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Eva Besnyö (1910-2003)-L’image sensible – 22 mai/23 septembre 2012 au Jeu de Paume

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Eva-Besnyo--1910-2003--L-image-sensible-.jpgEva Besnyö (1910-2003)-L’image sensible – 22 mai/23 septembre 2012 au Jeu de Paume

Eva Besnyö (1910-2003) est de ces femmes qui trouvèrent dans la photographie non seulement un métier mais une forme d’émancipation, et de ces artistes d’avant-garde, cosmopolites, qui choisirent l’Europe comme terrain de jeu et de travail. Aussitôt après son apprentissage photographique dans le studio de József Pécsi à Budapest, Eva Besnyö quitte définitivement sa Hongrie natale, répressive et antiprogressiste. Alors âgée de vingt ans, elle décide comme ses compatriotes László Moholy-Nagy, Martin Munkácsi, György Kepes et Endre Friedmann (Robert Capa) de rejoindre Berlin. Elle y découvre dès son arrivée à l’automne 1930 une scène photographique dynamique, ouverte à l’expérimentation et placée sous le double signe de la Nouvelle Vision et de la Nouvelle Objectivité, dont le langage moderne lui permettra de développer son écriture personnelle. D’origine juive, Eva Besnyö qui pressent la menace du national-socialisme, part pour les Pays-Bas en

1932 où elle retrouve son compagnon, le réalisateur John Fernhout. Elle y est accueillie au sein d’un cercle d’artistes internationaux regroupés autour de la peintre Charley Toorop, puis se fait rapidement connaître

à Amsterdam, où elle possède son propre studio. Une exposition personnelle à la Kunstzaal van Lier en 1933 retient notamment l’attention des adeptes néerlandais du « Neues Bauen » (Nouvelle Construction), dont elle rendra compte, de façon très personnelle, des réalisations architecturales pendant de nombreuses années. L’invasion des Pays-Bas par l’Allemagne nazie en 1940 marque un tournant dramatique dans la vie d’Eva Besnyö. Si elle réussit, en 1944, à sortir de la clandestinité grâce à une généalogie fictive, les traces de cette expérience resteront vives tout au long des décennies d’après-guerre. Au cours des années

1950 et 1960, sa vie de famille l’amène à délaisser la photographie de rue pour des commandes. Au soir de sa carrière, enfin, la photographe milite au sein du mouvement féministe des Dolle Mina, dont elle documente les actions de rue pendant les années 1970.

Avec plus de cent vingt tirages d’époque, quelques tirages modernes et de nombreux documents, cette première rétrospective consacrée à Eva Besnyö en France vise à faire connaître au public les différentes facettes de son œuvre, qui se situe entre Nouvelle Vision, Nouvelle Objectivité et documentarisme social, à la croisée de la poésie et de l’activisme politique.

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Avec d’autres yeux

En 1929, durant sa deuxième année d’apprentissage auprès de József Pécsi, photographe de portrait et de publicité à Budapest, Eva Besnyö reçoit le livre de photographies Die Welt ist schön (Le Monde est beau) paru quelques mois plus tôt à Munich. Son auteur, Albert Renger-Patzsch, est le précurseur de la Nouvelle Objectivité en photographie. Alors que le pictorialisme règne en maître en Hongrie, Eva Besnyö découvre le monde avec d’autres yeux : de tout près et sous des angles inhabituels. Avec ces nouveaux modèles en tête et son Rolleiflex en main, elle arpente les bords

du Danube en quête de sujets et de points de vue audacieux, manifestant le souci d’une description précise et rapprochée des objets les plus divers, ainsi que le goût de la fragmentation et de la répétition du motif dans le cadre.

Dès la fin de ses études, Eva Besnyö se rend à Berlin sur le conseil du peintre et photographe György Kepes et contre la volonté de son père qui aurait vu d’un bon œil qu’elle choisisse Paris. Les années berlinoises, entre 1930 et 1932, seront pour elle celles de l’éveil politique et esthétique. Elle subit, outre l’influence de l’esthétique révolutionnaire du cinéma russe, celle de la Nouvelle Vision qui prend son essor avec László Moholy- Nagy et son ouvrage Peinture Photographie Film (1925) et déploie toute une grammaire stylistique préconisant des angles de prise de vue en plongée ou contre-plongée, un goût pour l’objet isolé et sa répétition, mais aussi des manipulations optiques révélant un monde inconnu, mais bien réel. L’activité de la ville ou les carrefours vides de la StarnbergerStraße, lesportraits, les imagesestivales au bord du lac de Wannsee comptent parmi les compositions les plus abouties de Besnyö.

La photographie ouvrière et sociale

À l’École des travailleurs marxistes de Berlin, Eva Besnyö forme sa conscience sociale et politique. Dans son cercle d’amis réunis autour de son compatriote hongrois György Kepes, elle discute avec passion du rôle des mouvements ouvriers. À Berlin, comme naguère à Budapest, Eva Besnyö promène son appareil dans les hauts lieux du commerce et des échanges, où elle photographie les travailleurs en pleine action : dockers sur la Spree, charbonniers dans la rue, monteurs juchés sur des échelles ; au centre-ville, elle s’intéresse aux ouvriers d’Alexanderplatz, le plus grand chantier d’Europe vers 1930. En Hongrie, où elle effectue quelques allers-retours depuis Berlin, elle réalisera un extraordinaire travail documentaire sur la population du quartier de Kiserdö dans la banlieue de Budapest. Dotée d’une conscience politique aiguë, elle a déjà compris en 1932 qu’en tant que juive, son avenir n’est pas dans ce pays, et quitte Berlin pour Amsterdam.

Nouvelle Vision et Nouvelle Construction

En 1933, l’exposition personnelle que la Kunstzaal van Lier consacre à Eva Besnyö un an seulement après son arrivée à Amsterdam suscite l’enthousiasme de nombreux architectes – ses principaux commanditaires dans les années à venir. Pour la plupart représentants du groupe de 8 d’Amsterdam et du collectif radical abstrait Opbouw de Rotterdam, ils décèlent dans les images de la photographe, qui mettent en valeur l’aspect fonctionnel des objets, leur structure et leur texture, une approche apte à rendre compte de leurs édifices. Munie d’une chambre Linhof 9 12 cm acquise spécialement à cet effet, Eva Besnyö se rend sur les chantiers et photographie des bâtiments publics et privés, notamment les studios de la radio néerlandaise AVRO à Hilversum, le cinéma Cineac à Amsterdam

et la résidence d’été de Groet, dans le nord du pays. Devenue, dans les années 1930, la photographe attitrée de la Nouvelle Construction néerlandaise, Eva Besnyö tire alors l’essentiel de ses revenus de la photographie d’architecture.

Bergen et Westkapelle

Depuis Amsterdam où, de 1935 à 1939, elle partage l’atelier du 522 Keizersgracht avec le photographe Carel Blazer et l’architecte Alexander Bodon, Eva Besnyö se rend régulièrement à Bergen et Westkapelle, deux villages où se réunissent de nombreux artistes. À Bergen, au nord d’Amsterdam, Charley Toorop, peintre expressionniste et mère du réalisateur John Fernhout, qu’Eva a épousé en 1933, tient un salon artistique dans l’atelier De Vlerken. C’est à Westkapelle, village séculaire bâti sur un polder zélandais, que la famille passe fréquemment ses vacances. Dans ce paysage

dessiné par les éléments naturels, Eva Besnyö revient à une pratique libre de la photographie avec des vues de vastes plages de sable blanc, de silhouettes noires sur fond de vieux moulins et d’ombres découpées.

Rotterdam

En juillet 1940, Eva Besnyö photographie la vieille ville de Rotterdam détruite par les bombardements aériens allemands. Loin d’un photoreportage classique, ses images de ruines et des traces de dévastation – dont rétrospectivement, elle prendra ses distances – sont aujourd’hui des constats nus et silencieux des plaies et cicatrices de l’histoire.

Dolle Mina

Le mouvement féministe des Dolle Mina regroupait des hommes et des femmes majoritairement issus du mouvement protestataire étudiant. Dans les années

1970, Eva Besnyö y milite activement aux côtés de sympathisants de toutes tranches d’âge. Dans un deuxième temps, elle se concentre sur la documentation photographique des actions et activités du mouvement, en prenant en charge la transmission quotidienne d’images, à la manière d’une agence de presse.

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Chronologie

1910

Naissance d’Eva Besnyö à Budapest, fille de l’avocat juif Béla Besnyö (1877-1944) et d’Ilona, née Kelemen (1883-1981).

1928-1930

Apprentissage à Budapest auprès de József Pécsi, photographe de portrait et de publicité internationalement reconnu.

1930-1932

Vit à Berlin, où elle retrouve le peintre et photographe György Kepes, et travaille dans l’atelier de René Ahrlé puis de Peter Weller, jusqu’à ce qu’elle s’installe à son compte. La Nouvelle Vision et le cinéma russe influencent sa photographie. La chasse aux juifs menée par les national-socialistes la contraint de quitter Berlin.

1933-1935

Devient membre de l’association des photographes- ouvriers. À Amsterdam, son mari, le réalisateur John Fernhout, l’introduit dans un cercle d’artistes et d’intellectuels politiquement engagés, réunis autour de la peintre Charley Toorop et du réalisateur Joris Ivens. Une exposition personnelle à la Kunstzaal van Lier

la fait connaître au sein du monde de l’architecture. Publie dans la revue de 8 en Opbouw.

1936-1938

Prend part à l’exposition contre les Jeux olympiques « D-O-O-D – De Olympiade onder Dictatuur »

[Les Olympiades sous la dictature] organisée par la BKVK, Fédération des artistes pour la protection des droits culturels, à Amsterdam. Supervise l’organisation de la première exposition photographique internationale « Foto ’37 » au Stedelijk Museum.

1941-1944

En tant que juive, n’est plus autorisée à travailler comme photographe de presse. Entre dans la clandestinité et, en 1944, est « aryanisée » à La Haye par le Service de clarification des ascendances litigieuses grâce à un arbre généalogique fictif. Soutient par ailleurs le travail illégal de la PBC, Centrale des papiers d’identité.

1945

Mariage avec le graphiste Wim Brusse ; naissance de leur fils, Berthus. Cofondatrice du département photographie à la GKf, Fédération des artistes associés.

1948

Naissance de sa fille Iara Brusse.

1952

Le Stedelijk Museum d’Amsterdam présente l’exposition « Photographie » réunissant Eva Besnyö, Emmy Andriesse, Carel Blazer et Cas Oorthuys.

1953

Participation à l’exposition « Post-war European Photography » au Museum of Modern Art de New York.

1955

Participation à l’exposition mondiale « The Family of Man », organisée par Edward Steichen au Museum of Modern Art de New York.

1958-1961

Réalise des photoreportages, dont « Gens des musées » et « Femmes exerçant des métiers d’homme ».

1970-1980

Photojournaliste et membre actif du mouvement féministe des Dolle Mina.

1982

Première rétrospective « Eva Besnyö ’n halve eeuw werk » au Musée historique d’Amsterdam.

1994-1999

Reçoit, aux Pays-Bas, le prix Piet Zwart et le Prix de l’œuvre et, à Berlin, le prix Erich Salomon de la Deutsche Gesellschaft für Photographie (Société allemande de photographie).

2003 Eva Besnyö meurt à Laren, près de Hilversum.

Jeu de Paume – Concorde

informations pratiques

1, place de la Concorde, 75008 Paris

accès par le jardin des Tuileries, côté rue de Rivoli

www.jeudepaume.org

http://lemagazine.jeudepaume.org

renseignements  01 47 03 12 50

mardi (nocturne) 11h-21h

mercredi à dimanche 11h-19h

- expositions : plein tarif : 8,50 € ; tarif réduit : 5,50 € accès libre aux expositions de la programmation Satellite mardis jeunes : accès libre pour les étudiants et les moins de 26 ans le dernier mardi du mois, de 17 h à 21h

- visites commentées et ateliers : accès libre sur présentation du billet d’entrée du jour aux expositions

les rendez-vous avec les conférenciers du Jeu de Paume le mercredi et le samedi à 12 h 30 les rendez-vous en famille

le samedi à 15 h 30 (sauf dernier samedi du mois) sur réservation : 01 47 03 12 41/rendezvousenfamille@jeudepaume.org les enfants d’abord ! visites-ateliers pour les 7-11 ans le dernier samedi du mois à 15 h 30 sur réservation : 01 47 03 04 95/lesenfantsdabord@jeudepaume.org les rendez-vous des mardis jeunes le dernier mardi du mois à 18 h 

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‘’VILLES’’ - Du 20 Avril au 13 Juillet 2012 - Au pavillon carré de Baudouin

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Villes.jpg‘’VILLES’’ - Du 20 Avril au 13 Juillet 2012 - Au pavillon carré de Baudouin

La mairie du 20e arrondissement et le bar Floréal.photographie présentent l’exposition collective Villes,du 20 avril au 13 juillet 2012 au pavillon Carré de Baudouin. L’entrée est gratuite.

Cette exposition inédite présente le travail de 12 photographes du bar Floréal.photographie sur le thème de la « ville monde ». De Paris à Santiago du Chili, en passant par Haïti et la Mongolie, le public voyagera au pavillon Carré de Baudouin à travers près de 150 photographies.

En amont de l’exposition et jusqu’en juin 2012, l’un des photographes, Alex Jordan, transformera le jardin public du pavillon Carré de Baudouin en un studio de prises de vue en plein air. Chacun pourra alors se faire tirer le portrait. Un choix d’images sera exposé dans le même jardin en une sorte de bouquet photographique, invitant les promeneurs à poursuivre leur exploration.

D’autres événements, rencontres et visites guidées, sont également au programme.

L’exposition Villes conjugue plusieurs séries issues du travail de 12 photographes du bar Floréal.

 

Lucile Chombart de Lauwe

Attirance pour la nouvelle économie de marché, conséquences de la multiplication des catastrophes climatiques... La population Mongole se rapproche massivement des villes et la Mongolie se (re)construit aujourd’hui autour de nouveaux noeuds urbains.

Lucile Chombart de Lauwe dévoile ce monde en mouvement. Des grands espaces de la steppe à la ville surpeuplée, de la tente circulaire et mobile à l’habitat angulaire et fixe, le changement interroge. Comment les familles s’adaptent-elles à ce nouvel habitat et aux pratiques domestiques et sociales qu’il induit ? Qu’en est-il de l’entassement des populations dans des « quartiers de yourtes » où les nouveaux arrivants se sentent pourtant isolés ?

Au cours de plusieurs séjours, la photographe a partagé le quotidien de différentes familles de toutes positions sociales et a vécu dans des situations d’habitat différentes. Ses images mettent en lumière les changements que connaît la société mongole et illustrent le nouveau quotidien de sa population.

Ce projet a reçu le soutien de Kodak, l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles, Manfrotto, la ville de Malakoff, l’association Pays d’Allier – Uvurkhangaï, Action Solidarité Pays Oubliés. En parallèle à l’exposition La Mongolie entre deux ères. 1912-1913 qu’il présente jusqu’en septembre 2012, le Musée Albert Kahn (Boulogne-Billancourt) exposera cette série contemporaine sur les conséquences de la sédentarisation en Mongolie dans ses jardins du 5 juin au 29 juillet 2012.

 

André Lejarre

Belleville, milieu du monde

En 1993 déjà, André Lejarre photographiait les rues et les cafés de Belleville, son quartier, pour l’exposition Belleville, Belleville à la maison de la Villette. Il y montrait un mélange étonnant de populations venues du monde entier vivre là, ensemble, se côtoyant tant bien que mal, mêlant leurs douleurs et leurs rêves.

Il donne aujourd’hui une suite à ce travail en photographiant sa rue, la rue de Belleville. De chez lui à la station de métro Belleville, 300 mètres de ville, 300 mètres de vie qu’il expose sous forme de panoramiques aléatoires et dispose en regard des photographies noir et blanc de 1993, comme une tentative de montrer et de chanter l’embrouillamini du monde.

Villes2.jpg© André Lejarre / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 24x95 cm contrecollé sur dibond.

 

Laetitia Tura

Vies en suspens ?

Dans la ville, « des vies en suspension » (Achille Mbembe) se lovent dans les creux d’une histoire tiraillée. Venus d’ailleurs ou renvoyés sans cesse à un territoire d’origine qu’ils ne connaissent pas forcément, nombreux sont ceux qui incarnent une autre histoire n’appartenant pas encore à l’histoire nationale.

À l’époque coloniale, le colonisé, sommé d’être authentique, est mis à distance... Aujourd’hui, l’autre est appelé à rester de l’autre côté – de la frontière ou du périphérique – ou à se faire invisible. Il y aurait la périphérie des villes... et l’histoire périphérique. « Zoos humains » effacés des jardins, amnésie entourant les guerres coloniales, incendies d’immeubles vétustes hébergeant des habitants précaires, ce sont autant de trous dans la ville qui dessinent une autre cartogra- phie de l’histoire. En tissant des liens entre ces différents lieux, empreints ou non de l’histoire coloniale, ce sont des mémoires conflictuelles ou refoulées que pointe Laetitia Tura.

Ce projet a reçu le soutien de la DRAC Ile-de-France. Il est réalisé dans le cadre d’ateliers de création photographique avec des travailleurs accueillis par la FASTI (Paris XXe).

Villes3.jpg© Laetitia Tura / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 50x60 cm sous cadre.

 

Mara Mazzanti

Jeunes Chinois à Belleville

Diversité des provenances géographiques, naissances ici ou là-bas, la jeunesse chinoise qui vit en France est multiple. Mara Mazzanti s’est concentrée sur la communauté des Wenzhou installée à Belleville pour questionner la vie de ces jeunes adultes, plus totalement chinois mais pas encore tout à fait européens. Famille, religion, langues, valeurs, comment vivent-ils cet entre-deux ? Font-ils trait d’union ou grand-écart ? Entre acceptation et refus, comment cette jeunesse concilie-t-elle les codes imposés par chacune des deux cultures ?

Associée à la journaliste Nadia Lambarkbi, Mara Mazzanti utilise la photographie pour dévoiler les instants où ces jeunes partagent un même héritage culturel avec leur communauté d’ori- gine où leurs racines chinoises s’expriment. Elles leur donnent la parole au moyen de courtes séquences vidéo qui leur permettent de révéler leur singularité et leur quête identitaire.

Villes4.jpg© Mara Mazzanti / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 30x45 cm contrecollé sur dibond.

 

Jean-Christophe Bardot

En périféérie

À la périphérie des villes moyennes et des grandes agglomérations s’étendent des zones commerciales et de loisirs de plus en plus vastes. Rattrapées par des zones pavillonnaires sans fin, elles sont desservies par un astucieux réseau routier constitué d’échangeurs, de voies rapides et de suites de ronds-points.

Ce nouveau phénomène de ville touche l’ensemble du territoire français tout comme le reste de l’Europe, seules les enseignes changent. Globalisation oblige ? Le concept est identique. Dans ces zones nouvelles, prêtes à urbaniser, le rêve pavillonnaire serait à portée de main et le reste à quelques tours de roues... Les lotissements se sécurisent, se résidentialisent, s’uniformisent. Les maisons s’achètent sur catalogues ou dans des villages témoins. Les constructeurs et les zones commerciales empilent leurs boites et rivalisent d’enseignes, comme autant de bannières déployées pour rallier le consommateur égaré.

Habitant lui-même en périphérie, Jean-Christophe Bardot a choisi d’explorer ces nouvelles contrées de plus en plus éloignées, et pourtant si proches.

Villes5.jpg© Jen-Christophe Barbot / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 50x70 cm contrecollé sur dibond.

 

Nicolas Quinette

De Barbès à Belleville, dans des rues où chacun fait de l’espace urbain un lieu de vie, Nicolas Quinette se plonge littéralement et s’immerge, sensible à la façon dont les habitants se tiennent là, à leur place, au milieu des autres. Les photographies de cette série, faites au cours de la dernière décennie, sont des visions brutes et instinctives d’un monde dans lequel les présences humaines, minérales ou végétales sont imbriquées dans un équilibre précaire, menaçant à tout moment de basculer. Elles témoi- gnent de la fascination du photographe pour ces quartiers cosmopolites, lieux de passages aux vies multiples et désordonnées, lieux de bonheur et de malheur, reflets des fragilités humaines d’aujourd’hui. Nicolas Quinette extériorise les tensions profondes de la ville.

Villes6.jpg© Nicolas Quinette / le bar Floréal.photographie. Tirage noir et blanc numérique 50x60 cm sous cadre.

 

Eric Facon

Les grandes avenues, si loin, si proche

Si loin : quelle ville plus éloignée de Paris que Santiago du Chili ? À vol d’oiseau, un océan dans le sens de la longueur et un continent doté de la forêt amazonienne et de la cordillère des Andes séparent les deux capitales. Hémisphère nord, hémisphère sud, quand c’est l’hiver ici, là-bas c’est l’été. Autrefois, pour y aller, avant les avions et le canal de Panama, il fallait passer le Cap Horn.

Si proche : et pourtant, en débarquant à Santiago en provenance d’Europe, il n’y a pas de choc. On pourrait être à Madrid, à Belgrade, à Paris. Quant au Santiaguiño, il est pressé comme tout habitant de grande ville, et anonyme comme tous ceux des capitales. Les traces du passé sont absentes. Difficile de faire se correspondre nos clichés européens de l’Amérique latine à l’image que Santiago donne d’elle à l’étranger tout juste débarqué. Trop petite pour être Sao Paulo, trop humble pour être Buenos Aires, trop européenne pour être latine comme Lima ou Mexico. Éric Facon marche dans Santiago du Chili comme un être étranger dans sa propre ville.

Si loin, si proche.

Villes7.jpg© Eric Facon / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 50x70 cm contrecollé sur dibond.

 

Sophie Carlier

Ni tout à fait la ville, ni vraiment la campagne

Belleville-sur-Mer, village traversé il y a trente ans au retour du lycée, à vélomoteur. Depuis, la centrale nucléaire de Penly a été construite et Belleville-sur-Mer, dont la population s’étiolait inexorablement, s’est brusquement gonflée de cadres et d’ouvriers. La construction de nouvelles rues et de nouveaux équipements a complètement modifié le visage du village. Ces changements brusques et radicaux, toujours en cours, préfigurent la France rurale de demain : ni tout à fait la ville, ni vraiment la campagne.

Dans cet entre deux, Sophie Carlier a arpenté des rues trop propres aux noms de fleurs et observé des confrontations surréalistes entre exigences agricoles et esthétique pavillonnaire, entre expansion urbaine et apparente immuabilité des paysages.

Pisseurs parisiens

L’homme peut soulager sa vessie en tous lieux, notamment la rue, chose que ne connaîtront jamais les femmes. Agacée par cette inégalité, Sophie Calier a débuté, un soir de 14 juillet, une série de « pisseurs ». Série en cours, ces photographies se veulent un clin d’oeil féminin autant qu’une étude photo-sociologique du «pisseur» urbain.

Villes8.jpg© Sophie Carlier / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 40x60 cm contrecollé sur dibond

 

Caroline Pottier

Des Mornes* d’Haïti aux collines de Paris

La relation entre Haïti et la France a toujours été forte, par sa langue, son histoire et ses douleurs. Toussaint Louverture est mort dans un cachot à Besançon ; et c’est en France que, après sa fuite d’Haïti, se réfugia Bébé Doc, son dictateur. Caroline Pottier s’est rendue en Haïti en 2003, à la veille de la célébration du bicentenaire de l’indépendance. Elle en a ramené un portrait des héritiers de la première république noire.

En 2011, elle est partie à la rencontre d’haïtiens exilés à Paris avec cette question : « Comment cette diaspora, issue pour sa plus grande part de la campagne, s’inscrit-elle au coeur de Paris et de ses banlieues ? ».

* Petites montagnes isolées, de forme arrondie.

Villes9.jpg© Caroline Pottier / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 50x60 cm contrecollé sur dibond.

 

Alex Jordan

Le Grand Paris, Beirut, Oaxaca... Climats

Il y a des signes qui ne trompent pas. Il y a aussi des signes trompeurs. Alex Jordan n’est pas photojournaliste, il promène ses yeux de graphiste dans le quotidien de nos villes, observateur sensible des apparences et des hommes qu’elles dissimulent. Sans plan préconçu, il photographie les territoires urbains en se laissant entraîner par des sentiments, des tâtonnements visuels, des interprétations hasardeuses de scènes de rue entre hommes, bâtiments, animaux, objets et signes écrits. Cette récolte photographique devient le matériau sur lequel il pose un second regard, et où s’inventent alors des constellations d’images. Plutôt que de proposer une lecture précise d’une certaine imagerie de la ville, ces constellations tentent de décrire les climats urbains et périur- bains des villes traversées, en région parisienne, au Proche-Orient ou au Mexique.

Jardin photographique

Avant la présentation de l’exposition, Alex Jordan a transformé le jardin public du pavillon Carré de Baudouin en un studio de prises de vue en plein air. Pendant l’exposition, un choix d’images sera exposé dans le même jardin en une sorte de bouquet photographique, invitant les prome- neurs à poursuivre leur exploration.

Villes10.jpg© Alex Jordan / le bar Floréal.photographie. 2 tirages couleur numériques 50x70 cm sous cadre.

 

Olivier Pasquiers

Mille villes sont sans passé, «où la laideur même est anonyme» comme l’écrivait Albert Camus à propos d’Oran. La laideur des lieux peut-être, mais les hommes et les femmes ? N’y a-t-il dans ces villes personne à écouter, personne pour séduire ? Qu’importent les villes, qu’im- portent les quartiers, les rues, les murs ; tant qu’il y a des lieux où se croiser, la séduction est possible.

La ville est moche ? Qu’elle soit embellie ! Mais surtout, qu’elle soit vivante, pleine de ses habitants, de leurs histoires culturelles, familiales, de leurs histoires de travail, de migrations, de leurs histoires d’amour, de naissances et de morts.

Olivier Pasquiers présente une série de portraits issue d’un projet mené en 2008 et 2009, avec l’association Fabrication Maison, sur les transformations urbaines de la ville d’Epinay sous Sénart.

Villes11.jpg© Olivier Pasquiers / le bar Floréal.photographie. Tirage noir et blanc numérique 50x70 contrecollé sur dibond.

 

Nathalie Mohadjer

Weimar Paradies

Pas grand chose à faire pour les jeunes à Weimar Ouest, quartier isolé construit dans les années 80 en ex-Allemagne de l’Est. Pourtant, entre les tours, le centre commercial et un bout de verdure appelé « Paradis », il existe toujours un coin où se retrou- ver. Comment grandir dans ces lieux que beaucoup ne quittent jamais ? Comment ces jeunes se perçoi- vent-ils, eux, qui se montrent surtout concernés par eux-mêmes, la recherche de leur style et leur place au sein du groupe ? Comment affrontent-ils l’omnipré- sence de l’ennui ?

Nathalie Modjaher a partagé ces interrogations avec eux en 2006, lors de plusieurs séjours à « Weimar Paradies ».

Villes12.jpg© Nathalie Mohadjer / le bar Floréal.photographie. Tirage couleur numérique 50x60 cm sous cadre.

 

Pavillon Carré de Baudouin

121, rue de Ménilmontant 75020 Paris 01 58 53 55 40 www.mairie20.paris.fr

Accès

M° Gambetta (Lignes 3 et 3 Bis) Bus 26 et 96 (Arrêt Pyrénées/Ménilmontant)

Horaires d’ouverture au public

Du mardi au samedi de 11h à 18h

Entrée libre 

Villes1.jpg© Lucile Chombart de Lauwe / Le bar Floréal.photographie. Impression couleur sur traceur au format 150x150 cm.

Sophie Scholl - Jean Moulin - mourir pour des idées. Exposition du 22 mai au 29 juin 2012

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Scholl-Moulin.jpgSophie Scholl - JeanMoulin - mourir pour des idées. Exposition du 22 mai au 29 juin 2012

L'Archipel des résistances, La petite voix qui dit NON 

à la Maison des Passages - Lyon 5ème

Visite du lundi au vendredi sur rendez-vous au 04 78 42 19 04

Jean Moulin et Sophie Scholl, réunis pour cette exposition ont été unis dans la lutte contre le fascisme et le nazisme, ils seront l’un et l’autre assassinés par la Gestapo. L’exposition retrace la vie de Sophie Scholl exécutée à l’âge de 23 ans pour qui vivre était synonyme de philosophie et de résistance. A travers les dessins et les caricatures qu’il a réalisées et publiés dès l’âge de 16 ans nous découvrirons un autre Jean Moulin pour qui la vie était synonyme d’insolence et de beauté.

Le mot résistance porte en lui la lumière des espérances accompagnant la lucidité de celles et ceux qui luttent pour un ordre plus juste, celles et ceux qui refusent les dictatures, il accompagne l'armée des ombres. Il porte en lui également celles et ceux qui sont morts pour la défense de la dignité humaine. Ils sont notre héritage. Mais cet héritage ne contient aucun testament c’est à chacun de nous de trouver le chemin des résistances d’aujourd’hui.

Nous devons savoir reprendre ce que René Char, dirigeant d'un maquis de Provence et poète, écrivait en 1943 : « dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté, toute la place est pour la beauté ».

Il traçait ainsi la démarche essentielle de toute résistance : dire toutes les beautés du monde.

 

Qu'ils reposent en révolte. (Des Figures de Guerres |) Projection du documentaire de Sylvain George (2010 - France)

Vendredi 8 juin - 19h A la Maison des Passages – PAF libre

Ce film traite sur une durée de trois ans (2007- 2010), de la situation des personnes migrantes à Calais. Et par là-même, des politiques engagées par les États policiers modernes, qui débordent le cadre de loi et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle.

Un découpage conceptuel, un "partage du sensible" se révèle : l’individu traité comme un criminel, se voit "dénudé", dépouillé, privé des droits les plus élémentaires qui font de lui un sujet de droit.

 

Lieu : La Maison des Passages 44 rue St Georges, Lyon 5ème Métro D arrêt Vieux Lyon / 04 78 42 19 04 maisondespassages@orange.fr www.maison-des-passages.com

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Pensée du Jour

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Thomas_Mann.jpgPensée du Jour

« L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants.  »

Thomas Mann  1875 - 1955

Blocage des tarifs à la relocation :

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prix-immoblier.jpgBlocage des tarifs à la relocation :

L’encadrement des loyers promis par le Président de la République lors de la Campagne des Présidentielles 2012 nécessitera la programmation d’une loi début 2013, mais avant sa mise en œuvre, le ministère de l’Egalité des territoires et du Logement a annoncé le blocage des loyers par décret, des tarifs à la relocation dans les zones tendues dès la rentrée prochaine. Cette annonce parue le 06 juin précise le calendrier des modalités qui seront appliquées à l'ensemble des communes de plus de 250.000 habitants, un passage du décret au Conseil d'Etat fin juin pour une parution cet été et une application à la rentrée.

Une mesure pour lutter contre l’augmentation des tarifs des loyers, "Il s'agit d'une disposition d'urgence pour répondre à la crise du logement qui pèse sur les ménages", a indiqué  Cécile Duflot, ministre du Logement, au quotidien ‘Libération’ du lundi 4 juin. 

Un blocage des prix des loyers lorsque ceux-ci profitent d'un changement de locataire, un tarif identique soumis au nouvel entrant que celui du sortant.

La mesure vise à étendre donc un dispositif de blocage qui existe déjà. L'article 18 de la loi de 1989 sur les rapports locatifs autorise, pour les zones anormalement chères, chaque année au mois d'août, la parution d'un décret limitant à l'indice de référence des loyers (IRL) la hausse des loyers des locataires en place lors du renouvellement (triennal) de leur bail. Le ministère souhaite donc étendre l’envergure de ce décret estival aux relocations.

Un loyer qui évolue selon l'indice de référence (IRL) publié par l'Insee et adossé à l'inflation.

Un décret qui vise notamment toutes les zones tendues, et donc le champ géographique du décret actuel sera largement étendue: à l'Ile-de-France, il veut ajouter toute la zone A (telle que définie en 2009 pour le Scellier), c'est-à-dire le pourtour méditerranéen et la région du Genevois français, et souhaiterait même y inclure l'ensemble de la zone B1 (les villes de plus de 250.000 habitants) ainsi que 6 villes de moins de 250.000 habitants mais identifiées comme particulièrement chères (Bayonne, Annecy, Chambéry, Cluses, Saint-Malo et La Rochelle). Ce périmètre géographique reste toutefois à confirmer.

 « Le logement locatif est un système qui s’est « embolisé » avec une logique de spéculation et un emballement des prix des loyers », dénonce Cécile Duflot, expliquant le fait que la France se trouve dans une position intolérable en comparaison de ses voisins européens dont les loyers sont contrôlés. Des loyers français qui ont progressé de 2,4 % en région parisienne en 2011, un niveau supérieur à la valeur moyenne de l'IRL (+1,7%) en raison notamment d'une hausse moyenne de 6% "à la relocation". A Paris, les locations se sont conclues l'an dernier à un loyer moyen de 23,4 euros/m2, soit une progression de 3,5% en un an. 

Préambule à une grande loi sur le logement qui devrait se dessiner début 2013, le décret révise donc la loi de 1989 et permettra de réunir plusieurs  consultations en avec les professionnels et de dresser un tableau des tarifs des logements en France.

Cécile Duflot a également annoncé parmi les mesures à court terme, la cession du foncier public à titre gratuit pour construire des logements  et à plus long terme l’effort de construction et la rénovation thermique d’un million de logements par an entre autres.

Cette mesure a donc entrainé quelques réactions, notamment celle de  Jean Perrin, président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi), qui fédère les petits bailleurs privés ayant, typiquement, 5 ou 6 appartements estimant que « le blocage des loyers à la relocation est une idée d'il y a vingt ans, il a été pratiqué après la loi de 1989, mais cela n'a duré que quatre ou cinq ans, car on a vu les effets pervers du blocage sur le manque d'entretien des logements et le désintérêt pour un investissement dans le locatif ».

Même réaction pour François Gagnon, Président ERA Europe et ERA France, réseau d’agences immobilières, voit dans ce choix politique un risque majeur pour le parc locatif privé

A l’inverse, Antonio Duarte, architecte-urbaniste, président de l'Association Grand Paris, agrée cette détermination à vouloir de ralentir la hausse des tarifs de location des loyers, devenu excessif dans les grandes métropoles et plaide pour la mise en place de véritables mesures structurelles pour faire face à la pénurie de 900 000 logements en France, afin d'éviter l'effet de ciseau entre le blocage des prix et la diminution du nombre de mise en chantiers qui accentuerait la crise du logement.

Pour relancer la dynamique du Grenelle, une Conférence environnementale

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grenelle Environnement

Pour relancer la dynamique du Grenelle, une Conférence environnementale

C’est le 05 juin 2012 que la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie,  Nicole BRICQ, a annoncé sa volonté de relancer « la force propulsive » du Grenelle dans une phase actuelle morose. Et d’y entreprendre une nouvelle étape vers un nouveau modèle de développement.

Nicole BRICQ a donc réuni, le 05 juin, les membres du Comité national du développement durable et du Grenelle de l'Environnement1 (CNDDGE) afin de leur présenter la feuille de route du gouvernement en matière d’environnement, et d’échanger sur la méthode et les moyens nécessaires à leur mise en œuvre.

"Il faut bien l’admettre, la force propulsive du Grenelle s’est épuisée. Il s’agit désormais de relancer une dynamique et de franchir, ensemble, une étape vers un nouveau modèle de développement. Nous devons mettre en place la transition écologique, identifier des leviers d’action, notamment dans le domaine de l’énergie. Pour y parvenir, il nous faut échanger, débattre, confronter nos points de vue. Mon ambition, et c’est le souhait du président de la République, est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social » a déclaré la ministre.

Nicole BRICQ a ainsi confirmé la tenue d'une Conférence environnementale en juillet. Ce rendez-vous de haut niveau – qui réunira les acteurs du CNDDGE et inclura les parlementaires - permettra d'identifier pour les prochains mois les axes de travail prioritaires et les modes de concertation associés. Les questions liées à l'énergie, à la biodiversité sous tous ses aspects - de sa nécessaire protection à ses apports économiques – et l'émergence de nouveaux modèles de financement, seront notamment au cœur des discussions.

La ministre a également insisté sur sa volonté de replacer les acteurs locaux au centre de la vie démocratique afin d'accélérer l'ancrage du développement durable dans les territoires et de s'appuyer sur les multiples initiatives développées à l'échelle territoriale.

Pour Nicole BRICQ « Les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer dans chacun de leur territoire pour le développement de cette transition écologique. Rien n’est possible sans elles. C’est pour cette raison que j’ai souhaité qu’elles soient représentées au sein de la délégation française qui se rendra à Rio+20 ».

Quels besoins de formation des enseignants et formateurs de la filière bâtiment face aux enjeux du Grenelle

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BTPQuels besoins de formation des enseignants et formateurs de la filière bâtiment face aux enjeux du Grenelle

 

Les objectifs ambitieux du Plan Bâtiment Grenelle s’agissant notamment de réduire nos consommations d’énergie de 38 % et nos émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2020, et de façon pratique par l’application de nouvelles règles comme en 2012, tous les nouveaux bâtiments seront à « basse consommation » (BBC), pour 2020, ils seront tous « à énergie positive » (BEPOS) : une maison, un immeuble produiront chacun plus d’énergie qu’ils n’en consommeront, fixe par la loi Grenelle 1 un rythme de 400 000 logements à rénover par an à compter de 2013 et 800 000 logements sociaux les plus énergivores d’ici 2020, enfin, la rénovation énergétique de tous les bâtiments de l’État et de ses établissements publics sera engagée avant fin 2012. Face à cette importante révolution énergétique, les compétences des maîtrises et des pratiques professionnelles doivent être assurées par des formations en corrélations avec les enjeux définis. Tous les secteurs (isolation, ventilation, étanchéité à l’air, installation de systèmes d’énergie renouvelable) sont à l’aube d’une évolution tant technique que d’approches globales entre métiers.

Devenu primordial, la formation des enseignants et des formateurs est au cœur des réponses aux enjeux évoqués afin de disposer de professionnels compétents et bien formés.

C’est donc dans cette perspective que le Groupe Formation du Plan Bâtiment Grenelle a demandé à l’ADEME de réaliser une étude des besoins en formation des formateurs et enseignants des filières bâtiment et énergies renouvelables. Une étude réalisée en 2011 par le Centre académique de formation continue (CAFOC) de Nantes.

L’étude a porté sur les métiers de la qualité environnementale du bâti. Parmi les cinq types de métiers de la filière, seuls trois ont été retenus : la maîtrise d’œuvre et l’ingénierie d’une part, les entreprises réalisant les travaux d’autre part, et enfin l’exploitation et la maintenance.

Les études analysées, les entretiens menés avec les experts, les résultats de l’enquête en ligne, ont permis de dégager des points de forte convergence à la fois en matière de constats et d’évolutions souhaitées :

- les mutations concernent toutes les catégories de personnels. Le bâtiment revisite des métiers anciens et modernise le secteur traditionnel.

- plus qu’à la création de nouveaux métiers en grand nombre, nous assistons à une évolution des métiers traditionnels. Ces changements portent « sur une plus grande qualité de mise en œuvre et sur un contrôle plus systématique des travaux réalisés et de leur conformité aux recommandations en vigueur10 ».

- de nouveaux formats de métier se dessinent aux frontières des différents corps d’état faisant appel à des compétences techniques interdisciplinaires (exemple de la régulation).

 Les besoins en formation des enseignants et formateurs

Pour que les enseignants et formateurs puissent préparer les professionnels du secteur du bâtiment à répondre aux exigences du Grenelle, des besoins en compétences ont été identifiés sur plusieurs axes :

- renforcer l’information sur le Grenelle de l’environnement, notamment les enjeux liés à la rénovation énergétique des bâtiments

- rendre opérationnelle l’approche globale : préciser les changements que cette approche globale induit dans les pratiques professionnelles. En déduire les impacts sur les méthodes pédagogiques à utiliser

- développer les compétences techniques propres à chaque métier

- renforcer les compétences pédagogiques des formateurs : dans le champ de la pédagogie, les formateurs sont demandeurs de thématiques comme l’innovation, la conduite de projets, les méthodes de résolution de problèmes, la coopération et le travail en équipe.

Les préconisations pour la mise en œuvre d’un dispositif de formation à destination des enseignants et formateurs.

Les constats effectués à propos des pratiques de formation des enseignants et des formateurs indiquent que les priorités sont données à l’acquisition de techniques métiers ou de connaissances technologiques.

L’enquête sur les demandes de formation alerte sur le fait que ces mêmes formateurs jugent l’offre de formation trop parcellaire, souvent théorique et insuffisante. Ils jugent aussi ne pas assez maîtriser les orientations du Grenelle de l’environnement, ses priorités pour le bâtiment et avoir une connaissance partielle des questions de performance énergétique.

Les six axes recommandés du dispositif de formation des formateurs de la filière Bâtiment et EnR.

Axe 1 :            Renforcer l’information sur le Grenelle de l’environnement, sur ses raisons d’être et ses conséquences et impacts sur les comportements au travail

Il s’agit là d’un préalable et d’une condition de réussite de tout dispositif de formation à destination de ces publics. Aujourd’hui, s’ils sont sensibilisés à la thématique générale du développement durable et des économies d’énergie, ils sont loin de maîtriser les repères clés du Grenelle de l’environnement. Ils cernent de façon approximative les raisons d’être des priorités pour le bâtiment ainsi que les objectifs précis qu’elles poursuivent.

Il en va de même pour le concept de performance énergétique et pour les réglementations thermiques actuelles ou à venir, notamment celle sur la rénovation énergétique. Un effort devrait être réalisé non seulement pour en rendre accessible la diffusion mais surtout pour étudier leurs conséquences en matière de comportements au travail.

Trois thématiques structurent cette priorité :

- s’approprier les enjeux du Grenelle de l’environnement et ses priorités pour le bâtiment Il s’agira de présenter les priorités établies en particulier sur la rénovation énergétique des bâtiments, d’en expliquer les raisons et d’en explorer les impacts pour les métiers et la formation.

- maîtriser les réglementations en vigueur et intégrer leurs évolutions.

Il faudra insister sur les évolutions de la réglementation, leur impact sur les pratiques professionnelles, avec l’introduction de la notion d’auto-contrôle.

- mettre en œuvre la démarche environnementale et l’écoconstruction

Il s’agira de permettre l’appropriation, à partir d’exemples, d’une démarche globale en insistant tout particulièrement sur les enjeux, les résultats escomptés, les contraintes à intégrer ainsi que sur les repères méthodologiques à respecter.

 

Axe 2 : Auto-positionnement des enseignants et formateurs

Pour faciliter l’élaboration de parcours individualisés des personnels qui prennent en compte leurs acquis, leurs métiers comme leurs projets et missions, une démarche d’auto-positionnement pourra être envisagée. Celle-ci mobilise deux outils : une présentation commentée de l’offre et un questionnement portant sur les savoirs et sur les pratiques professionnelles.

 

Axe 3 :            Développer les cadres pédagogiques ou mobiliser l’encadrement intermédiaire

Les chefs de travaux dans les lycées, les responsables de filières dans les CFA, les coordonnateurs d’actions dans les organismes auront un rôle majeur à jouer dans le dispositif global en tant qu’animateur et accompagnateur des équipes pédagogiques. Ils devront être les personnes-ressources lorsque la formation ouverte et à distance sera mobilisée, les initiateurs du développement de la culture scientifique et les organisateurs des parcours individualisés.

Pour leur permettre de tenir ce rôle de garant de la cohérence d’ensemble du dispositif à l’échelon des établissements et organismes de formation, ils devront disposer d’une connaissance approfondie du dispositif et de ses différentes modalités. En complément, ils devront approfondir leurs compétences dans trois domaines :

- le premier sera consacré à l’organisation des formations pour favoriser la coopération entre les métiers.

- le deuxième traitera de l’amélioration de la performance énergétique au sein de son cadre de travail.

- le troisième sera consacré à la mise en œuvre d’une démarche visant à réduire les nuisances et à optimiser la gestion des déchets au sein de son cadre de travail.

Chacune de ces thématiques serait abordée sous l’angle de la conduite de projet mobilisant un collectif de travail car la visée première est que ces personnels puissent impulser des projets qui s’inscriraient dans le cadre global du projet de l’établissement ou de l’organisation.

 

Axe 4 :            Rendre opérationnelle l’approche globale

Si les enseignants et les formateurs ont pris conscience qu’il faut changer les façons de travailler, ils ont plus de difficultés à opérationnaliser le concept « d’approche globale ».

Un double besoin apparaît :

- clarifier ce concept en le reliant avec des concepts ou notions voisins comme l’éco-construction, la performance énergétique, les démarches HQE, etc. Il est indispensable de situer ces notions nouvelles qui peuvent être appréhendées soit de façon isolée, ou soit de façon chronologique.

- préciser les changements que cette approche globale induit dans les pratiques professionnelles, au-delà du principe que désormais « tout le monde est responsable du résultat final ».

Trois compétences sont au cœur de cette approche globale :

1. Coopérer avec les autres métiers ou « savoir travailler ensemble ». Sur le plan opérationnel, chaque professionnel doit être en mesure de :

- identifier les enjeux en appréhendant le fonctionnement général du bâti et en prenant en compte les éléments spécifiques pour réaliser son intervention,

- connaître les métiers connexes (contraintes, évolutions),

- vérifier la qualité de son travail en se conformant aux recommandations de son métier et en évitant les malfaçons,

- expliquer aux autres intervenants les précautions à prendre pour ne pas détériorer le travail réalisé.

2. Développer l’auto-contrôle c’est-à-dire la vérification systématique que le travail réalisé est conforme aux recommandations techniques du métier, de façon à remédier aux éventuelles malfaçons.

3. Actualiser de façon régulière ses savoirs par une recherche active d’informations pour prendre en compte l’évolution rapide des normes, des technologies et des techniques.

Développer ces compétences requiert de modifier en profondeur l’organisation des ateliers dans les établissements d’éducation et de formation de façon à favoriser la coopération et les interactions entre les différents corps de métier. Si les jeunes et les adultes mobilisent en formation ces comportements nouveaux, il leur sera plus aisé de les transférer en situation de travail. Encore faut-il qu’au-delà des discours et des enseignements, les organisations mises en place induisent ces comportements et gestes professionnels.

Il convient également de travailler sur l’évolution des pratiques pédagogiques déployées par les enseignants et les formateurs, rendue nécessaire par les changements dont il est ici question. Il peut, a minima, s’agir de travailler sur les méthodes pédagogiques mobilisées11. Il peut, plus fondamentalement, s’agir d’engager une réflexion plus large visant une éducation plus innovante et créative12, susceptible d’entraîner les changements de comportements que des entrées disciplinaires ne sauraient à elles seules provoquer.

 

Axe 5 :            Développer les compétences techniques propres à chaque métier

Il s’agit de développer les compétences « techniques métiers » des enseignants et formateurs à travers un ensemble de formations plus spécialisées et en lien avec les filières :

Pour les métiers de la conception architecturale, de l’ingénierie et de l’économie de la construction – Développer une culture généraliste :de la conception à la réalisation du bâtiment intégrant la pluritechnologie. - Développer l’esprit critique : analyser et formaliser l’aide à la décision en maîtrisant la réglementation. - Connaître les matériaux et les techniques de mise en œuvre. - Maîtriser la thermique du bâtiment. - Maîtriser les systèmes intelligents de contrôle de la performance et la mesure physique. - Maîtriser les spécificités de la rénovation d’un bâtiment.

Pour les métiers de la maçonnerie et du gros œuvre - Prendre en compte les phénomènes d’échanges thermiques dans un bâtiment. - Prendre en compte les principes de migration de vapeur d’eau dans les parois. - Maîtriser le métré et les outils de mesure. - Maîtriser les techniques d’isolation par l’extérieur.

Pour les métiers de la charpente et de la construction bois - Prendre en compte les phénomènes d’échanges thermiques dans un bâtiment. - Prendre en compte les principes de migration de vapeur d’eau dans les parois. - Traiter les interfaces entre le bois et les autres matériaux.

Pour les métiers de la menuiserie - Maîtriser les incidences thermiques et énergétiques des différents matériaux. - Appréhender les principes de confort thermique d’un bâtiment. - Prendre en compte les phénomènes d’échanges thermiques dans un bâtiment. - Maîtriser les techniques de pose.

Pour les métiers du plâtre et de l’isolation - Mettre en œuvre les techniques d’isolation des parois. - Maîtriser les techniques d’isolation par l’intérieur, des planchés, des combles. - Prendre en compte les contraintes des équipements préalablement posés.

Pour les métiers du génie climatique et énergétique - Maîtriser les techniques de ventilation des locaux. - Maîtriser l’installation et la maintenance des équipements thermiques et climatiques. - Maîtriser l’installation et la maintenance des équipements de ventilation.

Pour les métiers du génie électrique - Prendre en compte les phénomènes d’échanges thermiques dans un bâtiment. - Mettre en service et régler les équipements.

Pour les métiers de la maintenance des bâtiments - Gérer les équipements techniques centralisés, les équipements thermiques et les réseaux aérauliques.

 

Axe 6 :            Identifier les sources d’informations pertinentes

Compte-tenu du rythme rapide des évolutions technologiques et professionnelles dans cette filière, nous proposons une formation dédiée aux documentalistes des établissements et organismes de formation œuvrant au sein de Centres de documentation et d’information (CDI) ou de centres de ressources afin de leur permettre d’identifier les sources d’informations pertinentes, d’installer une veille en la matière et d’envisager les modalités de coopération avec les enseignants et formateurs des différents domaines techniques.

Repenser les déplacements urbains par l’écomobilité…

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ECOMOBILITE-1.jpgRepenser les déplacements urbains par l’écomobilité…

La Fédération France Nature Environnement (FNE) en partenariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), propose aux principaux acteurs territoriaux, un état des lieux de l’écomobilité sous toutes ses formes. Parce qu’il est plus que jamais nécessaire de repenser notre façon de nous déplacer, la réalisation d’actions concrètes à l’échelle d’un territoire est désormais indispensable.

Repenser nos déplacements…

Vecteur de mobilité, la voiture n’en est pas moins source de nuisances : pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, consommation de carburant, coût, encombrement de la voirie, bruit, réduction des espaces naturels, destruction de la biodiversité. Autant d’atteintes à notre environnement, nos conditions de vie, notre santé qui invitent à repenser nos déplacements !

Longtemps construites selon le « tout automobile », les villes doivent désormais réfléchir à se développer différemment. L’objectif, conformément aux engagements du Grenelle de l’environnement, est de réduire de 20% les émissions de CO2 des transports d’ici à 2020, pour les ramener à leur niveau de 1990. Le défi : assurer la circulation des biens et des personnes, en réduisant l’utilisation des véhicules automobiles quand c’est possible, notamment en milieu urbain et périurbain.

Des démarches exemplaires, plus respectueuses de l’environnement existent depuis la mise en œuvre des « Plans de déplacements urbains (PDU) ». Par ailleurs, plans de déplacements des entreprises, des administrations, des établissements scolaires ou encore des campus induisent de nouvelles pratiques de mobilités mieux pensées et mieux managées, favorisant les modes de transport alternatifs à la voiture dans les déplacements quotidiens. Les innovations technologiques ont fait apparaître de nouvelles carburations électriques, hybrides, GNV, Biocarburants... et rendu les transports publics plus attractifs. De nouveaux ser- vices à la mobilité ont également émergé, comme le covoiturage, l’autopartage, les vélos en libre-service... Plus récemment, les Investissements d’avenir pilotés par l’Etat avec l’ADEME soutiennent des projets de transport et de mobilité innovants.

En France, au cours des dix dernières années, la place de la voiture a reculé dans les grandes agglomérations pour plusieurs raisons : évolution démographique, prix des carburants, changements de comportements de mobilité et bien sûr effets des politiques de déplacement et d’aménagement mises en œuvre notamment avec l’augmentation de l’offre de transports publics et les espaces réservés aux circulation douces

Malheureusement, la majorité des transports impacte encore lourdement l’environnement, notre santé, l’économie et notre cadre de vie : émissions de gaz à effet de serre et de polluants cancérigènes provoquant des troubles respiratoires et cardiaques, dégradation des milieux naturels et de la biodiversité, dépendance aux carburants fossiles, coût pour le budget des ménages et en matière de santé publique, encombrement de la voirie, bruit...

Un outil pour décider et changer

Aussi, face aux progrès restant à accomplir pour concilier la satisfaction de nos besoins de mobilité tout en respectant l’environnement et notre cadre de vie, FNE et l’ADEME se sont-elles mobilisées et publient : « L’écomobilité : Repenser nos déplacements »

« L’écomobilité : Repenser nos déplacements » est une plaquette de sensibilisation et d’information qui s’adresse à tous les acteurs concernés par les questions d’écomobilité : élus, associations et professionnels. Elle fournit des informations sur les différents outils et démarches d’écomobilité : les lois et dispositifs réglementaires, le management de la mobilité, l’apport du numérique au service de l’écomobilité, les alternatives à l’utilisation de la ‘’voiture en solo’’ ou encore les différents acteurs de l’écomobilité. L’objectif de ce document est d’inciter ceux qui ont les moyens d’agir sur leur territoire à passer à l’action.

« Le rôle d’une fédération de défense de la nature et de l’environnement est notamment de relayer les expériences de terrain, précise Bruno GENTY, président de FNE. Forts de cette expérience, nous construirons une réponse globale à l’impératif de repenser notre mobilité. »

L’écomobilité c’est notre capacité à repenser nos déplacements pour :

- limiter le recours systématique à la « voiture solo » et privilégier les usages partagés de la voiture ;

- utiliser les modes de transport économes en énergie, en CO2, en coût ;

- privilégier les transports collectifs (bus, tramway, métro, train) et les modes partagés (vélos en libre-service, autopartage, covoiturage) ;

- rester actif (marche, vélo).

Quelques chiffres :

En France, les transports représentent :

27% des émissions de gaz à effet de serre

32% de la consommation d’énergie finale

5 000 euros de dépenses/an (2ème poste de dépense des ménages en moyenne)

70% des distances parcourues en voiture

67 000 accidents dont 4 000 décès chaque année sur les routes !


Classement 2012 des véhicules les moins émetteurs de CO2

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Classement 2012 des véhicules les moins émetteurs de CO2

Plus des trois quarts des Français vivent actuellement dans des villes ou à leur périphérie. Les projets de développement de ces zones urbaines ont pendant longtemps prévu un étalement de la ville sans intégrer de dimension environnementale. Aujourd’hui, réduire l’impact environnemental des zones urbaines est un défi majeur pour atteindre les objectifs de réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

La ville est un système complexe : les fonctions et les services qu’elle offre au quotidien - se loger, travailler, se distraire - génèrent des flux de personnes, de marchandises, d’énergies, de déchets, d’eaux et d’informations dont le volume dépend fortement de son organisation et de son aménagement.

La ville durable doit ainsi répondre de façon cohérente à différentes finalités parmi lesquelles on peut citer : la lutte contre l’étalement urbain et la surconsommation des espaces naturels, la recherche de la compacité, la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, la lutte contre les nuisances telles que le bruit ou la mauvaise qualité de l’air.

La mobilité, l’une des composantes essentielles de l’émergence de la ville durable, est à la croisée de plusieurs enjeux, à la fois :

            environnementaux : le secteur des transports est le premier émetteur de CO2 en France, avec 34% des émissions nationales ; 60 % pour le dioxyde d’azote et 40% pour les particules primaires en agglomération,

            économiques : la prépondérance du pétrole, toujours plus rare et cher, est toujours d’actualité,

            sociaux : l’accès à l’emploi et aux services, en tout point du territoire, passe par la mobilité et les nuisances liées aux transports – pollution, congestion, bruit - ont des conséquences sur la santé. Différents modes d’action afin d’améliorer la mobilité en zone urbaine :

            maîtriser la demande de transports, ce qui relève à la fois du comportement et de l’organisation :

o soit des démarches globales et collectives, par l’aménagement, la localisation des activités pensée de façon à limiter au maximum les transports de particuliers, de voyageurs et de marchandises ou encore par des démarches de type « plan de déplacements » à l’échelle d’une zone d’entreprises, d’une ville,

o     soit par des comportements : télétravail, e-commerce...

            privilégier l’utilisation des modes de transports dont l’efficacité énergétique et environnementale est plus élevée, ce qui relève plutôt du comportement :

o     soit les modes actifs, pour les « courtes distances » comme le vélo et la marche à pied,

o     soit les transports publics pour les distances plus longues,

o soit encore les « nouveaux » services à la mobilité, en fort développement (autopartage, transport à la demande, covoiturage),

o l’information de l’usager et du consommateur contribue également à cette efficacité

énergétique, notamment via le choix du véhicule ; le Car Labelling est en la matière l’un des outils d’aide à la décision ;

            améliorer l’efficacité énergétique de chaque mode de transports :

o par l’amélioration de la technologie :  

§§ l’efficacité des moteurs,

§§ les systèmes de dépollution,

§§ les nouveaux carburants,

§§ les NTIC,

§§ les véhicules électriques, etc.

o par des actions d’exploitation : qualité de l’entretien, écoconduite, etc. o par des mesures incitatives ou réglementaires, favorisant les véhicules propres, par exemple les ZAPA.

La moyenne européenne des émissions de CO2 a baissé de 50 grammes de CO2/km en 16 ans, mais surtout de 30 grammes de CO2/km sur les 9 dernières années. Rien qu’en 2011, elle a diminué de 5 grammes de CO2/km, notamment en raison des objectifs réglementaires ambitieux fixés par l’Union Européenne (compromis européen). La France se situe au 3ème rang (ex-aequo avec l’Irlande), derrière le Portugal et le Danemark.

Avec 127 grammes de CO2/km en 20112, la France a déjà atteint l’objectif 2015 du compromis européen (fixé à 130g de CO2/km). En 2008, elle était l’un des deux seuls pays européens, avec le Portugal, à atteindre volontairement l’objectif de 140g de CO2/km. Prochaine étape dans le calendrier du compromis européen : l’objectif de 95 g de CO2/km d’ici à 2020.

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La moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs vendus en France en 2011 a baissé de 3 grammes de CO2/km depuis 2010 et de 22 grammes de CO2/km sur les quatre dernières années.

L’année 2011 a vu d’autres baisses de moyennes remarquables dans d’autres pays européens. Les plus fortes baisses ont eu lieu au Pays-Bas avec une baisse de 11 grammes de CO2/km et en Grèce avec une baisse de 10 grammes de CO2/km (soit 23 grammes de CO2/km de moins en 2 ans).

En France :

o En moyenne, les économies globales de CO2 sur les véhicules neufs vendus sur les 10 dernières années sont de près d’1 million de tonnes3.

o Les véhicules Diesel ont vu leur moyenne baisser de 3 grammes et les véhicules essence de 1 gramme.

O L’année 2011 a vu les ventes de véhicules hybrides et électriques se multiplier.

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            Baisse des émissions de CO2, les constructeurs français montent sur le podium C’est le groupe italien Fiat qui prend la première place avec des émissions moyennes de CO2 de

118 grammes, soit une baisse de 4 grammes de CO2/km en un an. La deuxième place revient à Ford et Toyota qui atteignent 123 grammes de CO2/km.

La troisième place est occupée par les deux groupes français PSA et Renault, avec 125 grammes de CO2/km, soit une baisse de 3 grammes de CO2/km en un an pour chacun d’eux.

Tous les constructeurs, sauf Mercedes, affichent une moyenne d’émission de CO2 inférieure à 140 grammes de CO2/km en 2011 et se rapprochent ainsi de l’objectif de 130 grammes de CO2/km du compromis européen à l’horizon 2015.

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            Une progression significative des ventes de véhicules hybrides et électriques en 2011

En France, les ventes de véhicules hybrides ont connu une belle progression (+ 38%) et dépassent aujourd’hui les ventes de véhicules GPL, divisées par 6, notamment en raison de la suppression du bonus de 2000€. Les ventes de véhicules électriques ont quant à elles cru fortement, ce qui s’explique principalement par le lancement de 11 nouveaux modèles. Le niveau des ventes 2011, quoique modeste, est ainsi le meilleur jamais enregistré.

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Le palmarès ADEME 2012 des meilleurs véhicules particuliers en matière d’émissions de dioxyde de carbone (CO2)

Le Car Labelling est un classement incontournable permettant d’inciter et d’aider les utilisateurs à choisir les véhicules les moins émetteurs de CO2. Sûrs de leur choix, les consommateurs encouragent ainsi les constructeurs à poursuivre cette dynamique industrielle d’amélioration de la performance du parc automobile.

            Pour la 11ème année consécutive, les véhicules particuliers améliorent leurs performances

Les lauréats du palmarès 2012 présentent, comme en 2010 et 2011, des émissions inférieures à 90 grammes de CO2/km. Pour les véhicules Diesel, comme l’année dernière, la Smart Fortwo arrive en tête avec 86 grammes de CO2/km. Pour les véhicules Essence, les hybrides arrivent toujours en tête, mais la Lexus CT 200h, avec 87 grammes de CO2/km, détrône les Toyota Auris et Prius (89 grammes de CO2/km).

            Pour la première fois, tous les véhicules figurant au palmarès 2012 sont en classe A

Le développement d’une offre de véhicules performants et l’information des utilisateurs sont essentiels pour la réduction des émissions de CO2, parallèlement à l’information des utilisateurs. C’est pourquoi une étiquette CO2 comportant sept classes de couleurs différentes a été mise en place. Elle permet à tout acheteur potentiel d’une automobile d’être renseigné et de comparer les émissions de CO2 des modèles qu’il convoite.

 

Des résultats déjà très positifs en 2011

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§§ La classe A, avec 101 591 ventes pour 51 modèles (contre 28 en 2010), compte pour 5 % de parts de marchés et continue de se développer de manière significative.

§§ La classe la plus représentée est la classe B avec 41 % des ventes, alors qu’en 2010 cette même classe couvrait 46 % des ventes, une réduction au profit de la classe A.

§§ Les classes vertes A, B et C représentent 81 % des ventes totales en 2011 (contre 79% en 2010). Cette proportion a doublé en 6 ans.

§§ La classe jaune D a perdu 50 % de ses parts de marchés en 4 ans pour atteindre 13 % en 2011, et les classes rouges E, F et G se stabilisent en 2011 avec 6 % des parts de marché.

 

            32 véhicules apparaissent au palmarès Diesel contre 23 au palmarès Essence

En 2012, les 10 premières valeurs d’émissions des véhicules Diesel se situent entre 86 et 98 grammes de CO2/km contre 86 et 103 grammes de CO2/km en 2011. Sur les 32 véhicules apparaissant au palmarès Diesel 2012, 14 sont produits par les deux groupes français (PSA et Renault). La SMART Fortwo est en tête, suivie par une française, la Renault Clio, à égalité avec la SEAT Nouvelle Ibiza, la Skoda Fabia et la Volkswagen Polo.

En 2012, les 10 premières valeurs d’émissions des véhicules essence se situent entre 87 et 98 g de CO2 par km, contre 89 et 103 g de CO2 par km en 2011.

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Véhicules particuliers vendus en France Consommations conventionnelles de carburant et émissions de CO2

L’empire des sciences – les samedis à 19h00 sur France 5

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Mirages---Les-Miracles-religieux1.jpgL’empire des sciences – les samedis à 19h00 sur France 5

Durant tout l’été, des documentaires consacrés aux questions scientifiques.

Plonger dans l’univers fascinant des nanotechnologies, découvrir la vie secrète des plantes, explorer les mystères du corps humain ou encore démonter par des moyens rationnels des phénomènes inexpliqués, c’est ce à quoi invite durant tout l’été, le samedi, L’Empire des sciences.

L’EMPIRE DES SCIENCES :

SAMEDI 23 JUIN 19.05- Mirages – Les Miracles religieux

La liquéfaction du sang de Saint Janvier observée par des milliers de fidèles relève-t-elle d’une intervention divine ? Les statues de la Vierge qui pleurent versent-elles de véritables larmes ?

Cette année encore, pendant la période estivale, place aux sciences sous toutes ses formes. A partir du 23 juin, la chaîne diffuse chaque samedi à 19 heures des documentaires qui aborderont, avec rigueur et simplicité, différentes thématiques scientifiques. Une programmation éclectique et ambitieuse destinée à répondre aussi bien aux interrogations qu’à la curiosité des téléspectateurs. Le film proposé ce jour s’intéresse aux miracles et aux croyances religieuses.

Pourquoi continuent-ils d’attirer les foules et à faire les choux gras des médias ? Existe-t-il des explications rationnelles à ces phénomènes ? Et comment des individus éduqués et intelligents font-ils parfois preuve d’une surprenante crédulité ? Autant de questions qu’abordent Patric Jean et Henri Broch, les auteurs de Mirages, dans ce premier volet.

Voir pour croire ?

Le saint suaire à Turin a-t-il réellement servi de linceul au christ ? La liquéfaction du sang de saint Janvier observée par des milliers de fidèles chaque année au mois de septembre à Naples relève-t-elle d’une intervention divine ? Les statues de la vierge qui pleurent versent-elles de véritables larmes ? Face à des prélats et à des scientifiques croyants qui trouvent plus ou moins le moyen de confirmer le caractère miraculeux de ces phénomènes, Henri Broch relève le défi de la raison. ce physicien, professeur à l’université de Nice, ainsi que d’autres experts — physicien, chimiste, médecin légiste, ingénieur spécialisé en textiles, mais aussi sociologue et psychologue — vont mettre, en s’appuyant sur des images d’archives, différents miracles célèbres à l’épreuve de l’expérimentation scientifique et démonter pas à pas les mécanismes de nos croyances.

Documentaire

Durée

2 x 52’

Auteurs

Patric Jean et Henri Broch

Réalisateur

Patric Jean

Production

Blackmoon Productions / RTBF / Wallonie Image Production / Les Films du Balibari, avec la participation de France Télévisions

Année

2012

LES AUTRES RENDEZ-VOUS DE L’ÉTE

Mirages —

Le Pouvoir de l’esprit (le 30 juin);

L’Aventure antibiotique (les 14 et 21 juillet);

Nature invisible (le 28 juillet et le 4 août);

Bienvenue dans le nanomonde (les 11, 18, 25 août et le 1er septembre).

Mirages---Les-Miracles-religieux.jpg© BLAcK MooN

 

Crédits photographiques phot n°1:@© ThIERRy BERRoD / MoNA LISA PRoDUcTIoN

HOME - DIMANCHE 24 JUIN 20.35 – France 5

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HOME-YB.jpgHOME - DIMANCHE 24 JUIN 20.35 – France 5

En exposant au regard les images de plus de cinquante pays vus du ciel, Yann Arthus-Bertrand partage son émerveillement autant que son inquiétude pour la planète. Véritable cri d’alarme, Home invite à une indispensable prise de conscience.

Home est un film qui échappe a priori à toute tentative de classification : ni fiction, ni documentaire, ni cours d’écologie, il regorge pourtant de caractéristiques qui le font naviguer entre différents genres cinématographiques, jusqu’au film de propagande, au service d’un propos éminemment militant.

En nous offrant les images inédites de plus de 50 pays vus du ciel, en nous faisant partager son émerveillement autant que son inquiétude, Yann Arthus-Bertrand pose, avec ce film, une pierre à l’édifice que nous devons, tous ensemble, reconstruire. HOME a pour mission de faire bouger les mentalités, de nous faire prendre conscience des mouvements tectoniques à l’oeuvre et de nous inciter à nous engager pour agir.

« Il est trop tard pour être pessimiste. A chacun d’entre nous, maintenant, d’agir. » C’est par ces mots qu’Arthus-Bertrand a résumé le message porté par son film, projeté simultanément et gratuitement à travers le globe, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, en 2009. Home présente un état des lieux planétaire vu du ciel, selon la formule qui fait depuis longtemps le succès des films du photographe réalisateur.

Sur une musique d’Armand Amar — qui a collaboré deux fois avec Costa-Gavras —, la Terre défile sous nos yeux et les couleurs explosent littéralement. Chaque paysage, même le plus commun, révèle sa splendeur. C’est sans doute cela, le génie d’Arthus-Bertrand. « Il est à la fois grisant et effrayant de filmer les horreurs de la pollution, et de se rendre compte à quel point l’image peut être belle. » comme happé par la beauté de cette terre nourricière, le spectateur ne peut néanmoins échapper à la culpabilité. En quelques décennies, tout ce que l’homme a conçu pour son propre confort a rompu l’équilibre de la Terre — résultat de près de quatre milliards d’années d’évolution — et met son avenir en péril. Il reste désormais peu de temps à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la planète et changer son mode de consommation !

Séduit par le projet, et conscient de la nécessité d’agir, François-Henri Pinault n’a pas hésité à assumer dix sur les douze millions d’euros de la production et à y associer le groupe de luxe Pinault-Printemps-Redoute. Il a fallu affronter la censure dans certains pays, plus de cinq cents heures de rushes et près de trois années de travail pour réaliser ce film, qui, sans nul doute, poussera chacun à modifier son présent pour un futur meilleur.

L’apparition de la vie sur Terre est le résultat d’équilibres entre des éléments qui ont mis des millions d’années avant de se stabiliser. L’Homme profite des ressources prodiguées par la terre, mais change la face du monde par l’exploitation qu’il en fait. La maîtrise du pétrole et la surexploitation qui en découle ont des conséquences dramatiques pour notre planète.

L’homme doit modifier ses comportements et ses modes de vie avant qu’il ne soit trop tard, pour lui, pour ses descendants et pour la vie sur terre.

HOME est une ode à la planète et à son fragile équilibre. Par un tour du monde dans plus de 50 pays vus du ciel, Yann Arthus-Bertrand nous emmène dans un voyage inédit autour de la planète, pour la contempler et la comprendre. Mais HOME n’est pas qu’un documentaire engagé, c’est un magnifique objet cinématographique. Chaque plan est à couper le souffle et nous montre la Terre, notre Terre, comme jamais nous ne l’avons vue. Chaque image nous met face à ce que nous sommes en train de détruire et à toutes ces merveilles que nous pouvons encore préserver. "Vu du ciel, on a besoin de moins d’explications". La perception que l’on a est plus immédiate, intuitive, émotionnelle. HOME va directement toucher la sensibilité de chacun d’entre nous et nous faire prendre conscience que nous devons changer notre regard sur le monde. HOME traite des grandes questions écologiques auxquelles nous sommes confrontés et nous montre comment tout interagit sur notre planète.

Notre impact sur la Terre est plus fort que ce qu’elle peut supporter : nous consommons trop, et nous sommes en train d’épuiser toutes ses ressources. Depuis le ciel, on voit facilement les endroits où la Terre est blessée. HOME explique simplement les problèmes actuels, tout en disant qu’il existe une solution. Le sous-titre du film pourrait être "il est trop tard pour être pessimiste". Nous sommes à la croisée des chemins, des décisions importantes doivent être prises pour changer le monde. Ce que nous disons dans le film, tout le monde le sait, mais personne ne veut vraiment le croire. HOME est donc une pierre supplémentaire à l’édifice construit par les associations écologiques pour revenir à plus de bon sens et changer notre façon de consommer et de vivre.

 

Les options plus économiques optées par les prestataires dans le marché de la construction

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Les-options-plus-economiques-optees-par-les-prestataires-.jpgLes options plus économiques optées par les prestataires dans le marché de la construction

En temps de crise, les prestataires optent souvent pour des alternatives moins chères :

La sélection des produits et des marques les moins chères est l'une des stratégies fréquemment adoptées par les prestataires en temps de crise. Parmi les six pays étudiés, c'est uniquement en Allemagne que cette tendance s'observe le moins. Voici quelques conclusions du rapport du Baromètre européen d'architecture pour le 1er trimestre 2012, une étude trimestrielle menée auprès de 1 200 architectes en Europe.

Étant donné que le marché de la construction connaît encore des difficultés dans la plupart des pays, il est important de connaître les développements du processus décisionnel chez les prestataires en ce qui concerne les marques et les types des produits.

Pour trois pays dans lesquels l'European Architectural Barometer réalise des travaux sur le terrain (le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie), des architectes signalent que les prestataires de leur pays suggèrent souvent des produits et des marques moins chers comme alternative.

Aussi, en Allemagne où le marché de la construction s'est remis assez rapidement de la crise, les architectes sont divisés en deux groupes qui expriment des opinions radicalement opposées. De façon étonnante, un architecte sur quatre indique qu'il ou elle n'est pas du tout d'accord avec ces déclarations.

Aux Pays-Bas et en France, les prestataires suggèrent également des produits et des marques moins chers, cependant dans ces deux pays, un nombre d'architectes encore plus important n'a pas remarqué de changements dans les préférences des prestataires ; et malgré la crise, le processus décisionnel reste le même.

Il y a de nombreux autres résultats et tendances des développements du marché de la construction européen qui se trouvent dans le Baromètre européen d'architecture, une étude internationale menée auprès de 1 200 architectes en Europe. Quatre fois par an, cette1 é1t1ude est mené6e1 en Allemagne,3en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas par Arch-Vision. En plus des indicateurs de prévision des volumes de construction européens, un sujet spécifique est mis en évidence chaquetrimestre. Au 1er trimestre 2012, ce sujet est l'« unité de prise de décisions ». Les architectes représentent non seulement une source fiable pour les informations relatives aux volumes de construction futus, mais leur rôle est également très important étant donné qu'ils influencent considérablement la manière dont les projets sont créés et quels6matériaux sont utilisés. 9

Manuel de transition - De la dépendance au pétrole à la résilience locale. – Rob Hopkins

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manuel-de-transition.jpgManuel de transition - De la dépendance au pétrole à la résilience locale. – Rob Hopkins

Que seraient nos sociétés sans pétrole ? Brutalement métamorphosées… Plus d’ordinateurs, plus de nourriture des quatre coins du monde, plus de voitures ni d’avions, plus de plastique ; nous devrions rapidement réapprendre à produire un nombre incalculable de choses pour assurer notre survie. Mais serions-nous capables d’une telle autonomie ? 


Ce scénario catastrophe est loin d’être paranoïaque. Il représente au contraire un avenir proche que nous devrons affronter tôt ou tard. Car allié aux changements climatiques, le pic pétrolier (la fin d’un pétrole abondant et peu cher) exige un changement draconien de nos habitudes de vie, une Transition énergétique qui mettrait fin à notre vulnérabilité collective. Comme nos gouvernements refusent de prendre les mesures qui s’imposent, il nous revient à nous, citoyennes, de prendre l’initiative et de nous préparer.

Notre dépendance au pétrole est totale. Pourtant, de nombreux indicateurs fiables démontrent que le pic pétrolier, c'est-à-dire la fin d'un pétrole abondant et peu cher (suivi de l’épuisement de la ressource) est bel et bien imminent. Ce pic pétrolier, allié aux changements climatiques dont l’impact se vérifie chaque jour, rend inévitable une relocalisation de nos économies, ce qui nécessitera une transition énergétique profonde, afin que nos sociétés puissent se libérer de cette vulnérabilité collective et assurer leur futur.

C’est cette Transition qui est au cœur de ce livre, une transition de la dépendance au pétrole à l’autonomie locale. Comment va-t-elle permettre à nos sociétés d'exister, affranchies de leur dépendance au pétrole et sans mener la planète à sa perte ? C'est ce qu’explique brillamment Rob Hopkins, dans cet ouvrage enfin traduit en français. Pour la première fois, un livre se concentre entièrement sur les solutions et les possibilités d’une société écologique et viable, gérant ses ressources de façon responsable. Accessible, clair et convaincant, centré sur l’action, un véritable guide pratique de la Transition pour réaliser une descente énergétique au sein de sa communauté. Un des concepts centraux de la Transition est celui de la résilience qui est la capacité à perdurer malgré les changements et les chocs extérieurs. Notre faible résilience est criante, et nous devons mettre en place les changements nécessaires, à l'échelle locale, si nous voulons survivre.

Déjà, des milliers d’Initiatives locales ont démarré leur processus de Transition. Planter des arbres fruitiers, réapprendre à la population à cultiver un potager, développer la résilience, réorganiser la production énergétique, développer le transport actif, réapprendre les savoir-faire que nous avons oubliés, telles sont, entre autres, les nombreuses actions concrètes que les citoyennes peuvent réaliser au sein de leur village, leur ville, ou leur quartier.
Vous tenez entre vos mains un outil de changement incroyable… Alors, on commence quand ?

Un livre novateur qui devrait représenter un tournant historique dans l'histoire du mouvement écologiste en créant un nouvel outil pratique et pragmatique pour agir, dès aujourd'hui.

Pratique : nombreux schémas, dessins, photos, outils pour illustrer le démarrage d'une initiative de Transition.

Réaliste et pragmatique : il explore toutes les options, écueils et obstacles et aide à les surmonter.

Entièrement adapté : en plus de la traduction du livre original qui a été repensé dans le contexte francophone, le livre contient deux chapitres sur la Transition en France et au Canada. Rob Hopkins est enseignant en permaculture (science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables) et a fondé, à Kinsale puis à Totnes, le mouvement de Transition.

Broché : 216 pages

Editeur : LEs Editions Ecosociété (21 octobre 2010)

Langue : Français

ISBN-10 : 2923165667

ISBN-13 : 978-2923165660

Prix : 20,00

La fin des terres, comment mangerons-nous demain ? André Aschieri, Maud Lelièvre

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La-fin-des-terres.jpgLa fin des terres, comment mangerons-nous demain ? André Aschieri, Maud Lelièvre

Inciter fiscalement les communes à réduire la consommation d’espace par habitant, densifier l’habitat dans les tissus pavillonnaires existants, cultiver les toits ou faire passer les parkings en sous-sol... si l’on ne souhaite pas manquer de nourriture dans les années à venir, un manque qui ne permettra pas de subvenir aux besoins de l’ensemble de la population mondiale.

Telles sont quelques unes des pistes proposées par André Ashieri, maire de la commune de Mouans-Sartoux, connue pour ses mesures en faveur de l’alimentation bio, et Maud Lelièvre, déléguée générale de l’association Les Eco maires.

Un livre qui place sa thématique sur le manque de terres agricoles aux échelles nationale et mondiale. Il propose de « repenser le foncier » et de « manger autrement ».

En France disparaît l’équivalent d’un département de terres agricoles tous les sept ans. Loin des recommandations du Grenelle de l'environnement, la France continue à consommer ses terres et à réduire sa capacité de production agricole, s’obligeant à importer au prix fort de l'énergie des produits alimentaires et risquant à terme de mettre en péril sa souveraineté alimentaire.

Que valent encore des terres agricoles ? Et demain ?

Comment éviter leur disparition dans les zones périurbaines ?

Comment remettre la campagne en ville ?

Des élus se mobilisent, des citoyens défendent à leurs côtés un droit à une meilleure alimentation, saine, de qualité, de proximité. Les AMAP fleurissent un peu partout et slow food devient le mot d’ordre de ceux qui veulent relocaliser leur économie.

Plus largement, partout dans le monde, les terres sont menacées par l'accaparement des sols par les pays riches et les entreprises puissantes (exemple de l'Ethiopie où les autorités ont cédé 350 000 hectares aux compagnies étrangères entre 2008 et 2011), la pression foncière (en ces temps de crise, le sol représente une valeur refuge), l'exploitation trop intensive (qui est en passe d'anéantir la richesse biologique des sols) et le poids des lobbies (qui influencent souvent les décisions des gouvernements).

Si des initiatives locales sont déjà prises, signe d'un réveil et montrant que ces solutions sont viables, elles demeurent encore trop rares. S'appuyant sur l'exemple de Mouans-Sartoux (où la ville propose aux cantines scolaires une alimentation biologique de qualité et de proximité, restant très raisonnable en terme de coût) et de quelques communes exemplaires, et sur le rapport de l'ONU sur l'agroécologie (« L'agroécologie peut doubler la production alimentaire en 10 ans », présenté le 8 mars 2011), les auteurs de ce livre s'attachent à démontrer qu'il est possible de nourrir la planète avec une agriculture raisonnée, contrairement à ce que les lobbies industriels et agroalimentaires voudraient laisser penser !

André Aschieri est créateur de l'Agence française de sécurité sanitaire environ- nementale, auteur de Silence on intoxique (2005), Mon combat contre les empoi- sonneurs (2010). Maud Lelièvre enseigne le développement durable à Paris VIII.

Broché : 163 pages

Editeur : Scrineo Editions (7 juin 2012)

Collection : HC ADULTES

Langue : Français

ISBN-10 : 2919755706

ISBN-13 : 978-2919755707

Prix : 19,00 €

Quelle conjoncture de l’environnement en France ?

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Environnement.jpgQuelle conjoncture de l’environnement en France ?

Le service de l’observation et des statistiques du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a fait paraître les 10 indicateurs pour décrire la situation de l’environnement en France face aux principaux enjeux : la qualité de l’air et des eaux, l’évolution de la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, la production de déchets ou encore l’emploi environnemental.

 

LE CLIMAT | Émissions

Dans le cadre du protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont, en 2010, dépassé l'objectif de stabilisation à l’horizon 2008-2012 par rapport à 1990. Elles ont davantage diminué entre 2007 et 2010 qu’entre 1990 et 2007. La hausse des émissions des transports (+ 13 %) et du résidentiel-tertiaire (+ 13 %) a été compensée par la baisse de celles de l’industrie (- 36 %), de la branche énergie (- 11 %) et de l’agriculture (- 9 %). L’objectif à l’horizon 2020 pour l’UE et la France est une réduction de 20 %. Celui à l’horizon 2050 fixé par la loi Grenelle 2 est une division par 4.

 

L’ÉNERGIE |  Énergies  renouvelables

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 12,9 % en 2010, contre 9,7 % en 2005. L’objectif fixé par la directive européenne de 2009 et repris par la loi dite «Grenelle1» est de 23% en 2020. Le bois et l’hydroélectricité assurent 69 % des 22 millions de tonnes équivalent pétrole d’énergie renouvelable consommées en 2010. Les progrès observés depuis 2005 tiennent au développement des agro-carburants (12 % de la consommation finale d’énergie renouvelable en 2010), du bois, des pompes à chaleur (6 %) et de l’éolien.

 

ÉCONOMIE | Emploi  environnemental

Entre 2004 et 2010, le nombre d’emplois environnementaux (en équivalent temps plein) a augmenté de 20 %, soit un rythme annuel moyen de 3,4 % très supérieur à celui de l’ensemble de l’économie (0,5 %). En 2008, tiré par la très forte hausse des énergies renouvelables (+ 25,5 % entre 24007 et 2008) l’emploi environnemental a crû' significativement (+ de 3,4 %)?. Le ralentissement constaté en 2009 consécutif à la crise économique fut néanmoins de moindre ampleur dans le secteur des éco-activités que dans l’ensemble de l’économie. Dès 2010, l’emploi dans les éco-activités repart à la hausse alors que celui dans le reste de l’économie stagne.

 

OPINION | Préoccupations  des  Français

Parmi les problèmes suivants liés à la dégradation de l’environnement,

quels sont les deux qui vous paraissent les plus préoccupants ?

La disparition de certaines espèces végétales ou animales

Les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, séismes, feux de forêts...)

L’augmentation des déchets des ménages

Aucun

La gêne occasionnée par le bruit

La pollution de l’air

La pollution de l'eau, des rivières et des lacs

Le réchauffement de la planète (et de l'effet de serre)

 

 AIR | Pollution  de  l’air  en  milieu  urbain           

La qualité de l’air en milieu urbain, basée sur les mesures de 4 polluants, s’est globalement améliorée entre 2000 et 2010. La baisse des concentrations en SO2 y contribue pour beaucoup. Les teneurs en NO2 diminuent légèrement. Dans une moindre mesure, celles en PM10 suivent aussi une tendance à la baisse, mais sont très dépendantes des conditions météorologiques. À l’opposé, les teneurs en O3 augmentent. La dégradation observée en 2003 est notamment attribuable aux conditions météorologiques particulières du mois d’août. Ces polluants peuvent affecter l’appareil respiratoire à différents degrés. La dangerosité des particules dépend de leur composition et de leur granulométrie.

 

BIODIVERSITÉ |  Oiseaux  communs

Les effectifs des différents groupes d’oiseaux étudiés ont baissé au cours des années 90. Durant la dernière décennie, ils semblent se stabiliser pour les espèces spécialisées, et à un niveau bas pour les agricoles. Les espèces généralistes s’adaptent mieux et progressent nettement. Cette évolution, si elle se confirme, menacera la diversité de la faune aviaire par l’homogénéisation des populations. Des tendances similaires sont observées en Europe. Les causes du déclin sont multiples. La dégradation ou la perte des habitats demeure la principale menace.

 

RESSOURCES |  Consommation  de  matières

De 1990 à 2008, le contenu en matières du PIB, ou « intensité matières » a baissé de 22 %, traduisant un moindre besoin apparent en matières pour générer chaque euro de valeur ajoutée. Malgré cela, la consommation de matières (14 tonnes par habitant) n’a pas diminué en raison de l’augmentation de la production. En 2009, la chute de la consommation intérieure de matières (- 11 %), plus marquée que celle de la production (- 4 %), a accentué la diminution de l’intensité matières. Les matériaux de construction ont joué un rôle prépondérant dans cette baisse.

 

EAU |  Pollution  des  cours  d'eau           

Les teneurs en orthophosphates dans les cours d’eau ont diminué de moitié depuis 1998, grâce à l’amélioration du traitement des eaux usées urbaines et à la baisse sensible de l’utilisation des engrais phosphatés. La légère diminution du recours aux engrais azotés n’a pas eu d’effet sensible sur les teneurs en nitrates dans les cours d’eau, qui restent globalement stables sur la période. Les évolutions interannuelles en nitrates sont principalement influencées par la pluviométrie.           

                 

OCCUPATION DES SOLS |  Artificialisation

Les zones artificialisées occupent 4,9 millions d’hectares en 2010, soit près de 9 % de la métropole. La moitié correspond à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings), dont l’imperméabilisation a notamment des impacts négatifs sur le cycle de l’eau. Les espaces artificialisés se sont étendus d’environ 260 000 hectares entre 2006 et 2009, en grande partie aux dépens de terres agricoles, mais aussi de milieux semi-naturels.

 

DÉCHETS |  Déchets  municipaux

Après une hausse régulière, la collecte des déchets municipaux s’infléchit, passant de 543 kg par habitant en 2007 à 535 en 2009. La part des ordures ménagères en mélange baisse tendanciellement au profit de la collecte sélective, représentant en 2009 moins de 45 % des 34,5 millions de tonnes (Mt) produites. La collecte sélective, constituée de la collecte séparative et des apports en déchèteries (4 500 aujourd’hui), s’élève à près de 15 Mt en 2009, soit une croissance de plus de 70 % en dix ans. La collecte des emballages, verres, papiers-cartons, journaux et magazines, atteint près de 5 Mt, les déchets verts 4,5 Mt.

LPO5


Pensée du Jour

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jacques-cousteauPensée du Jour

« Il faut aimer la vie, même dans ses formes les moins attirantes.  »

Jacques-Yves Cousteau

Des prix du Gaz à la loupe !!!!

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prix gaz cout hausseDes prix du Gaz à la loupe !!!!

Dans un communiqué de presse, la CLCV, association nationale de consommateurs et d'usagers, a demandé un audit sur les coûts d’approvisionnement de GDF-Suez.

L’association CLCV qui intervient dans tous les domaines de la vie quotidienne et du cadre de vie, notamment sur la défense des consommateurs, la protection de l'environnement, représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique, l'éducation populaire, et enfin sur léducative complémentaire de l'enseignement public, a constaté que les prix du gaz ont fortement augmenté depuis fin 2004, plus de 60 %. Alors que depuis 3 ans, les prix du gaz sur les marchés mondiaux ont largement baissé.

Ces baisses sont dues en partie par une importante hausse des réserves mondiales de gaz, qui s’ajoutent au développement du transport liquide du gaz, de la modernisation des réseaux et des capacités de stockage : ces éléments donnent crédit aux marges de manœuvre à GDF Suez par rapport aux producteurs ? Ce constat devrait permettre aux consommateurs français de profiter de cet avantage, hors, depuis fin 2008, on s’aperçoit que le prix du gaz facturé se situe bien au-delà des prix du gaz sur les marchés. Une position anormale qui durant la période 2008-2009 et 2010 aurait du bénéficier au consommateur.

Ainsi, le prix du gaz sur les marchés mondiaux (spot) souligne le caractère économiquement infondé de toute indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole, souligne la CLCV.

La CLCV précise donc que conformément à la formule tarifaire, la prochaine évolution des tarifs réglementés prévue au 1er juillet, même réformée depuis le 1er janvier 2012, doit mieux prendre en compte le prix du gaz sur les marchés, il semble qu’une nouvelle hausse pourrait en découler.

La CLCV souligne que si cette réforme de la formule d’indexation des prix du gaz à 26 % sur les marchés de court terme (et non 90 % comme c’est le cas actuellement) était intervenue dès 2009, elle  aurait permis de limiter les hausses ces deux dernières années. De plus, on assiste depuis fin 2011 à un accroissement de la déconnexion entre les prix du gaz et du pétrole sur les marchés. Malheureusement, cette baisse relative des prix du gaz sur les marchés ne profite toujours pas aux consommateurs.

Une réforme de la formule économique prenant mieux en compte la réalité des prix sur les marchés du gaz aurait permis une baisse de 20% sur la facture en 2008 (soit 180€ pour une consommation annuelle moyenne de 16 800 KWh) et de 7,6% ou 11,5% en 2009 (soit 68€ ou 103 €), selon que lapart indexée sur les marchés du gaz aurait été de 30% ou 50%

GDF-Suez  bénéficie quant à lui de cette baisse des prix du gaz sur les marchés et d’une plus grande fluidité dans les approvisionnements (GNL, amélioration des réseaux interconnectés, des capacités de réserve, etc).

La CLCV souhaite et demande que la nouvelle ministre en charge de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie apporte la transparence nécessaire sur ce dossier en faisant réaliser un audit sur la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez dont les données et conclusions seraient accessibles aux représentants des consommateurs. Entre autre, une réforme de la formule économique d’indexation afin de faire bénéficier le consommateur des baisses des coûts d’approvisionnement dont profite GDF-Suez. La CLCV propose une évolution équilibrée vers une prise en compte de 30%, voire 50% des prix du gaz naturel dans la formule d’indexation.

Par ailleurs, la CLCV propose également urgent d’ouvrir au plus vite  une négociation entre les représentants des professionnels du secteur et des consommateurs, sous l’égide des pouvoirs publics, pour déterminer les modalités qui devraient être mises en œuvre pour prévenir la montée de la précarité énergétique, notamment par une réforme de la tarification.

Prix du Gaz

AGREMENT D'ETANCHEITE A L'AIR RT 2012 POUR LE BETON CELLULAIRE YTONG

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Ytong_Materiau_542.jpgAGREMENT D'ETANCHEITE A L'AIR RT 2012 POUR LE BETON CELLULAIRE YTONG DE XELLA

Applicable à partir du 1er janvier 2013 pour les bâtiments neufs à usage d'habitation, la RT 2012 impose une consommation d'énergie primaire inférieure à 50 Wh/m2/an pour répondre au niveau de performances énergétiques défini par le label BBC-Effinergie. Parmi les exigences, l'obligation de traitement de l'étanchéité à l'air des bâtiments neufs a été renforcée. Il s’agit d’une exigence spécifique à la RT 2012, qui n’existe pas dans la RT 2005 (valeur par défaut, non soumise à vérification).

Les murs sont responsables à eux seuls de 20 % des déperditions d'une maison individuelle neuve et les entrées d’air parasite entre 5 et 10 %. Pour éviter ces gaspillages et assurer une réelle efficacité des systèmes de gestion d'air, la bonne étanchéité de l'enveloppe du bâtiment est primordiale.

Pour assurer la qualité de l'enveloppe d'un bâtiment, la RT 2012 fixe des objectifs précis. La perméabilité à l’air maximale pour l’enveloppe doit être inférieure ou égale à 0,6 m3/(h.m2) en maison individuelle et à 1,0 m3/(h.m2) en bâtiment collectif d’habitation. 

Premier fabricant mondial de béton cellulaire et précurseur sur le marché de la construction, XELLA avait été le premier industriel en 2010 à obtenir l'agrément pour l'étanchéité à l'air RT 2005 pour son système constructif. Aujourd'hui, le leader mondial du béton cellulaire, matériau de construction constitué de matières premières naturelles (eau, sable et chaux), confirme ses performances en obtenant l'agrément d'étanchéité à l'air des bâtiments RT 2012 (Référence RT2012-A7-001). Premier et unique système constructif à avoir obtenu cet agrément du Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du

Logement, le béton cellulaire YTONG prouve encore une fois ses qualités intrinsèques. Toute la gamme de blocs de 20 à 50 cm d'épaisseur,  enduits sur les deux faces ou isolés par l'extérieur, sans doublage rapporté à l'intérieur, est concernée. L’application de ce référentiel permet aux opérations concernées de garantir les valeurs de perméabilité à l’air définies par la RT 2012, soit :

-            0,6 m3/(h.m2) pour les maisons individuelles,

-            1,0 m3/(h.m2) pour les logements collectifs.

Pour garantir ces performances, les constructeurs de maisons individuelles et de bâtiments collectifs s'engagent, avec XELLA, à respecter un Plan Qualité précis. Faisant office de contrat moral entre l'industriel et le maître d’ouvrage, ce Plan Qualité impose un respect rigoureux des mises en œuvre du béton cellulaire YTONG, un accompagnement de la part de XELLA et des contrôles réguliers pendant la construction. Objectif : des Bâtiments Basse Consommation (BBC) validés RT 2012 !

L'application du Plan Qualité est soumise à la signature préalable d'un engagement réciproque entre le maître d'ouvrage et XELLA. Sur le terrain, les tests sont réalisés pendant le chantier, et non en phase finale comme pour les systèmes non agréés, et les mesures de réajustement, si besoin, sont appliquées au fur et à mesure pour éviter les surprises, parfois lourdes de conséquences, en fin de chantier.

Pour le maître d'ouvrage, le Plan Qualité XELLA c'est l'avantage :

-            d'une expertise sur l'étanchéité à l'air qui sécurise le client vis-à-vis des nouveaux objectifs de la RT 2012,

-            d'une expérience dans l'accompagnement technique qui dépasse le simple cadre de la formation classique XELLA,

-            d'un partage d'expérience avec la maîtrise d'œuvre et les entreprises dans le cadre d'une réunion spécifique entièrement adaptée au projet,

-            d'une validation collective au cours de cette réunion de la démarche qualité,

-            d’une validation des bonnes pratiques par des mesures intermédiaires,

-            d’une sécurisation du résultat par des mesures finales avec agrément BBC-Effinergie,

-            d'une réelle économie des frais de test (moyen de limiter le recours systématiques aux mesures) et de vérification finale obligatoire pour les non-agréés.

 

LE BETON CELLULAIRE YTONG : LE SEUL SYSTEME CONSTRUCTIF AGREE POUR L'ETANCHEITE A L'AIR DES LOGEMENTS

Premier fabricant mondial de béton cellulaire, XELLA propose des matériaux de construction à haute performance thermique, à forte inertie et permettant la réalisation d'un bâtiment d'une excellente étanchéité à l'air.

Cette maîtrise de la perméabilité à l'air supprime les entrées d'air parasite qui ont des effets négatifs sur :

                  L’hygiène et la santé : l'air transitant dans les parois peut se charger en polluants (poussière, moisissures, composés organiques volatils, etc.) avant de pénétrer dans le logement.

                  Le confort thermique et acoustique des occupants : les infiltrations d’air parasite sont sources de sensations gênantes (courants d’air froid, fluctuation de températures, voire une impossibilité de chauffer correctement) et dégradent l’isolation acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs.

                  La facture énergétique : les besoins supplémentaires de chauffage résultant des flux d’air parasite peuvent alourdir considérablement les coûts énergétiques du logement.

                  La conservation du bâti : les condensations dans la paroi diminuent la qualité de l’isolant et peuvent engendrer des phénomènes de moisissure.

YTONG offre des solutions à la fois simples, fiables et économiques pour la construction de logements collectifs et de bâtiments tertiaires répondant aux exigences BBC.

Le mur porteur : il constitue la structure porteuse du bâtiment et c’est le mode constructif le plus répandu en France.

Le mur rideau : c’est un mur de façade qui assure la fermeture de l’enveloppe du bâtiment. Il se situe devant la structure porteuse du bâtiment (en béton, métal ou bois) et est autoporteur.

Le mur de remplissage : il est monté entre les éléments de la structure porteuse (en béton ou en métal). Il ne participe pas au contreventement de la structure.

L’exploitation de surfaces foncières aériennes pour répondre en partie au besoin de logement…

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Etalement urbainL’exploitation de surfaces foncières aériennes pour répondre en partie au besoin de logement…

Si il n’est besoin de commenter les différents articles consacrés à la problématique du logement en France, «  Le logement, au centre des interrogations pour les élections présidentielles 2012 », « Un contrat social pour une nouvelle politique du logement… », «  Une crise du logement qui date, date et date…. !!! », ou encore « La crise du logement et les aides à la pierre……  », … bref, inutile donc de préciser que ce thème est bien la préoccupation majeure des français, ainsi que celle des pouvoirs publics.

Le  logement intègre une dimension sociale forte, mais aussi environnemental, économique et fiscal ; c'est pour l'être humain un besoin vital. Un Homme et une famille ont besoin d'un toit, d'un logement pour se construire et participer à la vie collective. La politique du logement consiste à articuler les problématiques d’urbanisme et de l’aménagement du territoire pour répondre à la maîtrise de l’étalement urbain, à l’augmentation de la densité de l’habitat et le maintien de la qualité de vie des habitants.

Certes pour parvenir à concilier tous ces enjeux, la politique du logement se place devant des données complexes, elle arbore ou elle multiplie des initiatives pour accroître la production de logements et en améliorer la qualité, mais souvent au prix de dispositifs coûteux, devenus hors de portée pour le budget de l’État ou des collectivités territoriales en période de crise. Les décisions politiques prises sur l’urbanisme et l’aménagement urbain impactent dans certains cas et vont à l’encontre de la qualité de vie et des aspirations des Français, notamment sur le volet de la densification urbaine.

Complexes la politique du logement, mais alors quoi faire ???? L’association PROMOTOIT qui regroupe des acteurs de la construction, a émis l’hypothèse et potée ses réflexions sur des solutions concrètes et simples, propres à contribuer à une augmentation de l’offre de logements en France, sans peser sur les finances publiques, et que l’habitat individuel ou collectif avec toit en pente peut être au service d’une densification urbaine raisonnée, optimisée sur le plan des coûts et respectueuse des modes de vie.

PROMOTOIT a organisé sa réflexion autour de l’idée que les solutions durables passaient par une évolution urbaine maîtrisée, réconciliant politique de densification et qualité de vie des habitants. L’éternelle querelle maison individuelle/immeuble collectif peut être dépassée puisque la construction de maisons individuelles, qui constituent encore un idéal de vie pour la majorité des Français, n’est pas fatalement synonyme d’étalement urbain. Plus spécifiquement, nous souhaitons aussi démontrer que le toit ne constitue pas un élément figé car il recouvre tout un potentiel à exploiter dans une nouvelle vision de l’habitat.

Promotoit présente ainsi trois pistes de réflexion, assorties de propositions concrètes et simples à mettre en œuvre.

Tout d’abord, les projets de surélévation des immeubles collectifs permettent de créer de nouvelles surfaces habitables sans mobiliser de zone urbaine supplémentaire. La vente de ces nouveaux logements peut permettre de financer les travaux ainsi que la rénovation de l’ensemble de l’immeuble. Ces projets de surélévation, avec ajout d’un toit en pente, s’inscrivent ainsi dans une politique de densification bénéfique aux habitants à tous les niveaux (économique, social, environnemental et architectural).

Exemple à Paris : 466 000 m2 de surfaces habitables pouvant être créées par la surélévation des toits* sur seulement 12 rues, en respectant les règles actuelles du PLU. 

* Étude de Michel Cantal-Dupart dans le cadre du projet du Grand Paris, Le foncier de Paris peut-il être aérien ?, 2010, enquête menée sur 12 rues de Paris, en surélevant 10% des immeubles dans le cadre des règles actuelles du PLU.

exploitation-toits-en-pente.jpg

Les villes cherchent des solutions innovantes et économiques en matière d’urbanisme, aussi bien pour re-densifier l’habitat dans les centres urbains, en particulier là où la tension foncière est élevée, que pour améliorer la qualité de vie dans le collectif dans les banlieues. La nécessité de la rénovation énergétique des logements existants s’ajoute également au besoin en nouveaux logements.

Aujourd’hui, de nombreux logements anciens ne bénéficient pas des conditions optimales de confort et d’efficacité énergétique. Face à cette réalité, les copropriétés et les bailleurs manquent de moyens économiques pour s’engager dans les nécessaires opérations de rénovation.

La surélévation mesurée (création d’un ou deux étages supplémentaires avec un toit en pente), en plus de créer des logements supplémentaires au cœur du maillage urbain, constitue une des solutions efficaces de réhabilitation du parc existant :

- elle passe par la rénovation énergétique du toit qui représente environ 30% des déperditions des bâtiments anciens.

- la surélévation permet, par la création de valeur économique des nouveaux logements, de financer les travaux de rénovation énergétique de l’ensemble de l’immeuble existant. Le projet européen SuRE- FIT, Projet européen SuRE-FIT : Sustainable Roof Extension Retrofit, 2007-2008, a ainsi estimé à 50% la réduction des consommations d’énergies des bâtiments existants ainsi réhabilités. En Europe, le potentiel d’économies d’énergie liées à la création de logements par la surélévation des bâtiments est estimé à 520 milliards de Mégajoule correspondant à un potentiel de réduction des émissions de CO2 de 10 000 mega tonnes 2.

- amélioration architecturale des bâtiments existants : la rénovation et l’extension de surfaces habitables par l’ajout d’un toit en pente donnent un regain de qualité architecturale aux logements collectif; ce qui contribue à améliorer le sentiment général de bien-être et de sécurité dans ces zones d’habitat dense (cf. photos p. 13).

- l’ajout d’un toit en pente permet l’utilisation optimale des énergies renouvelables : solaire thermique ou photovoltaïque, lumière naturelle zénithale, récupération des eaux pluviales...

- elle impacte directement les circulations dans le bâtiment, et représente ainsi une opportunité d’améliorer l’accessibilité des personnes ainsi que la sécurité incendie.

Dans ce contexte, PROMOTOIT souhaite mettre en lumière les possibilités offertes par le gisement, aujourd’hui quasiment inexploité, des surfaces foncières aériennes disponibles en haut du parc d’immeubles existants. 

Renouveler les immeubles existants par le haut, par la création de logements supplémentaires abrités par un toit en pente, telle est la réflexion soutenue par PROMOTOIT : une manière douce et qualitative de faire évoluer les paysages urbains en les densifiant et en les reliant à la représentation symbolique du foyer véhiculée par le toit en pente, tout en contribuant à la réhabilitation énergétique du parc existant de logements collectifs.

Les démarches expérimentées dans le domaine de la surélévation de toiture montrent qu’il existe un véritable potentiel de développement au niveau des bailleurs sociaux et des immeubles en copropriété. Pour les copropriétaires, la création de valeur économique liée à la vente du foncier du dernier étage, suscite, de prime abord, un réel intérêt vis-à-vis des projets de surélévation. C’est ensuite, dans la mise en œuvre des projets, qu’apparaissent actuellement plusieurs difficultés :

- Les règles d’urbanisme ne permettent pas toujours la surélévation. En effet, de nombreux immeubles anciens dépassent les limites actuelles du COS, ce qui pose problème pour leur surélévation.

- Les règles de vote des copropriétaires, et notamment le droit de veto des propriétaires du dernier étage sont une source de blocage des projets.

- Le prolongement de l’application des réglementations de sécurité et d’accessibilité du neuf (partie surélevée neuve) aux circulations du bâtiment existant n’est pas adapté au contexte de la surélévation.

UNE ILLUSTRATION CONCRÈTE À SAINT-PÉTERSBOURG

La rénovation d’une barre d’immeubles, typique des années soixante d’un quartier défavorisé de Saint-Pétersbourg, a été engagée avec le rajout d’un nouvel étage sous forme de comble aménagé sous un toit en pente.

Ce projet a permis de concilier efficacité énergétique, amélioration de l’habitat et gestion saine des finances publiques :

+ 18% de surfaces habitables supplémentaires sans mobiliser de foncier en zone urbaine.

– De nouveaux appartements avec un meilleur confort de vie : plus de lumière naturelle grâce aux fenêtres de toit, des espaces modernes et fonctionnels avec des balcons.

- Une nouvelle architecture de qualité à visage humain : le rôle du toit en pente en tant que

5e façade, introduisant des lignes obliques dans la forme architecturale, au service d’une nouvelle qualité visuelle pour les habitants et le voisinage.

Une opération financière bénéficiaire

Les travaux et la rénovation de l’ancien sont financés par la vente des logements supplémentaires. Le coût a été de 500 $/m2, et le prix de vente compris entre 900 et 1300 $/m2. La location/vente des nouveaux appartements a ainsi permis de financer :

- la construction du toit et des logements.

- la rénovation de l’ancien (ravalement et isolation des façades, nouveau système de chauffage…)

Les autres conséquences positives :

- Diminution des frais de fonctionnement du bâtiment après travaux

- Réduction de la facture énergétique de 60 à 70 % grâce aux travaux de rénovation et à l’augmentation de la compacité du bâtiment.

- Moins de charges d’entretien (réparties sur plus de propriétaires).

 

Ensuite, l’association montre que la maison individuelle peut être au cœur d’une densification à échelle humaine. Les zones pavillonnaires déjà construites constituent un gisement important de surfaces foncières mobilisables pour la construction de nouvelles maisons individuelles, comme le montre le projet de recherche BIMBY (Build In My BackYard) sur la division parcellaire. L’intérêt des habitants rejoint alors l’aspiration profonde des Français à habiter une maison individuelle, satisfaisant ici l’intérêt collectif dans une politique de densification réfléchie.

La réponse apportée actuellement par les pouvoirs publics au besoin actuel de densification du tissu urbain reste encore majoritairement la construction de logements collectifs, alors que 86% des Français aspirent à vivre dans une maison individuelle, selon le sondage Ifop pour Promotoit, « les Français et la maison individuelle1 »

Promotoit fait le constat que les zones pavillonnaires constituent de véritables gisements de surfaces foncières, s’étendent sur des surfaces importantes, peu denses, et bien raccordées aux centres urbains. Selon le sondage Ifop réalisé pour Promotoit, 1/3 des propriétaires de maisons individuelles avec jardin sont prêts à envisager une division parcellaire pour la construction d’une nouvelle maisonce qui constitue un potentiel de 6 millions de maisons individuelles dont la construction peut être envisagée dans les années à venir.

Dans ce cadre, PROMOTOIT soutient activement le projet de recherche BIMBY qui propose un renouvellement urbain par la remobilisation du tissu pavillonnaire, en autorisant la division des parcelles existantes et propose :

-            de détaxer la vente des terrains issus de division parcellaire de terrains déjà bâtis en les raccordant au régime de la résidence principale

-            d’introduire une exonération temporaire de taxe foncière pour les propriétaires ayant utilisé une partie des fonds issus de la vente du terrain pour la rénovation énergétique de leur maison

-            de rendre légalement possible toute construction d’une seconde maison sur un terrain sous condition de rénovation énergétique de la première, quelles que soient les règles fixées par le PLU.

 

 

Enfin, à l’échelle de la maison individuelle, le toit en pente peut être facteur d’une forme de densification raisonnée puisque l’aménagement des combles d’un toit en pente permet la création d’espaces supplémentaires dans l’habitat à un coût inférieur à tout autre type d’extension. De plus, ces travaux, qui accentuent la compacité de l’habitat, contribuent aux objectifs d’économies d’énergie dans l’existant. En encourageant les particuliers à aménager leurs combles au lieu de faire construire un espace supplémentaire en prolongement de leur maison, on participe à l’objectif d’économies d’énergie dans l’existant.

Recourir au toit en pente permettrait d’augmenter facilement la surface habitable dans l’habitat individuel. Selon le sondage Ifop/Promotoit, 34% des maisons existantes ont des combles aménageables directement, 35% après surélévation et 21% des propriétaires de maisons individuelles ont le projet d’agrandir leur maison. Si l’on raisonne sur les 19 millions de maisons individuelles existantes en France, ce sont les combles de 2,6 millions de maisons individuelles qui pourraient être aménagés correspondant à la création de 104 millions de m2 de surfaces habitables supplémentaires sans emprise foncière accrue.

L’aménagement des combles procure également un intérêt patrimonial direct au propriétaire à moindre coût, tout en faisant converger de nombreux objectifs environnementaux bénéfiques à la collectivité comme la rénovation énergétique ou la compacité énergétique de la maison.

Alors que la loi Grenelle et la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments engagent la France à diminuer de 38% la consommation énergétique de ses bâtiments existants d’ici 2020, l’aménagement des combles, en améliorant la compacité énergétique de la maison, permet de réduire jusqu’a 25% les consommations de chauffage par rapport à tout autre type de maison de surface habitable identique.

Promotoit propose d’encourager ce cercle vertueux en soutenant les propriétaires dans leurs travaux de toiture et d’aménagement des combles, et propose :

-            de rendre légalement possible les dépassements de COS en cas d’aménagement des combles avec réfection complète de la toiture.

-            d’étendre le champ d’application de l’Eco-PTZ aux travaux d’aménagements de combles (isolation et nouvelles fenêtres).

-            de travailler sur un dispositif fiscal d’incitation à la surélévation.

exploitation-toits-en-pente1.jpg

 

Toutes ces solutions font converger intérêt particulier et intérêt de la collectivité, et constituent pour PROMOTOIT la clé de toute politique publique efficace. Les mesures que nous proposons sont simples à mettre en œuvre et ne nécessitent pas de moyens importants. Elles s’appuient sur l’initiative privée sans peser sur les ressources de l’État ou des collectivités territoriales. Elles pourront libérer la production de logements, inciter à des modes constructifs plus en phase avec les aspirations des Français tout en participant aux objectifs d’efficacité énergétique et environnementale de l’habitat.

Saint-Etienne - Geoffroy Guichard, opération rénovation pour 2016

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Geoffroy-Guichard2.jpgSaint-Etienne - Geoffroy Guichard, opération rénovation pour 2016

Ville candidate pour réceptionner quelques matches de l'Euro 2016. Sélectionné dans un premier temps comme stade de réserve, puis retenu pour accueillir certains matches de l'Euro 2016. Evénènement organisé par la France suite la nomination de l’UEFA en mai 2010, Saint-Etienne a présenté un programme d’investissement concernant la réfection du « Chaudron Vert ». Projet de rénovation visant à moderniser les équipements du stade Geoffroy Guichard qui doit son nom d’ailleurs au fondateur des magasins Casino, Geoffroy Guichard. Projet d’un montant compris entre 65 et 70 millions d’euros dont les travaux ont débuté en mai 2011 pour se finaliser à l’horizon 2014.

Le programme de réhabilitation du Stade en vue de l’organisation de l’Euro 2016 a permis de lever le voile sur le nouveau chaudron de Saint-Etienne, un projet dessiné par le cabinet d’architectes Chaix et Morel.

Parmi quatre projets, Saint-Etienne Métropole (SEM)  a choisi la société de BTP Léon Grosse associée à l'atelier d'architecture parisien Chaix et Morel pour réaliser l'agrandissement du stade Geoffroy Guichard pour l'Euro de football 2016 dans une démarche de développement durable

Le programme de rénovation envisage de conserver l’esprit du stade par sa configuration et sa disposition initiales. La capacité évoluera puisque actuellement, elle est de 35.000 places pour passer à 40.000 places, grâce notamment à la fermeture des angles nord et permettra de délivrer une architecture limpide. Les deux angles Sud , eux, seront couverts par une toiture mais laissés partiellement ouverts sur l'extérieur.

Les travaux qui ont débuté courant 2011 auront pour conséquence de réduire sensiblement la capacité du stade en proposant 29.000 places. La phase des travaux a démarré par la tribune nord et s’étalera sur un période d’un an environ jusqu’en juillet 2012. La deuxième phase prévoit de rénover la partie Sud et est et s’étalera jusqu’en 2013 et enfin une dernière phase pour la partie ouest jusqu’en 2014.

Cette rénovation apportera un nouveau confort et une meilleure visibilité à l’ensemble du stade. Et fera la part belle aux solutions technologiques en matière d’énergies renouvelables puisque le stade sera équipé d’installation de 2.600 m2 de panneaux photovoltaïques et dont la production annuelle fournit près de 200.000 kWh d’électricité et déjà présente sur le stade actuel. Une meilleure gestion de l'eau et de l'énergie inscrite au cahier des charges du projet. Le nombre de places réservées aux personnes handicapés ou à mobilité réduite va être enfin mis aux normes. Parallèlement à la notion du développement durable, le cahier des charges prévoit que le groupement retenu devra proposer des emplois à durée de chantier accessibles à un large public local et former des candidats aux métiers du bâtiment en vue d'un CDI.

Coté financement, sur l'enveloppe du montant de l'investissement, l'Etat s'est pour le moment engagé à hauteur de 8 millions , le conseil général de la Loire et la Région Rhône-Alpes devraient apporter une dizaine de millions à eux deux et le solde , soit une quarantaine de millions, sera à la charge de Saint-Etienne Métropole.

A noter que la fédération française de football annoncera les neufs sites pour l’organisation de l’Euro 2016.

Geoffroy-Guichard, stade mythique des verts, il y a 81 ans exactement en 1931, Pierre Guichard inaugurait ce stade, auquel était donné le nom de son père, fondateur de la première épicerie puis du groupe Casino. Un lieu historique qui a fait de Saint-Etienne une part de sa renommée. Chacun se souvient bien sûr des années 1974-76, celles qui ont vu la notoriété de Saint-Etienne en tant que ville de football exploser dans toute l’Europe. Ce stade a commencé à être distingué des autres par son ambiance, par le nombre et la force de son public : c’est l’époque du « chaudron » qui perdure encore aujourd’hui et qui devrait l'être encore afin de conserver l'esprit.

Deux éléments sur l’histoire de ce stade, qui ont contribué à asseoir sa réputation et simultanément celle de la cité et de son club : entre mars 1973 et août 1977, les Verts ont joué 106 matches sans perdre une seule fois. Par ailleurs, l’affluence moyenne du stade est remarquée et même enviée par toutes les grandes équipes et villes du football français, et cette affluence s’est maintenue en tête du peloton des stades même pendant les saisons qui ont vu les Verts jouer en seconde division.

Quant aux travaux de rénovation, Geoffroy Guichard restera une des plus importantes centrales photovoltaïques de France avec ses 2600 m2 de panneaux solaires, installés par Saint-Etienne Métropole qui produisent annuellement 200.000 kWh d’électricité revendus à EDF. Ils représentent l’équivalent annuel d’énergie nécessaire à 60 maisons individuelles. Conformément aux priorités de Saint-Etienne Métropole, ces panneaux sont réintégrés au projet de rénovation.

Les intentions majeures qui ont guidé la démarche de rénovation ont été les suivantes :

- donner au Stade Geoffroy Guichard une image renouvelée et une silhouette reconnaissable parmi tous les stades français et européens, en préservant l’esprit du « chaudron », son caractère brut et anguleux

- créer une forme évidente, simple et contemporaine à partir de l’existant

- améliorer la capacité, la fonctionnalité et le confort de l’équipement

- offrir un stade accueillant, agréable et apaisant pour favoriser le « vivre ensemble »

- proposer un projet réalisable en phases aboutissant à l’image finale.

Geoffroy-Guichard.jpg

Mise aux normes du stade
• accessibilité et places réservées pour les PMR

• sécurité du matériel et des usages du stade

• sanitaires améliorés

• confort optimisé pour tous les publics

 

Principes architecturaux
• création de tribunes en balcon au dessus des kops Paret et Snella pour une visibilité optimale et une homogénéité de l’enceinte intérieure

• les toitures des tribunes Snella (sud) et Paret (nord) rehaussées pour rejoindre les tribunes Point (est) et Faurand (ouest) et créer des angles

• aménagement d’une rue sous la tribune Henri Point, en rez-de-chaussée, comme un nouvel espace de convivialité

• un stade évolutif pour des besoins futurs

Vie dans le stade
• espaces médias redimensionnés

• espaces réceptifs augmentés et améliorés

• visibilité soignée

• accessibilité, sécurité, hygiène, confort des spectateurs et convivialité de l’usage

• accueil des médias totalement réorganisé avec un accès spécifique

• une surface de déambulatoire supérieure de 39% aux demandes du programme pour privilégier le confort des
spectateurs

• la création d’une passerelle entre le parking des visiteurs et leur tribune dédiée, et la possibilité de réaffecter la tribune
supérieure visiteurs à la tribune Henri Point

Maintien de l’activité du stade pendant les travaux
• une organisation des travaux permettant l’exploitation du stade

• un découpage des travaux en 3 phases correspondant aux 3 saisons de football (2012, 2013 et 2014)

Geoffroy-Guichard1.jpg

Conformité UEFA EURO 2016
- Aire de jeux, projet : 11 000 m2
- Annexes sportives
- Espaces personnalités, loges et partenaires
- Annexes médias
- Tribunes grand public, VIP, médias, emplacement des caméras, sonorisation, écrans géants
- Annexes spectateurs
- Annexes d’exploitation
- Espaces extérieurs

 

Développement Durable
• maintien du photovoltaïque, gestion optimisée de l’eau, etc.

• intégration du projet au sein de nos actions d’insertion autour de deux axes :
- proposer des emplois à durée de chantier accessibles à un large public

- former des candidats aux métiers du bâtiment en vue d’un CDI

 

Projet

Mandataire principal : Leon Grosse

Concepteur : Atelier d’architecture Chaix et Morel Associés

Durée des travaux : De mai 2011 à juillet 2014

Coût global : entre 65 et 70 millions d’euros

Création de loges : 37 pour Ligue 1 et 40 pour UEFA

Gain de places : De 5.000 à 7.000

 

PHASAGE...

Etat existant

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SURELEVATION

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DETAIL SUR ANGLES

Geoffroy-Guichard3.jpg

PLAN DE MASSE

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ETAT PROJETE

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