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La galerie technique d’Inelfe désormais entièrement percée

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Inelfe-.jpgLa galerie technique d’Inelfe désormais entièrement percée

Les tunneliers français et espagnol se rencontrent et achèvent le percement du tunnel sous les Pyrénées.

Les travaux de percement de la galerie technique destinée à accueillir l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne ont pris fin le 22 avril 2013, avec la rencontre sous les Pyrénées du tunnelier espagnol Alberas avec son jumeau français Canigou. Longue de 8,5 km et située juste à côté du tunnel de la ligne ferroviaire à grande vitesse, la galerie technique désormais entièrement percée entre les communes de la Junquera en Espagne et de Montesquieu-des-Albères en France, permettra à la ligne de 320 000 volts de relier électriquement l’Espagne à la France, avec un impact environnemental minimal.

Cette galerie constitue une partie du projet de l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne mis en œuvre par l’entreprise Inelfe, filiale à 50/50 de Réseau de transport d’électricité (RTE) et de Red Eléctrica de España (REE) (créée en octobre 2008 à la suite de l’accord de Saragosse conclu entre les gouvernements français et espagnol le 27 juin 2008, et a pour objet la réalisation de la nouvelle ligne électrique d’interconnexion entre les postes de Baixas (France) et Santa Llogaia (Espagne). Une fois la construction et les tests opérationnels de la liaison terminés, l’interconnexion sera revendue aux gestionnaires des réseaux français et espagnol, RTE et REE. La mise en service commerciale de cette nouvelle ligne électrique est prévue pour 2014), chargée de la construction de la nouvelle ligne électrique d’interconnexion. Avec une longueur totale de 65 km en technologie souterraine, à courant continu et à ce niveau de puissance (2 fois 1000 MW), l’interconnexion électrique France-Espagne constitue une première mondiale. Elle permettra de doubler la capacité d’échange d’électricité entre la France et l’Espagne, tout en intégrant davantage d’énergies renouvelables dans le réseau européen et en réduisant les émissions de CO2.

Les travaux de construction de la galerie technique, commencés en mars 2012 du côté espagnol et en octobre 2012 du côté français, seront complètement terminés en janvier 2014, une fois l’équipement interne de galerie achevé et les câbles de la ligne posés dans la galerie. Ces travaux ont été confiés au groupement Eiffage - Dragados.

Au cours des prochaines semaines, le tunnelier Alberas, parti de l’extrémité espagnole et dont la mission se termine aujourd’hui par la rencontre avec le tunnelier Canigou, sera démonté. Le tunnelier français qui a fini son travail en mars 2013, est quant à lui en cours de démontage.

Le projet d’interconnexion électrique Baixas-Sante Llogaia dispose d’un budget de 700 millions d’euros et a été déclaré d’intérêt européen. Il est financé par l’Union européenne à hauteur de 225 millions d’euros dans le cadre du programme EEPR (European Energy Programme for Recovery) et bénéficie d’un prêt de 350 millions d’euros accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI).


L’approche exemplaire d’une copropriété vers sa rénovation énergétique… Les Hauts de Saint-Clair

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Les Hauts de Saint-Clair6L’approche exemplaire d’une copropriété vers sa rénovation énergétique… Les Hauts de Saint-Clair

La difficulté de concilier les intérêts individuels de chaque copropriétaire et l’intérêt commun de tous au sein de la copropriété aboutissent dans de nombreux cas à un véritable bras de fer surtout quand il s’agit de faire réaliser des travaux.  Un véritable bras de fer peut alors s’engager entre le syndicat et le ou les copropriétaires intéressés. 

Les travaux dans un immeuble en copropriété peuvent être à la source de conflits entre le syndicat et les copropriétaires concernés. Les cas les plus fréquents résultent souvent de travaux privatifs ou de travaux communs envisagés par le syndicat des copropriétaires. Alors que se profile la grande révolution énergétique, le PUCA, plan urbanisme construction architecture et l’Anah, agence nationale de l’habitat ont fait paraître un exemple en matière d’approche pour l’amélioration énergétique d’une copropriété.

Située  sur les hauteurs de Caluire, alias Le Plateau, l’immeuble des Hauts de Saint-Clair domine, à l’ouest, une vaste place aérée. Entouré de constructions de la même époque, il possède un petit centre commercial où l’on trouve boulanger, pharmacie, coiffeur... Construit en 1968-1969, il a accueilli des familles qui ont vu là grandir leurs enfants avant qu’ils ne s’en aillent sous d’autres cieux. Les entrées sont impeccables, avec un sol de plaques de schiste astiquées, des plantes vertes, des boîtes aux lettres soignées. Neuf étages, cinq entrées, des loggias de bonne surface, dont certaines ont été fermées. Un immeuble qui va bien, un immeuble sans histoires. Enfin, pas trop ! De petites querelles comme partout, sans quoi la copropriété finirait par être ennuyeuse.

Les Hauts de Saint-Clair3

Le quartier compte cinq mille habitants, « plutôt heureux, même si on est vu d’un mauvais œil de l’extérieur ». Les espaces verts, nombreux, ont cette particularité d’être gérés par les copropriétés, rassemblées dans le « syndicat de Montessuy , association loi de 18651 ». Des loggias et balcons, côté sud, on aperçoit les Alpes encore enneigées. La copropriété dispose d’une salle de réunion remise à neuf par le président du conseil syndical. Aux murs sont fixés les visuels proposés par l’architecte, Bruno Godefroy : l’avenir des Hauts de Saint-Clair ?

La « commission énergie » du conseil syndical, de même que le président, en sont convaincus. Car le conseil, de seize membres, est très organisé, et s’est doté d’une « commission énergie » composée de sept personnes, toutes retraitées : Guy Vivarès, ingénieur des arts et métiers, « pilote » de la commission ; Simone Saez, médecin, Louis Mayet, physicien et universitaire dont la recherche portait sur le photovoltaïque ; Marie- Claude Buchet, universitaire et physicienne, André Barou, ingénieur en génie civil, René Callard, le benjamin, ancien d’une école de commerce, Christian Lucion, médecin du travail passionné d’écologie, Alain Roger, physicien et universitaire. Compétence et ambiance chaleureuse, on se réunit autour de jus de fruits et de gâteaux. L’aventure « rénovation » permet aussi à chacun de mettre en œuvre et faire converge sans stress, connaissances et méthodes qui ont prévalu dans les carrières professionnelles : passion de la thermique, gestion de projets divers (dans l’industrie, la construction et les affaires), approche par le « care » pour les médecins.

Les Hauts de Saint-Clair

Les Hauts-de Saint-Clair semblent bien menés par des « pros » qui ont su mettre la compétition de côté. L’affaire a démarré voici cinq ans, par la réflexion et l’initiative d’abord solitaire de Guy Vivarès. Lui, ce qui l’a mobilisé, c’est l’état de la planète. Quatre-vingt-deux ans, l’œil vif et l’humour facile, il se laisse aimablement « mettre en boîte ». Il a naturellement apprivoisé la technique. « L’histoire des 20/20/20, le Grenelle... Dommage qu’il soit tombé à l’eau ». Il y a quinze ans, ce qui pesait dans les charges, c’était le salaire du gardien. Mais désormais, on surveille l’évolution du prix du gaz plutôt que celle des salaires : alors qu’il représentait « à l’époque » 22 % des charges, il dépasse désormais les 30 %. Guy Vivarès a lancé l’idée de la commission énergie, proposée au conseil syndical, qui alors était perplexe. Six doigts se sont levés, sur quatre-vingt-quinze. Avec malice, Guy Vivarès note qu’il s’agit là de « tout l’art de la guerre, la guerre de mouvement : il faut s’adapter aux circonstances. » Première démarche dans l’optique d’un projet de rénovation énergétique : consulter l’agence locale de l’énergie, qui propose une liste de bureaux d’études, dont huit ont été consultés. Certains n’ont pas répondu, mais dans les quelques propositions reçues, le choix ne s’est pas fait au moins-disant, mais au mieux-disant.

Les Hauts de Saint-Clair1

Le syndic ? « Il a suivi l’affaire, il a fait le nécessaire quand il s’est agi d’obtenir une subvention et de mener une étude sur le solaire. » L’audit a été très bien fait, à une nuance près : pourquoi tenir compte seulement des trois dernières années de consommation d’énergie, sans tenir compte de l’année qui a été spécialement douce – et qui fausse de ce fait les calculs ?

Chacun pensait qu’il serait possible d’étaler les travaux dans le temps. « Je pensais qu’il était possible d’aller du plus rentable au moins rentable : erreur ! Tout s’imbrique. Changer de chaudière sans s’occuper de l’isolation, c’est absurde, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Il faut prendre le projet dans sa globalité, ce qui peut être difficile à faire passer. » Guy Vivarès a mûrement réfléchi à la notion de processus et à la créativité qui en commande le bon déroulement : ce n’est pas dans les produits que réside d’abord la qualité, c’est dans le processus, la manière de faire. Si la totalité des travaux représente autour de 2,3 millions d’euros, il serait vraiment dommage d’alourdir la note uniquement parce qu’on s’y est mal pris. Le bon ordre des travaux, le bon enchaînement des séquences sont une clef de la réussite. Pour convaincre, l’argument financier est important : l’attribution des aides est conditionnée à l’obtention du label BBC rénovation. Pour étayer sa conviction, la commission énergie a procédé à des visites, en particulier de copropriétés dégradées (ce que ne sont pas les Hauts-de-Saint-Clair) ayant bénéficié de subventions à hauteur de 90 %. Visites, audit. La copropriété vote ensuite un deuxième budget mandatant un bureau d’études qui fasse la « chasse aux subventions ». « Nous avons habitué la copropriété à faire appel à des bureaux d’études. Pour la mise aux normes des ascenseurs, ça a permis de diviser la note par deux ; de même pour la chaudière. Pas de dilettantisme. Ici, l’ambiance est au travail ! »

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L’ambiance est aussi à la bonne gestion, prévisionnelle : la copropriété a instauré des « fonds de travaux », de l’ordre de 25 000 euros par ans, depuis vingt ans. Une « poire pour la soif » qui permettra d’alléger la note pour chacun. Pendant la durée des travaux, l’abondement des fonds de travaux par les copropriétaires sera suspendu. Et puis, détail qui a son importance, le projet a reçu un nom, ce qui facilite les échanges : Projet d’isolation thermique pour l’amélioration du confort des Hauts de Saint-Clair et les économies d’énergie. Ce qui donne : PISTACHE.

Restent tout de même d’épineuses questions en suspens. Certains propriétaires ont déjà fermé leurs loggias, d’autres pas. L’isolation par l’extérieur concerne donc, évidemment, les loggias qui n’ont pas été fermées. Mais les autres ? Contraindre tous les propriétaires à fermer les loggias n’est guère envisageable : en effet, c’est la surface des appartements qui s’en trouverait accrue, avec pour effets une démarche administrative rébarbative, et une augmentation de l’impôt foncier. Mais alors, l’intervention sur les loggias déjà fermées relève-t-elle du privatif ou du collectif ? Autre problème, les fenêtres, en particulier celles de la façade nord, exposée l’hiver à un vent glacial. « En hiver, il fait 15 degrés dans ma cuisine », précise Mme Saez. Pour la réussite de l’opération, il est impératif de les changer. Ces travaux privatifs, s’ils ne sont pas menés à bien, contraindront un jour ou l’autre à réintervenir sur l’isolation extérieure : travaux privatifs entraînant un surcoût pour le collectif ? Pour la commission énergie, ce serait de toute façon un beau gâchis. Il est donc impératif de convaincre tous ceux qui n’ont pas déjà changé les fenêtres de le faire, « selon un modèle imposé, à un prix imbattable déjà négocié avec un fabricant ».

Autre question en suspens : le changement de chaudière. La copropriété est engagée avec un chauffagiste, pour la maintenance, jusqu’en 2021. Dans l’hypothèse où une autre entreprise sera choisie pour les travaux, que devient ce contrat ? Le choix d’un contrat de performance énergétique (CPE) est d’ores et déjà exclu : la copropriété en a déjà fait l’expérience et ne tient pas à la renouveler. Une expertise juridique serait nécessaire...

En juin 2013, si le projet est bouclé, il sera présenté et voté lors d’une assemblée générale extraordinaire. Reste à savoir de quel côté penchera la balance. Car, si conseil syndical et commission énergie n’ont aucun doute quant à la pertinence du projet, il reste que lors d’une AG des réticences ou des refus peuvent apparaître, dont les motifs sont recensés par David Pérez, d’Urbanis : « passif relatif à la question des fermetures de loggias sur le plan juridique comme en matière de communication avec les copropriétaires ; refus de s’acquitter de quotes-parts jugées trop élevées, notamment pour un certain nombre de ménages plus vulnérables ; incrédulité portant sur la réalité des économies d’énergie attendues... »

Sans compter que, si les propriétaires présents depuis la construction de l’immeuble sont majoritaires, qui ont amorti leur investissement, de nouveaux propriétaires s’installent, qui ont déjà un crédit à rembourser.

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Des efforts de communication : Mobiliser l’ensemble des copropriétaires exige des efforts particuliers. Outre l’attribution au projet du nom de «Pistache» (après un premier «Suivez le gaz»!), le conseil syndical et la commission énergie ont organisé plusieurs réunions, sont intervenus en assemblée générale, ont procédé par affichage dans les halls et distribution de notes dans les boîtes aux lettres.

Que répondre à ceux qui expriment leur réticence, voire leur hostilité au projet?

Le projet est trop important, trop ambitieux, donc trop cher, sans doute produit par des utopistes qui voient trop grand...

Réponse : « Pour donner une valeur administrativement et publiquement reconnue à notre immeuble, il faut atteindre la classification «Bâtiment Basse Consommation» (BBC - A voir dans les publicités et les vitrines des agences immobilières). Il est nécessaire d’agir sur plusieurs éléments de l’immeuble et de ses équipements pour atteindre l’objectif.

D’autre part, pour revaloriser les coûts de vente ou de location d’un appartement, il faut que son aspect exprime un certain modernisme et surtout que les charges soient réduites ; ce dernier aspect prendra de plus en plus d’importance puisque le montant des coûts de l’énergie augmente et augmentera progressivement dans le coût du loyer ou des charges dues par le propriétaire résident.»

De nouvelles journées de présentation sont prévues, incluant la présentation détaillée, avec l’appui d’Urbanis, des aides dont les copropriétaires peuvent bénéficier.

Une dizaine de membres du conseil syndical ont frappé à toutes les portes pour faire le point sur l’état des menuiseries extérieures et des équipements de ventilation. Une initiative qui a été reçue «avec civisme», tient à dire Simone Saez.

 

Copropriété construite en 1969 4 allées en R+9 / 96 lots principaux SHON : 10 150 m2 Surface habitable : 8 500 m2

Dans un budget total de 217 700 €, le compte des charges de l’exercice 2006/2007 de l’immeuble fait apparaître une dépense de 47 400 € (21,8%) pour les salaires et charges du gardien d’immeuble et de seulement 52600 € - car l’hiver fût exceptionnellement doux, mais la seule dépense de gaz (hors abonnement et contrats) représente tout de même 24,2%.

Une observation à long terme permet de comparer les dépenses des années 1997/98 à celles de 2007/08 : le coût du gaz passe de 20,7% des dépenses de fonctionnement à 30,2% (soit 66000/218468 €). Il atteint maintenant le tiers.

 

Le projet vu par Urbanis

Aspects techniques

Le projet tient compte des desiderata des copropriétaires tout en respectant les conditions d’éligibilité fixées par les différentes aides visées (pour certaines, le respect de garde-fous thermiques poste par poste ; pour d’autres, l’atteinte d’un niveau global BBC par calcul réglementaire). Les discussions ont porté sur le type de ventilation, la fermeture (ou pas) des loggias, le seuil à retenir pour déterminer les fenêtres à changer ainsi que l’ECS solaire. Au final, le BBC est atteint en programmant le remplacement de 57% des fenêtres de la résidence et l’amélioration de la VMC autoréglable... sans toucher aux planchers sur caves. L’ECS solaire a été abandonnée, après étude, et la pose de robinets thermostatiques concernera les façades sud et ouest.

Aspects financiers et organisationnels

Certaines aides locales semblent accessibles (appels à projets régional, prime communautaire à l’éco-rénovation). La principale inconnue demeure la possibilité de mobiliser (ou pas) un éco-PTZ collectif. L’économie du projet est menacée sans ce levier-là ; s’il devenait disponible, les copropriétaires seraient prêts à opter pour des solutions leur permettant d’aller au-delà des exigences du BBC.

 

Les travaux possibles

LE CONTRÔLE DES PERTES D’ÉNERGIE EST OBTENU PAR PLUSIEURS ACTIONS :

- l’isolation extérieure par la mise en place d’une couverture isolante sur toutes les façades et la réfection de la terrasse.

- la modification du système de ventilation qui sera aménagé avec des dispositifs autoréglables.

- l’étude d’utilisation d’une pompe à chaleur pour récupération de chaleur sur l’air extrait par la ventilation mécanique a été faite ; le choix de l’installer dépendra de la rentabilité et de la fiabilité du système.

- le remplacement des menuiseries extérieures qui doivent être mises à des normes d’isolation plus récentes, pour celles qui n’ont pas encore été changées ou sont en mauvais état.

- les coffres des volets bleus seront isolés par l’intérieur.

- pour les grands volets en bois (3m et 4m), le projet offre la possibilité de les remplacer par des volets double-peau (en profil alu avec mousse isolante à l’intérieur) qui sont plus isolants ; ils pourront être soit maintenus à commande manuelle, soit motorisés et télécommandés.

- les fonds des loggias (parois séparant de l’extérieur la chambre ou le salon attenant) qui resteront ouvertes seront obligatoirement isolés sur leur face externe exposée à l’air libre.

LA PRODUCTION ET LA DISTRIBUTION DE CHALEUR (chauffage et eau chaude sanitaire)

- Elle sera rendue plus performante par la mise en place de 2 chaudières à condensation qui fonctionnent en cascade et par la modernisation et l’isolation des équipements de l’installation qui ont été revus et mis aux normes.

- L’étude faite pour l’installation de panneaux de chauffage solaire pour l’eau chaude sanitaire permettra de prendre une décision selon les possibilités d’aide financière qui seront proposées.

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8ème édition des FESTIVAL DES ARCHITECTURES VIVES

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FAV_.jpg8ème édition des FESTIVAL DES ARCHITECTURES VIVES

Les Architectures Vives sont de véritables surprises transformant une architecture patrimoniale, en un espace revisité grâce à une architecture éphémère. L’inattendu prend place. Et ce sera au travers du parcours dans la ville, celle de Montpellier et celle de La Grande Motte que chaque visiteur pourra découvrir des installations créees spécifiquement pour le Festival des Architectures Vives. La 8ème edition du FAV prend place dans le cadre du Mois de l’Architecture organisé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Languedoc Roussillon.

Sur le thème du souvenir, ce ne sont pas moins de 160 équipes internationales qui ont répondu présentes à l’appel à candidature de cette année. 15 d’entre elles et une université invitée vont vous présenter des oeuvres toutes plus surprenantes les unes que les autres pour cette 8ème édition du Festival des Architectures Vives.

Pour sa 8ème édition le FAV innove. Dans un souhait de développement du Festival des Architectures Vives, nous avons décidé de mettre en place la première extension du Festival à La Grande Motte. La ville de La Grande Motte a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » du Ministère de la Culture et de la Communication en janvier 2010 et devient ainsi la première ville balnéaire à obtenir ce label. Ce qui fait de cette ville un lieu d’accueil en total adéquation avec le Festival dont l’objectif premier étant de faire découvrir le patrimoine architectural de la région.

Ainsi vous pourrez découvrir 10 installations d’architectes sélectionnés + 1 université invitée dans l’écusson de Montpellier du 12 au 16 juin 2013. Les cours des hôtels particuliers vont ouvrir leurs portes au grand public pour laisser place au travail d’une jeune génération d’architectes et faire découvrir des lieux emblématiques de la ville de Montpellier.

Les équipes

- Byme - Fanny Boucher, Emmanuelle Messier - Grenoble, Genève, France, Suisse - Frame2 - Stefan Delvoye, Viktor Millectic - Paris, France

- Henri de Sevin, Marine Divisia - Paris, Bordeaux, France

- Collectif Archicool - Marion Lacroix, Stefano Cerolini, Amalia Gutierrez, Minh Nguyen, Damiano Carminati - Toulouse, France

- Fabien François, Maïlys Sarrazin - Bordeaux, France

- Lucien Puech - Paris, France

- Collectif RNDM - Aurélie Fabre, Estelle Bourreau, Marion Allier, Nicolas Lucas, Juliane Sarrazin, Caroline Aurimond, Jean-Baptiste Coltier - Toulouse, France

- Chassi - Marie Josée Gagnon, Mathieu Robitaille, Minh Tuan Khai Le - Montreal, Canada

- Arga - Régis Roudil, Aurélia Guimard - Nice, France

- Atelier Senzu - Stéphane Bauche, Marc Bauche, David Dottelonde, Wandrille Marchais, Léa Girault - Paris, France

- Harvard University Graduate School of Design - Cambridge, Etats-Unis

 

Ensuite vous découvrirez 5 installations à La Grande Motte la semaine suivante du 19 au 23 juin 2013. Là, ce sera dans un cadre balnéaire dans un dialogue avec une architecture inscrite dans notre patrimoine contemporain que de nouvelles installations éphémères prendront place et permettront de découvrir des espaces insoupçonnés de cette ville. Voir, revoir mais surtout découvrir au travers d’un autre regard, telle sera l’ambition du Festival.

Les équipes participantes sont :

- Archies - Coralie Huon, Anne Paillard - Londres, Angleterre

- Atelier L2 - Julie de Legge, Pierre Lelièvre - Paris, France

- Yolanda Ortega Sanz, Jaime J. Ferrer Fores - Barcelone, Espagne

- Decode - Lea Cottreel, Antoine Decourt - Paris, France

- A3P - Laura Nargeot, Guillaume d’Oliveira, Aurélie Harlin, Guillaume Morlans - Montpellier, Lausanne, France, Suisse

Le FAV se tiendra du 12 au 16 juin 2013 à Montpellier - Entrée libre et gratuite de 09h00 à 19h00 et du 19 au 23 juin 2013 à La Grande Motte - Entrée libre et gratuite de 10h00 à 20h00

La thématique du Festival des Archirtectures Vives 2013 :

« SOUVENIR ». n. m. Mémoire. Cela s’était effacé de son souvenir. Fait de se souvenir. Conserver, perdre le souvenir de quelque chose. Image, idée, représentation que la mémoire conserve. Évoquer de vieux souvenirs communs.

Le souvenir est le fait de se rappeler d’un évènement, d’un lieu, d’une personne, d’une fragrance, d’une époque que l’on avait peut-être oublié. Le souvenir c’est aussi la mémoire. Tel est le rôle du Festival des Architectures Vives, ouvrir de nouveaux espaces, offrir de nouvelles sensations, permettre à des lieux quelque peu oubliés de renaître, et aujourd’hui de révéler en ces lieux des souvenirs le temps du partage. Les Architectures Vives seront en 2013 de véritables lieux du souvenir. Ainsi, les cours d’hôtel particulier ne seront pas uniquement des écrins, réceptacles d’une architecture contemporaine ; aussi éphémères soit elles ; mais bien au contraire, un dialogue y prendra place au travers de souvenirs, évoqués, suggérés, révélés, augmentés voire même anticipés. Le souvenir y sera alors réciproque, s’offrant simultanément à l’autre.

« Souvenir » sera le thème au cœur de la huitième édition du FAV, qui cette année évoquera à tous les visiteurs des émotions ancrées dans une mémoire commune, ou intime. Mais ce sera aussi le temps de la révélation vers une dimension prospective partant de la matière même du lieu. Émouvoir par le plaisir de la découverte ou de la redécouverte, par l’émerveillement des lieux et des situations, tels sont les attendus de cette édition. Ce sera au travers d’un parcours dans l’Écusson de Montpellier et de La Grande Motte que chaque visiteur ira de Souvenir en Souvenir.

Les Pavillons :

Depuis l’édition de 2011, nous avons mis en place la réalisation du Pavillon du FAV. Ce pavillon permettant l’accueil du public et la diffusion des informations relatives au festival. C’est aussi le point de départ du parcours du Festival, lieu de rencontre et de discussion pour tous les visiteurs. Prenant place de manière stratégique au cœur de la ville, pour la 8ème Edition deux pavillons vont être réalisés. Le premier sera à son habitude dans la cours de la CCIT de Montpellier, à l’Hôtel Saint Côme et le second face au nouvel Office du Tourisme dans la ville de la Grande Motte.

Pour l’année 2013, nous avons souhaité confier la réalisation des deux pavillons à des jeunes architectes diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et installés dans la région Languedoc Roussillon.

Ainsi Robin Juzon, réalisera le Pavillon à Montpellier et David Hamerman le Pavillon à la Grande Motte.

 

LES PROJETS –

 

Montpellier

SI CES MURS POUVAIENT PARLER

FAV

Byme - Fanny Boucher, Emmanuelle Messier - Grenoble, Genève, France, Suisse

L’une habite Genève, l’autre Grenoble; l’une admire Madonna et l’autre se passionne pour Camus; l’une s’attendrit d’une comédie quand l’autre frissonne devant un film d’horreur; l’une s’émerveille d’un Monet et l’autre s’extasie d’un Soulages; l’une raffole de chocolat alors que l’autre déteste. Et pourtant une même envie d’architecture nous anime. Rencontrées sur les bancs de l’école il y a bientôt 7 ans, nos expériences respectives n’ont de cesse d’enrichir et d’élargir notre horizon commun, et c’est sous l’étiquette byme que nous nous retrouvons. A la recherche d’une architecture sensible et insouciante, dont l’esthétique élégante, sobre et contemporaine n’enlève en rien sa logique et sa maitrise. Puisant tout autant dans l’architecture que dans l’art, la littérature, la nature et la culture populaire, nous mettons l’usager, son émotion, ses gestes et son imagination au coeur de nos projets.

Revisitant le principe simple du pinscreen de notre enfance, l’installation convoque des souvenirs individuels pour tous ceux qui auront un jour joué avec ce petit objet, mais elle convoque aussi des souvenirs bien plus immédiats, des souvenirs collectifs à partager.Elle conserve à chaque passage, une trace, une image, drôle, pieuse, émouvante, nostalgique ou graphique. À chaque fois et quelques soit l’image mémorisée, l’imagination du nouveau visiteur qui entre dans la cour est aussitôt mise en ébullition. Il s’interroge, sequestionne.Ilsesouvientetsourit.Ilfinit par s’approcher, il hésite puis se lance, il actionne un piston, puis deux, il comprend et le précédent souvenir s’efface...La surface redevenue lisse est une page blanche, une invitation ; il devient alors, à son tour, acteur de son propre souvenir...Tout à coup le mur se met en mouvement et nous conte une nouvelle histoire...

 

Montpellier

SOUVENIRS D’AUTOMNE

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Frame2 - Stefan Delvoye, Viktor Millectic - Paris, France

Frame Squared a été crée à l’occasion du FAV 2013 par deux vieux amis. L’installation qu’ils proposent est représentative de leur parcours dans les milieux de l’architecture et du cinéma. Le contraste de leurs expériences respectives permet de donner vie à un projet subtil et introspectif. Stefan Delvoye est un architecte Franco- américain. Il a travaillé sur divers projets d’architecture et d’urbanisme en France, Chine et au Moyen-Orient. Son travail porte sur la symbioise de la forme et la fonction qui pousse les normes urbaines et spatiales.Viktor Milletic est Français d’origine Croate. Il a travaillé en tant que comédien, réalisateur et scénariste pour le cinéma, la télévision et la publicité. Issu d’une famille d’artistes peintres, il a toujours porté un vif intérêt pour l’art contemporain et plus particulièrement sur l’interaction de la vidéo dans un espace.

Comment reproduire quelque chose d’aussi fugace ? Comment définir un souvenir ? Quelles en sont les composantes? Comme en rêve, c’est d’abord l’image qui s’impose à nous. Ensuite vient la sensation. Une cour d’immeuble est un lieu fermé, intime, d’une certaine façon qu’une cour est un lieu idéal de reproduction du souvenir. Reproduire un souvenir c’est jouer sur la temporalité. Un souvenir saisissant nous fait oublier le lieu, l’heure et la saison dans laquelle on se trouve. On est « transporté » dans le passé, le temps du souvenir. L’installation ayant lieu en été, nous désirons reproduire un automne passé. Par la présence de feuilles séchées sur le sol la simulation du vent, mais aussi la suspension d’une structure couverte de gélatines neutres et grises afin de reproduire la lumière spécifique de cette saison. Nous proposons au visiteur d’être subtilement transporté dans un autre temps (simplifié, comme dans un souvenir). L’installation fait qu’on ne change plus seulement de lieu mais également de temps.

 

Montpellier

EMPREINTES INVERSEES

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Henri de Sevin, Marine Divisia - Paris, Bordeaux, France

Diplômés de l’Ensap de Bordeaux en 2007 et de l’Ensa de Grenoble en 2009, après avoir étudié à quelques années d’écart à Valencia en Espagne, nos chemins se croisent à Paris. De cette expérience commune, au sein de « Lipsky+Rollet architectes » pendant plus de 3 ans, nous avons appris à former notre regard et compris ce que pourrait être nos futures envies d’architectures. Nous avons enrichi nos parcours d’autres expériences en mettant à profit ce savoir commun. De nos apprentissages différents, chez Chaix et Morel, Nicolas Michelin et Toury-Vallet nous avons travaillé sur des projets extrêmement variés en termes d’échelles et de programmes. Le dénominateur commun de notre collaboration est le plaisir d’architecture. Peu importe la complexité ou la dimension d’un projet, ce qui nous anime réside dans l’envie. La réponse à une problématique donnée découlera naturellement de cette entente.

La cour est un lieu propice pour solliciter nos souvenirs en toute spontanéité. La genèse du projet est basée sur une grande diagonale venant séparer l’espace et créer deux ambiances distinctes. Le passage de l’une à l’autre s’effectue par des panneaux pivotants. La première face de cette paroi est conçue comme un miroir, reflet intemporel de la cour.

L’autre face est une fresque vivante : un tableau à craie géant. Le reflet d’un panneau devient le négatif d’un morceau de tableau à la craie. La perception de la cour évolue continuellement. Le projet devient le support de notre mémoire et l’expression de notre potentiel créatif. La fresque initiée sur la face en tableau à la craie est à compléter. Chacun est invité à laisser une marque de ses souvenirs. Le passage du plus grand nombre donnera un sens à notre composition en inversant les empreintes spatiales et temporelles. L’histoire de la cour souffle au présent d’être un nouveau souvenir.

 

Montpellier

L’EFFET BOULE DE NEIGE

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Collectif Archicool - Marion Lacroix, Stefano Cerolini, Amalia Gutierrez, Minh Nguyen, Damiano Carminati - Toulouse, France

ARCHICOOL COLLECTIF est un collectif d’architectes – ingénieurs – constructeurs, toulousains d’adoption, désireux de partager des expériences, inventer de nouveaux usages, créer l’évènement. Marion Lacroix diplômée de l’ENSA de Toulouse en 2010 et en arts du spectacle à l’Université de Toulouse-Le Mirail, expériences universitaires au Portugal. Stefano Cerolini diplômé en ingénierie- architecture à l’Università Politecnica delle Marche en 2009, expériences professionnelles au Portugal et en Belgique. Amalia Gutierrez diplômée de l’ETSAM de Madrid en 2009. Minh Nguyen diplômé en architecture en 2009, expériences professionnelles dans la mécanique de compétition (moto GP). Damiano Carminati diplômé en architecture au Politecnico di Milano en 2008, expériences universitaires à l’ENSA Toulouse. Notre architecture est riche de ces multiples influences et invite chaque spectateur à interAGIR avec elle.

Qui se souvient de Paul Valéry traversant cette cour un manuscrit sous le bras ? L’effet boule de neige met pourtant en scène cette mécanique du souvenir telle qu’elle fut décrite par le poète alors qu’il habitait l’hôtel Audessan. L’installation propose tout d’abord à chacun de se plonger dans sa bulle à travers cet élément de géométrie pure qu’est la sphère et qui invoque tout à la fois la boule de neige, que l’on agite à l’occasion comme si l’on cherchait à dépoussiérer notre mémoire, et la boule de cristal, où se dessine l’avenir. Le « temps intermédiaire », « discontinu » entre le « voir actuel » et le « voir souvenir » est ici symbolisé par un système de pompes reliées au cœur du dispositif qui invitent le spectateur à souffler sur l’épaisse couche de neige pour dévoiler de façon éphémère la pile des souvenirs déposés là par tout un chacun.

 

Montpellier

BACK TO GROWING UP

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Fabien François, Maïlys Sarrazin - Bordeaux, France

Nous sommes deux jeunes architectes diplômés de l’ENSAP Bordeaux 2012. Dés les premiers jours de notre arrivée à l’école, nous nous sommes rencontrés, non pas sur les bancs de l’amphi, mais en se croisant dans les couloirs de notre résidence. Pochettes sous le bras et T à dessin dans l’autre, nous ont interpellés l’un et l’autre. De cette rencontre est née une belle histoire d’amitié, entre nuits blanches productives et festives, avec rigueur et bonne humeur, et entre coups de mains et quelques (rares) coups de gueule. Notre regard sur l’architecture nous a toujours lié ; les interactions entre art, urbanisme et architecture sont des inspirations qui nous portent dans notre parcours de jeunes architectes. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui, très fiers de participer au Festival des Architectures Vives et de porter ce projet ensemble.

L’œuvre est une réinterprétation de l’album photo, un recueil de souvenirs. Posés au sol, les cadres symbolisent les cadrans-photos dans lesquels chacun peut projeter un souvenir qui lui est propre.

A un âge, une taille donnée, un souvenir refait surface. L’installation se compose de plusieurs hauteurs de cadres, qui correspondent aux rapports taille/âge moyenne dans la croissance d’une personne. Le 1er cadre (93cm) fait référence

à l’âge de 3ans, âge moyen où les premiers souvenirs s’imprègnent dans la mémoire de façon pérenne. Puis, le cadre et l’humain grandissent, « un cadre tous les deux ans » jusqu’à celui de la taille adulte (1m76, taille moyenne d’un homme en France). Par la suite, ce cadre se répète, physiquement l’humain ne grandit plus, jusqu’au dernier d’une hauteur plus haute, marquant en quelque sorte, le souvenir ultime, la sortie, la fin de vie.

 

Montpellier

DON’T TELL MY HORSE !

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Lucien Puech - Paris, France

Diplômé architecte DPLG en 2007, je collabore depuis avec des agences d’architecture de renommée internationale telles que Miralles & Tagliabue à Barcelone, Renzo Piano Building Workshop et Kengo Kuma Associates à Paris. Durant trois ans, en tant que chargé d’étude de l’Opéra d’Athènes, j’ai eu la chance de côtoyer Renzo Piano au quotidien. Il m’a appris qu’un projet, si complexe soit-il, exprimé avec des mots simples et un coup de crayon enthousiaste, emporte toujours l’adhésion des maîtres d’ouvrage. Mon atelier Lucien Puech Architecture se développe en parallèle, auprès de clients particuliers et à l’occasion de concours d’idées. Les premiers projets sont un pavillon d’exposition mobile expérimental pour le World of Bamboo et la reconversion d’une grange dans le Gers. Tirant mon inspiration de lointains voyages, mon travail vise à construire de beaux objets à habiter, lieux de tous les possibles, cadre d’un hédonisme généreux et coloré.

Pour la première fois, une architecture vive investit l’atmosphère feutrée de la cour de l’hôtel Sabatier d’Espeyran. C’est une construction de bottes de paille telle qu’on en croise remorquée par les tracteurs sur les départementales. Un mur en dégradé de paille alterne pleins et vides, pesanteur et légèreté grâce à des pièces de bois intercalaires qui sanglent les ballots. Témoin de l’image du Montpellier d’autrefois, des cartes postales sont rééditées et offertes comme médium de transmission. Objets à voyager, elles nous évoquent le temps des voitures à chevaux et invitent les visiteurs à la nostalgie. Au fond de la cour, le mur se transforme en cabinet d’écriture où l’on peut s’asseoir ou s’allonger le temps d’inscrire un message destiné au promeneur suivant. Un moment de pause propice au souvenir et à la contemplation de la superbe façade du musée Fabre.

 

Montpellier

PROLEPSE

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Collectif RNDM+ - Aurélie Fabre, Estelle Bourreau, Marion Allier, Nicolas Lucas, Juliane Sarrazin, Caroline Aurimond, Jean-Baptiste Coltier - Toulouse, France

Né à Toulouse en Juin 2012, le collectif RNDM+ rassemble de jeunes architectes autour d’une dynamique commune, celle de questionner la ville qui nous entoure. Forts d’expériences individuelles variées et complémentaires, les membres de RNDM+ souhaitent expérimenter à diverses échelles la problématique de l’espace contemporain. Nous usons de divers mediums : architecture, urbanisme, évenementiel, photographie, design ou graphisme, pour apporter une réponse complète, cohérente et poétique à un problème donné. L’expérimentation est au coeur de notre démarche qui se veut ouverte, créative et sensible. Ses membres fondateurs sont diplômés en architecture de diverses écoles supérieures d’achitecture (Toulouse, Nantes, Montpellier, Paris) réunis autour d’une même envie aborder l’architecture sous l’angle de l’interdisciplinarité et de la diversité.

Quels seront nos souvenirs en 2213 ? Entre scénario d’anticipation et second degré, Prolepse se veut un jeu d’anticipation en s’interrogeant sur la nature de nos souvenirs dans 200 ans. Prolepse est un lieu de mémoire, où le visiteur est surpris en le confrontant à des éléments de son quotidien et qui deviendront des souvenirs pour les générations futures. Interrogeons nous sur les traces que notre époque laissera.

Prolepse est une plongée dans un monde futur imaginaire, subjectif, drôle et décalé mais aussi quelque fois alarmant. L’installation se veut en écho au caractère solennel du lieu. L’hôtel de Lunas est une cour aux proportions géométriques et aux dimensions monumentales. L’intervention y entre en résonance par son socle minéral d’où semble émerger des galets du sol de la cour et par l’effet miroir des totems.

 

Montpellier

SOUVENIRS MORCELES

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Chassi - Marie Josée Gagnon, Mathieu Robitaille, Minh Tuan Khai Le - Montreal, Canada

Le collectif CHASSI est un groupe montréalais à géométrie variable, formé de jeunes professionnels oeuvrant principalement dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme et du design. La réalisation du parc éphémère Friche & Célèbre, au coeur du Vieux- Montréal, en 2010, engendra la naissance du collectif. Ses membres collaborent depuis ce temps, sur une base régulière, à la réalisation d’installations éphémères qui cherchent à mettre en valeur l’architecture, de favoriser l’appropriation des lieux de façon ludique et de faire la promotion de l’art, de la culture et du design. CHASSI fait une place importante à la participation citoyenne dans chacun de ses projets. Les interventions ont toujours pour objectif de catalyser l’interaction sociale, de favoriser les regroupements communautaires et de permettre la tenue d’événements culturels.

Souvenirs morcelés est une installation interactive qui invite le public à reconstituer des photos de cours intérieures d’hôtels particuliers de la ville de Montpellier. Chaque photo est composée de 25 cubes (5x5) et illustre une cour intérieure qui ne fait pas partie du circuit du Festival Architectures Vives. Puisque les cubes ont 6 faces, 6 cours intérieures pourront être illustrées de cette façon. Un plan clé localise chaque cour illustrée et permet au public de situer ces trésors cachés dans la ville. L’expérience de cette installation se vit

à plusieurs niveaux. Tout d’abord par le jeu, car la série de blocs recouverts de fragments d’images réanime l’enfant qui se cache en chacun de nous et déclencher chez les visiteurs un besoin intuitif de participation. La découverte, une fois l’assemblage complété, le participant peut s’adonner à un exercice d’observation et de comparaison, avec le site où il se trouve. Le souvenir, chaque photo se dévoile au dépend de celle qui a été démontée précédemment, elles sont éphémères.

 

Montpellier

TRACE DEMAIN

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Arga - Régis Roudil, Aurélia Guimard - Nice, France

Régis ROUDIL et Aurélia GUIMARD sont tous deux diplomés en 2008 à l’Ecole d’Architecture de Marseille, avec les félicitations du jury. Suite à l’obtention du diplôme, ils prennent la direction de Nice. Ainsi, ils travaillent dans plusieurs agences niçoises dont CAB, COMTE et VOLLENWEIDER et l’Atelier BARANI. Parallèlement ils participent à plusieurs concours, appel à idées ou projets d’architecture. Depuis peu, ils s’installent dans la région d’Aix-Marseille et se décident à participer au FAV 2013. Leur expérience se développe au fil des approches à différentes échelles dans des domaines tels que l’architecture, l’urbanisme, la scénographie et la photographie. Généreux, à la motivation sans cesse grandissante et à la sensibilité commune, ils travaillent dans l’intention de transcender un lieu en manipulant les thèmes de la masse, la lumière et la matière.

Souvenir...Chaque acte, chaque moment, chaque odeur, chaque lieu peut être à l’origine de la création d’un souvenir. Le souvenir peut s’ancrer dans une mémoire commune ou dans une intimité propre à chacun. Les sens sont alors largement sollicités. Une vague d’émotions nous envahie, positive ou négative. Ici, il sera interrogé l’interaction entre la mémoire du geste et le souvenir créé par le geste. La structure offre une matière qui mémorise les formes et les gestes : une matière de la mémoire. Comme pour entrer en résonance avec le souvenir d’écritures faites par nos précédents, l’installation se caractérise comme la fabrication d’une texture par l’accumulation des scarifications dessinées par le public. Au sol en tissu blanc placé en continuité des façades du volume accompagne le visiteur jusqu’au projet, il mémorise leurs pas, les empreintes inconscientes du passage. Ainsi, se superposent et se répondent, les empreintes volontaires ou involontaires du public tout en marquant l’installation d’une perpétuelle évolution, symbole du souvenir.

 

Montpellier

AU BOUT DU FIL

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Atelier Senzu - Stéphane Bauche, Marc Bauche, David Dottelonde, Wandrille Marchais, Léa Girault - Paris, France

L’atelier Senzu n’est pas une structure de travail comme les autres, c’est une boite à outils. Une structure protéiforme à géométrie variable pouvant accueillirArchitectes, Urbanistes, Graphistes, Designers, se métamorphosant à chaque réponse de concours, sans limite de nombre ni de support. Elle se joue des composantes qui entourent notre monde, pour à chaque fois apporter une réponse viable, poétique et percutante, remettant toujours en cause la vision universelle. Ouvert à toute sorte de profil, l’atelier Senzu synthétise les Esprits. C’est cette volonté de partager ensemble et d’explorer au-delà de nos sujets architecturaux en faisant découvrir notre passion qui nous anime. Une vision globale de l’Architecture, nous a été donnée par de nombreux séjours à l’étranger. Dans nos premières agences, stagiaires, collaborateurs, chef de projets, à New York , Sydney, Rio, Séoul, nous ont permis d’acquérir une expérience solide.

Les jeux de l’enfance évoluent de génération en génération. Parce qu’il est rare que nos enfants jouent aux même jeux que nous-mêmes lorsque nous étions petits, nous souhaitons dans cette cours créer un moment ludique, unique et transgénérationnels.

Une installation qui met en scène la technique historique de transmission de la voix à l’origine des modes de télécommunications actuels :

Des gobelets reliés par un fil tendu pour assurer une communication à distance Oubliée du monde des technologies depuis bien longtemps, cette technique a été récupérée dans les jeux d’enfants. Nous imaginons les enfants jouer avec leurs parents ou grands-parents à ce jeu jeux qu’eux même réalisaient à leurs âges

Les adultes rejouent alors comme des enfants, avec leurs enfants, tout en partageant à la jeune génération un souvenir de leur enfance... ...mais aussi un souvenir de l’histoire des technologies de la communication.

 

Montpellier

MEMORYSCAPE

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Harvard University Graduate School of Design - Cambridge, Etats-Unis Xu Ke, Ren Tian, Chen Chen

Le département d’Architecture, urbanisme, paysage et planification de l’université de Harvard se réjouit de l’invitation à participer à la 8ème édition du FAV et exprime sa gratitude aux organisateurs. Ce sera pour nos étudiants une occasion unique d’imaginer une œuvre saisissante et éphémère dans un cadre historique prestigieux. A ce titre, le professeur associé George L. Legendre dirigera un séminaire spécial consacré à la conception/réalisation de l’installation, dont les membres seront invités à participer à un concours d’architecture restreint. L’équipe lauréate, épaulée par le reste des participants, développera un projet qui sera usiné dans le sud de la France, grâce à la générosité de notre partenaire et sponsor Technilum.

Issue de la culture traditionnelle chinoise et japonaise « mémoryscape » renvoie à une miniaturisation des espaces naturels. Dépassant, le simple état de réplique d’un paysage existant Mamoryscape transporte la mémoire d’un espace vers un imaginaire partagé. Prenant place au cœur de la cour, la compréhension de celle-ci n’est pas directe. Ces proportions et sa forme arrondie, rentrent en résonnance avec l’espace qui l’entoure pour construire son propre paysage. La cour devient réceptacle et révèle dans un dialogue harmonieux un paysage imaginaire sublimé par la matière qui le constitue. Des lames d’aluminium viennent offrir une trame topographique évoquant des champs vallonnées de lavandes qui au grès des allers et venues des visiteurs se transformera. Chacun aura la possibilité de venir poser « son arbre », de moduler leur densité existante et de fait, de construire son propre paysage imaginaire. Ainsi une infinité de paysages personnels, et intimes seront construits et déconstruits tout au long du festival. Seul leur souvenir persistera alors.

 

LES PROJETS – La Grande Motte

 

La Grande Motte

BLUE PRINT

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Archies - Coralie Huon, Anne Paillard - Londres, Angleterre

Toutes deux diplômées à l'école d'architecture de Paris La villette, la rencontre se fait cependant en 2008 au sein de l'agence Rare architecture, à Paris puis à Londres. De cette première collaboration naîtra une amitié et l'envie de partager, de confronter nos visions de l'architecture. Après des expériences professionnelles au sein de différentes agences et différentes villes où nos horizons s'élargissent et des projets d'équipes menés à distance, nous nous retrouvons à Londres de nouveau avec l'ambition d'étoffer et d'intensifier notre réflexion commune tout en continuant à développer nos expressions individuelles. Nos champs d'investigations scrutent autant l'architecture, les phénomènes sociologiques que l'art contemporain, de la plus petite à la plus large des échelles.

La Grande Motte est une ville qui a été construite à partir d’une page blanche et est maintenant en train de devenir partie intégrante du patrimoine architectural français.

La qualité spatiale et plastique de son architecture, inspirées des grands noms de l’architecture moderne, perdure mais qui se souvient de l’histoire derrière sa conception?

La recherche d’archive du passage Acapulco a révélée des plans d’une grande qualité graphique, et une réalisation bien différente des plans originaux! L’installation propose la superposition de la conception et de la réalisation, jusque dans les moindres détails du projet initial, les tracés, les textures, les codes architecturaux, colonisant le sol, les murs, le plafond, pour raviver le souvenir de la création de ce lieu et l’explorer, de jour comme de nuit...

 

La Grande Motte

LES PLIS DE LA MEMOIRE

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Atelier L2 - Julie de Legge, Pierre Lelièvre - Paris, France

Atelier L2 est né en 2009, de la volonté de deux architectes, Julie de Legge et Pierre Lelièvre, de partager leur vision et leur démarche autour du projet. Leurs parcours se sont croisés lors de collaborations en agences. Après ces nombreuses expériences qui nous ont permis d’acquérir le savoir-faire nécessaire à l’élaboration et à la gestion d’importants projets, nous avons souhaité créer un atelier pluridisciplinaire au sein duquel se mêlent architecture, scénographie et photographie. Nous sommes portés par le désir de proposer des mondes poétiques imaginés pour l’individu et de concevoir des lieux qui épousent leurs territoires et leurs fonctions. Nous souhaitons construire des espaces qui accueillent différemment leurs usagers, prenant en compte le corps, ses désirs et ses mouvements.

Le souvenir surgit par un détail, une image cachée dans les replis de la mémoire, comme un écho au palimpseste urbain qui efface les lieux et nous les montre chaque fois. C’est par la magie de l’imagination que notre regard nous offre une vision réinventée des paysages urbains.

Le dispositif est pensé comme un dialogue où chacun se révèle par la présence de l’autre.

L’installation joue avec le lieu et ses façades, qui se révèlent, se transforment et disparaissent dans les plis du nouvel espace créé. Les souvenirs, comme les reflets, se jouent de nous, jouent à cache-cache, et vont se lover dans le labyrinthe de nos émotions au cœur des plis du dispositif ; espace dans lequel on se faufile pour trouver le plaisir d’être là. Disséminées dans la cour de l’église Saint- Augustin, cinq alcôves colorées forment un parcours dans laquelle le contexte s’expose métamorphosé et l’espace se dérobe au regard.

 

La Grande Motte

PIEGE DE SOUVENIRS

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Yolanda Ortega Sanz, Jaime J. Ferrer Fores - Barcelone, Espagne

Yolanda Ortega Sanz et Jaime Ferrer J. Forés sont tout deux architectes basés à Palma de Majorque et Barcelone où ils enseignent la conception architecturale à l’Ecole d’Architecture de Barcelone, ETSAB. Leur agence a remporté de nombreux prix et concours, tels que la conception de 26 logements sociaux à Es Mercadal Minorque (2010), sélectionnés dans le prix Bauwelt First House (2012) ; l’espace public et le patrimoine industriel à Can Ribas, La Soledat, Palma de Mallorca (2011) ont exposé à la Biennale de Venise, 2012. Leurs travaux et recherches ont été publiés et présentés à plusieurs conférences.

La proposition consiste en une série de «pièges architecturaux pour la mémoire» positionnés de manière légère et subtile dans le lieu. L’installation éphémère invite les visiteurs à traverser la surface de l’eau grâce aux plates-formes existantes enveloppées d’une structure légère qui agit comme un filtre de lumière et constitue un «piège de souvenir».

L’empathie suscitée par la texture biologique, les ombres et les reflets projetés permettent la création d’espaces sobres et propices au silence qui capturent le temps et les souvenirs. De manière stratégique des chaises blanches situées dans et hors des pièges, conduisent le visiteur à l’intérieur afin qu’en toute confiance il soit pris au piège. Enfin, des bouteilles flottantes entourent les pièges. Elles illustrent de manière symbolique les souvenirs volatiles, capturées et enregistrés hors des pièges. Qu’est-ce qui pourrait arriver si vos souvenirs sont finalement attrapés ?

 

La Grande Motte

CINQ HEURES DU SOIR

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Decode - Lea Cottreel, Antoine Decourt - Paris, France

Decode est un atelier pluridisciplinaire, créé en 2012 à Paris, par les architectes Léa Cottreel et Antoine Decourt. Leur travail intègre et expérimente les différents aspects liés à la production architecturale. Ils réalisent des projets aux échelles diverses, de la petite installation au grand projet de développement urbain. Ils explorent au travers de leur pratique architecturale les relations entre les choses et les évènements, l’espace et le temps, la ville contemporaine et ses mutations. Leur processus de création s’appuie à la fois sur un travail de composition précis et sur une pensée constructive du projet. Léa Cottreel est architecte hmonp, diplômée de l’école d’architecture de Paris Belleville en 2010, Elle collabore depuis 2011 avec l’agence Philippe Gazeau à Paris. Antoine Decourt est architecte hmonp, diplômé de l’école d’architecture de Paris Belleville en 2009. Il collabore depuis 2010 avec l’agence parisienne Hardel et Le Bihan.

« L’homme qui a une bonne mémoire ne se souvient de rien parce qu’il n’oublie rien ». Marcel Proust

Quand le visiteur entre dans la cour il découvre, tout d’abord au sol, une trame et des chaises très grandes et très hautes. Puis, en se rapprochant il s’aperçoit que le sol quadrillé est composé de miroirs dans lesquels se reflètent le lieu, lui-même et tout ce qui l’entoure. Cette trame et ces miroirs ouvrent alors de multiples cheminements et connections à la fois physique et psychique avec les visiteurs. L’installation dialogue ainsi avec le lieu et tout ce qui l’entoure, et transforme les perceptions courantes des choses. Le ciel devient la terre et la terre le ciel, les murs de l’hôtel particulier projetés dans les miroirs deviennent de véritables structures en profondeurs. Toutes les conditions sont réunies pour oublier et se souvenir.

 

La Grande Motte

FLEUR DES VENTS

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A3P - Laura Nargeot, Guillaume d’Oliveira, Aurélie Harlin, Guillaume Morlans - Montpellier, Lausanne, France, Suisse

Depuis notre entrée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, Laura Nargeot, Aurélie Harlin et Guillaume D’Oliveira partageons projets, workshops, voyages, concours, travail au sein des mêmes agences... De nos intérêts communs, Guillaume Morlans, paysagiste, s’est greffé à notre trio d’architectes. Ces dernières années, chacun s’est nourri d’expériences diverses en France ou à l’étranger. Nous formons aujourd’hui un collectif pluridisciplinaire: A3P, 3 architectes, 1 paysagiste où nos connaissances respectives sont mises à l’épreuve dans un travail d’équipe que nous souhaitons faire perdurer. Participer à la 1ère édition du Festival des Architectures Vives de La Grande Motte nous donne l’occasion de redécouvrir autrement des lieux que nous pensons connaître.

Le projet fait appel au jeu qui nous a tous charmé une fois dans notre enfance: la Fleur des Vents. En choisissant cet objet de la culture populaire, l’installation cherche à poétiser une réalité banale, inventer une histoire et un imaginaire à partir d’un objet anodin et usuel confectionné par les enfants. Dans une démarche ludique et conceptuelle, chaque enfant est venu poser sa fleur à l’édifice, et dans un geste symbolique son souvenir. Évoquant une collection de souvenirs, ces Fleurs rassemblées et installées sur l’eau flottent, vibrent, tournent faisant écho aux éléments naturels où l’eau et le vent deviennent les metteurs en scène. Entre le spectateur et l’horizon lointain, des radeaux de Fleurs des Vents amarrés au ponton émergent tels des embarcations en partance pour un pays imaginaire que seul le souvenir de notre enfance peut nous faire revivre.

my joburg - à la maison rouge du 20 juin au 22 septembre 2013

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my joburgmy joburg - à la maison rouge du 20 juin au 22 septembre 2013

my joburg

Dans le cadre de la saison sud-africaine en France, en partenariat avec l’Institut Français et le National Council for the Arts of South Africa

my joburg9Nandipha Mntambo, Enchantment, 2012

my joburg s’inscrit dans un cycle d’expositions que la maison rouge consacre aux scènes artistiques de villes dites «périphériques», cycle initié à l’été 2011 avec la ville de Winnipeg dans le Manitoba au Canada. L’exposition présentera un panorama de la scène artistique de Johannesburg, en mettant plus particulièrement l’accent sur une jeune génération d’artistes, encore largement méconnue en France. Johannesburg, couramment appelée par ses habitants Joburg ou Jozi, mégalopole de plus de 6 millions d’habitants avec ses townships environnants dont le plus connu, Soweto, compte à lui seul presque 2,5 millions d’habitants, se révèle comme une « métropole insaisissable », selon l’expression de l’historien et chercheur en sciences sociales, Achille Mbembe.

my joburg3Zanele Muholi, Ayanda Msiza, KwaThema Community Hall, Springs, Johannesburg, 2011.

Une communauté artistique féconde, rassemblant peintres, photographes, vidéastes et plasticiens, s’y est développée. A travers ses travaux, elle décrit une ville en pleine mutation, chargée d’histoire sociale, politique, urbaine. Le projet de cette exposition est de tenter d’en capter certaines facettes. Sans prétention d’exhaustivité, mais avec leur regard neuf et curieux, Paula Aisemberg et Antoine de Galbert, respectivement directrice et président de La maison rouge, ont choisi pour construire l’exposition et le catalogue qui l’accompagnera, de s’entourer des protagonistes et spécialistes de la scène artistique de Johannesburg que sont Nechama Brodie, Dorothée Kreuzfeldt, John Fleetwood, Bettina Malcomess, Molemo Moiloa et Sean O’Toole.

my joburg5Simon Gush, Prayer (16 12 1926) in colloboration with Lea Lagasse, 2011.

Ville tentaculaire et cosmopolite, Johannesburg est composée d’un maillage de districts hétéroclites : des quartiers « branchés », comme Melville, avec ses multiples restaurants, bars et boutiques « vintage », ou Sandton, à l’aspect de ville nouvelle avec ses résidences gardées et ses gigantesques galeries marchandes construites à la fin des années 1990, aux townships où règne une misère et une criminalité que les vingt années de démocratie de la nouvelle Afrique du Sud ne sont parvenues à endiguer. L’injustice sociale n’a pas disparu avec l’Apartheid supprimée en 1994, et la tâche semble immense dans le domaine politique et social pour que toutes les voix soient entendues.

my joburg6Mary Sibande, Wish you were here, 2010

La ville poursuit pourtant sa mue. Des habitants se sont déplacés transformant certains quartiers, comme le centre ville autrefois déserté, en des zones fréquentées, parfois à la mode (comme Arts on Main); des migrants originaires des pays limitrophes comme le Zimbabwe ou le Mozambique, s’y sont installés.

Cette disparité urbaine et sociale est prise à bras le corps par nombre d’artistes qui, selon leur âge, leurs origines, leurs mediums rendent compte différemment de ces problématiques et essaient de saisir les changements de leur pays et de leur ville.

my joburg7Jane Alexander Security, 2006, à La Centrale Électrique, Bruxelles. par Pep Subirós, mai 2011

L’activité artistique connaît aujourd’hui un réel dynamisme soutenu par un réseau actif de structures privées et publiques.

Des galeries d’art diffusent le travail des artistes sud-africains hors du pays et du continent africain, notamment à travers les foires auxquelles elles participent. A Johannesburg, la Joburg Art Fair, foire d’art contemporain organisée chaque année, est devenue un lieu de référence en Afrique pour les spécialistes. Des entreprises privées soutiennent aussi les artistes à travers leurs achats, commandes et attributions de prix.

my joburg8Subotzky & Waterhouse, Ponte City from Yeoville Ridge, 2008

Les institutions publiques ou semi-publiques, comme le musée de la ville, la Johannesburg Art Gallery, ou le nouveau musée WITS de l’université du Witwatersrand, en plein centre de Johannesburg participent du même élan. Des collectifs d’artistes et des associations à but non lucratif, comme le Center for historical re-enactments, la Trinity Session, la Bag factory, ou encore l’August house, se sont créés en quelques années renforçant le réseau artistique de la ville.

Un enseignement d’art et d’histoire de l’art de qualité dispensé dans plusieurs universités de Johannesburg laisse présager la constitution d’un terreau fertile pour l’avenir artistique de la ville.

Aujourd’hui Johannesburg occupe une place essentielle pour l’art contemporain africain.

L’exposition rendra compte de la diversité et de la richesse de sa création artistique en dévoilant les récentes créations de plus de 40 artistes couvrant les trois dernières générations Joburgeoises.

my joburg4Kudzanai Chihurai, Last Supper, 2011 (videostill)

Ce parcours sera complété par des propositions d’acteurs du milieu artistique de Johannesburg. Ont ainsi été invitées Bettina Malcomness, commissaire indépendante, et Dorothee Kreuzfeldt, artiste, qui proposent un accrochage en écho à leur ouvrage NOT UTOPIA (à paraître en avril 2013) – une vision très personnelle de leur ville.

Une salle sera aussi confiée au Market Photo Workshop, fameuse école de photographie de Johannesburg fondée en 1989, entre autres, par David Goldblatt et dirigée aujourd’hui par John Fleetwood dans laquelle sera exposée une sélection de travaux réalisés ces dernières années par les photographes qui y ont étudié.

Tout au long de son ouverture, l’exposition sera ponctuée de nombreux évènements. Artistes, commissaires et critiques de Johannesburg, ont été invités par La maison rouge à décrire leur ville et commenter l’activité artistique qui s’y déploie. Le programme des manifestations (conférences, concerts, performances) sera consultable sur le site Internet de la fondation : www.lamaisonrouge.org

my joburg2Zanele Muholi, Asanda Mbali, Nyanga East,Cape Town, 2011

 

 

Liste des artistes :

Jane Alexander, Wayne Barker, Jodi Bieber, Dineo Seshee Bopape, Candice Breitz, Kudzanai Chiurai, Steven Cohen, Delphine DeBlic, Paul Emmanuel, Kendell Geers, David Goldblatt, Simon Gush, Nicholas Hlobo, Stephen Hobbs, William Kentridge, David Koloane, Dorothee Kreutzfeldt, Donna Kukama, Moshekwa Langa, Lawrence Lemaoana, Winston Luthuli, Zen Marie, Gerardt Marx, Titus Matiyane, Sabelo Mlangeni, Nandipha Mntambo, Santu Mofokeng, Zanele Muholi, Brett Murray, Marcus Neustetter, Sam Nhlengethwa, Serge Alain Nitegeka, Jo Ractliffe, Robin Rhode, Tracey Rose, Johannes Segogela, Mary Sibande, Mikhael Subotzky et Patrick Waterhouse Guy Tillim, Andrew Tshabangu, Kemang Wa-Lehurele, Sue Williamson, Billie Zangewa.

Les artistes du Market Photo Workshop :

Akhona Kenqu, Mack Magagane, Thabiso Sekgala, Musa Nxumalo, Chris Stamatiou, Matt Kay, Jerry Gaegane, Lebo Kganye, Dahlia Maubane

 my joburg1William Kentridge, Drawing for Other Faces (Landscape and building with arched roof), 2011   

Informations pratiques

La maison rouge est ouverte du mercredi au dimanche de 11h à 19h nocturne le jeudi jusqu’à 21h fermeture les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai

Transports métro : Quai de la Rapée (ligne 5) ou Bastille (lignes 1, 5 ,8) RER : Gare de Lyon bus : 20/29/91

Accessibilité

les espaces d’exposition sont accessibles aux visiteurs handicapés moteur ou aux personnes à mobilité réduite

Tarifs

plein tarif : 8 euros

tarif réduit : 5,50 euros (13-18 ans, étudiants, maison des artistes, plus de 65 ans)

accès gratuit : pour les moins de 13 ans, les chômeurs, les accompagnateurs de personnes invalides, les membres de l’ICOM et les Amis de la maison rouge

laissez-passer annuel, plein tarif : 21 euros

laissez-passer, tarif réduit : 15 euros accès gratuit et illimité aux expositions accès libre ou tarifs préférentiels pour les événements liés aux expositions

Crédits photographiques n°1-Jodi Bieber, Orlando West Swimming Pool, Orlando West, Soweto, 2009

Pensée du Jour

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Robert Penn WarrenPensée du Jour

« La Loi, c'est une petite couverture pour 1 personne sur un lit à 2 personnes, où on dort à 3 par une nuit froide. »

Robert Penn Warren  1905 - 1989

L'écologisation de l'infrastructure pour assurer la croissance économique

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Ecologisation-1.jpgL'écologisation de l'infrastructure pour assurer la croissance économique

Investir dans des infrastructures durables et des technologies ayant une gestion efficace des ressources dans les villes représente une opportunité majeure pour assurer la croissance économique avec des taux inférieurs de dégradation de l'environnement, réduire la pauvreté et les gaz à effet de serre, et améliorer la qualité de vie selon un nouveau rapport publié par les Nations Unies aujourd'hui.

Environ trois quarts des ressources naturelles de la planète sont déjà consommés dans les villes, alors que la proportion de la population mondiale vivant dans les zones urbaines devrait augmenter de 70 pour cent d'ici 2050.

Atteindre le développement durable inclusif pour tous, indique l'étude de l'ONU, exige de «découpler» les taux de croissance économique des villes de la consommation non durable des ressources naturelles qui a caractérisé la plupart du développement urbain jusqu'à ce jour.

Etant donné que le prix des ressources naturelles qui s'épuisent continuent d'augmenter alors que celles-ci diminuent, la promotion des infrastructures urbaines durables peut protéger les villes d'une potentielle instabilité économique et social dans un 21ème siècle de plus en plus limité en ressources.

La ville de Melbourne, en Australie, a connu une baisse de 40 pour cent des émissions en introduisant de mesures énergétiques efficaces dans les bâtiments publics, tandis que au Cap, en Afrique du Sud, une réadaptation des logements sociaux a été réalisée avec des chauffe-eau solaires et un éclairage efficace. Ce qui a permis d'économiser plus de 6.500 tonnes de carbone par an, diminuer les maladies respiratoires de 75 pour cent, créer de l'emploi vert et réduire le coût de l'eau chaude pour les ménages les plus pauvres.

Trente études de cas similaires sont présentées dans le rapport, City-LevelDecoupling: Urban Resource Flows and the Governance of Infrastructure Transitions (découplage: au niveau des villes : le flux des ressources urbaines et la gouvernance des transitions de l'infrastructure) produit par le panel des ressources internationales hébergé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

D'autres efforts consistent à réduire la consommation de pétrole en favorisant le développement des transports en commun alimenté par l'électricité ou le rétablissement de fermes au niveau des zone péri-urbaines pour fournir des aliments cultivés localement.

«À ce jour, l'urbanisation est accompagnée d'une pression accrue sur l'environnement et un nombre croissant de citadins pauvres,» a déclaré le Secrétaire général adjoint des NU et Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, lors du lancement du rapport à Nairobi.

« Mais il existe au niveau des villes des opportunités uniques conduisant vers l'écologisation de l'économie mondiale. Ces opportunités sont liées à l'augmentation de la productivité des ressources et l'innovation, tout en réalisant d'importantes économies financières et en relevant les défis environnementaux. Bien que de nombreuses villes saisissent ces opportunités, une vision holistique des centres urbains du futur est encore nécessaire. »

L'écologisation de l'infrastructure

L'étude indique que beaucoup plus d'efforts sont nécessaires pour soutenir une nouvelle infrastructure améliorée pour l'eau, l'énergie, les transports, les déchets et les autres secteurs. Cela permettra aux villes de se séparer des modes de consommation non durables, et éviter de graves conséquences économiques et environnementales pour les générations futures.

60 pour cent de l'environnement construit doit répondre aux besoins de la population urbaine d'ici 2050.

Le coût pour satisfaire les besoins en infrastructures urbaines des villes dans le monde entre 2000 et 2030 est estimé à 40 milliards de dollars USD ? Il s'agit à la fois de construire de nouvelles infrastructures (principalement dans les pays en voie de développement) ou de rééquiper les installations existantes (principalement dans les pays développés).

Il y a une opportunité majeure, que souligne le rapport du panel, relative à la concentration de ces fonds au niveau d'une infrastructure durable qui réduit les émissions de carbone, améliore la productivité des ressources, et évite une planification urbaine qui repose sur une gestion intensive des ressources.

En outre, les projets d'infrastructure ont en commun des programmes de relance budgétaire et des plans de développement actuellement mis en avant par les Etats-Unis, la Chine et l'Union africaine - qui fournissent une fenêtre d'investissement importante pour une action concertée et une transition internationale vers une économie verte.

«Les villes plus anciennes pourraient avoir besoin de rééquiper et remplacer l'infrastructure inefficace dans laquelle elles ont été enfermées pendant des décennies pour parvenir au découplage, mais les villes nouvelles et en expansion ont pour avantage la flexibilité. Elles peuvent «bien entreprendre les choses" pour la première fois », a déclaré Joan Clos, le Secrétaire général adjoint des NU et Directeur exécutif, d'ONU-Habitat.

«À une époque où l'on assiste à une hausse des prix de l'énergie, une transition précoce vers des systèmes consommant des sources d'énergie renouvelables de plus en plus abordables permettra un recouvrement rapide des coûts », a ajouté M. Clos.

Lorsque nous analysons les dépenses croissantes en infrastructures urbaines à travers le globe, nous devons nous interroger sur les types de villes du futur envisagées par les designers et les constructeurs de ces nouvelles infrastructures a déclaré Mark Swiling, un des auteurs en chef du rapport.

« Ces infrastructures préparent-t-elles les villes pour un 21ème siècle qui opère une transition faible en carbone et vers un futur plus équitable et plus efficient en ressources? Où poursuivront-elles lors des 25 à 50 années à suivre des modes de planification et des technologies urbaines du 19ème siècle qui devront être démantelées dans 10 ou 20 ans? »

Les autres cas d'études du rapport incluent:

Transport: Lagos, au Nigeria. Présentation d'un système : Bus Rapid Transit (BRT) pour réduire les embouteillages chroniques et les problèmes de pollution dans la ville. Soutenu par la Banque mondiale et les investisseurs privés, le système BRT a contribué à une baisse de 13 pour cent des émissions de carbone dues au transport urbain. En outre, environ un quart des voyageurs utilisent ce service et les temps de parcours ont été réduits jusqu'à 50 pour cent.

Déchet: Le site d'enfouissement de Mariannhill près de Durban, en Afrique du Sud, collecte et traite les déchets toxiques liquides à partir du site avant de les réutiliser pour l'irrigation. La décharge convertit le méthane émis par les déchets en électricité équivalent à 20 000 dollars par mois. Une pépinière préserve des plantes locales et évite la perte de biodiversité potentielle causée par la décharge.

Eau: Face à une quantité limitée de ressources naturelles, Singapour met en ?uvre un plan national visant à réduire la consommation d'eau au niveau domestique de près de 10 pour cent d'ici 2030. Des technologies de pointe sont utilisées pour traiter les eaux usées les rendant propres à la consommation et aptes à une réutilisation industrielle. Les eaux usées traitées peuvent répondre à 30 pour cent des besoins en eau de Singapour d'ici à 2030. Les investissements dans des usines de dessalement, la réparation des fuites des tuyaux et d'autres efforts signifient que l'état insulaire est en voie d'atteindre son objectif de 10%.

Les projections montrent un accroissement de 3 milliards de personnes qui s'ajouteront à la population globale d'ici à 2050 et qui vivront majoritairement dans les villes asiatiques et africaines.

Investir dans des infrastructures urbaines produisant peu de déchets et faibles en émission de carbone - comme à Linköping, en Suède permettra aux villes en expansion de s'adapter à un avenir affecté par le manque de ressources naturelles, tout en offrant de meilleurs services nécessaires pour réduire la pauvreté et créer des emplois. Dans la ville de Linköping, un système de carburant pour les bus et les trains à base de biogaz produits à partir de déchets municipaux permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 9.000 tonnes par an.

Les futurs projets urbains visant à atteindre «plus avec moins» doivent être conçus sur la base de visions cohérentes et validées par les résidents, les entreprises, les gouvernements et d'autres groupes, et doivent relever pleinement les défis de la pauvreté et la nécessité d'une plus grande équité, indique le rapport.

Les services écosystémiques », comme l'eau des lacs, ou la prévention des inondations dans les zones humides jouent un rôle essentiel dans le soutien des villes.

Le rapport indique que le maintien d'écosystèmes sains, et l'affacturage de leur valeur économique en plans de développement urbain, sera la clé pour la réalisation du développement durable à l'échelle de la ville. La ville de Rio de Janeiro a investi dans le reboisement pour rétablir les aquifères nécessaires à l'approvisionnement en eau, tandis que la forêt urbaine de Johannesburg de plus de 2,5 millions d'arbres dans les zones municipales soutient la biodiversité et la qualité de l'air.

Le rapport met en relief des recommandations pour les urbanistes pour minimiser les dommages sur l'environnement et maximiser le potentiel relatif à l'utilisation durables des ressources naturelles.

Les investissements publics devraient soutenir le rôle des villes dans les stratégies de développement durable au niveau national et appuyer les infrastructures qui stimulent un développement urbain, faible en carbone, efficient en ressources et équitable.

D'avantages d'investissements sont nécessaires pour appuyer les capacités des gouvernements et des universités au niveau des villes à collecter et analyser les données ainsi que les ressources utilisées et les flux dans les villes comme base visant à améliorer la durabilité

Les villes devraient fixer des objectifs spécifiques pour utiliser les ressources plus efficacement, (ex. litres d'eau par unité de PIB, le pourcentage de voyages des passagers par transport public) et formuler des plans pour les atteindre

Pour les activités d'achat, promouvoir et utiliser des critères favorisant les biens et services de la technologie verte avec une faible teneur en carbone et efficace en ressources

Le secteur privé peut jouer un rôle clé dans l'investissement et le partage d'expertise, pour entreprendre des petits projets d'infrastructures durables à l'échelle de la ville.

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Un système photovoltaïque abordable, capable d’absorber en moyenne la puissance de 2 000 soleils

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Made-in-IBM-Labs-2.jpgUn système photovoltaïque abordable, capable d’absorber en moyenne la puissance de 2 000 soleils

Le 22 avril, Jour de la Terre, les scientifiques d’IBM annoncent une collaboration pour développer un système photovoltaïque abordable, capable d’absorber en moyenne la puissance de 2 000 soleils grâce à des centaines de puces d’1 cm2. Ce système a la capacité de recueillir 80 % des radiations solaires reçues et de les convertir en énergie utile. Il peut être construit dans n’importe quelle zone où les énergies renouvelables, l’eau potable et l'air conditionné sont rares avec un coût trois fois plus faible que celui des systèmes équivalents.

Pour développer ce système photovoltaïque thermique à haute concentration à bas coût, la commission suisse pour la Technologie et l’Innovation a accordé une subvention de 2,4 millions de dollars sur 3 ans aux différents partenaires de ce projet : les scientifiques de l’IBM Research ; Airlight Energy (un fournisseur de technologie relatives à l’énergie solaire) et les universités ETH Zurich et NTB Buchs.

Made in IBM Labs

Les systèmes photovoltaïques à concentration actuels recueillent uniquement l'énergie électrique qu’ils dissipent ensuite dans l'atmosphère. L’approche des scientifiques pour ce système photovoltaïque thermique à haute concentration permettra aussi bien d’éliminer les problèmes de surchauffe des puces solaires que de réutiliser l'énergie produite pour la désalinisation de l'eau thermale et la production d’air conditionné.

Le dispositif se compose d'une grande antenne parabolique, constituée d'une multitude de miroirs, dont le but est de concentrer les rayons du soleil sur des cellules photovoltaïques à triple jonction montées sur des modules refroidis par des microcanaux. Le système devrait être en mesure de convertir directement plus de 30% du rayonnement solaire en électricité et de récupérer efficacement - à plus de 50% - la chaleur résiduelle

"Atteindre un rendement de conversion élevé avec un système à faible coût est le principal défi de ce projet", a commenté Aldo Steinfeld, professeur et directeur du Laboratoire de la technologie solaire au PSI. Son équipe basée à l'Institut technologique de l'énergie de l'ETH développera la conception optique du sous-système du concentrateur solaire. Cela comprend le système de suivi (tracker) du concentrateur parabolique et le réflecteur secondaire. "Des techniques numériques avancées seront appliquées afin d'optimiser la configuration optique et obtenir un flux solaire uniforme supérieur à 2.000 soleils focalisé sur la cellule photovoltaïque", a expliqué Aldo Steinfeld.



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Une fois alignés, les rayons du soleil se réfléchissent sur un miroir comprenant plusieurs puces photovoltaïques à triple jonction, refroidies par un liquide. Chaque puce d'un centimètre carré (1x1) peut ainsi convertir la chaleur en électricité (200-250 watts), au cours d'une journée typique de huit heures dans une région ensoleillée. Le récepteur intègre plus d'une centaine de puces et délivre 25 kW de puissance électrique. Les puces photovoltaïques sont montés sur des substrats micro-structurés où circule un liquide réfrigéré sur quelques dizaines de micromètres soit assez pour absorber la chaleur. La technologie 'Aquasar' de refroidissement liquide est déjà mise en œuvre dans les Datacenters.

Le coût d'une installation complète atteindrait les 250 dollars par m2, soit trois fois moins qu'un système équivalent. Le coût moyen actualisé de l'énergie atteindrait moins de 10 cents par kilowatt-heure (kWh).

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Un tel système pourrait fournir de 30 à 40 litres d'eau potable par mètre carré de surface exposée par jour, tout en générant de l'électricité avec un rendement supérieur à 25 %, soit deux kilowatts-heures par jour.

Un prototype de système photovoltaïque thermique à haute concentration est actuellement testé à l’IBM Research Lab de Zurich en Suisse. Plusieurs prototypes seront construits à Biasca et à Rüschlikon (Suisse) dans le cadre de cette collaboration.

 
Crédits photographiques IBM Research

Pas de conclusions sur la sécurité du maïs génétiquement modifié (GM)

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Mai-s.jpgPas de conclusions sur la sécurité du maïs génétiquement modifié (GM)

Des données inadéquates empêchent l'EFSA d’aboutir à une conclusion sur la sécurité du maïs GM 98140

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) n'a pas été en mesure de se prononcer sur la sécurité du maïs 98140 génétiquement modifié (GM), le demandeur n’ayant pas fourni certaines données essentielles permettant de réaliser une évaluation complète des risques. L'EFSA n'a pas pu parvenir à une conclusion globale sur les risques potentiels associés au maïs GM 98140 résistant aux herbicides pour la santé humaine et animale étant donné que le dossier n'a pas satisfait à toutes les normes minimales définies dans le document d'orientation de l'Autorité.

Des experts du groupe scientifique de l'Autorité sur les organismes génétiquement modifiés (groupe GMO) ont estimé qu'il n'était pas possible de réaliser l'évaluation comparative du maïs GM car les études soumises dans le dossier de demande contenaient des données insuffisantes sur les caractéristiques de la plante, telles que sa composition et son apparence.

La réalisation d’une évaluation comparative est la condition fondamentale pour évaluer les risques associés aux OGM. Elle permet de comparer les plantes GM – et les aliments destinés à l'alimentation humaine et animale qui en sont dérivés – avec leurs équivalents traditionnels respectifs, qu’on appelle «comparateurs». Cette méthode, qui est requise au titre de la législation de l'Union européenne en vigueur pour toutes les demandes d'autorisation d'OGM, repose sur l’hypothèse selon laquelle les aliments destinés à l'alimentation humaine et animale dérivés de plantes cultivées de manière conventionnelle ont des antécédents d'utilisation sûre. Ils peuvent dès lors servir de points de référence pour évaluer les risques associés aux aliments destinés à l'alimentation humaine et animale dérivés de plantes GM.

À la suite de l’évaluation initiale des essais sur le terrain menés par le demandeur, l'EFSA a conclu que la variété de plante choisie par le demandeur comme comparateur n'était pas valable. Comme pour pratiquement toutes les demandes d'évaluation d'OGM soumises à l'EFSA (98 % à ce jour), les scientifiques de l'Autorité ont invité le demandeur à fournir des données additionnelles afin que le maïs GM 98140 puisse être évalué de manière adéquate. Cependant, les informations fournies par l'entreprise concernant les essais sur le terrain réalisés pour l'évaluation comparative n'ont à nouveau pas satisfait aux critères spécifiés dans les documents d'orientation de l'EFSA.

Le groupe GMO a néanmoins été en mesure de réaliser une évaluation de la sécurité pour certains aspects de la demande. L’EFSA a conclu qu’il n’y avait pas d’indication d’allergénicité en relation avec les protéines nouvellement exprimées GAT4621 and ZM-HRA dans la plante GM. L’EFSA a également confirmé que les niveaux élevés de certains composants du maïs GM 98140 (des acides aminés qui sont également présents dans des plantes conventionnelles) ne devaient pas susciter de préoccupation pour la sécurité de l’homme et de l’animal. Le groupe scientifique est aussi parvenu à la conclusion qu’il était improbable que le maïs GM ait un quelconque effet nocif sur l’environnement dans le cadre de ses utilisations prévues dans l’alimentation humaine et animale et de son importation et son traitement.

Mais globalement, l'Autorité n'a pu finaliser l'évaluation des risques associés au maïs GM 98140 en raison des lacunes constatées dans l'évaluation comparative effectuée par le demandeur, et elle n'a donc pas été en mesure de tirer de conclusions sur sa sécurité en ce qui concerne les effets potentiels sur la santé humaine et animale.

L’évaluation des risques associés au maïs GM 98140 a été fournie dans le cadre de la mission de l’Autorité consistant à dispenser des avis scientifiques indépendants aux décideurs de l’Union européenne. Les gestionnaires des risques de la Commission européenne et des États membres tiennent compte des évaluations de l’EFSA, ainsi que d’autres facteurs, lorsqu’ils prennent une décision concernant l’autorisation des OGM.


Tara Oceans Polar Circle, une nouvelle expédition autour de l’Arctique

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Tara Oceans Polar Circle1Tara Oceans Polar Circle, une nouvelle expédition autour de l’Arctique

Le lundi 19 mai prochain, le voilier polaire TARA partira de Lorient pour naviguer vers la banquise de l’océan Arctique. Une aventure scientifique de sept mois autour de l'océan Arctique de 25 000 kms qui empruntera les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest. Soutenue par le CNRS, le CEA, l’EMBL et d’autres partenaires privés et publiques, cette mission réunira biologistes et océanographes. Elle s’intéressera à la biodiversité planctonique en Arctique ainsi qu’à d’autres problématiques propres à cette région sensible aux changements climatiques, à un moment où l’on assiste à une fonte accélérée de la banquise arctique en été.

En incluant l’océan Arctique, Tara Oceans Polar Circle parachèvera l’ambition de Tara Oceans (2009-2012) : récolter du plancton dans tous les océans du monde. Durant Tara Oceans, seul l’océan Arctique avait manqué dans l’effort de collecte et d’analyse. Il y a donc un intérêt très important à pouvoir comparer la biodiversité marine arctique avec la biodiversité des autres provinces océaniques, dans un contexte de transformations majeures de cette région.

Tara Oceans Polar Circle3

A la découverte du plancton arctique :

Principal objectif de Tara Oceans Polar Circle : mieux connaître l’écosystème arctique, en partant à la découverte des espèces planctoniques méconnues et en tentant de décrypter leurs interactions avec le milieu. Le plancton séquestre une grande partie du C02 que nous émettons. Forts de l'expérience de Tara Oceans, les scientifiques effectueront une étude intégrée et pluridisciplinaire des écosystèmes marins arctiques afin de mieux comprendre leur évolution en cours et futur. La science a un besoin urgent de ces données. L'écosystème planctonique (des virus aux larves de poissons) n'est pas encore trop impacté par les prélèvements industriels et reste un bon indicateur des changements.

L’expédition Tara Oceans Polar Circle prévoit un programme multidisciplinaire et unique d'échantillonnage du plancton : il englobe des méthodes océanographiques, optiques et génomiques et permet de décrire le plancton (virus, bactéries, archées, protistes et métazoaires) dans son environnement physico-chimique de manière originale et inédite. Diverses disciplines, comme l'océanographie, la télédétection, l'écologie, la génomique, la biologie moléculaire, cellulaire et des systèmes, la taxonomie, la bioinformatique, la gestion des données ainsi que la modélisation, seront mises à contribution lors du traitement des données.

Tara Oceans Polar Circle

L’Arctique, une région affectée par les changements en cours

En complément de cette approche biologique globale, d’autres questions spécifiques à l’Arctique seront abordées du point de vue océanographique et chimique, comme par exemple l’évaluation des taux de mercure présents dans l’atmosphère et dans la mer ou encore la concentration de particules de plastique. Le but sera ainsi de comprendre quelle est la vulnérabilité de la biodiversité polaire aux activités humaines, comment la fonte de la banquise impacte l’écosystème polaire marin, quelles pollutions s’immiscent dans ces régions reculées.

Un travail d’équipe

Les recherches de Tara Oceans Polar Circle 2013 seront menées en lisière de banquise, là où l’activité planctonique est la plus importante.

L’ensemble des scientifiques et instituts impliqués dans Tara Oceans accompagneront le projet aux côtés de d’autres laboratoires plus spécialistes de l’Arctique, notamment le laboratoire Takuvik (Unité mixte internationale CNRS/Université Laval), le Shirshov Institute of Oceanology (Moscou) et le laboratoire LOCEAN (CNRS/UPMC/MNHN/IRD).

L’équipe de scientifiques réunie depuis 2009, son expertise collective, son approche éco-systémique globale et le matériel encore à disposition ajoutés à l’expertise qu’a Tara Expéditions de la logistique scientifique en milieu extrême, sont autant de facteurs clés de réussite de l’expédition.

La mission scientifique en résumé - Approche globale de l’expédition Tara Oceans. La stratégie est de pouvoir comparer les données biologiques planctoniques et leur contexte physico-chimique en Arctique avec les données récoltées sur les autres océans depuis 2009 lors de l’expédition Tara Oceans. - Étude du plastique dérivant, du mercure et des polluants atmosphériques présents en Arctique par le KAUST et l’OMP/Ifremer pour le mercure. - Étude de la “couleur” de l’océan, de sa composition et des pigments de particule en surface pour la NASA par l’Université du Maine, USA. - Étude spécifique des blooms printaniers de phytoplancton en lisière de banquise par l’Université de Laval, Québec et l’ENS.

Sensibiliser pour notre avenir Tara Expéditions profitera aussi de la présence de Tara en Arctique pour interpeler les acteurs politiques et le monde économique, sensibiliser la société aux enjeux écologiques les plus urgents en Arctique ainsi qu’aux problématiques rencontrées par les populations qui peuplent le cercle polaire arctique. Pour certains, l’ouverture des routes maritimes, le développement de la navigation, les opportunités de pêche sont des atouts économiques, pour d’autres ils comportent un risque écologique. Le développement durable en Arctique est un enjeu de ce début de XXIème siècle.

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L’ÉQUIPE

Etienne Bourgois, président de Tara Expéditions

Romain Troublé, secrétaire général de Tara Expéditions

Loic Vallette, capitaine de Tara et l’équipage

Direction Scientifique :

Chris Bowler, Porte-parole (ENS/CNRS),

Eric Karsenti (EMBL/CNRS),

Gaby Gorsky (CNRS),

Patrick Wincker (Genoscope, CEA),

Marcel Babin (Univ. Laval/CNRS),

Colomban de Vargas (CNRS/UPMC),

Emmanuel Boss (U of Maine),

Jean-Claude Gascard (CNRS).

Et les coordinateurs scientifiques de Tara Oceans. Stefanie Kandels-Lewis (EMBL), Logistique scientifique.

LES PRINCIPAUX PARTENAIRES

agnès b.,

Fondation Prince Albert II de Monaco,

Lorient Agglomération,

CNRS,

EMBL,

GENOSCOPE - CEA,

ENS,

UPMC,

TAKUVIK (Univ. Laval & CNRS),

SHIRSHOV INSTITUTE OF OCEANOLOGY,

King Abdullah University of Science and Technology (KAUST),

NASA,

ACCESS-iAOOS,

les laboratoires de l’expédition Tara Oceans (le consortium OCEAN),

Région Bretagne,

et UNESCO - Intergovernmental Oceanographic Commission

Sous le Haut Patronage de Monsieur François HOLLANDE Président de la République

Crédits photographiques : Tara Oceans

Pensée du Jour

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emer-de-vattel.jpgPensée du Jour

« De cette Liberté & indépendance, il suit que c’est à chaque Nation de juger de ce que sa Conscience exige d’elle, de ce qu’elle peut ou ne peut pas, de ce qu’il lui convient ou ne lui convient pas de faire ; & par conséquent d’examiner & de décider si elle peut rendre quelque office à une autre, sans manquer à ce qu’elle se doit à soi même ».

Emer de Vattel  1714 - 1767

Etaples-sur-Mer s’offre une tribune en peuplier régional…

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ÉTAPLES-SUR-MEREtaples-sur-Mer s’offre une tribune en peuplier régional…

Souhaitant rendre le stade communal conforme aux exigences des fédérations de sport, la Ville d’Etaples-sur-Mer a fait appel à l’agence Actes Architectures pour la suivre dans un projet qu’elle a souhaité conforme aux exigences de la Haute Qualité Environnementale.

De nombreux échanges fructueux ont conduit le projet vers une démarche encore plus ambitieuse convenant vers une cible environnementale.

Ainsi, débouchant sur un appel à projet dans lequel  le bois à toute sa place. Un appel à projet «filière locale filière courte» lancé par le Conseil Régional Nord-Pas de Calais avec l’appui du Conseil et du Centre National pour le Développement du Sport, le projet porté par l’ensemble des acteurs a été réalisé autour d’une essence de bois locale : le peuplier. Cette innovation, développée par une entreprise enthousiaste, testée et approuvée par les compétences des enseignants et des étudiants de l’IUT de génie civil de Béthune, a permis de démontrer les possibilités techniques et les perspectives de développement et d’emploi d’une filière bois régionale.

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Au final, l’équipement comble largement les attentes et la satisfaction est complète.

Après l’expérience prometteuse de la réhabilitation de la salle Grémaux à Lezennes, où le peuplier avait été largement utilisé, l’équipe de maîtrise d’œuvre a placé la barre un peu plus haut avec les tribunes du stade d’Etaples-sur-Mer.

Tout d’abord, le volume de bois mis en œuvre : 22 m3 pour Grémaux, 170 m3 hors bardage pour Etaples.

Puis l’envergure du projet : les poutres de la salle Grémaux mesurent 7,60 m. La structure de la nouvelle tribune mesure 15,00 m avec un porte à faux de 5,00 m au dessus des tribunes. Les exigences en matière de qualité de bois et de spécification sont plus importantes. Si la structure de Grémaux se contentait de ne porter qu’un faux plafond, la structure des tribunes est porteuse et subit les énormes contraintes dynamiques des efforts dus aux vents.

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Quoi qu’il en soit, la petite salle de Lezennes avait déjà laissé présumer des qualités du peuplier : une adéquation parfaite du matériau avec les assemblages cloués. En revanche, la limitation de longueur des pièces sciées pouvait apparaître comme un frein à l’utilisation du bois de peuplier pour les structures simples et de portée importante.

La construction d’un équipement sportif est avant tout conditionnée par des normes très précises, en cela la construction des vestiaires et de tribunes répond au cahier des charges du niveau trois de la ligue de football.

Cet équipement comprend : 4 vestiaires pour les joueurs

1 vestiaire pour les arbitres 1 sanitaire pour le public 1 bureau pour le délégué de la ligue 1 infirmerie 1 local technique

La surface totale de ces installations est de 386 m2 (SHON).

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Le parti constructif est directement dicté par la destination de la construction, les tribunes en maçonnerie et béton armé assurent la stabilité du bâtiment, les locaux fonctionnels en ossature bois sont répartis sur les côtés et l’arrière des tribunes, tandis que la couverture des locaux et des tribunes est assurée par un porte à faux réalisé en structure bois.

Si les ossatures bois sont fabriquées en sciages de peuplier de nos régions, le morceau de bravoure de l’opération est en réalité la conception et la réalisation de la couverture en porte-à-faux des tribunes.

L’approche constructive est essentielle lors de la conception d’un ouvrage utilisant le bois en structure. L’intervention d’un bureau d’étude technique spécialisé bois est donc indispensable, cela est d’autant plus important lorsqu’il s’agit d’une opération de développement.

Pour ce projet c’est le Bureau d’Etudes Techniques (BET) douaisien Ingébois qui a validé la conception et participé à la rédaction du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE).

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Diagramme des efforts

Les essais ont permis de vérifier, sous charges permanentes et charges de vent extrême, le comportement des dalles préfabriquées en planches de peuplier aboutées. C’est principalement la déformation de la poutre sous les charges de vent extrême qui a déterminé la section des dalles bois constituant la couverture des tribunes.

C’est donc la couverture des tribunes qui a été le sujet du développement de l’utilisation du bois de peuplier. C’est la technique de la planche clouée qui a été retenue pour la réalisation de la couverture.

Les expérimentations déjà effectuées ont permis de réaliser le classement mécanique de toutes les pièces de bois.

Afin de produire des pièces de longueur souhaitée, des essais d’aboutage par entures collées ont été effectués permettant de produire les planches de 15,00 m et de section 48x205 mm nécessaires au projet. Des dalles de plancher cloué de 15,00 m de longueur ont été préassemblées en atelier à un module de 48cm de large.

Afin d’obtenir une inertie suffisante, les planches juxtaposées sont clouées entre elles avec un décalage, une planche sur deux de 70 mm dans le sens de la hauteur. Le clouage a été réalisé en quinconce sur les 135 mm de chevauchement avec des pointes torsadées de 100 mm.

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Un premier prototype de dalle a été réalisé et passé au banc d’essais à l’ Institut Universitaire de Technologie de Béthune.

Une partie importante du bois utilisé porte la marque « Peuplier ®, bois de nos régions ». 

Le projet a été l’occasion d’initier une démarche de filière locale d’approvisionnement des bois. Cinq scieries régionales ont été sollicitées et ont rejoint la démarche :

Patte et fils SARL à Occoches (80) Tripette SAS à Guignicourt (02) Alglave et fils SARL à Lillers (62) Scierie Nobécourt SARL à Brie (80) Mordome SEIS à Juvigny (02)

Un premier test a été réalisé dans chaque scierie sur les bois verts à leur sortie du banc de scie. Il s’agissait d’un test destiné à vérifier la résistance mécanique des bois selon le principe du « stress test », c’est à dire un test de flexion sous contrainte en trois points.

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Un deuxième test de résistance a été effectué en sortie de séchoir.

Les pièces validées ont été expédiées en Belgique aux Établissements STABILAME situés à Mariembourg.

La société Stabilame est une entreprise familiale de construction bois et de menuiserie qui produit elle-même ses composants. Outre le caractère transfrontallier conforme aux buts du programme européen Transpop 2, Stabilame possède un outil de production moderne et maîtrise parfaitement les techniques de l’aboutage des bois de résineux. Il restait à utiliser ce savoir-faire pour expérimenter le collage délicat du peuplier.

Après les premiers essais fructueux d’aboutage sur du peuplier, deux premiers modules on été fabriqués et expédiés pour être passés au banc d’essais de l’IUT de Béthune.

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L’essai de l’IUT

Afin de réaliser des essais de flexion dynamique dans les conditions les plus proches de la réalité, un élément de couverture constitué de deux modules cloués et connectés au moyen d’une plaque de répartition en OSB a été préparé. C’est Manfred HUDEL de l’entreprise de charpente AS Bois qui a conçu les dalles de couverture des tribunes et dirigé l’ensemble des essais.

Deux séries d’essais ont été faites à Béthune

La première série, pour vérifier la fréquence de résonance de la toiture sous sollicitation des vents extrêmes. La seconde, pour vérifier la résistance à la flexion sous charge de service puis pour déterminer la charge de rupture. Cette rupture a eu lieu à 2,5 fois la contrainte admissible.

Lors de la réalisation d’une opération de développement, il est clair que les délais de construction sont plus importants. Etudes, essais, complications imprévues inhérentes à la R&D viennent s’ajouter aux délais et aléas de chantier habituels.

Toutefois, la préfabrication a permis de réaliser quelques gains de temps, ainsi il n’a fallu que trois jours pour assurer le levage et l’installation des toitures de chaque tribune.

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Autres essences régionales

Outre le peuplier en structure, Etaples a permis la mise en œuvre de peuplier traité haute température et de menuiserie en chêne du pays des sept vallées.

Quelques chiffres :

Surface du Projet : SHOB 563,00 m2 - SHON 386,00 m2

Volume de peuplier mis en œuvre en structure : 170,00 m3

Volume de peuplier mis en œuvre en bardage : 10,00 m3

Volume de chêne mis en œuvre, menuiseries extérieures et aménagements:10,00 m3

Montant total des travaux : 885 750,00 € HT

Montant du lot gros œuvre bois (structure) : 255 630,00 € HT

ÉTAPLES-SUR-MER9

Crédiysphotographiques : CNDB

3 500 m2 de panneaux photovoltaïque couvrent la Halle Pajol…

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Halle-Pajol1.jpg3 500 m2 de panneaux photovoltaïque couvrent la Halle Pajol…

Près de 2000 panneaux, 1988 exactement, installés sur le toit de la Halle Pajol (XVIIIe), un ancien entrepôt de la SNCF en cours de réhabilitation, constituent l’une des centrales au premier rang des centrales photovoltaïques urbaines de France.

Au cœur de la ZAC Pajol, ancien site industriel, situé dans le 18ème arrondissement de Paris, la Halle Pajol constitue l’un des 3 piliers du quartier en matière d’éco projet. Après le Green One, c'est la Halle Pajol 

Conçue par l'architecte Françoie-Hélène Jourda, la Halle bénéficie d’un projet architectural entièrement écologique. Le projet préserve les formes marquantes du site en associant des matériaux durables tels que le bois. Avec les 3.523m2 de panneaux solaires photovoltaïques produisants 396MWh/an (équivalent à la consommation électrique des équipements) installés sur le toit de la Halle, Pajol deviendra alors la plus grande centrale solaire photovoltaïque urbaine dès 2012.

La ville s'était fixée en 2008 l'installation de 200.000 panneaux solaires à Paris en cours de mandature. Selon l'adjoint au maire en charge de l'Environnement René Dutrey (EELV), "on en est aujourd'hui à 25.000m2". L'ensemble des programmes en cours de réalisation devrait permettre d'atteindre 45.000 à 50.000m2 d'ici un an, a-t-il précisé.

La Halle Pajol réhabilitée, qui doit accueillir des commerces, une auberge de jeunesse, une salle de spectacle et une bibliothèque, sera livrée au second semestre 2013.

Halle-Pajol2.jpg

L'équipement, réalisé par le groupe français ArmorGreen, a été raccordé au réseau le 26 mars 2013. Il est emblématique de la démarche volontariste de la Ville en faveur du développement des énergies renouvelables, formalisée par le Plan Climat Energie de la Ville de Paris, qui fixe à Paris l’objectif de produire 6000 GWh d’énergie renouvelable d’ici 2020.

La Halle est dotée de panneaux photovoltaïques, en toiture, qui produisent de l’électricité. L’électricité produite est revendue à Erdf. Un appel d’offres portant sur la construction d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire de puissance supérieure à 250 kW a été lancé par l’Etat début 2012. La Direction du Patrimoine et de l’Architecture de la Ville de Paris a candidaté en février 2012, dans le but d’obtenir un tarif d’achat de l’électricité plus intéressant que le tarif en vigueur aujourd’hui, qui est d’environ 10 c€/kWh. La Ville de Paris avec sa « centrale solaire Halle Pajol » a été lauréate de cet appel d’offres, et a obtenu un tarif d’achat de 15 c€/kWh.

Le montant des travaux solaires s’élève à 1,6 millions d’euros HT (valeur juillet 2011), soit 800 € HT par panneau. L’opération de la centrale solaire a été financée par la Ville de Paris à hauteur de 55%, avec la contribution de la SEMAEST et de la Région Ile-de-France (respectivement 35% et 10%).

Paris contribue à la production d’électricité d’origine renouvelable, mais aussi participe au développement de la recherche et de l’innovation industrielle francilienne dans le domaine des cellules et des centrales photovoltaïques. Un projet de collaboration avec Advancity, pôle de compétitivité de la ville durable, des écotechnologies et du photovoltaïque, est envisagé. Un accord entre les deux entités pourrait permettre d’exploiter le potentiel de recherche de la centrale solaire Pajol, en étudiant les données expérimentales tirées de l’exploitation de la Halle Pajol et en organisant la possibilité d’essais et d’expérimentations offertes par le site urbain de la Halle.

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En utilisant les énergies du vent, de l'eau, du soleil ou de la terre, il est possible de limiter la pollution et de préserver les énergies fossiles. Et pour que le film soit parfait, il ne manque que le cinquième élément : vous !

Le panneau solaire absorbe l’énergie solaire pour fournir de l’eau chaude (panneaux solaires thermiques) ou de l’électricité (panneaux photovoltaïques). Intégré à la toiture, le panneau solaire permet un gain énergétique. Par exemple, l’énergie captée peut permettre de produire plus de la moitié de l’eau chaude sanitaire.

Combien d’énergie consomme une famille chaque année ? Difficile à dire. En général, votre facture d’électricité vous permet de vous éclairer, d’alimenter votre frigo et votre congélateur, de faire fonctionner votre lave-linge, votre téléviseur, votre ordinateur, l’aspirateur, etc. Les dépenses peuvent évidemment grimper très vite dès lors que votre chauffage est lui aussi électrique.

Quoi qu’il en soit, on considère qu’une famille moyenne, qui ne possède pas trois spas et deux frigos américains (équipements tous très gourmands en énergie), sans faire non plus très attention à sa consommation, a besoin de 3000 à 4000 kWh par an.

En théorie, un mètre carré de panneau solaire reçoit 1 kW. Avec une installation photovoltaïque, on peut donc faire baisser sa note ou revendre un peu d’énergie à son fournisseur, histoire de changer la donne. EDF s’engage ainsi à racheter votre énergie à 34,75 centimes le kWh.

Grâce au module d’EDF qui permet d’évaluer votre revenu solaire potentiel, découvrez si à défaut d’être un roi du pétrole, vous pouvez devenir un nabab de l’électricité.

5 ans après le premier Plan Climat, la Ville de Paris a actualisé son premier Plan Climat pour tenir compte des évolutions sociales, économiques, techniques, environnementales et légales.

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Paris réaffirme son engagement dans la lutte contre le changement climatique en maintenant ses objectifs ambitieux à 2020 soit :

Réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre depuis 2004 Réduire de 25% les consommations d’énergie depuis 2004 Disposer de 25% d’énergies renouvelables et de récupération dans sa consommation.

Un défi, une opportunité :

Adapter nos sociétés et nos villes aux changements climatiques, les rendre sobres en énergie et en carbone est un véritable défi à réaliser en moins d’un demi-siècle. C’est une grande responsabilité mais aussi une opportunité pour préparer la ville de demain.

La Ville de Paris y prendra toute sa responsabilité comme elle le fait depuis 10 ans. Depuis 2001, une nouvelle politique des transports favorise une mobilité plus douce et moins carbonée avec notamment la construction de couloirs de bus, des traverses électriques (lignes de bus de quartier), du tramway T3, ou encore la création de Vélib’ voire plus récemment d’Autolib’ en 2011.

Le stockage de l’énergie, principale solution pour accroître les énergies renouvelables

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Stockage-energie--.jpgLe stockage de l’énergie, principale solution pour accroître les énergies renouvelables

Au cœur du Débat national sur la transition énergétique, le stockage de l’énergie constitue l’une des solutions pour accroître le déploiement des énergies renouvelables au sein d’un réseau électrique efficace et intelligent.

Un mix énergétique durable s’intensifiant pour répondre à la forte augmentation de la demande d’énergie électrique voit l’émergence de production renouvelable.

Ainsi, l’ifp Energies nouvelles a livré une synthèse sur le potentiel  du stockage massif de l’énergie.

Le stockage de l’énergie concerne principalement le stockage de l’électricité et celui de la chaleur.

Le stockage de l’électricité vise à répondre à quatre problématiques principales :

- la récupération de la production d’énergie excédentaire par rapport à la demande du moment,

- la fourniture d’énergie pour compenser l’insuffisance due au caractère intermittent de l’offre,

- la fourniture d’énergie pour alimenter un pic de demande occasionnel,

- la fourniture d’énergie en cas de défaillance du système électrique ou de mauvaise qualité du réseau local.

Le stockage de la chaleur est avant tout destiné au chauffage et à la climatisation des bâtiments, de la maison individuelle au quartier ou au village.

À ce jour, le stockage direct de l’énergie électrique n’étant pas possible, l’électricité est convertie en énergie potentielle qui est stockée puis récupérée et retransformée pour être utilisable. En revanche, la chaleur peut être stockée directement via un matériau spécifique ou transformée, en énergie chimique par exemple.

La nature du stockage est multiple et fonction du temps de décharge, de la puissance et de la durée requises. Le stockage peut être à usage fixe ou centralisé, on parle alors de stockage stationnaire, mais il peut être aussi mobile, il est alors qualifié d’embarqué (moyens de transport, appareils électroniques, etc.). On différencie aussi le stockage en fonction de sa capacité (quantité de charge électrique disponible) : le stockage est dit de faible capacité lorsque celle-ci est de l’ordre du kWh et de forte capacité si elle est supérieure à 10 MWh. Dans ce cas, on parle de stockage massif de l’énergie.

Les technologies actuelles de stockage et leur état de maturité :

Les technologies de stockage massif de l’énergie se déclinent selon quatre catégories :

- énergie mécanique (potentielle ou cinétique) : stockage gravitaire par pompage (STEP), stockage par air comprimé (CAES), volants d’inertie ;

- énergies électrochimique et électrostatique : batteries, condensateurs, superconducteurs ;

- énergies thermique et thermochimique : chaleur sensible ou chaleur latente, énergie par sorption ;

- énergie chimique : hydrogène, méthanation, etc.

Ainsi ifp EN 1 montre que les technologies permettant la gestion de fortes puissances sur des périodes longues concernent principalement les STEP, les CAES et la chaleur. Le stockage massif de l’énergie est majoritairement du stockage stationnaire mais quelques batteries mobiles peuvent aussi stocker des quantités d’énergie de l’ordre de quelques dizaines de MWh. Ces batteries sont utilisées comme réserve d’énergie à la différence des batteries UPS (Uninterrutible Power Systems) qui livrent une brève impulsion en régime continu (pour mettre en route un générateur de secours par exemple).

Le stockage de l’hydrogène commence également à être utilisé hors piles à combustible pour véhicules. D’autres technologies émergent notamment pour le stockage d’électricité sous forme de chaleur ; elles seront brièvement abordées dans ce panorama des technologies de stockage massif d’énergie, mais les volants d’inertie, les condensateurs et les batteries "réserves de puissance" en sont par définition exclus.

De façon générale, les technologies actuelles ont toutes besoin d’améliorations significatives pour développer un marché à un taux de rentabilité compétitif. Les principaux sujets de recherche portent sur les procédés de fabrication et de mise en œuvre, les matériaux (contenant et contenu), le rendement global, l’autodécharge et les pertes, la durée de vie et le vieillissement, la sécurité, la localisation et le lien avec le réseau (approche système).

STEP :

Si on peut considérer les STEP en région montagneuse à un niveau mature, des recherches sont toujours nécessaires pour optimiser les pompes-turbines (diminuer les pertes, vitesse variable) et les infrastructures.

L’utilisation de cette technologie en bord de mer doit encore faire l’objet de recherches, pour limiter la corrosion par l’eau salée entre autres. En outre, des études sont aussi à conduire pour identifier les meilleurs sites potentiels, et évaluer les besoins en génie civil et les impacts sur l’environnement.

CAES :

Des recherches sont en cours pour améliorer le fonctionnement du système de compression sous haute pression et haute température. Concernant le réservoir de stockage de la chaleur, la nature et les caractéristiques du container comme du milieu caloporteur sont critiques, notamment pour limiter les pertes. La tenue mécanique et la conductivité des matériaux pour les échangeurs sont aussi à améliorer.

La turbine de détente, quant à elle, doit bien adapter la contrainte de variation de pression, par exemple à la haute température.

Des progrès sont également attendus sur l’étanchéité et la stabilité des cavités des systèmes AA-CAES. Les possibilités de stockage autres qu’en souterrain restent aussi à explorer.

Procédés électrochimiques :

Dans ce domaine, les progrès sont principalement attendus au niveau des matériaux et des composés chimiques utilisés notamment en liaison avec la thermique. De nouveaux procédés de fabrication et de mise en œuvre sont également étudiés, ainsi que des avancées sur la gestion de la batterie elle-même (gestion des réserves d’électrolytes entre autres) pour augmenter la durée de vie, l’autonomie et le recyclage du système.

Les problématiques environnementales et de sécurité sont également à prendre en compte car les batteries contiennent des solvants polluants ou des terres rares (le lithium), et le sodium fondu à 300 °C ou les batteries Li-ion peuvent se révéler dangereuses.

Stockage de chaleur :

Les principaux axes de recherche portent sur les matériaux, dont il convient de diversifier l’offre, d’augmenter la durée de vie et d’améliorer les propriétés thermo-physiques (haute température, rendement). La diminution du volume d’encombrement et la réduction des pertes entre stockeurs et échangeurs constituent deux autres voies d’évolution.

Stockage d’hydrogène :

Dans ce domaine, les attentes portent d’abord sur la production propre d’hydrogène. Concernant le stockage, les recherches concernent l’élaboration de nouveaux concepts et de nouveaux matériaux avec le maximum de sécurité et à un coût acceptable ; citons deux exemples de projets ANR en cours que sont le stockage de l’hydrogène dans les solides à pression ambiante et le stockage sous haute pression (350-700 bar).

Comparaison technico-économique des différents types de stockage :

Stockage-e-nergie--1.jpg

Chaque technologie a ses propres caractéristiques qu’il convient de comparer en fonction de l’usage souhaité.

En effet, aucun procédé n’est par définition mieux qu’un autre ; chacun peut répondre aux besoins locaux ou nationaux en fonction de plusieurs facteurs que sont bien sûr la technique mais aussi la sécurité, les émissions de CO2, la localisation géographique et la proximité de la source d’énergie, la surface d’encombrement, la liaison avec le réseau en place, la gestion complète du cycle de vie... et les coûts d’investissement et de fonctionnement.

Pour 1 kWh d’électricité stocké, les coûts opératoires se situent aux environs de 0,11 € pour les STEP et 0,12 € pour les technologies de CAES installées.

Aujourd’hui et à court terme, ces coûts sont donc encore élevés en comparaison des coûts européens moyens de l’ordre de 0,05 à 0,07 €/ kWh pour une centrale à gaz naturel ou au charbon. Mais des techniques de stockage opérationnelles et compétitives pourraient arriver à maturité au moment où la prévalence des énergies intermittentes commencera à rendre leur usage indispensable, soit au-delà de 2025. Précisons qu’à ce jour, il n’existe aucun business model permettant de traiter plus largement de l’économie du stockage de l’énergie ; ils dépendront du type de stockage et de son insertion dans la chaîne entre production et utilisateurs.

Un marché de moyen-long terme :

De nombreux paramètres vont définir la croissance des besoins en solutions de stockage massif de l’énergie dont en particulier :

- le poids des énergies intermittentes dans la production d’électricité et leur intégration dans les réseaux électriques ;

- la concurrence des solutions alternatives ;

- les évolutions technico-économiques des solutions proposées ;

- le cadre réglementaire.

La part des énergies intermittentes dans la production est un élément déterminant dans l’émergence ou la consolidation d’un marché pour le stockage massif d’énergie. Plus cette part sera élevée, plus les besoins seront prégnants.

L’utilisation d’énergie électrique va augmenter fortement dans les prochaines années. Tirée par une demande d’énergie primaire qui pourrait croître de plus de 60 % entre 2000 et 2035, la production d’électricité supplémentaire issue des énergies intermittentes (éolien et photovoltaïque) pourrait, au niveau mondial, atteindre 3 000 TWh en 2035 et représenter ainsi près de 37 % de la croissance sur la période 2015-2035.

En France, la consommation d’électricité a augmenté de plus de 10 % sur les dix dernières années et ce sont surtout les besoins en pointe de consommation qui se sont accélérés ; ils pourraient atteindre 108 000 MW en 2020.

En 2012, la puissance de stockage d’énergie installée dans le monde s’élève à 134 GW (+ 7 GW par rapport à 2010), à comparer à une consommation mondiale de l’ordre de 20 000 TWh. Si de nombreuses technologies de stockage sont installées (STEP, CAES, batteries, etc.), la technologie des STEP, à la fois plus mature et plus compétitive, couvre 99 % des capacités de stockage actuelles.

L’évolution attendue au niveau mondial du marché du stockage semble s’orienter plus particulièrement vers les solutions CAES et batteries. Les capacités installées supplémentaires seraient réalisées essentiellement dans cinq pays : la Chine, le Brésil, l’Inde, les États-Unis et l’Allemagne, pays où la législation ou la volonté politique sont favorables au stockage.

Les pays les plus actifs aujourd’hui sur le marché du stockage de l’énergie, toutes technologies de stockage confondues, sont principalement les États-Unis, la Chine, le Japon et en Europe, l’Allemagne et l’Espagne. L’Europe représente d’ailleurs près du tiers de ce marché installé, suivie par les États-Unis.

En matière de puissances installées, le Japon est aujourd’hui le pays le plus avancé (notamment dans le domaine des batteries), suivi par les États-Unis et la Chine ; il passerait en troisième position dans dix ans et la Chine deviendrait leader. Le Brésil et l’Inde devraient progressivement s’imposer dans ce classement et prendre les 5e ou 6e places au niveau des installations.

Aujourd’hui, le marché du stockage de l’énergie est estimé à environ 1,5 milliard d’euros (G€). Compte tenu des besoins en capacités de stockage envisagés, l’AIE et le Pike Research estiment que les investissements nécessaires pour la prochaine décennie pourraient représenter entre 70 G€ et 100 G€, dont 30 % seraient localisés en Chine et 15 % aux États-Unis. Il convient cependant de rester prudent car l’évolution du marché et les investissements induits dans ce domaine dépendent fortement des contextes économique et politique tant à l’échelle mondiale qu’à l’échelle de chaque pays. À titre d’exemple, le rapport Kema de janvier 2012 commandité par the Copper Development Association Inc. (CDA) estime que le marché américain du stockage de l’énergie pourrait augmenter de 400 % en cinq ans si l’incitation fiscale est mise en place (the US Storage Act S 1845 de 2011 — crédit d’impôt de 20 %) ; dans le cas contraire, la croissance pourrait n’être que de 50 %.

Des alternatives au stockage massif d’énergie sont envisageables ou complémentaires. L’Ademe a ainsi estimé que, dans l’hypothèse de l’installation en France d’ici à 2020 de 20 GW d’éolien et 5 GW de solaire, certaines autres options permettaient d’intégrer ces énergies au réseau, parmi lesquelles :

- l’amélioration des modèles de prévision de la production issue de ces sources intermittentes ;

- une installation optimale tenant compte du potentiel de foisonnement ;

- une interconnexion renforcée des réseaux au niveau européen ;

- une gestion plus dynamique des réseaux et de la demande par le biais des smart grids.

Les smart grids pourraient permettre à terme d’informer le client en temps réel du prix de l’électricité, de programmer l’arrêt/la mise en marche de certains appareils à certains moments, de gérer de façon plus optimale certains réseaux (comme en région PACA ou en Bretagne par exemple).

La qualité des réseaux électriques influe également sur le timing des futurs investissements : plus le réseau est de bonne qualité, moins il y aurait besoin à court terme de capacités de stockage (comme en France métropolitaine). Inversement, des réseaux disparates, hétérogènes et indépendants les uns des autres comme aux États-Unis ou dans les zones insulaires, sont un facteur important pour accélérer la mise en place de capacités de stockage supplémentaires.

Néanmoins, dans certains pays (dont la France), les énergies renouvelables sont prioritaires, de par la loi, sur le réseau ; il semblerait donc logique d’arrêter certaines centrales thermiques lorsque l’offre est bien supérieure à la demande. Or, ces arrêts sont coûteux et ne sont pas immédiats ; l’option consistant à trouver un acheteur pour cette production en excès est plutôt recherchée. Mais la garantie sur les prix de rachat des EnR peut aboutir à des situations particulières comme en Allemagne en octobre 2009 et en France en janvier 2012 : les prix sur le marché spot de l’électricité ont été négatifs (– 5 €), il a fallu "payer l’acheteur pour qu’il achète" !

Aujourd’hui, il n’existe pas de business models du stockage d’énergie, sauf pour les sites isolés. Par ailleurs, toutes les applications de stockage sont peu ou prou subventionnées (plus de 50 % aux États-Unis). En Europe, la Commission européenne a la volonté de coordonner ce secteur pour arriver à une harmonisation qui n’existe pas aujourd’hui : pas de tarif d’accès au réseau en Allemagne et en Autriche, pas de différence significative entre les tarifs heures pleines et heures creuses sur le marché spot européen (10 %), tarifs réglementés et obligation de rachat d’électricité dans certains pays comme la France, etc.

Par ailleurs, les installations de stockage aux États-Unis sont reconnues comme un outil de gestion des réseaux de distribution, ce qui favorise les investissements dans des technologies de stockage, en améliorant le réseau.

En Europe, il existe de fortes disparités entre les pays : régulation spécifique pour stocker l’énergie en Autriche avec une exonération des frais d’accès au réseau, exemption des frais d’accès pour toute nouvelle installation de stockage stationnaire en Allemagne également, etc.

D’une façon plus générale, il reste une grande incertitude en Europe sur la question de la "propriété" du stockage entre le producteur, le gestionnaire de réseau ou même le consommateur : une installation de stockage est-elle un moyen de production ou un équipement du réseau au même titre qu’un transformateur ? Ou encore un complément installé par le consommateur comme un générateur ? Cette incertitude constitue un frein important au développement du marché visé.

En France, l’article 6 de la loi NOME prévoit la mise en place d’une obligation de capacité pour les producteurs d’électricité, c’est-à-dire l’obligation pour chaque fournisseur d’électricité de prouver qu’il dispose de moyens suffisants permettant de couvrir la pointe de consommation de ses clients, augmentée d’une marge de réserve. Cette obligation devrait aider à la naissance d’un marché de capacité et développer de nouvelles infrastructures de production et de stockage.

Globalement, deux voies de nature législative et économique pourraient se combiner pour permettre le développement progressif du stockage massif d’énergie : la voie réglementaire imposant des obligations aux opérateurs d’unités de production d’énergies intermittentes, à l’image du Japon ou de la France pour les zones insulaires ; et à terme, la voie économique avec l’émergence de business models et peut-être d’acteurs industriels dédiés comme c’est le cas dans le secteur du gaz naturel. Les services additionnels rendus — sécurisation des approvisionnements en énergie, lissage des pointes, optimisation économique des infrastructures, autonomie, etc. — assureraient dans ce schéma la rentabilité des installations de stockage.

Pour conclure, la montée en puissance attendue de l’électricité d’origine éolienne ou solaire imposera certainement progressivement des moyens de stockage massifs d’énergie. Même si de nombreuses incertitudes demeurent aujourd’hui, l’importance de l’enjeu justifie pleinement la mobilisation de tous les acteurs dans ce domaine, en particulier en termes de recherche, face aux nombreux défis scientifiques et technologiques posés par les différentes solutions envisagées, à concevoir ou à améliorer.

Le solaire photovoltaïque, un secteur générateur de valeur ajoutée et d’emplois.

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Photovoltai-que-marche-.jpgLe solaire photovoltaïque, un secteur générateur de valeur ajoutée et d’emplois.

Dans un avis rendu par l’ADEME, la filière photovoltaïque progresse régulièrement et rapidement en termes d’efficacité et de baisse des coûts, grâce aux efforts de recherche en laboratoire et aux retours d’expérience du marché. Elle estime qu’en France, l’électricité photovoltaïque atteindra la compétitivité économique dans les prochaines années et se présente comme un élément de réponse durable à la demande d’électricité. Le soutien à la filière revêt donc un enjeu stratégique en termes d’approvisionnement énergétique, de développement industriel, d’emplois, de compétitivité et de lutte contre le changement climatique.

Le photovoltaïque est une composante incontournable des politiques énergétiques durables. Bien que son coût ne permette pas encore d’envisager une diffusion massive, l’ADEME estime que les objectifs à l’horizon 2020 pourraient être portés à 15 GW.

Même s’il semble prioritaire d’équiper les grandes toitures (entrepôts, bâtiments commerciaux), l’ADEME envisage également le déploiement des centrales au sol, sous réserve qu’il respecte des critères environnementaux stricts, en particulier concernant la concurrence avec d’autres usages des sols.

L’ADEME travaille aujourd’hui à l’émergence de solutions à la fois technologiques et économiques qui permettront au réseau électrique d’accueillir un nombre croissant d’installations photovoltaïques, notamment en encourageant les travaux visant à diminuer les effets de la variabilité du photovoltaïque.

La France s’est donnée pour objectif de porter la part d’énergie renouvelable à 23% de la consommation finale d’énergie d’ici 2020 (+20Mtep par rapport à 2005), et à plus long terme (2050), de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre. Si la filière éolienne apparaît aujourd’hui comme la plus mature, le solaire photovoltaïque (PV) représente une composante indispensable pour atteindre ces objectifs.

La contribution initialement attendue du photovoltaïque était de 0,5 Mtep, soit une puissance nominale installée de 5 400 MW1, en 2020. Cet objectif devrait toutefois être dépassé. Les efforts actuels d’innovation visent à baisser les coûts, et à structurer la filière industrielle en France afin d’en faire une technologie mature et incontournable au-delà de 2020.

L’énergie solaire photovoltaïque permet la production directe d’électricité. Elle est à distinguer de l’énergie solaire thermique, visant à produire de la chaleur pour l’eau chaude sanitaire ou le chauffage. Elle se distingue également des centrales solaires thermodynamiques, qui emploient des miroirs pour chauffer des fluides alimentant un générateur électrique.

L’effet photovoltaïque produit dans les cellules solaires photovoltaïques permet de convertir l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité. Sous l’effet de la lumière, le matériau semi-conducteur composant la cellule génère des charges électriques qui se déplacent et créent un courant circulant d’une cellule à l’autre via des rubans métalliques. Les cellules photovoltaïques sont assemblées pour former des modules qui peuvent eux-mêmes être interconnectés pour former un « champ photovoltaïque ». Ce champ photovoltaïque produit un courant continu (DC) qui peut dans certains cas être transformé par un onduleur en courant alternatif (AC). Le semi-conducteur le plus communément utilisé est le Silicium, deuxième matériau le plus abondant sur Terre.

On distingue plusieurs technologies de cellules selon les procédés de fabrication utilisés : les cellules en Silicium cristallin (monocristallin ou multicristallin) et les cellules en couches minces, à base de Silicium amorphe, de Tellurure de Cadmium (CdTe) ou de Diséléniure de Cuivre, d’Indium et éventuellement de Gallium (CIS ou CIGS). Une autre technologie de cellules, basée sur l’utilisation de matériaux organiques, se situe encore au stade de la R&D.

Les rendements de conversion photovoltaïque des modules commerciaux sont compris entre 7 et 12% pour les « couches minces », 13 et 20% pour les technologies Silicium, et de l’ordre de 30% pour les technologies à haute concentration, faisant l’objet d’opérations de démonstration préindustrielle.

L’effet photovoltaïque peut être utilisé pour diverses applications, qui se distinguent notamment par leur raccordement ou non au réseau électrique. Les systèmes raccordés injectent sur le réseau une partie non utilisée ou la totalité de leur production électrique. Ces systèmes peuvent être posés en toiture de maisons privées. On trouve aussi des systèmes de taille plus grande, posés sur de grandes toitures (centaines de kW) ou au sol (de l’ordre du MW ou de la dizaine de MW, représentant une surface au sol de 2 à 3 ha pour 1 MW). Les systèmes autonomes ne sont pas connectés au réseau. En France, ils contribuent notamment à l’électrification de sites dits « isolés » car éloignés du réseau, comme par exemple les refuges et les bergeries, ou encore des postes de télécommunication en zones montagneuses. Dans certaines régions du monde, principalement rurales, les systèmes autonomes pallient un réseau électrique parfois peu développé.

En France, le marché du PV a représenté 3 milliards d’euros d’investissements en 2011 pour une production de 2 TWh et un total de 18 800 emplois11. Fin décembre 2012, le parc photovoltaïque français connecté au réseau est estimé à 4 GW environ, contre 2,9 GW fin décembre 2011. En Allemagne, il est de plus de 32 GW.

 

Avantages :

Bénéfices environnementaux :

Le PV peut jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre en offrant une énergie sans émissions directes de gaz à effet de serre, et des émissions indirectes faibles. Sur l’ensemble de sa durée de vie, un système PV13 installé en France métropolitaine, émet 20 à 80 g de CO2 équivalent par kWh produit14, selon le type de système, la technologie de modules et l’ensoleillement du site. Ces résultats dépendent fortement du mix électrique du pays dans lequel les cellules et modules sont produits. Ils sont à comparer aux émissions moyennes de la production d’électricité qui sont en France de 86g CO2 équivalent par kWh équivalent (et de 565gCO2éq/kWh au niveau mondial). L’empreinte carbone des nouveaux systèmes PV décroît régulièrement, d’une part grâce à l’utilisation pendant la fabrication de procédés et de matériaux générant moins de CO2, d’autre part grâce à l’amélioration des rendements et enfin, grâce au recyclage des déchets de fabrication.

Les technologies de recyclage, dont les rendements et l’empreinte environnementale restent encore à améliorer, existent déjà pour la plupart des produits PV. La filière du recyclage se structure d’ores et déjà à l’échelle européenne et nationale. Les premiers systèmes PV ont été installés dans les années 90 et le recyclage de modules en fin de vie interviendra à grande échelle à partir de 2020.

Bénéfices énergétiques :

L’énergie nécessaire à la fabrication d’un système PV est restituée au bout d’un à trois ans d’exploitationselon la technologie de module et sa région d’installation en France. Les avancées techniques attendues dans les prochaines années permettront de réduire ce “temps de retour énergétique“ à moins d’un an dans le Sud de l’Europe pour les principales catégories de modules. Pendant les 30 ans de sa vie, un système PV produira donc entre 10 et 30 fois l’énergie dépensée tout au long de son cycle de vie.

Modularité des systèmes photovoltaïques :

Les technologies photovoltaïques peuvent être utilisées dans une grande variété d’applications, comprenant les petits systèmes dans le secteur résidentiel, les systèmes de moyenne puissance sur toitures agricoles, industrielles ou commerciales, les parcs photovoltaïques au sol de grande puissance et les systèmes de puissance variable, non connectés au réseau, situés dans des sites isolés.

Intégration dans l’enveloppe du bâtiment :

Différents procédés permettent de poser les systèmes photovoltaïques en toiture, valorisant ainsi des surfaces ensoleillées, sans conflit d’usage. Les modules photovoltaïques intégrés au bâti se substituent aux éléments de construction traditionnels des maisons et immeubles, ils ne sont pas montés en surimposition mais intégrés. Ils sont alors considérés comme matériaux de construction produisant de l’électricité. Plus esthétiques, ils ont aussi l’avantage, sur des constructions neuves, d’accroître la rentabilité du projet, car ils viennent se substituer aux matériaux traditionnels. Enfin, le marché des produits de construction PV est un marché sur lequel les industriels français du bâtiment et du photovoltaïque peuvent se positionner en valorisant leur savoir-faire. Son développement dès aujourd’hui permet de préparer la filière française du bâtiment à répondre aux exigences de la réglementation thermique 2020, date à laquelle tout nouveau bâtiment, sauf exceptions, devrait produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Investissement local dans les énergies renouvelables et mobilisation citoyenne :

Le photovoltaïque, grâce à sa modularité, permet aux citoyens de contribuer directement à la production d’énergie renouvelable et à l’atteinte des objectifs nationaux dans le domaine. Les installations individuelles, dont la production annuelle d’électricité est comparable à la consommation d’un foyer (hors chauffage), peuvent être un levier de sensibilisation des ménages à la maîtrise de leur consommation d’électricité.

Le déploiement du photovoltaïque crée de la valeur et des emplois en France :

Le prix des équipements baisse bien plus rapidement que les coûts, moins compressibles, de la main d’œuvre nécessaire à la pose. Par conséquent, les activités en aval de la filière (installation, études, commercialisation) prennent une part croissante dans la chaine de valeur du photovoltaïque : de 33% en 2007, elles sont passées à 54% en 201220. La part de la valeur ajoutée créée en France augmente donc, même si une proportion importante des modules est importée. En 2011, le secteur employait 27 500 personnes (hors R&D), dont 22 500 non délocalisables (installateurs). Par ailleurs, la production de modules ou de cellules représente une opportunité de diversification ou de relais de croissance pour de nombreuses entreprises françaises oeuvrant dans le développement de technologies de fabrication innovantes (cellule, module ou électronique de puissance). Le positionnement stratégique de certaines entreprises françaises leur permet par ailleurs de viser des marchés en croissance à l’export.

 

Inconvénients :

Caractère fluctuant de la production photovoltaïque et impact sur le réseau :

La quantité d’électricité produite par un système photovoltaïque fluctue au cours de la journée. Or, dans tout système électrique, la production et la consommation d’électricité doivent à tout moment être équivalentes pour ne pas déséquilibrer le réseau. Le gestionnaire de réseau doit donc anticiper et compenser ces variations pour assurer l’équilibre. Le développement des réseaux intelligents (permettant notamment un meilleur pilotage de la consommation), des interconnexions et des solutions de stockage permettra à terme d’assurer plus facilement l’équilibrage en temps réel de la demande et de la production importante des énergies fluctuantes telles que le PV. Les outils de prévision sont également de plus en plus fiables.

Actuellement, en cas d’implantation forte des systèmes PV dans les zones rurales, les fluctuations peuvent avoir un impact sur le « plan de tension22 » assuré par le gestionnaire du réseau de distribution, en générant des surtensions ou des baisses de tension temporaires. Les fabricants d’onduleurs travaillent actuellement sur des solutions pilotables par le gestionnaire de réseau permettant de résoudre en partie ce problème, en faisant participer les installations photovoltaïques au maintien du plan de tension.

Malgré son caractère fluctuant, le PV pourrait contribuer à niveler le pic secondaire de demande diurne observé habituellement (pointe de mi-journée). En effet, dans beaucoup de cas, l’électricité produite par un système PV installé sur le toit d’un bâtiment pourrait être consommée localement, par exemple lorsque l’air conditionné fonctionne pleinement à midi en été. Cette consommation d’électricité sur le lieu de production pourra être augmentée grâce à des dispositifs de stockage, qui font actuellement l’objet de nombreux développements.

L’occupation des sols des centrales au sol :

Pour être rentables, les centrales photovoltaïques au sol nécessitent une certaine surface, ce qui peut entraîner des conflits d’usage avec des terres agricoles ou forestières. Par exemple, le déboisement d’une forêt, lieu de stockage du CO2, pour un projet de centrale solaire au sol pourra avoir un impact négatif en termes de bilan carbone. Afin de prévenir ces conflits, le choix d’implantation doit se porter en priorité sur des surfaces non forestières et impropres à l’agriculture (friches industrielles, anciennes carrières, sites présentant une pollution antérieure, zones industrielles ou artisanales...). Les projets de centrales photovoltaïques peuvent, par ailleurs, intégrer une mixité des usages. Ainsi, certaines sites de productions animales (élevage extensif de volailles, d’ovins ou de caprins) et végétales (cultures maraîchères, production de fourrage...) sont compatibles avec les centrales photovoltaïques au sol.

Une technologie encore trop coûteuse :

Le coût de production de l’électricité photovoltaïque reste largement supérieur au coût de production de l’électricité provenant des filières conventionnelles. Mais le prix des systèmes PV baisse continûment avec une accélération ces dernières années, grâce à la réduction des coûts de production des divers composants, aux économies d’échelle, au retour d’expérience, et à l’innovation. A l’inverse, les coûts de production de l’électricité provenant des filières conventionnelles augmentent de manière régulière. Dans ce contexte, le coût de production de l’électricité photovoltaïque devrait être comparable au prix de gros de l’électricité autour de 2030 et devrait être inférieur au prix de vente entre 2015 et 2020 selon les marchés24.

Des précautions à prendre :

Le mode de pose des systèmes PV en toiture peut entraîner l’échauffement des modules et donc une baisse de leur rendement électrique. Une bonne conception maximisant la ventilation naturelle, notamment en sous face, ou encore l’utilisation de capteurs solaires hybrides photovoltaïques thermiques, en développement, sont des solutions envisageables. De façon générale, la pose des systèmes nécessite une meilleure coordination des différents corps de métier (isolation, couverture, électricité) et le recours à des professionnels bien formés, notamment les professionnels bénéficiant de la mention « Reconnu Grenelle Environnement ».

Une industrie responsable de certains impacts environnementaux :

A l’instar du secteur de la microélectronique, l’industrie du photovoltaïque requiert l’utilisation de gaz et de produits chimiques pour la fabrication des cellules photovoltaïques et génère un certain nombre de déchets de fabrication, malgré des améliorations des procédés. L’étape de purification du silicium, réalisée principalement par voie chimique, fait notamment l’objet de travaux de recherche afin de la remplacer par des procédés physiques à faibles impacts environnementaux. D’autres actions visent à récupérer le silicium présent dans les boues de sciage après l’opération de fabrication des plaquettes, ou bien encore à recycler les bains chimiques utilisés dans certaines technologies couches minces.

 

Les champs électromagnétiques de type antenne-relais ont un effet sur l’équilibre énergétique

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champs-e-lectromagne-tiques-.jpgLes champs électromagnétiques de type antenne-relais ont un effet sur l’équilibre énergétique

L’équipe mixte Péritox « Périnatalité et Risques Toxiques » de l’INERIS et de l’UPJV mène des recherches sur les effets biologiques des radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique (régulation thermique, sommeil, alimentation). Les premiers résultats obtenus, qui demandent à être approfondis, montrent que les champs électromagnétiques de type antenne-relais déclencheraient des mécanismes d’économie d’énergie ; ces résultats confirmeraient également un effet de fractionnement du sommeil paradoxal.

Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites « électro-sensibles », lorsqu’elles vivent à proximité d’une antenne-relais. L’étude des causes de l’HyperSensibilité ElectroMagnétique (HSEM) est un champ de recherche prioritaire identifié par le rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST) et par la table-ronde « Radiofréquences, santé, environnement » en 2009.

Le sommeil fait partie des fonctions de l’équilibre énergétique et l’étude des perturbations du sommeil nécessite une approche globale qui prennent aussi en compte les trois autres fonctions : alimentation, activité locomotrice, production d’énergie. A ce jour, aucune étude sur l’impact des ondes sur l’équilibre énergétique des organismes en développement n’a été réalisée, ce qui a conduit PériTox à y consacrer une part de ses recherches. La réalisation de cette étude atteste également de l’évolution de la gouvernance de l’INERIS, qui associe plus étroitement, depuis quelques années, l’ensemble des composantes de la société civile à l’élaboration de ses orientations de recherche.

L’étude porte sur les effets d’une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique du jeune rat : le sommeil, la régulation thermique et la prise alimentaire. Le niveau d’exposition simulé correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais. Les auteurs de l’étude considèrent ces travaux comme une contribution à la surveillance et à l’analyse des « signaux faibles », destinés à orienter la recherche. Ce sont les premiers travaux INERIS-UPJV qui montrent un effet biologique athermique des radiofréquences, distinct de l’effet thermique, et qui observent cet effet biologique en continu, à des niveaux similaires à des conditions réelles.

Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil. Ces effets, qui apparaissent notamment quand la température ambiante augmente, induisent chez les animaux exposés un maintien de la vasoconstriction périphérique. Ce phénomène a pour conséquence de déclencher chez l’animal des processus d’économie d’énergie, comme s’il avait des besoins énergétiques accrus. Des études complémentaires seraient nécessaires pour vérifier si ces mécanismes d’économie d’énergie ont un impact sur la santé.

En ce qui concerne la thermorégulation, le comportement des animaux exposés indique que leur thermosensibilité au froid est différente des animaux témoins. Si les champs électromagnétiques semblent induire « une sensation de froid » chez l’animal, il n’est pas encore possible de dire si cet effet est transposable à l’homme. On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés : les mécanismes d’économies d’énergie pourraient conduire à une augmentation de la masse corporelle, mais cela nécessite d’être confirmé. En outre, l’étude ne permet pas déduire que cette prise alimentaire joue un rôle quelconque dans les phénomènes de surpoids et d’obésité.

L’étude permet de confirmer un autre effet des radiofréquences, le fractionnement du sommeil paradoxal. Au vu des résultats de l’étude, ce fractionnement n’occasionne pas de troubles du sommeil : les chercheurs n’ont noté aucune modification des paramètres de qualité du sommeil (réduction du temps de sommeil, réveils répétés, difficultés à se rendormir...) n’est engendrée par cette fragmentation du sommeil paradoxal. L’impact de cet effet sur la santé est encore mal connu mais on peut supposer, en l’état actuel des connaissances scientifiques, qu’il peut être à l’origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l’humeur.

 

Un impact des radiofréquences sur la thermorégulation

Un des champs de recherche de PériTox a pour objet les effets des champs électromagnétiques sur les rythmes biologiques et les fonctions responsables de l’homéostasie (processus de régulation des constantes de l’organisme...). L’équilibre énergétique, qui contribue aux fonctions vitales, à la régulation thermique et à la synthèse des tissus, a un rôle particulièrement important pour les organismes en développement, en particulier parce que leur phase de maturation cérébrale n’est pas achevée.

La régulation des ressources en énergie du corps humain est le fruit de l’interaction entre quatre fonctions : entrée de l’énergie (alimentation), économie d’énergie (sommeil), mécanismes de déperdition d’énergie (activité locomotrice dans laquelle le phénomène de vasomotricité joue un rôle majeur5), production d’énergie. Toutes ces fonctions sont placées sous contrôle du système nerveux central (hypothalamus).

Les enseignements de l’étude PériTox

L’étude porte sur les effets d’une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique du jeune rat : le sommeil, la thermorégulation et la prise alimentaire. Le niveau d’exposition simulé dans l’étude correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais.

Pour étudier l’influence possible des champs électromagnétiques sur l’homéostasie, il est nécessaire de résoudre plusieurs difficultés méthodologiques : les fréquences et intensités des champs électromagnétiques étudiés doivent être définies avec soin et représenter des intensités semblables à celles observées en conditions réelles ; l’exposition ne doit pas être trop courte et les effets chroniques, sur plusieurs semaines, doivent être considérés ; l’étude doit impérativement être réalisée dans des conditions de contrôle thermique strict, pour éviter les biais scientifiques (les interactions entre le sommeil et un stress thermique sont fortes) ; il est indispensable de prendre en compte simultanément toutes les fonctions de l’équilibre énergétique et pas uniquement le sommeil.

Dans un contexte où le risque sanitaire lié aux CEM n’est pas démontré mais où l’exposition croissante aux radiofréquences suscite des interrogations en matière de santé publique, l’étude menée par l’équipe mixte INERIS-UPJV est une contribution à la surveillance et à l’analyse des « signaux faibles », destinées à orienter la recherche. Ce sont les premiers travaux INERIS- UPJV qui montrent un effet biologique athermique des radiofréquences, distinct de l’effet thermique (DAS < 4 W/kg), et qui observent cet effet biologique en exposition continue, à des niveaux similaires à des conditions réelles. Par ailleurs, l’expérimentation est reproductible : elle a été réalisée deux fois avec des résultats cohérents d’une expérience à l’autre. Enfin, l’étude permet d’obtenir un résultat inédit, à confirmer, sur le lien entre un effet potentiel des champs et la fonction de régulation thermique (thermorégulation) de l’organisme.

Les premières conclusions de l’étude montrent des effets à long terme des radiofréquences simultanés sur la régulation thermique, le comportement alimentaire et le sommeil ; ces effets, qui apparaissent notamment quand la température ambiante est plus élevée, induisent chez les animaux exposés des processus d’économie d’énergie, comme si les besoins énergétiques étaient accrus. En cohérence avec la définition de l’effet biologique donné par l’Anses dans son avis d’octobre 20096, des études complémentaires sont nécessaires pour rechercher si ces mécanismes d’économie d’énergie ont un impact sur la santé.

Des mécanismes d’économie d’énergie et un fractionnement du sommeil paradoxal :

Treize jeunes rats mâles ont été exposés en continu sur 5 semaines à des ondes d’une fréquence de 900 MHz et d’une intensité d’1 V/m, dans une ambiance thermique de 24°C. Les paramètres physiologiques et comportementaux de ce groupe exposé ont été mesurés la 6ème semaine à deux températures différentes, 24°C et 31 °C, et comparés en parallèle à ceux d’un groupe témoin non exposé de onze animaux.

Régulation thermique

D’après l’étude, le comportement des animaux exposés indique que leur thermosensibilité au froid est différente des animaux témoins.

La température caudale des animaux exposés à 31°C est moindre que celle des animaux témoins mais cela n’est pas relevé à 24°C. Ce phéno mène est expliqué par un maintien chez les animaux exposés du processus de vasoconstriction périphérique qui empêche ainsi une déperdition de chaleur, d’où la sensation de refroidissement cutanée. Ce maintien du tonus vasoconstricteur a été vérifié par le recours à un médicament vasodilatateur sur quelques animaux : la vasoconstriction disparaît chez les animaux exposés lorsqu’on leur injecte le produit. L’étude a également confirmé que ce mécanisme reste cutané et n’implique pas le système nerveux central.

Cette perturbation de la sensation de chaud/froid n’est pas le seul fait des radiofréquences ; leur effet dépend de l’augmentation de la température ambiante. Si les champs électromagnétiques semblent induire « une sensation de froid » chez l’animal, il n’est pas encore possible de dire si cet effet est transposable à l’homme.

Comportement alimentaire

A 31°C, on observe que les animaux exposés mangent plus que les animaux témoins, ce qui n’est pas le cas à 24°C. Cette augmentation de la p rise alimentaire, corrélée à une augmentation de la température ambiante, a pour finalité de produire de l’énergie et pourrait être provoquée par les signaux physiologiques (refroidissement de la peau) déclenchés par la vasoconstriction.

Les mécanismes d’économies d’énergie mis en œuvre seraient éventuellement susceptibles de conduire à une augmentation de la masse corporelle, mais cela nécessite de le confirmer par des travaux complémentaires. En outre, cela ne signifie pas que la prise alimentaire observée par les chercheurs de Péritox puisse jouer un rôle quelconque dans les phénomènes de surpoids et d’obésité, car ces phénomènes interviennent dans un cadre de déséquilibre énergétique qui n’est pas du tout celui de l’étude.

Sommeil

L’étude permet de confirmer un autre effet des radiofréquences, indépendamment de la température : à 24°C et à 31°C, on observe un fract ionnement du sommeil paradoxal (plus important cependant à 31°C qu’à 24°C). Ces changeme nts plus fréquents de cycles de sommeil pourraient être dus, à 31°C, au maintien du tonus v asoconstricteur, stimulant un état d’alerte accrue des animaux exposés. Cet état d’alerte manifeste une modification, pour l’animal, de sa perception de l’environnement et induit une adaptation physiologique de l’organisme.

Au vu des résultats de l’étude, le fractionnement du sommeil paradoxal n’occasionne pas de troubles du sommeil au sens propre du terme : les chercheurs n’ont noté aucune modification des paramètres habituels de qualité du sommeil (réduction du temps de sommeil, réveils répétés, difficultés à se rendormir...). Plus généralement, l’impact sur la santé de cet effet est encore mal connu : d’après l’état des connaissances scientifiques, on peut supposer que des perturbations du sommeil paradoxal pourraient engendrer des difficultés de mémorisation ou des troubles de l’humeur chez l’homme.

 

Le protocole de l’étude sur les CEM et la régulation thermique

Modèle expérimental

32 rats mâles âgés de 3 semaines ont été répartis en deux expérimentations : à chaque fois, 8 rongeurs pour le groupe exposé aux CEM et 8 rongeurs pour le groupe témoin. Au total, les données issues de 13 animaux exposés et 11 animaux témoins ont été exploitées.

Ce modèle animal est particulièrement pertinent car les rongeurs ont un comportement alimentaire et suivent des rythmes biologiques présentant des similitudes avec ceux des nouveau-nés (alternance de phases d’alimentation et de sommeil toutes les trois heures).

Par ailleurs, la régulation thermique chez le rat est transposable à l’homme, en dehors des situations de stress thermique (pour lequel le rat ne dispose pas de mécanismes de sudation comme l’homme). En température ambiante dite « de confort », l’homéothermie est contrôlée par la vasomotricité périphérique chez les deux espèces.

Paramètres d’exposition

L’étude a été réalisée dans deux chambres d’exposition, dont l’une est équipée de quatre antennes radiofréquences, émettant un champ électromagnétique continu d’une fréquence de 900 MHz et d’une intensité d’1 V/m. Le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) des animaux exposés a été évalué à une valeur très inférieure à 4 W/kg (0,5 mW/kg).

Le degré d’exposition de chaque animal a été contrôlé par un dosimètre installé sur chaque cage individuelle à l’intérieur de la chambre d’exposition. Le champ électrique a été mesuré au niveau de la chambre d’exposition à l’aide d’un analyseur de spectre et d’un champmètre large bande.

Les animaux du groupe exposé ont été exposés pendant 5 semaines à des radiofréquences, à une température ambiante de 24°C. La 6ème semaine, les paramètres physiologiques et comportementaux ont été mesurés à une température de 24°C puis à une température de 31°C.

L’étude s’est déroulée dans des conditions d’environnement maîtrisées : cycle régulier jour/nuit de 12h, humidité relative de l’air moyenne (40%), absence de ventilation, nuisance sonore réduite (<65dB). La nourriture et l’eau ont été fournies à volonté.

Analyse des fonctions de l’équilibre énergétique

La fonction de sommeil a été étudiée sur 6h (entre midi et 18h) par polysomnographie, qui a consisté en un électromyogramme du menton (enregistrement de la tonicité des muscles) et en un électroencéphalogramme (enregistrement de l’activité électrique du cerveau – les phases de sommeil se différenciant par le type de fréquences, leur ordre et leur durée). Les données de veille, sommeil paradoxal (ou Phase de Mouvements Oculaires Rapides) et sommeil lent (profond) ont été examinées.

L’analyse des températures corporelles a été réalisée sur 6h (entre midi et 18h) à partir d’une mesure de la température caudale et crânienne par sonde thermique. Afin de confirmer le phénomène de tonus vasoconstricteur observé, une étude additionnelle a été réalisée sur 5 rats exposés et 5 rats non-exposés : un agent pharmacologique vasodilatateur, la prazosine, a été injecté aux animaux avant de mesurer la température corporelle.

Le comportement alimentaire a été analysé individuellement : pour chaque animal, les quantités de nourriture ingérées sur 6h (entre midi et 18h) ont été mesurées tous les jours.


3èmes Trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable

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Trophe-es-du-me-ce-nat-.jpg3èmes Trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable

La 3ème édition du concours des  trophées du Mécénat d’entreprises qui distingue les partenariats innovants entre monde de l’entreprise et porteurs de projets environnementaux, a livré son palmarès.

Lancés par le ministère du Développement durable, les trophées du mécénat d’entreprise ont pour objectif majeur de rapprocher le monde de l’entreprise et le monde de l’environnement. Ils encouragent les entreprises à s’investir dans des actions de mécénat auprès de porteur de projet aux niveaux local, national, voire international.

Les Trophées récompensent des tandems d’entreprises et de porteurs de projets – associations, ONG, collectivités territoriales, établissements publics – ayant développé des projets innovants et pris des initiatives exemplaires dans 6 catégories. Cette année, en plus des catégories reconduites au fil des ans : biodiversité, espaces naturels, recherche et prospectives environnementales, mécénat de compétence éducation et sensibilisation au développement durable, le ministère en a proposé une nouvelle : la catégorie « solidarité écologique » qui au delà du strict cadre de l environnement permet de croiser plusieurs axes de mécénat.

En 2012, chaque binôme n’était autorisé à présenter qu’un maximum de 2 projets dans l’une ou l’autre des six catégories retenues. Ces projets devaient obligatoirement être achevés entre le 13 octobre 2011 et le 12 octobre 2012, ou être en cours de réalisation au 12 octobre 2012.

Les trophées constituent un concours « honorifique », résolument non-monétaire, ouvert à tout binôme d’entreprise et de porteur de projet partageant des projets éligibles au mécénat et consolidés par une convention et, au delà, une véritable stratégie commune de développement durable.

Si le mécénat ne fait l’objet d’aucune définition légale, sur proposition de la commission de terminologie du ministère de l’économie, des finances et du budget, le terme mécénat a néanmoins été approuvé par arrêté1 pour être utilisé notamment dans les textes officiels dans la définition suivante : « soutien matériel apporté sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général ».

Acte libre permettant la création de partenariats souvent originaux, le mécénat repose uniquement sur la volonté commune d’engagement des deux parties. Il s’agit d’un dispositif souple et attractif de financement des projets d’intérêt général qui apporte à l’entreprise mécène une valorisation de son image et un élargissement de son audience, mais qui, de manière dialectique, nourrit sa réflexion sur sa pratique et son éthique.

Le Mécénat en chiffres

Selon les résultats de l’enquête de Admical-CSA 2012 à laquelle a participé le ministère de l’écologie, le budget global du mécénat s’élève, tous secteurs confondus, à 1,9 milliard d’euros. - 27% des entreprises de plus de 200 salariés sont des mécènes ; 31% des entreprises de plus de 20 salariés pratiquent le mécénat et 93% des entreprises mécènes sont des PME (20 à200 salariés).

- 83% des actions de mécénat d’entreprise ont lieu au niveau local ou régional. - 5% des entreprises mécènes interviennent dans le champ de l’environnement et 4% du budget global du mécénat (environ 76 millions d’euros) sont consacrés à des actions environnementales

3 types de mécénat sont exercés, parfois de manière croisée : -le mécénat financier à hauteur de 74 % -le mécénat en nature qui s’élève à 33 % -le mécénat de compétence, enfin aux environs de 11 %.

Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie s’est doté d’une Mission mécénat installée au sein de la Délégation au Développement durable du Commissariat général au Développement durable (CGDD). Cette mission est chargée de faciliter les actions conjointes entre les entreprises et les porteurs de projet (établissements publics, ONG, associations...). Afin de répondre aux besoins d’accompagnement et de promotion des projets de développement durable au plus près des territoires, le ministère a mis en place, en régions, un réseau de correspondants mécénat.

 

Les Lauréats des 3èmes Trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable

Le mécénat est sans conteste l’un des outils les mieux adaptés mis à la disposition des entreprises afin de leur permettre d’agir sur le terrain pour le bien commun.

Cette année, les Trophées ont été remis aux lauréats dans les six catégories suivantes : biodiversité, espaces naturels (milieux, sites et paysages), recherche et prospective environnementales, solidarité écologique (nouvelle catégorie), mécénat de compétences, éducation et sensibilisation au développement durable.

 

BIODIVERSITE :

Restauration de la Chevêche d’Athéna sur le domaine de Gueyze (Aquitaine)

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Fixer de manière durable un noyau de population de Chevêche d’Athéna de 4 couples sur le Domaine de Gueyze et sa périphérie, diversifier et accroître la biodiversité du Domaine. Etendre la pratique d’une viticulture durable à l’ensemble du territoire de l’Appellation Contrôlée DE. Développer localement l'économie sociale et solidaire, par l'association au projet, des résidents du Foyer du Mt Clair qui accueille des handicapés mentaux. Communiquer pour valoriser le travail de fabrication de nichoirs effectué par les résidents du foyer.

ENTREPRISE / FONDATION D’ENTREPRISE : Cave Coopérative des Vignerons de Buzet Sébastien LABAILS, Responsable du vignoble 06 81 71 62 08 slabails@vignerons-buzet.fr

PORTEUR DE PROJET : Sepanlog

Réserve Naturelle de l’Etang de la Mazière Alain DAL MOLIN, Secrétaire Général de la Sepanlog 05.53.79.65.95 rn.maziere.adm@orange.fr

 

Protection de la chouette Chevêche d’Athéna dans le Lubéron, les Alpilles et le Ventoux (Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Trophées du mécénat-Athene noctua

Définition et conception de l’Observatoire « Chouette chevêche » (action commune inter-parcs région PACA) : L’objectif est de se doter d’un outil cartographique qui permettra, dans le temps, de suivre les effectifs de la population de chouette chevêche. L’inventaire des populations de Chevêches sur la grande majorité des secteurs favorables à l’espèce. La pose de nichoirs et leur suivi pour pallier la diminution des ressources en cavités de nidification et permettre l’étude des principaux paramètres de la reproduction et d’alimentation. Renforcement des populations par le relâché des jeunes chevêches issues du centre de sauvegarde. Une procédure de réinsertion des jeunes chevêches élevées au centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage (Buoux –Vaucluse) permet d’envisager des renforcements de population ; en effet, les jeunes chevêches recueillies et élevées au centre de sauvegarde sont lâchées sur des secteurs géographiques équipés en nichoirs. L’analyse des différents profils paysagers des sites de nidification pour une meilleure connaissance de l’habitat d’espèce. Une réflexion partagée est en cours avec la profession agricole pour définir le cahier des charges de mesures agri-environnementales favorables à la conservation de la Chevêche dans le contexte des plaines agricoles du Luberon. La réalisation d’un cahier technique « Chouette Chevêche » et sa diffusion auprès des principaux partenaires et acteurs concernés.

Fonds de dotation Itancia Valérie MAQUET- VERGELONI Directrice 04.94.27.89.19 contact@fondsdedotat

LPO Provence - Alpes - Côte d’Azur Benjamin KABOUCHE, Directeur 04 94 12 79 52 benjamin.kabouche@lp o.fr

 

ESPACES NATURELS (MILIEUX, SITES ET PAYSAGES) :

Corecol : préserver les corridors écologiques pour les espèces végétales (Nord-Pas-de-Calais)

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Deux phases vont marquer ce projet (durée totale 3 ans):

- L’étude de dispersion floristique : après choix du territoire d’étude, un état des lieux, suivant un protocole précis des strates de végétations et des ripisylves des fossés, des habitats connexes, des zones humides est la première étape indispensable. Un système d’informations géographiques (SIG) sera réalisé et la géolocalisation des habitats et des données floristiques est essentielle.

- La préservation de la flore : le projet débouchera sur des préconisations pour l’association RéAgir qui a en charge l’entretien des berges des cours d’eau, sur un plan de gestion de l’ensemble des cours d’eau du territoire choisi. Cette étude permettra aussi d’identifier et protéger le réseau de fossés existant menacé par l’urbanisation et la mécanisation de l’agriculture ; de sensibiliser les agriculteurs, les gestionnaires de cours d’eau, les collectivités territoriales à des pratiques plus respectueuses des habitats.

Fondation d’entreprise Eiffage Xavier LANTHIEZ; Délégué Général 01.41.32.81.23 fondation.entreprise@

Lestrem Nature / Réagir JL. WATTEZ, Président lestrem- nature@wanadoo.fr

 

RECHERCHE ET PROSPECTIVE ENVIRONNEMENTALES :

Challenge Bibendum Véhicule solaire « Bélénos » (Auvergne)

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Le projet « Bélénos » vise à mettre au point un véhicule urbain propulsé à l’énergie solaire homologué avec une autonomie énergétique suffisante pour réaliser des trajets quotidiens domicile-travail sans carburant.

Pour permettre à l’Université de Clermont-Polytech de participer au Michelin Challenge Bibendum, le groupe Michelin a pris en charge, pour l’équipe des Universitaires, composée des deux enseignants en Génie physique Lionel Batier et Benoît Boudour et trois de leurs étudiants :

- Les droits d’entrée à l’événement et la libre participation aux différentes tables rondes, au forum de haut niveau, aux déjeuners et diners, et aux différents circuits sur le site du CB et dans la ville de Berlin ;

- La construction d’un caisson spécialement conçu pour le transport du prototype Bélénos ;

- Les frais d’acheminement par camion du véhicule solaire depuis Clermont-Ferrand jusqu’à Berlin et retour des deux véhicules pour leur permettre de concourir dans les rallyes.

- Durée du partenariat : Ce partenariat a été initié pour le Challenge Bibendum de Rio en 2010. Il s’est poursuivi en 2011 à Berlin et est reconduit pour les prochaines années (cf. Convention) avec le Challenge Bibendum, prévu en Chine fin 2014, comme point d’orgue.

Manufacture française des pneus Michelin Antoine FERAL, Public Affairs Manager 00 33 6 42 72 86 55 antoine.feral@fr.miche

Université Polytech Clermont-Ferrand Benoît BOUDOUR, enseignant

04.73.40.51.45

benoit.boudour@univ- bpclermont.fr

 

SOLIDARITE ECOLOGIQUE :

Récupération des matières cellulosiques pour en faire un engrais écologique (Alsace)

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Evolutif. Le partenariat commence par des actions ponctuelles dont l’impact est limité pour l’entreprise (don de camion, des sacs de jute) et évolue vers une action durable modifiant les pratiques de l’entreprise (le retraitement de l’exoderme).

Diversifié. Selon les actions engagées, la nature de la relation entre l’association et l’entreprise varie. Le don du camion s’est fait dans le cadre d’un mécénat « don en produit » avec une convention permettant une valorisation fiscale. L’aménagement de la prairie fleurie fait l’objet d’une prestation classique, la récupération de l’exoderme se réalise dans un partenariat d’alternative général.

Durable. Ce partenariat non-financier favorise la pérennité de la relation car il n’est pas directement impacté par les difficultés du contexte économique.

Réseau. Une rencontre initiée par le réseau personnel des deux structures

Une pratique innovante ? Le partenariat réactualise une pratique ancienne. Avant les années 80, l’exoderme de café était déjà valorisé puisqu’il était utilisé en agriculture comme complément alimentaire pour les animaux.

Café Sati. Nicolas SCHULE, Président Café Sati 03.88.34.63.36 nschule@cafesati.com

Les Jardins de la Montagne Verte (JMV) Fatima RIAHI, Directrice 06 61 92 98 59 faty.riahi@wanadoo.fr

 

MECENAT DE COMPETENCES

Création du plus grand verger conservatoire de la région Champagne - Ardenne (Champagne- Ardenne)

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Dans le cadre d’un vaste projet de re-création d’un parc, abandonné depuis près de 50 ans, il est prévu de planter une centaine de variétés fruitières, devenant ainsi le premier verger conservatoire de la région Champagne- Ardenne.

Cette étape s’inscrit dans un projet ambitieux de créer dans l’ensemble du parc, des zones respectant l’environnement : création d’un étang pour faire revivre une biodiversité, mise en place d’un rucher de 40 ruches, élaboration d’un potager utilisant que des graines non transformées, plantation de centaines d’arbres, dégager une ou deux sources se trouvant actuellement sur le terrain,....Spécifiquement pour le verger conservatoire, il s’avère qu’à ce jour, de nombreuses variétés sont en train de s’éteindre, le marché étant plus sujet à mettre en avant des jolis fruits, aux belles formes et du coup, que les espèces que nos aïeux avaient eu du mal à faire naître. A ce jour, des variétés anciennes sont encore greffées mais elle ne trouve pas acheteur dans le commerce traditionnel.

Avec la création du mécénat entre les pépinières Defontaine et l’association des amis du château de Bignicourt- sur-Saux, plus de 100 arbres fruitiers vont être plantés et le verger va créer de ce fait une vraie curiosité. A terme, une mobilisation de la reconnaissance du site permettra de sensibiliser au maintien de certaines variétés aujourd’hui laissées de côté.

Même à de petites échelles, un mécénat de proximité est possible. La maxime est à point nommé : « Quand les petits ruisseaux font les grandes rivières »....

Les Pépinières Defontaine Gille OUDINET, co-gérant 03.26.60.01.25 pepiniere- defontaine@wanadoo.

Association « Les Amis du Château » Fabrice PROVIN, Coordinateur au sein de l’association 03.26.74.16.22 fabpro@voilà.fr

 

EDUCATION ET SENSIBILISATION AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Aménagement de la Sylvathèque et éducation à l’environnement (Guadeloupe)

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- Rendre la Sylvathèque accessible à tout type de public : sécurisation du site, aménagement de l’entrée du site, aménagement d’un sentier pédagogique accessible à tous, installation d’une plate-forme d’observation, implantation de 2 carbets, installation d’un système de récupération d’eau de pluie, amélioration des équipements d’accueil.

- Développer des outils pédagogiques : assurer la continuité du programme « Ti Forestié », mise en place de plusieurs jeux pédagogiques, acquisition de matériel pour les animations.

- Améliorer la communication : développer les outils de communication externe, mise en place d’une exposition permanente.

Guadeloupe Port Caraïbes Sita NARAYANAN, Chef de projet environnement Guadeloupe Port Caraïbes 05.90.68.62.69 s-narayanan@port- guadeloupe.com

Office National des Forêts Direction régionale de Guadeloupe, responsable développement et travaux 05. 90. 99. 28. 96. caroline.fourcade@onf.fr

 

Mention et prix spéciaux :

Parmi les 39 projets étudiés, le Jury a décidé d’attribuer un Prix spécial pour les 20 ans de la Fondation d’entreprise Total et pour l’ensemble de ses soutiens à des porteurs de projets en faveur de l’environnement et de la biodiversité, dont par exemple cette année : - « La planète revisitée », expédition Papouasie - Nouvelle Guinée 2012, réalisé par le Muséum national d’Histoire naturelle;

Inventaire de la biodiversité et Atlas du patrimoine micro-insulaire breton », mis en œuvre par le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres.

Par ailleurs, un Prix spécial « Coup de cœur » a été décerné au tandem formé par la Fondation Guerlain et l'Association conservatoire de l’abeille noire bretonne – Kevredigezh Gwenan Du Breizh (ACANB)- pour leurs actions en faveur de la protection, sauvegarde et développement de l’abeille noire bretonne et de la biodiversité sur l’île d’Ouessant.

En outre, une Mention d’encouragement du jury a récompensé la Fondation d’entreprise Legallais et l’association Terres de liens Normandie pour leur projet « Faites pousser une ferme près de chez vous ».

Enfin, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Provence-Alpes-Côte d’Azur a également été distinguée par une mention spéciale « région de mécénat » pour l’ensemble de son action de promotion du mécénat.

PRIX SPECIAL DU JURY POUR UNE ENTREPRISE / FONDATION D’ENTREPRISE :

Pour les 20 ans de la Fondation d’entreprise Total et l’ensemble de ses soutiens à des porteurs de projets en faveur de l’environnement et de la biodiversité

Catégorie et projet :

- Projet «La Planète Revisitée » : une expédition en Papouasie – Nouvelle Guinée conduite en 2012 par le Muséum National d’Histoire Naturelle. (Papouasie-Nouvelle Guinée)

- Projet « Inventaire de la biodiversité et Atlas du patrimoine micro- insulaire breton », mis en œuvre par le Conservatoire du littoral (Bretagne)

Fondation d’entreprise Total

Laure FOURNIER ; Responsable des Programmes Environnement et Biodiversité 01.47.44.22.19 laure.fournier@total.com

 

PRIX SPECIAL « COUP DE COEUR » DU JURY :

Protection, sauvegarde et développement de l’abeille noire bretonne et de la biodiversité sur l’île d’Ouessant (Bretagne)

Guerlain

Marion OUDIN, Chef de projet développement durable

01.41.27.32.90

moudin@guerlain.fr

Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne Kevredigezh Gwenan Du Breizh (ACANB) Jacques KERMAGORET , Président 06 07 97 47 05 jacques.kermagor et@club-internet.fr

 

MENTION D’ENCOURAGEMENT DU JURY :

Faites pousser une ferme près de chez vous (Basse-Normandie)

Fondation d’entreprise Legallais

Brigitte DELORD, Responsable qualité et DD; 02.31.53.36.42 b-delord@legallais.com

Terres de Liens Normandie Gaël LOUESDON Délégué Général 09 70 20 31 10 bn@terredeliens.org

 

MENTION SPECIALE « REGION DE MECENAT » :

Décernée à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Provence - Alpes - Côte d’Azur pour l’ensemble de son action de promotion du mécénat en région (Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Anne-France DIDIER, Directrice régionale Michel SCHMITT, correspondant mécénat 04 91 28 40 40 michel.schmitt@developpement-durable.gouv.fr

Le sable – enquête sur une disparition – ARTE – Le 28 mai 2013 à 20h50…

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Le-sable-2.jpgLe sable – enquête sur une disparition – ARTE – Le 28 mai 2013 à 20h50…

A la fin du XXIème siècle, toutes les plages auront disparu. Tel est le constat alarmant que posent de nombreux scientifiques et ONG. Le Sable, enquête sur une disparition est un éco-thriller d’investigation qui révèle une bataille méconnue que se livrent entrepreneurs, contrebandiers, écologistes, politiques et populations locales : l’exploitation du sable.

Le sable est devenu une ressource vitale dans nos économies modernes : alimentation, cosmétiques, détergents mais aussi ordinateurs, mobiles et cartes bancaires ne pourraient exister sans lui. Discrètement, le sable est devenu une particule élémentaire de nos sociétés, jusqu’à devenir la ressource naturelle la plus consommée sur la planète après l’eau.

Ses grains sont essentiellement utilisés dans la fabrication du béton qui est composé de deux tiers de sable. Or les constructions croissent de manière exponentielle partout dans le monde sous la pression des économies des pays émergents, et des densités de populations urbaines. Face à ces besoins, le sable est devenu en quelques années la source d’enjeux faramineux.

Si le sable des déserts est paradoxalement impropre à la construction, longtemps les groupes de travaux publics ont exploité les rivières et les carrières. Mais ce sable s’épuisant, ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

Une investigation internationale :

a travers une investigation méticuleuse, le réalisateur révèle une réalité que jusqu’alors seuls des scientifiques, des ONG et les grands groupes de travaux publics connaissent. en observant l’extraction illégale au Maroc pour le besoin de son boom touristique, l’expansion de Singapour qui, malgré les lois, continue de s’approvisionner chez ses voisins, dont l’Indonésie qui voit ses îles disparaitre et ses eaux territoriales reculer, Dubaï et ses projets pharaoniques de créations d’îles qui épuise ses propres ressources pour finalement importer du sable.... d’Australie, ou encore la Floride qui voit neuf dixième de ses plages disparaître, et enfin la France où des groupes industriels tentent des s’approprier les réserves de sable sous-marin dans des zone protégées... ce documentaire nous fait comprendre les tenants et les aboutissants d’une réaction en chaine désastreuse. un drame écologique, social et humain sans précédent qui pourrait mener à la disparition totale des plages du monde.

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Pour mieux comprendre :

› après l’air et l’eau, le sable est la ressource la plus utilisée au monde. il représente un volume d’échanges internationaux de 70 milliards de dollars par an.

› plus de 15 milliards de tonnes utilisées dans le monde chaque année.

› sur la planète, 2/3 de ce qui est construit est en béton armé. Le béton est constitué de 2/3 de sable.

› il faut 200 tonnes de sable pour construire une maison de taille moyenne.

› un bâtiment comme un hôpital, consomme environ 3000 tonnes.

› chaque kilomètre d’autoroutes engloutit au moins 30 000 tonnes de sable.

› pour construire une centrale nucléaire, il faut compter environ 12 millions de tonnes.

› chaque drague peut pomper entre 4 000 et 400 000m3 de sable au fond de la mer par jour.

› chaque drague équivaut à un investissement de l’ordre de 20 à 150 millions d’euros.

› entre 75 et 90% des plages de la planète sont aujourd’hui menacées de disparition.

› si on ne fait rien d’ici 2100, les plages du monde seront de l’histoire ancienne.

› a Dubaï, la presqu’île artificielle autoproclamée “8e merveille du monde” a coûté plus de 12 milliards de dollars, et a ingurgité près de 150 millions de tonnes de sable pompé au large des côtes de Dubaï.

› 3500 sociétés australiennes exportent vers la péninsule arabique. leurs bénéfices ont triplé en 20 ans, et le sable représente aujourd’hui un jackpot annuel de 5 milliards de dollars pour l’Australie.

› l’existence même de Singapour dépend de ses importations de sable. sa superficie s’est agrandie de 20% ces 40 dernières années.

› en Inde, les pirates du sable agissent au grand jour sur plus de 8000 sites illégaux d’extraction, disséminés sur les côtes et rivières du sous-continent.

› au Maroc, le sable volé représente à ce jour, aux alentours de 40% à 45% des prélèvements

› en Floride, 9 plages sur 10 sont en voie de disparition.

› aux Maldives, l’extraction de sable liée à la montée des eaux a déjà forcé l’évacuation de 120 îles.

› en chine, 65 millions de logements sont vides, pourtant la construction est florissante et engloutie 1/4 du sable extrait sur la planète.

› l’Espagne détient le triste record du pays qui a utilisé le plus de sable en Europe... pour rien. Alors qu’elle connaît une crise du logement sans précédent, 30% des habitations construites depuis 1996 sont inoccupées. Des aéroports entiers ont été édifiés, mais n’ont jamais vu un passager.

 

MARDI 28 MAI à 20.50

Documentaire De Denis Delestrac coproduction : Arte France, Rappi productions, la compagnie Des taxi-Brousse, inFormaction (France/Canada, 2013, 1h14mn)

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Pensée du Jour

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Mahomet.jpgPensée du Jour

« Assiste ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. S'il est oppresseur, empêche son oppression et de cette façon tu l'assisteras  »

Mahomet  570 - 632

Annulation de l’arrêté méthode de la RT 2012

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Lois-RT-2012.pngAnnulation de l’arrêté méthode de la RT 2012

Le Conseil d’Etat a rendu une décision le 24 avril dernier concernant la requête déposée par le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipements ménagers (GIFAM) demandant d'annuler pour excès de pouvoir l'arrêté du 20 juillet 2011 de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement portant approbation de la méthode de calcul Th-B-C-E relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments.

Le Conseil d’État a rejeté l’ensemble des moyens de fond soulevés par le recours et a prononcé l’annulation de cet arrêté pour un motif de procédure puisque celui-ci n’avait été signé que par le ministre de l’écologie, du développement durable et du logement, alors qu’il aurait du l’être également, pour le Conseil d’Etat, par le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie.

«  ne pouvait être légalement édicté sous la seule signature du ministre de l'Ecologie, du Développement durable et du Logement (...) mais nécessitait l'intervention d'un arrêté conjoint de ce ministre et du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie ». Si le Conseil d'Etat souligne l'absence de la signature du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, c'est qu'à l'époque de la signature de l'arrêté ce ministre était également « chargé de l'énergie ».

 Le Conseil d’Etat a donné 3 mois au gouvernement pour se mettre en conformité, délai qu’il faudra mettre à profit pour ajuster la réglementation au regard des leçons tirées et pour garantir la sécurité juridique des projets de construction en cours et assurer la continuité de l’application de la RT 2012, le Conseil d’État a indiqué que cette annulation ne serait effective qu’à l’issue d’un délai de trois mois à compter de la date de sa décision, soit le 24 juillet 2013.


Ainsi, la RT 2012 continue de s’appliquer selon les mêmes dispositions et les mêmes exigences que celles qui avaient été définies dans les textes déjà publiés.
Le nouvel arrêté a été mis en signature en vue d’une toute prochaine publication. L’annexe de cet arrêté qui décrit la méthode de calcul de la RT 2012 sera identique à celle de l’arrêté du 20 juillet 2011, la continuité sera ainsi garantie.

Des primes Energie pour économiser de 10 à 15% du montant des travaux

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Primesenergie.pngDes primes Energie pour économiser de 10 à 15% du montant des travaux

Pour permettre au plus grand nombre de bénéficier des Certificats d’economies d’energie (C2E) en toute simplicité,  PrimesEnergie.fr élargit son offre aux professionnels, aux entreprises et aux collectivités territoriales.

Moins d’un an après sa création, PrimesEnergie.fr, le spécialiste du financement des économies d'énergie, poursuit son développement avec la création des portails entreprises.primesenergie.fr et pro.primesenergie.fr à destination des collectivités locales, maîtres d’ouvrage et professionnels.

Grâce à PrimesEnergie.fr et à l’instar des particuliers, les professionnels et collectivités pourront également économiser 10 à 15% du montant de leurs travaux d’économies d’énergies et recevoir un chèque en échange de leurs factures. Pour les professionnels artisans, c’est aussi l’occasion de devenir partenaires de PrimesEnergie.fr et de s’engager pour la rénovation énergétique.

Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur en énergie : il représente à lui seul 43% des consommations énergétiques nationales et près de 25% des émissions de CO2 : c’est le premier vecteur de consommation énergétique du pays, devant les principaux secteurs consommateurs d’énergie.

Des chiffres alarmants qui imposent de trouver des solutions rapidement mais qui nécessitent des investissements, souvent importants.

« Avec cette nouvelle offre, nous touchons l’ensemble des acteurs susceptibles de réaliser des travaux d’économies d’énergie, et leur permettons de profiter d’un mécanisme jusqu’alors méconnu, celui des primes énergie » précise Nicolas Moulin, dirigeant fondateur de PrimesEnergie.fr. « Ces travaux sont non seulement bénéfiques pour l’environnement et participent au grand chantier de la rénovation énergétique, mais permettent également d’alléger la facture de façon significative. »

En effet, particuliers, collectivités locales et mairies, copropriétés, syndics, entreprises, maîtres d’ouvrage...tous ceux qui réalisent des travaux de rénovation peuvent bénéficier des primes énergie et économiser 10 à 15% sur leur facture. Seule condition : réaliser des travaux qui améliorent la performance énergétique du logement ou du bâtiment.

Concrètement ?

Pour la rénovation d’une copropriété de 15 appartements :

- 6 000€ pour l’isolation des combles (1000m2)

- 9 000€ pour l’isolation des planchers (750m2)

- 4 500€ pour l’installation d’une chaudière à condensation collective

- 1 500€ pour l’installation de ventilations VMC

< 21 000 € d’économies sur la facture !

Pour l’amélioration énergétique d’un immeuble de bureaux :

- 2 000€ pour l’installation d’une pompe à chaleur eau-eau

- 5 000€ pour l’isolation de 500m2 de murs

- 3 000€ pour l’installation d’un chauffe-eau solaire collectif

< 10 000 € d’économies sur la facture !

 

Sur la plateforme entreprises.primesenergie.fr, les professionnels, entreprises et collectivités peuvent directement décrire leur projet de travaux, et faire une simulation du montant des primes énergie.

Attention, pour être valide, la demande de prime énergie doit être réalisée avant la date de début des travaux.

Le client est libre de choisir l’entreprise ou l’artisan de son choix pour la réalisation des travaux. A la fin des travaux, il suffit d’envoyer l’attestation de fin de travaux ainsi qu’une copie de la facture pour recevoir, sous 4 semaines, un chèque en euros correspondant au montant de la prime énergie.

« Avec PrimesEnergie.fr, les maîtres d’ouvrage peuvent valoriser en toute transparence et au meilleur prix leurs certificats d’économies d’énergie » ajoute Nicolas Moulin. « Notre volonté d’accompagner les professionnels dans leurs projets de rénovation énergétique passe également par les conseils de nos équipes, qui vont du choix des travaux à réaliser au versement de la prime énergie. »

Avec le portail pro.primesenergie.fr, les professionnels du bâtiment et de la rénovation énergétique ont désormais la possibilité de rejoindre le réseau PrimesEnergie.fr. L’occasion pour ces professionnels de réduire le devis de leurs clients...tout en facilitant la signature de leurs chantiers. Et sans aucune contrainte administrative puisque PrimesEnergie.fr s’occupe de tout !

Fondé en 2012, PrimesEnergie.fr, le spécialiste du financement des économies d'énergie, aide les particuliers à réduire le coût de leurs travaux, en profitant du dispositif des Certificats d'Economies d'Energie (C2E), mis en place par les pouvoirs publics afin de mieux maîtriser la dépense énergétique du pays. L’État oblige les fournisseurs d’énergie, de combustible et de carburant à réaliser des économies d’énergie, et leur fixe un quota d’économies à réaliser sous peine de pénalité. Pour cela, ils peuvent réduire leur propre consommation d’énergie et/ou inciter leurs clients (particuliers, professionnels, collectivités locales) à réaliser des travaux d’économies d’énergie. Pour valider les économies réalisées par ces différents acteurs, l'État délivre des certificats, les C2E, que les fournisseurs d'énergie, de combustible et de carburant peuvent racheter pour atteindre leurs objectifs.

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