s’imprègne du lieu et de son histoire pour concevoir les œuvres inédites qui y seront exposées. Visibles tout au long de l’année, ces projets se nourrissent de l’histoire du Château et en offrent une lecture nouvelle et poétique à près de 500 000 visiteurs sur trois ans.

Un livre consacré à Sarkis et la réalisation de l’exposition Ailleurs, Ici paraîtra prochainement chez Flammarion.

JANNIS KOUNELLIS

C’est à Jannis Kounellis qu’a été confiée la première des commandes triennales de la Région Centre pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire. De 2008 à 2010, neuf salles du Château se sont muées en un fascinant labyrinthe. 137 cloches en bronze avaient été suspendues à 137 poutres en peuplier, dressées du sol au plafond. Dissimulées sous des draps noirs ou empilées les unes sur les autres, ces cloches, qui ne sonnaient pas, dessinaient une œuvre monumentale, d’une grande puissance d’évocation. Un projet qui perdure aujourd’hui à travers l’installation pérenne de l’une des œuvres au cœur des cuisines du Château, ainsi que dans le catalogue Le rapport des forces, Kounellis à Chaumont sur Loire, de Catherine Strasser, Editions du Regard (2009).

Sarkis

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Du 08 avril 2011 au 31 décembre 2014

Ailleurs ici

Aile sud et aile ouest du Château Office et Cuisines du Château

Création de 40 nouveaux vitraux pour le Château de Chaumont-sur-Loire. L’œuvre de 72 vitraux originaux présentée à Chaumont est une commande spéciale de la Région Centre.

Projet artistique

Les productions de Sarkis, d’un profond humanisme, consistent en des mises en scène composées d’objets, sculptures, aquarelles, photographies, films, créés par l’artiste lui-même, qui se nourrissent de références à l’histoire, la philosophie, les religions, les arts ou la géopolitique. Elles tentent en permanence de bâtir un pont entre les œuvres du passé et le monde contemporain. Qu’il s’agisse d’œuvres d’art, d’œuvres monumentales, de quartiers urbains, ce sont des lieux entiers qu’il investit dans des conditions sans cesse changeantes (matériau, lumière et couleurs).

Les 72 vitraux créés spécialement pour le Château de Chaumont-sur-Loire par Sarkis viennent dialoguer avec les vitraux déjà présents dans le monument.

Sarkis conçoit ce parcours de lumière comme un cheminement initiatique et mental à travers lequel le visiteur construit sa propre histoire. Il place un vitrail devant les fenêtres de l’aile sud et de l’aile ouest du Château, dans les cuisines et l’Office. Ces vitraux, dévoilant des images de vie et de mort, d’amour et d’architecture fixent dans l’instant des histoires passées et des visions futures. Sarkis confronte des images de techniques anciennes, par exemple une photographie de mosaïque, avec une image de la vie quotidienne.

La réalisation de cette nouvelle œuvre de Sarkis s’est organisée en deux temps. En 2011, une trentaine de vitraux ont été conçus et installés devant les fenêtres de l’aile sud. En 2012, une deuxième série de vitraux prend place dans l’aile ouest, les cuisines et l’Office du Château.

Le château est l’espace de l’œuvre, qui à travers la lumière exalte sa vie et son histoire. Pour cette raison, Sarkis a souhaité conserver certaines des pièces du Château en l’état, utilisant les objets qui y sont entreposés comme des témoins de l’histoire des lieux. L’artiste utilise la lanterne du 19 ° siècle, en juxtaposant aux vitraux déjà existants, des verres de couleur rouge. Une lanterne suspendue devant la fenêtre filtrera la lumière en autant de facettes colorées.

Au second étage de l’aile sud, devant chaque fenêtre des petites chambres de bonnes, des vitraux jouent avec la lumière et les divers objets occupant la pièce. Dans l’aile ouest, les cuisines et l’Office, ils déclinent une vision poétique initiant un nouveau dialogue entre l’œuvre et la pierre.

Ces vitraux se transforment au gré d’une lumière toujours changeante. La nuit, ils sont éclairés par des diodes, prenant le relais de la lumière naturelle.

 

Giuseppe Penone

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Du 06 avril au 07 novembre 2012

« Arbre-chemin, 2011 » et « Idee di pietra, 1304 Kg di luce, 2010 » Parc du Château

Projet artistique

Dans les allées du Parc, au cœur d’un bosquet secret, Giuseppe Penone dessine un parcours poétique et subtil. A travers de petits éléments, fragments de pierre, sculptures de bronze, il « sème des idées, des pensées, des travaux à venir ». Ce sont des surprises, souvenirs laissés dans le tronc d’un tilleul, dans un bosquet, sur l’un des arbres remarquables du Domaine, comme s’il « s’agissait d’une greffe » qu’il aiderait à se transformer, rendant ainsi la forêt active, féconde et parlante. Car « la forêt nous parle de la forêt mais, en parlant de la forêt, elle nous parle de l’homme ».

Éléments biographiques

Né en 1947 à Garessio, dans le Piemont italien, Giuseppe Penone vit et travaille aujourd’hui à Turin et à Paris, où il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des beaux-arts. De son enfance, nourrie à la source d’une nature luxuriante, il garde cette sensibilité profonde présente dès 1968 dans les expositions qui lui sont consacrées. Interrogeant le lien qui unit l’homme à la nature, il s’affirme rapidement comme l’une des figures de proue du mouvement de l’Arte Povera, lancé en 1967 par le critique Germano Celant. Des lieux de l’avant-garde tel le Städtische Museum de Leverkusen, aux temples de l’art contemporain que sont le MOMA de New York ou le Centre Georges Pompidou à Paris, Giuseppe Penone s’est rapidement frayé un chemin vers une reconnaissance dépassant les frontières. Sensible, monumentale, fragile ou pérenne, son œuvre prend une forme inédite au Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Repères

1947 Naissance à Garessio (Italie) / 1968 Première exposition dans l’Espace Deposito d’Arte Presente à Turin / 1970 Mention de son travail dans le livre de Germano Celant consacré à l’Arte Povera / 1972 Participation à la Documenta V dirigée par Harald Szeemann / 1980 Exposition au Stedeljik Museum d’Amsterdam / 1987 Participation à la Documenta VIII / 2000 Installation de l’Arbre des Voyelles dans le jardin des Tuileries / 2004 Rétrospective au Centre Pompidou à Paris / 2007 Représentant de l’Italie à la Biennale de Venise

 

Patrick Dougherty

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Du 06 avril au 07 novembre 2012 Parc du Château

Projet artistique

Dans le Parc du Château de Chaumont-sur-Loire, Patrick Dougherty dessine des formes à la fois aériennes et végétales. Monumentales, profondément inspirées par le lieu, elles interpellent les visiteurs, aux détours des bosquets, par leur allure mi-naturelle, mi-architecturale. Leurs parois courbes sont faites de délicates branches de saule tressées, et ménagent pour les promeneurs un entre-deux-mondes onirique au cœur de la nature. Sans s’imposer, ces sculptures s’immiscent dans le paysage, mais ne manquent pas d’interpeller l’imaginaire. On peut les croire construites par des cohortes d’oiseaux, dressées par des rongeurs ambitieux ou portées par les vents. Par ce geste tout à la fois discret et de large envergure, l’artiste engage un jeu avec le spectateur, l’amenant tour à tour à rêver le monde qui l’entoure tout en pensant à la nature qui l’habite.

Éléments biographiques

C’est en Caroline du Nord, aux Etats-Unis, que Patrick Dougherty a passé son enfance. Son imaginaire s’est construit dans ces paysages de nature, couverts de jeunes arbres aux branches souples et sculpturales. A l’âge adulte, son diplôme des beaux- arts en poche, il se lance dès 1982 dans une œuvre à mi-chemin entre sculpture et architecture. Si certains le rapprochent du Land Art, l’artiste semble toutefois se soustraire à toutes les catégories : in situ comme au Frederik Meijer Gardens and Sculpture Park à Grand, ou en plein air, ses œuvres se découvrent à travers le monde. Tressant de fines branches, il crée des formes monumentales de plusieurs mètres de haut pour servir l’univers onirique de ses expositions. Chaque projet est imaginé en lien avec le lieu d’implantation, épousant, détournant ou « agressant » le contexte dans lequel il s’inscrit. Le processus de travail commence donc toujours par une connaissance approfondie de l’espace choisi afin d’en déterminer les « qualités physiques et sociales » et d’inspirer ainsi les premiers croquis. Le dialogue qui s’engage se traduit également dans la réalisation de l’œuvre, construite sur fond de coopération, mobilisant des participants pour couper, tresser, lier les branchages. Attaché à sa terre d’origine, il vit et travaille dans la maison qu’il a lui-même bâtie à Chapel Hill.

Repères

1982 Diplômé de l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill / 2005 Installation à l’Indianapolis Art Center / 2006 Installation au Scottish Basketmakers circle, Dingwall, Ecosse / 2007 Installation au Desert Botanical Garden, Phoenix, USA / 2008 Installation au Museum of outdoor Art, Englewood, USA / 2009 San Francisco Art Commission, San Francisco / 2010 Installation au Brooklyn Botanic Garden, Brooklyn, USA

 

Michel Blazy

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Du 06 avril au 07 novembre 2012 Potager du Domaine

Projet artistique

S’il est l’apanage de la sorcière, le balai est aussi celui de la ménagère, l’objet trivial du quotidien. Fait de bois et de paille, ne serait-il pas un fragment de nature arraché aux prairies pour finir dans nos cuisines? Dans les mains de Michel Blazy, cet outil est rendu à un hypothétique état de nature : à Chaumont-sur-Loire, plantés dans le sol, des centaines de balais semblent prendre racine. Sur leur tête de paille, les graines de sorgho germent, se développent et dialoguent avec de gigantesques fleurs artificielles et moussues, poussant dans un bassin ombragé à deux pas. Un bouillonnement végétal qui côtoie les buissons du jardin potager alentour. Livrée au gré du processus naturel de germination, cette œuvre évolue et se transforme au fil de l’exposition selon le « laisser-vivre » cher à Michel Blazy. En se développant, les pousses redonnent vie aux balais. Et c’est ainsi que le sorgho redevient jardin.

Éléments biographiques

Né en 1966 à Monaco, Michel Blazy est diplômé de l’Ecole d’art de la Villa Arson à l’âge de 22 ans. Il vit et travaille sur l’île Saint-Denis, en banlieue parisienne. Très tôt, peut-être par l’influence indirecte de son père, peintre amateur, il affirme son intérêt pour l’art. A la fois fin observateur du réel, du vivant, et critique acerbe de la société de consommation, Michel Blazy développe une œuvre « organique ». Conçues à partir de matériaux périssables du quotidien, ses sculptures ou installations se transforment au fil de la durée des expositions. La moisissure, la putréfaction, l’assèchement, la liquéfaction sont les acteurs des fascinantes évolutions qui nous sont révélées. Au plus près des matériaux les plus simples (légumes verts, colle à papier peinte, croquettes pour chiens...) l’artiste interroge notre monde, entre naturel et artificiel, en livrant ses compositions aux griffes de processus d’altération aussi inéluctables que génialement incontrôlables.

Repères

1966 Naissance à Monte-Carlo (Monaco) / 1988 École d’art de la Villa Arson, Nice / 1992 Première exposition personnelle, L’Escargorium 1, Galerie Art Concept, Nice / 1997 Exposition collective La Vie des choses, Musée d’Art Morderne de la Ville de Paris / 2004 Représentant de la création française lors d’un festival à Shanghai / 2006 Exposition collective La Force de l’Art, Grand Palais, Paris / 2007 Exposition Post Patman II, Palais de Tokyo, Paris / 2008 Nomination au Prix Marcel Duchamp, décerné par l’ADIAF

 

Shigeko Hirakawa

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Du 10 mai au 07 novembre 2012

« L’arbre aux fruits célestes » Arbre à photosynthèse Prés du Goualoup

Projet artistique

Les Prés du Goualoup, 10 hectares de parc nouvellement redessinés par Louis Benech, deviennent l’écrin d’une végétation insolite. Le feuillage des arbres y prend des teintes tour à tour blanches, roses, violettes. Féériques, ces fruits lumineux sont en fait des fruits artificiels imaginés par l’artiste Shigeko Hirakawa. Installés dans les arbres, ils contiennent un pigment photochromique qui devient violet à la lumière du soleil. Privées de luminosité, ces fleurs ou feuilles artificielles perdent leur couleur pendant la nuit. Cette évolution est également perceptible au fil des saisons, l’intensité lumineuse variant d’un mois à l’autre. A l’origine de cette création, emblématique du travail de l’artiste, se trouve une réflexion d’ordre écologique. Certaines études montrent en effet que les arbres souffrent d’une défoliation supérieure à 25% par les effets de la pollution et que certains spécimens affichent une décoloration de leur feuillage supérieure à 10%. Tout en fascinant par leur beauté, les interventions de Shigeko Hiragawa permettent de pointer cette évolution, consécutive à l’impact négatif de l’homme sur une nature qui le fait pourtant rêver.

Éléments biographiques

Japonaise d’origine, Shigeko Hirakawa vit et travaille en France depuis 1983. Diplômée de Tokyo Geijutsu Daigaku (beaux-arts et musique) de Tokyo, puis élève d’Olivier Debré à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle embrasse tout d’abord une démarche de peintre qui lui valut notamment d’être primée en 1989 par le prix Adam – Salon de la jeune peinture (Grand Palais). Plaçant la relation de l’homme et de la nature au cœur de sa réflexion, l’artiste s’exprime bientôt sous une forme différente, proche du Land Art. Ses installations associent naturel et artificiel dans une interaction permanente : ainsi, la lumière du soleil, l’eau ou l’air viennent transformer la matière, qui elle-même modifie le paysage et la perception que le public peut en avoir.

Repères

1953 Naissance à Fukuyoka (Japon) / 1983-1986 Elève d’Olivier Debré à l’ENS des Beaux-Arts de Paris / 1992 Commande publique de la Région île-de-France : Flotte île / 1995 Exposition Décoloration torique, GEDOK, Freiburg, Allemagne / 2005 Exposition Air, poumon, Centre Minier de Lewarde / 2006 Exposition Espaces poétiques, Château de Jehay, Belgique / 2010 Exposition Arc-en-ciel de l’humanité, Maison des Arts d’Antony

 

Samuel Rousseau

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Du 06 avril au 07 novembre 2012

« Arbre et son ombre »

Château

Projet artistique

L’installation vidéo de Samuel Rousseau, Arbre et son ombre, célèbre le renouvellement permanent de la nature, la force et la fragilité des arbres et l’éternel retour de la végétation. Véritable prouesse technique, cette composition associe le tronc d’un châtaignier et la vidéo. Alors que l’arbre, privé de sève, de branches et de feuilles trône dans la salle, il suffit de 13 minutes (durée de la vidéo, projetée en boucle) pour lui faire revivre le cycle des saisons, sous l’œil étonné du visiteur médusé. Dessinées avec précision, des branches et des feuilles sont projetées sur le mur, comme une ombre portée, et habillent peu à peu l’écorce. Du bourgeonnement à la chute automnale, ce feuillage « numérique » donne vie à l’arbre devenu immortel et fascine le visiteur.

Éléments biographiques

Installé à Grenoble, ce marseillais d’origine échappe à toute catégorisation, et il en est fier. Passionné de sciences, virtuose de la programmation informatique, il imagine des œuvres empruntes tout à la fois d’humour et de poésie. Si l’objet oublié, le rebus, sont au centre de son œuvre, c’est pour en faire le support d’une interrogation globale au sujet de notre société et ses modes de consommation, mais aussi, un pas plus loin, sur la fragilité de l’individu, le mal-être. Urbanisme, architecture et culture populaire sont ainsi des sujets récurrents : « Je m’intéresse à l’âme des gens et, à cette fin, j’utilise de plus en plus la poésie et l’humour. La poésie transcende et l’humour permet de poser des questions sociétales assez graves. » (Extrait de l’interview avec Elisa Fedeli, 2011). Les œuvres sont alors pensées avec une extrême complexité de conception – tant conceptuelle que technique – qui sait se dissimuler pour ne laisser paraître que la légèreté au profit d’une rencontre artistique.

Repères

1971 Naissance à Marseille / 1999 Exposition collective Fractal pacsing musik, Soirées nomades, Fondation Cartier, Paris / 2005 Exposition collective au Festival international d’art de Pyong Taek, Coré / 2007 Installation Jardins nomades, Rotonde 1, Luxembourg capitale européenne de la culture / 2007 Géant, installation vidéo sur la façade de la Gaité Lyrique, Nuit Blanche, Paris / 2010 Exposition personnelle, Fondation Salomon / 2011 Nomination pour le Prix Marcel Duchamp, ADIAF, Paris

 

La photographie

Consacrée au thème du paysage et de la nature, chacune des expositions de photographies qui prend place au Domaine de Chaumont-sur-Loire explore l’univers d’un artiste connu ou en devenir. Présentés dans les galeries du Château, mais aussi dans la Galerie du Fenil, cinq nouveaux ensembles d’œuvres sont à découvrir. Ils sont signés Darren Almond, Alex MacLean, Eric Poitevin, Gilles Walusinski et Brigitte Olivier. En 2012, le Domaine s’associe également à l’opération Songe d’une nuit d’été, menée conjointement par les FRAC Pays de la Loire, Centre et Poitou-Charentes, en exposant les œuvres de Patrick Tosani, Tania Mouraud et Jean-Luc Moulène.

 

Darren Almond

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Du 06 avril au 07 novembre 2012 « Fullmoon », Galeries du Château et

« Night+fog », Galerie du Porc Epic

Projet artistique

Sur les deux grandes séries photographiques, présentées dans les galeries du Château, l’artiste britannique Darren Almond propose une réflexion sur les notions de mémoire – individuelle et historique - , de temps et de durée.

Dans Fullmoon, l’artiste utilise le paysage comme sujet principal. Ponctuée de multiples références à la peinture (Constable, Turner, Talbot, Friedrich, etc.), cette série de clichés pris en pleine nuit, exposés à la lumière lunaire pendant 15 minutes, livre des images insolites, étonnamment lumineuses et d’un exceptionnel pouvoir poétique.

La série Night+Fog, a quant à elle été réalisée dans les plaines glacées de Sibérie septentrionale. Les dizaines de photographies qui constituent la série montrent des forêts pétrifiées, des arbres carbonisés et austères, dont la ligne se dessine sur des paysages de neige, vierges en apparence de toute trace d’humanité.

Éléments biographiques

S’il est né au Royaume-Uni au début des années 1970, c’est cependant à l’étranger que Darren Almond trouve la source de son inspiration. Familier de techniques aussi diverses que l’installation, la sculpture ou la photographie, l’artiste n’a de cesse d’interroger notre rapport au temps, à la mémoire, questionnant la matérialisation possible du phénomène de durée. Les contrées lointaines, parfois difficilement accessibles à l’instar de la source du Nil ou des plaines de Sibérie lui permettent notamment de saisir des paysages vierges, comme hors du temps. Depuis 1998, Darren Almond compose également une série de photographies non moins saisissante : Fullmoon, dont certaines œuvres seront exposées en 2012 au Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Repères

1971 Naissance à Wiggan, Angleterre / 1995 Exposition KN120, Great Western Studios, Londres, Angleterre / 2001 Expositon Darren Almond : Night as Day, Tate Britain, Londres, Angleterre / 1997 Exposition Institute of Contemporary Arts, Londres, Angleterre / 2002 Exposition A, National Theatre, Londres, Angleterre / 2003 Exposition Darren Almond : Full Moon, Sommer Contemporary Art, Tel Aviv, Israël / 2005 Nomination au Turner Prize / 2010 The Principle of Moments White Cube Mason’s Yard / 2011 Exposition individuelle ... between here and the surface of the moon, FRAC Auvergne

 

Alex MacLean

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 8

Du 06 avril au 07 novembre 2012

« Sur les toits de New York »

Asinerie

Projet artistique

Les photographies d’Alex MacLean montrent l’étendue du vaste potentiel de toits et de terrasses de New York – la cinquième façade – et les moyens utilisés pour rendre la ville plus vivable au travers d’exemple existant à Manhattan et dans les quatre arrondissements périphériques. La prise de vue aérienne offre une nouvelle perspective pour apprécier cette seconde vie au-dessus de la ville, en montrant des modes de vie et d’installation insoupçonnables depuis le sol, ce qui est probablement la raison majeure pour laquelle ces espaces, cachés du regard piétonnier, restent sous-exploités. Pourtant, la richesse des exemples montrés, depuis les espaces extérieurs paysagers privés et publics, en passant par les premières formes d’agriculture urbaine ou les installations de toits verts pour lutter contre les aléas du climat, prouvent que la vie sur les toits recèle des possibilités innombrables à penser autrement la vie en ville. Les toits ne sont pas seulement des lieux de privilège, mais peuvent être aussi aménagés pour accroître la sensibilité des résidents – de New York, mais aussi de tous ceux vivant dans des grandes métropoles – à de nouveaux modes de vie plus coopératifs et durables.

Éléments biographiques

Photographe et pilote d’avion, Alex MacLean est le fondateur de Landslides, une agence photographique spécialisée dans la photographie aérienne qu’il a créée en 1975 à Boston (Ma) après l’obtention de son Master d’architecture à l’université de Harvard. Désormais établi comme documentariste des plus fameux architectes et paysagistes américains, MacLean est aussi régulièrement sollicité par les villes elles-mêmes qui en appellent à son regard critique avant de mettre en œuvre leurs projets de refonte de quartiers, d’anciens espaces industriels ou d’implantation d’éléments paysagers.

Repères

2001 Exposition Arc en Rêve Centre d’Architecture, Bordeaux / 2002 Les Rencontres d’Arles, Arles / 2003 BETC Euro RSCG et ministère de la Culture et de la Communication / 2006 Exposition, Centre Pompidou, Paris / 2007 Exposition Italian Atlas, Museum of Art for the XXI Century, Rome, Italie / 2008 Museum of Contemporary Photography, Chicago, USA / 2008 Domaine de Chaumont- sur-Loire / 2010 ERES Stiftung Gallery, Munich, Allemagne

 

Eric Poitevin

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 9

Du 06 avril au 07 novembre 2012 Chambre de la Princesse

Projet artistique

« Le temps n’existe qu’à travers l’expérience des choses... Je serais tenté de penser qu’il n’existe pas en fait. Plus que le temps, c’est l’expérience qui existe. Je crois que l’on est en modification perpétuelle; nous sommes des récepteurs. » (Fragments d’un abécédaire, extrait d’entretien avec Pascal Convert, 1997). C’est donc une expérience qu’Eric Poitevin propose dans ses clichés : l’expérience d’une nature saisie avec précaution, précision, et révélant son essence intime. Sous- bois, cours d’eau, végétation humide de pluie et de brouillard sont les acteurs récurrents que l’artiste aime à convoquer dans ses œuvres. Dans la sélection de photographies présentées à Chaumont-sur-Loire, la nature est partout, semblant devoir être bientôt le théâtre d’un basculement, d’un événement à venir. Car les images prises en extérieur par Eric Poitevin sont le résultat d’une attente. L’artiste attend le moment juste, qu’il sait saisir pour nous le révéler.

Éléments biographiques

Éric Poitevin est né en 1961. Il vit à Mangiennes, dans un contexte bucolique, proche de celui de son enfance passée dans les sous-bois, les forêts et près des rivières. Thèmes récurrents de son œuvre, les éléments naturels occupent une place centrale sous des formes diverses : carcasses de chevreuils (1993), crânes « vus de dos » (1994), collection de papillons (1994), ou encore marécages (1987), sous- bois (1995), chevaux (1999-2000), arbres (1999-2000)... La composition de ses photographies, minutieuse et précise, peut représenter plusieurs mois d’attente et de préparation. Le choix du sujet comme celui du cadrage, le type de papier comme le mode de tirage : chaque étape compte. De cette rigueur naissent des images où l’essence des choses et des paysages semble atemporelle, tout à coup saisie dans sa plus intime fragilité. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées comme le Centre Pompidou - Musée national d’art moderne (Paris), le Fonds National d’Art Contemporain (Paris), le MAMCS (Strasbourg), le MAMCO (Genève), le MUDAM (Luxembourg) ou La Fundaçao de Arte Moderna Contemporanea (Lisbonne).

Repères

1961 naissance à Longuyon / 1989-1990 Pensionnaire de la Villa Médicis / 2004 Exposition personnelle, Frac Île-de- France/Le Plateau, Paris / 2007 Exposition personnelle, Musée de la Chasse et de la Nature, Paris / 1998 Exposition personnelle, Centre National de la Photographie, Paris / 2006 Zoo, exposition collective, la Centrale électrique, Bruxelles / 2005 Nützlich, Süb und Musca, das Fotografierte, exposition collective, Museum Folkwang, Essen

 

Gilles Walusinski

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 10

Du 06 avril au 07 novembre 2012

« Regard sur un patrimoine rural : le Périgord en 1979 » Galeries Hautes du Château

Projet artistique

1979 : année du Patrimoine. Pour célébrer l’événement, le Ministère de la Culture lança une commande publique, « Dix photographes pour le Patrimoine ». Gilles Ehrmann, Bernard Descamps ou encore Willy Ronis furent ainsi sollicités, au même titre que Gilles Walusinski. C’est dans le Périgord que ce dernier choisira de s’immerger, un mois durant, afin de saisir l’essence de cet « archétype rural français ». Ses photographies en noir et blanc, issues de négatifs réalisés « à la chambre », dépeignent la France profonde aux formats 13 x 18 cm et 10 x 12,5 cm... Une fenêtre sur un territoire et une histoire où « Les volets des vieilles sont entr’ouverts et veillent sur des places vides. Les enfants sont à l’école, les parents à l’usine, à la ville, les vieux au café, à l’hospice. Les notables mangent du confit. ». A Chaumont-sur-Loire, plus de vingt ans plus tard, Gilles Walusinski présente des tirages originaux de cette nature habitée. Dans des lieux symboliques d’un patrimoine à l’époque encore préservé du tourisme, il nous emmène sur les routes de campagne, dans les forêts, les villages, jusqu’à Monpazier, où la photographie de « l’épicerie générale » n’est pas sans rappeler celle du « Café de France » de Willy Ronis (L’Isle sur la Sorgue). Des paysages intemporels, d’une grande force de suggestion.

Éléments biographiques

Né à Poitiers en 1945, Gilles Walusinski grandit à Paris. C’est à l’âge de 7 ans qu’il reçoit son premier appareil photo, signant ainsi le début d’une carrière entièrement consacrée à cet art. Ses études scientifiques, qui ne le passionnent guère, lui offrent la possibilité d’assister André Lallemand à l’Observatoire de Paris. Aux côtés de ce génial inventeur, Gilles Walusinski voit les prémisses de l’invention du photomultiplicateur ou encore de la caméra électronique. En 1967, sa décision est prise : il sera photographe. L’aventure continue en 68, avec la rencontre de Roger Pic, Robert Doisneau, Jean Lattes, Henri Cartier Bresson dont il devient l’ami. Deux ans plus tard, il devient apprenti de Gilles Ehrmann, obtient ses premiers contrats avant de devenir, en 1979 le collaborateur régulier de la revue l’Architecture Aujourd’hui. Ce fut le début d’une longue série de reportage d’architecture dans lesquels l’artiste fait passer son goût pour le paysage. Depuis lors, Gilles Walunsinski cultive son activité artistique et son bouillonnement créatif, auxquels s’ajoutent une implication forte non seulement dans la défense des intérêts de la photographie mais aussi dans celle du patrimoine photographique français.

Repères

1945 Naissance à Poitiers / 1979 « 10 photographes pour le patrimoine », commande du Ministère de la culture / 1982 Collaboration avec Willy Ronis pour la préparation de sa donation / 1991 « Dix ans après, les libraires » commande du ministère de la Culture et de la Communication, Préface Jack Lang, textes Jean Rouaud / 2001 Nomination en tant que Président de Patrimoine Photographique / 2004 Nomination en tant que vice-président de la Galerie nationale du Jeu de Paume / 2005 Etude photographique des sites classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour la Direction du Patrimoine / 2009 Etat des lieux du site d’Alesia, Conseil Général de la Côte-d’Or

 

Brigitte Olivier

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 11

Du 06 avril au 07 novembre 2012

« Disparition »

Galeries Hautes du Château

Projet artistique           

Appareil photographique en main, Brigitte Olivier arpente un terrain en lisière de la côte atlantique. Ce littoral fait partie d’un territoire que l’artiste photographie en tentant régulièrement de nouvelles lectures de cette géographie en retrait. Elle y décèle les souches de pins tronçonnés à l’initiative des hommes. Ces « vestiges d’une figuration fugitive » sont au cœur de la série Disparition.

Pour l’artiste, « cette figure quasi abstraite, émouvante et violente, ressurgit du visible dans l’exacte répétition concentrique des coupes, avant de se disperser dans le néant. Elle délimite son essence, dessine sa forme sans jamais être identique à une autre. Cette approche systématique tient lieu, d’une certaine façon, de portrait. Portraits d’arbres comme lecture de l’âme ou comme autopsie des signes entre la vie et la mort. Dé-contextualisés mais situés à l’intérieur du silence de l’image, les pins sont regroupés en série, condamnés à exister à nouveau dans une représentation plastique. ». A la limite de la peinture, les images accumulées de Brigitte Olivier fascinent le regard, évoquant par leur texture les œuvres de « haute pâte » de Jean Fautrier.

Éléments biographiques

Née en 1954, diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, Brigitte Olivier vit et travaille à Romainville. De son père, ostréiculteur sur le Bassin d’Arcachon, elle hérite d’une sensibilité à la nature et ses éléments. Les territoires qu’elle place au cœur de son travail font l’objet d’une expérimentation physique et sensible. L’artiste y séjourne, s’y déplace, à la recherche d’une mémoire : celle de l’action de l’Homme sur son environnement. Les séries que Brigitte Olivier nous livre sont alors autant des portraits que des itinéraires. Et si l’homme semble absent de ces clichés, il en émerge pourtant un portrait en creux, comme une esquisse subtile.

Repères

1954 Naissance à Arcachon / 1999 Résidence à Thouars et exposition à la Chapelle Jeanne D’arc / 2000 Participation aux 13e Rencontres de Solignac / 2007 Résidence en Pays d’Orthe, Conseil Général des Landes / 2008 Exposition collective au Musée de Marquèze, Parc naturel régional des Landes / 2010 Exposition, Arrêt sur l’image Galerie, Bordeaux / 2011 Exposition collective Autour de la baie/L’huître dans tous ses états, Les Moyens du bord, Carantec

 

Tania Mouraud - Jean-Luc Moulène - Patrick Tosani

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 12

« Songeries végétales »

Mi-mai à mi-septembre 2012

Exposition présentée dans le cadre de l’opération des FRAC « Songe d’une nuit d’été » Galeries Hautes du Château

Projet artistique

Autour du thème du songe, le FRAC Pays de la Loire, Poitou- Charentes et Centre créent un parcours collectif d’expositions dans plusieurs lieux, tout au long de la Loire. Associé à cet événement, le Domaine de Chaumont-sur-Loire a le plaisir de présenter une sélection de photographies de Patrick Tosani, Tania Mouraud, Jean-Luc Moulène dans les appartements princiers du Château. « Songeries végétales » décline les différentes approches et interrogations d’artistes sur le grand mystère du sommeil, cet état qui permet l’émergence d’idées et de visions fantomatiques tour à tour fascinantes et effrayantes. Le sommeil naturel ou artificiel (l’hypnose, la méditation) qui fait surgir rêves et cauchemars, offre une porte d’accès à l’inconscient, vivier fécond de l’imaginaire.

En lien avec la thématique « art et nature » développée par le Domaine de Chaumont-sur-Loire, les images sélectionnées ont partie liée au paysage et aux phénomènes naturels.

La pluie seule et la pluie barrée de Patrick Tosani appartiennent à la série Ecriture de pluie. La pluie devient un pur sujet photographique. Les trombes d’eau dressent un rideau derrière lequel le spectateur ne peut pénétrer. Jouant sur les rapports d’échelle, Patrick Tosani inclut le corps du spectateur comme étant une donnée physique de l’image, lui permettant de « percevoir ce qu’il ne pourrait voir naturellement. »

Borderland, est une série de photographies de Tania Mouraud prises à la campagne. Entrevues au travers des vitres d’une voiture, elle fixe son attention sur des meules emballées de plastique sur lesquelles se reflètent les formes environnantes. « En gros plan, au plus près des surfaces réfléchissantes offertes par chaque botte de foin, elle cadre une « toile » abstraite. Au gré des plis ou des tensions du plastique, les photographies enregistrent de subtiles variations colorées : le blanc des nuages se prolonge dans le bleu du ciel, le vert des prairies se mêle au brun de la terre. Par moments, entièrement jaune ou vert, le plastique se transmue en sculpture de bronze. Ses œuvres trouvent dans les données matérielles de la peinture la couleur, la touche, la surface plane - les moyens suffisants pour accomplir leur but: la restitution de la lumière. Le sujet n’est plus qu’un prétexte pour produire des effets lumineux. »

Jean-Luc Moulène pratique la photographie comme un outil d’étude des phénomènes naturels et culturels tels qu’ils ont été redéfinis par le développement de l’industrie, des médias et du commerce. Il souligne l’écart entre outil et imaginaire pour produire de réelles alternatives poétiques.

Les oœuvres de Jean-Luc Moulène, Patrick Tosani et Tania Mouraud présentées au Domaine de Chaumont-sur- Loire, dans le cadre de cette exposition, sont issues des collections du FRAC Poitou-Charentes.

Tout le programme de ce parcours est disponible sur www.frac-centre.fr

Éléments biographiques

Jean-Luc Moulène est diplômé en arts plastiques et sciences de l’art (université de la Sorbonne, 1979) et vit à Paris. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions françaises dont le musée du Louvre, le Jeu de Paume, le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris/ARC et le Carré d’art-musée d’Art contemporain à Nîmes. Ses photographies ont également été montrées au Culturgest de Lisbonne, au C/O de Berlin, au centre d’Art contemporain de Genève ou au Center for Contemporary Art de Kitakyushu (Japon). Il est représenté à Paris par la galerie Chantal Crousel, à Londres par Thomas Dane Gallery. Son dernier catalogue a été publié à l’automne 2009 par Walther König Verlag.

Patrick Tosani : né en 1954, Patrick Tosani vit et travaille à Paris. Après des études d’architecture, il développe un travail photographique où les questions d’échelle et d’espaces occupent une place centrale. Le processus photographique, ses potentialités, ses limites, la relation au réel sont constamment interrogées à travers des séries consacrées aux objets, au corps, aux vêtements... Lauréat du Prix Kodak de la Critique Photographique en 1993 et du Prix Niépce en 1997, il enseigne à l’Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis 2004.

Tania Mouraud : née en 1942 à Paris. Son œuvre revêt des formes très différentes, tout en restant fondée sur un réel engagement social et un questionnement ontologique ; elle mobilise chez le spectateur la conscience de soi et du monde dans lequel il se trouve. Autodidacte, elle débute très jeune son parcours artistique avec ses « Initiation rooms », espaces dédiés à l’introspection. Dans les années 70, elle mêle art et philosophie dans un travail d’abord fondé sur les mots, et développe une démarche photographique. A la fin des années 1990, Tania Mouraud crée ses premières vidéos avant de toucher au domaine du son. Après des concerts avec le groupe Unité de Production qu’elle fonde en 2002, Tania Mouraud se lance aujourd’hui dans des performances live en solo. Ses récentes installations vidéo, dont le son scelle la puissance, marquent un nouveau tournant dans son œuvre.

En 2009, Tania Mouraud est nommée au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite.

 

Installations pérennes

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 13

Monumentales ou secrètes, toujours subtilement liées au paysage, les interventions des artistes contemporains invités au Domaine de Chaumont-sur-Loire sont visibles pour une période d’une saison, d’avril à novembre. Certaines d’entre elles s’inscrivent cependant à plus long terme dans le parcours des visiteurs du Domaine. Parmi elles, on retrouve les installations imaginées par Anne et Patrick Poirier, Bob Verschueren, François Méchain, Erik Samakh, Rainer Gross, Patrick Blanc, Luzia Simons et Tadashi Kawamata.

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 14

Dominique Bailly L’abri, Château d’Eau Dominique Bailly, née à Paris en 1949, est sculpteur. Elle vit et travaille à Paris et en Touraine. Œuvrant à la frontière entre la sculpture et le paysagisme, elle fait partie du petit nombre d’artistes français qui travaillent dans un champ plus largement représenté aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Allemagne.

 

Patrick Blanc Spirale végétale, Cour des Ecuries Botaniste, chercheur au CNRS, docteur ès sciences et lauréat de l’académie des sciences, Patrick Blanc parcourt les forêts tropicales depuis l’âge de 19 ans. Inventeur des murs végétaux, il propose une création inédite à Chaumont-sur- Loire, aux limites de l’art et de la botanique. Inventant une structure nouvelle, feuille géante s’enroulant sur elle-même jusqu’à constituer une grotte secrète, ouverte sur le ciel, le botaniste a voulu développer différents biotopes, par un jeu de pliures, donnant lieu à différentes expositions lumineuses.

 

Rainer Gross Toi(t) en perspective et Toi(t) à terre, Parc du Château Né en 1953 à Berlin et installé en Belgique, Rainer Gross a débuté son travail artistique en tant que sculpteur sur pierre avant de se consacrer au bois à partir du milieu des années 1990. Mettant en scène des processus vivants, changeants et éphémères, Rainer Gross réalise des installations aux formes fluides, tantôt graphiques, tantôt organiques.

 

Erik Samakh Lucioles, Parc du Château Né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne, Erik Samakh a commencé, en véritable pionnier, à recourir à l’informatique et à l’électronique dans les années 1980 pour créer des installations sensibles à leur milieu et au comportement du public. Depuis le 1er juillet 2008, l’une de ses installations lumineuses occupe le Parc du Château. Composée « d’éclaireuses », suspendues dans les grands arbres du parc, elles se chargent au soleil et émettent une lumière scintillante à la tombée de la nuit. Les lucioles d’Erik Samakh ont été présentées lors d‘une installation spectaculaire dans le cadre de la nuit blanche 2010.

 

Tadashi Kawamata Promontoire sur la Loire, Parc du Château Né en 1953 sur l’île japonaise de Hokkaido, Tadashi Kawamata est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Tokyo. C’est à partir du bois, son matériau de prédilection qu’il conçoit des installations monumentales dans le monde entier. Sa démarche propose une expérimentation collective, une manière d’interroger les relations humaines, leur contexte social. A Chaumont, il crée en 2011 l’installation « Promontoire sur la Loire » et offre une vue spectaculaire et insolite sur le fleuve et ses rives, classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

 

François Méchain L’Arbre aux Echelles, Parc du Château Sculpteur et photographe né en 1948 à Varaize, François Méchain intervient en pleine nature dans la lignée du Land Art. Référence au roman d’Italo Calvino, « Le baron perché », dont le héros se réfugiait dans les arbres pour échapper aux contraintes de la vie ordinaire, « L’Arbre aux échelles » qu’il installe dans le Parc du Château est une invitation poétique à regarder le monde d’un autre point de vue, de plus loin, de plus haut. Sur un seul et même arbre, il déroule une multitude d’échelles oscillant légèrement avec le vent.

 

Anne et Patrick Poirier Capella dans la clairière, Bosquet du Parc / Lieu de rêve, Esplanade de la Loire / L’œil de l’Oubli, Glacière du Vallon des Brumes Anne Poirier est née le 31 mars 1941 à Marseille et Patrick Poirier le 5 mai 1942àNantes.Ilsdemeurentaujourd’huiàLourmarindansleVaucluse. A Chaumont, trois de leurs œuvres s’inscrivent avec subtilité dans le paysage du parc. Blocs de granit sculptés ou gravés sont la trace factice de recherches archéologiques, et racontent une histoire aux promeneurs qui les découvrent, pris dans le lierre et les buissons.

 

Luzia Simons Stockage, Château Née en1953 à Quixadà, Cearà (Brésil), Luzia Simons vit et travaille à Berlin et Stuttgart (Allemagne). Les œuvres qu’elle développe à Chaumont proposent un voyage dans la couleur à travers une série de scannogrammes grand format de tulipes dépixélisées et repixélisées. Il ne s’agit pas de scanner des reproductions de tulipes, mais bel et bien de scanner les fleurs elles-mêmes. Les motifs sont fragmentés, ultra précis dans le détail et agrandis jusqu’à l’inconcevable.

 

Bob Verschueren Installation II/10 - Réflexion, Pédiluve de la Ferme Bob Verschueren est un artiste plasticien autodidacte, né à Etterbeek en Belgique en 1945. Auteur de multiples installations végétales, il utilise à Chaumont des éléments végétaux trouvés sur place. Deux arbres déracinés sont superposés dans le Pédiluve invitent à la méditation sur la passion destructrice des hommes.

CENTRE D’ARTS ET DE NATURE 2012 Chaumont 15

Informations pratiques

Domaine de Chaumont-sur-Loire

Etablissement Public de Coopération Culturelle créé par la Région Centre et la Commune de Chaumont-sur-Loire

41150 Chaumont-sur-Loire

tél:0254209922

fax : 02 54 20 99 24

contact@domaine-chaumont.fr

www.domaine-chaumont.fr

Tarifs

 « Jardins des délices, jardins des délires » F-copie-30

Entrée gratuite jusqu’à 6 ans 1 Ce billet vous permet de visiter la totalité du Domaine: Festival des Jardins, Château, Ecuries et Parc 2 Ce tarif comprend la visite du Festival des Jardins et du Parc. Il ne permet pas la visite du Château et des Ecuries 3 Ce tarif comprend la visite du Château, des Ecuries et du Parc. Il ne permet pas la visite du Festival des Jardins

Carte Pass : 35,00 euros par an, visitez en journée autant de fois que vous le souhaitez le Festival International des Jardins, le Centre d’Arts etdeNatureetleChâteau (supplémentpourlesmanifestationsnocturnesetles«Splendeursd’Automne»).

2. Horaires

Le Festival International des Jardins est ouvert tous les jours du 25 avril au 21 octobre 2012, de 10h00 à 20h00 (horaires variables selon les saisons) La visite guidée d’une sélection de jardins dure environ 1h15. La visite libre nécessite 2 heures.

Le Château et le Parc sont ouverts toute l’année, les expositions du 06 avril au 07 novembre 2012. A partir d’avril, le Château est ouvert de 10h00 à 18h00 (horaires variables selon les saisons).

Visites libres, visites guidées.

3. Accès

Chaumont-sur-Loire est situé entre Blois et Tours, à 185 km de Paris. Autoroute A10 et A85, sortie Blois ou Amboise.

Nombreux trains chaque jour sur la ligne Paris Austerlitz - Orléans - Tours, arrêt à Onzain.

Un nouvel agrément pour un dispositif de phytoépuration, Aquatiris et son « Jardi-assainissement FV+FH pour 5 EH » !

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Aquatiris.jpgUn nouvel agrément pour un dispositif de phytoépuration, Aquatiris et son « Jardi-assainissement FV+FH pour 5 EH » !

Le 20 décembre 2011, AQUATIRIS voit son dispositif de phytoépuration :

« Jardi-assainissement : Filtre Vertical + Filtre Horizontal pour 5 équivalent-habitant » officiellement agréé par les ministères de l’Environnement et de la Santé, avec la parution de l’agrément au Journal Officiel. 

AQUATIRIS milite activement pour la reconnaissance de la phytoépuration. A ce jour, la réalisation d'un projet d'assainissement avec les plantes est autorisée - à titre expérimental - par les mairies, sur la base d’une convention étayée par une étude ad hoc.

L’Arrêté du 7 septembre 2009, (relatif aux prescriptions de l’assainissement non collectif) rend possible la validation de nouveaux procédés. A l’issue d'une année concluante de test sur plateforme, les filières peuvent obtenir un agrément.

AQUATIRIS s’est engagée dans la validation de sa filière pour 5 Equivalent-Habitant sur la plateforme du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), à Nantes, depuis mars 2010.

La filière « Jardi FV+FH pour 5 EH » est aujourd’hui sur la liste des dispositifs réglementaires.

Forte de ses avancées, AQUATIRIS poursuit sa démarche auprès du CSTB et vise aujourd’hui l’extension de son agrément sur les habitations jusqu’à 20 équivalent-habitants.

AQUATIRIS développe ses activités de bureau d’études dans le secteur l’Assainissement Non Collectif. En pleine croissance, la société évolue dans le champ de l’éco-assainissement.

AQUATIRIS conçoit, propose et installe des «Jardins d’assainissement», système de traitement des eaux usées entièrement écologique et autonome, pour les habitations et structures non reliées au tout-à-l’égout.

Il s’agit de considérer les rejets comme une ressource valorisable, contribuant à établir un écosystème vivant.

AQUATIRIS défend le respect des cycles de la vie et une gestion locale des matières, à contrario d’une gestion centralisée trop coûteuse et génératrice de nuisances et de pollutions.

En optant pour des toilettes sèches ou bien des toilettes à eau avec filtre planté de roseaux, produisant un compost en surface.

L’enjeu est de pouvoir composter localement les matières organiques que nous rejetons.

Une filière d’assainissement doit d’être efficace, simple, rustique et pérenne. Les filières plantées de roseaux remplissent ces objectifs.

Les eaux usées sont considérées comme une ressource profitable à l’installation d’une zone humide plantée, dont l’esthétique agrémentera le jardin.

Les filières de phytoépuration que propose AQUATIRIS constituent un système d’assainissement sans fosse septique, naturel, autonome, et 100% végétalisé, répondant à une demande écologique et durable concrète.

Véritable alternative aux filières traditionnelles telles que la fosse septique, et le filtre à sable, cette technique est adaptée aussi bien à l’assainissement individuel que collectif des eaux usées. Celles- ci sont dirigées vers un ou plusieurs filtres plantés de roseaux et de plantes aquatiques, appelés filtres plantés de macrophytes.

Que ce soit dans la cuisine, la salle de bain ou les toilettes, nous produisons des eaux usées qu'il se doit de retraiter avant de les rejeter dans le milieu naturel.

On parle de différents types d'eaux usées :

- Les eaux graisseuses sont produites dans la cuisine

- Les eaux grises dans la salle de bain et les lessives

- Les eaux vannes sont issues des toilettes à chasse d'eau

On parle d'eaux ménagères (cuisine + salle de bain) et d'eaux vannes, constituant l'ensemble des eaux domestiques.

Rappelons qu'avant d'assainir nos effluents, il est plus important de réduire les pollutions à la source : utiliser des produits lessiviels respectueux de l'environnement, passer aux toilettes sèches...

L'assainissement a deux fonctions principales :

- Améliorer la salubrité

- Protéger le milieu naturel

L'impact de la pollution des eaux dépend de son importance et du milieu récepteur. Or effectuer des travaux a également un impact sur l'environnement, on parle d'écobilan.

Eléments contribuant à limiter l'impact des travaux sur l'écobilan :

- La pérennité de l'installation

- La provenance des matériaux

- La nature de ceux-ci (chimie pollution à la fabrication, etc)

- L'énergie grise (énergie consommée pour la fabrication des matériaux et pour la réalisation des travaux)

Le rôle des plantes est avant tout mécanique : associées aux vers et autres petits animaux, elles assurent une action anti-colmatante du substrat.

Les plantes n’assurent pas directement le processus d’épuration, c’est toujours le résultat d’une activité bactérienne, quel que soit le dispositif d’assainissement. Les bactéries se fixent sur le substrat composé de sables/graviers et sont nourries des eaux usées.

Elles consomment la matière carbonée ainsi que des nutriments et de l’oxygène et rejettent du dioxyde de carbone et de la vapeur d’eau (processus de respiration).

Le rôle des plantes est d’améliorer le substrat grâce à la rhizosphère (ensemble des tiges souterraines et des racines), offrant ainsi des conditions épuratoires optimum.

Grâce à ces processus efficaces et aérobies (en présence d’oxygène), les rejets en fin de filière sont incolores et inodores. Ils sont valorisables et peuvent être utilisés pour la valorisation bois-énergie ou pour les jardins d’ornement. Ceci permet d’infiltrer les rejets tout en les valorisant.

Le pré-traitement

Le prétraitement consiste à séparer les matières solides des matières liquides (cas des toilettes à eau). On supprime la fosse septique au profit d'un filtre planté à écoulement vertical de roseaux. Les matières sont retenues en surface du filtre, tandis que les eaux percolent verticalement au travers du filtre. Dans ce cas il n'y a ni fosse ni bac dégraisseur. Ce type de filtre effectue le traitement primaire avec la filtration, et le traitement secondaire avec cultures de micro-organismes fixés sur les granulats.

Il n'y a pas de production de boue mais un compost se forme en surface car la dégradation des matières organiques se déroule en présence d'oxygène. Le compost doit être retiré environ tous les 10 ans, utilisable au jardin d'ornement. Il n'y a pas d'odeur. Le filtre vertical est cloisonné en 2 parties, un seul côté est alimenté à la fois, d'où une manœuvre 1 fois par semaine pour changer de côté.

Le traitement

Il s'effectue au sein des filtres plantés et commence dans le filtre à écoulement vertical en milieu aérobie (en présence d’oxygène), puis se poursuit dans le filtre planté à écoulement horizontal. Les eaux y circulent horizontalement par effet piston à la manière d'une nappe phréatique, sous la surface du substrat. De ce fait y est présente une mosaïque de zones aérobies et anaérobies. Une dégradation lente effectue la finition du traitement des matières organiques en solution. Il se vide par trop plein, et est donc toujours rempli d'eau sans que celle-ci ne soit affleurante.

De nombreuses espèces y sont plantées : massettes, iris des marais, salicaires, rubaniers, scirpes, menthes aquatiques, plantains d'eau ... Elles absorbent pour leur métabolisme une partie des nitrates et des phosphates.

Les filières pour toilettes à eau

Le filtre vertical est très performant : à lui seul il permet d'atteindre des valeurs proches voire en-dessous des valeurs seuils. Le filtre horizontal a un rôle de finition ou de lissage sur la pollution rejetée. Les filières pour WC sont performantes et fiables. Elles ont répondu favorablement à l'ensemble des tests : surcharge, sous- charge, arrêt-redémarrage, conditions hivernales. Cette variabilité des conditions est caractéristique de l'assainissement individuel, ce qui fait de cette filière une réponse adaptée.

Les filières pour toilettes sèches

L'utilisation de toilettes sèches permet de réduire à la source près de 50% de la DBO5 et de la DCO, et 66% des MES contenues dans les effluents évacués de l'habitation. Cette technique est donc efficace pour réduire les pollutions à la source et facilite l'épuration des eaux usées. La gestion des matières organiques est reportée sur une aire de compostage appropriée. Toutefois les résultats sont perfectibles, notamment en conditions limites. Dans un objectif d'amélioration des filières pour toilettes sèches, AQUATIRIS propose désormais une filtration verticale qui a montré plus de robustesse dans les périodes hivernales ou de sous-charges / surcharges.

Les filières pour toilettes sèches sont satisfaisantes en conditions normales. AQUATIRIS s'emploie à les améliorer pour assurer leur fiabilité en conditions limites (froid, surcharges ...)

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Un Data Center innovant, Marilyn à la Cité Descartes

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Celeste-MARILYN.jpgUn Data Center innovant, Marilyn à la Cité Descartes

Un data center complètement innovant. Créé par la société Céleste, fondée en 2001, qui a pour but de procurer des services haut débit aux entreprises, un « fournisseur d’accès internet » et producteur des connexions haut débit grâce à la fibre optique. Depuis toujours, CELESTE mise sur l’innovation. L’un des éléments clés de ce secteur est la face cachée d’Internet que sont les centres informatiques, aussi appelés les data center. Un data center est une sorte de coffre-fort numérique dans lequel les entreprises et les hébergeurs peuvent y mettre leurs données à l’abri. C’est pourquoi la société Céleste a décidé de construire son propre centre informatique sur la Cité Descartes : le projet Marilyn. Ce choix à la cité Descartes a été motivé par la présence de 30 000 étudiants à la  Cité Descartes. En effet, une entreprise qui se crée a besoin de personnel et de force vive. CELESTE recherchait alors principalement des techniciens et des ingénieurs ayant reçu une formation assez pointue. Enfin, la Cité Descartes est un endroit où l’on peut voir à la fois de beaux bâtiments universitaires, de grandes entreprises mais aussi des espaces verts. C’est un territoire moderne amené à devenir très important pour le « Grand Paris »

Sa particularité réside dans son efficacité énergétique. Marilyn a été conçu sous une forme verticale, ce qui est unique au monde. Pris depuis l’extérieur, l’air monte dans les tours à travers des planchers techniques en métal. Lors de sa montée, l’air refroidit les ordinateurs ce qui nous permet de consommer 35 % d’énergie en moins qu’un data center ordinaire. Généralement, les data center sont un peu cachés et ce sont des bâtiments horizontaux qui prennent beaucoup d’espace. A l’inverse, nous avons fait le pari de construire un data center urbain car nous souhaitons qu’il devienne un emblème pour notre société, et pourquoi pas pour la Cité Descartes. Ainsi, lorsque l’on traversera la Cité Descartes par l’autoroute, on pourra voir des bâtiments non seulement innovants, mais aussi représentatifs des vingt prochaines années.

En règle générale quand on parle de DataCenter, on s'imagine une immense ferme de serveurs, vorace en énergie et bien aussi insolite qu'il y paraisse, Marylin, un DataCenter de dernière génération se veut vert de chez Vert.

Après des essais industriels concluants, le modèle de refroidissement par l’air ambiant est validé avec une charge à 1 MW. Depuis octobre, ce centre de données informatiques accueille les clients entreprises de l’opérateur CELESTE.

Les datacenters actuels souvent vétustes ne répondent pas aux besoins de puissance de la nouvelle génération de serveurs et du Cloud Computing. C’est pourquoi le fournisseur d’accès Internet CELESTE a décidé de construire son propre datacenter répondant aux exigences de haute disponibilité et haute densité.

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L’innovation principale de ce projet repose sur la construction verticale du bâtiment. Le data-center fonctionnera en «free-cooling» total avec l’utilisation de l’air extérieur pour rafraîchir les salles serveur. Celles-ci aménagées sur cinq niveaux profiteront d’un effet de tirage naturel et d’une optimisation des rendements aérauliques. C'est la première fois au monde que cette architecture pour un centre de données informatiques est utilisée.

Le gain en consommation électrique totale est estimé à près de 35 %, soit une économie d'environ 6 GWh par an par rapport à un data-center traditionnel. Cette économie représente la consommation annuelle d’un bâtiment de bureaux classique de 150 000 m².

Le rendement énergétique de Marilyn ou PUE (Power usage effectiveness) est de 1,3 soit un PUE des plus bas.

Contrairement à d'autres datacenters récents, CELESTE a fait le choix du refroidissement en tout air : il n'y a pas de réseau d'eau glacée. L'architecture du site permet une haute densité : 10 kVA par baie, c'est-à-dire 10 fois plus que dans les datacenters actuels avec un refroidissement uniquement à l'air. Ces choix technologiques innovants permettent des coûts réduits et une plus grande fiabilité : en cas de coupure de la production de froid, la site reste au maximum à la température ambiante.

Pour offrir des puissances jusqu’à 10 kVA par baie, il a été nécessaire d’imaginer un nouveau concept de refroidissement moins consommateur d’énergie que ceux existants : piscine d’eau froide, climatiseur.... Président de CELESTE, Nicolas Aubé a imaginé un système innovant : refroidir le centre construit de façon verticale grâce à l’air ambiant. Une idée toute simple qui a tout de même nécessité un an d’étude et de simulations avec le cabinet d’architecte Enia pour valider les modes de refroidissement.

Ces modes reposent sur des registres automatiques dépendant de la météo. En mode froid quand la température est inférieure à 23°C, soit 80% du temps, l'air frais est filtré et insufflé directement dans le bâtiment sans climatisation, l’air chaud réutilisé pour le chauffage des bureaux de CELESTE.

Après une année de construction et 3 semaines d’essais industriels, le pari est gagné. Les tests ont permis de démontrer que : avec des capacités électriques et thermiques à 100% et une température extérieure de 19°, les allées froides enregistraient de façon stable une température identique de 19° et ce sans aucune climatisation. De plus, l’écoulement de l’air a pu être visualisé grâce à l’utilisation de fumigènes et contrôlé par des diverses sondes aux cinq étages. La conception TIER IV a quant à elle était validée par des tests de haute disponibilité sur le groupe électrogène, les volants d'inertie, des essais réels d’extinction d'incendie par brouillard d'eau haute pression sur des serveurs en fonctionnement....

Ainsi, le brevet mondial Marilyn de CELESTE et Enia ont été validé. Ce concept permet de réduire la consommation énergétique de 35% par rapport à des sites traditionnels tout en offrant des services haute densité. Le rendement énergétique ou le PUE de 1,3 est en effet l’un des plus bas du monde. De plus, Marilyn est le premier datacenter haute densité en France, avec une implantation symbolique à Champs-sur-Marne, le cluster du développement durable du Grand Paris.

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Misapor, un verre cellulaire pour répondre aux différentes problématiques de la construction

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Misapor, un verre cellulaire pour répondre aux différentes problématiques de la construction

Le matériau isolant de demain est déjà là et les professionnels du bâtiment se posent la question : l’isolation peut-elle vraiment être aussi simple ? Un seul matériau peut-il réunir autant de qualités ? Bref : peut-on aimer ce remblai ?

Oui, on peut : ... parce que Misapor facilite l’isolation.

Misapor, c’est bien plus qu’un matériau isolant. Ses multiples avantages et son application en tant que système complet le rendent tout simplement incomparable. Jamais l’isolation thermique n’avait été aussi facile, aussi rapide, aussi performante, aussi économique et aussi « verte ».

... parce que Misapor est absolument polyvalent.

Bien que Misapor soit relativement nouveau sur le marché, ce matériau est déjà plébiscité par de nombreux architectes, maîtres d’ouvrage et entrepreneurs en bâtiment. Il suffit d’ailleurs d’avoir vu une seule fois Misapor en action pour partager cet enthousiasme à l’égard de ce matériau isolant d’avant-garde et se sentir prêt, à son tour, à déclarer son amour à une pierre.

Misapor rend l’isolation facile car il se suffit à lui-même. Là où il faut utiliser plusieurs matériaux isolants classiques pour obtenir un résultat, l’agrégat de verre cellulaire Misapor – une simple pierre – y parvient à lui tout seul. Parce que Misapor est en réalité un système tout-en-un.

Il isole, encore et encore.

L’avantage majeur de Misapor, c’est une isolation efficace et constante.

Avec un matériau léger, tout devient plus facile.

Misapor est extrêmement léger, léger à transporter et léger à mettre en place.

Il accélère les travaux.

La pose de Misapor est incroyablement rapide. Là où les systèmes classiques demandent plusieurs jours, Misapor n’a besoin que de quelques heures.

Il résiste à la compression.

Malgré sa légèreté, Misapor résiste à des compressions élevées et est accessible dès sa mise en œuvre.

Il est parfaitement étanche.

Misapor offre une haute capacité de drainage. Il n’absorbe par lui-même pratiquement pas d’eau et garde par conséquent les fondations et les murs au sec.

Il apporte de la stabilité.

Misapor stabilise et allège le sol de fondation grâce à ses excellentes propriétés d’imbrication.

Il protège l’environnement.

Misapor est doublement écologique parce qu’il est fabriqué à partir de verre recyclé et que le verre est par nature un matériau non polluant.

Il vit une éternité.

Misapor est indestructible, protégé des influences extérieures et il reste totalement fonctionnel pendant une période illimitée.

Réutiliser un matériau de grande valeur et le retraiter de manière à le rendre encore plus précieux, encore plus écologique et encore plus polyvalent, l’idée de Misapor, c’est ça. Une idée révolutionnaire dès le départ et qui, avec le temps, le paraît encore plus car on part ici d’un déchet pour arriver au matériau isolant de demain. Grâce à un procédé d’un genre nou- veau conçu au début des années 1980 par la Société Misapor AG.

La méthode : cuire au four.

Un procédé thermique permet d’obtenir du verre cellulaire à partir de verre recyclé et de quelques additifs seulement. Ce verre recyclé est tout d’abord broyé, puis cuit au four avec 2 % de « poudre à lever » purement minérale, le tout à une température atteignant 950 degrés. Le verre se met à mousser et quitte le four à l’état d’agrégat de verre cellulaire. Rapidement refroidi, il se brise dans cette phase en éléments de la taille d’un caillou. C’est ainsi que l’on obtient un matériau 100 % naturel, respectueux de l’environnement et économe en ressources.

Les « pierres Misapor » terminées sont composées de 98 % de verre, 2 % de minéraux et d’une très grande quantité d’air captif. Et c’est précisément cet air qui confère à Misapor sa principale caractéristique : une isolation thermique optimale pour une légèreté maximale. Cette association de propriétés fait de Misapor un matériau entièrement nouveau pour des applications entièrement nouvelles. Avec Misapor, ce qui était jusqu’alors difficile, voire impossible, devient tout simple. Misapor fournit notamment dans certains cas particuliers la solution optimale.

De la maison familiale moderne construite en matériaux non toxiques jusqu’au grand aéroport international, tout ou presque a déjà été réalisé au moins une fois avec Misapor en matière d’isolation de la terre. À la satisfaction de tous, car Misapor offre la garantie d’une solution fiable.

Non seulement Misapor isole parfaitement de la terre, mais il est en plus ultraléger, stabilise le sol de fondation et possède une haute capacité de drainage. La mise en œuvre de Misapor est en outre ultrarapide : pour une maison d’habitation, une fondation intégrale sous radier en Misapor permet d’économiser jusqu’à 3 journées de travail.

La perfection absolue. Avec Misapor.

Si Misapor est aussi populaire en tant qu’isolant thermique, c’est parce qu’il est un véritable multitalent. Ce que d’autres matériaux ne peuvent réussir qu’en association, Misapor, lui, le réalise en une seule couche : l’isolation parfaite de la terre, la prévention de ponts thermiques et le drainage de surface intégral.

Misapor offre de surcroît une très grande résistance à la compression. Il rend superflus tous les tabliers isolants non chargés d’un point de vue statique, et du fait que la construction avance ainsi avec une telle facilité, on économise encore des coûts.

Pour pouvoir économiser l’énergie et les ressources, les maisons passives ont besoin d’une isolation active. Le bâtiment doit être entièrement entouré d’une enveloppe isolante sans failles. Qu’y a-t-il de mieux pour cela que Misapor ?

Misapor est 100 % écologique et respectueux du climat. Il ménage l’environnement dès le stade de la fabrication, garantit une construction sans ponts thermiques et réduit durablement les coûts de chauffage. Son indice d’isolation en fait l’option numéro un pour la maison passive. Aujourd’hui comme demain, car Misapor satisfait déjà haut la main aux futures normes EnEV.

Il est extrêmement difficile d’éliminer totalement les ponts thermiques. Ou très facile si l’on utilise Misapor. Misapor transforme les points faibles en points forts dans la mesure où il offre une isolation parfaite, y compris aux endroits cruciaux. Et c’est précisément dans les endroits où la maison passive a son talon d’Achille que Misapor déploie ses qualités. Dans la zone particulièrement sensible du radier, dans les coins et les murs montants extérieurs, Misapor assure de l’extérieur une chaleur uniforme à l’intérieur du bâtiment.

Misapor dépasse à lui seul les normes rigoureuses applicables aux constructions à haute efficacité énergétique, auxquelles d’autres matériaux ne parviennent à satisfaire qu’en association. Surtout dans les parties difficiles à isoler. C’est ce que prouvent plusieurs expertises et comptes rendus de tests, entre autres ceux de l’Institut Fraunhofer de physique du bâtiment. Tous délivrent à Misapor le même certificat, sur lequel on peut lire noir sur blanc et de façon détaillée que Misapor surpasse encore les exigences imposées par les normes.

Un confort d’habitat maximal pour une consommation d’énergie minimale, telle est la vocation première de la maison passive. Pour la concrétiser, il n’y a rien de plus simple que de choisir Misapor. Sachant que notre agrégat de verre cellulaire peut être posé aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale et qu’il ne connaît pas l’usure, il convient idéalement à la maison passive. Misapor enveloppe la structure de la maison comme un sac de couchage en duvet et maintient ainsi la maison chaude. Partout.

Si Misapor est le matériau préféré des constructeurs de maisons passives, c’est parce qu’il répond à toutes les exigences posées à un matériau d’avenir. Misapor est en effet écologique, économe en ressources, facile à éliminer et réutilisable. Il peut être produit sans grande dépense d’énergie et de transport et il économise lui-même l’énergie. Grâce à son pouvoir isolant optimal, il présente une faible consommation énergétique et permet de réduire les coûts de chauffage pour toute la durée de vie du bâtiment. La construction écologique reste ainsi non seulement abordable, mais elle s’avère même plus avantageuse à terme.

Jusqu’ici, Misapor maîtrisait parfaitement l’isolation des surfaces horizontales. Avec les wall-bags, cette perfection s’étend maintenant aux plans verticaux et permet de réaliser une isolation qui supprime les ponts thermiques. Les sacs en géotextile remplis de Misapor enveloppent notamment les murs de caves, créant ainsi une isolation thermique qui se traduit par un sentiment de bien-être et une optimisation de la consommation d’énergie de la cave au grenier. Avec une diffusion optimale de la vapeur et un drainage parfait, les murs de caves humides appartiennent désormais au passé. Misapor les protège en outre des moisissures, rongeurs et insectes. Et grâce à sa mise en œuvre extrêmement rapide, Misapor préserve aussi le budget de construction.

Comme pour tous les produits Misapor, le maniement est simple comme bonjour : les wall-bags sont montés au mur et les compartiments ainsi confectionnés sont ensuite remplis. Une affaire rondement menée, qui ne nécessite même pas des murs enduits. Les irrégularités éventuelles sont automatiquement compensées par nos wall-bags. Les sacs en géotextile, qui font office de coffrage, enveloppent à la perfection les murs de caves.

Misapor permet également de réaliser d’importantes économies d’énergie dans les constructions existantes. Avec les wall-bags, on peut ainsi assainir des caves à peu de frais et en économisant un maximum de temps. C’est comme cela que l’on peut transformer des vieux murs en économiseurs d’énergie, avec une qualité de vie qui, à terme, augmente, alors que les charges diminuent.

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En matière d’assainissement de bâtiments, les problèmes rencontrés peuvent être ardus. Ou très faciles à résoudre. Avec Misapor. Car Misapor allège le gros œuvre existant grâce à son poids extrêmement réduit. Il résiste de plus à tout ou presque et il est imputrescible et ignifuge. Mais aussi et surtout, sa pose est beaucoup plus rapide que celle d’autres isolants. Misapor est directement mis en place sur la terre comme fondation légère et anti-capillarité, où il fait fonction d’isolant thermique avant d’être épandu, puis compacté. Les options de construction subséquentes sont aussi diverses que les options personnelles des maîtres d’ouvrage.

Si Misapor est le matériau préféré dans le domaine de l’assainissement, c’est parce qu’il permet de travailler en accéléré et de profiter à long terme de ses excellentes propriétés. Sa haute capacité de drainage prévient toute montée d’humidité. Comme tous les produits Misapor, il offre une très bonne isolation thermique. Les matériaux sont totalement protégés de la pourriture et de la vermine. Point capital : Misapor n’exerce qu’une légère pression latérale sur la maçonnerie sensible. Afin que ce qui mérite d’être préservé le soit encore longtemps.

Isoler une halle en un tour de main et de manière à pouvoir l’utiliser par la suite en fonction des besoins – Misapor y parvient là encore sans problème, dans la qualité qui a fait sa réputation. Qu’il s’agisse d’une usine ou d’une salle de sport, d’un parking couvert ou d’un supermarché, Misapor – en isolation de surface ou par bandes – facilite la construction des halles. Parce qu’une fois Misapor posé, la halle est construite en un clin d’œil. Les éléments de fondation peuvent être directement installés sur Misapor, lequel contribue en outre à stabiliser le sol. Mais aussi et surtout, Misapor permet de disposer d’une enveloppe isolante fermée qui dispense d’isoler les fondations, une opération coûteuse en temps et en argent.

Si Misapor est le matériau préféré des constructeurs de halles, c’est parce qu’il fait économiser du matériel, du temps et de l’argent. Plus besoin de tran- chées de fondations ni de béton. Produit en vrac, Misapor est idéal pour les différences de niveau et les coins, auxquels il s’adapte sans problème. Misapor peut aussi être posé par étapes en fonction de l’état d’avancement des travaux et par tous les temps. La pose est très simple et ne nécessite aucun engin lourd. Misapor oblige.

Un poids de déversement de 150 kg/m3, un matériau accessible aux piétons comme aux véhicules aussitôt posé, une couche de drainage parfaite et modelable jusqu’à 45 degrés : avec ses multiples atouts, Misapor est tout simplement idéal pour les applications du bâtiment. Il permet de réaliser à l’optimal toits plats, parkings souterrains ou galeries.

Misapor est 10 fois plus léger que le gravier. Son poids extrêmement réduit et ses parfaites qualités isolantes le prédestinent entre tous à l’usage sur les toits. Grâce à son poids de déversement minime, Misapor allège les toits et les parkings souterrains. Et s’il arrive qu’il pleuve, Misapor offre une couche de drainage idéale. Sachant que ce matériau à pores fermées n’absorbe pas l’eau, le poids des toits reste stable, même en cas de pluies diluviennes. Misapor n’est pas seulement léger, il le reste.

Avec un poids de déversement de 150 kg/m3, on peut même aménager sur les toits de parkings des paysages entiers ou des voies de circulation. Parce que Misapor est non seulement léger, mais il est également résistant à la compression. Cet agrégat de verre cellulaire est accessible aux piétons comme aux véhi- cules aussitôt posé. Il ne roule pas et peut être mis en place sur des surfaces en dénivelé jusqu’à 15 degrés. Sa grande stabilité permet de le façonner jusqu’à 45 degrés sans appui latéral. Les moellons de béton peuvent être directement épandus sur le Misapor compacté. Le Misapor lié au ciment permet de créer des couches de drainage hautement résistantes à la compression.

Si Misapor est aujourd’hui le matériau préféré sur tous les toits, c’est pour sa parfaite synthèse de qualités incontournables : Misapor est le tout-en-un, à la fois couche de drainage de haute capacité, remblai léger et isolant thermique. Misapor offre une excellente isolation thermique pour un poids invariablement faible. Misapor se pose rapidement et facilement, il est modelable à volonté et imputrescible.

Qu’il s’agisse d’isolation périmétrique, de remblai isolant ou de remblayage léger, de pare-gel, de stabilisation de pentes, de changement de sol ou de drainage, Misapor, véritable multitalent, affiche également des performances hors du commun dans le secteur des travaux publics.

Misapor apporte aux routes et aux places, aux ponts et aux côtes la stabilité ou la légèreté souhaitée. Ultraléger, Misapor stabilise le sol de fondation, possède une capacité de drainage élevée et isole parfaitement de la terre. De plus, il résout souvent plusieurs problèmes en même temps.

Là où Misapor protège, l’approvisionnement est garanti. Quelle que soit la dureté de l’hiver. Dès lors qu’il s’agit de construire des conduites d’approvisionnement hors gel, l’indice d’isolation élevé de Misapor en fait toujours l’option numéro un. Misapor permet de minimiser les pertes de chaleur à tel point que l’on peut même parfois se passer de tuyaux gainés. Misapor a cependant encore d’autres atouts à offrir dans la construction de canalisations : cet agrégat de verre cellulaire est écologique, résistant à la compression et au gel, il supporte la charge et est naturellement résistant aux rongeurs et aux insectes. Mais aussi et surtout, il se pose rapidement et facilement.

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De bonnes routes grâce à Misapor. Que ce soit pour alléger le sol ou comme couche de protection antigel, remblai isolant ou isolant thermique, la construction routière bénéficie depuis des années déjà des avantages de Misapor.

Grâce à ses multiples points forts, ce matériau respectueux de l’environnement est très clairement l’option numéro un pour la réfection ou la construction de routes. Misapor possède non seulement un pouvoir isolant extrêmement élevé, mais il est aussi plus de 10 fois plus léger que le gravier, ce qui rend sa mise en œuvre d’autant plus facile. Son faible poids permet d’en transporter de gros volumes à moindres frais. Et grâce à sa haute résistance à la compression, Misapor est accessible aussitôt après la pose aux lourds engins de chantier.

Si Misapor est le matériau préféré dans la construction routière, c’est avant tout pour son extrême légèreté, doublée d’une résistance élevée à la compression. Cet agrégat de verre cellulaire allège le sol, épouse parfaitement la forme du terrain et prévient la formation de capillarités. Et il peut être posé par tous les temps.

Si vous voyez des terrains de sport sécher comme par miracle, l’explication s’appelle Misapor. Grâce à la haute capacité de drainage de cet agrégat de verre cellulaire, terrains de football et courts de tennis, parkings et autres surfaces redeviennent rapidement praticables, même s’il a plu « des cordes ». Son faible poids représente pour le sous-sol une charge nettement moindre. L’atout décisif de Misapor reste toutefois son excellent indice de drainage. Son extrême perméabilité et la structure de ses grains empêchent le lessivage de particules fines dans les fondations. Le sol reste parfaitement intact.

Misapor assure un drainage impeccable dans toutes les directions. Ce remblai résistant à la compression stabilise les sols peu portants, cependant que son pouvoir d’isolant thermique prévient les dommages dus au gel. Pour ce qui est des patinoires, Misapor permet ici de réduire l’épaisseur du coffrage tout en abaissant les coûts énergétiques. La facilité de pose de Misapor raccourcit en outre la durée des travaux et son poids réduit diminue les frais de transport.

Si Misapor est le matériau préféré des constructeurs de terrains de sport, c’est principalement pour sa haute capacité de drainage et son évacuation rapide des eaux dans le sens transversal et longitudinal. Beaucoup privilégient également Misapor pour sa résistance élevée à la compression, ses effets stabilisants ou encore sa facilité de pose. Et bien sûr aussi pour son caractère totalement écologique.

Les drain-bags Misapor se présentent comme des tuyaux, mais en mieux. Ils surpassent les systèmes classiques de drainage par tuyaux tant en terme d’efficacité que de maniement, tout en étant compatibles avec les canalisations existantes qu’ils contribuent à renforcer.

Les drain-bags Misapor en géotextile remplis d’agrégat de verre cellulaire Misapor sont non seulement légers, résistants à la compression et au gel, mais également aux insectes et aux rongeurs. Ils sont surtout beaucoup plus performants : grâce à sa surface d’entrée nettement plus grande, la capacité d’absorption d’un pack de drainage Misapor dépasse de loin celle des fossés de drainage conventionnels.

Le système drain-bag remplaçant banquette, boulets drainants, tuyaux de drainage et raccords, il est nettement plus facile à poser, mais aussi nettement plus rapide à installer : creuser la fouille de drainage, l’isoler par un film d’étanchéité, poser le drain-bag et remblayer la fouille – terminé ! Ce maniement très simple raccourcit énormément la durée des travaux et le faible poids du matériau économise de surcroît des frais de transport.

Si les drain-bags Misapor forment un système de drainage plébiscité, c’est en raison de leur capacité de drainage exceptionnelle de 75 litres/s/m2 et de leur extrême flexibilité d’utilisation. Ils s’adaptent parfaitement au terrain, l’allègent par leur faible poids et en préviennent le tassement. Au-delà, ils sont imputrescibles, sans entretien et, comme tous les produits Misapor, entièrement écologiques.

 

Vauban - La sueur épargne le sang – Arte - Samedi 10 mars 2012 – 20h45

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arteVauban - La sueur épargne le sang – Arte - Samedi 10 mars 2012 – 20h45

Un portrait original de l'ingénieur du Roi-Soleil, bâtisseur de places fortes et preneur de villes.

Samedi, 10 mars 2012 à 20:45

Rediffusions : 
11.03.2012 à 13:55
13.03.2012 à 10:35


Vauban - La sueur épargne le sang

(France, Luxembourg, 2011, 85mn)


ARTE F


Réalisateur: Pascal Cuissot

Un portrait original de l'ingénieur du Roi-Soleil, bâtisseur de places fortes et preneur de villes.

Lorsque le maréchal de Vauban s'éteint à Paris en 1707, Louis XIV se fend d'un laconique éloge funèbre : "Nous perdons un serviteur fort affectionné à notre personne et à l'État." Pourtant, pendant près d'un demi-siècle, Vauban a été la cheville ouvrière de la modernisation de la France voulue par le Roi-Soleil, dont il a contribué à asseoir la souveraineté et à augmenter le prestige en Europe, grâce à son double talent de bâtisseur de places fortes et de preneur de villes. Un bâtisseur hors pair : l'ingénieur du roi laissera son empreinte sur plus de cent citadelles ou forteresses qui garniront les frontières de la France et dont de nombreux exemples spectaculaires subsistent aujourd'hui.

Le grand siècle 

La vie de Vauban (1633-1707) se confond avec le règne de Louis XIV, l'un des plus longs et des plus prestigieux de l'histoire de France. En retraçant dans ce docu-fiction le parcours de l'ingénieur et stratège, expert en guerre de siège et inlassable voyageur, le réalisateur projette une lumière inhabituelle sur le Grand Siècle, qui ne se réduit pas aux seuls fastes de la cour ni à la seule grandeur de la monarchie. Une peinture historique doublée d'une réflexion politique à travers la destinée d'un homme qui, après avoir servi son souverain avec zèle, s'interroge sur l'absolutisme et la misère économique du royaume.

Conceptuel le Projet ressources de Technal et de Jacques Ferrier Architectures …

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Projet ressources7Conceptuel le Projet ressources de Technal et de Jacques Ferrier Architectures …

TECHNAL et JACQUES FERRIER ARCHITECTURES se sont associés pour lancer un programme de recherche, le projet ANR-PREBAT soutenu par l’ADEME*, baptisé PROJET RESSOURCES (Redéfinition des Enveloppes des bâtiments par Optimisation et Utilisation Rationnelle des Composants générateurs d’Électricité Solaire) en partenariat avec EDF, TENESOL et les Laboratoires du CNRS-CETHIL et du LEEVAM. Il s’inscrit dans une démarche de rénovation et d’amélioration énergétique des bâtiments existants, mis en œuvre dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et visant à réduire de 38 % les émissions de CO2 d’ici 2020.

Ce nouveau système de double peau favorise l’isolation et refroidit les composants photovoltaïques dont le rendement dépend de la température. Il assure également une meilleure performance acoustique.

- Améliorer la performance énergétique du bâtiment en rénovation pour répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement.

- Identifier des solutions permettant l’intégration optimale de composants photovoltaïques dans l’enveloppe des bâtiments.

Le projet allie performance, esthétique et simplicité de mise en œuvre. Cette configuration permet de valoriser la lame d’air entre la seconde peau et le bâtiment, afin d’optimiser le rendement énergétique du photovoltaïque et la performance thermique du bâtiment.

Projet ressources

L’agence JACQUES FERRIER ARCHITECTURES a toujours vu dans la technique, le moyen de développer une architecture innovante et considère de ce fait la technologie comme une source de potentialités et non comme une contrainte. Cette recherche est pour l’agence l’occasion de développer une nouvelle matérialité des façades double-peau en les associant aux systèmes solaires photovoltaïques.

La morphologie de la façade, sa trame, les dimensions des éléments, la coloration des divers composants (cellules photovoltaïques, vitrage et profilés aluminium), le travail sur la gradation entre la transparence et l’opacité, le principe de « pixellisation », sont entre autres les bases de la réflexion architectonique de ce projet.

L’aboutissement de la recherche a conduit à développer deux types de façades novatrices :

- La première est une peau qui se plisse pour adapter au mieux l’enveloppe du bâtiment à son contexte et générer une esthétique dynamique (voire cinétique). Plissé vertical pour les orientations Est ou Ouest, horizontal pour les orientations Sud. Le système proposé permet une modulation aisée de l’angle des panneaux de façades. Les éléments recevant les cellules servent également de brise-soleil, les autres cadrent des vues sur l’extérieur.

- La seconde associe façade et toiture de manière continue. Elle ne forme qu’une seule peau pouvant venir en surimposition sur des habitations particulières, afin d’améliorer leurs performances thermiques et énergétiques. L’organisation des cellules et leur couleur créent une pixellisation surprenante qui renouvelle l’image de la maison individuelle. La façade plissée améliore les qualités techniques du bâtiment (neuf ou réhabilité) et produit une nouvelle esthétique architecturale.

 Projet ressources1

Le bâtiment est habillé « d’une double peau donnant de la profondeur, jouant avec les niveaux de transparence et capable de s’adapter à chaque projet », souligne Jacques Ferrier.

La double peau laisse passer la lumière naturelle, joue un rôle de protection solaire et produit simultanément de l’énergie. Véritable bouclier thermique, elle assure la régulation de la température intérieure et permet de limiter les besoins en chauffage et en rafraîchissement.

Frontière entre l’intérieur et l’extérieur, la double peau réalisée par TECHNAL est personnalisable et laisse libre cours à l’imagination et à la créativité de l’architecte qui va redonner un nouveau visage au bâtiment. Il pourra choisir la position des plis, horizontaux ou verticaux, en fonction de l’orientation et de la situation du bâtiment.

Le programme de recherche a démarré en 2009 et doit se poursuivre jusqu’à fin 2012. Durant la première année les partenaires scientifiques, le CNRS et EDF ont établi des modèles théoriques simulant le comportement de la lame d’air entre les deux parois. En 2009 et 2010, JACQUES FERRIER ARCHITECTURES et TECHNAL se sont consacrés à l’intention architecturale, au design et à la conception d’un système constructif. Jusqu’à mi-2011, le centre de recherches de TECHNAL a fabriqué et installé, avec un ALUMINIER AGREE TECHNAL, les doubles peaux innovantes, grandeur nature. Les partenaires scientifiques ont déjà mis en place toute leur instrumentation. La phase des mesures va démarrer et durer une année complète.

La double peau isole le bâtiment, refroidit naturellement les composants photovoltaïques dont le rendement dépend de la température et assure une meilleure performance acoustique.

Projet ressources2

Le design au service de la performance

JACQUES FERRIER ARCHITECTURES a imaginé un système de construction mettant en scène les panneaux photovoltaïques comme les pixels d’une image pour réaliser une création originale. Chaque module photovoltaïque est composé d’une quantité variable de cellules qui détermine les différents niveaux de transparence.

Pour laisser libre cours à sa créativité, l’architecte peut à la fois choisir la couleur de la cellule, celle du vitrage et de la structure aluminium. TECHNAL a créé une paroi aluminium plissée, horizontale ou verticale, permettant d’ajuster la variation de l’angle de la paroi pour optimiser la surface exposée au soleil.

Projet ressources3

Résidentiel : extension de l’habitat

La version résidentielle de la double peau « Ressources » est au cœur des solutions que TECHNAL propose pour l’extension de l’habitat. Une offre personnalisée qui présente différents degrés de transparence, une harmonie entre les finitions aluminium TECHNAL aux effets de matière exclusifs et des couleurs de remplissages verriers photovoltaïques. Les modules vont jouer la transparence ou l’opacité, préservant l’intimité des usagers au sein du nouvel espace intérieur. La trame dessinée par les cellules photovoltaïques assure également le rôle de protection solaire pour le confort des utilisateurs. L’électricité produite par la façade contribue à la performance énergétique de l’habitation et à sa classification « BBIO ». Dans les prototypes réalisés, de 50 et 60 m2, la double peau englobe la toiture.

Projet ressources4

La double peau photovoltaïque est équipée de capteurs de température, de vitesse d’air et de flux solaire. Cette instrumentation permet à EDF et aux équipes scientifiques du projet ADEME de mesurer précisément son comportement thermique et celui de l’espace tampon. L’impact sur la production photovoltaïque et sur l’ambiance dans le bâtiment est également estimé. Tous les partenaires du projet pourront en tirer des conclusions pour améliorer, finaliser et mettre sur le marché cette solution.

Projet ressources5

Une double peau originale, particulièrement adaptable à son environnement a été conçue et mise en place. TECHNAL a développé une structure rotative qui permet de réaliser les « plis » imaginés par JACQUES FERRIER ARCHITECTURES, tout en privilégiant la simplicité du système constructif. L’aspect plissé présente un double intérêt :

- architectural : animer la façade,

- technique : orienter au mieux les panneaux photovoltaïques pour capter le rayonnement solaire.

Le monitoring du comportement électrique et thermique de l’élément de façade repose sur l’instrumentation mise en place par le CETHIL, LOCIE et TENESOL :

- plus de 40 thermocouples sont positionnés à l’extérieur et à l’intérieur de la double peau,

- plus de 20 capteurs bi et omnidirectionnels mesurent constamment le flux entre les deux peaux,

- deux pyranomètres (disques blancs situés à droite de la façade, en parties haute et basse) évaluent le rayonnement global reçu par la façade,

- une station météo et un suntracker enregistrent la radiation solaire directe et diffusent la vitesse et la direction du vent, la température, l’humidité...

- la production réelle, la tension et l’intensité des modules photovoltaïques sont mesurées en temps réel,

- plus une mesure par capteur toutes les 5 minutes intégrée à l’intérieur du bâtiment évalue les apports de la double peau en matière de confort.

Les résultats expérimentaux in situ obtenus sur cette façade ventilée naturellement vont compléter ceux des études réalisées en amont sur les écoulements de convection naturelle en canaux. Ces dernières ont été menées en laboratoire (associant le CETHIL et LOCIE) dans des conditions contrôlées. Elles visent à identifier les configurations d’intégration favorisant les échanges de chaleur et à améliorer le rafraîchissement passif des composants photovoltaïques.

Projet ressources6

crédits photographiques : © Jacques Ferrier Architectures / images Ferrier Production

Pensée du Jour

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soleil-illustration 16778 w460Pensée du Jour

« Il y a toujours mille soleils à l’envers des nuages »

Proverbe français


Quel Bilan pour les filières photovoltaïque et éolien ?

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actualite-1612 0-2Quel Bilan pour les filières photovoltaïque et éolien ?

Le Commissariat général au développement durable (CGDD) a publié en ce mois de février le tableau de bord de l’éolien-photovoltaïque. Une cartographie du marché pour ces deux filières sur le quatrième trimestre 2011. Le tableau de bord éolien-photovoltaïque porte d’une part sur le suivi trimestriel du parc éolien et photovoltaïque déjà raccordé au réseau électrique et d’autre part sur les projets en cours d’instruction pour lesquels une demande de raccordement a été déposée auprès d’un opérateur.

• Jusqu’au31décembre2010, toutes les installations raccordées à un réseau électrique sont comptabilisées (RTE, ERDF, SEI et les 170 ELD).

• Pour les installations raccordées pendant l’année en cours (2011) et pour les projets en cours d’instruction, seuls sont interrogés RTE, ERDF, SEI et les quatre principales ELD (Électricité de Strasbourg, CESML, Geredis et Soregies).

Ainsi concernant le photovoltaïque, qui a subi le moratoire gouvernemental en début d’année 2011 atteint 2 802 MW raccordés au 31 décembre 2011. Sa puissance a été multipliée par près de 2,5 depuis la fin de l’année 2010, grâce notamment à la progression record des puissances des installations de moyenne et grande taille. Des chiffres qui semblent corroborés par le think tank France Territoire Solaire (FTS), un laboratoire d’idées créé au lendemain du moratoire qui a pour objet social de produire des propositions de politiques publiques pour contribuer au développement de l’énergie solaire en France et de fournir régulièrement des données chiffrées sur le secteur photovoltaïque pour alimenter la réflexion publique.

Par ailleurs, le CGDD rapporte un accroissement sans précédent de 1634 MW raccordés au cours de l’année 2011 (soit le double de l’éolien), le rapport poursuit en prétendant que la filière photovoltaïque continue sa montée en puissance alors qu’il note toutefois que le dernier trimestre connaît un ralentissement des puissances en attente de raccordement (entrées en file d’attente et conventions de raccordement signées), notamment pour les installations de puissance supérieure à 100 kW. Contradiction notée par FTS qui estime que le marché français est freiné puisqu'en un an seulement, la puissance totale en file d'attente a diminué de 57,5 %.

Le rapport du CGDD montre que le parc photovoltaïque a été multiplié par près de 2,5 depuis la fin de l’année 2010 pour atteindre 2 802 MW fin 2011. Et ce malgré le moratoire en oeuvre au premier trimestre, le rythme des raccordements est resté très élevé tout au long de l’année. L’année 2011 restera marquée par la progression record des installations de moyenne et grande puissance : fin 2011 on compte 7 681 installations de puissance supérieure à 36 kW (soit 3,2 % du nombre d’installations) pour une puissance de 1 938 MW (69 % des puissances raccordées) contre 2 646 installations pour 597 MW un an plus tôt.

Quant au parc éolien, et ce malgré un bon démarrage, il se serait accru selon les premiers résultats provisoires d’à peine 800 MW en 2011. Il s’agit d’une nette rupture d’avec les niveaux croissants des raccordements enregistrés lors des trois dernières années (1 081 MW en 2008, 1136 MW en 2009 et 1253 MW en 2010), même si elle pourrait être atténuée après révision des chiffres des deux derniers trimestres de 2011 (cf. méthodologie). Le parc cumule en fin d’année 1 031 installations pour une puissance de 6 756 MW, en hausse de 13 % par rapport à fin 2010. Parmi celles-ci, le petit éolien (puissance inférieure à 36 kW) concerne 279 installations pour une puissance de 2,5 MW (+ 10 % par rapport à fin 2010).

La production éolienne renforcée par une production inégalée en décembre, s’élève à 11,6 TWh pour l’ensemble de l’année 2011, en progression de 24 % par rapport à 2010 (soit plus de 2 TWh supplémentaires). La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale continue à progresser régulièrement pour s’établir à 2,4 % en 2011 contre 2,1 % en 2010.

Fin décembre 2011, les projets en attente ont tendance à diminuer : 381 sont en file d’attente pour une puissance totale de 5 474 MW (contre 391 projets pour 6 457 MW au 30 septembre), parmi lesquels seules 92 installations pourraient être raccordées dans les trimestres à venir (pour une puissance de 1 039 MW).

Fin 2011 le parc éolien reste assez inégalement réparti sur le territoire national : Champagne-Ardenne avec 970 MW creuse l’écart devant la Picardie, la Bretagne, le Centre et la Lorraine, ces cinq régions détenant chacune plus de 600 MW et concentrant à elles seules plus de 56 % du parc total installé. À l’inverse, sept régions métropolitaines et les quatre DOM totalisent moins de 3 % du parc total. Trois régions - Alsace, Aquitaine et Guyane - ne possèdent aucun parc à ce jour.

L’année 2011 a été marquée par la mise en service des premiers grands parcs en Île-de-France, par une progression significative des capacités en Champagne-Ardenne et en Poitou-Charentes (plus de 100 MW) et par l’absence de nouvelles installations dans les DOM. Concernant le photovoltaïque, les puissances raccordées se sont intensifiées en 2011 dans la totalité des régions et ont même plus que doublé dans 17 des 22 régions métropolitaines. Néanmoins fin 2011 six régions - Provence-Alpes-Côte d’Azur, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire et Rhône-Alpes - avec au moins 200 MW chacune, totalisent 56 % des puissances raccordées sur l’ensemble du territoire.

À noter pour 2011 une croissance particulièrement soutenue en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Midi-Pyrénées et une moindre progression enregistrée dans les DOM.

Une enquête de sciences participatives : Missions printemps

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Une-enquete-de-sciences-participatives---Missions-printemp.jpgUne enquête de sciences participatives : Missions printemps

Alors que les signes du réchauffement climatique n’ont jamais été aussi criants, que la plupart des relevés ont présenté l’année 2011 comme l’année la plus chaude depuis le début du XXe siècle, Arte, en coproduction avec camera Lucida et le CNRS images, propose missions printemps : la plus grande enquête de sciences participatives organisée sur le printemps 2012.

Missions printemps est un projet transmédia et participatif. Cette opération propose au grand public de redécouvrir la nature, grâce aux outils et aux possibilités d’investigation et de partage que permet le web 2.0. L’objectif de Missions printemps est de mobiliser le public le plus large possible afin de répondre à la demande urgente des scientifiques : collecter un maximum de données en un minimum de temps sur la façon dont le changement climatique affecte les espèces animales et végétales. Un site web participatif comme levier ludique au service d’une démarche citoyenne.

Missions printemps sera mis en place le 29 février 2012 et pendant toute la durée du printemps avec un site internet participatif, une application pour smartphone, une série produite pour le web présentant les espèces à étudier et 12 Missions, lancées chaque semaine, via le web, l’antenne, les réseaux sociaux et la presse scientifique, adulte et junior, appelleront le grand public à réaliser des observations dans la nature d’espèces variées : du ver de terre au noisetier, en passant par le lilas ou les bigorneaux.

Tout au long de la saison, les Missions printeps seront présentées par des vidéos dans lesquelles des scientifiques appelleront les internautes à participer en leur expliquant les enjeux et le protocole à suivre : traquer les nids des hirondelles, enregistrer le chant du coucou, compter les papillons de jour dans son jardin... Les observations, sous la forme de photos géolocalisées et datées, prises selon des protocoles scientifiques précis, seront collectées, puis analysées par les partenaires scientifiques du projet comme le CNRS, le Muséum national d’Histoire naturelle ou la Ligue de Protection des Oiseaux... Ces programmes sont au cœur de cette web-série : des scientifiques sur le terrain, des participants, des experts expliqueront aux internautes les fondements de leur engagement. Une opportunité inédite pour le grand public de s’impliquer dans l’observation des différents phénomènes récurrents et saisonniers de la nature, de dialoguer avec le monde scientifique à travers nos partenaires, de comprendre les démarches et les méthodes de l’investigation scientifique et d’appréhender par ce biais les enjeux et les conséquences du changement climatique.

Les résultats des différentes missions feront l’objet d’une analyse par son référent scientifique et seront représentés graphiquement. Ils évolueront au gré de la participation. Un programme de restitution des résultats sera ensuite diffusé sur l’antenne d’Arte, pour revenir sur la globalité de l’opération qui culminera, en juin, avec la diffusion d’un grand documentaire de 52 mn, réalisé par François-Xavier vives, sur les chercheurs qui étudient l’impact des bouleversements climatiques.

Les Missions

1 adresse : missionsprintemps.arte.tv

12 missions de début mars au mois de juin

1 mission par semaine

 

Mission n°1 / Lancement le 29 février

Cartographie des vers de terre

Partenaire : Université de Rennes 1 / Muséum National d’Histoire naturelle

Alors que la population des vers de terre en France est 10 fois plus dense que celle des humains, les scientifiques ne disposent que d’une seule cartographie de notre territoire (réalisée il y a plus de 40 ans). Plus de 100 espèces font vivre nos sols. Leur cartographie est fondamentale pour comprendre comment vivent et évoluent nos sols. Pour faire apparaître les vers de terre, rien de plus simple, de la moutarde dans un arrosoir d’eau et le tour est joué ! Grâce à cette observation participative et ludique, les utilisateurs pourront aider les scientifiques à dresser la deuxième carte de France des vers de terre.

Comme pour l’ensemble des autres missions, les photos sont ensuite téléchargées sur le site ou envoyées directement avec son Smartphone.

 

Mission n°2 / Lancement Le 7 mars suivi de La feuillaison du noisetier

Partenaires : CRÉA / CNRS / TELA-BOTANICA

Plongez au cœur de la phénologie (l’observation des saisons) en suivant la feuillaison des noisetiers. Une mission pour observer l’arrivée du printemps, constater les éventuels décalages, visualiser les différences selon les latitudes et les reliefs... Deux partenaires, le CREA et l’Observatoire des saisons encadrent ces observations, l’un dans les paysages de montagne, l’autre dans les paysages de plaine.

 

Mission n°3 / Lancement le 14 mars pister Les Lézards des Murailles

Partenaire : Muséum National d’Histoire naturelle

Sortant par beau temps, pour venir capter les premiers rayons de grand soleil, les lézards des murailles sont des « sentinelles du printemps » particulièrement prisées. On les repère souvent à l’ouïe : un frou-frou signale la présence possible d’un individu. Craintif mais curieux, il est facile de le photographier, car même s’il a eu peur en voyant des humains, il ressort en général rapidement de sa cachette. Il est le témoin direct de l’installation des beaux jours.

 

Mission n°4 / Lancement le 21 mars enregistrer Le chant du coucou

Partenaires : Muséum National d’Histoire naturelle/ Ligue Protectrice des oiseaux

L’arrivée du coucou dans nos forêts avec son chant caractéristique, est un moment fort de l’arrivée du printemps. Cet oiseau est très difficile à voir mais bien plus facile à entendre. équipés de leur Smartphone, les participants à cette mission devront enregistrer le chant du coucou et uploader le fichier son sur le site. La géolocalisation et la date de l’enregistrement permettront aux chercheurs de collecter les dates d’arrivée du coucou dans les régions françaises.

 

Mission n°5 / Lancement le 28 mars connaissance des espèces communes urbaines

Partenaires : Muséum National d’Histoire naturelle/ TELA-BOTANICA

Le programme « Sauvages de ma rue » a été lancé en juin 2011 à Paris pour aider les scientifiques à comprendre comment les architectures urbaines, les êtres humains qui les peuplent, leur climat, etc. agissent sur la répartition des plantes sauvages. Environ 1000 espèces de plantes sauvages vivent actuellement dans Paris.

On s’intéressera plus particulièrement à 3 espèces : le séneçon du Cap, le pissenlit et la cardamine hirsute, et étendra leur étude à l’ensemble des villes françaises.

 

Mission n°6 / Lancement le 4 avril relevés des migrations des papillons de jour

Partenaires : Muséum National d’Histoire naturelle/ NOÉ CONSERVATION

L’Observatoire des papillons de jardin est un des plus anciens observatoires mis en place par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Il s’agit, dans Missions Printemps, de dresser la cartographie phénologique du retour de migration de 3 papillons de jour, facilement reconnaissables, dont le fameux Belle-Dame, qui traverse la Méditerranée depuis le Maroc.

 

Mission n°7 / Lancement le 11 avril cartographier l’éclosion des fleurs de lilas

PartenaireS : CRÉA / CNRS /TELA-BOTANICA

Par ses couleurs et ses odeurs, le lilas est un des emblèmes du printemps. Sa floraison constitue un jalon important de l’installation de la saison. Enfin, le lilas présente la particularité d’être commun sur tout le territoire européen. L’étude de l’éclosion de ses fleurs intéresse donc particulièrement les scientifiques à l’échelle du continent.

 

Mission n°8 / Lancement le 18 avril recensement national des algues brunes et bigorneaux

Partenaires : Planète Mer / Université de Rennes 1 / Muséum National d’Histoire naturelle

Depuis 20 ans, plusieurs mollusques et algues semblent disparaître de notre littoral. C’est en tout cas ce que semblent indiquer plusieurs relevés et suivis effectués localement. Il est donc urgent de confirmer ces observations sur l’ensemble du territoire. Cette mission a pour but de dresser une carte de la répartition des algues brunes et des bigorneaux en France.

 

Mission n°9 / Lancement le 25 avril construire une base de connaissance des lierres

Partenaires : TELA-BOTANICA (en association avec L’INRIA, L’INRA, La CIRAD, L’IRD et AGROPOLISFONDATION)

Botanistes, naturalistes ou amateurs d’images, vous êtes tous invités à photographier les lierres autour de chez vous. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un travail de recherche sur la reconnaissance d’espèces par l’image, fonctionnant sur des bases similaires à la reconnaissance d’empreintes digitales. Le but : constituer une banque d’images unique sur cette espèce très présente en France, afin de faire avancer la recherche sur l’identification automatique d’espèces par l’image.

 

Mission n°10 / Lancement le 2 mai sur la piste des vertébrés des forêts

Partenaires : Natureparif / Muséum National d’Histoire naturelle/ NOÉ CONSERVATION

Cette mission reprend une partie de l’ambitieux programme « 50 000 observations pour la forêt » et propose de relever la présence, ou l’absence, de six vertébrés dans nos bois et forêts. L’objectif est de mieux connaître la répartition des écureuils roux, crapauds, salamandres, orvets, sonneurs

à ventre jaune et lézards vert dans des milieux exposés à des changements rapides et perpétuels. a l’issue de cette enquête, les scientifiques comptent modéliser la présence/ abondance de ces espèces selon la taille des zones boisées et leur connectivité.

 

Mission n°11 / Lancement Le 9 maI à la recherche des lucanes cerf-volant

Partenaire : OPIE (Office pour les insectes et leurs environnements)

Le Lucane cerf-voLant est un insecte dont les grosses mandibules lui ont valu son nom de « cerf-volant » par leur ressemblance avec les bois d’un cerf et le fait qu’il vole. 

Plus gros coléoptère d’Europe (il peut atteindre un dizaine de centimètres) le lucane cerf-volant est menacé par notre gestion esthétisante des bois et forêts. En les débarrassant des arbres morts, nous en facilitons leurs accès, les rendons plus agréables à nos yeux mais nous privons le lucane de nourriture et d’habitat. L’espèce est pourtant déjà fragile puisque le mâle semble mourir après avoir accompli son devoir de procréation et la femelle après la ponte. Alors, pour connaître cette espèce emblématique de nos bois et campagnes, il est urgent de l’observer.

 

Mission n°12 / Lancement le 16 mai compter les hirondelles de fenêtre

Partenaire : LPO (Ligue Protectrice des oiseaux)

Symbole absolu de nos printemps, l’hirondelle incarne à elle seule l’arrivée de cette saison. Et pourtant les nouvelles normes urbanistiques les privent d’habitat. Toits plus courts, gouttières systématiques, alu, PVC, nettoyage intensif... les hirondelles des fenêtres ont de plus en plus de mal à faire et à conserver leurs nids. Dans le même temps l’utilisation massive d’insecticides les privent de nourriture. Cette dernière mission servira à dresser une cartographie de la répartition des colonies d’hirondelles de fenêtre habitées, et propose de sensibiliser le public à leur présence, afin d’améliorer leur prise en compte dans les aménagements urbains.

Royal de Luxe 2001-2011 – Jean-Luc Courcoult – Odile Quirot

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9782330000684.jpgRoyal de Luxe 2001-2011 – Jean-Luc Courcoult – Odile Quirot

“Au fil de sa longue histoire, Royal de Luxe – la compagnie est née en 1979 – a investi des gares, des vitrines, des places de village, une rue, un arbre, une rivière, un cargo, des villes entières, et construit ses propres gradins pour certains de ses spectacles. Il lui faut le ciel et le théâtre, allié en une joyeuse hybridation avec la sculpture, la magie, la musique, la parade, le cinéma, le happening, la prouesse technique. Cette compagnie est capable de créer l’effet surprise avec des Embouteillages, d’ouvrir les pages gigantesques et en relief de La Véritable histoire de France et de raconter une histoire à une ville, sur plusieurs jours, avec des Géants d’une humanité inimitable. 
A son public, Royal de Luxe offre la joie de la création en direct, du partage, de l’humour, de la prouesse, de l’émerveillement, et de grandes histoires simples longuement mûries, qu’on lira en ouvrant ce livre.”
Odile Quirot.

 

Créateur de la compagnie Royal de Luxe, Jean- Luc COURCOULT, ne cesse d’enchanter la planète avec ses histoires merveilleuses qui nous font voyager autour du monde. Depuis ses débuts comme metteur en scène, il a repensé le théâtre traditionnel pour s’inscrire dans le paysage urbain au plus près de son public. La troupe de Royal de Luxe parcours le monde dans la tradition des forains du XIIIe siècle. Leur imagination et leur humour sont sans bornes : constructions géantes, inventions, cascades... Aujourd’hui, Jean-Luc COURCOULT présente Royal de luxe : 2001-2011.

Voilà plus de trente ans que Royal de Luxe voyage avec son grand théâtre à travers le monde et anime les rues des villes. Pour ses vingt ans d’existence, Actes Sud avait publié Royal de Luxe 1993-2001. En dix ans, d’autres spectacles ont été créés, d’autres géants sont nés, d’autres voyages ont été faits. Toujours aussi réjouissants, inattendus, sans cesse renouvelés. Les voici présentés dans ce nouvel ouvrage. Odile QUIROT retrace les aventures de ces dix dernières années de Royal de Luxe, une des plus importantes troupes de théâtre de rue en Europe.

·  Relié : 268 pages

·  Editeur : Actes Sud Editions; Édition : édition 2011 (11 novembre 2011)

·  Collection : BEAUX LIVRES

·  Langue : Français

·  ISBN-10 : 2330000685

·  ISBN-13 : 978-2330000684

·  Prix : 38,00

Descente interdite - Wild war - Karim Boukercha - Gautier Bischoff

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Descente_interdite.jpgDescente interdite - Wild war - Karim Boukercha - Gautier Bischoff

Une bible du graffiti, une bibliothèque qui rassemble des archives de 1984 à nos jours, soit plus de 500 documents, esquisses, articles sur le graffiti dans  les couloirs du métro parisien…

Le tagueur du métro : une figure connue de tous que finalement personne ne connaît.
A partir d'un travail d'archives colossal, de 1984 à nos jours, et grâce à une connaissance approfondie de la discipline et de ses maîtres, sur 400 pages, l'auteur s'entretient avec grand nombre des acteurs majeurs de cette scène underground et mystérieuse. Plus de 1 200 photos, documents, articles de journaux. Des témoignages de responsables, d'inspecteurs de la RATP et de photographes. Un voyage dans un univers méconnu et fantasmatique, de vies dédiées à une activité interdite qui ne rapporte rien.
L'ouvrage propose également, en creux, une réflexion sur l'art, la position de l'artiste, les conséquences de la création, l'appréhension de la loi et de l'interdit, et sur sa place dans une vie...

 

·  Relié: 399 pages

·  Editeur : Editions Alternatives (13 mai 2011)

·  Collection : Wasted Talent

·  Langue : Français

·  ISBN-10: 2862276596

·  ISBN-13: 978-2862276595

·  Prix : 39,00 €

José María Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945) – 8 mars au 5 août 2012, au Petit Palais

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Jose-Maria-Sert--le-Titan-a-l-oeuvre-.jpgJosé María Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945) – 8 mars au 5 août 2012, au Petit Palais

« L’art perd le dernier représentant de la grande Peinture », écrit Paul Claudel dans Le Figaro du 14 décembre 1945, à la mort de son ami José María Sert. La monumentalité de son œuvre et la puissance de sa personnalité ont fait de Sert un artiste unanimement admiré à son époque. Le Petit Palais propose de le redécouvrir. José María Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945) ouvre les portes de son atelier, pour montrer la force de son art et l’originalité de sa méthode.

Peintre décorateur, Sert est inlassablement en quête de commandes et travaille pour des personnalités du monde économique et politique, d’abord à Paris, puis en Europe et en Amérique. Il se confronte, par cette proximité, aux méandres de son époque et fait des choix politiques controversés. Il est un « baroque moderne », pétri de références à la grande tradition mais revendiquant l’actualité de son art.

L’atelier est le fil conducteur de cette exposition, qui permet de brosser le portrait d’un artiste aujourd’hui méconnu. Il s’agit d’une approche inédite, qui veut rendre compréhensible une méthode de création originale et rigoureuse. Un décor fini, exceptionnellement reconstitué, côtoie ainsi environ 120 œuvres (des panneaux autonomes de taille monumentale, des esquisses, des photographies de travail et des maquettes). Documents et photographies privés permettront au visiteur de découvrir les secrets d’un atelier. Cette exposition ambitieuse entend redonner sa place dans l’histoire de l’art à l’une des figures « parisiennes » de l’art international du siècle.

L’exposition suit un parcours chronologique qui fait pénétrer le visiteur dans l’atelier de l’artiste. La photographie y joue un rôle primordial. On découvre un grand décorateur qui sait utiliser à son avantage les moyens de son époque et qui se révèle, par son usage très moderne de la photographie, un artiste attaché au XXème siècle.

 

SECTION 1 : « EH BIEN, C’EST MICHEL-ANGE ! »

Salle 1 : Vic, Paris-Barcelone, l’atelier, la première clientèle

Né à Barcelone en 1874, Sert s’installe à Paris en 1899, où il réside jusqu’à sa mort. Ses talents artistiques, son aisance sociale, sa personnalité et sa fortune séduisent : ses amis se comptent parmi les musiciens (Albéniz, Stravinsky, Falla), les peintres (Blanche, Picasso, Dalí), les écrivains (Claudel, Proust, Valéry), mais aussi dans la mode (Chanel) et la scène (Diaghilev, Cocteau). Sa rencontre avec Misia, muse des Nabis et femme du monde, lui ouvre de nombreuses portes. Son éclatante présentation du projet de décoration pour la cathédrale de Vic au Salon d’Automne de 1907 lui vaut une renommée immédiate. Il met au point une méthode de travail complexe où la photographie est exploitée bien au-delà de sa capacité à fixer objectivement les détails d’une image.

Salle 2 : Les Quatre Saisons, le « décor boîte »

Après ses premières commandes (le décor du salon de musique pour la princesse de Polignac, ou le décor pour Sir Saxton Noble), Sert devient rapidement le décorateur le plus couru du tout-Paris. Il peint ainsi Les Quatre Saisons entre 1917 et 1919 pour Arthur Capel, magnat de l’industrie et amant de Gabrielle Chanel. Il conçoit ce décor (ainsi que d’autres à la même époque) comme une « boîte », enfermant le spectateur dans un univers féerique.

Salle 3 : Commandes prestigieuses, thèmes et motifs

Dans les années 1920, Sert multiplie les projets pour une clientèle d’élite : le paravent pour la reine d’Espagne et les cartons de tapisserie pour son époux Alphonse XIII, le projet de décor pour Jules Pams le rapprochent des puissances politiques, le décor pour Maurice Wendel des forces économiques.

Salle 4 : L’atelier, rôle des maquettes, la photographie

Sert est un « baroque moderne », pétri de références à la grande tradition mais revendiquant l’actualité de son art. L’artiste, qui n’a jamais peint de fresques, réalise toutes ses œuvres dans son atelier parisien. La maquette est à la fois une reconstitution de l’espace à décorer et un objet qui doit séduire le commanditaire. Avec l’aide de la photographie, il met en place une véritable «archive » visuelle utilisable à l’infini ; l’artiste puise dans un répertoire de motifs (comme les caravanes, les tours humaines...) pour construire des œuvres comme le paravent Vision de Naples pour Gabrielle Chanel.

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SECTION 2 : LE MONDE BIENHEUREUX Salle 1 : Vie personnelle, vie publique

Salle 2 : La cathédrale de Vic

Sert divorce de Misia en 1927 et épouse la jeune Roussadana Mdivani en 1928. En femme de son temps, celle-ci adore la mer ; Sert achète alors une maison sur la côte catalane pour passer les vacances, le Mas Juny. Dans les années 1930, elle devient le point de rencontre incontournable pour les mondains et les intellectuels. Au même moment, la Méditerranée prend une place de plus en plus importante dans son vocabulaire : des motifs déjà vus précédemment (tours humaines, rondes...) acquièrent pour l’œil averti un caractère folklorique (« castellers », sardanes...).

Grâce à l’aide financière de Francesc Cambó, éminent politique et mécène catalan, Sert peut reprendre l’immense projet de décoration pour la cathédrale de Vic délaissé depuis quelques années. Un projet compact et unitaire, qui illustre le perfectionnement de sa méthode, dans une exécution soignée. Le jeu de Paume lui offre en 1926 la consécration, avec une exposition des toiles pour la décoration de Vic. L’installation du décor de la cathédrale , en 1927 – 1929, marque ensuite le zénith de sa carrière.

Œuvres exposées : maquette pour la cathédrale de Vic, esquisse pour « Le Calvaire », études photographiques, documents concernant le projet.

Salle 3 : Catalanisme, nationalisme, un atelier performant

Le succès de la cathédrale de Vic offre enfin à Sert des commandes publiques : la Mairie de Barcelone, la Mairie de San Sebastián, le Duc d’Alba confient à Sert le soin de décorer de grands espaces. La maîtrise technique acquise avec la décoration de Vic permet la mise en œuvre rapide de ces projets à forte portée symbolique : l’atelier emploie santons et modèles humains dans des mises en scène de plus en plus vastes et complexes.

 

SECTION 3 : LA MERVEILLEUSE INDUSTRIE SERT

Salle 1 : Conquérir l’Amérique, l’ « espagnolade »

Bien que déjà très apprécié des milieux cossus de la côte Est des États-Unis, Sert devient célèbre avec le grand projet du « salon Sert » de l’hôtel Waldorf Astoria. La référence à Goya et le thème espagnol, déjà présents dans des œuvres antérieures, se déploient somptueusement dans les œuvres de cette époque.

Œuvres exposées : esquisses pour les Noces de Camacho, études photographiques, « Les Trapèzes » (panneau du décor Les Noces de Camacho), La Belle Maraîchère (carton pour tapisserie, Les Gobelins, 1932)

Salle 2 : Marionnettes, titans et acrobates

Dans les années 1930, les deux projets emblématiques de sa carrière arrivent dans l’atelier de Sert, qui se consacre à ces grands cycles : le décor pour la Société des Nations à Genève et le Rockefeller Center à New York. La production des décors publics diffère de la production des commandes privées : l’atelier adopte un fonctionnement double. Pour résoudre les décors publics, Sert introduit dans sa méthode de travail l’utilisation des mannequins de bois articulés, qui lui permettent d’atteindre une grande abstraction (pour traiter des thèmes de grande envergure morale comme la Paix, le Progrès, la Justice...). Les décors privés exploitent des thèmes légers et festifs : acrobates et marionnettes s’y ébattent.

Salle 3 : Implication politique graduelle

La Guerre civile espagnole éclate en 1936 ; la cathédrale de Vic, symbole du catalanisme catholique, est brûlée et détruite dans les premières semaines du conflit. Sert apprend la destruction de l’œuvre de sa vie en même temps que l’assassinat d’amis chers ; après des mois d’hésitations, il prend enfin parti pour la cause « nationale », comme nombre de ses amis français (dont Paul Claudel est l’exemple le plus illustre).

Œuvres exposées : esquisse pour l’Alcázar de Tolède et études photographiques, tapuscrit de Saint François de Paul Claudel avec dessins et estampes de Sert. Documents exposés : Paul Claudel, ode « Aux martyrs espagnols », documents représentant la cathédrale de Vic détruite, lettre de J.F. de Lequerica au ministre des Affaires étrangères, 28 mai 1940.

Salle 4 : L’œuvre d’une vie

Le nouveau régime, avec Franco à sa tête, engage un vaste programme de reconstruction de l’Espagne, dans lequel s’inscrit la cathédrale de Vic. La renommée internationale de Sert intéresse fortement la propagande franquiste. L’artiste vieillissant, toujours en quête de reconnaissance et d’admiration, se prête de bonne grâce au jeu, qui lui permet d’atteindre son but ultime : reconstruire « sa » cathédrale.

Les dernières années de sa carrière il ne travaille que pour l’Espagne. Sert est avant tout un amoureux de son pays et de son art, qui n’a cessé d’employer les références à sa terre natale malgré son ancrage vital si parisien. L’artiste meurt quasiment le pinceau à la main, laissant la cathédrale inachevée. Œuvres exposées : deux esquisses pour « Le Calvaire » (troisième décor de la cathédrale de Vic), études photographiques.

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1874 : Naissance de José María Sert à Barcelone dans une famille de la bourgeoisie catalane, enrichie grâce à l’industrie du textile.

1891-1899 : Formation à Barcelone, à La Llotja (école des Beaux-arts) et avec Pere Borrell et Alexandre de Riquer. Il fréquente le Cercle de San Lluc, avec Antonio Gaudí et les frères Joan et Josep Llimona, mais aussi Casas, Utrillo et Rusiñol.

1899-1900 : A la mort de ses parents, Sert s’installe à Paris. Il présente Hommage à Pomone au Pavillon de l’Art Nouveau de Siegfried Bing à l’Exposition universelle. L’évêque Torras i Bages, membre et fondateur du Cercle de San Lluc, lui confie la décoration de la cathédrale de Vic, dont il a la charge.

1906 : Rencontre Serge Diaghilev. 1907 : Sert expose ses toiles pour le premier projet du décor de la cathédrale de Vic (projet abandonné

ensuite) au Salon d’Automne, et rencontre un grand succès.

1908 : Forain le présente à Misia Godebska, muse et protectrice du tout-Paris artistique, qui devient sa compagne. Sert présente Misia à Diaghilev ; ils deviendront intimes.

1914 : Commence sa collaboration avec les Ballets russes, avec les décors de La Légende de Joseph. Il est le premier non russe à travailler pour Diaghilev. Fréquente les Berthelot et le groupe des orientalistes (Alexis Léger, Paul Claudel, Paul Morand...). Misia, avec Sert, Cocteau, Iribe et Mme Rumilly, organise un convoi d’ambulances qui fait plusieurs déplacements dans les zones de combat.

1917-1919 : Réalise les Quatre Saisons pour Arthur Capel. 1920 : Le 2 août, Sert épouse Misia. Francesc Cambó et José Boada sont les témoins. 1924 : Voyage aux Etats-Unis pour le vernissage de son exposition à la galerie Wildenstein.

1925 : Probable rencontre de Roussadana Mdivani. Le couple Sert lie avec elle une étroite relation. Début de la correspondance entre Sert et Manuel de Falla, qui durera jusqu’à l’exil du musicien vers l’Argentine en 1939.

1926: Exposition au Jeu de Paume des toiles destinées à la cathédrale de Vic (deuxième projet).

1927 : Mise en place d’une partie du décor, intitulé Le Monde bienheureux, à Vic. Le 28 décembre, Misia et Sert divorcent. Dans sa correspondance avec Falla, Sert commence à évoquer le projet de mise en scène de L’Atlantide.

1928 : Travaille sur les gravures pour l’édition du Soulier de satin et le projet des costumes pour Christophe Colomb de Paul Claudel (non réalisé).

1929 : Sert achète le Mas Juny. Il travaille sur la commande pour un salon à l’hôtel Waldorf Astoria de New York. Réalise les esquisses pour les coupoles de Vic et travaille sur les décorations de l’Hôtel de Ville de Barcelone. Ecrit à Falla avoir trouvé « la technique » pour réaliser la mise en scène de L’Atlantide.

1930 : Le 11 janvier a lieu le mariage religieux de Sert et Roussy. José Quiñones de León et le marquis d’Alella sont les témoins.

1931 : Travaille sur L’Hommage à la maison d’Alba, et inaugure Les Noces de Camacho, décor du « salon Sert » au Waldorf Astoria. En avril, proclamation de la IIe République espagnole. Alphonse XIII quitte le pays.

1932 : Premiers contacts pour la décoration du RCA Building du Rockefeller Center à New York (qui donneront lieu à trois commandes successives). Livraison des toiles Les élégies du peuple basque, pour l’église désaffectée de San Telmo, à San Sebastián.

1934 : Le gouvernement espagnol décide de faire don d’une décoration pour le Palais des Nations de Genève et désigne Sert pour la réaliser.

1936 : Inaugure le décor du Palais des Nations, Ce qui sépare et ce qui unit les hommes. Le 18 juillet, le général Franco dirige une insurrection militaire qui marque le début de la Guerre civile espagnole. Trois jours après, la cathédrale de Vic est incendiée et Jaume Serra, chanoine de la cathédrale et ami de l’artiste, assassiné. A peine quelques semaines plus tard, le Palais de Liria (avec sa chapelle) est saccagé et incendié.

1937 : Peint l’autel du Pavillon du Vatican, lors de l’Exposition universelle de Paris, intitulé Pour les martyrs d’Espagne : intercession de Sainte Thérèse de Jésus dans la Guerre civile espagnole. Travaille toute l’année à la deuxième commande pour le Rockefeller Center. En décembre, publication du « Manifeste d’adhésion des intellectuels français à Franco », signé par environ 400 personnalités, dont Paul Claudel, Charles Maurras, Philippe Henriot, ou le général Weygand. L’état de santé de Roussy, malade de la tuberculose, ainsi que sa dépendance à la morphine, s’aggravent.

1938 : Roussy meurt le 16 décembre, entourée de Sert et de quelques amis, dont Chanel. Sert se réfugie dans le travail : il participe au déménagement des œuvres d’art d’Espagne, en sollicitant l’aide de la France et de la SDN.

1939 : Misia est gravement malade. Sert l’installe chez lui, rue de Rivoli, et la prend en charge. En mai, il est évincé par le gouvernement de Franco de l’organisation du rapatriement des œuvres d’art espagnoles.

1940: A 66 ans, il commence la troisième décoration de la cathédrale de Vic et livre la troisième commande pour le Rockefeller Center. Le 17 février a lieu la première de la pièce Les Monstres sacrés de Jean Cocteau au théâtre Michel, inspirée par la vie de Misia et de Sert.

1941 : Sert se consacre exclusivement à la cathédrale de Vic. 1943 : Il aménage une nouvelle chapelle à l’Ambassade d’Espagne à Paris, où il installe une esquisse des peintures de l’abside de la nouvelle cathédrale de Vic.

1944 : Livraison du Divan oriental, décor pour le salon de musique de Juan March à Palma de Majorque. Travaille sur un projet de décoration du grand amphithéâtre de la Cité universitaire de Madrid.

1945 : Livraison des toiles pour la voûte de José Navas, L’audace, L’Intelligence et le travail emprisonnant la Fortune, La Puissance créative, Le Bon sens. Inauguration du troisième et dernier décor de la cathédrale de Vic, La Danse de la mort. L’artiste meurt le 22 novembre.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

José María Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945)

Exposition présentée au Petit Palais Du 8 mars au 5 août 2012

OUVERTURE

Du mardi au dimanche de 10h à 18h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Fermeture le lundi et les jours fériés

TARIFS

Entrée gratuite dans les collections permanentes Entrée payante pour les expositions temporaires

Tarifs de l’exposition

Plein tarif : 10 euros Tarif réduit : 7,5 euros Demi -tarif : 5 euros Gratuit jusqu’à 13 ans inclus

Petit journal : 3 euros Catalogue : 39 euros Editions Paris-Musées

CONTACT PRESSE

Caroline Delga

Tél : 01 53 43 40 14

caroline.delga@paris.fr

RESPONSABLE COMMUNICATION

Anne Le Floch

Tél : 01 53 43 40 21

anne.lefloch@paris.fr

PETIT PALAIS Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Avenue Winston Churchill - 75008 Paris Tel: 01 53 43 40 00 Accessible aux personnes handicapées.

Transports

Métro: lignes 1 et 13 Station Champs-Élysées Clémenceau

RER : ligne C, station Invalides ligne A, station Charles de Gaulle-Étoile

Bus : 28, 42, 72, 73, 83, 93 www.petitpalais.paris.fr

Activités

Renseignements et réservations Tél : 01 53 43 40 36 Du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h

Programmes disponibles à l’accueil. Les tarifs des activités s’ajoutent au prix d’entrée de l’exposition.

Café Restaurant « le jardin du Petit Palais » Ouvert de 10h à 17h15

Librairie boutique

Ouverte de 10h à 18h

Auditorium

Se renseigner à l’accueil pour la programmation

Pensée du Jour

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« Un homme heureux est comme une barque qui navigue sous un vent favorable »

Proverbe chinois

Les HLM et les Français et 10 idées reçues …

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Crise Logement 1Les HLM et les Français et 10 idées reçues …

L’Union sociale pour l’habitat social affait paraître une étude menée par TNS Sofres sur la représentation du logement social et la vision des français par rapport aux HLM. Les premières conclusions montrent que ceux-ci ont une bonne image des quelque 4 millions de logements sociaux en France, investissent le Mouvement Hlm d’importantes missions et en attendent beaucoup.

« Je me réjouis de ces résultats, commente Thierry Repentin, président de l’Union sociale pour l’habitat. Ils montrent que les Français, loin des clichés souvent martelés sur ce sujet, nourrissent une vision et des projets pour le logement social qui doivent pousser tous les acteurs et les observateurs à évoluer ».

L’étude révèle d’abord un fort paradoxe : alors qu’une majorité de Français (58%) déclare avoir, personnellement, une bonne image des Hlm - ce score atteignant 72% pour les personnes qui ont une forte proximité avec les Hlm1 et culminant à 75% pour celles qui les habitent - 74% des personnes interrogées estiment que les Français ont une mauvaise image des Hlm !

L’opinion n’est pas exempte de tiraillements, entre « persistance rétinienne » des grands ensembles et prégnance des stéréotypes d’une part, et reconnaissance des évolutions positives et des progrès accomplis d’autre part. Mais ce sont bien les progrès et une forme de « normalisation » de l’image qui prédominent désormais :

74% des répondants estiment ainsi que les Hlm sont « des lieux de vie comme les autres » ; 72% qu’ils ont beaucoup évolué sur le plan architectural ; 59% contestent l’affirmation selon laquelle les Hlm seraient des « ghettos » ; 65% désapprouvent l’affirmation selon laquelle les Hlm seraient « uniquement des tours et des barres ».

Les Hlm, éléments incontournables de la cohésion sociale....

Pour l’immense majorité des Français aujourd’hui, les Hlm constituent un filet de sécurité irremplaçable dans la société, un rempart contre l’anomie, un élément incontournable de la cohésion sociale. Ils sont ainsi 92% à estimer que le logement social est « indispensable » :

Face à l’urgence des besoins, une large majorité (80%) des Français estime qu’il n’y a aujourd’hui pas assez de logements sociaux en France (contre 4% qu’il y en a trop et 14% ni trop ni pas assez). Le caractère indispensable des Hlm est également particulièrement apprécié et souligné dans un contexte d’inquiétudes pour l’avenir : 44% des Français (non locataires de Hlm) estiment ainsi qu’ils pourraient un jour avoir besoin d’un logement social ! De surcroît, 50% des sondés pensent que leurs enfants auront un jour besoin d’avoir accès à un logement social, et c’est même le cas de 67% des ouvriers.

... au profit de tous

Le logement social ne saurait par conséquent être réservé à une catégorie de Français en particulier, notamment les plus démunis : 39% des Français estiment ainsi que les logements sociaux devraient être attribués aux personnes à revenus modestes, 31% d’entre eux jugeant que les Hlm devraient être destinés aux plus démunis, et 28%, qu’ils devraient l’être à de larges catégories sociales. Quant aux locataires Hlm ils se montrent encore plus soucieux de préserver la mixité des logements Hlm : leur souhait que ceux-ci soient accessibles à de larges catégories est de 10 points supérieur à la moyenne (38% vs. 28%).

Construction, attribution, économie d’énergie... les Français attendent beaucoup du logement social

Au total, les Français expriment des attentes fortes à l’égard du Mouvement Hlm, attentes qui se cristallisent autour de 4 axes jugés prioritaires par plus de 60% des répondants :

La réduction de la consommation énergétique des logements pour diminuer les charges des locataires (prioritaire pour 73% des Français) ; La construction de plus de Hlm pour répondre à la demande (69%) ; La rénovation des logements existants (68%) ;

Le fait de rendre plus claires les conditions d’attribution des Hlm (64%).

Les organismes Hlm apparaissent donc autant, aux yeux des Français, comme des gestionnaires que comme des bâtisseurs. Ceci justifie pleinement leur mobilisation sans relâche pour résorber la pénurie de logements et contribuer au mieux vivre-ensemble : en 2010, année record, ce sont ainsi 102 400 logements sociaux qui auront été financés par les organismes Hlm pour le locatif (à quoi ajouter, dans le champ de l’ANRU, 16 000 logements financés) et 13 800 logements pour l’accession.

 

Par ailleurs, l’Union sociale pour l’habitat a souhaité rétablir une certaine image souvent mal perçue par la population sur le logement social, des clichés ancrés et difficile à déracinés.

Un guide qui recense dix idées reçues plus ou moins largement répandues sur le logement social et les organismes Hlm. À l’heure où la question du logement préoccupe particulièrement les Français, l’Union sociale pour l’habitat a décidé d’établir, en réponse à chacune de ces idées reçues, un état des lieux factuel, études et chiffres à l’appui. Le but n’est pas ici d’être exhaustif mais d’aller à l’essentiel pour permettre à chacun de se forger une idée la plus exacte possible de l’habitat social en France, de sa place, de son avenir, de sa modernité, de son ancrage dans nos valeurs républicaines. Pour animer le débat citoyen. Et pour qu’il ait lieu sur des bases saines et objectives.

 

Les HLM et les Français et 10 idées reçues …-Cliquez

L’idée N°1 : « Des logements au rabais »

Pour une partie de l’opinion publique, les Hlm seraient des logements de moindre qualité technique, architecturale ou environnementale, mal conçus, mal insonorisés, peu, voire pas entretenus... Sont aussi pointées les dégradations dont les logements sociaux feraient l’objet, que celles-ci soient imputées à la négligence des bailleurs ou aux comportements supposés des habitants.

81%des locataires Hlm sont satisfaits de leur logement, (1) Baromètre d’image du logement social 

Le logement Hlm type est spacieux, bien équipé, situé dans un immeuble en ville. Sa taille moyenne est de 69 m2 (66 m2 dans le locatif privé). 99 % des logements Hlm bénéficient d’un bon niveau d’équipement et de confort : eau courante, W-C intérieurs, salle de bains, chauffage individuel ou collectif. En comparaison, 7 % des résidences principales du parc privé manquent encore d’au moins un de ces éléments. Les Hlm soucieux du respect des normes Les Hlm sont soumis au Code de la construction et de l’habitation et à des réglementations spécifiques. Ils respectent à ce titre des normes de santé (renouvellement de l’air, amiante, eau...), de sécurité (incendie, ascenseurs, électricité, gaz...), de confort (accessibilité, acoustique...) et de performance énergétique. Leur objet social les pousse à toujours mieux faire. À titre d’exemple, l’habitat social respecte mieux les délais et les points de conformité aux normes que le secteur privé sur la question des ascenseurs : 52 % des locataires Hlm se déclarent satisfaits de l’entretien de leur ascenseur contre 39 % dans le privé. Autre exemple : le parc Hlm consomme en moyenne 30 % de moins en énergie que l’ensemble du parc résidentiel. tout cela explique un attachement fort des locataires à « leur » Hlm : ainsi, 87 % d’entre eux se déclarent satisfaits du confort de leur logement.

 

L’idée N°2 : « Que des tours, des barres et des quartiers difficiles »

Pour une frange de l’opinion, les Hlm se résument aux « grands ensembles » et apparaissent comme des espaces de vie enclavés et déshumanisés. Ces quartiers, où les habitants connaissent une dégradation de leurs conditions de vie, sont parfois le théâtre d’épisodes de violence. On parle même de ghettos.

72% de logements en petits immeubles

La construction de grands ensembles de plus de 1 000 logements, c’est fini ! Bâtis dans l’urgence jusque dans les années 1970, ils ont eu quand même l’immense mérite de proposer un toit pour tous et l’accès au confort pour le plus grand nombre, et cela, très vite. Aujourd’hui, 72% des logements du parc Hlm sont des maisons ou sont situés dans de petits et moyens immeubles. Ce type d’opérations représente 95 % des logements construits depuis 10 ans. La taille moyenne des immeubles – 20 logements – facilite l’insertion du logement social dans le tissu urbain et le « bien vivre ensemble » à l’échelle des résidences. De plus, afin d’éviter la concentration de logements sociaux, de nouvelles opérations mixent aujourd’hui des logements sociaux et privés, ainsi que des programmes d’accession à la propriété (sociale et privée). Une attention particulière est portée à la qualité urbaine et architecturale : bonne intégration sur le site, façades esthétiques, adaptation du bâti à l’évolution des usages et des modes d’habiter.

mais... 1/4delogements Hlm en zone sensible

Un million de logements se situent dans des quartiers fragiles. C’est un quart du patrimoine Hlm. malgré les efforts de réhabilitation depuis les années 1980, leur image n’a cessé de se dégrader. 750 quartiers sont confrontés à des difficultés sociales à des degrés divers et, pour quelques-uns d’entre eux, à des problèmes de violence et de drogue. La situation de ces quartiers soulève des défis majeurs qui dépassent largement le seul engagement du monde Hlm et réclament une action concertée de l’ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux. D’autant qu’ils comprennent également des copropriétés dégradées qui ne relèvent pas du monde Hlm (ce sont des propriétés privées) mais qui posent des problèmes économiques et sociaux aussi graves.

 

L’idée N°3 : « Des passoires thermiques »

L’opinion publique perçoit encore le parc Hlm comme de grands ensembles immobiliers construits à la hâte dans les années 1960, disposant d’une mauvaise isolation thermique et de systèmes électriques peu performants.

Ces prétendues « passoires thermiques » engendreraient des charges plus lourdes pour des habitants à faibles revenus.

Un parc éco-performant

Le secteur Hlm s’avère être un pionnier dans les démarches d’économie d’énergie. Dès 1973, année du premier choc pétrolier, le secteur intègre l’éco-performance dans ses objectifs sociaux pour maîtriser les charges de ses locataires. aujourd’hui, les performances du parc Hlm sont bien supérieures à celles du reste du secteur résidentiel : tous logements Hlm confondus, la consommation moyenne en énergie primaire (chauffage et eau chaude) est inférieure de 30 % à celle de l’ensemble du parc résidentiel (en moyenne 170 kWh eP/m2/an contre 240 kWh eP/m2/an), et la consommation d’eau moyenne est de 100 litres par jour et par habitant dans le logement social contre 150 litres au niveau national. Au vu de l’ampleur de son parc et de sa politique d’éco-performance, le mouvement Hlm est un acteur majeur de toute politique de développement durable. Dans l’habitat existant, depuis 2009, pour les logements dont la consommation est supérieure à 230 kWh eP/m2/ an, un programme ambitieux entreprend d’amener près de 800 000 logements les plus énergivores à une consommation moyenne inférieure à 150 kWh eP/m2/ an. En moins de deux ans, plus de 100 000 logements ont été traités. Les Français souhaitent d’ailleurs à 73 % que ces efforts en matière d’éco-performance fassent partie des missions prioritaires des Hlm dans la mesure où ils portent à la baisse les charges des locataires.

 

L’idée N°4 : « Des logements réservés aux plus démunis »

Pour certains, les Hlm ne devraient loger que les exclus de notre société, les travailleurs pauvres et les populations fragiles.

Au nom de cette image, certains n’osent même pas faire la demande d’un logement social, soit parce qu’ils s’estiment, à tort, inéligibles, soit parce qu’ils redoutent la cohabitation avec des publics en grande difficulté. Cette appréhension peut ainsi conduire certaines communes à se mettre en infraction avec la loi SRU.

Les Hlm, artisans de la mixité sociale

De par la loi, le logement social a pour fonction de loger à un prix modéré tous ceux qui ne peuvent y parvenir par le simple jeu du marché. C’est pourquoi les plafonds de ressources prévus par la loi permettent à 64 % de la population d’y prétendre (soit 2 050 euros net par mois pour une personne seule à Paris), cette proportion étant ramenée à 33 % si on exclut les ménages propriétaires de leur logement. Dans l’esprit de la législation, le parc Hlm s’adresse donc à une population certes modeste, mais pas exclusivement à sa composante la plus pauvre.

Les constructions des années 1950-1960 répondaient à l’impératif de loger une population croissante et plurielle : employés, ouvriers, familles rapatriées, retraités, jeunes ménages, fonctionnaires.

Les reportages de l’époque rappellent l’espoir suscité par ces Hlm, synonymes de confort, d’espace et de modernité. Depuis, le secteur Hlm a profondément évolué mais l’ambition de mixité sociale et d’équilibre de peuplement des quartiers et des immeubles reste intacte.

Lors des attributions, la mixité sociale, générationnelle, professionnelle ou culturelle reste un des objectifs fondamentaux des commissions d’attribution, dans le respect des règles de priorité et de non-discrimination.

en 2006, les employés et les ouvriers représentaient la moitié des résidents (respectivement 25 % et 24 %), les retraités 26 %, les professions intermédiaires (infirmières, instituteurs, professeurs, contremaîtres) 12 %, les 13 % autres se répartissant entre agriculteurs (3 %), cadres et professions intellectuelles supérieures (4 %) et résidents sans activité (7 %). une mixité qui, sous la pression des mutations économiques et sociales, est menacée, voire disparaît dans certaines zones.

mais... Les Hlm, un recours vital pour les plus pauvres

Depuis près de 40 ans, le parc Hlm se paupérise. en 1973, 12 % des ménages locataires Hlm appartenaient au quart de la population aux plus faibles revenus ; en 2006, cette proportion est passée à plus de 40 %. Dans certaines zones, la disparition très rapide d’un parc locatif privé à bas loyers provoque une grave crise du logement abordable. Les nouveaux entrants sont plus fragiles économiquement, à cause de la précarisation du travail, de la baisse de revenus d’une partie importante de la population (retraites, emplois à temps partiel) et de l’accroissement du nombre de familles monoparentales. Ces tendances sont renforcées par le départ des locataires Hlm appartenant au quart le plus élevé des revenus, soit vers l’accession à la propriété, soit par un effet mécanique du surloyer imposé aux ménages. Depuis 2008, de nouvelles demandes au titre de la loi sur le Droit au logement opposable (DaLO) sont apparues : ce dispositif oblige l’État à reloger les demandeurs considérés, par recours, comme des populations prioritaires. il le fait exclusivement dans le parc locatif social. Ce qui augmente nécessairement la pression sur le parc Hlm. Cette situation est particulièrement sensible en Île-de-France, région qui concentre 65 % des recours DaLO.

 

L’idée N°5 : « Encore trop de “riches” en Hlm »

Pour la majorité des Français, « logement social » signifie « logement pour les ménages les plus démunis». L’idée que des personnes profitent indûment du système pour se loger à moindres frais persiste. Les incompréhensions se multiplient, tandis que la demande d’accès au parc Hlm s’intensifie.

Des conditions de ressources strictement encadrées

Trop de riches dans les Hlm ? La réalité de l’occupation du parc Hlm est loin de ce cliché. 60 % des ménages logés en Hlm ont un revenu inférieur à 60 % des plafonds de ressources PLUS, soit 1 070 euros net mensuels pour une personne seule en province ou 2 070 euros net pour un couple avec deux enfants...

Parmi les emménagés récents, cette proportion s’élève àprèsde66%.

Pour accéder à un logement social, le niveau de ressources du candidat doit être inférieur à un certain plafond. Il existe quatre plafonds, allant du logement très social au logement intermédiaire (PLAI, PLUS, PLS, PLI), avec des loyers progressifs d’une catégorie à l’autre. Pour la grande majorité du parc Hlm, une personne seule en province doit gagner moins de 1 780 euros net par mois (plafond PLUS). Seulement 5 % du parc de logements Hlm est composé de logements intermédiaires.

Les conditions de ressources, strictement contrôlées, valent aussi pour le maintien dans le parc : les locataires Hlm qui voient leurs revenus augmenter et dépasser le plafond de ressources sont soumis depuis 1954

à un surloyer.

Ces locataires assujettis à un « Supplément de loyer de solidarité » représentent 4 % des ménages logés en Hlm. En 2009, la loi Boutin (1) a abaissé les plafonds de ressources de 10,3 % et renforcé le dispositif de surloyer. De plus, elle contraint les locataires dépassant de plus de deux fois les plafonds de ressources dans les zones de marché tendues à quitter le parc social après une période intermédiaire de 3 ans (les premiers départs auront lieu en 2014). Seulement 0,3 % du parc Hlm est concerné par cette dernière mesure, soit environ 10 000 logements sur un total de 4,1 millions.

 

L’idée N°6 : « Des logements à vie »

Nombreux sont ceux qui pensent que trop de locataires restent dans les lieux alors que leur niveau de vie a augmenté depuis leur installation, et que nombre de ménages continuent à occuper des logements trop vastes, même après le départ de leurs enfants. Dans un contexte de forte demande, ces comportements freineraient la mobilité dans le parc et l’accès de nouveaux ménages au logement social.

450000 logements attribués chaque année

Les organismes Hlm ont le souci permanent d’adapter l’occupation des logements aux besoins des locataires pour répondre au mieux à la demande. Pour autant et par endroits, on constate que des ménages occupent des logements trop grands (en sous-occupation).

Ce sont le plus souvent des ménages vieillissants qui n’ont plus d’enfants à charge, phénomène beaucoup plus accentué dans le parc privé. Inversement, et plutôt en agglomération, certains ménages logent dans des espaces trop petits (en sur-occupation). Globalement, sur les 1,2 million de demandes de logement, 550 000 émanent de ménages déjà locataires d’un logement social. Chaque année, sur les 450 000 logements attribués (grâce à la mobilité des locataires et à la construction de nouveaux logements), 110 000 le sont à des locataires Hlm pour occuper un logement le mieux adapté possible à leur situation. Des outils récents, en cours d’expérimentation, comme les bourses d’échange de logements, ont pour but d’organiser la mise en relation entre locataires Hlm sur internet. Pour les personnes âgées en sous-occupation, des propositions de mutation vers de nouveaux logements sont faites avec des loyers dont le montant au mètre carré est équivalent à celui du logement quitté, ce qui induit une baisse significative de leur quittance. Quant aux locataires dont le niveau de vie a augmenté depuis leur entrée dans le parc, un surloyer (qui peut aller jusqu’à une hausse de 40 %) a pour effet d’inciter le ménage à quitter les lieux. Ces mutations se heurtent à deux obstacles majeurs. D’une part, le logement social a été conçu comme un parc familial standard, en très grande majorité, constitué de 3 et 4 pièces ; les petits logements ainsi que les très grands logements font structurellement défaut. aujourd’hui, les studios et les 2 pièces dans le parc Hlm représentent 22 % des logements, alors que les personnes seules dans le parc Hlm représentent déjà 36 % des locataires et que plus de 30 % de la demande est le fait de personnes seules. D’autre part, une part importante des ménages en sous-occupation est constituée de personnes âgées protégées par la législation, et pour lesquelles l’attachement au logement, à la résidence et au quartier ne doit pas être traité avec légèreté.

mais... LesHlm, sécurisent les parcours de vie

Même dans le secteur locatif privé, le propriétaire n’a pas tous les droits, et notamment pas celui de mettre fin au bail de son locataire, en dehors de cas bien précis (vente ou reprise). Les Hlm connaissent depuis la loi de 1948 un principe renforcé de « maintien dans les lieux ».

Il s’agissait d’offrir une sécurité aux ménages modestes en les protégeant des aléas de la vie, et de contribuer à la régulation du secteur en créant une alternative durable au marché privé. Pour de nombreux ménages aux revenus très modestes, le logement Hlm n’est pas un logement temporaire ou transitoire. Devant la flambée des prix du marché privé, le logement social est désormais envisagé à la fois comme un logement pérenne et comme un recours en cas d’accident de vie (veuvage, perte d’emploi, divorce...). Cette sécurisation vaut aussi dans le cadre de l’accession sociale à la propriété : les ménages sous plafond de ressources acquièrent un logement à prix maîtrisé et bénéficient de nombreuses garanties. Le mouvement Hlm doit absolument continuer à être un outil de progrès social et de sécurité dans une société qui n’a que trop tendance à bousculer les individus, et notamment les plus faibles.

 

L’idée N°7 : « Des attributions injustes »

Clientélisme, abus de pouvoir, discriminations, passe-droits, favoritisme... autant d’accusations qui répandent la rumeur selon laquelle les attributions seraient arbitraires et les dérives nombreuses.

Un système des arbitrages complexes

De l’enregistrement de la demande jusqu’à la tenue de la Commission d’attribution des logements (CaL), la procédure est extrêmement contrôlée. Elle associe les bailleurs sociaux et différents acteurs disposant de droits de réservation sur les logements (maires, préfectures, comités interprofessionnels du logement). Ce dispositif est encadré par des lois et règlements précis. Le manque de logements impose des arbitrages permanents, effectués de façon collégiale.

Les conditions d’accès fixées par la loi sont la citoyenneté française ou, pour les personnes étrangères, un titre de séjour régulier, des conditions de ressources et l’obligation de ne pas être propriétaire d’un logement adapté à ses besoins. Par ailleurs, cinq publics sont définis comme prioritaires : les personnes en situation de handicap, les mal-logés et/ou défavorisés, les personnes hébergées temporairement, les personnes mal logées reprenant une activité après une période de chômage de longue durée, les victimes de violence conjugale. De plus, depuis 2007, le dispositif DALO (Droit au logement opposable) fixe à l’État une obligation de résultat en matière de logement. Ces demandeurs sont considérés comme « ultraprioritaires » et les organismes doivent impérativement loger les candidats désignés par les préfets.

mais... Un sentiment d’injustice lié à la pénurie de logements

On le voit, le monde Hlm doit faire face à une équation extrêmement difficile à résoudre, d’autant que les bailleurs doivent parallèlement être en permanence attentifs à la mixité sociale des villes et des quartiers.

Les demandeurs sont découragés, dans un contexte de flambée des loyers du secteur privé et de délais d’attente parfois trop longs en Hlm. Si 450 000 familles sont accueillies par an, dans des logements nouveaux ou des logements libérés, 1,2 million de demandes restent insatisfaites. Et ce, malgré un parc de 4,1 millions de logements locatifs, 200 000 logements-foyers et un effort de construction sans précédent ces dernières années. La tension entre l’offre et la demande est telle dans certaines régions que le bailleur voit parfois son patrimoine entièrement affecté aux réservataires (commune, préfecture, 1 % Logement rebaptisé Action Logement et entreprises en direct cotisant à Action Logement) qui ont financé ou garanti la construction. C’est le cas en Île-de-France, où presque 100 % des logements à attribuer sont réservés par ces acteurs.

 

L’idée N°8 : « Une nébuleuse d’organismes »

On entend ici et là que les organismes Hlm en France seraient trop nombreux, qu’ils seraient trop petits pour être efficaces, que le périmètre de leurs missions serait flou, et leur fonctionnement interne opaque.

770 organismes au plus près des territoires

On dénombre aujourd’hui 770 organismes Hlm. un nombre important si on le rapporte aux 22 régions de métropole et d’outre-mer dans lesquelles ils sont disséminés, mais raisonnable si l’on considère l’importance dans ce secteur d’une gestion de proximité. il y a en France près de 1 000 villes de plus de 10 000 habitants et le parc Hlm, qui accueille 10 millions de personnes dans ses 4,1 millions de logements sociaux, ne peut être géré de manière centralisée. De plus, une rapide comparaison européenne permet de relativiser cette idée reçue. Les organismes de logement social français sont proportionnellement moins nombreux et de taille plus importante que la plupart de leurs homologues européens: 3000 bailleurs sociaux en Allemagne pour 6 millions de logements, 1200 bailleurs sociaux agréés en Angleterre pour un parc de 2,5 millions de logements, 700 au Danemark pour 540 000 logements ou encore 300 en Suède pour 730 000 logements.

En France, il existe trois familles d’organismes Hlm qui produisent et gèrent du logement locatif : – Les Offices publics de l’habitat sont le fruit de l’initiative publique. Créés soit par le département soit par la commune, ils sont liés aux territoires par nature.

– Les Entreprises sociales pour l’habitat sont de droit privé, quoique à but non lucratif comme tout le secteur Hlm. elles couvrent souvent plusieurs territoires, notamment lorsqu’elles sont constituées en groupes, et doivent donc en permanence combiner leur stratégie nationale et les approches territoriales de leurs programmes.

– Quant aux coopératives dont l’ancrage territorial est très fort, elles sont davantage spécialisées dans l’accession sociale et l’accompagnement des acquéreurs.

Ce dispositif n’est pas figé. il s’adapte à l’évolution et aux besoins des territoires. Des regroupements ont déjà eu lieu pour s’adapter par exemple aux rapprochements de communes ou pour optimiser la gestion du patrimoine.

mais... Des efforts de réorganisation qui restent à faire

Sur quelques territoires, la coexistence de très nombreux organismes est une source de complexité pour les pouvoirs publics et les collectivités locales donneurs d’ordre. Par ailleurs, certains organismes connaissent des difficultés de fonctionnement liées à la limitation de leurs ressources financières (recrutements, fonctionnement, investissements...). Les réponses à ces enjeux doivent prendre en compte à la fois la spécificité des territoires et la nécessité d’une gestion au plus près des habitants. C’est pourquoi le regroupement forcé d’organismes peut s’avérer contre-productif selon le contexte local. Mais d’autres solutions sont possibles : la mise en commun d’un certain nombre de fonctions supports (RH, comptabilité...), afin de réaliser des économies d’échelle, et la recherche de coopération et de synergie entre organismes pour répondre aux demandes des élus et des pouvoirs publics, en rapport avec l’analyse des besoins des territoires.

 

L’idée N°9 : « Ça coûte cher au contribuable »

Une large méconnaissance du financement de l’habitat social en France laisse souvent à penser que l’État, donc le contribuable, est le premier payeur. Le locataire Hlm est donc perçu comme profitant de la solidarité nationale, et l’habitat social est assimilé à de l’assistanat. Par ailleurs, on croit trop souvent que les 36 milliards d’euros d’aides que l’État octroie au secteur du logement vont pour l’essentiel au secteur Hlm.

Le Livret A, socle de la construction Hlm

Les Hlm sont financés à 74% par emprunts contractés par les organismes Hlm auprès de la Caisse des dépôts, qui utilise à cette fin les ressources issues du Livret a. Les dépôts effectués sur le Livret a sont, en effet, centralisés en partie par la Caisse des dépôts, qui prête cet argent aux organismes Hlm sur le très long terme (entre 30 et 50 ans). Avec plus de 60 millions de comptes ouverts, le Livret a est l’épargne préférée des Français, même en temps de crise : à la fin de 2010, les dépôts sur le Livret a atteignaient 261 milliards d’euros, dont 171 milliards d’euros (65 %) étaient centralisés à la Caisse des dépôts. Les loyers Hlm permettent à la fois de rembourser sur une longue durée ces emprunts et de dégager des « bénéfices » (autofinancement) entièrement réemployés dans le financement de l’activité Hlm. En 2010, les fonds propres ainsi constitués ont contribué pour 12% au financement de la construction des logements sociaux. Cette part a doublé en 10 ans. À travers le remboursement des emprunts et le réinvestissement des fonds propres, ce sont donc bien les loyers des logements existants qui financent les nouveaux logements sociaux.

Des subventions publiques limitées, et en baisse Le troisième apport est constitué par les aides versées par l’État et les collectivités territoriales sous forme de subventions ou d’avantages fiscaux. Les nouveaux logements sociaux bénéficient ainsi d’un taux réduit de TVA à 7 % (5,5 % jusqu’en 2011) et de subventions de l’État à hauteur maximale de 5 % du coût de revient moyen d’un logement PLUS. Ces dernières vont représenter 450 millions d’euros en 2012, soit 43 % de moins qu’en 2008. Quant aux collectivités territoriales, elles contribuent de plus en plus aux opérations de logements sociaux à des hauteurs variables (9% en moyenne en 2010 contre 5 % en 2000). La part d’aides directes est déterminante : plus un logement est subventionné, plus le loyer sera faible. La dernière source de financement est le 1 % Logement , c’est-à-dire la participation des employeurs à l’effort de construction, destiné au logement des salariés. Il prend la forme de prêts et de subventions.

Les aides à la personne... quelle politique budgétaire pour le secteur du logement ? Au final, l’État consacre 1,8 % de son Pib à l’ensemble du secteur du logement, ce qui n’est pas un effort budgétaire inconsidéré dans un pays qui connaît une pénurie de logements abordables. Une large part des aides de l’État est destinée aux aides à la personne, qui concernent les locataires, qu’ils soient résidents du parc privé ou du parc social. Ces aides représentent 5,7 milliards d’euros pour le parc Hlm contre 8,2 dans le parc privé.

Le Mouvement Hlm alerte les pouvoirs publics : il faut poursuivre les efforts de construction engagés depuis 2005. L’état actuel du financement ne permet pas de répondre au défi des 100 000 logements à construire par an.

 

L’idée N°10 : « Des investissements improductifs »

Selon certains, les dépenses consacrées au logement social seraient inutiles économiquement, bien qu’elles correspondent à une nécessité politique et sociale.

Les Hlm, un investissement d’avenir, utile et responsable

Le logement social a un effet direct sur la vie économique. Les Hlm emploient au quotidien 76 000 agents, de qualifications diverses, dont plus des trois quarts sont des agents de proximité. Ils créent, par ailleurs, de l’emploi dans le secteur du btP et chez les artisans. 115 000 emplois sont actuellement générés par les programmes de construction et de rénovation, soit 15,7 milliards d’euros d’investissement en 2009. Ces emplois ne sont pas délocalisables. En 2008, en pleine crise économique, le Mouvement Hlm a démontré sa capacité à amortir la crise. Dans le cadre du plan de relance, les organismes Hlm ont donné un coup d’accélérateur à la production de logements et racheté des programmes aux promoteurs en difficulté. Ils ont permis de maintenir l’emploi qui menaçait de s’effondrer dans le BTP.

• Un pouvoir d’achat renforcé pour les locataires À surface équivalente, un locataire Hlm dépense en moyenne chaque année 2 000 euros de moins que ce qu’il dépenserait pour un logement privé. Cette différence est beaucoup plus marquée dans les zones tendues. Le prix du mètre carré en Hlm est en moyenne moitié moins cher que dans le locatif privé. Ce sont ainsi plus de 8 milliards d’euros qui viennent augmenter le pouvoir d’achat annuel des 4,1 millions de ménages logés dans le parc Hlm.

• Un investissement pérenne Non seulement le logement est social (plafonds de loyers, plafonds de ressources, contraintes d’attribution, de non-cessibilité), mais il constitue un investissement sur le long terme. En moyenne, un logement social vit 100 ans. Une fois l’investissement amorti, les bénéfices engendrés sont réinvestis obligatoirement dans le secteur et en particulier dans la construction de nouveaux logements sociaux.

• Un levier d’action pour l’aménagement du territoire indépendamment du caractère social de l’investissement, il est essentiel pour le dynamisme de l’économie française et pour la fluidité de son marché du travail que la population active ait accès à des logements abordables au sein des bassins d’emplois. Une récente étude du Crédoc montre que la crispation du marché du logement freine la mobilité professionnelle et la résorption du chômage. En 5 ans, 500 000 personnes en recherche d’emploi ont refusé un poste dans une autre ville, anticipant une hausse de leurs dépenses en matière de logement. À l’évidence, le logement social est donc un levier d’action pour l’aménagement du territoire.

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Les nouvelles notions de surface de plancher et d’emprise au sol … Les architectes montent au créneau …

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Odile Decq

Les nouvelles notions de surface de plancher et d’emprise au sol … Les architectes montent au créneau …

Un nouveau décret doit entrer en vigueur ce 1er mars qui définit la nouvelle surface de plancher.

Une réforme concernant la réglementation applicable aux autorisations d’urbanisme qui comporte plusieurs volets :

Le premier volet de cette réforme a consisté en la publication de l’ordonnance n° 2011-1539 du 16 novembre 2011 relative à la définition des surfaces de plancher prises en compte dans le droit de l’urbanisme (publiée au Journal Officiel du 16 novembre 2011).

Cette ordonnance a supprimé, les notions de SHOB et de SHON pour les remplacer par l’unique notion de « surface de plancher »

Cette nouvelle surface est définie par l’article 1er de l’ordonnance qui modifie l’article L. 112-1 du code de l’urbanisme : « Sous réserve des dispositions de l’article L. 331-10, la surface de plancher de la construction s’entend de la somme des surfaces de plancher closes et couvertes, sous une hauteur de plafond supérieure à 1,80 m, calculée à partir du nu intérieur des façades du bâtiment. Un décret en Conseil d’Etat précise notamment les conditions dans lesquelles peuvent être déduites les surfaces des vides et des trémies, des aires de stationnement, des caves ou celliers, des combles et des locaux techniques, ainsi que, dans les immeubles collectifs, une part forfaitaire des surfaces de plancher affectées à l’habitation. »

L’art. R. 112-2 du code de l’urbanisme est entièrement réécrit, il est remplacé pour les dispositions suivantes :

La surface de plancher de la construction est égale à la somme des surfaces de planchers de chaque niveau clos et couvert, calculée à partir du nu intérieur des façades après déduction :

1° Des surfaces correspondant à l’épaisseur des murs entourant les embrasures des portes et fenêtres donnant sur l’extérieur ;

2° Des vides et des trémies afférentes aux escaliers et ascenseurs ;

3° Des surfaces de plancher d’une hauteur sous plafond inférieure ou égale à 1,80 mètre ;

4° Des surfaces de plancher aménagées en vue du stationnement des véhicules motorisés ou non, y compris les rampes d’accès et les aires de manœuvres ;

5° Des surfaces de plancher des combles non aménageables pour l'habitation ou pour des activités à caractère professionnel, artisanal, industriel ou commercial ;

6° Des surfaces de plancher des locaux techniques nécessaires au fonctionnement d’un groupe de bâtiments ou d’un immeuble autre qu’une maison individuelle au sens de l’article L. 231-1 du code de la construction et de l’habitation, y compris les locaux de stockage des déchets ;

7° Des surfaces de plancher des caves ou des celliers, annexes à des logements, dès lors que ces locaux sont desservis uniquement par une partie commune ;

8° D’une surface égale à 10% des surfaces de plancher affectées à l’habitation telles qu’elles résultent le cas échéant de l’application des alinéas précédents, dès lors que les logements sont desservis par des parties communes intérieures.

Les modalités de calcul de la surface de plancher à partir du 1er mars 2012

1) La surface de plancher est la somme des surfaces de plancher de chaque niveau clos et couvert.

La notion de «clos et de couvert» implique que la construction comporte un système de fermeture (porte, fenêtre, grille, etc.)

Une construction qui ne comporte pas de mur de façade ou qui n’en comporte que partiellement n’est pas constitutive de surface de plancher (par exemple : un abri à voiture qui est simplement couvert).

Ne sont également pas à prendre en compte les balcons, les loggias, les terrasses car ce ne sont pas des surfaces closes et couvertes.

2) La surface de plancher est calculée à partir du nu intérieur des façades

Jusqu’au 29 février 2012, la surface de plancher d’un niveau se calcule hors œuvre c'est-à-dire au nu extérieur des murs de pourtour. Elle est donc mesurée en prenant en compte de l'épaisseur de tous les murs (extérieurs et intérieurs, porteurs ou constituant de simples cloisonnements) et de tous les prolongements extérieurs d'un niveau tels que balcons, loggias et coursives

A partir du 1er mars 2012, Il ne faudra plus tenir compte de l’épaisseur des murs extérieurs, porteurs ou non.

3) Les surfaces à déduire sont pour certaines identiques à celles qui étaient déductibles dans le cadre du calcul de la SHON

Sont en effet toujours déductibles :

¡Les surfaces de plancher des bâtiments aménagés en vue du stationnement des véhicules. Toutefois, l’article R.122-12 modifié précise qu’il faut aussi déduire de la surface de plancher, les rampes d’accès et les aires de manœuvre et qu’il s’agit de tous types de véhicules, motorisés ou non.

¡Les surfaces de plancher des combles et sous-sols non aménageables pour l’habitation ou pour des activités à caractère professionnel, artisanal, industriel et commercial

¡Les surfaces de plancher d’une hauteur inférieure à 1,80 m,

Sont également déductibles :

- Les surfaces correspondant à l’épaisseur des murs entourant les embrasures des portes et fenêtres donnant sur l’extérieur.

- Les vides et les trémies afférentes aux escaliers et aux ascenseurs.

- Les surfaces de plancher des locaux techniques nécessaires au fonctionnement d’un groupe de bâtiments ou d’un immeuble autre qu’une maison individuelle, y compris les locaux de stockage des déchets ;

- Les surfaces de plancher des caves ou des celliers, annexes à des logements, dès lors que ces locaux sont desservis uniquement par une partie commune

- D’une surface égale à 10% des surfaces de plancher affectées à l’habitation telles qu’elles résultent le cas échéant de l’application des alinéas précédents, dès lors que les logements sont desservis par des parties communes intérieures.

 

Le décret n°2011-1771 du 5 décembre 2011 relatif aux formalités à accomplir pour les travaux sur constructions existantes, publié au Journal Officiel du 7 décembre 2011, a eu pour objet de dispenser, à partir du 1er janvier 2012, de la formalité du permis de construire les extensions de constructions existantes dont la surface est inférieure à 40 m2, situées dans les zones urbaines des communes couvertes par un plan local d’urbanisme ou un document d’urbanisme en tenant lieu.

Ce décret prévoit toutefois que les extensions, dont la surface est comprise entre 20m2 et 40 m2, qui ont pour effet de porter la surface totale de la construction au-delà de l’un des seuils de recours obligatoire à l’architecte, restent soumises à permis de construire.

Ce décret a également supprimé l’obligation de déposer un permis de construire pour toute modification du volume d’une construction entraînant également le percement d’un mur extérieur, quelle que soit la surface créée. Sont concernées les opérations visant à restructurer l’intérieur d’un bâtiment (par exemple, aménager un étage existant en perçant éventuellement une ouverture), ce ne sont pas des travaux d’extension.

Enfin, le décret n°2011-2054 du 29 décembre 2011, publié au Journal officiel du 31 décembre 2011, est venu préciser les conditions d’application de l’ordonnance n°2011-1539 du 16 novembre 2011 en définissant la surface de plancher.

Il a également crée une nouvelle notion, l’emprise au sol, dont il faut tenir compte pour déterminer en complément de la surface de plancher, l’autorisation d’urbanisme applicable et les conditions de recours à l’architecte.

A noter qu’une circulaire, qui a été soumise à concertation devrait publiée avant le 1er mars 2012, va préciser les modalités de calcul de la surface de plancher et de l’emprise au sol des constructions.

Le nouvel article R.420-1 du code de l’urbanisme précise que « L’emprise au sol au sens du présent livre* est la projection verticale du volume de la construction, tous débords et surplombs inclus ».

* Il s’agit du livre IV du code de l’urbanisme relatif au Régime applicable aux constructions, aménagements et démolitions.

L’article R.420-1 figure dans le Titre II relatif aux Dispositions communes aux diverses autorisations et aux déclarations préalables (chapitre Ier - Champ d’application).

Cette définition de l’emprise au sol n’est à utiliser que pour déterminer l’autorisation d’urbanisme nécessaire et le recours obligatoire à l’architecte

L’emprise au sol correspond à l’ombre portée au sol lorsque le soleil est à la verticale de la construction.

Puisque l’emprise au sol comprend les débords et les surplombs, il faudra donc prendre en compte, les prolongements extérieurs de niveaux de la construction tels que les balcons, les loggias, les coursives et les éléments de modénature (corniches, marquises, auvents, etc.).

En fait, seront constitutives d’emprise au sol des constructions qui ne sont pas constitutives de surface de plancher. Ainsi un abri extérieur couvert mais non clos n’est pas constitutif de surface de plancher, mais devra être pris en compte dans le calcul de l’emprise au sol. Il en est de même pour les rampes d’accès extérieures qui n’entrent pas dans le calcul de la surface de plancher mais doivent être prises en compte pour le calcul de l’emprise au sol.

Un correctif depuis a été apporté sur ce décret puisque les précisions mentionnent que la surface du garage les auvents, porches, débords de toiture, loggias…ne font pas partie de la surface de plancher, et donc exclus de l’emprise au sol servant à déterminer s’il y a ou non recours obligatoire à l’architecte.

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Le recours obligatoire à l’architecte

L’article R.431-2 du code de l’urbanisme est modifié pour intégrer les deux notions de surface de plancher et d’emprise au sol

« Conformément à l'article 1er du décret n° 77-190 du 3 mars 1977, ne sont toutefois pas tenues de recourir à un architecte les personnes physiques ou les exploitations agricoles à responsabilité limitée à associé unique qui déclarent vouloir édifier ou modifier pour elles-mêmes :

a) Une construction à usage autre qu’agricole dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 170 m2

b) Une construction à usage agricole dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 800 m2

c) Des serres de production dont le pied-droit a une hauteur inférieure à 4 mètres et dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 2000 m2.

(...) Les demandeurs d’un permis de construire sont tenus de recourir à un architecte pour les projets de travaux sur construction existante conduisant, soit la surface de plancher, soit l’emprise au sol, de l’ensemble à dépasser l’un des plafonds fixés par le présent article ».

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Version actuelle du code de l’urbanisme

Version au 1er mars 2012

Nouvel article R.420-1 L’emprise au sol au sens du présent livre est la projection verticale du volume de la construction, tous débords et surplombs inclus. Un correctif depuis a été apporté sur ce décret puisque les précisions mentionnent que la surface du garage les auvents, porches, débords de toiture, loggias…ne font pas partie de la surface de plancher, et donc exclus de l’emprise au sol servant à déterminer s’il y a ou non recours obligatoire à l’architecte.

Les nouvelles notions de surface de plancher et d’emprise au sol et le recours obligatoire à l’architecte

Les constructions dispensées de toute formalité :

Version au 1er Mars 2012

Article R.421-2 Sont dispensées de toute formalité au titre du présent code, en raison de leur nature ou de leur très faible importance, sauf lorsqu'ils sont implantés dans un secteur sauvegardé dont le périmètre a été délimité ou dans un site classé :

a) Les constructions nouvelles répondant aux critères cumulatifs suivants :

- une hauteur au-dessus du sol inférieure ou égale à 12 mètres ;

- une emprise au sol inférieure ou égale à 2 m2

- une surface de plancher inférieure ou égale à 2m2.

b) Les habitations légères de loisirs implantées dans un terrain de camping ou un parc résidentiel de loisirs autorisé et dont la surface de plancher est inférieure ou égale à 35 m2

c) Les éoliennes dont la hauteur du mât et de la nacelle au-dessus du sol est inférieure à 12 mètres ainsi que les ouvrages de production d'électricité à partir de l'énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est inférieure à 3 kilowatts et dont la hauteur maximum au-dessus du sol ne peut pas dépasser un 1,80 mètre

d) Les piscines dont le bassin a une superficie inférieure ou égale à 10 m2

e) Les châssis et serres dont la hauteur au-dessus du sol est inférieure ou égale à un 1,80 mètre

f) Les murs dont la hauteur au-dessus du sol est inférieure à 2 m, sauf s'ils constituent des clôtures régies par l'article R. 421-12 ;

g) Les clôtures, en dehors des cas prévus à l'article R. 421-12, ainsi que les clôtures nécessaires à l'activité agricole ou forestière ;

h) Le mobilier urbain ;

i) Les caveaux et monuments funéraires situés dans l'enceinte d'un cimetière.

 

Constructions nouvelles soumises à déclaration préalable

Version au 1er mars 2012

Article R. 421-9

En dehors des secteurs sauvegardés dont le périmètre a été délimité et des sites classés, les constructions nouvelles suivantes doivent être précédées d'une déclaration préalable, à l'exception des cas mentionnés à la sous-section 2 ci-dessus:

a) Les constructions dont soit l’emprise au sol, soit la surface de plancher est supérieure à 2 m2 et répondant aux critères cumulatifs suivants :

- une hauteur au-dessus du sol inférieure ou égale à 12 mètres ;

- une emprise au sol inférieure ou égale à 20 m2;

- une surface de plancher inférieure ou égale à 20 m2.

b) Les habitations légères de loisirs implantées dans les conditions définies à l'article R. 111-32, dont la surface de plancher est supérieure à 35 m2 ;

c) Les constructions répondant aux critères cumulatifs suivants :

- une hauteur au-dessus du sol supérieure à 12 mètres ;

- une emprise au sol inférieure ou égale à 2 m2

- une surface de plancher inférieure ou égale à 2 m2

Les dispositions du quatrième alinéa ne sont applicables ni aux éoliennes, ni aux ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés au sol

d) Les ouvrages et accessoires des lignes de distribution d'énergie électrique dont la tension est inférieure à soixante-trois mille volts ;

e) Les murs dont la hauteur au-dessus du sol est supérieure ou égale à 2 mètres ;

f) Les piscines dont le bassin a une superficie inférieure ou égale à 100 m2 et qui ne sont pas couvertes ou dont la couverture, fixe ou mobile, a une hauteur au-dessus du sol inférieure à un 1,80 m;

g) Les châssis et serres dont la hauteur au-dessus du sol est comprise entre un 1,80 m et 4 mètres, et dont la surface au sol n'excède pas deux mille mètres carrés sur une même unité foncière ;

h) Les ouvrages de production d'électricité à partir de l'énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est inférieure à trois kilowatts et dont la hauteur maximum au-dessus du sol peut dépasser un mètre quatre-vingt ainsi que ceux dont la puissance crête est supérieure ou égale à trois kilowatts et inférieure ou égale à deux cent cinquante kilowatts quelle que soit leur hauteur.

 

Constructions nouvelles soumises à déclaration préalable dans les secteurs faisant l’objet d’une protection (secteurs sauvegardés, etc.)

Version au 1er mars 2012

Article R. 421-11

Dans les secteurs sauvegardés dont le périmètre a été délimité, dans un site classé, dans les réserves naturelles, dans les espaces ayant vocation à être classés dans le cœur d'un futur parc national dont la création a été prise en considération en application de l'article R. 331-4 du code de l'environnement et à l'intérieur du cœur des parcs nationaux délimités en application de l'article L. 331-2 du même code, les constructions nouvelles suivantes doivent être précédées d'une déclaration préalable :

a) Les constructions nouvelles répondant aux critères cumulatifs suivants :

- une hauteur au-dessus du sol inférieure ou égale à 12 mètres ;

- une emprise au sol inférieure ou égale à 20 m2 - une surface de plancher inférieure ou égale à 20 m2.

b) Les ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est inférieure à trois kilowatts ;

c) Les murs, quelle que soit leur hauteur.

 

Constructions existantes soumises à permis de construire

Version au 1er mars 2012

L’art. R.421-14 est remplacé par les dispositions suivantes :

Sont soumis à permis de construire les travaux suivants, exécutés sur des constructions existantes, à l'exception des travaux d'entretien ou de réparations ordinaires : a) Les travaux ayant pour effet la création d'une surface de plancher ou d’une emprise au sol supérieure à 20 m2

b) Dans les zones urbaines d’un plan local d’urbanisme ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu, les travaux ayant pour effet la création d’une surface de plancher ou d’une emprise au sol supérieure à 40 m2; toutefois, demeurent soumis à permis de construire les travaux ayant pour effet la création de plus de 20 m2 et d’au plus 40 m2 de surface de plancher ou d’emprise au sol, lorsque leur réalisation aurait pour effet de porter la surface ou l’emprise totale de la construction au-delà de l’un des seuils fixés à l’article R. 431-2

c) Les travaux ayant pour effet de modifier les structures porteuses ou la façade du bâtiment, lorsque ces travaux s'accompagnent d'un changement de destination entre les différentes destinations définies à l'article R. 123-9 ;

d) Les travaux nécessaires à la réalisation d'une opération de restauration immobilière au sens de l'article L. 313-4. Pour l'application du c du présent article, les locaux accessoires d'un bâtiment sont réputés avoir la même destination que le local principal.

 

Travaux et changements de destination soumis à déclaration préalable

Version au 1er mars 2012

Article R. 421-17

Doivent être précédés d'une déclaration préalable lorsqu'ils ne sont pas soumis à permis de construire en application des articles R. 421-14 à R. 421-16 les travaux exécutés sur des constructions existantes, à l'exception des travaux d'entretien ou de réparations ordinaires, et les changements de destination des constructions existantes suivants :

a) Les travaux de ravalement et les travaux ayant pour effet de modifier l'aspect extérieur d'un bâtiment existant ;

b) Les changements de destination d'un bâtiment existant entre les différentes destinations définies à l'article R. 123-9; pour l'application du présent alinéa, les locaux accessoires d'un bâtiment sont réputés avoir la même destination que le local principal ;

c) Dans les secteurs sauvegardés dont le plan de sauvegarde et de mise en valeur n'est pas approuvé ou dont le plan de sauvegarde et de mise en valeur a été mis en révision, les travaux effectués à l'intérieur des immeubles ;

d) Les travaux exécutés sur des constructions existantes ayant pour effet de modifier ou de supprimer un élément que le plan local d'urbanisme ou un document d'urbanisme en tenant lieu a identifié, en application du 7° de l'article L. 123-1 comme présentant un intérêt patrimonial ou paysager;

e) Les travaux exécutés sur des constructions existantes ayant pour effet, dans une commune non couverte par un plan local d'urbanisme, de modifier ou de supprimer un élément, qu'une délibération du conseil municipal, prise après enquête publique, a identifié comme présentant un intérêt patrimonial ou paysager ;

f) Les travaux qui ont pour effet la création soit d’une emprise au sol, soit d’une surface de plancher supérieure à 2 m2 et qui répondent aux critères cumulatifs suivants :

- une emprise au sol créée inférieure ou égale à 20 m2

- une surface de plancher créée inférieure ou égale à 20 m2.

Ces seuils sont portés à 40 m2 pour les projets situés en zone urbaine d'un plan local d'urbanisme ou d'un document d'urbanisme en tenant lieu, à l’exclusion de ceux impliquant la création d’au moins 20 m2 et d’au plus 40 m2 de surface de plancher ou d’emprise au sol lorsque cette création conduit au dépassement de l’un des seuils fixé à l’article R. 431-2 du présent code.

 

Projet architectural, dispense de recours à l’architecte

Version au 1er mars 2012

Article R.431-2 Conformément à l'article 1er du décret n° 77-190 du 3 mars 1977, ne sont toutefois pas tenues de recourir à un architecte les personnes physiques ou les exploitations agricoles à responsabilité limitée à associé unique qui déclarent vouloir édifier ou modifier pour elles-mêmes :

a) Une construction à usage autre qu’agricole dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 170 m2

b) Une construction à usage agricole dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 800 m2

c) Des serres de production dont le pied-droit a une hauteur inférieure à 4 mètres et dont à la fois la surface de plancher et l’emprise au sol au sens de l’article R. 420-1 n’excèdent pas 2000 m2.

La demande précise que le demandeur et, le cas échéant, l'architecte, ont connaissance de l'existence de règles générales de construction prévues par le chapitre Ier du titre Ier du livre Ier du code de la construction et de l'habitation et notamment, lorsque la construction y est soumise, des règles d'accessibilité fixées en application de l'article L. 111-7 de ce code et de l'obligation de respecter ces règles.

Les demandeurs d’un permis de construire sont tenus de recourir à un architecte pour les projets de travaux sur construction existante conduisant, soit la surface de plancher, soit l’emprise au sol, de l’ensemble à dépasser l’un des plafonds fixés par le présent article.

 

Le correctif  décidé par le secrétaire d’état au Logement concernant l’emprise au sol a eu pour conséquence la réaction en chaine des organisations représentatives des architectes. Considérant que le métier d’architecte est fortement compromis, elles dénoncent cet état de fait dans une lettre adressée au premier ministre.

Jusqu’au 1er mars prochain, le recours à l’architecte est obligatoire pour tout particulier construisant pour lui-même un bâtiment à usage autre qu’agricole dont la surface de plancher hors œuvre nette (SHON) est supérieure à 170m2.

La réforme des surfaces issue de l’ordonnance du 16 novembre 2011 et de ses décrets d’application du 29 décembre 2011 a remplacé la notion de SHON par celle de « surface de plancher ». La profession d’architecte s’est alarmée des conséquences de cette modification qui réduit considérablement son champ d’intervention dans le cadre de la maison individuelle.

Pour compenser cette perte, il avait été convenu en accord avec la profession et les ministères de la culture et du logement d’introduire, pour déterminer le seuil d’intervention obligatoire de l’architecte, l’emprise au sol, projection verticale du volume de la construction tous débords et surplombs confondus, qui permet d’atténuer les effets négatifs de la surface de plancher.

Ce long travail de concertation vient d’être anéanti par la pression exercée par les constructeurs de maisons individuelles.

L’ensemble des organisations représentatives de la profession d’architecte s’en est ému auprès du Premier Ministre, et demande, pour neutraliser les effets de ce revirement, une diminution du seuil de recours à l’architecte à 150 m2, seuil qui tiendrait compte de la perte de surface générée par la nouvelle surface de plancher.

30 millions de lampes collectées par Récylum en 2011

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Six-Pack-Lamp3130 millions de lampes collectées par Récylum en 2011

Pas moins de 4040 tonnes collectées par l’éco-organisme Récylum qui regroupe plusieurs fabricants de lampes. Collectif écologique créé en mai 2005 par plusieurs fabricants de lampes voulant s’inscrire dans une démarche en faveur de la protection de l’environnement. Récylum intercède pour le compte de tous les Producteurs de lampes qui le souhaitent (fabricants, importateurs, distributeurs ayant leur marque propre…). Récylum est un des premiers éco-organismes créé pour répondre aux exigences du décret dit DEEE n°2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements.

Ainsi en 2011, c’est près de 35 % de lampes et tubes fluorescents arrivés en fin de vie que Récylum a recyclé, soit environ 30 millions de lampes. Une croissance de 11% par rapport à 2010.

Le réseau Récylum a pu se développer territorialement avec près 21 000 points de collecte aujourd’hui disponibles partout en France. La collecte a notamment progressé de 46% en grande distribution. Ce taux de collecte place la France sur dans le groupe de tête européen en matière de collecte des lampes. 

La grande distribution, partenaire de la collecte des lampes du grand public

La collecte des lampes en grande distribution a augmenté de 46% par rapport à 2010, couronnant ainsi une volonté de proximité sur les points de collecte (déploiement des Lumibox® dans les commerces de proximité) et de présence à l’esprit des consommateurs (campagnes publicitaires plurimédia). Le réseau de collecte Récylum a atteint 21 000 points de collecte dont 14 000 commerces de détail (de l’hypermarché à la supérette / alimentaire et bricolage).

De nouvelles solutions de collecte adaptées aux besoins des PME du tertiaire

Les PME sous-estiment leurs volumes de lampes usagées. Elles en génèrent pourtant des quantités non négligeables. C’est pourquoi Récylum a mis en place le Service Lumibox® Entreprises, solution très simple pour les petits volumes de lampes. Facilement accessible, elle permet aux entreprises de faire collecter leurs lampes usagées par leur vépéciste (actuellement : Fiducial, JM Bruneau, Lyreco) ou leur collecteur de déchets (environ 35 collecteurs sur tout le territoire). Par la mise en place de ces nouveaux circuits de collecte, Récylum a amorcé une dynamique qui s’intensifiera en 2012.

Récylum anticipe le recyclage des lampes fluocompactes arrivant massivement en fin de vie

Avec la densification de son réseau de collecte, Récylum anticipe l’arrivée massive des lampes fluocompactes en fin de vie. Leurs ventes se sont considérablement accrues ces 4 dernières années (+100% entre 2007 et 2010). Elles commencent à arriver progressivement en fin de vie. Pour répondre à cette forte croissance, Récylum met tout en œuvre pour augmenter ses capacités de traitement. En soutenant la création de nouveaux sites de traitement comme Artémise (Troyes, 10) et en accompagnant les efforts de R&D, Récylum s’assure de la valorisation de tous les matériaux issus du traitement.

Récylum place l’information de proximité au cœur de sa stratégie de communication

En 2011, 56% des Français ont déclaré rapporter leurs lampes en déchèterie ou en magasin, et 72 % des Français ont affirmé avoir identifié  le point de collecte de lampes le plus proche de chez eux, contre 50% en 2010(1). Cette évolution positive vient saluer 4 années d’efforts de Récylum. En effet, l’éco-organisme a communiqué massivement via les campagnes télévisées pour faire passer passer encore plus de consommateurs français de l’intention à l’action ; en parallèle, Récylum a mené des actions de proximité, notamment via des partenariats développés avec des ONG comme France Nature Environnement ou Les Connexions pour aller au devant des consommateurs sur les lieux de ventes ou les manifestations grand public (plus de 1 400 journées d’animation totalisées en 2011).

Bientôt un forage de prospection au large de la réserve naturelle de la presqu'île de Scandola ????

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5105Bientôt un forage de prospection au large de la réserve naturelle de la presqu'île de Scandola ????

Peut-être ? L’état doit statuer très prochainement sur un permis de prospection au large des côtes méditerranéennes à la demande de la société Melrose. Un forage en eaux très profondes prévu en zone sismique.

La société Melrose a demandé l’autorisation de lancer de nouvelles études, en effet elle aurait identifié un gisement d'hydrocarbures proche de Marseille et attendraient la prolongation du permis exclusif de recherches. 

Tout remonte en 2002, lorsque le ministre de l’Industrie de l’époque François Barouin, accorde à la société anglaise TGS-Nopec l’octroi d’un premier permis d’exploration à la société TGS‐NOPEC, pour une durée de 3 ans, sur une superficie de 25 000 km2, au large des Bouches‐du‐Rhône et du Var. Un permis « Rhône maritime » l’autorisant à chercher des hydrocarbures liquides ou gazeux. En 2005, cet octroi a donc été muté au profit de la société Melrose Mediterranean Limited, prolongation pour une période de 5 années supplémentaires pour une superficie ramenée à 12 500 km2 (jusqu’au 19 novembre 2010. Ces modifications ont été approuvées par un arrêté du ministère en charge de l’Ecologie en 2006. En juillet 2010, une nouvelle demande de prolongation de 5 années a été déposée par Melrose Mediterranean Limited, pour une superficie de 9 375 km2. Dans l’attente, la compagnie a continué ses campagnes de prospection sismique pendant l’hiver 2010/2011, alors que son permis avait expiré depuis novembre 2010.

En janvier 2011, les sociétés Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France SAS concluent une convention de mutation, suite à laquelle Noble Energie devient majoritaire dans le permis Rhône maritime et dépose le 18 juillet 2011 une nouvelle demande de prolongation du permis de recherche.

Une réponse qui doit être transmise à Melrose avant la présidentielle, très prochainement qui apporte un lot de réflexions notamment sur ce champ d’exploration et les méthodes employées. Un champ d’exploration qui nécessite des tests offshore ultra-profonds ainsi qu’une recherche sismique 3D, le tout à très hauts risques.

Le procédé comporte une série d’actions comme le lancement depuis un bateau de très fortes ondes (plus de 250 décibels) pour analyser les couches géologiques et y repérer de potentiellement des hydrocarbures.

Déjà plusieurs échouages de cétacés début 2011, sur la commune de Six-fours, avaient pu être attribués à l’usage de ces ondes acoustiques. Mais, en reportant sur la carte les données géologiques connues, les scientifiques ont également pu mettre en évidence une activité sismique intense dans la zone de forage envisagée : depuis 2005, l’épicentre de deux séismes a été localisé dans le périmètre du permis Rhône Maritime. « Forer dans une zone instable par 2 500 mètres de fond présente un risque que personne n’est aujourd’hui capable de maîtriser comme l’a encore montré la dernière marée noire provoquée par la plateforme de Shell dans le golfe de Guinée », confie Denis Lieppe, membre du conseil scientifique du parc national de Port-Cros et chercheur à l’Université Paris-Sorbonne, au journal les Échos en janvier dernier.

Celui-ci fait, par ailleurs, remarquer que le périmètre du permis est encadré d’une vingtaine d’aires marines et littorales protégées, déployées par l’État depuis cinquante ans et pour ne citer qu’elle, le sanctuaire Pélagos censé offrir une aire aux mammifères marins. Melrose prévoit de forer un puits d’exploration dès 2013.

Le conseil scientifique de la réserve naturelle de Scandola s’est alarmé de cette demande et a donc voté à l’unanimité, un avis négatif contre ces prospections d’hydrocarbures concernant le permis Rhône Maritime :

• Les prospections se déroulent à « proximité de la Réserve naturelle marine du Parc naturel Régional de la Corse ainsi que de nombreux autres espaces protégés à très grande valeur patrimoniale (Parc national de Port-Cros, Réserve naturelle des Bouches de Bunifaziu, Sanctuaire international Pelagos pour la protection des mammifères marins…).

• Les forages profonds (1 500 m) sont loin d’être maîtrisés, et encore moins leur colmatage en cas d’accident, comme l’a montré l’accident de Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, en avril 2010.

• La Méditerranée nord-occidentale, en particulier la zone de prospection, est une zone à forte activité sismique, comme en témoigne le séisme du 7/7/2011, au large d’Ajaccio, de magnitude 5,5. Des vents violents et irréguliers (mistral, tramontane) constituent également un facteur de risque.

• En cas d’accident et d’écoulement d’hydrocarbures, au fond ou en surface, la probabilité que les côtes continentales et de Corse soient atteintes en quelques heures ou en quelques jours est très élevée.

• Il n’est pas acceptable que, en cas d’accident, l’effort de protection du patrimoine naturel et culturel, étalé sur plusieurs décennies, soit anéanti.

La position du Conseil scientifique de la Réserve naturelle de Scandola va dans le même sens que les avis et motions formulés par les Conseils scientifiques de la Réserve des Bouches de Bunifaziu, du Parc national de Port-Cros, du projet de Parc national des Calanques et par l’IUCN. Cette position est conforme aux attendus de la Convention de Barcelone, signée et ratifiée par tous les pays riverains de la Méditerranée. »

Dans la droite ligne de cette opposition, une manifestation est également prévue à Marseille et Toulon le 13 février, avant que le ministre de l’Industrie ne prenne sa décision relative au permis de forage et dans l’espoir de sensibiliser les populations à la menace qui guette nos côtes.

De même que le Conseil Scientifique et Pédagogique du GIP, Groupement d’Intérêt public des Calanques, s’en est déjà saisi lors de sa séance du 25 mai 2011 pour dénoncer le danger, freiner l’exploitation et demander à ce que le GIP soit systématiquement informé du dossier. La présidente du CSP a écrit à la Ministre de l’Ecologie le 1er juillet 2011, l’alertant sur ce risque. Début septembre, la directrice de cabinet de cette dernière a indiqué par courrier que la demande déposée était conforme aux lignes directrices de l’accord sur la conservation des cétacés dans les mers Noire et Méditerranée et dans le secteur Atlantique adjacent et aux normes internationales.

Début octobre 2011, le Préfet de Région a consulté plusieurs établissements publics, collectivités locales et le directeur du GIP des Calanques sur cette demande de permis. Ce dernier, ainsi que la présidente du CSP a donné un avis défavorable qui a depuis été à nouveau confirmé par le CSP lors de sa dernière séance du 6 janvier 2012.

Un impact avéré des ondes sonores. Sous l’eau, les ondes sonores se propagent sur de grandes distances. Elles ont un impact avéré sur la faune marine, en particulier sur les cétacés sur lesquels elles provoquent des perturbations majeures: stress acoustique, dérèglement des comportements, désorientation liée aux perturbations du système d’écholocalisation, baisse de l’immunité... Les poissons sont aussi touchés, y compris les espèces d’importance commerciale (réduction des prises par les pêcheurs de 45‐70% lors des les prospections sismiques, baisse de la fécondité...).

Un risque majeur de pollution. Un accident lors des forages exploratoires peut se traduire par une pollution majeure, du type de la marée noire intervenue en 2010 dans le golfe du Mexique. Les produits polluants pourraient atteindre rapidement les eaux et les côtes de Méditerranée française, en particulier des aires marines protégées existantes (Port‐Cros, Bouches de Bonifacio, Scandola, Pelagos) mais aussi du futur cœur marin du Parc national des Calanques.

Spécificités des Calanques et des réserves naturelles. Les conséquences d’un tel évènement pourraient être non maîtrisables et très lourdes sur le long terme sur le milieu marin et côtier, du fait de leurs caractéristiques : côte rocheuse très découpée, herbiers de posidonie, trottoir à algue encroûtante Lithophyllum, paysage, faune, chaînes alimentaires, sédiments... Les effets en terme de santé publique de ces pollutions sont aussi de plus en plus dénoncés.

Le risque intrinsèque à ce type de prospection est en outre accru dans la zone de recherche concernée, du fait de la profondeur du forage et du risque sismique.

D’autre projet suscite l’inquiétude, comme le programme scientifique de forage sans précédent, actuellement à l’étude dans le golfe du Lion. Coordonné par une paléoclimatologue de l’université de Bretagne-Occidentale (Brest). le projet Gold envisage un forage de plus de 11 km sous la surface de la mer, au sud de la zone prospectée par Melrose et Noble Energy. Son but est d’effectuer le premier forage profond dans le golfe du Lion, au large de Toulon, afin « de retracer l’histoire de la Méditerranée depuis 30 millions d’années, souligne Marina Rabineau, chercheuse au CNRS et coordinatrice française du projet. « Et, comme c’est vierge, cela pose la question du potentiel en hydrocarbures pour les compagnies pétrolières, reconnaît-elle, d’autant que le sel est une très bonne couverture imperméable, une condition favorable au stockage de gaz ou de pétrole. » poursuit la chercheuse dans une dépêche AFP le 4 mai dernier.

La possibilité de trouver des hydrocarbures sous la couche de sel suscite l’intérêt des compagnies pétrolières qui sont prêtes à y injecter des fonds pour son financement. Plusieurs d’entre elles dont Total (France), Pétrobas (Brésil), Statoil (Norvège) et la Sonatrach (Algérie) ont participé, en octobre 2010, à un colloque à Banyuls-sur-mer (Pyrénées Atlantique) consacré au projet Gold. Comme le reconnaît François Roure, expert à l’Institut Français du Pétrole : « il y a un intérêt croisé. Ce type de forage qui a besoin de financement industriel, peut apporter des informations aux compagnies ».

Le projet sera présenté en avril à l’Integrated Ocean Drilling Program (IODP), un programme international de recherche sur l’histoire de la Terre à partir des études sur les fonds marins. Si le projet est accepté et son budget bouclé, le forage pourrait intervenir dans les deux ou trois prochaines années.

Céquami au Salon Rénover 2012 ‐ les 16, 17 et 18 mars 2012 – Paris Porte de Versailles

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cequami.gifRenoverCéquami au Salon Rénover 2012 ‐ les 16, 17 et 18 mars 2012 – Paris Porte de Versailles

Ayant présenter le salon Rénover , le 14 février dernier, Céquami sera présent à cette occasion…

Rénover sa maison : pourquoi, comment, avec qui... De multiples questions, 1 organisme officiel pour y répondre : Céquami

Réduire sa consommation d’énergie, agrandir ou optimiser l’espace, améliorer le confort... les motivations pour rénover sa maison et les questions pour y parvenir sont multiples. Le salon Rénover 2012 constitue en ce sens une plateforme d’informations incontournable à laquelle participera Céquami.

L’organisme officiel de référence pour la promotion, la certification et la labellisation de la qualité en maisons individuelles répondra en effet à toutes les questions des visiteurs et leur fournira des conseils essentiels pour mener à bien leurs travaux de rénovation et obtenir les résultats escomptés.

Que ce soit pour des raisons économiques, esthétiques ou pratiques, de nombreux particuliers souhaitent rénover leur maison. Pourtant, certains ne savent pas toujours par où et comment commencer, comment trouver un professionnel fiable qui saura précisément répondre à leurs attentes ...

D’autres s’engagent parfois dans les travaux sans s’être posé les questions préalables essentielles : quel est l’état de ma maison aujourd’hui, quels sont les travaux réellement indispensables pour atteindre les objectifs fixés, quelles garanties me présente le professionnel choisi... ?

C’est dans ce contexte qu’intervient Céquami.

Le saviez‐vous ?

400 000 logements devront être rénovés chaque année à compter de 2013.

Les consommations d’énergie du bâtiment devront être réduites de 12% dans les 5 années à venir et d’au moins 38% à l’horizon 2020.

Face à ces enjeux, la rénovation globale et durable s’impose aujourd’hui comme la réponse la plus adaptée. Céquami, à travers la certification NF Maison Rénovée, la labellisation, la formation..., accompagne les professionnels de la rénovation dans cette voie.

- Céquami, organisme officiel de référence pour la qualité certifiée et labellisée en maisons individuelles En matière de rénovation, Céquami a notamment pour missions :

D’informer et de sensibiliser les particuliers. De promouvoir la qualité en maisons individuelles du secteur diffus. D’accompagner les professionnels dans leurs démarches de progression vers la rénovation globale et durable.

Pour mener à bien ces missions, Céquami dispose de plusieurs ressources et développe divers outils :

Des experts allant à la rencontre des particuliers, sur toute la France, notamment dans les salons comme Rénover 2012. La certification NF Maison Rénovée, offrant le cadre de garanties le plus complet pour le consommateur. NF Maison Rénovée est en effet la seule certification impliquant une évaluation initiale de la maison avant tout travaux et portant à la fois sur l’organisation du professionnel, la qualité de service de l’entreprise et la qualité technique des travaux réalisés. Elle est associable à la démarche HQE et / ou au label BBC‐effinergie rénovation.

Des guides et publications à destination des professionnels et / ou des particuliers. Des formations pour les professionnels NF. Etc.

- Céquami sur le Salon Rénover 2012 – 16, 17 et 18 mars – Pavillon 7.1 Portes de Versailles Céquami sera présent sur le Salon Rénover 2012 pour informer les visiteurs, les inciter à se poser les bonnes questions et leurs fournir des réponses fiables et objectives.

Forts de ces informations, les particuliers pourront interroger en parallèle, sur le stand même de Céquami, des professionnels NF. Ils pourront ainsi obtenir des renseignements et des conseils personnalisés sur leur propre projet.

 

Infos Pratiques :

Les 16,17,18 Mars 2012 à Paris Expo - Porte de Versailles - Pavillon 7.1

Horaires :

Vendredi : 10h - 19h

Samedi : 10h - 19h

Dimanche : 10h - 18h

Prix de l'entrée : 8 €

Accès :

Métro : Ligne 12, station Porte de Versailles

Tramway : Ligne T3, arrêt Porte de Versailles

Bus : Lignes 39 - 80, station Porte de Versailles

Héliport : Liaison rapide avec les aéroports internationaux

Voiture : Parking F conseillé

Salon Natura du 23 au 26 mars – La Trocardière - Rezé

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  Salon-Natura.jpgSalon Natura du 23 au 26 mars – La Trocardière - Rezé

Le Salon de l'Innovation Bio

Encore plus d'exposants,

Encore plus d'ateliers cuisine BIO et cosméto

En assistant aux conférences et aux ateliers cuisine bio et cosméto, glanez des informations précieuses et astucieuses à mettre en pratique illico !

Nouvelle thématique

Le salon Natura propose cette année la thématique "Les Energies Positives", déclinée dans la plupart des conférences, tables rondes ou ateliers.

Nouveaux ateliers

Etre acteur du bio et du développement durable c'est l'engagement de Natura ! Laissez-vous tenter, il y en a pour tous les goûts ! Découvrez le programme !

Nouveau parking

Un parking supplémentaire a été prévu cette année pour encore plus de confort. Cependant, si cela vous est possible, venez en tramway, arrêt assuré à l’entrée du salon !

Chaque jour, agissez pour votre bien-être et celui des autres. NATURA vous donne les clefs de cet art de vivre dans tous les domaines de la vie quotidienne : alimentation et cuisine, environnement, habitat, bien-être et cosmétiques, loisirs et détente,..

 

Vendredi 23 mars

11h • Inauguration

M. Gilles RETIERE, maire de la ville de Rezé, vice-président de Nantes métropole.


M. Bertrand VRAIN, président de NGE.


M. Christian Moullec, ornithologue

Christian Moullec mène depuis de nombreuses années des actions de sensibilisation à la protection des oiseaux migrateurs. Il vole depuis 1995 avec les oiseaux qu’il élève et se fait oiseau lui-même afin d’accompagner des espèces protégées sur leurs parcours migratoire.

15h - Diffusion du film "Voisin des Nuages avec
les Oies Sauvages", suivi d’une conférence-débat 

« Il s’agit du documentaire retraçant notre première migration en ULM avec les oies naines de Suède dans le but de commencer à réintroduire dans son milieu naturel cette espèce menacée d’extinction.» C. Moullec 

 

Samedi 25 mars

10h-11h30 - Atelier cuisine "Bio chef - Côté salé" 

Dirigé par deux chefs, vous concocterez pas à pas un plat bio et gastronomique : « Haricots blancs de pays au velouté de mâche, petits légumes de printemps et roquette aux fruits oléagineux ».
A vous tous les « trucs » des grands chefs en consommant local, de saison avec des aliments bourrés d’énergie !

Jean-Pascal Vallée, dirigeant du centre de remise en forme culinaire «Lac et Nature», et Olivier Burban, responsable du réseau Biochef

40 places S'inscrire en ligne

12h-13h - Atelier cosmétique 

Sur les conseils de Sophie, vous fabriquerez vous-même une agréable huile de massage corporelle aux huiles essentielles, et repartirez avec pour partager à la maison des moments de bien-être énergisants et tonifiants.

Sophie Masson, animatrice en cosmétiques et plantes médicinales et aromatiques

20 places S'inscrire en ligne

14h30 - 16h - "Famines au Sud, Malbouffe au Nord ; comment le bio peut nous sauver ?"

Connu pour son implication dans de nombreux projets de développement agricole, en France comme à l’étranger, notamment dans des pays du tiers-monde, Marc Dufumier apportera son regard sur les perspectives d’avenir en matière d’alimentation humaine. Dans son dernier ouvrage sorti le 2 février dernier, il présente des solutions pour nourrir 9 milliards d’individus. Elles existent bel et bien, mais sous certaines conditions.

Marc Dufumier, ingénieur agronome et enseignant-chercheur français, dirigeant la chaire d’agriculture comparée à AgroParisTech

16h30-18h - Atelier cuisine "Bio chef – côté sucré"

Dirigé par deux chefs, vous concocterez pas à pas un dessert bio et gastronomique : « Mousse de fruits rouges acidulée et sa crème anglaise au Miel tilleul et pain d’épice aux figues séchées ».

A vous tous les « trucs » des grands chefs en consommant local, de saison avec des aliments bourrés d’énergie !

Jean-Pascal Vallée, dirigeant du centre de remise en forme culinaire « Lac et Nature », et Olivier Burban, responsable du réseau Biochef

40 places S'inscrire en ligne 

 

Dimanche 27 mars

10h-11h30 - Atelier Yoga 

L’Ashtanga Yoga est une forme traditionnelle de yoga dynamique. Il allie souplesse, force, équilibre, paix, satisfaction et il apporte un bien-être physique et mental.
Prévoir legging et t-shirt, les tapis sont fournis.

Céline Gaudron, professeure

20 places S'inscrire en ligne

11h45 - 12H45 - Atelier maison

Des produits d’entretien efficaces, économiques, qui respectent l’environnement, et que l’on peut faire soi-même. Vous préparerez (et repartirez avec !) un nettoyant multi-usage ainsi que la fameuse pierre blanche !

Florence Morvant, animatrice en cosmétique, produits d’entretiens de l’association Créa’naturel

16 places S'inscrire en ligne

14h-15h30 - Table ronde "La mobilité durable aujourd’hui et demain, comment mieux se déplacer ?"

Les besoins en matière de déplacement et de mobilité évoluent, le réseau de transport de l’agglomération se transforme, les services de mobilité se complètent et se combinent.
Quel moyen de transport pour quel besoin ? Pourquoi et comment changer ses habitudes de déplacement ? Comment mieux se déplacer aujourd’hui et demain ?
Cette table ronde sera l’occasion d’échanger sur les offres, les services, les changements de comportement en matière de mobilité pour mieux appréhender les bénéfices sur la santé, pour le porte-monnaie et pour la planète.

Jean-François Retière, Vice-président de Nantes Métropole
Thierry Duflot, Directeur Général de NGE
Pascal Leroy, Directeur commercial de la Semitan
Xavier Pelabon, Responsable de Marguerite
Christophe HUGE, Directeur régional Bretagne Decaux (pour le Bicloo)

15h45-16h30 - Conférence "Comment apprendre à reconnaître les plantes médicinales et locales ?"

Au travers de cette conférence sur la botanique, qui se veut accessible à tous, l’accent sera mis sur les familles de plantes qui se retrouvent dans notre milieu naturel, avec des exemples très concrets qui vous seront présentés. Partez à la découverte des propriétés médicinales de ces plantes, plus ou moins vertueuses, et les précautions d’usage inhérentes.

Sophie Masson, formatrice en botanique spécialisée sur les plantes médicinales et leurs usages.

16h45-17h45 - Atelier botanique

Apprendre à utiliser les plantes en phytothérapie : la galénique. De la théorie à la pratique ! Au travers de démonstrations, Sophie expliquera les propriétés de quelques plantes médicinales sauvages de la région, et réalisera devant vous plusieurs exemples de produits à base de ces plantes : une infusion, une décoction, une teinture mère, ou encore une pommade et une huile macérée.

Sophie Masson, animatrice en cosmétiques et plantes médicinales et aromatiques.

20 places S'inscrire en ligne

 

Lundi 28 mars

10h-11h30 - Atelier yoga 

L’Ashtanga Yoga est une forme traditionnelle de yoga dynamique. Il allie souplesse, force, équilibre, paix, satisfaction et il apporte un bien-être physique et mental.
Prévoir legging et t-shirt, les tapis sont fournis.

Céline Gaudron, professeure.


20 places S'inscrire en ligne

11h45-13h15 - Conférence "Démonstration culinaire"

Les aliments bio « énergisants » au quotidien
Gilles Daveau portera un coup de projecteur sur ces aliments dits énergisants. Qui sont-ils, de quelle façon les cuisiner et les associer ? Comment valoriser l’énergie et la vitalité dans l’alimentation de tous les jours ? Au travers de plats qu’il cuisinera devant vous et que vous pourrez goûter, il s’attachera à répondre à toutes vos questions.

Gilles Daveau, formateur en cuisine bio et auteur du livre « Le Manuel de cuisine alternative »

14h-16h - Atelier habitat

"Se chauffer au bois, avec un poêle ou une cheminée" : vous avez un projet d’installation de chauffage au bois ? Vous souhaitez vous informer sur leur bonne utilisation ? Cet atelier vous permettra d’améliorer vos connaissances sur ce mode de chauffage de plus en plus utilisé.

Julien Bouron, conseiller énergie, coordinateur des Espaces Info énergie de Loire- Atlantique.

30 places S'inscrire en ligne

16h15-17h15 - Conférence "L'ortie, une plante énergisante qui vous veut du bien"

La bonne « mauvaise herbe » du jardin, du velouté dans l’assiette à l’élixir de beauté. Dégustation de l’ortillette accompagnée de son petit gâteau !

Florence Morvant, Animatrice de l’association Créa’naturel.

 

 

Informations pratiques :

À Natura, venez en tram ! 
Ligne 3 — Arrêt « Trocardière »

Salon Bio Natura carte 

Tarifs

Entrée : 6 € (gratuit pour les moins de 12 ans)

Entrée duo (deux entrées) : 10 €

Entrée CE, étudiant et demandeur d’emploi : 3 €

 

Horaires

10h00 - 19h00 (20h00 le samedi)

 

Accès au salon

En voiture

Sur le périphérique sud, direction « aéroport Nantes Atlantique »,
sortie « Porte de Retz », direction « Rezé-Château »,
suivre le fléchage

 

Les services gratuits de Natura

Une halte pique-nique : 200m² exclusivement consacrés à la détente et à la gourmandise (fontaines à eau gratuites).

Le service groom : pour le transport de vos achats encombrants jusqu'à votre véhicule.

Le vestiaire : à l'entrée du salon

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