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La couleur des années 1950, photographies de Martin Karplus à la BNF

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c-Martin-Karplus.jpgLa couleur des années 1950, photographies de Martin Karplus à la BNF

Du 14 mai au 25 août 2013

Scientifique américain de renommée internationale, Martin Karplus a parcouru le monde avec son Leica dans les années 1950 et produit des milliers de photographies en couleurs avec les premières diapositives Kodachrome. Une centaine d’entre elles, retirées d’après les films originaux, sont exposées à la BnF. Elles témoignent du regard curieux et profondément humaniste de leur auteur.

Chimiste mondialement connu, Martin Karplus a été le premier à développer une théorie fondamentale (l’équation de Karplus) utile pour la résonance magnétique nucléaire (RMN), une spectroscopie devenue l’outil universel pour déterminer les structures des molécules organiques et biologiques. Professeur à Harvard, il a également travaillé avec Jean-Marie Lehn et Jean-Pierre Changeux au Collège de France et il dirige un laboratoire à l’Université Louis- Pasteur de Strasbourg. Mais Martin Karplus est encore étudiant lorsqu’il réalise, au début des années 1950, les 95 photographies présentées dans l’exposition.

Né à Vienne, en Autriche, en 1930, il est arrivé comme réfugié aux Etats-Unis avec sa famille en 1938. A 23 ans, diplômé de Harvard et tandis qu’il termine son doctorat à l’université Cal tech (California Institute of Technology), ses parents lui transmettent le Leica IIIC que son oncle Alex avait réussi à emporter de Vienne en fuyant le nazisme. Martin Karplus reçoit en 1953 une bourse de la National Science Foundation et continue sa formation à Oxford au Mathematical Institute.

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Entre les sessions de cours à Oxford, s’évadant du huis-clos des campus et des laboratoires, le jeune savant part à la découverte de l’Europe. Il visite la France, les Pays Bas, le Danemark, la Grèce, l’Italie, l’Allemagne, la Yougoslavie, etc. Avec son Leica, il enregistre les lieux, les visages, les rencontres. Il utilise les toutes nouvelles diapositives Kodachrome 35 mm, films de très haute qualité qui mettent la photographie en couleur à la disposition des photographes amateurs. A la fin des années 1950, alors qu’il débute sa carrière scientifique aux Etats-Unis, il voyage en Amérique Latine, en Chine et au Japon, sans jamais se désaisir de son Leica.

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Martin Karplus réalise en dix ans plus de 4000 diapositives en couleur. Il utilise une focale longue Hector pour photographier des scènes de rue. Cette optique permet de viser sans être en face pour obtenir des portraits très naturels. C’est ce même procédé que Paul Strand et Walker Evans, les pionniers américains de la Street Photography, utilisaient dans les années 1920. Les diapositives sont ensuite demeurées dans leurs boîtes pendant quarante ans, Martin Karplus s’étant totalement consacré à ses découvertes scientifiques. A la fin des années 1990, il rencontre un remarquable technicien de la photographie, Paul Sims, qui scanne pour lui une sélection de ses diapositives, mettant à jour des images aux couleurs et à la fraîcheur intactes. Ces œuvres témoignent du regard curieux d’un jeune savant attentif au spectacle de la rue, aux visages croisés au hasard de ses déambulations. Au-delà de la veine de la photographie humaniste qui l’a sans doute influencé, on remarque chez Martin Karplus une compréhension instinctive du langage propre de la couleur qui structure et anime ses images.

Exposition

La couleur des années 1950, photographies de Martin Karplus

14 mai I 25 août 2013 BnF I François-Mitterrand Allée Julien Cain

Quai François-Mauriac, Paris XIIIe Du mardi au samedi 9h > 20h Dimanche 13h >19h, Lundi 13h > 20h Fermé lundi matin et jours fériés

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Crédits photographique : © Martin Karplus


Pensée du Jour

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facteur chevalPensée du Jour

« En créant ce rocher, j’ai voulu prouver ce que peut la volonté »

Joseph Ferdinand Cheval ou Facteur Cheval  1836 - 1924

La performance énergétique et le confort d’été sur l’Etiquette Energie Menuiserie « Fenêtres et Portes »

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Etiquette-Energie-Menuiserie-.jpgLa performance énergétique et le confort d’été sur l’Etiquette Energie Menuiserie « Fenêtres et Portes »

Fruit de l'association de l’Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures (UFME) et la Chambre Syndicale des Fabricants de Verre Plat (CSFVP), l’Etiquette Energie Menuiserie « Fenêtres et Portes » est un outil pour aider le consommateur à bien choisir sa fenêtre et sa porte sur la base de la performance énergétique et du confort d’été, en fonction de son implantation géographique.

Faisant le constat de la difficulté pour le consommateur à bien choisir sa menuiserie face à la complexité et à la technicité des produits qui lui sont proposés, les professionnels fabricants de menuiseries extérieures et de verre plat, représentés par leurs deux organisations professionnelles, ont travaillé en commun pour définir un étiquetage clair, simple et facile à lire et permettant au consommateur de faire son choix sur des critères objectifs et transparents.

L’Etiquette Energie Menuiserie est positionnée sur le marché de la rénovation pour le logement résidentiel et s’applique aux fenêtres (verticales ou de toit) et aux portes d’entrée, quel que soit le matériau (Aluminium, Bois, PVC ou mixte). Elle permet au consommateur de comparer objectivement des menuiseries et de choisir la fenêtre ou la porte répondant à ses besoins en termes de performances énergétiques et de confort d’été, en fonction de la zone climatique de la région de son habitation.

« Fruit d’une démarche commune de nos deux organisations professionnelles, l’Etiquette Energie Menuiserie doit permettre au consommateur d’évaluer simplement la performance énergétique et le confort d’été des produits et ainsi de choisir sa fenêtre ou sa porte (menuiserie et vitrage) la mieux adaptée à son logement. » explique Jacques Bordat, Président de la Fédération des Chambres Syndicales de l’Industrie du Verre et Délégué Général de la CSFVP.

L’Etiquette Energie Menuiserie a été établie sur la base d’une méthode de calcul, baptisée e2mf, prenant en compte les données d’un bâtiment de référence et de menuiseries extérieures représentatives du marché. Un important travail de simulation a abouti à un outil simple d’utilisation, permettant à tout fabricant de menuiseries extérieures d’établir les performances énergétiques de ses produits destinés au marché France Métropolitaine, sur la base de critères objectifs communs. L’Etiquette Energie Menuiserie s’inscrit dans le contexte réglementaire européen d’un étiquetage des produits liés à la consommation d’énergie à l’horizon 2014.

« Nous avons souhaité anticiper la mise en place de cet étiquetage en proposant une étiquette adaptée à la diversité des zones climatiques françaises et permettre ainsi au consommateur de disposer d’un outil simple et lisible pour limiter la consommation énergétique de son habitat. En 2013, ce sont plus de 2 millions de fenêtres qui porteront l’étiquette Energie Menuiserie. C’est pour nous un signe fort de l’engagement des fabricants dans cette démarche volontaire aux bénéfices du consommateur final. » conclut Jacky Benoist, Président de l’UFME.

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Mode d’emploi :

1 - La zone climatique :

La carte de France de l’Etiquette Energie Menuiserie (basée sur les zones climatiques de la

Réglementation Thermique 2012) a été simplifiée, pour proposer un découpage de la France

Métropolitaine en 3 zones climatiques. Elles sont liées au comportement identique d’une menuiserie extérieure face aux contraintes climatiques.

Ainsi le consommateur peut facilement retrouver sa région sur la carte et déterminer la zone climatique dont il dépend.

 

2 - Le bilan énergétique

Déclinée en deux versions (fenêtres verticales et portes, fenêtres de toit), l’Etiquette Energie

Menuiserie permet de visualiser en un coup d’œil les performances du produit pour le logement.

L’échelle de la consommation énergétique annuelle :

Les performances de la menuiserie sont affichées sur une échelle de A à G (de vert à rouge). La classification sous la lettre « A » garantit une importante réduction de la consommation énergétique du logement. La classification sous la lettre « G » indique une faible réduction de la consommation énergétique du logement. Cette échelle permet de positionner en classe « C » des produits performants éligibles aux dispositifs d’accompagnement de l’Etat en faveur du développement durable et réserve la classe «A» aux produits les plus performants du marché.

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3 – Le confort d’été

L’échelle de la consommation énergétique annuelle :

Sur une échelle de A à G en dégradé de bleu, l’impact de la fenêtre (menuiserie et vitrage) sur le confort d’été est mesuré en prenant en compte les besoins en termes de climatisation. La classification sous la lettre « A » concerne une menuiserie au fort impact sur la protection du logement à la chaleur extérieure. La classification sous la lettre « G » indique une menuiserie au faible impact sur la protection du logement à la chaleur extérieure. Le classement de la menuiserie sur cette échelle de confort d‘été nécessite une attention spécifique, dans le cas particulier des fenêtres de toit afin d’éviter la surchauffe de combles.

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4 – Les coefficients de la menuiserie

Le coefficient de transmission thermique des fenêtres « Uw » : il indique le niveau de performance d’isolation thermique de la fenêtre. Plus il est bas, plus la fenêtre est isolante.

Le coefficient de transmission thermique des portes « Ud » : comme pour les fenêtres, il indique les performances d’isolation thermique de la porte. Plus il est bas, plus la porte est isolante.

Le facteur solaire « Sw » : il indique le niveau d’apports solaires gratuits. En hiver, plus le Sw est haut, plus l’apport solaire sera important. A l’inverse en été, il sera préférable de se protéger du soleil... Il est primordial de prendre compte la zone climatique du logement dans le choix de la menuiserie et de son Sw.

La transmission lumineuse « TLw » : une menuiserie extérieure doit également apporter de la clarté à l’intérieur de l’habitat et ainsi diminuer les besoins en éclairage artificiel. Ce coefficient indique la capacité de la menuiserie à laisser entrer la lumière naturelle.

FR : la démarche d’étiquette énergie menuiserie est valable pour un usage en France métropolitaine.

Crédits photographiques : © UFME

42 centrales photovoltaïques sur les toits de 38 lycées en Région Midi-­Pyrénées

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Re-gion-Midi--Pyre-ne-es-et-SOLVE-O-ENERGIE.jpg42 centrales photovoltaïques sur les toits de 38 lycées en Région Midi-­Pyrénées

La Région Midi-Pyrénées et SOLVÉO ENERGIE ont annoncé la fin des travaux des 42 centrales photovoltaïques sur les toits de 38 lycées

Le programme ambitieux enclenché en août 2012 abouti fin mars 2013 avec l’installation de centrales photovoltaïques pour 64 lycées, soit 65 000 m2 de toiture solaire. La société toulousaine SOLVÉO ENERGIE, choisie par la Région Midi‐Pyrénées, réalise 42 centrales sur 38 lycées de la région.

SOLVEO ENERGIE a équipé 38 lycées : 

SOLVÉO ENERGIE conçoit et installe des systèmes de production énergétiques complexes à destination des entreprises, industriels et collectivités. SOLVÉO ENERGIE  accompagne la Région Midi-Pyrénées tout au long de cette démarche de développement durable. Depuis août 2012, SOLVÉO ENERGIE a installé 42 centrales photovoltaïques.

Sélectionnée   pour   réaliser   les   travaux   dans   les   établissements      de   quatre   départements  de  la  Région  Midi-Pyrénées,  SOLVÉO  ENERGIE  a  installé  un  total  de  29  

403  m2  de  panneaux  photovoltaïques  dans  38  lycées  dont  :     

-             4  950  m2  dans  7  lycées d’Ariège  ;  

-             4  080  m2  dans  6  lycées  du  Gers  ;  

-             9  983  m2  dans  15  lycées  de  Haute-Garonne  ;  

 -            5  440  m2   dans  8  lycées  des  Hautes‐Pyrénées.

Le plan d’installation de centrales comporte deux avantages majeurs  :

-            pour l’environnement :  avec  près  de  65  000  m2  de  panneaux  photovoltaïques  sur   leurs  toits,  ces  centrales  comptabilisent  une  production  totale  de  6  721  MWh/an,   permettent d’éviter le rejet de 4 000 tonnes de CO2 par an (soit 80 000 tonnes sur 20 ans) ;

-            pour l’emploi  régional :  il  génère  des  emplois  directs  et  indirects  en  confortant  la   filière  midi-pyrénéenne  du  photovoltaïque.  Au  sein  du  groupe  SOLVEO,  ce  projet   a   mobilisé   quarante   salariés  des   deux   sociétés   filiales   du   groupe   SOLVEO   : 20  collaborateurs  de  SOLVÉO  ENERGIE,  et  20  pour  MATEOS  ELECTRICITE.

Le  Plan  Midi-Pyrénées  Energies :

La  Région  Midi-Pyrénées  affiche  la  volonté  de  devenir  leader  du  déploiement  des   énergies  renouvelables  en  France.  En  2011,  la  Région  Midi‐Pyrénées  a  engagé  un   Plan   Midi‐Pyrénées Energie à hauteur de 300 M€ d’investissements directs en faveur  du  développement  durable  sur  10  ans,  qui  a  pour  but  de  générer  plus  de  3   milliards d’euros et le maintien ou la création d’au moins 2 500 emplois par an.

Concernant   les   lycées,   la   Région   s’est donné l’objectif de réduire de 30 % leurs consommations d’énergie à l’horizon 2020. Lors de la récente présentation du lycée   de   Villefranche‐de‐Lauragais,   le   président   de   la   Région,   Martin   MALVY,   a   annoncé   que   les   prochains   lycées   construits   par   la   Région   seront   à   énergie  positive. Dans  le  cadre  de  ce  plan  Midi‐Pyrénées  Energies,  la  rénovation  énergétique  de  70   000  logements  de  Midi‐Pyrénées  est  également  prévue.

La forte concentration de l’aval de la filière bois énergie, au niveau des exploitants de chaudières/chaufferies déséquilibre les rapports de force…

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Bois-energie.jpgLa forte concentration de l’aval de la filière bois énergie, au niveau des exploitants de chaudières/chaufferies déséquilibre les rapports de force…

Dans une étude publiée par le bureau d’étude Xerfi-Precepta sur « Les marchés de la biomasse à l’horizon 2015 – Perspectives de croissance, analyse du jeu concurrentiel et des enjeux stratégiques », le potentiel du marché du bois énergie est suspendu aux réseaux de chauffage urbains.

La biomasse est la première des énergies vertes du bouquet énergétique français, devant l’hydroélectricité et très largement devant l’éolien ou le photovoltaïque. La consommation finale d’énergie issue de la biomasse (hors bois des ménages) a progressé de plus de 4% par an entre 2005 et 2011, à comparer à un léger recul de la consommation énergétique totale de la France sur la période.

A partir de cette situation, l’étude précise que parmi les différents types de valorisation de la biomasse, le bois énergie représente une filière à part en raison de l’importance de sa production par rapport aux autres filières comme l’incinération des déchets ou la valorisation du biogaz. Elle estime que son potentiel de croissance dépendra pour une large part du développement des réseaux de chauffage urbains en France. Pour atteindre les objectifs 2020 en matière d’énergies renouvelables, le bois énergie devra fournir plus de 70% des efforts de l’ensemble de la biomasse (hors bois des ménages), l’incinération des déchets et la valorisation du biogaz participant au solde.

L’avenir prometteur de la filière bois énergie à moyen terme :

De plus l’enquête mentionne que les acteurs de la filière bois énergie sont indéniablement impactés par le contexte macroéconomique actuel, et en particulier par les difficultés de leurs clients privés et publics en 2013. Toutefois, elle signale qu’à plus long terme, les perspectives sont encourageantes pour le marché du bois énergie, selon les experts de Xerfi-Precepta. Certes, les prix spot du gaz, principal concurrent du bois, pourraient se replier dans un avenir proche. Cela renforcerait alors les pressions concurrentielles sur la filière. Mais la tendance haussière des prix du pétrole, les préoccupations environnementales ainsi que les subsides du Fonds Chaleur constituent de puissants soutiens au marché.

 

L’analyse de la filière biomasse solide par les experts de Xerfi-Precepta révèle un manque criant de structuration des secteurs situés en amont.

Les difficultés pour mobiliser la ressource en bois aboutissent souvent à l’abandon des projets de chaufferie au bois, notamment de grande taille. Il est vrai que la France compte plusieurs millions de propriétés forestières exploitées par des sociétés de taille artisanale pour 80% d’entre elles. Par ailleurs, les moyens de production sont aussi peu adaptés à la production de la ressource destinée au secteur énergétique.

Le profil des opérateurs est varié et leur pouvoir de marché assez faible. Parmi eux, on compte ONF Énergie (une filiale de l’Office National des Forêts qui exploite un quart de la surface forestière totale en France), des filiales d’approvisionnement de Dalkia et Cofely, des recycleurs de bois contrôlés par Sita ou Veolia, des entreprises de négoce (DP Bois, Biocombustibles, etc.), des scieries (Moulinvest), des coopératives forestières, etc. Aucun modèle économique ne s’impose pour le moment.

Structurer l’amont de la filière biomasse solide :

Afin de structurer l’amont de la filière bois énergie et améliorer les performances d’exploitation des fournisseurs de bois combustibles, les experts de Xerfi-Precepta ont identifié les leviers à actionner :

· éviter de dépendre du bois énergie et se diversifier dans des produits en bois destinés à d’autres usages (bois de construction par exemple) ;

· diversifier sa clientèle pour réduire l’impact des variations saisonnières. A ce titre, la demande de la clientèle industrielle (qui utilise le bois énergie pour les process de production) apparaît plus stable que celle des exploitants de réseaux de chauffage ;

· investir dans des équipements spécifiques pour le bois énergie au niveau de la récolte et de la transformation pour améliorer la qualité des produits et se différencier ;

· augmenter les capacités de production pour générer des économies d’échelle. A ce titre, le Fond Stratégique d’Investissement Bois peut aider les entreprises de la filière bois à se structurer. La mise en place d’une fiscalité incitative pour favoriser le regroupement des propriétés forestières est un passage obligé pour développer la filière bois énergie.

Faire face aux rapports de force déséquilibrés dans l’aval :

Par ailleurs, la forte concentration de l’aval de la filière, au niveau des exploitants de chaudières / chaufferies déséquilibre les rapports de force au sein de la filière bois énergie. L’exploitation des réseaux de chaleur, aussi bien urbains que destinés au secteur tertiaire ou industriel, est en en effet dominé par Cofely (GDF Suez) et Dalkia (Veolia Environnement). Deux acteurs qui ont les moyens de s’imposer lors des négociations avec les fabricants de chaudières comme Compte-R et Weiss mais aussi vis-à-vis des fournisseurs de bois.

Ce quasi-duopole pourrait malgré tout évoluer à moyen terme. Un certain nombre de grandes municipalités ré-internalisent en effet la gestion de l’eau et/ou des déchets depuis plusieurs années. Si les réseaux de chauffage urbains sont pour le moment préservés, les communes ont pris conscience que les projets biomasses appliqués aux réseaux de chaleur favorisent les emplois locaux (notamment au niveau de la mobilisation du bois), permettent l’entretien des forêts, génèrent des retombées fiscales et des revenus, notamment en cas de cogénération (revente de l’électricité au réseau).

Des perspectives contrastées pour la valorisation énergétique des déchets :

Du côté de l’incinération des ordures ménagères, la production d’énergie va inévitablement plafonner. Mature, le marché est en outre confronté au durcissement de la réglementation dans le domaine des déchets. Pour sa part, la valorisation du biogaz restera une énergie marginale même si certains segments sont prometteurs. Conséquence, le paysage concurrentiel s’étoffe. Les groupes de l’énergie comme EDF ou Séchilienne-Sidec se développent à côté de pure players (Fertigaz, Naskeo Environnement ou Solagro)b et des géants des déchets Veolia Propreté et Sita.

Les combustibles fossiles représentent environ 17 % de la consommation totale de matières en France

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barils-de-petrole.jpgLes combustibles fossiles représentent environ 17 % de la consommation totale de matières de la France

Selon le service ‘’Observation et Statistiques’’ du Commissariat général au développement durable, les matières mobilisées par l’économie française de 1990 à 2011 ont observées une relative stabilité perturbée par la crise économique.

La connaissance des matières mobilisées par une économie ou une population est d’importance face à la pression mondiale croissante exercée sur des ressources non renouvelables limitées et des ressources renouvelables fragilisées.

En France, la consommation apparente de matières par habitant a été relativement stable de 1990 à 2008 (14 t/hab/an). Sous l’effet de la crise économique, elle a baissé pour s’établir à environ 12 t/hab/an depuis 2009. En tenant compte des flux cachés (extraction intérieure inutilisée, flux indirects associés aux importations/exportations), la consommation totale de matières de la France est le double de sa consommation intérieure. Sur la période 1990-2011, l’intensité matérielle du PIB a diminué. La consommation apparente de matières de la France se situe en dessous de la moyenne de l’Union européenne.

La consommation intérieure apparente de matières de la France, stable depuis 1990, baisse sur la période 2008-2011.

La consommation intérieure apparente de matières (DMC : consommation intérieure apparente de matières. Quantité de matières effectivement consommée par la population présente sur le territoire) a atteint son niveau le plus élevé en 2007 avec un total de 908 Mt. Après une augmentation de 10 % au cours de la période 1990- 2007, cette consommation amorce un mouvement de recul à compter de 2008. Cette baisse de 11 % entre 2007 et 2011 est liée à la récession économique, en particulier à la contraction de l’activité dans le secteur du bâtiment et des travaux publics qui pèse pour plus de la moitié de la DMC en moyenne.

En France, la consommation intérieure apparente de matières représente 80 % du besoin en matières de l’économie (DMI : besoin apparent en matières de l’économie. Quantité de matières entrant physiquement dans l’économie). Une part relativement réduite de l’extraction intérieure est exportée (produits agricoles). Le solde de la balance commerciale exprimée en masse est déficitaire.

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Les flux cachés associés à chaque composante de la consommation intérieure de matières.

À chacun des flux apparents de matériaux ou de produits, extraits, importés, stockés ou exportés, sont associés des flux dits cachés. Les flux de matières totaux estimés résultent de la somme des flux apparents et des flux cachés.

Les flux cachés correspondent d’une part à des quantités de matières extraites, en France ou à l’étranger, mais qui ne sont pas utilisées (excavation de matière dans les activités extractives et de construction, érosion des sols liée à l’agriculture). D’autre part, aux importations (exportations) sont également associés des flux indirects qui ne franchissent pas la frontière avec les matériaux/produits importés (exportés) : les combustibles et autres produits utilisés à l’étranger (en France pour les exportations) lors de leur fabrication et de leur transport. Comme pour les flux apparents, la mobilisation de ces flux cachés par l’économie peut avoir d’importants impacts sur l’environnement (en France et à l’étranger), tels que l’érosion des sols, l’atteinte aux habitats naturels et à la survie d’espèces endémiques, l’atteinte aux milieux aquatiques, la dégradation des paysages.

La consommation intérieure totale de matières incluant les flux cachés est de l’ordre du double de la consommation apparente.

Pour chaque tonne de matières consommée ou incorporée dans un bien, une tonne supplémentaire en moyenne est déplacée ou utilisée sans être incorporée aux biens correspondants (encadré).

La consommation totale de matières (TMC: consommation totale de matières. Quantité de matières « consommée » – y compris les flux cachés – par la population présente sur le territoire), comprenant la consommation intérieure apparente (DMC) plus les flux cachés, est de 24 tonnes par habitant en 2011.

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Les importances respectives des grandes catégories de matières

En 2011, environ 803 Mt de matières ont été consommées. La moitié est constituée de minéraux utilisés principalement dans la construction. Un quart est constitué de la biomasse issue de l’agriculture et de la pêche. La consommation intérieure apparente de combustibles fossiles, constituée aux deux tiers de produits pétroliers, représente environ 17 % du total. Elle est stable depuis 1990. En 2009, la consommation de minerais métalliques, de minéraux industriels et de charbons diminue fortement sous l’effet de la contraction de l’activité de l’industrie manufacturière.

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Toutes catégories confondues, 80 % de la consommation intérieure de matières de la France est issue de son territoire national ; la quasi-totalité des minéraux de construction sont extraits du territoire français. La France est excédentaire en produits agricoles (production végétale). En revanche, la dépendance aux importations (solde commercial en masse rapporté au DMC) est élevée pour les produits métalliques et à base de métal (99 %) et les combustibles fossiles (99 %).

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En 2011, l’extraction intérieure remonte de 3 % par rapport à 2010 après avoir fortement décru de 2008 à 2010 (- 13 %). Cette évolution est principalement liée à la baisse (2009, 2010) puis à la reprise (2011) de l’activité enregistrée dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (minéraux de construction).

La masse des importations qui était stable depuis 2005 a connu une baisse significative en 2009 avant de remonter progressivement en 2010 et 2011. Cette variation concerne en particulier la biomasse, les produits pétroliers, les minerais métalliques, et les minéraux utilisés dans la construction. En revanche, le gaz naturel et ses produits dérivés sont restés stables sur la période.

En masse, les exportations ont suivi le même mouvement de baisse puis de redressement que les importations sur la période 2008-2011. L’augmentation des exportations résulte principalement des produits issus de l’agriculture.

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Une moyenne stable depuis 1990 du rapport entre flux cachés et flux apparents

Le rapport entre les flux cachés et les flux apparents liés à la consommation de matières (extraction intérieure, importations, exportations) est de l’ordre de 1 à 2 sur la période 1990-2011.

Cependant ce rapport n’est pas identique pour toutes les catégories de matières. Il est particulièrement élevé pour les métaux et produits à base de métal en raison de l’importance des quantités extraites de roche, comparées à celle des métaux effectivement obtenus. Il peut également varier entre importations et exportations en raison de la composition respective de ces deux flux, qui sont présentés ici à un niveau d’agrégation élevé.

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La crise économique accentue la baisse de l’intensité matérielle et fait diminuer la consommation de matières par personne

L’évolution de la consommation de matières de l’économie dépend de facteurs d’ordre à la fois démographique, économique et technique. De 1990 à 2007, l’intensité matérielle (DMC/PIB) de l’économie française a diminué de 20 % en raison à la fois de l’évolution technique et du changement de répartition de la valeur ajoutée entre les branches (baisse relative de l’activité industrielle au profit de l’activité de services). En revanche, la croissance du PIB de 38 % donne une tendance haussière à la consommation de matières apparente.

Depuis 2008, la baisse de l’intensité matérielle s’accentue sous l’effet de la contraction de l’activité économique : la baisse de la consommation intérieure apparente étant supérieure à celle du PIB.

La consommation de matières par habitant subit la même influence de la conjoncture économique et s’établit à 12,4 t/hab en 2011. Elle avait été stable autour de 14 tonnes sur la période 1990-2007.

 

La France affiche une consommation de matières par habitant proche de la moyenne de l’Union européenne.

La consommation intérieure apparente de matières de la France se situe légèrement en dessous de la moyenne de l’Union européenne en 2009, à un niveau proche des autres pays ouest-européens de grande taille.

Les pays qui ont un niveau de consommation de matières plus élevé que celui de l’Union européenne ont le plus souvent une plus faible densité de population. Il en résulte une consommation de minéraux de construction par habitant plus élevée. De plus, leur mode de production d’électricité provient principalement de centrales thermiques à combustibles fossiles (de 70 % à 90 % pour les pays océaniens et nord-américains).

 

KEITH HARING - The Political Line* - au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et au CENTQUATRE,

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1._keith_haring.jpgKEITH HARING - The Political Line* - au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et au CENTQUATRE,

 Du 19 avril au 18 août 2013

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, avec le CENTQUATRE, consacre une rétrospective de grande envergure à l’artiste américain Keith Haring (1958 – 1990). Cette exposition permettra d’appréhender l’importance de son œuvre et plus particulièrement la nature profondément « politique » de sa démarche, tout au long de sa carrière.

Avec près de 250 œuvres réalisées sur toile, sur bâche ou dans le métro, - dont une vingtaine de grands formats seront exposés au CENTQUATRE, cette exposition est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste.

Keith Haring fut l’un des artistes les plus célébrés de son époque, et aujourd’hui encore tout le monde connaît son style incomparable et son répertoire de signes emblématiques. Il a été exposé avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jenny Holzer et Daniel Buren, dès la Documenta 7 en 1982 et dans des musées et biennales du monde entier.

Virtuose du dessin - qu’il pratiquait depuis l’enfance à haute dose - Keith Haring a étudié à la School of Visual Arts à New York. Génie de la ligne, travailleur incessant et rapide, il a énormément produit, réalisant ses œuvres en écoutant de la musique. Il a utilisé de multiples supports et eu recours aux medias de son époque allant jusqu’à commercialiser des produits dérivés dans son célèbre Pop Shop à partir de 1985.

Les messages et les idées politiques qu’il a véhiculés ne constituent pas seulement une part de son héritage, mais ont considérablement influencé les artistes et la société. Ses « subway drawings » réalisés dans le métro, ses peintures, ses dessins et sculptures, étaient porteurs de messages de justice sociale, de liberté individuelle et de changement. Icône du Pop art, artiste subversif et militant, Keith Haring a multiplié les engagements tout au long de sa vie : très jeune, il était animé par une envie de transformer le monde.

0._kh_bjorn_von_below.jpgUntitled, 1982, BvB collection Genève, © Keith Haring Foundation

 

En utilisant délibérément la rue et les espaces publics pour s’adresser au plus grand nombre, il n’a cessé de lutter contre le racisme, le capitalisme et toutes sortes d’injustice et de violence, notamment l’Apartheid en Afrique du sud, la menace de guerre atomique, la destruction de l’environnement, l’homophobie et l’épidémie du sida (dont il est mort non sans avoir créé une fondation caritative au profit de la lutte contre la maladie). Le parcours de l’exposition rend compte de ses prises de position critiques.

Cette exposition majeure se devait d’être organisée à Paris. En effet, présenté dès 1984 par l’Arc, au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris dans l’exposition Figuration Libre France/USA, aux côtés de Robert Combas, Hervé Di Rosa, Jean-Michel Basquiat... Keith Haring a séjourné, travaillé et exposé à de nombreuses reprises à Paris, ville qu’il affectionnait particulièrement.

Keith Haring, the Political Line* Grands formats Le CENTQUATRE présente les œuvres grand format de l’artiste, parmi lesquelles des bâches et des peintures sur les thèmes de la religion, de la menace nucléraire et du Sida ainsi que plusieurs sculptures monumentales comme Head Through Belly et King and Queen. Le visiteur pourra également pénétrer dans Le Pop Shop réalisé dans un container à Tokyo en 1988. La pièce monumentale des Dix Commandements (dix panneaux de sept mètres de haut) fera l’objet d’un accrochage spectaculaire dans une salle. http://www.104.fr/

22. keith haringUntitled, 9 avril 1985, Collection particulière, © Keith Haring Foundation

 

Parcours de l’exposition

Le parcours de l’exposition, organisé de manière thématique, qui débute par l’accrochage de ses premiers travaux, rend compte de ses prises de position critiques avec près de 250 œuvres dont une vingtaine de grands formats sont exposés au CENTQUATRE. Cette exposition est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste.

L’individu contre l’État

Déjà dans ses premières œuvres Keith Haring s’oppose au pouvoir de l’Etat. Haring croit résolument en l’individualité et en la liberté pour chaque individu. Il dépeint l’artiste graffeur attaqué par des chiens qui aboient, le personnage déchiqueté par quatre mains géantes ou celui qui casse le bâton avec lequel on vient de le frapper. Haring a également représenté ce personnage à l’allure de robot qui vise les personnes anonymes marquées d’une croix comme des cibles. L’artiste dénonce à travers certaines de ses œuvres les groupes stéréotypés et classifiés par l’Etat, et dénonce aussi les êtres qui oublient leur propre individualité.

A travers sa rébellion contre l’establishment et ses interventions performatives, il adresse ainsi des messages défiant l’autorité tutélaire de l’état contre l’individu.

Capitalisme

Radical dans son rapport au monde consumériste, Keith Haring règle des comptes et donne à voir une critique acerbe du capitalisme et de la société de consommation. A travers certaines de ses œuvres l’artiste s’insurge en représentant l’hégémonie des États-Unis et du dollar. Keith Haring admire Andy Warhol décliné dans plusieurs de ses œuvres en Mickey Mouse. Ce dernier par ailleurs véritable artiste homme d’affaires, encourage Haring à ouvrir en 1986 un Pop Shop sur Broadway où tous les objets vendus (t-shirts, casquettes...) sont commercialisés à l’effigie de ses œuvres dans un décor imaginé par lui-même, reprenant l’idée chère à Haring de l’art accessible à tous.

Les œuvres dans l’espace public

Haring a commencé très tôt à exercer son art dans l’espace public, lorsqu’il s’est installé à New York en 1978. Il réalise les affiches publicitaires altérées en photocopiant par centaines des titres remaniés faits à partir des collages de manchettes de journaux et les placarde dans la rue sur des lampadaires ou des kiosques.

Les activités urbaines de Haring atteignent leur apogée lorsqu’il commence à réaliser ses dessins (Subway Drawings) dans le métro sur des panneaux noirs destinés à recevoir des affiches publicitaires. De 1980 à 1985, ses dessins à la craie (plus de 5000) sont à la fois une performance physique et artistique, voire un acte politique, produire de l’art pour tout le monde car visible par tous. L’artiste a aussi beaucoup aimé collaborer avec les artistes de son temps, grapheurs, musiciens, danseurs, il y avait chez lui une forme de frénésie et de plaisir à produire des œuvres communes et transgressives.

6. keith haringUntitled, 1982, Collection particulière, © Keith Haring Foundation

 

Religion

Keith Haring qui a grandi dans un milieu chrétien traditionnel considère avec beaucoup de recul et un esprit critique l’histoire et notamment celle de la colonisation et de la religion. Haring pensait qu’ « une grande partie du mal qui se produit dans le monde est causée au nom du bien (religion, faux prophètes, artistes de pacotille, hommes politiques, businessmen...). »

Dans ses dessins et peintures, des croix pénètrent les corps, se collent aux cerveaux. Haring crée dans ses œuvres tardives des scènes dramatiques dans lesquelles l’Église et ses dogmes sont dénoncés comme étant nocifs pour la société et l’individu. Néanmoins tout en luttant contre toutes les « religions de contrôle », Haring respecte la foi individuelle.

Mass Media

Dans ses premières œuvres Keith Haring évoque à plusieurs reprises la menace de la substitution de notre réalité par les nouvelles technologies que sont les écrans (télévision et ordinateur). Il s’inquiète par ailleurs du danger qui pèse sur la créativité et l’individualité face à l’hégémonie technologique. Dans certaines de ses toiles, il peint ainsi à l’intérieur d’écrans les thématiques qui le préoccupent comme la puissance atomique, le corps du Christ ou encore Mickey Mouse. La télévision et les écrans d’ordinateur dans ses peintures et ses dessins remplacent parfois le cerveau. Il a lui-même bénéficié très tôt d’une couverture médiatique incroyable et a paradoxalement joué rapidement de la peopolisation de sa vie et de ses relations avec Madonna, Andy Warhol, Grace Jones, Jean-Michel Basquiat...

Racisme

Keith Haring s'intéresse à de nombreuses facettes de l'histoire, il est notamment révolté par toutes les discriminations dans un monde pour lui empreint de racisme et d’oppression (histoire de la colonisation, guerre du Vietnam). L’homme blanc « mauvais » représente pour Haring le pillage, l’oppression, l’esclavage, la cause de la pauvreté. Dès son arrivée à New York il est fasciné par la diversité des populations, il rencontre et fréquente des minorités qui l’attirent et desquelles il se sent proche. Tout au long de sa carrière Haring s’est ainsi attaqué aux problématiques sociopolitiques et a produit un art dit engagé.

En 1985 à la manifestation contre l'apartheid dans Central Park, il fait imprimer en 20 000 exemplaires un poster Free South Africa qu’il distribue lui même.

Écocide, menace nucléaire et apocalypse

Haring s’engage et cherche à encourager toute action de protection pour sauver la planète ; c’est l’époque du développement du mouvement écologiste. Il défend l’idée que la préservation de l’environnement relève de notre responsabilité. « Nous savons que les « humains » déterminent le futur de la planète. Nous avons le pouvoir de détruire et de créer. »

Son engagement personnel se traduit le 12 juin 1982, lors d’un immense rallye contre le nucléaire, par la réalisation à ses propres frais de milliers de posters à distribuer. En 1988, il visite le Musée Mémorial de la Paix d’Hiroshima, bouleversé il crée un nouveau groupe d’œuvres évoquant le danger de la guerre atomique.

Dernières œuvres. Sexe, sida et mort

Lorsqu’il débarque à New York pour étudier, Haring assume pleinement son homosexualité. Il y vit d’abord une sexualité débridée, qui transparaît à la fois dans son journal et dans ses œuvres où le sexe est très présent. Lorsque le virus du sida se propage dans les années 80, la lutte contre cette maladie deviendra sa bataille la plus personnelle ; dès 1985, la thématique du sida apparaît, comme dans son autoportrait aux pois rouges. Il s’engage en réalisant des affiches en faveur de rapports sexuels protégés, afin d’informer sur cette épidémie. Certaines affiches comme « Silence = Death » ont un caractère purement militant. Il personnifie le virus sous la forme d’un énorme spermatozoïde à cornes dans une série de dessins et de peintures. Personnage officiel, il contribue ainsi à divulguer et faire savoir ce qu’on ne disait pas dans les années 80 sur cette maladie. Touché lui-même par le virus (il apprend qu’il est contaminé en 1988), il décède le 16 février 1990 à New York.

Scénographie : Cécile Degos

 18. keith haringThe Tree of Monkeys, 1984, Courtesy Fondazione Orsi, © Keith Haring Foundation


Biographie

1958 : Naissance le 4 mai à Reading, près de Kutztown en Pennsylvanie.

1977-1978 : Keith Haring s’inscrit à la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh pour se former au dessin publicitaire. Il quitte l’école au bout de quelques mois et étudie en autodidacte le travail de Klee, Dubuffet, Pollock, Christo..., puis découvre les œuvres d’Alechinsky lors d’une rétrospective au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh. En juillet 1978, le Center for the Arts de Pittsburgh lui consacre sa première exposition.

1978-1979 : Il s’installe à New York et découvre une ville cosmopolite et énergique. Il assume son homosexualité et la vit pleinement. Il s’inscrit à la School of Visual Arts (SVA) où il étudie entre autres la sémiotique. Parmi ses professeurs on compte Joseph Kosuth ou Keith Sonnier. Il expérimente de nombreuses techniques telles que la vidéo, la performance et les collages. Il découvre l’oeuvre de William S. Burroughs et Brion Gysin. Il rencontre des musiciens, des artistes performers, et des graffeurs mais aussi Kenny Scharf, Jean-Michel Basquiat, Tseng Kwong Chi, John Sex, avec qui il fréquente les clubs new-yorkais.

1980 : Il commence à dessiner à la craie sur les panneaux noirs qui recouvrent les emplacements publicitaires laissés vacants dans le métro (jusqu’en 1985) : c’est l’époque des Subway drawings. Il participe à de nombreuses expositions, entre autres dans des boites de nuit, comme le Club 57 ou plus tard le Mudd Club.

1981 : Il fait la connaissance du jeune graffeur LA II, avec lequel il collabore pendant plus de trois ans. Il peint sur des matériaux divers (plastique, métal, objets trouvés, statues de jardin...).

1982 : Il projette durant un mois une animation sur un panneau lumineux de Times Square à New York. Il participe à la Documenta 7 de Cassel en Allemagne organisée par Rudi Fuchs et commence à sillonner l’Europe pour de nombreux projets. Tony Shafrazi devient son galeriste et organise sa première exposition personnelle qui connaît un vif succès. Il peint sa première fresque sur le mur d’un terrain de basket sur Houston Street.

1983 : Il se lie d’amitié avec Andy Warhol. Il expose à la Biennale du Whitney Museum de New York et à celle de São Paulo au Brésil. Il peint sur un corps pour la première fois – celui du chorégraphe Bill T. Jones –, puis l’année suivante sur celui de Grace Jones. Il expose des reliefs en bois et des sculptures chez Shafrazi.

1984 : Il participe à la Biennale de Venise. Il se tourne vers des actions caritatives en faveur des enfants. Il voyage en Europe et participe à Figuration Libre - France/ USA, une exposition collective au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / ARC.

1985 : La galerie Leo Castelli à New York organise une exposition de ses sculptures. Le CAPC – musée d’Art contemporain de Bordeaux, lui consacre sa première exposition personnelle dans un musée.

1986 : Il ouvre une boutique, le Pop Shop dans le quartier de Soho à New York, où il vend des produits dérivés de son art. Il exécute des peintures murales à New York (Crack is Wack*) (*le crack c’est pourri) ou sur le mur de Berlin, et participe au festival de la Wiener Festwochen à Vienne où il collabore avec Jenny Holzer (Protège moi de ce que je veux).

1987 : Il réalise un mur peint à l’hôpital Necker pour enfants malades à Paris.

1988 : Il apprend qu’il est séropositif, comme nombre de ses proches atteints du virus HIV. Il milite encore plus activement pour endiguer la propagation de l‘épidémie (AIDS). Il ouvre un second Pop Shop à Tokyo dans un container.

1989 : Il réalise des peintures murales à Barcelone, Monaco, Chicago, New York et Pise : on dénombre alors une cinquantaine d’œuvres publiques de Haring dans le monde. Il crée une fondation portant son nom afin de soutenir les organisations impliquées dans l’éducation, la recherche et les soins liés au sida ainsi que les organismes à but non lucratif qui aident les enfants défavorisés.

1990 : Il meurt le 16 février à New York des suites de la maladie.

 4. keith haringA Pile of Crowns for Jean-Michel Basquiat, 1988, Collection Keith Haring Foundation, © Keith Haring Foundation

 

Informations pratiques

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

11, avenue du Président Wilson 75116 Paris Tél : 01 53 67 40 00 / Fax : 01 47 23 35 98 www.mam.paris.fr

Transports

Métro : Alma-Marceau ou Iéna RER : Pont de l’Alma (ligne C) Bus : 32/42/63/72/80/92 Station Vélib' : 3 av. Montaigne ou 2 rue Marceau

Horaires d’ouverture

Mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15) Nocturne le jeudi de 18h à 22h (seulement les expositions) (fermeture des caisses à 21h15) Fermeture le lundi et les jours fériés

L'exposition est accessible aux personnes handicapées moteur et à mobilité réduite.

Tarifs de l’exposition Keith Haring, the Political Line Sur présentation du billet acheté au MAM ou au 104, bénéficiez du tarif le plus bas (5,5€ ou 3€)

dans l'autre lieu pour visiter la 2ème partie de l’exposition.

Plein tarif : 11 € Tarif réduit (plus de 60 ans, enseignants, chômeurs, famille nombreuse) : 8 € Demi-tarifs (jeunes 14-26 ans + RMIste) : 5,50 € Gratuit pour les moins de 14 ans Billet combiné Danh Vo. GO MO NI MA DA + Keith Haring, the Political Line : 12€ / 9€ / 6€

Billetterie

Billets coupe-file sur www.mam.paris.fr

5. keith haringUntitled, 1982, Courtesy Keith Haring Foundation et Gladstone Gallery, New York et Bruxelles, © Keith Haring Foundation

 

CENTQUATRE

5, rue Curial 75019 Paris Informations : 01 53 35 50 00 www.104.fr

Transports

Métro : Riquet et Crimée (ligne 7), Stalingrad (lignes 2, 5 et 7) Bus : arrêts Crimée et Crimée / Curial (lignes 54 et 60) et Riquet (54) Navette : arrêts Riquet ou Curial / Archereau (la Traverse) Station Vélib' : bornes rue Curial, rue d’Aubervilliers, rue de Tanger, avenue de Flandre, quai de la Seine

Horaires d’ouverture

Exposition ouverte du mardi au dimanche de 13h à 19h30.

Le CENTQUATRE est ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h, le week-end de 11h à 19h. Mercredi 1er mai, le CENTQUATRE est exceptionnellement fermé.

L’exposition est accessible aux personnes handicapées moteur et à mobilité réduite.

Tarifs de l’exposition Keith Haring, the Political Line Sur présentation du billet acheté au MAM ou au 104, bénéficiez du tarif le plus bas (5,5€ ou 3€)

dans l'autre lieu pour visiter la 2ème partie de l’exposition.

Plein tarif : 8€ Tarif réduit : 5€ (-30 ans, +65 ans, demandeurs d’emploi, personnes bénéficiant de minima sociaux, artistes (Maison des artistes, AGESSA), familles nombreuses, groupes (+10 personnes), adhérents des lieux et institutions partenaires). Tarif abonnés, adhérents : 3€

 

La Corse, beauté sauvage – ARTE

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la corse beauté sauvageLa Corse, beauté sauvage – ARTE

Une série documentaire de Jean Froment, à partir du Lundi 13 au vendredi 17 mai 2013 à 19h00.

Arte propose une découverte inédite de la Corse à travers ses éléments, ses matières, sa nature brute.

Si tout le monde s’accorde à dire que la corse figure parmi les plus belles îles du monde, c’est qu’elle jouit d’un patrimoine naturel et culturel exceptionnellement riche et original. Elle recèle d’une extraordinaire diversité de paysages. et en s’éloignant des zones touristiques il existe des lieux sauvages, fantasmatiques et peu explorés.

Loin des clichés récurrents, cette série documentaire vous emmène à la découverte d’une nature et d’hommes hors du commun. une aventure de longue haleine puisque l’île est filmée sur plus d’une année entière. et aux 4 saisons, la corse n’offre jamais le même visage.

la corse beauté sauvage1La Citadelle de Bastia

Du lundi 13 au vendredi 17 mai à 19.00

Lundi 13 mai à 19.00 l’île verticale

Morceau des alpes et des pyrénées dérivant en méditerranée, la montagne corse est un monde de cimes, d’aiguilles, d’escarpements et de roches anciennes aux déclivités impressionnantes. Espace vierge et dernier refuge du sauvage, la montagne corse est le lieu où se tissent les liens entre passé et présent.

la corse beauté sauvage5Zonza

Mardi 14 mai à 19.00 entre mer et vents

Chaque année c’est le raz de marée estival des touristes convoitant ses criques et ses plages. Mais le littoral corse reste un espace d’une grande diversité, structurés par les forces élémentaires de la nature, entre mer et vents. Tout autour de la corse, nombreux sont les sites classés au patrimoine mondial de l’Humanité ou protégés comme réserves naturelles. La mission de l’homme est de maintenir indemne les visages de ces territoires, qui sont aussi des refuges pour les oiseaux migrateurs, abritent des espèces rares ou sont des sanctuaires marins comme la réserve marine de Scandola.

la corse beauté sauvage4Le port d'Erbalunga

Mercredi 15 mai à 19.00 le monde végétal

Symbole de la Corse qui couvre entre la moitié et les deux tiers du territoire insulaire, le maquis est ce milieu impénétrable, luxuriant, vivace et odorant qui émerveille dans son fleurissement printanier. en contrepoint de cet univers sau- vage, rustique et parfumé, les hommes cultivent l’emblématique olivier dont ils tirent l’or jaune de la corse.

Jeudi 16 mai à 19.00 Des vallées et Des Hommes

Entre cimes et rivages, le relief corse révèle un dédale de vallées innombrables et irriguées de cours d’eaux. Pendant des siècles, les hommes ont eu leur destin lié à cette terre « entre mer et montagne ». ils y ont gagné leur existence, en faisant aller et venir leurs troupeaux de la plage (l’hiver) aux alpages (l’été). élément des paysages, l’eau est l’autre richesse de la Corse, celle qui a permis au monde rural de se développer et de vivre dans les territoires de montagne. Ici coulent le Liamone, le Rizzanese, la Gravone, le Taravo, le Golo, le Tavignano, la Restonica... 24 rivières qui couvrent plus de la moitié de l’île.

la corse beauté sauvage3Le village de Nonza

Vendredi 17 mai à 19.00 une terre de mémoire

Tour à tour grecque, romaine, chrétienne, menacée par les sarrasins, la corse est une terre de mémoire. Vestiges de pierres depuis la première occupation humaine, traces d’habitations et de cultures pour qui est capable de relever les indices, les implantations architecturales en corse ont toujours un rapport à l’ailleurs... un patrimoine qui témoigne de toute l’histoire de l’île.

 la corse beauté sauvage2Produits corse à l'étalage du marché de Bastia

série Documentaire De Jean froment (2012, 5 x 43mn, HD)

une coproduction : arte G.e.i.e., WHat’S up fiLmS, aVec Le Soutien de La coLLectiVité territoriaLe de corSe. aVec La participation du centre nationaL du cinéma et de L’imaGe animée


Pensée du Jour

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Emmanuel_Kant.jpgPensée du Jour

« Une action doit apparaître valable à mes yeux non par ce qu’elle correspond à mes propres inclinations, mais parce qu’elle reflète mon devoir d’amour du prochain et aussi la conscience que j’ai d’être un citoyen du monde. »

Emmanuel Kant  1724 – 1804

Projets urbains négociés, forme intermédiaire de gouvernance hybride…

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Projets-urbains-negocies.jpgProjets urbains négociés, forme intermédiaire de gouvernance hybride...

C’est autour du programme initié par le PUCA,Plan Urbanisme Construction Architecture, sur ‘’L’urbanisme de projet en chantier ‘’ qu’une étude s’est axée afin d’appréhender les leviers dont le but est d’analyser les facteurs et conditions de réussite de projets urbains partenariaux où l’initiative privée croise la volonté publique et l’intérêt général.

C’est donc à travers trois études de cas d’aménagement urbains que s’est penché le PUCA, Joinville, La Riche, les Bassins à Flots à Bordeaux, mais si elles constituent un échantillon limité ne pouvant être considéré comme représentatif, elles ont l’avantage de présenter une nouvelle forme de partenariat entre acteurs publics et acteurs privés entre lesquels s’est mis en place une forme intermédiaire de gouvernance que l’on pourrait qualifier d’« hybride ».

Les sources d’incertitude en aménagement sont nombreuses et sont pour l’essentiel liées au temps long du projet urbain : l’environnement institutionnel, la conjoncture immobilière, les changements de politiques, les risque juridiques, les incertitudes techniques enfin.

Face à cette situation, les collectivités locales qui ne peuvent opérer directement par aménagement public et que le développement diffus ou l’incitation réglementaire ne suffisent pas à attirer les investissements privés pour que des opérations se montent spontanément, elles peuvent faire le choix de l’aménagement négocié caractérisé par un plus fort partenariat entre acteurs publics et acteurs privés.

Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce type de projets négociés, l’étude a pu identifier les modes d’organisation, les phases de négociation entre acteurs publics et privés et les outils spécifiques à la mise en œuvre de ces projets partenariaux. Une étude qui s’appui sur un nouveau courant de pensée, celui de la Nouvelle Économie Institutionnelle en ranimant le cadre d’analyse des filières d’aménagement urbain.

Elle bouscule les réflexions sur l’urbanisme intentionnel à l’heure où l’urbanisme spontané (le diffus) triomphe.

L’analyse a donc cherché à savoir si l’urbanisme intentionnel peut se satisfaire d’une procédure de marché seulement encadrée par des documents d’urbanisme comme le PLU, ou s’il faut au contraire réfléchir à des arrangements mieux intégrés verticalement autour de la collectivité.

Cette recherche présente comme intérêt majeur de soutenir l’idée que la négociation et la réglementation ne peuvent – et ne doivent – se substituer à l’essence même de l’aménagement, à savoir la conception du projet urbain. En outre, elle illustre la diversité des formes organisationnelles, des outils et des stratégies que peut mobiliser l’aménagement négocié.

Un plan guide comme outil du projet négocié :

Le secteur des Bassins à flot (150 Ha) bénéficie d’une situation géographique privilégiée proximité du centre ville et situé sur « l’arc développement » de Bordeaux. Il comprend port et un patrimoine industriel à valoriser. Le parti d’urbanisme de Nicolas Michelin consiste à reprendre la trame existante, assez large et déterminant de grands îlots, et de la compléter afin d’assurer une transparence du tissu urbain vers les bassins au moyen de sentes paysagères. Le programme y est ambitieux : 5 400 logements, 57 000 m2 de commerces, 95 000 m2 de locaux tertiaires, 81 000 m2 d’activités industrielles et nautiques, etc. Pour parvenir à développer une économie tertiaire créative, le choix s’est porté sur la mise en œuvre d’une mixité programmatique à l’îlot ou au bâtiment.

Bassins-a--flot-de-Bordeaux.jpg

Les collectivités n’ont pas souhaité recourir à la procédure ZAC, jugée trop coûteuse et trop longue. Le véritable plan d’urbanisme est le « plan guide », document en évolution constante qui reprend les orientations définies par Nicolas Michelin (transparences est-ouest des circulations douces et des bâtiments, notion de hangars habités, mise en valeur du patrimoine portuaire, etc.). Ce document est précisé au fur et à mesure des discussions sur chaque îlot. Le plan guide précède le PLU qui est modifié chaque année en fonction de l’avancement du plan guide. C’est à l’occasion de cette révision que sont inscrits les volumes et emprises de bâtiments. Ainsi, le plan s’adapte au projet, et non l’inverse. Document informel et non opposable juridiquement, il fixe un cadre et illustre la volonté d’être dans un processus d’urbanisme négocié et non dans une incitation réglementaire (comme avec le PLU). Les objectifs de qualité architecturale, environnementale, la répartition entre les différents statuts des logements font l’objet de négociations entre collectivités et opérateurs pour parvenir à des résultats plus riches que ne le produirait la simple application de prescriptions uniformes.

Les deux autres cas étudiés montrent également que les collectivités se dotent de moyens de négociation et de régulation. À la Riche par exemple, le classement en zone à urbaniser à règlement avec un coefficient d’occupation des sols impose des opérations d’ensemble qui doivent être négociées avec la collectivité. À Joinville, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) indique la constructibilité mais les orientations d’aménagement et de programmation (opposables juridiquement) imposent une cohérence entre les aménagements. De plus, avec ses réserves foncières stratégiques, la collectivité peut bloquer toute opération qui ne lui conviendrait pas.

ZAC-du-Plessis-Botanique-a--La-Riche.jpgTgt et associes

Une forme de gouvernance adaptée à la négociation.

Dans le cadre de la nouvelle économie institutionnelle, le choix de la forme organisationnelle adoptée pour la réalisation d’un projet d’aménagement dépend des attributs de transactions (on parle d’alignement ). Appliquée à l’aménagement urbain, cette posture conduit les chercheurs à dégager quatre filières de gouvernance des projets urbains, que l’on peut présenter de la plus décentralisée à la plus intégrée verticalement. Les deux premières, correspondant au marché, sont le développement diffus et l’incitation réglementaire. La troisième filière est l’aménagement négocié (forme hybride), elle est sous-tendue par un contrat (concession, franchise, etc.). La dernière, l’aménagement public, est une organisation hiérarchique intégrant la collectivité et son aménageur.

Si les trois cas d’étude relèvent de l’aménagement négocié (forme hybride), elles présentent toutefois différents degrés d’intégration : Joinville est la plus intégrée, La Riche a évolué vers plus d’intégration à mesure que les incertitudes foncières et institutionnelles augmentaient, et les Bassins à flot représentent le dispositif formellement le moins intégré. Le dispositif imaginé à Bordeaux est la constitution d’un « Atelier des Bassins », instance réunissant de manière très régulière les collectivités, le Port Autonome les maîtres d’ouvrages et leurs maîtres d’œuvre. Sous la houlette de l’architecte urbaniste conseil, les acteurs élaborent collectivement le projet. L’Atelier est l’occasion pour les services thématiques des collectivités (organisées verticalement) de coordonner leurs interventions sur le territoire des Bassins. Pour les opérateurs, l’Atelier des Bassins présente l’avantage de réunir en un même lieu les différents services concernés travaillant ensemble à la recherche de solutions cohérentes. Ils évitent ainsi d’avoir à contacter successivement ces différents services avec le risque que ceux-ci campent sur des solutions sectorielles et normatives.

L’incertitude d’un projet urbain complexe : une obligation de sécurisation

Les sources d’incertitude en aménagement sont nombreuses et corollaires du temps long du projet urbain : on observe par exemple des incertitudes commerciales liées à tout projet, des incertitudes politiques, juridiques (en cas de contentieux) ou encore techniques pour les ouvrages complexes. Plus spécifiquement, il existe des incertitudes liées à l’environnement institutionnel : des changements de normes promulguées par un échelon supérieur comme l’État sont sources d’incertitudes.

Autre exemple étudié par les chercheurs, la ZAC du Plessis Botanique se situe sur la commune de La Riche, ancien faubourg de la ville de Tours. Elle se déploie sur les derniers sites urbanisables que sont les friches relativement dispersées et qui lui confèrent son caractère multi-site. Le foncier y est donc très morcelé. Sur les 15,6 ha de projet, la collectivité n’en maîtrise qu’une très faible part (seulement 1,4 ha). Afin de rendre la ville plus lisible, plus homogène et d’améliorer les déplacements, le projet s’organise autour de la création d’un axe majeur, l’avenue Pierre Mendès- France, complété d’un maillage secondaire et tertiaire ainsi que de cheminements doux en venelles. Le programme initial prévoyait 85 200 m2 SHON de logements, 20 000 m2 d’équipement universitaire, des bureaux et des commerces. Le choix de la commune a été de confier l’aménagement à un opérateur privé censé assumer seul le risque de l’opération, ce qui correspond bien à la formule hybride de l’aménagement négocié. Mais les concessions d’aménagement sont par nature des contrats de long terme, souvent établis sur dix ans ou plus. Sur une telle durée, il est difficile de prévoir toutes les contingences futures. La tempête «Xynthia », qui a eu pour effet de durcir la réglementation en vigueur, constitue en effet l’exemple type de perturbation exogène impossible à anticiper. La révision du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux a posé des restrictions à l’urbanisation plus fortes que celles applicables au titre du PPRI en vigueur, qui devait donc être révisé. De concert, l’aménageur et la collectivité ont alors été contraints d’appliquer, par anticipation des prescriptions des services de l’État, les modifications induites par le classement en aléa fort, ce qui a limité la constructibilité d’environ 20% du fait de l’interdiction de construire des logements en rez-de-chaussée. Le bilan de l’opération s’en est trouvé fortement affecté, avec un manque à gagner important. Aussi, dans ce cas, les incertitudes foncières et environnementales ont conduit les parties à renégocier leur contrat, via un avenant, dans le sens d’une prise de risque plus affirmée de la part de la collectivité locale. Une sorte de partage des risques semble se dessiner sur cet exemple : les opérateurs privés assument les risques commerciaux liés aux évolutions conjoncturelles du marché, tandis que les collectivités assument les autres types de risques corrélés aux incertitudes de l’environnement institutionnel. Globalement, ces causes d’incertitude sont liées au temps long du projet urbain et à sa complexité. L’incertitude qui entoure les transactions est de fait un attribut qui influence le choix du mode organisationnel. Plus l’incertitude est forte, plus il est nécessaire de sécuriser les transactions en jeu afin d’assurer leur continuité, et pour cela tendre vers une forme intégrée.

Les modalités de choix de l’aménageur et du type de contrat :

La ZAC « privée » s’avère la procédure la plus intégrée, avec un aménageur qui devient maître d’ouvrage délégué après mise en concurrence. Cela diffère de méthodes d’aménagement où le degré d’intégration se manifeste dans la rédaction du contrat (à Joinville, le traité de concession est rédigé par la commune ; à La Riche, le projet de traité est établi par l’opérateur). Le cas spécifique de Bordeaux mérite d’être souligné : aux Bassins à flot, un protocole d’accord sans valeur juridique est perçu comme un cadre de négociation permanente et se substitue au contrat formel. Il crée une interdépendance entre les acteurs « se tenant par la barbichette » : si l’un ne fait pas, l’autre non plus. Ainsi, alors que l’on observe un pilotage technique conjoint aménageur-collectivité dans le cas d’une ZAC classique comme à Joinville et à La Riche, la coordination sera plus informelle à Bordeaux, ce qui est rendu possible par un portage politique fort et par un mode de gestion transversal entre les différents services. Mis à part le type de contrat liant la collectivité à l’aménageur, le niveau d’opérationnalité des études préalables est lui aussi déterminant dans l’évaluation du degré d’intégration. À Joinville, le résultat de ces études aboutit à un plan-masse imposé ensuite à l’opérateur désigné. À la Riche, les études préalables établissent des grands principes directeurs du futur quartier mais les candidats les approfondissent pour les rendre opérationnels, étape nécessaire pour vérifier leur offre économique.

ZAC-des-Hauts-de-Joinville.jpg

Un processus renouvelé : du projet urbain global vers le projet opérationnel :

En conclusion, la négociation entre collectivités et acteurs privés ne fait pas bon ménage avec le principe d’égalité des citoyens devant la loi et les charges publiques. Elle doit donc être circonscrite dans le cadre d’un projet urbain annoncé à l’avance. Un aménagement public peut davantage se permettre une stratégie de l’incertitude informationnelle.

Ainsi, dans les trois cas étudiés, on observe qu’une norme générale (de droit des sols) est affichée au préalable dans le PLU et représente les invariants du projet urbain global établi en concertation avec les habitants. C’est cette norme qui est affinée ensuite en négociation avec les opérateurs en fonction du projet opérationnel et qui donne lieu à adaptation du PLU.

Le projet urbain est de nature politique. Mais sa traduction en termes réglementaires dans le PLU a des effets juridiques, les terrains étant déclarés constructibles avant même que le projet opérationnel ne soit mûri. Cependant, les répercussions juridiques de cet affichage sont limitées en raison des coûts de transaction encourus par les opérateurs s’ils veulent mobiliser le droit à leur profit (faire valoir la constructibilité juridique accordée a priori). Mais cet affichage a aussi des conséquences foncières en confortant les propriétaires dans leurs attentes, au point de risquer de bloquer certaines opérations. Ne faudrait‐il pas à cet égard faire évoluer la doctrine et distinguer un affichage politique en amont et a priori du projet urbain dans le PADD (non opposable), et un affichage juridique en aval (règlement et orientations d’aménagement et de programmation) en fonction du projet opérationnel ?

Crédits photographiques 1 : La Cub 

L’impact des ponts thermiques en maçonnerie en pierre naturelle

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Pierre naturelleL’impact des ponts thermiques en maçonnerie en pierre naturelle

Publié dans le guide ‘’Maçonnerie en Pierre Naturelle’’ du Centre Technique de Matériaux Naturels de la Construction, la pierre naturelle qui s’inscrit comme un matériau confirmé notamment avec l’apparition de la RT 2012, applicable à tous les permis de construire depuis le 1er janvier 2013 pour les bâtiments résidentiels. Un matériau qui a des effets directs sur les exigences définies par la RT particulièrement en termes d’inertie thermique et de confort d’été. L’utilisation de la pierre naturelle permet un confort d’été accru en jouant le rôle de « régulateur de température » grâce à son inertie thermique : elle est capable de stocker de la chaleur et de la restituer en dehors des heures chaudes de la journée. Mais d’autres exigences doivent également être considérées. Parmi celles-ci figure le traitement des ponts thermiques.

Le pont thermique est une partie de l’enveloppe du bâtiment où la résistance thermique, par ailleurs uniforme, est modifiée de façon sensible par une absence ou une réduction locale de l’isolation thermique.

Les ponts thermiques entraînent des déperditions de chaleur supplémentaires par rapport aux déperditions à travers les parois du bâtiment. Ces déperditions peuvent dépasser pour certains 40 % des déperditions thermiques totales à travers l’enveloppe.

Un autre effet néfaste des ponts thermiques est le risque de condensation de vapeur d’eau en hiver du côté intérieur en conséquence de l’abaissement des températures superficielles au niveau de la fuite de chaleur.

Le traitement des ponts thermiques : il est essentiel de limiter les effets des ponts thermiques à l’origine de déperditions de chaleur importantes. L’isolation par l’intérieur est moins efficace de ce point de vue quel que soit le matériau de construction car il est plus difficile d’assurer la continuité de l’isolation au niveau des points singuliers.

Dans le cas de la pierre naturelle néanmoins, plusieurs solutions existent : planelle isolante, plancher isolant, rupteur de ponts thermiques...

L’isolation par l’extérieur a l’avantage de supprimer un grand nombre de ces ponts thermiques.

Les déperditions de chaleur dues aux ponts thermiques linéaires ou en deux dimensions (2D) sont quantifiées par un coefficient linéique Ψ (lettre grecque « psi ») exprimé en Watt par mètre et par Kelvin (W/(m.K)). Plus Ψ est grand, plus les pertes de chaleur à travers le pont thermique sont importantes.

Il existe deux grands types de ponts thermiques :

·            Les ponts thermiques des liaisons

Ils se trouvent à la jonction de deux parois de l’enveloppe du bâtiment.

·            Les ponts thermiques intégrés

Ils se trouvent au niveau de la surface d’une paroi à chaque interruption ou dégradation de l’isolation thermique. Dans les parois maçonnées en pierre par exemple, ils se trouvent au niveau des joints de mortier.

L’impact des ponts thermiques intégrés doit être pris en compte dans le calcul de la résistance thermique R [m2.K/W] ou du coefficient de transmission thermique U [W/(m2.K)] de la paroi.

Les ponts thermiques des liaisons associées aux murs en pierre naturelle de construction font l’objet de ce document. Les configurations présentées ici correspondent à des murs avec une solution d’Isolation Thermique par l’Intérieur (ITI) qui est la solution actuellement la plus répandue en France.

Différents types de liaisons parmi les plus courants dans un bâtiment sont analysés dans les pages qui suivent. Pour chacun des cas, des valeurs du coefficient Ψ, issues des fascicules de la RT 2005, sont fournies pour faciliter la comparaison. Les valeurs sont celles définies pour une maçonnerie courante de conductivité thermique équivalente le ≥ 0.7 W/(m.K).

Liaison entre un mur en pierre et un plancher bas sur vide sanitaire

Cas d’un plancher bas à entrevous isolants

Dans le cas d’un pont thermique constitué par un plancher bas à entrevous isolants, les valeurs pour le coefficient Ψ sont les suivantes :

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN PLANCHER BAS A ENTREVOUS ISOLANTS-

L’avantage structurel des parois maçonnées en pierre naturelle est l’insertion de la planelle en about de plancher qui joue un rôle favorable dans le traitement du pont thermique, comparé à une paroi simple en béton par exemple, pour laquelle les déperditions thermiques, pour cette même configuration, sont supérieures de 10%.

Si l’épaisseur du mur le permet, les planelles peuvent être complétées sur chantier par une bande isolante complémentaire (double planelle). Le pont thermique est alors réduit de 20% d’après. Les doubles planelles doivent être mises en œuvre conformément au DTU 20.1.

 

Utilisation d’une chape flottante sur isolant

Une chape flottante est une mince couche de mortier coulée sur une couche isolante elle-même posée sur un plancher existant. La chape flottante est surtout utilisée pour des raisons d’isolation acoustique.

Il s’avère que le pont thermique ci-dessus peut être réduit efficacement par l’utilisation d’une chape flottante sur isolant. Le pont thermique est ici traité par la continuité de l’isolation entre le mur et le plancher.

Le plancher bas à entrevous isolant peut, dans le cas de l’utilisation de la chape flottante, être remplacé par un plancher en béton plein ou à entrevous béton ou terre cuite sans dégradation de la performance thermique (la nature du plancher support – béton plein ou entrevous – n’a pas d’influence sur le coefficient Ψ).

 

Ψ : coefficient linéique de pont thermique [W/(m.K)]

ep : épaisseur du plancher [cm] - 10 ≤ ep ≤ 35

R         : résistance de l'isolant sous chape - R         = 3 m2.K/W

e : épaisseur du mur en pierre [cm]-15≤e ≤30

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN PLANCHER BAS A ENTREVOUS ISOLANTS AVEC CHAPE FLOTTANTE

On s’aperçoit que les déperditions thermiques à la liaison entre le plancher et le mur maçonné sont ici réduites d’un facteur 5 comparé au cas précédent. La solution de la chape flottante pour le traitement du pont thermique est très efficace.

Il est à noter que la chape flottante peut être avantageusement utilisée pour y incorporer les tubes d’un plancher chauffant à eau chaude.

 

Remarque : Rsc est la résistance thermique de l’isolant sous chape. Plus Rsc est grand, plus l’isolant est performant. A titre d’exemple, une valeur Rsc = 3 m2.K/W peut être obtenue au moyen de 7 cm de mousse de polyuréthane de conductivité thermique l = 0,022 W/(m.K).

 

Liaison entre un mur en pierre et un plancher bas sur terre-plein :

Cas d’un soubassement en béton

Dans le cas d’un soubassement en béton avec un plancher isolé en sous-face sur toute sa surface, sans vide sanitaire, les coefficients Ψ du pont thermique de liaison entre le plancher et le mur maçonné sont les suivants :

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN PLANCHER BAS EN BETON ISOLE EN SOUS-FACE, SUR TERRE-PLEIN

Les déperditions du pont thermique sont, dans ce cas, jusqu’à deux fois supérieures à celles d’un plancher avec vide sanitaire. L’interruption de l’isolation par la dalle à la jonction entre le mur maçonné et le soubassement béton constitue en effet un chemin privilégié pour la fuite de la chaleur vers l’extérieur du bâtiment.

 

Utilisation d’une chape flottante sur isolant :

Comme précédemment, ce pont thermique peut être réduit par l’utilisation d’une chape flottante sur isolant. Le pont thermique est ainsi traité par la continuité de l’isolation entre le mur et le plancher (voir le tableau 4 de valeurs de Ψ). L’isolation en sous-face de plancher, maintenant redondante, a disparu.

Dans cette configuration, les déperditions thermiques sont les mêmes que le soubassement soit réalisé en béton ou en maçonnerie en pierre (avec ou sans planelle) : l’isolation intérieure ne présentant pas d’interruption, les qualités thermiques du matériau de la structure porteuse n’influencent pas la valeur du coefficient Ψ.

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN DALLAGE EN BETON ISOLE SOUS CHAPE ET UN SOUBASSEMENT EN BETON OU MAÇONNERIE COURANTE AVEC OU SANS PLANELLE

Les déperditions thermiques dans le cas de l’utilisation d’une chape flottante sont ainsi réduites d’un facteur 6 par rapport à une isolation en sous-face de plancher.

Il est à noter que la chape flottante peut être avantageusement utilisée pour y incorporer les tubes d’un plancher chauffant à eau chaude.

 

Liaison entre un mur en pierre et un plancher intermédiaire :

Cas d’un plancher intermédiaire en béton plein

On envisage ici le cas de la présence d’une planelle en about d’un plancher intermédiaire. Les déperditions thermiques du pont thermique à la liaison entre le plancher et le mur de façade tiennent compte de la résistance thermique propre de la planelle (in fine de la pierre caractérisée ici par sa masse volumique et son épaisseur).

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN PLANCHER EN BETON PLEIN AVEC PLANELLE EN NEZ DE PLANCHER DE RESISTANCE THERMIQUE RP

Le pont thermique à la jonction avec un plancher intermédiaire (entre deux niveaux chauffés) est très important si un traitement n’est pas envisagé : la fuite de chaleur à travers celui-ci peut être 5 fois supérieure à la fuite à travers le mur lui-même. C’est un véritable « trou » à travers l’isolation de l’enveloppe.

On se rend compte que le paramètre le plus influent entre tous dans la fuite de chaleur à cet endroit est l’épaisseur du plancher : pour une résistance thermique de planelle donnée, les déperditions thermiques sont supérieures de 40% dans le cas d’un plancher de 25 cm comparées à celles dans le cas d’un plancher de 15 cm. 

Comment utiliser les tableaux 5.1 et 5.2 ?

Commencer par déterminer la résistance thermique de la planelle grâce au tableau 5.2. Une planelle en pierre de masse volumique inférieure à 1590 kg/m3 (r = 1590 kg/m3) et d’épaisseur 6 cm (e = 6 cm) possède selon ce tableau une résistance thermique Rp de 0.07 m2.K/W.

Déterminer ensuite le coefficient linéique de pont thermique de liaison grâce au tableau 5.1. Le pont thermique créé à la jonction d’un plancher de 20 cm d’épaisseur (ep = 20 cm) associé à un mur en pierre de 25 cm (em = 25 cm) et à la planelle précédente (Rp = 0.07 m2.K/W) est ainsi caractérisé par un coefficient linéique Ψ de valeur 0.78 W/(m.K) (voir les valeurs cerclées des tableaux).

 

Cas de l’utilisation d’un rupteur de ponts thermiques

La planelle caractéristique de la maçonnerie en pierre naturelle constitue déjà un traitement du pont thermique (réduction d’environ 5% min. des déperditions thermiques). Mais son efficacité est insuffisante. Une solution complémentaire de traitement consiste à utiliser un rupteur thermique manufacturé comme ci-dessous. Leur avantage réside dans le fait qu’ils permettent d’assurer une continuité partielle de l’isolation intérieure.

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN PLANCHER EN BETON PLEIN AVEC PLANELLE EN NEZ DE PLANCHER TRAITE PAR UN RUPTEUR THERMIQUE

Les rupteurs de ponts thermiques doivent respecter d’autres exigences que l’isolation thermique. Ils doivent aussi acheminer les efforts mécaniques entre les éléments porteurs du bâtiment, assurer le compartimentage au feu et contribuer à l’isolation acoustique. Pour ces systèmes, il est important de s’assurer qu’ils bénéficient d’un Avis Technique (ATec) ou d’une Appréciation Technique d’Expérimentation (ATEx).

S’assurer également de la compatibilité du rupteur thermique avec la zone sismique du lieu considéré !

Une autre solution est d’utiliser un traitement localisé au droit du plancher en rallongeant le parcours de la chaleur par la mise en place d’une plaque d’isolant thermique. C’est une solution qui a fait l’objet d’une étude par le CTMNC dont les résultats sont présentés au §C.3.

 

Etude d’autres solutions de traitement (plancher à entrevous)

Le CTMNC a cherché à caractériser le coefficient Ψ du pont thermique de liaison entre un mur en pierre naturelle et un plancher intermédiaire pour trois traitements décrits ci-dessous (planelle seule, planelle avec isolant et planelle avec isolant et débords).

Dans cette étude, deux pierres distinctes par leur conductivité thermique équivalente λe (voir tableaux 7.1 et 7.2) ont été choisies dans chacun des trois cas. L’isolant intérieur a une conductivité thermique λ égale à 0,032 W/(m.K), et le plancher peut être soit un plancher à entrevous isolant, soit un plancher à entrevous en terre cuite ou en béton.

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SCHEMAS DES TROIS LIAISONS ETUDIEES PAR LE CTMNC ENTRE UN MUR EN PIERRE ISOLE PAR L’INTERIEUR ET UN PLANCHER ENTREVOUS :

L’influence de la conductivité thermique de la pierre ou de la solution retenue n’est finalement que peu significative comparée à celle de la nature du plancher : il existe un rapport de 2 entre les valeurs du coefficient Ψ pour un cas donné entre un plancher à entrevous isolant et un plancher à entrevous béton ou terre cuite.

Dans le cas d’un plancher à entrevous béton ou terre cuite, on parvient néanmoins à réduire les déperditions thermiques de près de 20% si une planelle avec isolant et débords de 10 cm est posée en about de plancher (cas « c »). Sans débord, le gain est réduit à 10% environ (cas « b »). Ces valeurs sont moins marquées dans le cas d’un plancher à entrevous isolant.

Cette étude met en évidence l’intérêt à faire obstacle aux fuites de chaleur au niveau des ponts thermiques. L’allongement du parcours de la chaleur aux jonctions des murs avec les planchers, par l’intermédiaire d’une planelle avec isolant et débords (cas « c ») par exemple, s’avère être une solution intéressante pour l’amélioration de la performance énergétique d’un bâtiment.

 

Liaison entre un mur en pierre et un refend :

Cas d’un refend en pierre ou en maçonnerie courante

Dans le cas d’un refend en pierre, les coefficients Ψ dépendent de l’épaisseur du refend er et de l’épaisseur du mur em. Sans dispositions particulières, les valeurs du coefficient Ψ sont les suivantes :

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN PIERRE ET UN REFEND EN PIERRE OU EN MAÇONNERIE COURANTE

Là aussi, plus que l’épaisseur du mur de façade, c’est l’épaisseur du mur de refend qui va conditionner l’importance des déperditions thermiques à la liaison : plus cette épaisseur est grande, plus les fuites de chaleur sont importantes.

 

Correction du pont thermique par un isolant

Ce pont thermique peut être traité par l’ajout d’un isolant thermique disposé entre le refend et le mur. La continuité de l’isolant assure ainsi un traitement efficace du pont thermique.

Sauf si des dispositions constructives ont été prises (comme un rupteur de pont thermique par exemple), l’acheminement des efforts mécaniques entre le mur en maçonnerie et le refend n’est pas assuré si un isolant a été interposé à la jonction. Le refend ne peut pas alors jouer le rôle de mur de contreventement. Cette disposition n’est donc pas envisageable si des efforts horizontaux doivent être repris par le refend par exemple.

Le compartimentage au feu entre locaux adjacents pendant une certaine durée définie par la réglementation de la sécurité incendie doit être pris en compte dans le choix des matériaux à la jonction.

Cette disposition constructive est déconseillée dans le cas d’un bâtiment collectif d’habitation, en raison du risque élevé de fuite acoustique à la jonction qui peut conduire à une configuration non réglementaire en la matière.

Pour toutes ces raisons, le traitement du pont thermique de liaison par interposition d’un isolant est à réserver à des maçonneries peu chargées et pour lesquelles des dispositions pour le confort acoustique ont été prises, qu’on rencontrera principalement dans des bâtiments de type maison individuelle. Pour le reste, la pénétration du refend dans le mur de façade est recommandée.

Le coefficient Ψ dépend principalement de la résistance Ri de l’isolant mis en place au droit du refend et de l’épaisseur er de ce dernier. A titre d’exemple, un isolant thermique de 4 cm d’épaisseur et de conductivité thermique λ de 0,032 W/(m.K) a une résistance thermique Ri égale à 1,25 m2.K/W.

Comme le montre le tableau de valeurs de la figure 9 ci-après, les déperditions thermiques, dans le cas d’une correction par un isolant thermique, sont réduites de moitié au minimum. De plus, pour une épaisseur de refend donnée, une résistance thermique de l’isolant augmentée d’un facteur 4 réduira les déperditions thermiques à la liaison d’un facteur 3 : le coefficient Ψ atteint alors des valeurs très faibles.

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SCHEMA DE LA LIAISON ENTRE UN MUR EN MAÇONNERIE COURANTE ET UN REFEND EN MAÇONNERIE COURANTE AVEC CORRECTION PAR UN ISOLANT DE RESISTANCE RI

La consommation locale contribue à l’alimentation durable.

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Consommation-locale.jpgLa consommation locale contribue à l’alimentation durable.

Oui pour répondre à la crise, consommer responsable, telle était la conclusion d'une étude réalisée par Ethicity présentée sur le blog le 05 avril dernier. A travers cette thématique, en mars dernier, le Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable du Commissariat général au développement durable a publié un rapport sur les aspects environnementaux de la consommation locale.

Notant l’engouement actuel pour les produits agroalimentaires locaux, en partie lié à l’attente de moindres impacts environnementaux de ces formes de commercialisation, et en particulier d’un bilan carbone plus favorable du fait d’une distance parcourue par les produits moins importante. Le rapport montre que c’est la phase de production qui pèse le plus sur les impacts environnementaux des produits agroalimentaires et notamment sur leur bilan carbone. Ainsi, les moindres distances généralement parcourues par les produits locaux ne suffisent pas à affirmer leur qualité environnementale.

Les avantages de la commercialisation locale consistent davantage en des atouts socio-économiques : réancrage territorial de l’activité agricole, meilleure valorisation des produits par le producteur, rapprochement entre l’agriculteur et le consommateur, et plus grande implication des acteurs publics et des habitants dans l’agriculture, comme des consommateurs dans leurs choix alimentaires. La consommation locale peut ainsi contribuer à l’alimentation durable.

La commercialisation locale des produits agroalimentaires est en général caractérisée par deux types de circuits : les circuits de proximité et les circuits courts.

Les circuits de proximité se définissent par une distance réduite entre producteur et consommateur.

Les circuits courts de distribution comportent un intermédiaire de vente au plus (définition du plan d'actions pour développer les circuits courts lancé par le Ministère de l'agriculture en 2009). Ces circuits peuvent recouvrir des formes de commercialisation très variées :

§ pour la vente directe, par exemple : vente directe à la ferme ; marchés de producteurs ; AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) ;

§ pour la vente via un intermédiaire au plus, par exemple : vente par l’intermédiaire d’une grande surface ou d’une coopérative.

Ces circuits concernent en général des distances courtes. Ils peuvent correspondre à différents modes de production agricole, biologiques ou conventionnels.

21 % des exploitations agricoles (ruches, fruits, légumes, vignes, produits animaux) vendaient en circuits courts et en particulier en vente directe en 2010 selon le recensement agricole 2010. L'implication dans ce mode de commercialisation dépend de plusieurs facteurs. Elle est notamment plus fréquente dans les exploitations de petite taille (hors secteur viticole) et pour les secteurs du miel et des légumes.

L’impact environnemental dépend plus du mode de production que de transport :

L’essentiel des impacts environnementaux, émissions de gaz à effet de serre comprises, relève plus de la phase amont de la production agricole que du transport.

57 % des émissions de gaz à effet de serre de la chaîne alimentaire sont liés à la phase de production et seulement 17% aux phases de transport (cf. figure 1).

Cet ordre de grandeur est proche de celui observé en Allemagne, dans une étude un peu ancienne : 52 % des émissions de GES venaient de la production agricole et seulement 13 % de la distribution (étude relatée dans Redlingshöfer, 2006 ).

Cette prépondérance de la phase de production concerne tous les aspects environnementaux - émissions de gaz à effet de serre mais aussi qualité ou consommation d’eau, biodiversité, etc. – et elle est confirmée par plusieurs études menées sur des produits spécifiques et prenant en compte l’ensemble du cycle de vie.

Les développements en cours des recherches en matière d’analyse en cycle de vie apporteront des éléments plus précis et actualisés sur ces aspects.

Des atouts environnementaux dépendant des modes de production :

Les produits agroalimentaires ont des impacts environnementaux tout au long de leur cycle de vie. Ces impacts sont généralement classés en 4 grandes catégories : ressources (eau, etc.), santé (toxicité humaine, éco-toxicité, etc.), biodiversité et changement climatique. Ils dépendent notamment de la façon dont on produit, fabrique, transporte, utilise, gère la fin de vie du produit. Ces phases de la vie du produit peuvent différer selon les formes de circuits courts et de proximité. Les produits locaux n’ont en conséquence pas d’avantages environnementaux spécifiques.

Les impacts environnementaux de la phase de production agricole restent le plus souvent prédominants sur le cycle de vie des produits alimentaires et dépendent du mode de production, deux exemples :

1) une tomate cultivée sous serre en hiver a un impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre plus élevé qu’une tomate cultivée en plein champ qui ne requiert pas de consommation d’énergie pour chauffer la serre ;

2) une tomate issue de l’agriculture biologique n’a pas les mêmes impacts qu’une tomate issue de l’agriculture conventionnelle. Par exemple, elle ne requiert pas d’engrais ni de produits phytosanitaires de synthèse, ce qui joue en faveur de son bilan environnemental (moins d’émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication d’engrais, moins d’atteintes à la qualité de l’eau, meilleure préservation de la biodiversité, etc.). Mais, d’un autre côté, le rendement à l’hectare est en général moindre en agriculture biologique. Ainsi, même si les impacts environnementaux à l’hectare sont plus faibles pour la tomate bio, ils peuvent rester à un niveau tel que le ratio «impacts /quantité de produit » peut être supérieur à celui de l’agriculture conventionnelle.

Une efficience de la phase de transport variable selon le système logistique :

Les distances parcourues par les produits commercialisés localement sont en général inférieures à celles réalisées en circuits longs, ce qui est un facteur de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Cependant, cela ne suffit pas forcément pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la phase de transport. En effet, ces émissions dépendent essentiellement du mode de transport et de l’optimisation logistique.

Le mode de transport le plus utilisé en circuits courts et de proximité est le transport routier. La fourchette d’émissions de CO2 à la tonne-kilomètre est particulièrement large pour ce mode qui concerne des véhicules très différents: camions, camionnettes, voiture. Par exemple, un véhicule utilitaire léger de 3,5 tonnes qui transporte des colis (ce type de véhicule peut par exemple être utilisé par un producteur pour vendre ses produits au marché) va émettre en moyenne 1 068 g CO2/t.km alors            qu’un ensemble articulé de 40 tonnes transportant des marchandises diverses sur une longue distance (ce type de transport peut être utilisé pour transporter des produits importés du port de déchargement à une plateforme logistique de supermarché par exemple) va émettre 84 g CO2/t.km. Ainsi, comme les émissions des transports ferroviaire et surtout maritime sont en général nettement inférieures, et aussi moins variables (figure 2), une distance plus courte ne signifie pas toujours une moindre émission de CO2 à la tonne-kilomètre.

En complément, au sein d’un même mode de transport, les émissions de gaz à effet de serre sont fonction de l’optimisation de la logistique. Cette optimisation est notamment liée à la quantité transportée et au taux de remplissage du moyen de transport, points qui peuvent encore être améliorés pour la plupart des circuits courts et de proximité. En effet, les volumes à transporter ne permettent pas toujours d’avoir un taux de remplissage élevé. En outre, dans plusieurs formes de commercialisation locale (marchés, livraison de paniers à un point déterminé, etc.), le retour à vide du point de vente reste une pratique courante. A cela s’ajoute le fait que la variabilité du taux de remplissage est plus forte pour le transport routier que pour les autres modes de transport ; c’est surtout le cas en début et/ou fin de trajet, phase de transport où l’optimisation est moindre. Par ailleurs, le degré d’optimisation de la phase de transport peut également être très divers selon les circuits. Il sera par exemple plus difficile d’optimiser le transport en cas de vente en individuel au marché qu’en cas de vente dans un magasin collectif de producteurs.

A titre illustratif, les consommations d’énergie liées au transport et à la distribution pour un agneau élevé en Nouvelle-Zélande et commercialisé en Allemagne et pour un agneau élevé en Allemagne et commercialisé localement en vente directe « sont plutôt comparables [...] malgré de grandes différences dans les distances de transport.» (Schlich et al. (2006) ), car les transports massifiés que sont les poids lourds et les cargos réduisent considérablement les émissions par kilo transporté. L’agneau néo-zélandais est dans cette étude transporté par bateau réfrigéré sur 20 000 km (le bateau retourne ensuite en Nouvelle-Zélande à plein) puis par poids lourds avec conteneurs réfrigérés sur 400km (retour à vide). L’agneau allemand est, lui, transporté en camionnette par le producteur sur 100 km (retour à vide).

L’ensemble de ces éléments font que, malgré les moindres distances parcourues, il est difficile de tirer des conclusions sur les émissions de gaz à effet de serre liées à la phase de transport de ces circuits.

Le mode de déplacement du consommateur joue aussi un rôle :

Par exemple, sur le plan de l’énergie, une étude menée sur le pain montre que l’intérêt à consommer du pain fabriqué localement (à domicile ou par une boulangerie artisanale, par opposition à une fabrication par une boulangerie industrielle) dépend du choix du moyen de transport utilisé par le consommateur et de la distance entre son domicile et le supermarché. En effet, le bilan énergétique du pain fabriqué localement est, sur le plan de la fabrication, plus lourd que celui du pain industriel : la fabrication d’1 kg de pain à domicile ou par une boulangerie artisanale consomment respectivement deux fois plus et une et demi fois plus d’énergie que celle par une boulangerie industrielle. Cependant, si le consommateur va acheter son pain en voiture, la fabrication du pain à domicile et l’achat dans une boulangerie artisanale deviennent plus économes en énergie pour 1 kg de pain acheté dès que le trajet du domicile au supermarché dépasse respectivement 1 km et 500 m (étude menée par Reinhardt, 2005 ).

Une source possible d’aménités environnementales cependant :

Les producteurs engagés en circuits courts peuvent aussi être engagés dans des schémas de production alternatifs, notamment à faible charge en intrants, voire en production biologique (les intrants chimiques ne sont pas utilisés en agriculture biologique et l’utilisation des intrants autorisés est limitée), cf. Maréchal et Spanu (2010).

La commercialisation de produits locaux permet une relocalisation des impacts, ce qui est un des points forts de ce mode de commercialisation d’un point de vue environnemental d’après l’ADEME (avis de l’ADEME sur les circuits courts alimentaires de proximité (2012) [5]), notamment pour les raisons suivantes: la production est alors soumise aux exigences réglementaires locales, souvent plus fortes en France et en Europe en matière environnementale ; en outre, la production locale permet d’éviter la délocalisation des impacts.

La présence d'une ceinture verte en milieu périurbain peut par ailleurs être présentée comme un facteur de maintien du cadre de vie et de la biodiversité. Elle peut également jouer un rôle dans la lutte (régulation du climat grâce à la biodiversité) et l’adaptation (évapotranspiration permettant la réduction de la température de l’air par la consommation d’énergie du sol et des végétaux) au changement climatique. Elle peut aussi favoriser la préservation de variétés locales qui ne sont pas adaptées à une commercialisation standard.

Une meilleure valorisation des produits possible :

Ce fut par exemple le cas lors de la dernière crise du secteur porcin pour les producteurs de porcs des Pays Cathares : ils ont pu valoriser leur porc à 1,90 €/kg contre 1,11 €/kg au cadran, grâce à une décision commune entre producteurs et bouchers (Campagnes et environnement n°14, février 2011).

Un facteur de cohésion sociale :

Une analyse d'une dizaine d'expériences conduites sur des territoires ruraux et périurbains en 2009-2010 confirme que la commercialisation « locale » est un facteur de cohésion sociale [6]. Cette analyse a notamment montré que les circuits courts permettaient un renforcement du lien social. Les circuits courts permettent en effet une meilleure compréhension par les producteurs et les consommateurs de leurs mondes respectifs. Les consommateurs sont rassurés par la connaissance des conditions de production des produits et comprennent mieux les contraintes du métier d'agriculteur. Ces circuits peuvent d'un autre côté permettre aux producteurs de trouver une motivation supplémentaire à l’exercice de leur métier.

Une tendance à l’adoption de choix citoyens par les consommateurs :

L’adoption de choix citoyens par les consommateurs de produits locaux est notamment soulignée dans « l'analyse d'un corpus d'environ 110 articles provenant pour l'essentiel de la littérature sociologique de langue anglaise afin de rendre compte des principaux débats sur les systèmes alimentaires alternatifs » (C. Deverre, C. Lamine, Economie rurale n°317, 2010).

Dans plusieurs des travaux analysés, les systèmes alimentaires alternatifs, y compris les circuits courts, apparaissent comme des vecteurs de l'évolution des rapports de pouvoir au sein des systèmes alimentaires : la place du consommateur devient plus importante. Ils sont porteurs d'apprentissage, pour les consommateurs, mais aussi concernant les pratiques agricoles et leurs impacts, les pratiques culinaires et les pratiques démocratiques elles-mêmes. Le consommateur devient citoyen alimentaire et réduit la passivité de ses choix alimentaires.

Un outil pour une consommation alimentaire plus durable :

Les circuits courts et de proximité peuvent constituer un des éléments de réponses au défi de l’alimentation durable. Ils sont à ce titre encouragés par les politiques publiques.

Ce mode de commercialisation ne permet cependant pas de répondre à lui seul à l’ensemble des enjeux de durabilité de l’alimentation.

A titre illustratif, les villes ont intérêt à conserver une diversité de leurs sources d’approvisionnement alimentaires au moins pour trois raisons (cf. exercice prospectif duALIne réalisé par l'INRA et le CIRAD sur l’alimentation durable [7]) :

1) raison stratégique et de sécurité alimentaire : par exemple, l’Ile-de-France aurait besoin de 6 fois plus de terres agricoles que la surface actuellement utilisée pour nourrir 11 millions de franciliens, une diversité des régions d’approvisionnement lui permet de limiter les risques de pénurie ;

2) enjeu environnemental, les produits locaux n’ayant pas nécessairement de moindres impacts sur l’environnement comme exposé précédemment ;

3) dimension éthique, que l’on peut illustrer par l’acquisition de produits dans le cadre du commerce équitable.

La sécurité électrique des îles bretonnes Houat et Hoëdic

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Hoe-dic-Houat-ERDF.jpgLa sécurité électrique des îles bretonnes Houat et Hoëdic

Dans le cadre de son programme de recherche dans le domaine des réseaux intelligents, ERDF souhaite moderniser les réseaux de distribution. Créée en 2008, Electricité Réseau Distribution France est le gestionnaire des réseaux de distribution d’électricité pour 95% du territoire métropolitain. L’entreprise, qui emploie 35000 salariés, assure l’exploitation, le développement et l’entretien de 1.3 million de lignes électriques au service de 35 millions de clients. Elle réalise à ce titre de nombreuses interventions sur ce réseau telles que les raccordements, les mises en service, les dépannages et les changements de fournisseurs.

Ainsi, pour la première fois, le mardi 9 avril dernier au petit matin, le système de sécurisation "grandeur nature" qui vise à la sécurité électrique des îles bretonnes Houat et Hoëdic, a été testé avec succès depuis l’Agence de conduite régionale (ACR) de Rennes d’ERDF qui pilote le réseau électrique à distance 24h/24.

Les îles de Houat et Hoëdic (600 foyers) sont alimentées par des câbles sous-marins moyenne tension (HTA). Le premier part du continent jusqu’à Houat, le second relie Houat à Hoëdic.

Avant la mise en place de ce projet, en cas d’incident sur le premier câble, les habitants des îles risquaient de subir une coupure d’électricité durant plusieurs jours. En effet, il faut entre 10 jours et 6 semaines pour réparer un câble électrique sous-marin et l’installation de groupes électrogènes de secours nécessite à minima 48 heures.

ERDF a expérimenté, en Bretagne, une solution innovante dans le but de sécuriser l’alimentation électrique des îles bretonnes de Houat et Hoëdic situées au large du Morbihan. Ces deux îles sont alimentées par un câble électrique sous-marin venant du continent. En cas de défaillance de celui-ci, ERDF a mis en place une solution de secours novatrice évitant une coupure totale par répartition de l’énergie disponible. Cette solution permet ainsi aux clients des deux îles de bénéficier d’électricité.

Le projet de sécurisation des îles de Houat et Hoëdic

Le projet testé pour sécuriser l’alimentation électrique des îles de Houat et Hoëdic en cas d’incident sur un des câbles sous-marins, combine trois solutions :

· un groupe électrogène implanté sur l’île d’Hoëdic. Il est télécommandé depuis l’agence de conduite régionale (ACR) de Rennes. Il peut en cas de défaillance du câble sous-marin réalimenter en électricité l’île d’Hoëdic ou les deux îles

· des automates sur le réseau moyenne tension (HTA) des deux îles permettant à l’ACR d’agir à distance

· des fonctions innovantes « smart grid » s’appuyant notamment sur la technologie des compteurs communicants « Linky » installés chez les habitants des deux îles. Ces compteurs sont actionnés à distance, ce qui offre la possibilité de moduler la puissance en fonction de la capacité du groupe électrogène.

Mardi 9 avril : une opération réussie !

A l’occasion de la mise hors tension du câble sous-marin pour une intervention de maintenance, l’opération « grandeur nature » consistait à tester les étapes suivantes :

1/ Réduction à distance de la puissance chez les clients, par l’Agence centrale de supervision d’ERDF basée à Lyon, afin de permettre à tous les habitants des deux îles de bénéficier de suffisamment d’électricité pour les usages de base. Ce dispositif évite une coupure d’électricité totale et de longue durée.

2/ Démarrage du groupe électrogène à distance depuis l’Agence de conduite régionale de Rennes

3/ Manœuvre à distance par l’ACR des automates du réseau moyenne tension pour réalimenter en quelques minutes l’ensemble des clients des deux îles

4/ Remise en service du câble électrique après test et analyse puis retour à la normale

BuildTog ou construire ensemble entre dans sa phase de construction…

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BuildTog.jpgBuildTog ou construire ensemble entre dans sa phase de construction…

Le projet européen de recherche et de construction BuildTog entre dans sa phase de construction

La construction de bâtiments respectant le standard passif est en cours en Allemagne et en France, BuildTog (pour Building Together ou construire ensemble), le projet européen de recherche et de construction, est entré dans sa phase de construction avec deux chantiers, l’un à Darmstadt (Allemagne), l’autre à Lieusaint (France). Le projet sera présenté lors de la 17e Conférence internationale de la Maison Passive organisée les 19 et 20 avril 2013 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne.

BuildTog est dirigé par le réseau européen de logement EURHONET (qui réunit 29 sociétés de logement social et public qui gèrent plus de 700 000 logements dans cinq pays : l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suède), l’architecte français Nicolas Michelin et son cabinet A/NM/A (qui développe activement des recherches et une production innovante dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage. Ce cabinet d’architecture français de renom a remporté le concours pour la construction du nouveau siège du ministère de la Défense à Paris. L’agence est fortement engagée dans des projets urbains « ultra-contextuels » inspirés du génie du lieu ainsi que des bâtiments sur mesure, qui correspondent parfaitement à l’esprit du projet BuildTog), le consultant allemand en efficacité énergétique LUWOGE consult (filiale de LUWOGE, société de logement de BASF. Son objectif est de commercialiser le savoir-faire et l’expérience très complets de sa société-mère dans le domaine des solutions énergétiques. Ces compétences sont appliquées à la fois à la construction et à la modernisation des logements. La participation de LUWOGE consult au projet BuildTog poursuit plusieurs buts: le développement et le perfectionnement d’une méthode et d’outils adaptés, l’acquisition d’une expérience solide sur des marchés divergents et dans des climats différents, ainsi que la conception et la commercialisation de concepts transposables de constructions performantes en termes d’efficacité énergétique. Ces objectifs sont autant d’outils qui garantissent la réussite à long terme du projet dans son ensemble) et BASF, leader mondial de la chimie. L’objectif est de créer dans plusieurs pays d’Europe une nouvelle génération d’immeubles d’habitation associant les meilleures performances énergétiques à une construction d’un bon rapport coût/efficacité et à une architecture de grande qualité.

Les immeubles d’habitation de BuildTog sont conçus et construits selon le standard passif. En cela, ils anticipent les futurs objectifs d’économies d’énergies de l’UE qui modifieront les normes de tous les nouveaux bâtiments construits au sein de l’UE à partir de 2020. EURHONET et ses partenaires voient donc en ce projet une excellente démonstration d’économies d’énergies réalisées grâce à la construction.

Tous les projets de BuildTog doivent également être conçus et construits avec un bon rapport coût/efficacité. Pour y parvenir, les partenaires utiliseront des matériaux de construction modernes, standardisés et fiables, et feront appel aux technologies adaptées. Leur concept repose essentiellement sur une enveloppe en béton isolée par l’extérieur.

Afin de garantir l’homogénéité des méthodes utilisées, tous les immeubles de BuildTog sont bâtis sur un modèle commun conçu par le célèbre architecte français Nicolas Michelin (A/NM/A), gage d’une architecture de grande qualité. Sur place, des architectes locaux et des promoteurs immobiliers adaptent ce concept commun aux exigences spécifiques de chaque pays.

Tandis que BASF fournit les solutions d’isolation et de gestion de température contribuant à atteindre l’efficacité énergétique désirée, LUWOGE consult suit et contrôle le planning, la construction et la performance des immeubles BuildTog. L’objectif est d’optimiser la méthode de planification et d’améliorer les futurs processus de construction. Toutes les données seront rendues publiques afin de diffuser les connaissances dans l’ensemble du secteur de la construction pour répondre aux futurs objectifs européens en matière d’énergie.

Les deux projets BuildTog en cours en Allemagne et en France

À Darmstadt, en Allemagne, 37 logements totalisant une surface habitable de 3 778 m2 sont en cours de construction pour un prix au m² estimé à environ 1300 euros HT, ainsi que deux bâtiments d’environ 1 500 et 1 400 m2 à Lieusaint, près de Paris dont le coût est estimé à 1250 euros HT / m². L’inauguration de ces deux projets BuildTog est prévue pour février 2014. En outre, les partenaires du projet attendent l’autorisation de mise en chantier pour deux autres projets en France, un projet à Reims  et d'autres sont à l'étude à Arras, à Angers et à Châlons-en-Champagne., et un projet devrait être lancé en Suède dans les mois à venir.

Crédits photographiques : © Anma / Blueprint

 

‘’Franchissement vertical’’ - PROJETS LAUREATS DU CONCOURS CULTURE ACIER 2013

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CONCOURS-CULTURE-ACIER-2013.jpg‘’Franchissement vertical’’ - PROJETS LAUREATS DU CONCOURS CULTURE ACIER 2013

Ayant présenté dernièrement le thème du 11ème concours Acier 2013 axé sur l’urbanité suspendue, une façon de reconstruire la ville en suspension. Un autre concours d’idées toujours sur le matériau tel que l’acier, Concours culture acier, a pour 8ème édition livré ses projets finalistes.

Autour du thème principal axé sur le franchissement vertical, l’escalier qu’il soit droit ou tournant, d’honneur ou dérobé, suspendu, hélicoïdal, à spirale ou à limon central... permet de passer d’un niveau à un autre et n’en finit pas d’inspirer l’architecture autant qu’elle passionne les concepteurs par la complexité de sa mise en œuvre. Ce moyen de franchissement vertical et ses cousins dénommés rampe, échelle, pente, corde, voie d’escalade... se prêtent à toutes les interprétations. Mais soumis à de fortes contraintes, il constitue un authentique défi architectural à relever tant dans ses dimensions fonctionnelles que techniques ou esthétiques.

Pour un lieu existant de votre choix, intérieur, extérieur ou mixte, concevez un moyen de franchissement vertical, réalisé essentiellement à base d’acier : un escalier, une rampe, une échelle, un mécanisme, ou tout autre moyen de franchir l’espace entre un point bas et un point haut et vice-versa. Il sera possible de présenter un système d’escalier à mécanisme à condition qu’il ne soit pas motorisé. Parfaitement adapté à son contexte tant sur le plan fonctionnel et technique, qu’esthétique et symbolique, l’ouvrage s’efforcera de tirer le meilleur parti des qualités du matériau acier qu’il mettra en valeur. Il n’y a pas de hauteur imposée.

75 équipes d’étudiants issues de 18 écoles – architecture, architecture intérieure, design d’espace et design – ont remis leur projet le 4 mars 2013. Le pré-jury a examiné les propositions des candidats et sélectionné les 12 projets finalistes présentés dans ce livret. Les étudiants ont été invités à présenter leur projet le 16 avril 2013 à la maison des Compagnons du Devoir devant un jury présidé par Jean-Michel Wilmotte, architecte, urbaniste et designer.

Le concours est doté de 7 000 euros répartis par le jury entre les lauréats.

 

Les lauréats :

1er prix :

CONCOURS-CULTURE-ACIER-2013-Heritage.jpg

Héritage, quand l’acier vient seconder la pierre à l’épreuve du temps

Projet D130032 - Xiaojun LIU, Joris POGGIOLI - EFET Paris

Partie intégrante du paysage du littoral côtier corse, les tours de garde, construites du Moyen-Age à la Renaissance, constituent des signaux forts de l’identité corse. Pour redonner vie à ces ouvrages en voie de détérioration, Héritage instaure un dialogue avec la tour Santa Maria, seule tour dont la base se trouve en mer et menacée de délabrement. Pour permettre à ses visiteurs de retrouver ce fabuleux belvédère et enrayer le délabrement de la tour, le projet choisit de la structurer à l’aide d’un escalier d’acier venant s’enrouler au centre même de l’édifice. Le but : préserver son aspect extérieur originel tout en ravivant sa force et sa capacité de résistance. Le choix de l’acier s’est imposé pour faire écho à la pierre et permettre une composition architecturale qui respecte l’identité majestueuse et farouche de la tour Santa Maria. Comme la pierre, l’acier vit et évolue. L’escalier du projet «Héritage» est donc amené à s’oxyder au contact de l’eau de mer sur sa partie basse. Le visiteur pourra donc rencontrer une structure qui naît dans l’acier auto-patinable et retrouve son aspect brut originel en s’élevant vers son point culminant. Ce dégradé d’acier symbolise ainsi le cycle de la vie avec le passé qui nous structure et dont on s’extrait pour chercher à toucher le ciel.

 

2ème prix :

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Fluctuat nec mergitur - Flotte mais ne sombre pas

Projet D130043 - Edouard GOGA, Sandra MAAREK - EFET Paris

Redonner vie aux quais et aux berges de la Seine : telle est l’intention de ce projet qui fait écho aux souhaits de la Mairie de Paris. Dans cette optique, le square Barye situé sur l’île Saint-Louis s’impose comme le lieu idéal pour donner ce souffle nouveau attendu par les Parisiens. Du haut de cette pointe qui s’érige pour fendre la Seine et la diviser en deux bras, l’homme n’est autre que la figure de proue de ce navire ancré. Afin d’améliorer la circulation sur le pont du bateau, l’idée d’une passerelle s’est imposée. Elle permet dès lors aux marinières parisiennes de dominer la Seine du pont supérieur ou encore de l’observer d’un point inférieur. Que peut faire l’homme contre le mouvement de la Seine sinon suivre son battement et s’adapter sans l’étouffer ? Les différentes fluctuations du fleuve lui offrent ainsi différentes perspectives et points de vue au gré de ses crues et décrues. Au fil de l’eau, l’imaginaire vagabonde et voyage. Impuissant, l’homme ne peut que contempler et se laisser aller à une échappée spirituelle stimulée par les courants.

 

3ème prix :

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Tourbillon

Projet D130143 - Gabriel BAYLE, Alice CAZES, Clémentine ROCHE - ENSAAMA-Olivier de Serres

La nouvelle affectation des magasins généraux, anciens entrepôts de la ville de Pantin situés en bordure du canal de l’Ourcq, impose aujourd’hui de repenser radicalement les accès et circulations verticales de l‘ensemble. C’est sur cet aspect de la réhabilitation que porte Tourbillon.

En complément des batteries d’ascenseurs implantées dans les volumes construits et permettant une desserte efficace des espaces intérieurs, le projet vise à réaliser un large escalier intégré dans le vide existant entre les deux volumes. Cet escalier, répondant aux besoins réglementaires d’évacuation du bâtiment, en cas d’incendie, propose également une alternative qualitative et spectaculaire à l’utilisation des ascenseurs. Il s’agit ici de proposer un parcours, certes plus lent, mais surtout plus plaisant que celui offert par les élévateurs : une liaison fluide entre les étages proches autant qu’un espace de contemplation du paysage. Jaillissant du sol et restituant plastiquement le mouvement des utilisateurs, Tourbillon est constitué de plusieurs strates structurelles qui se combinent et se complètent pour donner forme à la construction. Au centre, une accumulation de tubes d’acier tressés assurent la tenue de l’ensemble et viennent matérialiser le réseau servant d’abri en toiture. Autour, s’enroule un fin ruban en tôle d’acier, qui sert de murs d’échiffre aux escaliers. Viennent enfin les marches, qui à la manière d’un éventail, se déploient pour accompagner la déambulation.

 

Prix spécial du jury : L'Everest

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L’Everest

Projet D130120 - Sophie DELTOMBE - Ecole Supérieure de Design de Troyes

Visant à recréer l’esprit de la montagne dans l’habitat, L’Everest se présente comme une paroie rocheuse. La forme pyramidale des marches de l’escalier rappelle les aspérités du relief. Deux types de pyramides permettent d’obtenir une régularité minimale et de créer des angles droits de façon à être perpendiculaire au mur et à concevoir des marches horizontales. Les hauteurs, les tailles et les formes différentes entre chaque marche ainsi qu’une pente à 52% supportent toute la complexité de l’escalier et sa difficulté de franchissement. De fait, l’étage devient moins accessible ce qui le rend plus précieux. Seuls les courageux pourront découvrir ce qui se trouve en hauteur...

La structure est constituée de tôles d’acier gravées évoquant la roche par le motif gravé, la couleur grise et la sensation de froid au toucher. Pour la montée, un garde-corps composé de câbles en acier rappelle les câbles d’escalade ou de Via Ferrata, le long des falaises. Les câbles relient l’escalier au plafond en se croisant les uns aux autres.

Ce franchissement vertical se veut unique et ne peut exister que dans un lieu privé car il ne répond pas aux normes des escaliers dans les lieux publics. Il transporte ses usagers en montagne et insuffle l’impression de gravir la montagne. Une belle occasion de se surpasser en restant chez soi.

 

Prix spécial du jury : Ribbon stairs

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Ribbon stairs

Projet D130046 - Marie-Agathe PATY - ESAD Orléans

La Cité de la Mode et du Design est une référence pour la valorisation de la création, de la mode et du design. Ancien entrepôt du port de Paris, ce bâtiment de 14 400m2 a été réhabilité par les architectes Jakob et MacFarlane qui ont puisé leur inspiration des différents flux du site et ont créé une nouvelle « peau », plus organique, à cet édifice anguleux et principalement constitué de béton et d’acier. Cet espace accueille, entre autres, l’Institut Français de la Mode. Ribbon Stairs prend place sur le plateau événementiel d’environ 3 400m2 au sein d’une exposition « Le pli dans la Haute Couture » présentant l’évolution des drapés chez les créateurs. Ribbon Stairs est un escalier en acier dont la forme est inspirée de celle d’un ruban. Il mêle une forme fine, fluide et légère, avec un matériau à priori froid, lourd et robuste. L’acier, ici, se met au service du ruban et fait preuve de sa capacité à allier résistance et finesse. Ses huit marches reprennent le vocabulaire aléatoire du ruban. L’attention de l’usager est naturellement happée par l’expérience qu’est de monter ou de descendre cet aménagement inhabituel. Cet intérêt particulier porté à Ribbon Stairs lui donne vie et apporte une autre dimension à cet élément architectural, l’escalier, que l’on franchit généralement sans voir.

 

 

 

Les 7 projets finalistes :

À la poursuite des écumeurs de mer...

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Projet D130015 - Elodie GUICHAOUA, Olga POGODINA - EFET Paris

Offert aux randonneurs comme aux flâneurs, le sentier des douaniers, connu également sous le nom de sentier des contrebandiers, permet de faire le tour d’une Bretagne aux écueils rocheux, au littoral déchiqueté souvent balayé par les vents, par l’histoire et celle de son intimité avec la mer. Témoin permanent de l’univers marin et du déchaînement des éléments, le lieu respire la mémoire. Mémoire d’épaves ou de bateaux échoués... il sont chacun porteurs d’une architecture sacrée, ne pouvant être détruite et ce, afin d’accompagner l’âme du marin. C’est donc par cette même âme et celle de la coque d’un bateau que se dessine le projet À la poursuite des écumeurs de mer... Tout un univers évoqué par une symbolique mais aussi par une dynamique qui incite le visiteur à poursuivre son chemin et à gravir l’escalier ancré sur ce sentier.

 

Plug-in

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D130142 - Gizela BATTALOVA, Lucie DESCHAMPS, Apolline MOUROUX - ENSAAMA-Olivier de Serres

Le projet prend place à Pantin, au bord du canal de l’Ourcq, où les magasins généraux, ces anciens entrepôts abandonnés et dégradés, vont prochainement être transformés en bureaux. Les circulations verticales s’installent dans l’espace central et, composées d’un ascenseur et d’un escalier à paliers, forment un seul bloc de circulation. L’ascenseur et la structure constituent le support de cet escalier. Il lui sert non seulement d’accroche mais aussi de pergola afin d’abriter les employés des bureaux. L’escalier, lui, ne touche pas le sol. Il est en suspension grâce au prolongement du module sur le toit-terrasse. Une forme fluide d’une couleur neutre, blanche, unit les deux blocs via les circulations verticales. Deux moyens de franchissement qui vont permettre aux employés d’avoir un accès permanent depuis l’extérieur au toit-terrasse. Le module est ainsi entièrement conçu en acier repeint blanc. Les bandes sont fixées à chacune des marches afin d’obtenir un ensemble discret et souligner la double fonctionnalité de la toiture.

 

Harmonie

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Projet D130086 - Blanche DAVID, Humphrey MILAN, Camille PINTURAUD - Académie Charpentier

C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900 que la ligne de chemin de fer de la Petite Ceinture de Paris connaît une notoriété mondiale. En plein essor de l’Art Nouveau où morphisme végétal et lignes «coup de fouet» trouvent un écho international, l’artiste, soucieux d’implanter l’harmonie dans la vie quotidienne, ne conçoit plus l’objet isolé de son environnement.

Harmonie propose un passage de la ville à la nature, une voie d’accès à la Petite Ceinture en réhabilitation. Les passants empruntant cet escalier, descendent ainsi vers un monde plus végétalisé. L’escalier créé le lien entre les deux univers en équilibrant le passage.

L’acier permet une transformation du matériau qui exprime visuellement cette évolution du monde urbain au monde naturel, caractérisé par l’inventivité, la présence de rythmes et les ornementations. Cette installation créé une délimitation, une entrée vers un espace d’air plus pur, propice au bien-être, loin du bruit et de la pollution.

 

Cotte de mailles

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Projet D130089 - Nicolas DUBRAY - ESAD Strasbourg

Une échelle modulable composée de marches en cotte de mailles, voilà pour le projet. L’objet est destiné à un particulier qui a besoin de franchir une hauteur allant d’une mezzanine à un étage standard comprise de 1m50 à 3m. La particularité du projet consiste à exploiter la cotte de mailles pour son aspect esthétique et technique : les structures soutenant les marches reposent sur deux glissières, une au sol et une en hauteur. Réagissant comme un tissu, la cotte de mailles se plie en coulissant. De quoi permettre de replier l’échelle en quelque secondes afin d’obtenir une épaisseur d’environ 7 cm une fois fermé. Ce procédé simple optimise l’espace si nécessaire et apporte une esthétique sobre et légère qui s’intègre parfaitement dans l’espace donné.

L’objectif est de rester le plus simple possible. Armature, marches, vis, glissière et cache : les cinq pièces sont toutes en acier. Les marches sont ainsi vissées à la structure tandis qu’une des deux structures de côté est fixée à la glissière. L’autre coulisse librement et peut toutefois être bloquée dans la glissière par des parties métalliques afin que l’échelle ne plie pas pendant la montée de l’utilisateur.

 

Sanfe la (là-haut)

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D130110 - Clément CHEVELT - ESAD Reims

En instaurant un dialogue des cultures des techniques et de la créativité autour du matériau acier, le projet tend à questionner le lien entre art primitif, sculpture moderne et objet usuel. Comment, en effet, l’acier peut-il tisser un lien entre techniques ancestrales, parfois archaïques et celles proposées par l’industrie actuelle et la maîtrise du matériau ? Influencé par diverses expériences personnelles en Afrique, le projet tente de réinterpréter les échelles des Dogons en y insufflant les caractéristiques de l’œuvre du sculpteur Brancusi. Une authentique recherche de l’élan vertical à travers des formes simples et essentielles. C’est cette mise en commun des savoirs offerts par l’artisanat africain, la sculpture moderne et le travail de l’acier qui s’exprime dans le projet Sanfe La.

 

Foldwave

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D130128 - Anaïs PAUTRE - Ecole Supérieure de Design de Troyes

Le projet Foldwave vise à concevoir un objet mobile. Les aspects pivotant et escamotable de ce franchissement vertical ont donc été particulièrement travaillés. Il s’agit de réaliser un escalier hélicoïdal d’usage pour des particuliers. Sa particularité : l’objet se replie sur lui-même autour d’un axe central afin de constituer au final une paroi verticale dans laquelle toutes les marches de l’escalier se trouvent empilées. Chaque marche est fixée sur le fût central et pivote à l’aide de deux roulements à billes. Ce système de pivot est fixé en dessous de la feuille d’acier pliée qui constitue la marche et est masqué à l’aide d’un coffrage tubulaire. Le pivotement autorise non seulement le gain de place dans l’habitat mais aussi la possibilité de bloquer l’ascension ou la descente (empêcher des enfants ou des animaux de monter...). Dans son amas de pliages, l’escalier Foldwave forme une carapace. Le pliage met en en valeur les propriétés très souples et façonnables de l’acier. Chaque marche est ainsi constituée d’une feuille d’acier pliée avec seulement deux points de soudages, au niveau du pivot et dans un coin de marche. Oscillant entre le jaune et le vert, la couleur imprime à cet escalier une personnalité propre et crée un contraste intéressant pour des intérieurs souvent ternes.

 

En-volées

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Projet D130135 - Camille URIEN, Marilyne YVRARD - La Martinière-Diderot

Inscrite au cœur du vieux Lyon, la montée des Chazeaux qui comporte trente-neuf-mètres de dénivelé, est dotée d’un escalier de plus de deux cents marches maçonnées. Pris entre deux parois de murs, l’escalier en béton est adossé sur le flanc droit et libère sur son côté gauche un espace de plus de quatre cents mètres carrés, pour le moment inutilisé et inaccessible. En-volées propose une échappée en acier qui fait la part belle aux touristes, les accueille et les conduit magnifiquement au site de Fourvière. Le tout en ménageant des temps d’arrêt dans la progression afin de souffler et profiter des points de vue toujours changeants. Le parti-pris : de la tôle d’acier mise en œuvre par pliage en raison de la légèreté et même de la sonorité qu’elle oppose au béton massif. Le matériau : un acier auto-patinable, brut de laminage choisi pour ses caractéristiques physiques. Son alliage avec du cuivre, du chrome, du nickel et du molybdène accroît sa résistance à la corrosion atmosphérique. Comme sa base est un acier doux, il permet facilement le soudage Mig et le pliage, véritable atout du projet puisque les marches et contre marches sont mises en œuvre par le pliage. Côté esthétique, le grain orangé que procure la couche superficielle d’oxyde auto-protectrice offre plus de contraste avec le béton et les bâtiments en pierre calcaire existants. Une fois posé, sa patine va se modifier encore quelques années. Cet acier embellira avec le temps en se patinant comme l’on fait avant lui les vieilles maisons qui l’entourent.


La France candidate à l’Exposition Universelle de 2025

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Vue panoramique de l'exposition universelle de 1900-1La France candidate à l’Exposition Universelle de 2025

La France n’a pas organisé d’exposition universelle ou internationale depuis 1937 alors que ces grands événements ont toujours été de puissants vecteurs de dynamisation et d’innovation et à l’origine de l’expansion et du rayonnement international de la France dans la seconde moitié du XIXème siècle, ainsi que du succès de nombreuses entreprises (Vuitton, Michelin, Peugeot, Renault, etc...).

En ce début de XXIème siècle, Jean-Christophe FROMANTIN a lancé l’idée d’une candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 pour qu’à nouveau « le monde se donne rendez-vous en France». Rapidement rejoint par de nombreuses personnalités du monde économique, politique, culturel et sportif, ce projet fait aujourd’hui l’objet d’une très large mobilisation.

Après son élection en 2008 comme nouveau maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe FROMANTIN lance une réflexion destinée à repenser l’axe Etoile-Neuilly-La Défense de façon à faire de cette liaison entre les anciens et nouveaux quartiers d’affaires de la capitale un atout majeur pour le Grand Paris.

En décembre 2010, il réfléchit à une exposition internationale sur le projet « Axe majeur Étoile Neuilly Défense », consacrée au thème « Tous les musées du monde s’exposent sur l’axe majeur Étoile Neuilly Défense » et dévoile les esquisses de quatre cabinets d’envergure internationale sur la mise en valeur de cet axe entre Paris et La Défense.

En juillet 2011, réagissant à l’idée émise par un membre du gouvernement d’organiser à Paris des Jeux Olympiques d'ici 2030, le maire de Neuilly-sur-Seine et vice-président de Paris Métropole lance l’idée d’une candidature de la France pour une exposition universelle en 2025, arguant que : « Si l’idée d’organiser un grand événement mondial en France est bonne, je pense que l'organisation d'une exposition universelle apporterait beaucoup plus à la France et aux Français que des Jeux Olympiques. Le contexte actuel plaide en faveur d'une nouvelle ambition territoriale à rayonnement mondial. La France a besoin d'un grand projet qui confirme sa vocation dans la mondialisation, fixe ses axes de croissance et stimule son attractivité. L'organisation d'une exposition universelle dans le premier tiers du XXIème siècle concrétiserait cette ambition ».

En octobre 2011, un comité exploratoire est constitué afin de donner corps au projet. Il réunit une quarantaine de professionnels de haut niveau et d’horizons divers (élus, entrepreneurs, universitaires, artistes, ingénieurs...).

En mars 2012, un point presse au Grand Palais permet de présenter l’enjeu de ce grand projet, devant plus de 120 participants, dont une trentaine de journalistes.

·            Jean-Pierre LAFON, Ambassadeur de France, président d’honneur du Bureau International des Expositions (BIE), et soutien actif du projet, y explique les rouages d’une exposition universelle.

·            Jean-Christophe FROMANTIN définit le concept : mettre en scène l’exceptionnelle richesse de notre patrimoine tout en mettant à profit les technologies numériques d’expression et de communication afin de permettre le plus largement possible aux civilisations de se retrouver et d’échanger. L’idée nouvelle est de réemployer de façon éphémère les infrastructures du Grand Paris et les monuments existants de la métropole et des grandes villes françaises. « Nos gares, nos monuments, nos espaces publics... accueilleraient des délégations du monde entier qui mettraient en scène leurs cultures et leurs innovations. Ainsi, cette exposition serait pleinement universelle. »

La démarche est précisée dans une tribune publiée dans Le Figaro et intitulée « La France donne rendez-vous en 2025 dans laquelle il explique : « L’organisation en France d’une exposition universelle permettrait de montrer aux peuples de la terre combien notre pays a gardé cette envie de contribuer à un monde plus juste, plus beau, plus respectueux des valeurs humaines. Elle donnerait à nos enfants un espoir, un nouvel horizon et une formidable occasion de s’impliquer dès à présent dans un cycle de renouveau.»

Toutefois, souligne-t-il : « ce projet n’aura de sens que s’il procède d’une très large adhésion populaire et si chacun d’entre nous peut imaginer dès à présent comment il pourra, à son niveau, depuis son territoire, y contribuer en valorisant sa culture et son savoir-faire ».

·            Un millier de personnes – personnalités et anonymes - ont spontanément apporté leur soutien, ouvrant ainsi la voie à l’émergence d’un comité de soutien, que chacun pourra rejoindre à partir de mai 2013, après le lancement du nouveau site www.expofrance2025.com

Le Grand Paris, dont l’achèvement est programmé pour 2025-2030, associé aux métropoles régionales françaises, serait le pivot de cette organisation.

Cette exposition universelle donnerait ainsi corps et vie à ce nouveau Grand Paris.

 

LE 17 DECEMBRE 2012 EST CREEE L’ASSOCIATION EXPOFRANCE 2025

Présidée par Jean-Christophe FROMANTIN, à l’initiative de ce projet, elle est animée par Ghislain GOMART.

Jean-Pierre LAFON, ambassadeur de France et ancien Président du BIE en est l’un des membres fondateurs aux côtés de Christophe AULNETTE, dirigeant d’entreprise ; Christian de BOISSIEU, Professeur d’économie ; Anne-Sophie BORDRY, spécialiste des réseaux sociaux ; Luc CARVOUNAS, Sénateur-maire d’Alfortville ; Elie CHOURAQUI, Producteur - metteur en scène ; Hervé BROSSARD, publicitaire ; Patrick GAUTRAT, ancien ambassadeur; Véronique de CHANTERAC-LAMIELLE, présidente du Conseil d’orientation du CNED ; Sylvain OREBI, chef d’entreprise ; Jean-Marc LIDUENA, Consultant, Président des anciens élèves de l’INSEAD ; Christian COURTIN-CLARINS, chef d’entreprise ; Florence PINOT de VILLECHENON, professeur-chercheur à l’ESCP Europe.

EN 2013....

* Des bureaux ont été ouverts en janvier 2013, rue du Faubourg-Saint Honoré.

* Le Club des partenaires fondateurs réunit les établissements d’enseignement supérieur, les entreprises et les collectivités territoriales qui s’impliquent dès la phase initiale du projet.

·            Les établissements d’enseignement supérieur s’engagent, par convention, à faire travailler étudiants, corps professoral et chercheurs sur le projet : CELSA, Ecole Boulle, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de la ville de Paris - La Villette, Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers Paris Tech, École Supérieure de Commerce de Paris - ESCP Europe, INSEAD Alumni Association, Paris I Panthéon - Sorbonne, Sciences Po, etc.

·            Les entreprises apportent les moyens financiers nécessaires à la montée en charge du projet et des compétences professionnelles nécessaires au projet : Carrefour, Régus, Clarins, SNCF, Bouygues, Aéroports de Paris, RATP, Compagnie de Phalsbourg, etc.

·            Les collectivités territoriales : l’Association des Maires de France a décidé de s’associer au projet, son Président Jacques PELISSARD a rejoint le Comité de soutien.

* Le Comité de soutien sera animé par trois personnalités qui illustrent de façon complémentaire l’ambition et l’excellence du projet :

· Maud FONTENOY, 35 ans, porte-parole de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO et du Réseau océan mondial pour les océans, vice- présidente du Conservatoire national du littoral, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental et Présidente de la Maud Fontenoy Fondation.

·            Cédric VILLANI, 39 ans, mathématicien, directeur de l'Institut Henri Poincaré et professeur à l'université Claude Bernard Lyon 1. Il a reçu la médaille Fields en 2010.

·            Anne-Sophie PIC, 43 ans, 3 étoiles au Guide Michelin à partir de 2007. Elle est issue d'une lignée de chefs restaurateurs primés au Guide Michelin. Le 24 septembre 2007, elle est élue « chef de l'année » par les 8000 chefs répertoriés dans le guide Michelin. C'est la première femme à obtenir ce prix, créé en 1987. Le 18 avril 2011, elle reçoit le prix Veuve Clicquot de la « Meilleure Femme Chef du Monde ».

* A l’Assemblée nationale, le Président Claude BARTOLONE a accepté le principe d’une mission d’information parlementaire sur l’intérêt de cette candidature. Elle débutera au mois de septembre 2013. Cette mission devrait déboucher sur la constitution d’un groupe d’étude parlementaire destiné à suivre au cours des années suivantes l’avancement du projet et à prendre part à la réflexion le concernant. Cette mission de prospective sera une « première » en matière de mission d’information parlementaire.

LES PROCHAINES ETAPES

2013-2015 : De l’idée au projet

·            Travaux au sein des grandes écoles et universités associées au projet. Réflexions sur le thème de l’exposition, les territoires concernés, le modèle économique, la place des nouvelles technologies, la stratégie de communication et d’influence

· Mise en place d’un comité ad hoc réunissant les institutionnels (Atout France, France événements, CCIP, AMF, etc...)

·            Mission d’information parlementaire à l’Assemblée nationale ·            Travaux de réflexion avec les entreprises membres du Club des partenaires fondateurs, puis les autres partenaires : entreprises, institutions, collectivités territoriales.

·            Mobilisation progressive des Français et de toutes les parties prenantes de la société, via site internet, livre, films, événements, etc.

·            Structuration et définition du projet

2016-2018 : Candidature officielle

·            2016 : Dépôt de la candidature avec le Gouvernement français auprès du BIE

·            Amplification de la mobilisation nationale

·            Tournée internationale et promotion du projet auprès des 160 autres États membres du Bureau International des Expositions (BIE) avec l’appui ambassades, alliances française, francophonie, réseaux universitaires, entreprises partenaires, etc.

·            2018 : Vote du BIE et sélection du pays qui aura l’honneur d’organiser l’exposition universelle de 2025

2018-2025 : Mise en œuvre du projet (sous réserve de la décision du BIE)

·            Création du Commissariat général de l’Exposition

·            Organisation du pilotage avec l’État, les collectivités territoriales, les entreprises partenaires

·            Concrétisation du projet

Des salariés heureux : pour remettre en selle les exclus du système, le monde de l’économie sociale et solidaire déplace des montagnes ! ARTE – Mardi 7 mai à 20h40

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Salarie-s-Heureux.jpgDes salariés heureux : pour remettre en selle les exclus du système, le monde de l’économie sociale et solidaire déplace des montagnes ! ARTE – Mardi 7  mai à 20h40

S’il ne nous reste que 15 ou 20 ans pour orienter le monde pour qu’il soit plus solidaire, plus écologique, et que l’on continue de créer de la richesse, la solution tient à des alliances inédites entre citoyens, pouvoirs publics, entreprises.

Charles-Edouard Vincent a pris un virage à 180 degrés. Salaire divisé par 4, ce surdiplômé (X-Ponts, Stanford) a troqué un beau poste d’ingénieur pour rejoindre, au milieu des années 2000, le mouvement fondé par l’abbé Pierre. « J’étais très heureux dans mon travail, j’étais investi à 150 %, mais j’étais travaillé par des interrogations, explique-t-il. Les années passaient, ma carrière professionnelle avançait, je faisais un peu de bénévolat de temps en temps pour les restos du cœur, le Samu social, le Secours populaire, mais la question de la grande exclusion m’interpellait toujours et je ne parvenais pas à relier les deux. »

Sa rencontre avec Martin Hirsch, le président d’Emmaüs France, va chambouler sa vie. Après avoir négocié une année sabbatique, Charles-Edouard a enfin trouvé aux milieu des compagnons ce qu’il cherchait. Fondateur d’Emmaüs défi, « Charly » se démène pour donner une deuxième chance à ceux dont le monde du travail ne veut pas. Dans la capitale, le nouveau magasin solidaire que s’apprête à ouvrir l’association est alimenté par les dons des particuliers. Au tri, à la collecte ou à la livraison, des personnes très éloignées de l’emploi y sont remises en selle grâce à « premières heures », un astucieux dispositif dont Hélio Borges, éducateur spécialisé, a la responsabilité : « Les personnes qui vivent dans la rue sont incapables de faire 26 heures hebdomadaires, physiquement ce n’est pas possible. On leur permet donc de faire 4 ou 5 heures et, à leur demande, quand ils ont envie d’augmenter leur quota horaire, on l’augmente. » En quête de sens eux aussi, des cadres, passés par la banque d’affaires, le conseil ou l’audit, mais aussi des étudiants des grandes écoles ou des jeunes diplômés s’investissent sans compter pour convaincre les grandes entreprises d’apporter leur soutien financier ou logistique à leurs nouveaux projets. Des mécènes qui leur permettent d’innover en mettant en place de nouveaux services comme la téléphonie solidaire ou une banque solidaire de l’équipement.

Inventer un monde plus juste...

Son rêve d’aider ceux qui en ont le plus besoin, Jean-Guy Henckel l’a concrétisé, lui, en créant il y a un peu plus de vingt ans son premier de ses Jardins de cocagne. Un réseau aujourd’hui fort de 120 jardins maraîchers biologiques, répartis sur tout le territoire. « Il y a une conjugaison de crise économique, de crise démographique, de crise écologique [...] et tout le monde semble se dire : le temps est compté, il faut que l’on s’y prenne autrement, analyse-t-il. S’il ne nous reste que 15 ou 20 ans pour orienter le monde pour qu’il soit plus solidaire, plus écologique, et que l’on continue de créer de la richesse, la solution tient à des alliances inédites entre citoyens, pouvoirs publics, entre- prises. [...] des pans entiers de la société sont en train de s’écrouler, essayons de nous mettre autour de la table. Moi, je préfère me planter en ayant tenté des projets d’envergure que de me planter comme une espèce de dépressif chronique qui resterait enfermé chez lui en disant que le monde est pourri. » Pour « Charly », la ligne est également très claire : « Si l’on accepte l’inacceptable, les gens dans la rue que l’on enjambe sans les regarder, dans une société où il y a tout, alors là, oui, c’est foutu. Mais on peut cultiver en soi cette graine de refus, cette graine de révolte et se dire que l’on peut toujours agir, chacun à sa manière, avec ses talents, que l’on peut tous contribuer. Et puis, je pense surtout qu’il faut que l’on se fasse plaisir ; la gaieté, la joie comptent, parce que c’est aussi communicatif et que c’est comme cela que l’on donne envie. »

Christine Guillemeau

Mardi 7 Mai 20.40

Documentaire

Durée           

52’           

Production

Presse and Co, avec la participation de France Télévisions

Auteure

Nadya Charvet

Réalisation

Nadya Charvet et Olivier Wlodarczyk

Année

2012

95% DES FRANÇAIS QUI ONT BENEFICIE DES CEE ONT REDUIT LEURS DEPENSES

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CEE295% DES FRANÇAIS QUI ONT BENEFICIE DES CEE ONT REDUIT LEURS DEPENSES

Depuis 2006, les fournisseurs d’énergie (les « obligés ») ont l’obligation de réaliser ou de faire réaliser des économies d’énergie, soit sur leurs propres installations, soit en incitant leurs clients à investir dans des équipements plus performants.

Chaque obligé a ainsi un objectif chiffré à atteindre : pour chaque kWh cumac économisé, il se voit délivrer par l’administration un CEE. S’il n’atteint pas son objectif, il s’acquitte d’une amende proportionnelle au nombre de kWh cumac manquants.

D’autres acteurs « éligibles » (collectivités, ANAH et bailleurs sociaux) peuvent également bénéficier de CEE s’ils réalisent des économies d’énergie ou incitent leurs clients / administrés à le faire. Ils peuvent dans ce cas revendre leurs CEE aux fournisseurs d’énergie.

Le dispositif fonctionne par périodes de trois ans avec des objectifs toujours plus ambitieux                 

1ère période, mi 2006-mi 2009 : objectif de 54 TWh cumac

Transition, mi 2009-2010 : pas d’obligation

2ème période, 2011-2013 : objectif de 345 TWh cumac

3ème période, 2014-2016 : objectif à définir

En menant une enquête en collaboration avec cinq partenaires ayant accepté d’interroger leurs bénéficiaires (enquête internet ou téléphonique), à savoir : TOTAL, Economie d’Energie SAS (Auchan), COPEO, CertiNergy et SIPLEC (Leclerc), près de 4466 personnes ont été interrogées ressortant ainsi que pas moins de 95% DES FRANÇAIS QUI ONT BENEFICIE DE CEE ONT REDUIT LEURS DEPENSES.

Le gouvernement l’a réaffirmé en mars dernier : la rénovation du parc immobilier est une priorité pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne. Le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) est l’un des outils incontournables pour aider le grand public à prendre le virage de la transition énergétique, comme le démontre une récente étude de l’ADEME : effet déclencheur de travaux à haute performance environnementale, amélioration significative de la facture énergétique... les CEE apportent une contribution très positive à l’amélioration énergétique des logements des particuliers.

Les CEE incitent les ménages aux travaux d’économies d’énergie :

Pour plus de 75% des ménages ayant réalisé des travaux d’économies d’énergie, la « prime CEE » a eu un effet incitatif :

soit pour démarrer les travaux dans des délais plus courts (30 à 40% des ménages suivant les panels)

soit pour choisir des travaux plus performants (30 à 50% suivant les panels)

soit pour faire réaliser les travaux par un professionnel (50 à 60% suivant les panels)

* 95% des ménages interrogés pensent avoir réduit leurs dépenses d’énergie ou l’ont déjà constate.

* 8,1 millions de tonnes de CO2 évitées depuis 2006 grâce aux CEE (période 2006-2011).

* 35 à 75% des ménages considèrent que l’information et les conseils reçus dans le cadre des CEE leur ont permis de choisir des travaux plus performants que prévus initialement.

* En moyenne plus de la moitié des répondants ayant touché une prime CEE n’ont touché aucune autre aide

* 60% des répondants considèrent la recherche d’économies d’énergie comme la principale motivation pour réaliser des travaux, avant le remplacement d’un équipement ancien ou vétuste (40%) et l’amélioration du confort (25%)

Le dispositif CEE a donc un effet incitatif, à la fois grâce aux conseils délivrés et à l’aide financière apportée.

Une aide financière reconnue et complémentaire :

Les incitations financières telles que le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) ou l’éco-prêt à taux zéro sont désormais bien connues du grand public. Or, les CEE viennent en complément de ces dispositifs de soutien mis à la disposition des Français, puisque pour 41 à 74% des répondants (selon les panels), les CEE ont été la seule aide financière reçue.

Les CEE, promoteurs de la performance énergétique :

En incitant les Français à investir dans des équipements plus performants énergétiquement pour leur logement, le dispositif CEE contribue également à la transformation du marché des travaux. Ainsi aujourd’hui, on ne remplace plus simplement sa chaudière par confort ou vétusté mais plutôt par réelle volonté d’économies d’énergie.

Un dispositif qui doit être renforcé :

La Cour des Comptes évaluera courant 2013 l’efficience, l’efficacité et la gouvernance du dispositif CEE en vue d’en améliorer le fonctionnement, l’objectif du gouvernement étant de fixer des objectifs pour la troisième période qui débutera le 1er janvier 2014.

Pour être plus efficace encore, l’ADEME recommande un renforcement du dispositif : les objectifs qui seront fixés pour la période 2014-2016 devront être toujours plus ambitieux pour contribuer à l’atteinte de l’objectif des 20% d’efficacité énergétique fixé à l’horizon 2020. A ce titre, en 2012, l’ADEME a été missionnée par la DGEC pour estimer le potentiel d’économies d’énergie accessibles sur la période 2014-2016 : l’évaluation de ce gisement d’économies permettrait d’envisager une obligation de 900 TWh cumac pour la troisième période.

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Un nouvel outil destiné aux particuliers et aux professionnels, le Guichet de la Rénovation Énergétique

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Lambesc.jpgUn nouvel outil destiné aux particuliers et aux professionnels, le Guichet de la Rénovation Énergétique

Une démarche exemplaire, aboutie... qui va faire école

En droite ligne de la politique énergétique gouvernementale, des acteurs nationaux de la filière de l’acte de rénover ont réuni leurs compétences pour contribuer au succès du déploiement du premier Guichet de la rénovation énergétique, porté par la ville pilote de Lambesc.

A travers ce point d’ancrage, l’enjeu pour la collectivité est de porter vers ses administrés, professionnels et particuliers, de l’information, des animations, de la formation, des services, une plateforme de mise en relation. Ce guichet doit être un outil permettant à la collectivité de massifier le marché de la rénovation énergétique de qualité, en s’appuyant sur des engagements éthiques, responsables, solidaires, robustes et efficaces. Nous avons là pour la Collectivité un effet de levier pour le développement de l’économie verte locale.

Jusqu’à présent, en matière de rénovation énergétique, les particuliers ne savaient pas à quel acteur indépendant s’adresser, sans préoccupation commerciale, pour être accompagné globalement, et en toute sécurité, dans leur parcours du projet aux travaux de rénovation énergétique.

Où chercher ? à qui se fier ?

Avec le Guichet de la Rénovation Energétique, tout devient clair et immédiatement accessible : options techniques, solutions de financement, aides, incitations, audit, conseils et interventions de professionnels qualifiés...

Au Guichet de la rénovation énergétique, le public est accueilli par un conseiller qui l’informe, lui explique, lui fait découvrir l’ensemble des solutions proposées, en toute transparence.S’il préfère se renseigner à son domicile, aucun problème, tout est prévu avec le site internet dédié qui s’accompagne des outils de simulations lui permettant de concrétiser ses projets : www.leguichetdelarenovationenergetique.fr

L’Association Qualiconditionnalité a le soutien des acteurs suivants : CREDIT FONCIER TRAVAUX, SMABTP, CB2E AVOCATS QUALIBAT, QUALIFELEC, QUALIT EnR, LES PROS DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE FFB CONSUEL,COPROTEC CARDONNEL INGENIERIE, TRIBU ENERGIE LE CLUB DE L’AMELIORATION DE L’HABITAT, PROMODUL, THERMORENOV ARCHI REPORT, BATIPRIX, L’ARCHISENS, NEOSESAME, PROSYS, RENOVATION PLAISIR ENERGIE, SAGE ALDES, ECOSENSE, KNAUF, KNAUF INSULATION.

Pourquoi Lambesc ?

Lambesc s’imposait en tant que ville reconnue au plan national pour sa politique énergétique globale, novatrice et dynamique et ses multiples réalisations dans ce domaine, qu’il s’agisse d’habitat, de transport, de développement économique, des finances publiques, de l’emploi, de l’aménagement de la ville, de la formation, ou de l’éducation... déjà couronnées par deux prix nationaux (Eco-Maires et Energies citoyennes).

C’est pourquoi, Madame Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et du Développement Durable a souhaité inaugurer ce premier Guichet de la Rénovation Energétique (G.R.E) de Lambesc, le 15 avril 2013, en présidant à la signature d’une charte entre l’Association Qualiconditionnalité et la Ville de Lambesc.

Véritablement unique dans sa conception, le Guichet de la Rénovation Energétique de Lambesc se distingue par la globalité des réponses qu’il apporte à l’ensemble des problématiques techniques, financières et de garanties.

Particuliers .... pourquoi un Guichet de la Rénovation Energétique ?

Indispensable pour les particuliers qui souhaitent engager des travaux de rénovation de leur habitat, le Guichet unique de la rénovation énergétique (G.R.E.) va leur permettre de trouver en un même lieu tous les services, conseils et informations concernant les solutions techniques et financières nécessaires pour réaliser une rénovation énergétique de qualité dans les meilleures conditions.

Les particuliers auront ainsi accès au Guichet à des conseillers qui étudieront avec eux leurs projets personnels et les accompagneront tout au long du déroulement. Selon les besoins, ils se verront proposer :

• un audit énergétique, réalisé par des auditeurs agréés par le Guichet, son contenu et ses modalités,...

• des conseils pour finaliser les projets,

• un architecte agréé par le Guichet pour la conception, la coordination et le contrôle des projets,

• des plans de financement personnalisés, incluant toutes les aides envisageables et la possibilité d’un prêt du Crédit Foncier Travaux,

• l’intervention d’entrepreneurs en bâtiment agréés par le Guichet,

• l’assurance dommages-ouvrages obligatoire de la SMABTP,

• la garantie de l’évolution de l’étiquette énergétique.

Cet éventail de conseils et de services se complète d’avantages incitatifs, tels qu’une prise en charge totale ou partielle des audits énergétiques initiaux et finaux, des taux préférentiels sur les prêts du Crédit Foncier Travaux ou encore une prise en charge totale ou partielle de la garantie dommages-ouvrage/étiquette énergétique de la SMABTP.

Le G.R.E facilitateur de projets... la fiabilité et la sécurité en plus

Le Guichet de la Rénovation, c’est aussi pour les particuliers l’assurance de bénéficier de conseils avertis dispensés par des professionnels qualifiés, d’être bien accompagnés, encadrés en toute transparence, la certitude de faire les bons choix, qu’il s’agisse des options techniques, des matériels de qualité ou des intervenants respectueux des devis et des délais...

Les professionnels et le Guichet de la Rénovation Energétique...

Professionnels reconnus pour leur expertise, engagés par la Charte de qualité à laquelle ils ont adhéré, architectes, bureaux d’études, diagnostiqueurs, entrepreneurs et artisans vont bénéficier au G.R.E de la mise en relation avec des clients sérieux, décidés et gagner ainsi en efficacité et en compétitivité.

Ces équipes pluridisciplinaires vont apporter leurs compétences, qu’il s’agisse d’évaluation de la performance énergétique du bâti, du potentiel CUMAC, du bon dimensionnement des équipements thermiques, de la prescription et de la mise en œuvre de solutions et produits de qualité, garantissant ainsi, en toute sécurité, une réalisation optimale des chantiers de rénovation.

Ce nouveau cadre d’interventions inter-professions s’avère également très enrichissant pour les échanges et retours d’expériences, les formations dispensées, pour atteindre les critères d’éco-conditionnalité et s’engager dans une démarche collective de qualité.

Le Guichet de la Rénovation Energétique devrait à court terme constituer une excellente opportunité de développement des affaires dans un climat très positif privilégiant le professionnalisme, le sérieux et la confiance.

Les Collectivités locales et le Guichet de la Rénovation Energétique ...

Toute Collectivité Locale engagée dans une politique de rénovation énergétique ne peut que souscrire à l’ouverture d’un Guichet de la Rénovation Energétique qui confirme d’une manière très concrète et pragmatique la volonté de « réussir ensemble au niveau local » des professionnels et particuliers pour accéder à une qualité de vie concrétisant un nouveau confort, respectueux de l’environnement, intégrant également la performance économique attendue des ménages.

Quelle destinée pour le système ferroviaire français… ?

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ferroviaire.jpgQuelle destinée pour le système ferroviaire français… ?

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s’est vu remettre deux rapports sur les recomandations relatives à la réforme du système ferroviaire établies par Jean-Louis Bianco et Jacques Auxiette.

Une mission de concertation confiée à Jean-Louis Bianco par le gouvernement le 30 octobre 2012 dont le thème est la réforme du système ferroviaire français. Un rapport qui devrait permettre l’élaboration du projet de loi qui devra être débattu au Parlement d'ici la fin de l'année 2013.

L’objectif de la mission a été d’établir  un diagnostic partagé sur la situation, les enjeux, les besoins et les contraintes, et de donner les moyens de la décision et de la négociation à tous et d’abord au Gouvernement.

Depuis 15 années, les discussions sur les orientations européennes relatives à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire ont masqué, en France, les véritables enjeux nationaux et occulté la nécessité d’une profonde réforme ferroviaire.

C’est aussi parce que le système ferroviaire français connait un déficit structurel annuel de l’ordre de 1,5 milliard d’euros par an qui pourrait, en l’absence de réforme, atteindre rapidement 2 milliards d’euros et que parallèlement les besoins de financement nécessaires pour entretenir, moderniser et développer le réseau ferré, le matériel roulant et les installations de service, sont supérieurs aux moyens disponibles que le gouvernement a entrepris une large réflexion sur la situation.

Le rapport remis par Jean-Louis Bianco fait état de sept critères pour engager une réforme nécessaire :

- Réussir la mise en place d’un gestionnaire du réseau de plein exercice

L’impasse opérationnelle que connait le système ferroviaire appelle une solution technique : la constitution du gestionnaire d’infrastructure unifié (GIU), décisive pour améliorer la performance et la productivité du système ferroviaire tout entier.

Parmi l’ensemble des opérateurs ferroviaires qui utilisent le réseau ferré national, une entreprise doit, pour de multiples raisons, se voir confier un rôle singulier, et ne peut donc pas être considérée comme les autres: la particularité du Transporteur, opérateur historique, doit être reconnue. Le GIU et le Transporteur seront rassemblés au sein d’un pôle public ferroviaire qui favorisera la cohérence opérationnelle du système.

- Reconstruire l’équilibre économique du système en dix ans

La création du GIU doit permettre de faire plus de travaux, plus rapidement et à un coût plus réduit, avec un impact maîtrisé et anticipé sur les circulations. C’est le premier pas qui permettra d’amorcer le retour à l’équilibre économique du système ferroviaire.

Réduire les charges suppose, de la part du gestionnaire de réseau comme de l’opérateur de transport, la réalisation de gains substantiels de productivité. Il faudra, partout où cela est possible, innover dans le domaine technique, dans les processus de production des sillons* et des services de transport, et adapter de manière négociée et déconcentrée l’organisation et les règles de travail.

Le plan de retour à l’équilibre et de stabilisation de la dette sera défini par deux contrats décennaux de performance négociés et conclus entre l’Etat et les deux entités opérationnelles que sont le GIU et le Transporteur. Leur cohérence et leur articulation seront vérifiées par le pôle public ferroviaire. Les dirigeants du pôle seront responsabilisés sur les résultats atteints.

L’exécution de ces contrats sera contrôlée par le Parlement. Ces plans seront actualisés tous les trois ans à l’occasion de l’évaluation de leur réalisation, après avis publics du Haut-comité des parties prenantes et de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF). Leur actualisation triennale donnera lieu à un débat public organisé par le Haut comité des parties prenantes.

- Investir plus dans le ferroviaire

D’ici 2017, les quatre prolongements des lignes à grande vitesse en cours de réalisation seront menés à leur terme. Le réseau ferroviaire à grande vitesse français structurera ainsi le territoire national avec une longueur totale de 2 600 km, faisant de lui le deuxième réseau européen.

Un plan de rénovation qui doit s’élever d’ici 2015 à plus de 13 milliards d'euros au total. Un effort à prolonger. L’investissement doit être donnée sur la durée du plan décennal de retour à l’équilibre et de stabilisation de la dette, à la rénovation du réseau existant pour améliorer la qualité du service, en premier lieu pour les trains de la vie quotidienne qui concernent 90% des voyageurs.

Sur les portions congestionnées du réseau, il faut faire sauter les goulots d’étranglement que constituent les nœuds ferroviaires et les gares saturées pour améliorer substantiellement la qualité du service.

- Développer des offres de services mieux adaptés aux besoins

Sur certaines liaisons d’équilibre du territoire, il faut développer une nouvelle offre de transport, s’articulant autour de trains circulant à 200 km/h, utilisant le plus souvent possible les voies existantes et offrant un niveau de service de très bonne qualité.

Ce maillon manquant entre les TER et les TGV permettrait par ailleurs aux métropoles et territoires actuellement non reliés au réseau ferroviaire à grande vitesse d'envisager des solutions moins onéreuses et donc plus rapidement disponibles que la construction de nouvelles lignes à grande vitesse, sans pour autant abandonner définitivement ces projets.

Pour ce qui concerne le fret ferroviaire, il faut reconstruire une stratégie nationale, portée par tous les acteurs concernés (Etat, Régions, entreprises ferroviaires publiques et privées, opérateurs ferroviaires de proximité, chargeurs, ports) pour mieux répondre aux besoins, stopper le report du transport de fret sur la route, et donner les moyens à la France de profiter de son potentiel de carrefour européen adossé à une riche façade maritime.

- Préparer l’Europe du rail

Il est nécessaire que le système ferroviaire français se prépare à l’ouverture à la concurrence pour le transport national de voyageurs à l’horizon 2019. Celle-ci devra être réalisée dans des conditions équitables et loyales. D’autant qu’elle s’exerce non seulement à l’intérieur du mode ferroviaire, mais plus fortement encore entre les différents modes de transport, et notamment entre le ferroviaire et le routier.

- Offrir aux partenaires de la branche ferroviaire l’occasion de conclure un nouveau pacte social

Un « décret-socle » précisera les principales règles communes à la branche ferroviaire au regard du respect des exigences de sécurité et de continuité du service public. A celui-ci s’ajoutera une convention collective nationale qui aura vocation à s’appliquer à l’ensemble des entreprises (de fret, de transport de voyageurs, de gestion de l’infrastructure) de la branche ferroviaire en cours de construction. Les partenaires sociaux négocieront cette convention collective sous la présidence d’un haut-fonctionnaire du ministère du travail. Cette convention pourra être complétée par des accords d’entreprise.

- Garantir le comportement impartial du GIU

Cette exigence d’impartialité n’est pas antinomique de la constitution d’un pôle public ferroviaire fort et opérationnellement intégré. Plutôt que des barrières bureaucratiques, nous proposons de mettre de la lumière partout où cela s’avère nécessaire. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) verra son rôle et ses pouvoirs renforcés.

 

Parallèlement à la mission de Jean-Louis Bianco, Jacques Auxiette a été chargé de formaliser les attentes et les propositions des régions en tant qu'autorités organisatrices pour les services régionaux de voyageurs. A ce propos, le rapport de Jacques Auxiette fait mention de 42 propositions réparties en quatre grands thèmes :

LE RÔLE DE L’ETAT ET DU PARLEMENT

- Soumettre au Parlement l’adoption d’une loi d’orientation et de programmation ferroviaire (LOPF) quinquennale. (Proposition 1)

- Présenter au Parlement un rapport annuel remis par le Gouvernement ainsi qu’un avis de l’ARAF sur le respect du contrat d’objectifs, pour permettre un suivi de l’exécution de la LOPF. Les indicateurs d'évaluation intègreront la qualité du service offert à l’usager. (Proposition 2)

- Attribuer à l’Etat, en lien avec les autorités organisatrices régionales, la responsabilité d’autorité organisatrice des services de transport de voyageurs nationaux (TGV mais aussi TET), assumée aujourd’hui par la SNCF. (Proposition 3)

- Confier à l’Etat la validation des priorités pour le réseau ferroviaire entre régénération, modernisation et développement. (Proposition 4)

- Confier à l'Etat le rôle de financeur d'équilibre du système afin qu'il garde la maîtrise des grands équilibres économiques et des choix stratégiques du système ferroviaire. (Proposition 42)

- Donner, sous l’autorité de l’Etat, une feuille de route claire et pluriannuelle à l’entreprise ferroviaire historique et au gestionnaire d’infrastructures. (Proposition 5)

- Organiser au niveau de l’Etat (gouvernement, services, représentation permanente...) une présence active auprès des institutions européennes pour que les évolutions législatives en matière de transports prennent en compte les intérêts français. (Proposition 6)

LE RÔLE DES REGIONS

- Reconnaître les Régions comme autorités coordinatrices de l’intermodalité, avec pour support la mise en place d’un schéma de l’intermodalité opposable pour favoriser une simplification des déplacements des usagers quotidiens. Cet objectif est en cohérence avec l’Acte III de la Décentralisation. (Proposition 19)

- Confier aux Régions, en tant qu’autorités organisatrices, la maîtrise d’ouvrage des projets de transports de proximité. Elles doivent en même temps pouvoir s’appuyer sur un pôle public ferroviaire en capacité de leur assurer une assistance à maîtrise d’ouvrage pointue. (Proposition 29)

- Accorder aux Régions le droit de fixer les tarifs pour les trajets réalisés en TER sur leur territoire afin de sortir d’une situation où elles sont les seules autorités organisatrices à ne pas maîtriser leurs tarifs, et donc leurs recettes. (Proposition 9)

- Doter les Régions d’un versement transport régional et de nouvelles ressources fiscales, notamment écologiques, afin de leur permettre de répondre aux enjeux de mobilité. (Proposition 7)

- Préciser la part de TICPE dite Grenelle qui sera un moyen de financement pérenne des infrastructures de transports pour les Régions. (Proposition 8)

- Imposer comme règle les pratiques de transparence financière et technique relatives aux délégations de service public dans le cadre des contrats d’exploitation des transports régionaux, afin de normaliser et d’assainir les relations entre la SNCF et les Régions. Cet objectif doit être atteint avant la fin de la présente législature. (Proposition 10)

- Transférer aux Régions la propriété des matériels qu’elles ont financés intégralement. (Proposition 15)

- Laisser, dans le cadre des contrats d’exploitation TER, les Régions décider du statut des matériels roulants, de leur gestion, de leur maintenance et de leurs conditions d’achat. (Proposition 16)

- Faciliter la mise à disposition de terrains pour construire de nouveaux ateliers TER. Les ateliers dont l’activité principale est la maintenance des TER doivent devenir des biens de retour. (Proposition 17)

- Etablir un contrat pluriannuel entre la Région et le gestionnaire d’infrastructures portant sur la consistance et la qualité du réseau, la connaissance des coûts par région et par axe, la maîtrise de l’évolution des redevances en cohérence avec les objectifs de productivité fixés dans le contrat de performance liant le GIU et l’Etat. (Proposition 18)

- Désigner des interlocuteurs uniques en région au sein de la SNCF et du GIU disposant des principaux leviers pour mettre en œuvre les contrats TER. Il importe d’assurer une représentation territoriale des autres activités de la SNCF, facilement identifiable et en mesure d’établir les conditions d’un dialogue constructif sur la coordination des offres. (Proposition 37)

- Confier à l’activité TER ou à Transilien la gestion des gares d’intérêt régional ou local. Sous l’autorité de la Région, l'exploitant ferroviaire en définit les conditions d’exploitation et la politique d’investissement. (Proposition 38)

L'ORGANISATION DU SYSTEME FERROVIAIRE

- Garantir la cohérence du système ferroviaire, dans le respect des règles européennes, par la création d’un pôle public ferroviaire présidé par le ministre des Transports, afin de mettre en œuvre le nouveau cap impulsé par l’autorité politique. (Proposition 23)

- Réunir l’ensemble des cheminots travaillant pour l’entreprise ferroviaire SNCF et le gestionnaire d’infrastructures au sein du pôle public ferroviaire et maintenir les embauches au statut cheminot. (Proposition 25)

- Amorcer des négociations sociales sur une convention collective de la branche ferroviaire garantissant un haut niveau de sécurité et offrant de nouveaux leviers afin de diminuer les coûts de production du service. (Proposition 26)

- Mettre en place, au-delà des problématiques purement organisationnelles, des relations de travail favorisant un dialogue opérationnel fluide et de qualité, respectant la séparation des lignes hiérarchiques et des attributions, compatible avec le droit européen. Cette nouvelle situation permettra de retrouver une culture de coopération et de coordination des différentes entités cheminotes en restaurant la confiance. (Proposition 28)

- Favoriser, dans le cadre d’une politique des ressources humaines dynamique, les mobilités nécessaires permettant une large diffusion et maîtrise du savoir-faire cheminot au sein de la filière. (Proposition 27)

- Développer une plus grande polyvalence des personnels, dans une optique de performance économique, afin d’offrir un meilleur service aux voyageurs à des coûts optimisés. (Proposition 40)

- Conserver son statut d’EPIC au gestionnaire d'infrastructures. Sa gouvernance doit laisser une place plus importante aux Régions, le trafic régional générant 48,6% des redevances. (Proposition 30)

- Instituer un conseil de développement du GIU regroupant l’ensemble des parties prenantes afin de préparer les services annuels, de créer une offre robuste et bien coordonnée. (Proposition 31)

- Regrouper au sein du GIU l’ensemble du patrimoine ferroviaire de la Nation afin de simplifier sa gestion et de garantir l’accès impartial au réseau (les voies, les quais, les gares, l’ensemble du foncier et des installations nécessaires à la production ferroviaire). Les ateliers de maintenance des matériels roulants et certains bâtiments administratifs restent propriété de la SNCF. (Proposition 32)

- Mettre en œuvre une conception intégrée de la circulation des trains et des correspondances en gare pour renforcer l’attractivité de l’offre ferroviaire et faciliter la mise en œuvre du cadencement. (Proposition 33)

- Créer au sein du GIU une entité dédiée à la gestion des gares, regroupant les compétences spécifiques à leur valorisation et préservant pour leur aménagement des marges de manœuvre financières identifiées. (Proposition 34)

- Impulser une politique d’aménagement des petites gares et des haltes ferroviaires en développant des autorisations d’occupation temporaire à titre gratuit sur les terrains qui les entourent lorsqu’il s’agit d’y implanter des fonctionnalités en lien avec celles-ci. (Proposition 35)

LA GOUVERNANCE ET LE CONTRÔLE

- Revoir les dispositions du décret n° 2012-70 du 20 janvier 2012 relatif aux gares de voyageurs et aux autres infrastructures de services du réseau ferroviaire afin de clarifier les modalités de gouvernance des gares et leur modèle économique. (Proposition 12)

- Mettre en place un conseil de gouvernance et de développement rassemblant l’ensemble des parties prenantes au fonctionnement de chaque gare nationale, dans l’optique d’améliorer la continuité de la chaîne de transport. (Proposition 13)

- Intégrer, pour les gares régionales, l’exploitation et la définition du niveau de service dans le cadre d’une convention d’exploitation adossée à la convention d’exploitation TER conclue entre la Région, la SNCF et le gestionnaire d’infrastructures. (Proposition 14)

- Confier à l’ARAF une mission de validation des règles comptables et de la séparation comptable des différentes activités de transport du gestionnaire d’infrastructures unifié (GIU) et de de la SNCF à la suite de la mise en œuvre de la réforme. (Proposition 11)

- Instaurer par voie législative une règle limitant drastiquement la capacité d’endettement de RFF, dont le respect est contrôlé par l’ARAF. (Proposition 20)

Elargir les pouvoirs de l’ARAF à l'émission d'un avis conforme sur l’ensemble des documents relatifs à l’accès au réseau. (Proposition 21)

- Confier à l’ARAF les missions de contrôle et de mise en œuvre des règles de séparation comptable des activités, dans l’objectif d’atteindre plus de transparence et d’équité dans les relations entre les différents acteurs. (Proposition 22)

- Instaurer une responsabilité civile et pénale des administrateurs siégeant aux conseils d’administration du pôle public ferroviaire mais aussi de la SNCF et du GIU et leur donner les moyens d’expertise leur permettant de jouer pleinement leur rôle. (Proposition 24)

- Mettre en place un contrat de performance du GIU fixant des objectifs réalistes et évaluables, en termes de performance économique mais aussi de qualité de service. (Proposition 36)

- Imposer à la SNCF et au GIU la réalisation dans les 5 ans des gains de productivité actuellement chiffrés et la recherche de pistes d’optimisation des coûts envisageables sans dégradation de la qualité de service. (Proposition 39)

- Prioriser, dans un contexte de contraction des finances publiques, le renouvellement du réseau ferroviaire et la désaturation des zones où l’existant ne permet plus de répondre à la demande de mobilité. (Proposition 41)

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