Quantcast
Channel: Le blog de l'habitat durable
Viewing all 4277 articles
Browse latest View live

Le 25 mai, la Journée Citoyenne pour être au cœur des décisions sur l’avenir de notre modèle énergétique.

$
0
0

citoyens.jpgLe 25 mai, la Journée Citoyenne pour être au cœur des décisions sur l’avenir de notre modèle énergétique.

Donner la parole aux acteurs peu écoutés, à tous les citoyens invités à débattre directement des enjeux énergétiques.

Ainsi, l’objectif de la Journée citoyenne est de constituer dans chaque territoire un panel de 100 à 150 citoyens qui reflètent au mieux la diversité de la population régionale et tiennent compte de sa géographie.

Les citoyens sont recrutés par des instituts de sondage mandatés par les Conseils régionaux afin de garantir la neutralité nécessaire à la démarche. Le recrutement répond à un cahier des charges unique comptant sept critères, dont certains ont trait particulièrement à l’énergie (type d’habitat, mobilité .... ).

L’objectif du panel est de pouvoir faire discuter des citoyens dont «l’expérience énergétique » se révèle différente selon :

- leur âge : certains auront connu les chocs pétroliers et la « chasse au gaspi »,

- leur lieu d’habitation : certains auront déjà abandonné leur véhicule personnel pour les transports collectifs, quand d’autres, éloignés des villes, pourront exprimer leur manque d’alternative,

- leur façon de consommer : certains plaideront pour une consommation responsable et en circuits-courts, quand d’autres pourront dire leur attachement aux grandes surfaces.

Catégorie socioprofessionnelle des individus : répartition d’ouvriers, d’employés, de catégories intermédiaires, de cadres, de retraités, de chômeurs et d’inactifs ;

Sexe : parité hommes et femmes ;

Classes d’âge : équilibre des âges entre 18 à 60 ans et plus ;

Origine géographique et type d’agglomération : contextes résidentiels différenciés.

Type d’habitat et statut d’occupation : propriétaires d’une maison individuelle ou d’un appartement locataires, en habitat social ou en habitat privé ;

Structure du foyer : personnes en couple, sans enfants, en couple avec enfants, seules ;

Mode de transport : voiture, transports en commun, à pied, temps de trajet quotidien (long, moyen, court).

Pour la première fois, des centaines de citoyens vont être réunis simultanément dans plusieurs régions pour débattre sur les mêmes questions et selon la même méthodologie. Cette démarche innovante s’appuie sur la diversité des citoyens et des territoires au moment où il faut faire des choix importants pour le pays.

La Journée citoyenne relève d’un exercice national de consultation citoyenne réalisé pour la première fois en France à cette échelle. Le même jour, dans 14 régions, des citoyens vont débattre et donner leur avis selon un protocole identique.

La mise en œuvre de cette Journée s’appuie sur la mise en place d’un partenariat étroit avec les conseils Régionaux. Ce partenariat est porteur de sens à double titre :

-            l’échelon régional est un levier de la transition énergétique du fait de la capacité des territoires à innover et expérimenter des solutions ;

-            les Régions sont fortes d’un savoir-faire à conduire des dynamiques d’actions avec la société civile, les citoyens, les chefs d’entreprises, les universités, centres de formations, les autres collectivités locales. Et les services déconcentrés de l’Etat...

Lors de la Journée citoyenne du 25 mai, 1000 à 1500 citoyens vont participer au débat national, dans 14 Régions différentes. Les citoyens vont vivre un même déroulement, recevoir les mêmes informations, selon le même protocole.

La démarche permet aux citoyens de s’approprier les enjeux de la transition énergétique afin qu’ils puissent se positionner sur les 4 grandes questions du débat et donc donner un point de vue éclairé, contrairement à un sondage d’opinion.

La Journée citoyenne s’appuie sur le protocole des rencontres World Wide Views, développé et promu dans le monde par le Danish Board of Technology, équivalent danois de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique (OPECST).

Le déroulement de la Journée citoyenne suit le même protocole et s’articule autour de 4 séquences d’une heure chacune, construites de la même manière.

            Livret 1 : Pourquoi s’engager dans la transition énergétique, aujourd’hui ?

Ce premier livret explique pourquoi la transition énergétique est nécessaire, et pourquoi aujourd’hui : en quoi la situation énergétique actuelle de la France appelle ce changement de nos modes de consommation et de production d’énergie, quelles sont les orientations à prendre et les engagements pris.

            Livret 2 : Comment agir sur la consommation des énergies ?

Ce deuxième livret explore la question de la maîtrise de la demande d’énergie : comment pouvons-nous agir sur nos consommations d’énergie ? En quoi consiste une politique allant dans ce sens ? Jusqu’où peut-elle aller et quelles questions pose-t-elle ?

            Livret 3 : Quel chemin prendre pour la transition énergétique ?

Ce troisième livret porte sur les choix à faire en matière de trajectoire énergétique, c’est-à-dire sur le chemin que nous voulons suivre pour mener cette transition. Il fait le lien entre nos choix en matière de consommation d’énergie et les options dont nous disposons sur la production d’énergie. Il liste les principaux critères à intégrer dans ces décisions.

            Livret 4 : Comment pouvons-nous concrètement mettre en œuvre la transition énergétique ?

Ce quatrième livret aborde les aspects de mise en œuvre concrète de la transition énergétique : comment s’assurer de la cohérence des décisions, à quelle échelle est-il le plus pertinent d’agir ? Quel rôle donner aux citoyens dans cette politique, et comment assurer la juste répartition des efforts et des bénéfices ?

Rédigés par le Secrétariat général du débat, les livrets ont fait l’objet de multiples consultations afin que l’information soit « exacte, adéquate et équilibrée » selon les exigences de la méthode.

Un Comité de relecture scientifique a été constitué pour vérifier la rigueur et l’exactitude des informations fournies. Ce comité a été formé au sein du Groupe des experts constitué pour le Débat. Ont participé à cette relecture : Michel COLOMBIER, directeur scientifique de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), Dominique DRON, ingénieure générale des Mines, Alain GRANDJEAN, président du Groupe des experts, directeur associé de Carbone 4, Gérard MAGNIN, délégué général d’Energy Cities, François MOISAN, directeur scientifique de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), Cédric PHILIBERT, expert de l’AIE, Cyril ROGER-LACAN, directeur de Tilia-Umwelt, Thierry SALOMON, président de NégaWatt.

 

A l’issue de cette journée, l’expression des citoyens sera synthétisée et analysée aussi bien au niveau régional que national. La centralisation des résultats sera réalisée au fur et à mesure de la Journée permettant d’établir une cartographie précise des attentes et opinions des citoyens.

Les citoyens sont amenés à prendre position sur l’ensemble des aspects du débat à travers différentes séquences thématiques. Les enseignements de la Journée devraient permettre de donner des informations sur :

- La manière dont les enjeux de la transition énergétique sont compris par les citoyens

- La manière dont les citoyens se projettent ou non dans les choix énergétiques

- Le soutien dont ils souhaitent bénéficier, les freins qu’ils rencontrent pour agir

- Les éléments porteurs d’un nouveau modèle auquel les Français pourraient le mieux adhérer

- Qu’est –ce que les citoyens attendent en priorité d’une loi sur la transition énergétique ?

Les principaux enseignements seront disponibles le soir du 25 mai au niveau national et dans chaque région engagée. Ces résultats seront également accessibles en ligne sur le site Internet du débat national sur la transition énergétique : www.transition-energetique.gouv.fr

Tous les éléments produits dans le cadre des débats régionaux, y compris la voix des citoyens à travers la Journée citoyenne, seront pris en compte dans la synthèse qui sera produite par le Conseil national et dans les synthèses régionales.

Au Conseil national du 20 juin sera présentée la vision citoyenne issue de la Journée citoyenne, du Comité citoyen et des contributions postées sur le site Internet du débat.

Les recommandations qui résulteront de ce grand débat national serviront de base au projet de loi de programmation pour la transition énergétique, que le gouvernement présentera à l’automne.


« piscine protégée, faut quand même me surveiller »

$
0
0

Piscine-1.jpg« piscine protégée, faut quand même me surveiller »

Le blog publie ou (re-publie) les éditos consacrés à la sécurité des piscines. A cet égard, les professionnels du secteur recommandent quelques conseils pour que la baignade ne soit que la définition du Plaisir….

Dans un mois, le 21 juin marquera le début officiel de l’été, annonçant la grande saison des baignades. A cette occasion, la Fédération des Professionnels de la Piscine tient à rappeler quelques règles élémentaires de prudence et de sécurité pour profiter pleinement du bonheur de la piscine avec les enfants. La vigilance d’un adulte responsable est indispensable, en complément de la bonne utilisation et de la bonne installation d’un dispositif de sécurité conforme aux normes. Les systèmes de protection ne sauraient, en effet, se substituer à la surveillance d’un adulte désigné. Voici la règle de base à respecter :

« piscine protégée, faut quand même me surveiller ».

L’application de cette simple règle de prévention permet à la piscine de rester le meilleur endroit pour apprendre à nager. En effet, la piscine réunit toutes les conditions favorables pour effectuer ses premières brasses : pas de vague, pas de courant, une eau limpide, parfois chauffée,...

Par ailleurs, la piscine reste le point d’eau le plus sûr pour se baigner : 90% des noyades ont lieu dans un autre point d’eau que la piscine.

4 dispositifs de sécurité au choix, en détail cliquez…

Pour être en conformité avec la loi, les propriétaires de piscines peuvent s'équiper, au choix, de l'un des 4 dispositifs de sécurité mentionnés par la loi et conformes aux normes :

• LES BARRIERES (norme NF P 90 306), souples ou rigides.

• LES ALARMES (norme NF P 90 307‐1) doivent être conformes au décret 2009‐873 du 16 juillet

2009 s’il s’agit d’alarmes par immersion.

• LES COUVERTURES de sécurité (norme NF P 90 308) : couvertures automatiques, fonds mobiles, couvertures à barres, bâches tendues au dessus des margelles (à ne pas confondre avec les couvertures à bulles qui ne sont pas des dispositifs de sécurité).

• LES ABRIS de piscines (norme NF P 90 309), hauts ou bas, télescopiques, relevables...

A noter : il est nécessaire de demander l’attestation de conformité du laboratoire au fournisseur.

Pour mémoire, la loi du 3 janvier 2003 oblige les propriétaires de piscines privées familiales enterrées et partiellement enterrées à se munir d'un système de protection normalisé visant à prévenir le risque de noyade.

 

Sécurité des piscines : une loi et des règles de bons sens

Les dispositifs de sécurité, s’ils sont bien installés et bien utilisés constituent un complément très utile à la vigilance des adultes. Les consommateurs doivent choisir leur système en fonction de leurs besoins : composition de la famille, forme du bassin, utilisation, situation en résidence principale ou secondaire...

La majorité des accidents se produit en l’absence de système de protection ou, pour la moitié environ, au moment de la baignade, c'est‐à‐dire au moment où tous les systèmes sont franchis ou désactivés.

Les systèmes de protection ne sont qu’un complément à la vigilance des adultes. Leur installation ne doit pas conduire à déresponsabiliser les consommateurs de cette indispensable vigilance tant pour la surveillance des enfants que dans l’utilisation des systèmes de protection.

Un point très important : en plusieurs années, des décès d’enfants de 2 ou 3 ans sont survenus alors qu’ils étaient laissés sous la « surveillance » d’enfants de 13, 9 ou même 7 ans. Au bord de l’eau, rien, ni personne ne peut remplacer la surveillance d’un adulte responsable.

En cas d’achat d’une piscine hors sol, il est nécessaire de choisir un modèle comportant une échelle sécurisée (obturateur, échelle relevable ou coffrable).

Il convient, au moins après chaque baignade, de vérifier :

            que l’alarme s’est réactivée,

            que la barrière est bien fermée et verrouillée,

            que la couverture est en place et attachée,

            que l’abri est fermé et verrouillé.

Il est également primordial de désigner un seul adulte responsable de la surveillance si de nombreux adultes et enfants sont à proximité du bassin. Si aucun adulte n’a clairement été désigné, chacun pense que l’autre surveille.

L’âge moyen des enfants décédés en piscine se situe entre 2 et 3 ans, période la plus délicate où l’enfant est un explorateur. Il peut aussi bien sortir du jardin, manger des plantes toxiques, ingérer des petits objets, tomber dans la piscine ou mettre ses doigts sur le four ou la cuisinière. Il ne doit pas rester sans surveillance dans le jardin comme dans la maison.

Enfin, il est essentiel d’apprendre à ses enfants, dès l’âge de 4 ans, à rejoindre le bord de la piscine et de compléter cet apprentissage, auprès des maîtres nageurs. Ils pourront ainsi nager dans tous les points d’eau.

En effet, il ne faut pas oublier que la majorité des noyades se produisent en mer et en rivière, la piscine privée familiale représentant moins de 10% de l’ensemble des noyades.

Davantage de piscines / moins d’accidents :

L’engagement commun des Pouvoirs publics et des professionnels de la FPP ont porté leurs fruits mais la vigilance de tous doit rester de rigueur. Cet engagement a déjà permis de fortement diminuer le ratio des noyades d’enfants de moins de 5 ans en piscines privées familiales. En 2012, on a déploré 11 décès d’enfants par noyade en France pour 1 675 680 piscines privées. Ce chiffre a considérablement baissé : en 2000, il s’élevait à 32 pour 728 000 bassins. Le ratio des noyades d’enfants de moins de 5 ans en piscines privées familiales a donc été divisé par 4 en 12 ans.

 Piscine-copie-1.jpg

Les enfants et la piscine : conseils à suivre

-            quel que soit le type de « point d’eau », ne jamais laisser un enfant tout seul,

-            désigner un seul adulte responsable de la surveillance,

-            équiper l’enfant de brassards, d’un maillot de bain à flotteurs dès qu’il est à proximité de la piscine (attention : la bouée est un équipement insuffisant, pour les petits enfants qui ne savent pas l’utiliser),

-            poser à côté de la piscine : une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible,

-            accrocher, non loin du bassin, la liste des numéros de téléphone d’urgence,

-            après la baignade, sortir les objets flottants : jouets, bouées, objets gonflables et remettre en place le dispositif de sécurité,

-            apprendre à nager aux enfants dès l’âge de 4 ans et leur faire prendre conscience du danger,

-            se former aux gestes qui sauvent, par exemple auprès des organismes de secours de sa région.

 

« Eautonomie Aquatique » : une méthode pour améliorer l’autonomie des enfants dans l’eau

« Eautonomie Aquatique » est un DVD créé par deux maîtres nageurs sauveteurs en partenariat avec la FPP.

Cet outil est conçu pour permettre aux adultes d’apprendre aux enfants les gestes utiles en cas de chute accidentelle en eau calme.

La méthode, si elle est correctement utilisée, peut permettre aux adultes d’aider les enfants à acquérir une meilleure « Eautonomie » dans l’eau afin de diminuer l’effet de panique et d’améliorer leurs capacités à rejoindre le bord en cas de chute accidentelle dans un point d’eau calme. En effet, les techniques expliquées dans le DVD ne sont pas prévues pour une personne qui chute accidentellement en mer ou dans l'océan.

Par ailleurs, les professionnels insistent sur le fait que cette méthode ne doit en aucun cas dispenser de la surveillance active et rapprochée d’un enfant au bord d’un point d’eau, quel qu’il soit.

Pour commander le DVD, se rendre sur le site internet: piscinebonheur.fr et cliquer sur « Eautonomie Aquatique ».

Biocarburant à partir de micro-algues, moteur énergétique pour l’île de La Réunion

$
0
0

i-le-de-la-Reunion.jpgBiocarburant à partir de micro-algues, moteur énergétique pour l’île de La Réunion

Dotée d’un environnement naturel et climatique exceptionnel, La Réunion s’est fortement engagée à limiter le recours aux énergies fossiles. L’île s’est ainsi fixée comme objectif d’atteindre 100 % d’autonomie énergétique  d’ici 2030.

Ses ressources naturelles exceptionnelles, soleil, vent, houle, etc…, en font un territoire d’excellence pour le développement des énergies renouvelables, EnR : énergie solaire, énergie éolienne, énergie houlomotrice, énergie thermique des mers, hydrogène, bagasse,…

Conscient des enjeux à relever pour que La Réunion devienne un exemple dans le domaine des énergies renouvelables, le Conseil régional a défini ce secteur comme prioritaire.

Nexa, l’Agence Régionale de Développement d’Investissement et d’Innovation, conformément à son ambition d’accélérateur de projets d’avenir, s’est investi dans un projet structurant à fort potentiel : le développement d’une filière de biocarburant.

L’agence NEXA a pour mission de renforcer la compétitivité et la durabilité de l’économie réunionnaise dans les domaines piliers de la stratégie régionale : l’innovation, le tourisme, l’agro-alimentaire, l’énergie ainsi que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Ses missions s’orientent vers l’accompagnement et le financement de projets structurants, le développement du potentiel d’innovation des entreprises, le pilotage d’un observatoire de l’économie réunionnaise, l’animation et la mise en oeuvre d’une stratégie d’attractivité.

Le groupe Séchilienne Sidec, la société Bioalgostral et la société d’économie mixte Nexa ont signé en février 2013 un accord tripartite pour le développement d’une filière complète de biocarburant. L’objectif : répondre au besoin croissant d’énergie verte de l’île.

A travers ce partenariat, le projet en R&D de Bioalgostral va permettre la création d’une véritable filière de biocarburant 100% réunionnaise.

La production de ce carburant se réalise principalement à partir des micro-algues, issues d’un processus de valorisation des déchets locaux, stations d’épuration, effluents, d’élevage, CO2 industriel,…

Les micro-algues ainsi récoltées seront ensuite traitées par extraction pour produire le biocarburant. L’utilisation de cette technologie innovante a été développée en partenariat avec le leader mondial de la culture des micro-algues, la société allemande IGV.

Ainsi, le groupe Séchilienne-Sidec, présent depuis vingt ans à La Réunion, travaille actuellement sur un projet de turbine capable d'utiliser du biocarburant / microalgues, en substitution du fuel léger. Ce projet pourrait voir le jour à La Réunion dès 2015. Selon le leader français de la valorisation de la biomasse, « c’est une nouvelle preuve d’engagement dans la valorisation des biocarburants de 2ème et 3ème génération. »

Le biocarburant utilisé dans une première phase sera le bioéthanol issu de la transformation de la mélasse produite par le groupe Omnicane, partenaire de Séchilienne-SIDEC à l' île Maurice. Puis, ce biocarburant sera progressivement remplacé par du biocarburant de troisième génération développé à La Réunion par Bioalgostral.

Jacques Pétry, Président du groupe Séchilienne-SIDEC, avait annoncé en Octobre 2012 lors de la cérémonie anniversaire des 20 ans de la centrale thermique de Bois-Rouge, différentes pistes de développement du groupe sur l'île de La Réunion. Cette nouvelle source d’énergie permettra à terme de contribuer davantage à l'atteinte de l'objectif, pour l'île de la Réunion, de 50% d'électricité produite à partir d'énergies renouvelables, dès 2022. Bioalgostral est aujourd'hui soutenue par Nexa qui souhaite promouvoir le développement des énergies vertes et économiquement viables à La Réunion. Laurent Blériot, Président de Bioalgostral, estime pouvoir créer en 2020 quelques 200 emplois.

 

 

VueS d’en haut

$
0
0

VueS d’en haut1VueS d’en haut

Au Centre Pompidou-Metz jusqu'au 07 octobre 2013.

Photo 1 : Margaret Bourke-White travaillant en haut du Chrysler Building, New York, 1935-© Oscar Graubner / Time Life Pictures / Getty Images

L'exposition montre comment la vue d'en haut - des premiers clichés aériens au milieu du XIXe siècle jusqu'aux images satellites - a fait basculer la perception que les artistes ont du monde.

Sur plus de 2000 m2, l’exposition plonge dans le rêve d’Icare et offre, à travers près de 500 œuvres en dialogue (peintures, photographies, dessins, films, maquettes d’architecture, installations, livres et revues...), un panorama inédit et spectaculaire de l’art moderne et contemporain.

Depuis quelques années, la vue aérienne suscite un regain d’intérêt. Du succès de La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand à la popularité de Google Earth, la vue à vol d’oiseau fascine, tant par la beauté des paysages dévoilés que par le sentiment de toute-puissance qu’elle inspire.

L’exposition Vues d’en haut prend appui sur cette actualité pour remonter aux origines de la photographie aérienne et explorer son impact sur la création artistique et, de fait, sur l’histoire de l’art.

Les premiers clichés aériens pris par Nadar depuis un aérostat, dans les années 1860, marquent le début de l’émancipation du regard. Voir le monde, non plus à hauteur d’yeux, mais depuis une machine volante, revient à briser le modèle de perspective issu de la Renaissance. Désormais le corps, mobile et flottant, n’est plus le point d’ancrage de la vision de l’espace. C’est un monde sans relief, dénué de saillies et de creux, qui s’offre au regard, devenu panoramique. Progressivement, la terre se mue en une surface plane où les repères se confondent et se perdent.

Depuis plus de 150 ans, peintres, photographes, architectes et cinéastes ne cessent d’explorer les enjeux esthétiques et sémantiques de ce renversement perspectif. L’exposition Vues d’en haut propose de retracer ce cheminement passionnant qui, pour la première fois, fait l’objet d’une grande exposition pluridisciplinaire.

L’exposition se déploie en huit sections thématiques – basculement, planimétrie, extension, distanciation, domination, topographie, urbanisation, supervision – qui s’inscrivent dans la chronologie des temps modernes, ponctuée par la Première et la Seconde Guerres mondiales. Une scénographie inédite fait évoluer le visiteur dans le temps comme dans l’espace : au fil du parcours, la vision s’élève, du balcon au satellite.

Présentée en deux parties, l'exposition débute dans la Grande Nef avec des œuvres de 1850 à 1945 pour se poursuivre en Galerie 1, avec la création artistique de 1945 à nos jours. Par un effet de contrepoint, des œuvres contemporaines viennent s’insérer dans les sections historiques.

Grande nef

BASCULEMENT

VueS d’en hautRobert Delaunay, Tour Eiffel et jardins du Champ-de-Mars, 1922-Huile sur toile, 178,1 × 170,4 cm - © Smithsonian Institution, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washigton, D.C. © The Joseph H. Hirshhorn Bequest, 1981 / Photo : Lee Stalsworth

Les premières photographies prises d’un aérostat – celles que réalisent Nadar en 1858-1868 à Paris et l’Américain James Wallace Black en 1860 à Boston – marquent le début du renversement de la perspective centrale

issue de la Renaissance. L’élévation du regard, qui devient panoramique, permet la découverte d’un monde aplati : « La terre se déroule en un immense tapis sans bords, sans commencement, ni fin », écrit Nadar. Les images spectaculaires en plongée trouvent un écho dans l’élévation progressive de l’angle de vue qu’adoptent les impressionnistes pour leurs représentations urbaines. Un nouveau défi s’offre à eux : explorer les angles de vue les plus insolites et les plus surprenants. L’effet spectaculaire des vues plongeantes sera vite exploité par des photographes de la presse illustrée, à l’instar de Léon Gimpel. Avec l’essor de l’aviation et la popularisation des images aériennes, la vue en plongée séduit de plus en plus les avant-gardes. Des premières compositions cubistes de Pablo Picasso et Georges Braque aux vues urbaines de Fernand Léger, Félix Vallotton et Gino Severini, en passant par la série des tours Eiffel en surplomb de Robert Delaunay, les artistes cherchent à égaler cette révolution technique en abandonnant la perspective linéaire de la Renaissance et en œuvrant à la destruction de l’espace euclidien.

PLANIMETRIE

VueS d’en haut4Vassily Kandinsky, Akzent in Rosa [Accent en rose], 1926-Huile sur toile, 100,5 x 80,5 cm-Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Avec la prolifération des photographies de tranchées, prises depuis une perspective verticale, mais aussi des films et des cartes militaires, la Première Guerre mondiale livre une iconographie fascinante aux artistes d’avant-garde qui cherchent à dépasser le mimétisme illusionniste. Les clichés aériens, avec leur graphisme linéaire, sans horizon ni échelle, accompagnent l’émergence de l’abstraction picturale, aussi bien en Angleterre – notamment dans l’œuvre du vorticiste Edward Wadsworth – qu’en Russie où Kasimir Malévitch invente en 1915 le suprématisme. Par l’entremise, entre autres, du Hongrois László Moholy-Nagy, les innovations constructivistes s’imposent au Bauhaus, célèbre école d’art allemande, qui s’ouvre progressivement aux technologies modernes après son déménagement en 1925 dans la ville de Dessau, berceau du constructeur aéronautique Junkers.

EXTENSION

VueS d’en haut5Theo van Doesburg, Composition X, 1918-Huile sur toile, 64 x 45 cm-Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

En avion, le champ de vision s’élargit et permet une sorte d’immersion dans un espace étendu aux perspectives multiples. László Moholy-Nagy parle d’une « nouvelle expérience de l’espace », plus complète. Comme son compatriote Andor Weininger, il cherche à en reproduire les effets de simultanéité dans des projets scénographiques immersifs et novateurs. L’artiste Herbert Bayer les transpose, de façon révolutionnaire, dans un dispositif d’accrochage qui investit l’espace d’exposition du sol au plafond. L’abandon d’un point de fuite fixe conduit les membres du groupe De Stijl, emmené par Theo van Doesburg, à développer une architecture en expansion qui s’appuie sur le renouvellement du dessin axonométrique.

DISTANCIATION

VueS d’en haut6Umbo, Unheimliche Strasse [Rue inquiétante], 1928-Épreuve gélatino-argentique, 35,5 x 27,9 cm-Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Gallery Kicken Berlin / Phyllis Umbehr / ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Véronèse

Au milieu des années 1920, émerge sous la plume de László Moholy-Nagy une nouvelle conception esthétique qui marque la photographie moderniste à travers toute l’Europe. L’essence de cette Nouvelle Vision, qui privilégie les angles de vue insolites comme celui de la plongée, réside dans une complexification de notre mode de perception. Méconnaissable, entraînant souvent une perte d’échelle qui brouille la distinction entre le proche et le lointain, le monde vu du dessus paraît comme éloigné. Se muant en un processus constructif, l’acte de voir amène le spectateur, selon la théorie brechtienne de l’effet de distanciation, à prendre conscience de son pouvoir de renversement. En phase avec la dynamique et l’apesanteur de la vie moderne, les photographes comme André Kertész, Germaine Krull ou Umbo favorisent alors les motifs urbains vus en surplomb – les ponts, les places, les voies ferrées – auxquels ils se plaisent à conférer une qualité onirique, voire fantastique.

DOMINATION

VueS d’en haut7Tullio Crali, In tuffo sulla città [En piqué sur la ville], 1939-Huile sur toile, 130 x 155 cm © Museo d’arte moderna e contemporaneo di Trento e Rovereto, Rovereto

Exaltant et enivrant, le point de vue surélevé procure une sensation de puissance. Il sied mieux aux chorégraphies orchestrées de foule, pour lesquelles l’intellectuel allemand Siegfried Kracauer a forgé en 1927 la notion d’« ornement de la masse », en se référant explicitement aux vues aériennes. Avec la montée des régimes totalitaires, cette vision dominatrice est adoptée autant par les artistes de l’Aeropittura futuriste que par les films de propagande nazis. Parallèlement, les vues aériennes commencent aussi à inspirer Le Corbusier pour ses projets d’urbanisation à Rio de Janeiro ou à Alger, entraînant chaque fois une transformation radicale du territoire existant. Aux États-Unis, la photographie depuis un avion, notamment celle de Margaret Bourke- White, devient dans de nouveaux magazines comme LIFE, fondé en 1936, un outil de propagande efficace pour mettre en scène la suprématie américaine.

 

Galerie 1

TOPOGRAPHIE

VueS d’en haut8Jackson Pollock, Painting (Silver over Black, White, Yellow and Red) [Peinture (Argent sur noir, blanc, jaune et rouge)], 1948-Peinture sur papier marouflé sur toile, 61 x 80 cm-Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © ADAGP, Paris 2013 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Avec l’essor de l’aviation civile, le survol des territoires devient après-guerre une source d’inspiration féconde pour les artistes, notamment aux États-Unis. À la suite du basculement instauré par les drippings de Jackson Pollock, la cartographie s’impose comme un nouveau modèle esthétique pour la peinture abstraite des années 1950 et 1960, de Sam Francis à Georgia O’Keeffe, en passant par Richard Diebenkorn. L’archéologie aérienne, qui avait permis à partir des années 1920 de révéler des structures du territoire invisibles à l’œil nu, constitue une référence pour les artistes du Land Art. Dès la fin des années 1960, Robert Smithson, Dennis Oppenheim et Peter Hutchinson commencent à élargir le champ de l’art à l’espace topographique. Leurs interventions monumentales, souvent éphémères, sont restituées par le biais d’une documentation qui, elle aussi, privilégie le point de vue en hauteur. La vision aérienne permet également aux architectes et urbanistes comme Frei Otto ou Michel Desvigne de mettre en perspective l’échelle territoriale de leurs édifications.

URBANISATION

VueS d’en haut9Ed Ruscha, Wen Out for Cigrets [Sorti ach’ter des cig’rettes], 1985-Huile et émail sur toile, 162,6 ×162,6 cm-© Collection Sylvio Perlstein, Anvers (Belgique) © Ed Ruscha

Si le dynamisme de la ville verticale constituait le paradigme des visions urbaines d’avant-guerre, l’étendue d’un tissu citadin disloqué qui, à l’instar de Los Angeles, se dissout en un réseau de circulation désincarné et lointain, commence à intriguer les artistes tel Ed Ruscha dès les années 1960. Déjouant les codes esthétiques de la représentation totalisante des métropoles modernes, aussi sublime que fictionnelle, leurs œuvres invitent à une lecture plus critique de l’approche aérienne. Le photographe allemand Wolfgang Tillmans nous confronte ainsi avec la banalité que la vue depuis un hublot représente aujourd’hui pour un passager d’avion. La vue du ciel demeure également un outil privilégié pour dénoncer les failles de la modernisation urbaine et l’échec de l’utopie collective, dont témoignent les phénomènes de densification des centres-villes ou de standardisation du bâti pavillonnaire.

SUPERVISION

VueS d’en haut2Mishka Henner, Nato Storage Annex, Coevorden, Drenthe, 2011-Archival giclée prints, 80 × 90 cm-Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Mishka Henner

Avec les progrès des technologies spatiales, la surveillance depuis le ciel est devenue le premier champ d’application de l’imagerie aérienne. L’automatisation d’un pouvoir désindividualisé est aujourd’hui couramment à l’œuvre dans les opérations militaires, comme le signale l’usage récurrent des drones. Cette supervision panoptique s’étend également au domaine civil, non seulement à travers

la multiplication des caméras dans l’espace urbain, mais aussi grâce à l’apparition, en 2005, d’un outil de connaissance populaire tel que Google Earth, qui inspire des artistes comme Mishka Henner. Sur un autre plan, la photographie aérienne facilite le contrôle sur l’état de notre planète. Nombre de photographes contemporains cherchent à alerter le public sur les dangers écologiques que nous encourons, en misant tantôt sur la puissance iconique de ces images, comme Yann Arthus-Bertrand, tantôt sur leur faculté à en dévoiler les mécanismes sous-jacents, à l’instar de l’Américain Alex MacLean.

A l'occasion de l'exposition, une commande exceptionnelle a été confiée à Yann Arthus-Bertrand, qui réalise des vues aériennes de la ville de Metz et de l'agglomération de Metz Métropole. Ce projet bénéficie d'un financement de la Communauté d'agglomération de Metz Métropole.

 

Infos pratiques :

Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
CS 90490
57020 Metz Cedex 1
Tél : +33 (0)3 87 15 39 39

En raison des travaux liés à la mise en place d'un nouveau réseau de transport métropolitain, l'accès au Centre Pompidou-Metz est actuellement perturbé. Les arrêts des transports en commun ont été déplacés vers la Gare de Metz Ville. L'accès au parking Gare - Centre Pompidou-Metz, situé sous le parvis des Droits de l'Homme, est maintenu rue aux Arènes.
Pour plus de renseignements, nous vous invitons à consulter le site : http://mettis.metzmetropole.fr/travaux-bus-metz.html

À pied à 2 min de la gare TGV de Metz Ville, à 10 min du centre historique.

En voiture autoroutes A4 (Paris / Strasbourg) et A31 (Luxembourg / Lyon), sortie Metz Centre. Un parc de stationnement souterrain est accessible par l'avenue François Mitterrand, tous les jours et 24h/24. Parking de 700 places.

 

En bus autoroutes A4 (Paris / Strasbourg) et A31 (Luxembourg / Lyon), sortie Metz Centre. Un dépose minute groupe est disponible sur l’avenue François Mitterrand puis des places de parking réservées aux bus et autocars sont accessibles par l’avenue Louis Débonnaire.

 

En train Gare TGV de Metz Ville. Trains directs : à 1h20 de Paris, à 40 min de Luxembourg Ville. Gare Lorraine TGV (à 29 km de Metz, navettes à disposition) Trains directs : à 2h de Lille Europe, à 4h de Rennes, à 5h de Bordeaux.

 

En avion aéroport de Metz-Nancy Lorraine (33 km / 20 min environ), aéroport de Luxembourg (69 km / 45 min), aéroport de Sarrebruck (79 km / 1h), aéroport de Zweibrücken (110 km / 1h20).

 

Le Centre Pompidou-Metz est ouvert tous les jours sauf les mardis et le 1er mai.


Horaires d’ouverture :

Les caisses ferment 45 minutes avant la fermeture du Centre Pompidou-Metz

 

 

Ouverture

Fermeture

Lundi

11h00

18h00

Mardi

fermeture hebdomadaire

Mercredi

11h00

18h00

Jeudi

11h00

18h00

Vendredi

11h00

18h00

Samedi

10h00

20h00

Dimanche    

10h00

18h00

Expositions

Tarif modulable en fonction du nombre d’espaces d'expositions ouverts le jour de votre visite. : 7€ / 10€ / 12€

Entrée gratuite pour les moins de 26 ans et les publics listés ci-dessous.

Le ticket vous donne accès aux expositions présentées le jour de votre visite

L’entrée est gratuite, sur présentation d’un justificatif, pour :

  •  les moins de 26 ans,
  •  les enseignants en activité (carte professionnelle française ou Pass éducation dument renseignés et en cours de validité),
  • les agents du Centre Pompidou et de ses organismes associés (BPI, Ircam) sur présentation de leur badge,
  • les adhérents du Centre Pompidou (une gratuité pour une entrée achetée)
  •  les visiteurs handicapés et leur accompagnateur,
  •  les demandeurs d’emploi inscrits en France (justificatif de moins de 6 mois),
  •  les allocataires du RSA ou de l’aide sociale (justificatif de moins de 6 mois),
  •  les titulaires du minimum vieillesse,
  •  les guides interprètes et conférenciers nationaux,
  •  les titulaires de la carte Icom, Icomos ou Aica,
  •  les titulaires d’une carte de presse,
  •  les artistes membres de la Maison des Artistes.
  • VueS d’en haut3

    Paul Klee, Sicile, 1924- Aquarelle sur papier collé sur carton, 29 × 22,5 cm-Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Un principe constructif Bois/Paille simple et économique, la résidence Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges

$
0
0

RESIDENCE JULES FERRYUn principe constructif Bois/Paille simple et économique, la résidence Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges

Situé à proximité du centre-ville, la résidence Jules Ferry, actuellement en construction, offrira un niveau de performance largement inférieur au niveau RT2012/BBC, mais permet surtout de proposer aux locataires un montant de charges énergétiques extrêmement bas.

Pour un T4, chauffage, eau chaude, ventilation et entretien, les charges oscilleront à environ 132 € par an.

La raison d’une telle conception réside à la fois d’un principe d’éco-construction Bois/Paille et de celui du label Passiv Haus.

Orientée vers le soleil, la résidence Jules Ferry est située à proximité directe du centre ville de Saint-Dié-des-Vosges, sur une parcelle d’environ 2500m2 composée en partie de la cour d’une ancienne école. Cette ancienne école datant de l’époque des lois dites de Jules Ferry (1883-1887), réhabilitée en 2008 par le Toit Vosgien afin d’y installer un CIO et un Hôpital de Jour, 130 ans d’histoire séparent ces deux constructions !

La résidence sera composée de 2 bâtiments disposés de façon optimum par rapport à l’ensoleillement. Sa volumétrie hiérarchisée et progressive permett une bonne intégration au sein du tissus urbain existant.

RESIDENCE JULES FERRY1

26 logements sociaux PLUS-PLAI de types T3 (76m2) et T4 (90m2) seront fonctionnels et traversant saccessibles depuis une coursive protégée en façade nord et ouverts largement vers le sud  :

- 19 logements dans le bâtiment A (R+7)

- 7 logements dans le bâtiment B (R+2)

Aussi chaque appartement disposera d’1 large balcon au sud dimensionnés afin de laisser entrer le soleil en hiver et protéger les logements de la chaleur en été, d’1 cellier et d’1 cave (RdC)

RESIDENCE JULES FERRY2

La Conception des pièces « humides » s’effectue autour d’une gaine technique unique afin d’obtenir une gestion optimale de l’ensemble des fluides (eau chaude / chauffage / renouvellement d’air)

Axée sur une conception bioclimatique, la résidence utilisera les apports solaires gratuits au maximum (pas d’ombrage directe de la végétation et des constructions existantes ou d’un bâtiment sur l’autre) ce qui correspondra à 30% des besoins en chauffage par rayonnement directe (+ 50% des besoins en eau chaude sanitaire par capteurs).

La conception bioclimatique fait part aussi d’une excellente enveloppe, à la fois performante et homogène qui permettra une réduction substancielle des besoins énergétiques à la source.

RESIDENCE JULES FERRY3

L’étanchéité à l’air sera très performante, puisqu’elle proposera un niveau supérieur à celui du standard Passif. Une étanchéité assurée en grande partie par la structure en panneau bois massif. L’isolation continue bénéficiera d’une épaisseur de 40 cm, ainsi le  Coefficient U global des parois (coefficient de transmission thermique) sera deux fois meilleur que la référence RT2012.

Les Parois extérieures, 100% fibres végétales (bois et paille), permettront une libre migration de la vapeur d’eau et la régulation hygro-dynamique naturelle du bâtiment.

RESIDENCE JULES FERRY4

S’agissant du principe constructif, il sera composé de panneaux de structure en bois massif d’épicéa contrecollé.

Ils constituent l’enveloppe et les planchers du projet et restent en grande partie apparents à l’intérieur des appartements.

L’isolation extérieure sera constituée de caissons préfabriqués remplis de paille. A cet effet, une attention particulière a été apportée à la suppression des ponts thermiques : fixations à rupture de pont pour la paille, menuiseries triple vitrage isolées.

RESIDENCE JULES FERRY5

Le principe du caisson paille est à la fois simple et économique. Le remplissage des caissons isolants préfabriqués sera effectué à l’aide de simples bottes de paille agricoles, matériau économique et particulièrement renouvelable. En comparaison:

RESIDENCE JULES FERRY7

 

A noter que l’intégralité de la paille utilisée (10 hectares) sera renouvelée dans l’année. La fabrication sera effectuée en atelier puis l’acheminement vers le chantier. La fixation des caissons s’effectuera directement sur la structure bois massif et l’utilisation comme supports aux lattages des bardages mélèze et terre cuite.

RESIDENCE JULES FERRY6 

Cette conception aboutira un bilan carbone positif. Avec une utilisation de matériaux de construction bio-sourcé, le bilan carbone de la construction sera positif de 1100T de CO2 !

-1000T de CO2 stockées dans les 1000m3 de bois utilisées

- 200T de CO2 stockées dans les 600m3 de paille utilisées

- 100T de CO2 consommées lors de la construction

- Pour comparaison, construction du même bâtiment en solution classique (béton / polystyrène / PVC) = bilan négatif de 600T de CO2

- soit l’équivalent de 50 ans de chauffage et d’eau chaude de ce bâtiment performant si il utilisait du gaz

- ou 6 millions de km parcourus par une voiture récente ! (150 fois le tour de la terre)

Outre ces avantages, ce principe constructif offre d’autres atouts :

Ø Comportement sismique :

- le bois est léger, les masses vibrantes sollicitées sont faibles et les efforts sismiques sont moins importants que pour une structure massive en béton - les essais démontrent un comportement en cas de secousse sismique très favorable : dissipation de l’énergie dans les nombreux assemblages

Ø Comportement en cas d’incendie :

- la structure bois, pendant un incendie, a sa couche extérieure qui carbonise et protège alors le cœur de la structure qui conserve toute sa résistance mécanique un bâtiment en bois a, par exemple, un meilleur comportement au feu qu’un bâtiment à ossature métallique (le métal chauffé perd très rapidement toute sa capacité portante, contrairement au bois)

- la paille, en absence d'oxygène (caissons), carbonise également lentement et protège la structure porteuse pendant plus d’1h ses propriétés d'isolation et de déphasage font qu'une température de 900° d'un coté de la botte met 20min à augmenter d'1° l'autre côté. C'est donc une très grande protection contre l'incendie

Ø Chantier propre, rapide et sain :

- la préfabrication et le mode de construction en filière sèche permet de réaliser un chantier plus propre et plus rapide (pas de temps de séchage)

- l’emploi de matériaux bio-sourcés réduit fortement les risques sanitaires pour les travailleurs et riverains    

Sur le plan du chauffage, là aussi l’atout des énergies renouvelables permettra une offre à 95 % gratuite. Grâce à sa conception, orientation, compacité, performances de l’enveloppe, les besoins énergétiques des logements seront très faibles, 50% inférieur au niveau RT2012/BBC. Engendrant une suppression des émetteurs de chauffage classiques (radiateurs, planchers,...). La fusion du chauffage avec la ventilation double flux collective à haut rendement permettra le recyclage de 80% des calories des logements (injection en amont d'air neuf à une température toujours supérieure à 16,5° même par grand froid).

Pa ailleurs, dans chaque logement, une unique batterie de chauffe terminale assurera le complément (20%) et la régulation individuelle

Située à l’entrée de la VMC dans les logements, elle puise son énergie dans une pompe à chaleur haute température associée à des sondes géothermiques, ainsi que sur l'énergie résiduelle de l'air extrait après l’échangeur de la double flux.

RESIDENCE JULES FERRY8 

Les besoins en ECS, eau chaude sanitaire, qui représentent environ 2 fois les besoins en chauffage, seront réduits à la source par une distribution ultra-directe, un bouclage ultra-isolé et une robinetterie performante (limiteurs de débit, mousseurs). Cette solution permettra un gain de 30% par rapport à une conception « classique ».

Par ailleurs, grâce à la récupération de chaleur sur les eaux usées, le système permettra le recyclage de 30% des calories de l’eau chaude utilisée : un échangeur cuivre (Powerpipe) en chaufferie, sans entretien, exploite la centralisation des évacuations (gaine technique unique).

En conclusion, les besoins résiduels s’évaluent à 50 % et seront assurés par 50m2 de capteurs solaires thermiques (100% des besoins en été), d’1 pompe à chaleur haute température (assurant déjà le chauffage) et à la récupération d’énergie sur le freinage de l’ascenseur (1%). Au final, le coût de production de l'eau chaude s’élève à 5% du coût de production d’un système ballon électrique habituel.

 RESIDENCE JULES FERRY9

L’équipement des parties communes est lui aussi pensé :

- L'énergie générée par le freinage de l'ascenseur est récupérée, transformée en électricité et injectée dans le réseau local des communs. Et, dans le cas où cette micro-production dépasse les besoins d'éclairage, le surplus d'électrons est envoyé vers une résistance électrique. L'ascenceur produit ainsi une mince partie de l'eau chaude sanitaire.

- Un éclairage des communs économe avec des ampoules basse consommation couplées avec des détecteurs de présence

- Un système d’affichage instantané dans chaque logement permettra de connaître les consommations (chauff./eaux chaude+froide/prises/éclairage), la température et de l’hygrométrie

- Une instrumentation du système énergétique complet (suivi + optimisation)

- une information et suivi des locataires (usages du logement et usages de l’électro-domestique)

- Une mise à disposition d’une table de cuisson à induction (classe A) pour chaque logement – Des charges d’entretien très faibles compte tenu de la mutualisation, de la simplicité et de la sobriété du système

Ø Le projet offre ainsi un niveau de performance largement inférieur au niveau RT2012/BBC, mais permet surtout de proposer aux locataires un montant de charges énergétiques extrêmement bas :

CHARGES POUR UN LOGEMENT T4

- chauffage : 3,00 €/mois /T4(90m2)

- eau chaude : 2,00 €/mois /T4(90m2)

- ventilation : 2,00 €/mois /T4(90m2)

- entretien : 4,00 €/mois /T4(90m2)

Total : 11,00 €/mois/T4(90m2)

soit 132,00 €/an !

(hors électro-domestique variant de 200 à 500 €/an, suivant les choix d’usages des locataires)

 

MAITRE D’OUVRAGE

LE TOIT VOSGIEN

6 rue breuil

88100 Saint-Dié-des-Vosges

Tél : 03 29 55 15 10

Mél : contact@toitvosgien.fr

 

MAITRE D’ŒUVRE

ASP ARCHITECTURE

18 rue A de St Exupéry

88100 Saint-Dié-des-Vosges

Tél : 03 29 56 86 78

Mél : contact@asparchitecture.fr

 

BE THERMIQUE ET ECO-CONSTRUCTION

TERRANERGIE

1 rue du Kemberg 88580 Saulcy-sur-Meurthe

 

BE STRUCTURE BOIS

INGENIERIE BOIS

1 rue du Marais 67800 Bischheim

 

Crédits photographiques : Copyright ASP ARCHITECTURE

JOURNÉE SPÉCIALE ARCHÉOLOGIE - SAMEDI 8 JUIN 2013 SUR ARTE

$
0
0

JOURNE-E-SPE-CIALE-ARCHE-OLOGIE.jpgJOURNÉE SPÉCIALE ARCHÉOLOGIE - SAMEDI 8 JUIN 2013 SUR ARTE

DE 10.30 > 23.20 AVEC UN DOCUMENTAIRE DE JEAN-JACQUES BEINEIX

SUR LES GAULOIS À 20.50

EN PARTENARIAT AVEC L’INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHES ACHÉOLOGIQUES PRÉVENTIVES (L’INRAP)

UNE PROGRAMMATION EXCEPTIONNELLE SAMEDI 8 JUIN

À l’occasion des 4e Journées nationales de l’Archéologie, organisées du 7 au 9 juin 2013 dans toute la France par l’Inrap sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication, ARTE propose samedi 8 juin une programmation spéciale pour mieux comprendre le travail des archéologues et les résultats de leur recherche.

Comment notre vieux continent a-t-il été peuplé depuis l’aube de l’Humanité ? Comment les archéologues tentent-ils de sauver le patrimoine archéologique d’une destruction annoncée? Qu’apportent les innovations scientifiques récentes à l’archéologie d’aujourd’hui ?

 

TOUT AU LONG DE LA JOURNÉE

LES EXPERTS DE L’ARCHÉOLOGIE

UNE SÉRIE D’ANIMATION DE JORIS CLERTÉ, MARC CHEVALIER, PIERRE-EMMANUEL LYET COPRODUCTION : ARTE FRANCE, INRAP, DONC VOILÀ (2010 - 7X1MN30) (REDIFFUSION DU 5 JUIN 2010)

Cette série nous introduit dans le monde des experts de l’archéologie d’aujourd’hui, ceux qui, par leur savoir, « lisent » dans un terrain de fouilles les plus précieuses informations. Usant d’outils spécifiques de mesure et de recueil, ils livrent des diagnostics qui ont fait progresser de manière significative la connaissance des peuples anciens.

 

10.30

X:ENIUS L’ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE : LE PASSÉ VU DU CIEL

MAGAZINE PRÉSENTÉ PAR DÖRTHE EICKELBERG ET PIERRE GIRARD ET RÉALISÉ PAR MIKE KORTSCH (2013, 26MN)

L’archéologie aérienne traque, dans les paysages, les traces du passé. Des milliers de sites archéologiques ont ainsi pu être découverts. Notamment le cercle de Goseck en Saxe-Anhalt, vieux d’environ 7 000 ans, qui serait l’un des plus anciens temples solaires et observatoire astronomique de l’histoire de l’humanité.

 

11.20

DES CANNIBALES EN EUROPE ?

UN DOCUMENTAIRE DE JEANINE ISABEL BUTLER (2011, 51MN) (REDIFFUSION DU 16 JUILLET 2011)

Découverte troublante : il semblerait que le cannibalisme ait existé en Europe il y sept mille ans...

 

11.50

LE SECRET DU TRÉSOR DE BASSAS DA INDIA

DOCUMENTAIRE DE KAREL PROKOP AVEC LA PARTICIPATION DE MICHEL L’HOUR COPRODUCTION: ARTE FRANCE, CONSTANCE FILMS (2012, 70MN) (MULTIDIFFUSION DU 1ER JUIN 2013)

Des archéologues plongent sur l’épave du Santiago, disparue en mer en 1585 avec 400 000 pièces d’argent à son bord. Arriveront-ils avant les pilleurs de trésors ? Ce film est l’aboutissement d’une aventure et d’une passion portée par deux hommes depuis vingt-cinq ans. Le premier, Michel L’Hour, est patron de l’archéologie sous-marine en France. Le second, le réalisateur Karel Prokop, est l’auteur de nombreux documentaires. C’est l’histoire d’une épave mystérieuse et de son fabuleux trésor perdu à Bassas da India, l’un des lieux les plus reculés de la planète.

 

13.00

MACHU PICCHU UN NOUVEAU REGARD

DOCUMENTAIRE D’OWEN PALMQUIST ET JOHN BREDAR RÉALISATION : PETER SPRY-LEVERTON PRODUCTION : NATIONAL GEOGRAPHIC US (ÉTATS-UNIS, 2009, 52MN) (R. DU 11 SEPTEMBRE 2010)

À travers des fouilles, des interviews et des reconstitutions en 3D, l’histoire revisitée de la mythique cité inca.

 

15.20

LE PORT ENGLOUTI DE CONSTANTINOPLE

DOCUMENTAIRE DE HANNES SCHULER COAUTEURS : HANNES SCHULER, SALLY BLAKE COPRODUCTION : ARTE FRANCE, LES FILMS À TROIS, PTV PRODUCTIONS INC., CBC (FRANCE/CANADA, 2011, 52MN) (REDIFFUSION DU 28 JANVIER 2012)

Comment, au hasard d’un chantier, fut découvert l’ancien port de Théodose II, recouvert par la glaise depuis le Xe siècle.

 

16.15

LES EXPERTS DU PASSÉ

DOCUMENTAIRE DE DOROTHÉE HEISSLER ET GUILHEM MAHIEU COPRODUCTION : GEDEON PROGRAMMES, DOC LAND YARD, INRAP, (2012, 52MN)

Ils sont topographe, géomorphologue, céramologue, carpologue, xylologue, archéozoologue, paléopathologiste... Sous la forme d’une enquête scientifique captivante, le documentaire Les Experts du passé nous emmène à la rencontre de ces spécialistes de notre sous-sol, et à la découverte des richesses insoupçonnées qui se cachent aujourd’hui sous nos pieds.

Mêlant recherches sur le terrain, analyses dans des laboratoires à la pointe de la technologie, anecdotes historiques, interviews d’experts et images d’archive, ce documentaire apporte un éclairage inédit sur l’archéologie préventive.

 

17.10 et 17.40

SUR NOS TRACES

À L’ÉPOQUE DES FRANCS : LA FAMILLE / LE COMMERÇANT

UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE D’EDMÉE MILLOT ET AGNÈS MOLIA (2013, 15X26MN) PRÉSENTÉE PAR NADIA CLEITMAN, DEUX EPISODES RÉALISÉS PAR NATHALIE LAVILLE ET THIBAUD MARCHAND

D’où venons-nous ? D’une manière vivante et accessible, la série Sur nos traces nous permet de comprendre comme l’archéologie actuelle tente de répondre à cette question.

 

20.50 L’AVENTURE HUMAINE

LES GAULOIS AU-DELÀ DU MYTHE

UN DOCUMENTAIRE DE JEAN-JACQUES BEINEIX

ÉCRIT PAR JEAN-JACQUES BEINEIX ET JONAS ROSALES COPRODUCTION : ARTE FRANCE, CARGO FILMS, INRAP ET CNRS IMAGES (2013, 1H36MN)

Qui étaient vraiment les Gaulois ? Jean-Jacques Beineix accompagne les archéologues sur leurs chantiers de fouilles et dans les laboratoires, et fait le point sur vingt ans de découvertes.

Parution de livres, dossiers spéciaux dans les magazines, expositions qui bousculent les idées reçues... : les Gaulois sont à la mode. Mais qui sont-ils ? Un peuple insolite assurément, puisqu’il a su traverser les siècles et se transformer en mythe alors que presque rien ne subsistait de lui. Les Gaulois sont sans écrits et appartiennent aux peuples vaincus. Les restes de la vie gauloise ont peu à peu été recouverts par les strates du temps. Ceux qui sont venus après eux ont laissé leurs propres vestiges, faisant disparaître leurs constructions de bois. Leur mémoire s’est peu à peu effacée. Pourtant, plus de deux millénaires après que les légions de César ont vaincu Vercingétorix, le temps de la réhabilitation est arrivé. Le mythe de «nos ancêtres les Gaulois» s’est largement popularisé. Comment l’histoire a-t-elle rendu aux Gaulois la célébrité – pour le pire comme pour le meilleur ?

JEAN-JACQUES BEINEIX

LE GAULOIS NOUVEAU

À partir du XIXe siècle sous l’impulsion de Napoléon III, et plus récemment grâce à l’expansion formidable de nos routes et de nos voies ferrées, les Gaulois ont fait leur grand retour. L’obligation faite aux aménageurs du territoire de laisser pratiquer des fouilles préventives y est pour beaucoup : elle a permis de révéler de très nombreux vestiges et de remettre ainsi en cause bien des légendes. C’est à cette révolution que s’attache le film. Avec l’aide d’archéologues et d’historiens, Jean-Jacques Beineix tente de faire la part des choses entre le mythe et l’histoire, de faire le point sur les découvertes et sur les énigmes qui demeurent. Au-delà, le film tente de comprendre ce besoin à la fois identitaire et mythologique qui nous conduit à revisiter sans cesse ces Gaulois.

LES GAULOIS – LE SAVIEZ-VOUS ?

La transmission

Les Gaulois ne connaissaient pas l’écriture. Les seules traces écrites sur ce peuple proviennent d’auteurs grecs ou romains. La guerre des Gaules de Jules César reste l’une des sources les plus connues.

L’habitat

Contrairement aux idées reçues, les Gaulois ne vivaient pas dans des huttes rondes en forêt, mais dans des fermes, des hameaux, des bourgs ou des villes au sein d’un paysage largement déboisé. Leurs maisons étaient grandes, rectangulaires, recouvertes d’un toit de chaume et pouvaient même comporter un étage.

L’alimentation

Les Gaulois vivaient de l’agriculture (blé, orge, épeautre...) et de l’élevage (porcs, bœufs, moutons, voire du chien). Le sanglier n’est pas au menu car contrairement aux idées reçues, la chasse est très rare en Gaule. On a longtemps confondu les longues canines de leurs cochons d’élevage avec des dents de sangliers.

La famille gauloise

La famille gauloise pouvait vivre de manière autarcique. Les membres de la famille se répartissaient les tâches du quotidien, comme l'élevage des animaux et la culture des céréales dans les champs.

Les guerriers gaulois

Les Gaulois sont des guerriers si efficaces que d’autres peuples font appel à leurs ser- vices. Ils deviennent des mercenaires recherchés dès le IVe siècle avant J.C. et se vendent, contre de l’or, aux plus offrants, notamment à différents adversaires qui s’affrontent en Italie. Deux mille Gaulois combattent aussi aux côtés des Spartiates contre Thèbes. Ils se joignent également à l'armée du célèbre Hannibal pendant les guerres puniques.

 

22.20

LA ROUTE DES AMPHORES

UNE HISTOIRE DE LA CONQUÊTE ROMAINE

DOCUMENTAIRE DE NICOLAS JOUVIN COPRODUCTION : AMIP, ARTE FRANCE (2011, 52MN) (REDIFFUSION DU 28 JANVIER 2012)

Ce documentaire reconstitue la conquête des Gaules en suivant à la trace le vin romain consommé par les futurs vaincus. Ou comment les Gaulois se sont imprégnés de la culture de l’envahisseur en adoptant ses goûts et sa façon de vivre.

 

DU LUNDI 3 AU VENDREDI 21 JUIN À 17.35

SUR NOS TRACES

UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE D’EDMÉE MILLOT ET AGNÈS MOLIA PRÉSENTÉE PAR NADIA CLEITMAN RÉALISÉE PAR NATHALIE LAVILLE, CLÉMENCE LUTZ, THIBAUD MARCHAND, HÉLÈNE MAUCOURANT, LAËTITIA VANS UNE COPRODUCTION : ARTE FRANCE, TOURNEZ S’IL VOUS PLAÎT, INRAP, ÉLÉAZAR (2013, 15X26MN)

D’où venons-nous ? D’une manière vivante et accessible, la série Sur nos traces permet de comprendre comme l’archéologie actuelle tente de répondre à cette question. La journaliste Nadia Cleitman part à la rencontre de ces archéologues qui chaque jour trouvent dans le sol fouillé les « archives du passé », vestiges d’un campement de chasseurs-cueilleurs, d’une ferme gauloise ou d’une église médiévale. Grâce à leurs dernières découvertes, ils nous amènent à la rencontre de toutes les populations passées, hommes et femmes de la Préhistoire, Gaulois ou encore Francs.

NADIA CLEITMAN

 

LES HOMMES DE LA PRÉHISTOIRE

LUNDI 3 JUIN

L’homme de Néandertal

MARDI 4 JUIN

Homo Sapiens, l’homme moderne

MERCREDI 5 JUIN

Le tailleur de silex

JEUDI 6 JUIN

Homo Sapiens, l’artiste

VENDREDI 7 JUIN

Les derniers chasseurs- cueilleurs

 

AU TEMPS DES GAULOIS

LUNDI 10 JUIN

Le guerrier

MARDI 11 JUIN

La famille

MERCREDI 12 JUIN

Le druide

JEUDI 13 JUIN

Le forgeron

VENDREDI 14 JUIN

Le banquet

 

À L’ÉPOQUE DES FRANCS

LUNDI 17 JUIN

Le guerrier

MARDI 18 JUIN

La famille

MERCREDI 19 JUIN

Le commerçant

JEUDI 20 JUIN

Le paysan

VENDREDI 21 JUIN

L’homme d’église

 

JOURNÉES PORTES OUVERTES DANS TOUTE LA FRANCE DU 7 AU 9 JUIN

Alors qu’ARTE consacre une journée spéciale à l’archéologie, partout en France, la communauté archéologique se mobilise afin de faire connaitre ce patrimoine, au travers de visite de sites, d’animations, d’ateliers, de conférences, d’expositions et de présentations de collections dans les musées et des laboratoires. Des archéologues accueilleront le public et lui présenteront l’organisation des fouilles, leurs objectifs scientifiques et leurs découvertes.

L’INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHES ACHÉOLOGIQUES PRÉVENTIVES

Avec plus de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l’Institut national de recherches archéologiques préventives est la plus importante structure de recherche archéologique française et l’une des toutes premières en Europe. L’Inrap réalise chaque année quelque 1 750 opérations archéologiques en partenariat avec les aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et dans les Dom.

L’Institut contribue de façon déterminante au développement de la connaissance archéologique. Il joue un rôle moteur dans de nombreux domaines de recherche, notamment ceux pour lesquels l’archéologie préventive a profondément renouvelé les connaissances : archéologie des peuplements et des mouvements de population, terroirs abordés dans leur globalité, archéologie de l’implantation de l’homme dans son environnement, étude des flux économiques, etc...

Pensée du Jour

$
0
0

Oscar-Venceslas-de-Lubicz-Milosz--.jpgPensée du Jour

« Être c'est créer et non recevoir la vie. »

Oscar Venceslas de Lubicz Milosz  1877 - 1939

Journée citoyenne sur la Transition énergétique, quelles leçons .... ?

$
0
0

Journe-e-citoyenne-Transition-e-nerge-tique.jpgJournée citoyenne sur la Transition énergétique, quelles leçons .... ?

1115 citoyens ont été invités à se réunir dans quatorze régions, onze régions métropolitaines et trois régions d’outre-mer afin d’apporter un éclairage sur leurs avis concernant citoyens français les grandes réflexions liées à la transition énergétique. Cette démarche de démocratie participative, longuement évoqué sur le blog, ‘’Le 25 mai, la Journée Citoyenne pour être au cœur des décisions sur l’avenir de notre modèle énergétique’’, a permis d’en tirer six principaux enseignements.

Les enseignements de la journée citoyenne sont de nature et de portée différentes de ceux d’un sondage. Il ne s’agit pas d’une opinion individuelle recueillie sur le vif, mais de la formulation d’une opinion citoyenne à l’issue d’une information sur les choix possibles et d’un échange en groupe. Selon le Ministère de l’Ecologie, ils constituent à ce titre une contribution à part entière au débat national sur la transition énergétique.

Premier enseignement, le sentiment, dégagé par nombre de participants eux- mêmes à ces journées d’échanges et de positionnement, d’avoir pu contribuer à ce premier exercice de démocratie participative encore jamais organisé simultanément à cette échelle en France. « C'est la première fois qu'on nous demande notre avis » a-t-on entendu dans le panel d’Ile-de-France, « Une journée qui permet aux citoyens de s’exprimer sans filtre » a-t-on dit en Rhône-Alpes.

Second enseignement, le fait que, lorsque les citoyens sont en situation d’être informés et de débattre ensemble, ils s’approprient les enjeux, même quand ces enjeux sont complexes. Dès lors que les citoyens sont institués en acteurs du débat, la transition énergétique n’est plus une contrainte, environnementale ou économique, mais un objet de choix, une « chance de s’engager dans un nouveau modèle de société plus sobre, avec une nouvelle qualité de vie, plus respectueuse de l’environnement» pour 67% d’entre eux, une opportunité où convergent développement économique et social et préoccupation environnementale.

Pour les citoyens consultés, la transition énergétique, c’est à la fois une urgence environnementale, une « chance » et des opportunités de développement économique.

Troisième enseignement, 75% des participants considèrent en effet que la transition énergétique aura des effets positifs pour la société et 52 % des effets positifs pour les citoyens. Effets positifs sur le plan environnemental, mais également sur l’économie (réduction de notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur et rééquilibrage favorable de notre balance commerciale, développement des filières technologiques et industrielles -notamment pour les énergies renouvelables- permettant d’assurer la transition) et sur l’emploi. De façon générale, la volonté d’indépendance énergétique (44%) et d’autonomie (32%) est significativement mise en avant.

En sens inverse, les attitudes frileuses sont en retrait. Ceux qui considèrent que la transition énergétique serait « un retour en arrière » (1,24%) ou « un risque fort » (3,51%), qu’il ne faut pas agir pour réduire la demande d’énergie (0,63%), que « à titre

2personnel, je ne suis pas disposé à réduire ma consommation énergétique » (1,57%), que cette réduction de la consommation d’énergie se traduirait par « une mise en cause trop importante du libre choix de nos modes de vie et de nos modes de consommation » (3,53%) ou « par un ralentissement d’un des moteurs de la croissance et de la compétitivité française » (2,18%) sont très peu nombreux.

Pour les citoyens consultés, la transition énergétique n’est pas une contrainte extérieure mais un moteur interne à la société française. La France a des réponses et des atouts.

Un lien fort est ainsi fait entre transition énergétique et innovation, au service d’une nouvelle croissance.

A contrario, les citoyens mettent fortement en avant les enjeux de l’inaction : le risque pour les générations futures (49%), l’augmentation du coût de l’énergie (43%) et la dépendance énergétique (44%).

Quatrième enseignement, les citoyens expriment aussi leur propre capacité à transformer leurs pratiques, dès lors que les pouvoirs publics (Etat et collectivités locales) et les entreprises sont exemplaires : la responsabilité des uns (Etat et collectivités locales) et des autres (entreprises) est jugée première pour initier la transition par environ 50% des citoyens et pour créer les conditions d’une dynamique collective, qui ne se limite pas aux efforts individuels : la recherche et la disposition de solution technologiques (67%) est privilégiée pour améliorer notre efficacité énergétique, tant dans le domaine du bâtiment que dans celui de la mobilité et des déplacements.

L’action des pouvoirs publics est, en particulier, souhaitée dès lors qu’elle permet d’accompagner (42%) et de soutenir (30%) les démarches de chacun et qu’elle est incitative et non coercitive, notamment dans l’usage de la fiscalité et dans celui de la réglementation: la voie réglementaire ne recueille l’approbation que de 8% des participants.

Comme l’ont souligné de façon constante de nombreuses enquêtes antérieures, les citoyens sont prêts à se mobiliser dans leurs gestes quotidiens, dès lors que l’impératif du changement ne repose pas sur eux seuls, mais constitue un effort partagé. C’est à ces conditions que les citoyens sont prêts à modifier leurs propres pratiques et prêts à se mettre en mouvement.

Cependant, se voyant volontiers comme acteurs de la transition, pour 64% d’entre eux, les citoyens pensent d’abord que l’Europe (53%) et le niveau national (50%) sont les niveaux légitimes du cadrage politique nécessaire. Ce résultat est cohérent avec les enquêtes qui témoignent d’une attente forte à l’égard de l’Europe sur les questions environnementales.

Cinquième enseignement, les citoyens sont prêts à agir à la fois pour aller vers un nouveau modèle, mais aussi pour réduire la pression sur leur facture énergétique, la leur comme, d’ailleurs, celle des entreprises : 11% se considèrent en précarité énergétique et 43% craignent de le devenir.

Ce dernier chiffre confirme les données généralement enregistrées dans toutes les enquêtes, quel qu’en soit le sujet économique ou social, qui traduisent, au-delà de la seule question de l’énergie, la peur de l’exclusion et le sentiment d’une fragilisation globale de la classe moyenne.

Enfin, sixième enseignement et non le moindre, cette Journée citoyenne confirme que la compréhension du sujet, même lorsqu’il est complexe, et la capacité à se considérer non plus comme témoin passif mais comme acteur du changement varient fortement dès lors que le changement est porté de façon inclusive, avec tous, et non vécu comme imposé de façon exogène.

70 % des citoyens participants ont indiqué avoir un niveau de connaissance faible ou très faible des questions énergétiques avant d’être sollicités, mais plus de 65% se sont déclarés «assez ou très à l’aise » avec le sujet dès les premiers moments de la journée.


Le CO2, un nouveau passager clandestin….

$
0
0

carte-co2-nasaLe CO2, un nouveau passager clandestin….

Si officiellement la France a réduit ses émissions territoriales de CO2 d’environ 7% entre 2000 et 2010, comparable à la moyenne de l’Union Européenne qui les a réduit d’environ 6%, or si l’on si l’on ajoute à ce chiffre les émissions incorporées dans les produits importés, tout en enlevant les émissions incorporées dans les biens exportés et destinés à la consommation étrangère, alors la situation est bien différente. La France a augmenté ses émissions de CO2 de 15 % sur la période, selon une récente étude menée par le Réseau action climat France (RAC-F). Le RAC estime que c’est plus que la moyenne de l’Union européenne, qui affiche une hausse de 9 %. Les émissions françaises correspondant à la différence de 22 % entre ces deux manières de comptabiliser ne sont pas prises en compte par les politiques et mesures nationales en place pour lutter contre le changement climatique.

Toutefois, même si les écritures montrent que les émissions de l’Union européenne et de la France se sont réduites depuis l’émergence des politiques climatiques et énergétiques, les émissions mondiales atteignent chaque année un triste nouveau record.

L’étude du RAC, sans remettre en question les effets positifs des mesures politiques existantes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, conteste néanmoins l’impact global des actions en place dans les pays occidentaux. Elle montre le poids grandissant des émissions incorporées dans les échanges commerciaux dans un marché mondialisé, via les exportations et importations de produits intermédiaires et finaux.

La fabrication de produits intermédiaires et finaux, consommés dans les pays industrialisés, entraîne des émissions de gaz à effet de serre. Une partie de ces émissions sont générées en dehors du territoire de consommation et échappe aujourd’hui à sa comptabilisation nationale. Elle ne figure nulle part dans les inventaires d’émissions officiels des pays consommateurs. En effet, la comptabilisation actuelle des émissions se fait sur la base du territoire où elles sont générées, et non pas le territoire de consommation des produits dont la fabrication a entraîné ces émissions. On applique par conséquent le principe de responsabilité liée à la production et non à la consommation.

Résultat : ces émissions n’étant pas attribuées au territoire de consommation, les mesures politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre de ce territoire restent inopérantes à leur égard.

En 2010, 28 % des émissions mondiales de CO2 circulaient entre des pays producteurs et consommateurs via des produits de consommation. Mais les analyses montrent que les flux ne sont pas équilibrés : il y a des pays exportateurs nets d’émission et des pays importateurs nets d’émissions.

Ainsi, le RAC estime qu’à cause de ce défaut de comptabilisation, l’équilibre mondial des émissions de gaz à effet de serre n’est pas représenté correctement. Il y a d’un côté les pays – essentiellement développés – qui importent des émissions (nettes des exportations d’émissions). Mais de l’autre, se trouvent les pays –essentiellement émergents – dont les inventaires nationaux d’émissions sont « gonflés » par les émissions des biens manufacturés sur leur territoire mais destinés à l’exportation. En première place de ce classement : la Chine, qui a exporté 27 % de ses émissions territoriales de CO2 en 2010. Ce constat est autant plus problématique que les derniers ne sont souvent pas engagés dans des politiques de réduction d’émissions (notamment l’accord de Kyoto).

A travers cette étude, le RAC estime important de tirer des conclusions pour l’amélioration des politiques nationales et régionales de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

Ainsi, l’étude précise qu’il est indispensable de progresser sur la définition de méthodologies de comptabilisation des émissions liées à la consommation, plus sûres et partagées par les acteurs au niveau national. A terme, ces méthodologies affinées devront être partagées à l’échelle européenne et internationale. Il faut cependant demeurer transparent sur les limites actuelles de ces méthodologies. Pour accélérer ces progrès, un intérêt et un soutien des gouvernements à la recherche sont primordiaux.

Par ailleurs, le RAC estime que même si des incertitudes méthodologiques persistent, les tendances et les ordres de grandeur des études existantes convergent. Si les Etats ne peuvent définir des mesures politiques avec exactitude, un premier pas serait de publier des statistiques nationales mises à jour régulièrement contenant les chiffres des émissions qu’ils importent et exportent, et d’intégrer ces informations dans les publications annuelles des inventaires officiels.

De plus, l’étude montre qu’une  discussion politique doit être engagée sur le principe définissant la responsabilité de l’émetteur. A qui la responsabilité de ces émissions doit-elle être imputée : au producteur ou au consommateur ? Ou bien aux deux dans le cadre d’une responsabilité commune ? Dans l’hypothèse d’une responsabilité du consommateur ou d’une responsabilité partagée, une redéfinition de la politique climatique est nécessaire. Une telle redéfinition devrait viser à responsabiliser les pays industrialisés consommateurs, à réduire globalement le niveau de consommation dans les pays industrialisés et à atténuer les impacts de ces politiques sur les pays producteurs (émergents et en voie de développement), liés notamment à la diminution de débouchés commerciaux pour eux.

Cette analyse révèle aussi les interdépendances économiques entre les pays exportateurs et importateurs de matières premières, de produits intermédiaires ou de produits finaux. Les politiques climatiques et énergétiques nationales ou régionales doivent être capables de prendre en compte et de réduire les effets négatifs de cette mondialisation des économies sur le climat.

Enfin, l’étude estime qu’aucune solution à l’urgence climatique n’est possible sans modifier les modes de consommation non soutenables des pays industrialisés, et de plus en plus, dans des pays émergents. Au regard de la complexité des maillages commerciaux, qui fonctionnent largement en faisant abstraction des frontières administratives et politiques existantes, l’identification de véritables solutions en réponse à l’urgence climatique nécessite une évolution radicale des modes de consommation des pays industrialisés et un changement de paradigme concernant le modèle économique global qui se base sur le paradoxe absolu : toujours plus de croissance matérielle dans un monde à ressources limitées. Les modèles de production et de consommation dans les pays industrialisés et les pays émergents (puis ensuite dans les pays en développement moins avancés) doivent converger vers un modèle soutenable, à faibles émissions de gaz à effet de serre et à plus forte valeur sociale. Conclusion le RAC estime qu’en faisant l’hypothèse d’une responsabilité du consommateur ou d’une responsabilité partagée, une redéfinition de la politique climatique est nécessaire. Une telle redéfinition devrait viser à responsabiliser les pays consommateurs, à réduire globalement le niveau de consommation dans les pays industrialisés et à atténuer les impacts sur les pays producteur émergents et en voie de développement du fait de la diminution des marchés.

La politique européenne en matière d’efficacité énergétique dans le brouillard…

$
0
0

Efficacite--e-nerge-tique-UE.jpgLa politique européenne en matière d’efficacité énergétique dans le brouillard…

Hans Nilsson, membre du conseil administratif de l’European Council for an Energy Efficient Economy (ECEEE), s’est confié au réseau EurActiv qui propose une information locale sur les politiques européennes sur le mélange des genres au sein de l’Union Européenne en matière d’efficacité énergétique, une politique teintée d’intérêts commerciaux à faible portée et d’une fragile autorité…

Les documents de contribution de la Commission au Conseil européen ont été fortement biaisés en faveur d'un programme d’écart de prix de l'énergie et de promotion de combustibles non conventionnels comme le gaz de schiste.

Dans ce contexte, les trois références à l'efficacité énergétique, et les huit aux coûts de l'énergie dans les conclusions représentent une victoire significative pour les partisans d'une réduction de l'utilisation de l'énergie.

« Il s'agit clairement d'une répétition des "belles paroles", mais au moins, cela montre que l'efficacité énergétique – "le gaz de schiste de l'Europe" — est à l'ordre du jour [même si] les ministres au Conseil n'étaient pas vraiment orientés vers l’action », a déclaré Hans Nilsson. « C'est plutôt comme s'ils avançaient dans le brouillard, en tentant de trouver leur chemin. »

Le texte que les dirigeants des États de l'UE ont approuvé fait l'éloge de la « contribution significative » de l'efficacité en vue de réduire les coûts de l'industrie. Il précise que la mise en œuvre des directives sur l'efficacité et la performance énergétiques des bâtiments est indispensable.

Des États membres comme le Luxembourg, la République tchèque et la Slovénie, n'ont cependant toujours pas présenté de rapport sur les objectifs d'économies d'énergies pour 2020. La Commission elle-même ne s'attend pas à réaliser son objectif de 20 % de réduction de l'utilisation de l'énergie d'ici la fin de la décennie.

« Des intérêts commerciaux à court terme et une lâcheté politique » ont entravé des progrès évidents dans la suppression de ces obstacles au cours du sommet, a déclaré M. Nilsson à EurActiv.

« Les responsables politiques cherchent parfois des solutions simples et rapides. Lorsqu'ils déclarent "le gaz naturel coûte deux fois moins aux États-Unis, pourquoi ne pouvons-nous pas le faire en Europe ?", la réponse rationnelle serait que, dans ce cas, nous devrions utiliser moins de gaz », a-t-il indiqué.

En 2011, les importations de carburants fossiles européens s'élevaient à environ 420 milliards d'euros. Ce chiffre devrait augmenter de 20 % d'ici 2035, en partie en raison de facteurs tels que l'indexation annuelle des prix du gaz et du pétrole.

L'année dernière, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans le rapport World Energy Outlook a révélé que plus de 50 % des économies d'énergie éventuelles de l'UE dans l'industrie et 80 % dans le secteur du bâtiment restaient inexploités. Les bâtiments représentent 40 % de l'utilisation de l'énergie en Europe.

Selon M. Nilsson, la qualité des bâtiments est mauvaise dans certains États membres de l'UE les plus dépendants du gaz, qui soutiennent actuellement le programme pour la compétitivité industrielle. La production énergétique de ces bâtiments pourrait aisément être réduite.

Volumes d'énergie

La communauté de l'efficacité énergétique à Bruxelles a mis en évidence un élément clé, repris dans un document d'information de l'ECEEE : l'application de mesures d'économies d'énergie réduirait par définition les coûts de l'énergie pour l'industrie, car cette dernière diminuerait le volume d'énergie utilisée. 

Les dirigeants des États de l'UE l'ont implicitement reconnu dans les huit références aux coûts, et aux prix, de l'énergie dans les conclusions finales du sommet, selon Randall Bowie, un expert en efficacité énergétique qui a rédigé les anciennes législations de l'UE sur l'énergie.

« Les ministres ont commencé à se rendre compte que si les prix augmentent, vous n'êtes pas obligé d'acheter de l'énergie meilleur marché », a-t-il déclaré. « Vous pouvez en fait réduire votre consommation afin de diminuer vos coûts ».

Les économies financières finales seraient « à peu près les mêmes » que pour le gaz de schiste, a indiqué M. Bowie. « Mais il s'agit d'un meilleur investissement à long terme, car le gaz de schiste ne durera pas éternellement, et le coût de son extraction augmentera beaucoup plus rapidement ».

Selon l'AIE, l'Europe restera probablement une « région aux coûts de l'énergie très élevés » dans un avenir proche, comparé à la Chine ou aux États-Unis.

La modification du comportement de l'industrie et des consommateurs en faveur de l'efficacité énergétique constitue donc un casse-tête pour les décideurs politiques et les militants.

L'aversion au risque

Selon Hans Nilsson, la nature humaine, traditionnellement peu encline au risque et à la perte, tend plus vers le maintien des financements que vers leur restructuration.

« La perspective habituelle revient à assumer que le consommateur est rationnel et qu'il choisira en fin de compte l'efficacité énergétique », peut-on lire dans le document de l'ECEEE. « L'expérience conseille cependant de ne pas encourager de telles croyances. »

D'autres campagnes d'information sur l'efficacité énergétique pourront dont se concentrer sur les pertes des consommateurs provoquées par le gaspillage de l'énergie plutôt que sur leurs économies éventuelles.

Cette perspective pourrait également influencer les débats sur un financement du secteur public en faveur de l'amélioration de l'efficacité énergétique. M. Bowie a déclaré qu'une référence dans les conclusions du sommet de l'UE était importante à cet égard. Cette référence appelle à des travaux sur des « modes de financement innovants ».

« Dans les bâtiments, les infrastructures coûtent cher, mais représentent un bon investissement. Si le secteur public apporte sa contribution, le secteur privé fera de même avec un peu de chance, et il comprendra qu'il s'agit probablement d'un investissement plus sûr et plus fiable que le marché d'actions », a-t-il indiqué. « Tant que vous choisissez vos bâtiments correctement et évitez les bulles spéculatives. »

Le secteur du bâtiment pourrait à nouveau attirer les institutions financières et les intermédiaires effrayés par les investissements en raison de la crise économique, grâce à des outils tels que les garanties de défaut, a-t-il ajouté.

Avis favorable au déploiement d'une ferme expérimentale hydrolienne dans le Fromveur

$
0
0

Passage-du-Fromveur.jpgAvis favorable au déploiement d'une ferme expérimentale hydrolienne dans le Fromveur

Suite aux sollicitations conjointes de la Préfecture maritime, de la Préfecture de région et de la région Bretagne, le conseil de gestion du Parc naturel marin d'Iroise est saisi afin de donner un avis sur la proposition de désignation du Fromveur comme zone favorable pour le déploiement d'une ferme de démonstration hydrolienne.

Le conseil de gestion a déjà eu à se prononcer à deux reprises sur la question de déploiement d'hydrolienne dans son périmètre.

Saisi par le Préfet de région, lors de la définition de zones propices au déploiement de fermes éoliennes, le conseil de gestion avait estimé lors de sa réunion du 2 février 2010 que « la production d'énergie hydrolienne semble envisageable sur certains sites de l'Iroise qui offrent de réelles potentialités. Le Fromveur apparaît comme la zone la plus propice pour constituer un site pilote où l'immersion de machines peut-être envisagée. Dans un premier temps, l'équipement pourra être réduit en taille ou en nombre pour permettre d'affiner le diagnostic sur les impacts potentiels de cette technique qui sont moins connus que pour les autres techniques de production ».

Le 7 juin 2011, le conseil de gestion avait donné un avis favorable, suite à la demande du Préfet du Finistère, à l'implantation d'un démonstrateur hydrolien « Sabella D10 », sous réserve que le tracé du câble soit clairement précisé.

Sabella-D10.jpg

Dans une lettre du 22 février 2013, Madame la Ministre de l'Ecologie avait demandé à ce qu'une zone propice au déploiement d'une ferme de démonstration hydrolienne soit définie (7 à 10 machines). Trois sites sont potentiellement susceptibles de pouvoir recevoir une ferme pilote : le raz Blanchard, le raz de Barfler et le passage du Fromveur.

Afin de proposer le Fromveur comme zone favorable au déploiement d'une ferme de démonstration hydrolienne, la Préfecture maritime de l'Atlantique, la Préfecture de région et la région Bretagne ont saisi le conseil de gestion pour avis.

Nouvelle sollicitation, nouvel avis

Les impacts environnementaux des énergies marines renouvelables (EMR) dépendent de la sensibilité du patrimoine naturel sur un site potentiel d'exploitation. Ils seront aussi proportionnels au dimensionnement du projet et au nombre d'unités de production implantées sur le site. Une exploitation ne va pas avoir les mêmes effets sur l'environnement naturel s'il s'agit de l'implantation d'une ou plusieurs machines susceptibles de rendre autonome une île comme Ouessant ou de plusieurs dizaines de machines dont l'essentiel de la production sera évacué vers le continent.

Autant d'éléments qui ont été pris en considération lors de ce conseil de gestion complétés par une prise en compte des différents statuts de protection dont bénéficie le site (parc naturel marin, Natura 2000, réserve de biosphère) ainsi qu'une analyse des enjeux environnementaux de l'Iroise (habitats marins, espèces fragiles et protégées, espèces d'intérêt halieutique) et des usages concernés (pêche professionnelle, prestataires de découverte touristique).

Par ailleurs, le conseil de gestion a également pris connaissance des impacts potentiels pendant la phase de mise en place, d'exploitation et de maintenance des outils de production hydroliens.

A la lecture de ces éléments, après une présentation du projet par Marianne Piqueret, chef du bureau activités maritimes et développement durable à la Préfecture maritime de l'Atlantique et après discussion, le conseil de gestion du Parc naturel marin d'Iroise a émis un avis favorable.

Le Fromveur sera donc proposé comme zone favorable pour le déploiement d'une ferme de démonstration hydrolienne. Si le site du Fromveur est choisi par le Ministère de l'Ecologie, le conseil de gestion sera à nouveau saisi pour émettre un avis conforme sur le projet.

Un avis favorable suivi de recommandations

Le conseil de gestion donne un avis favorable au déploiement d'une ferme expérimentale hydrolienne dans le Fromveur, site de référence et d'excellence au niveau national et européen.

Assorti des recommandations suivantes :

· Afin de limiter l'emprise sur le fond, il est demandé de privilégier des systèmes de pose en surélévation plutôt qu'un système reposant à plat sur le fond.

· Des procédures de suivis in situ, des engins doivent être mis en place pour mieux connaître les impacts potentiels d'un éventuel déploiement industriel. Ces suivis devront prendre en compte les impacts éventuels sur l'environnement (habitats, espèces, ...) et sur les usages notamment de pêche professionnelle.

· Les procédures de mouillage et de navigation sur le site d'implantation devront être adaptées (durée, période, saison) pour limiter les pressions sur l'environnement et sur les usages.

· Le cheminement des câbles devra privilégier les substrats sédimentaires et ces derniers devront être enfouis.

· L'atterrage des câbles sur le continent devra prendre en compte l'intégration paysagère des infrastructures, particulièrement l'archipel de Molène.

· Aucune station de transformation en mer ne sera mise en place. · La restauration du site devra être prévue à l'issue de l'expérimentation.

L’écologisation des recettes municipales peut grandement favoriser une trajectoire de croissance plus durable.

$
0
0

Stockholm.jpgL’écologisation des recettes municipales peut grandement favoriser une trajectoire de croissance plus durable.

Plusieurs rapports montrent que les politiques vertes génèrent de la croissance notamment dans les zones urbanisées. Elles permettent de créer des emplois et de développer de nouveaux services… Un dernier rapport émanant de l’OCDE confirme l’intérêt à déployer une politique d’aménagement urbain pensée et tournée vers l’avenir tout en veillant à la durabilité et à l’équité.

Les villes peuvent générer de la croissance et de l'emploi tout en devenant plus respectueuses de l'environnement, tel est le message du nouveau rapport que publie l'OCDE sous le titre Green Growth in Cities. Partant d'études de cas des villes de Paris, Chicago, Kitakyushu et Stockholm, le rapport recense des politiques vertes qui peuvent répondre aux priorités des villes en matière de croissance et donne des indications sur leurs modalités d'application et de financement.

Aujourd'hui, plus de la moitié des habitants de la planète vit dans des villes ou à proximité. A l'horizon 2050, les zones urbaines accueilleront plus des deux tiers de la population mondiale et une grande partie de l'activité économique.

« Les villes doivent faire partie intégrante des efforts menés au niveau international pour rendre nos économies plus durables ; les décideurs locaux et nationaux doivent oeuvrer de concert pour réduire l'impact de leurs politiques publiques sur l'environnement, stimuler la croissance et améliorer le bien-être de leurs concitoyens », a déclaré M. Yves Leterme, Secrétaire général adjoint de l'OCDE. « Les possibilités de synergies entre l'environnement et l'économie sont évidentes en milieu urbain. C'est ainsi qu'en réduisant les embouteillages et la pollution, on rend la ville plus efficace et plus attrayante pour les entreprises et les travailleurs très qualifiés. »

Les études de cas de l'OCDE consacrées aux quatre villes précitées livrent aux décideurs urbains de nouvelles indications sur les possibilités de mettre les politiques environnementales au service de différents types de croissance.

- Création d'emplois : parmi les actions à mener pour rendre les villes plus durables peut figurer la rénovation énergétique du parc immobilier. Ainsi, la grande région métropolitaine de Chicago, qui s'étend sur le territoire de trois États fédérés, s'est spécialisée dans la conception de bâtiments respectueux de l'environnement et la modernisation du parc existant. En 2010, 45 000 personnes y occupaient des emplois verts, dont 36 % dans le secteur du bâtiment écologique.

- Attractivité pour les entreprises et les travailleurs : un système de transport efficace, et notamment un bon réseau de transport en commun, permettent aux villes d'attirer des investisseurs. Dans la région Paris Ile-de- France, le secteur privé en a pris conscience depuis longtemps et les entreprises qui profitent de la proximité du système de transport contribuent à son financement.

- Innovation et entrepreneuriat : les villes peuvent stimuler la croissance du secteur des technologies vertes en créant des pôles régionaux qui s'appuient sur les industries et les structures de services, de recherche et d'innovation existantes. Kitakyushu a édifié une impressionnante écocité (Eco-Town), qui recycle chaque jour des centaines de tonnes de déchets industriels tout en alimentant en énergie les habitations et les commerces des alentours.

- Accroissement de la valeur des terrains urbains : le réaménagement, le resserrement du tissu urbain et la création d'éco-quartiers peuvent faire progresser la valeur des terrains tout en densifiant la ville et en réduisant l'impact environnemental de ses habitants. Après le succès de Hammarby Sjöstad, Stockholm travaille aujourd'hui en partenariat avec le secteur privé à la construction d'un nouvel éco-quartier, le Stockholm Royal Seaport. La consommation énergétique des bâtiments y sera moins élevée qu'ailleurs à Stockholm, et le nouveau quartier sera doté d'un réseau intelligent perfectionné et du chauffage urbain.

Il apparaît urgent de trouver de meilleurs moyens d'assurer des financements « verts » dans les zones urbaines et de mobiliser des fonds privés au service d'infrastructures respectueuses de l'environnement. Dans cette optique, l'écologisation des recettes municipales peut grandement favoriser une trajectoire de croissance plus durable. La fiscalité foncière pourrait, à cet égard, contribuer à prévenir l'extension urbaine si l'on mettait fin au traitement fiscal préférentiel dont bénéficient bien souvent les habitations individuelles. Par ailleurs, les taxes d'embouteillage et de stationnement peuvent faire baisser la circulation et la pollution, tandis que les redevances de distribution d'eau et d'assainissement devraient être davantage en lien avec la consommation effective. À titre d'exemple, la ville de Stockholm a engagé une écologisation de ses recettes grâce au produit de la taxe d'embouteillage. Le système de péage urbain instauré en 2006 est ainsi devenu une source de recettes substantielle pour la municipalité, en plus d'avoir permis une nette diminution des émissions de CO2 et des embouteillages. Sur le plan national, les pouvoirs publics ont également un rôle important à jouer, notamment en définissant les signaux-prix et les normes qui garantiront des conditions cohérentes et attractives pour le financement vert.

3 jours pour débattre de la transition énergétique, des projets de société et des tensions du présent, 1er débat le vendredi 21 juin 2013

$
0
0

Energie-trajectoire-de-bat--jpg3 jours pour débattre de la transition énergétique, des projets de société et des tensions du présent, 1er débat le vendredi 21 juin 2013

Trois journées de dialogue sont organisées par les UMR CIRED et PACTE pour clarifier les bases scientifiques des controverses autour de la transition énergétique, en cerner les enjeux, et débattre des problématiques pertinentes sur les conditions d’un futur de sobriété énergétique combinant changement de comportements de consommation et des technologies d’usages, procédés industriels économes en énergie et nouvelles articulations entre technologies centralisées et décentralisées.

La première journée « Transition Énergétique, projets de société et tensions du présent » partira de scénarios énergétiques pour la France, parmi lesquels des scénarios de modération ou de sortie du nucléaire sous objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le problème est posé dans l'environnement européen de marchés libéralisés et dans un contexte international incertain. Ces scénarios seront le point de départ de discussions sur les conditions de la transition en matière d’échelonnement des décisions (quand doit-on décider de quoi ?) et d’accompagnement par des politiques économiques et sociales adaptées dans une situation de crise économique et financière.

Une invitation au débat dans lequel la délibération publique est devenue difficile par la mise en scène médiatique de controverses scientifiques et éthiques dont la répétition en boucle paralyse la prise de décision. Le colloque vise à établir une cartographie des enjeux et controverses autour de la transition énergétique et de leur soubassement scientifique. Il part de deux constats :

            On ne peut tirer des connaissances actuelles sur les ressources d’énergie fossiles, le climat ou les technologies du futur, l’idée d’un retour durable à l’énergie abondante et bon marché de l’après 2e guerre mondiale ; les présomptions de risques sont suffisantes pour conclure qu’il faut agir.

            Les enjeux de justice sociale et d’emploi jouent un rôle central dans le réflexe qui conduit les gouvernements à reporter ou ralentir le rythme de la transition énergétique ; il s’agit en effet de ne pas faire peser des charges supplémentaires sur des ménages et des entreprises déjà fragilisés.

La journée du 21 juin est la première d’un cycle de trois (les deux autres étant organisées au mois de septembre) pour faire le point des problématiques pertinentes sur les conditions d’un futur de sobriété énergétique combinant changement de comportements de consommation et des technologies d’usages, procédés industriels économes en énergie et nouvelles articulations entre technologies centralisées et décentralisées : les combustibles fossiles n’ont-ils pas encore paradoxalement un rôle à jouer pour construire un tel futur ? y a-t-il des éléments nouveaux qui conduisent à fonder un tel futur sur la base d’énergies non émettrices ? Qu’a-t-on appris depuis le premier choc pétrolier voici 40 ans sur les difficultés de mise en place de signaux forts pour réorienter les choix ? Sur la gestion des controverses ? Comment définir et mettre en oeuvre une démarche française propre dans la variété de démarches européennes marquées de l’empreinte de la culture de marché ? En quoi les choix des autres pays peuvent influencer voire gêner la poursuite de trajectoires spécifiques ? En quoi l’Europe peut faciliter la gestion des tensions qui en résultent ?

 

Programme du cycle des journées de dialogue

1ère journée : Transition énergétique, projets de société et tensions du présent

Si elle engage de grands choix technologiques, la transition énergétique ne s'y réduit pas. Elle passera de facto par des compromis entre visions du futur contradictoires et par la prise au sérieux des contraintes et inquiétudes du présent. Elle implique un effort d’investissement de long terme, à rendre compatible avec les évolutions de la régulation européenne des infrastructures publiques et les niveaux de profitabilité requis pour attirer l’épargne privée. Enfin, parce qu’elle évitera difficilement des prix de l’énergie plus élevés pour les consommateurs et les industries, elle échouera si elle ne s’insère pas dans une politique d’ensemble répondant aux craintes pour le pouvoir d’achat et l’emploi. Cette politique doit mobiliser la fiscalité, les politiques de prix et de financement qui engagent la politique économique générale. Certes il y a bien des réticences intellectuelles à faire ce lien entre une politique ‘sectorielle’ et la politique générale. Les investissements de la transition pourraient être un élément fort dans le déclenchement d'un mode de croissance qui évite à la fois les pièges de l'austérité et un laxisme monétaire non soutenable.

Vendredi 21 juin 2013
Grand amphithéâtre du CNRS
3 Rue Michel Ange, Paris 16e

 

2e journée : La recherche controversée d’énergies ‘propres’

Les débats sur les stratégies énergétiques sont dominés depuis 40 ans par trois thémes : les risques de l’énergie nucléaire, l’épuisement des énergies fossiles et les promesses des énergies nouvelles. Mais ces débats tournent souvent à un affrontement répété entre alertes et utopies contradictoires. Il s’agit ici de reprendre les bases scientifiques des controverses techniques et économiques autour de ces dossiers, et d’examiner les possibilités d’accords mobilisateurs parce que largement partagés malgré de légitimes divergences de points de vue. Il ne s’agit pas de confondre la transition énergétique avec le seul développement des énergies décentralisées au côté d’actions d’efficacité énergétique où les acteurs locaux auraient un rôle central, comme une revanche des territoires. Il s’agit de voir comment infléchir le sentier technologique dominant en repensant l’interface technologique et institutionnelle entre systèmes centralisés et décentralisés. Ceci suppose certes des évolutions institutionnelles favorables aux territoires urbains et ruraux en leur donnant de nouvelles capacités d’action, mais sans oublier la préservation d’une solidarité entre eux.

 

3e journée : La maîtrise de l’énergie, une option consensuelle et ses obstacles

Il y a un quasi consensus autour de l’intérêt et de la nécessité d’une forte réduction des demandes énergétiques. Mais on sous-estime souvent les ruptures par rapport aux tendances en cours qu’implique une diminution par quatre des émissions de gaz à effet de serre. Les obstacles à de telles ruptures sont connus, mais ils sont très hétérogènes (volatilité des prix de l’énergie, fragmentation de la filière de rénovation thermique, déficits de compétences, manque de rentabilité, choix de lieux de vie, ‘désirs’ de mobilité, politiques d’infrastructures). Il manque une vision d’ensemble des moyens de lever ces obstacles et des potentiels d’activité économique qu’ils recèlent. Il manque en particulier une attention suffisante portée aux malentendus autour de la notion de sobriété énergétique dans un contexte français et européen où une partie croissante de la population se situe au voisinage de la précarité énergétique. Comment en particulier lever la contradiction entre le cadeau empoisonné que représente pour les ménages la défense de bas prix de l’énergie et le fait que toute politique fondée sur une vérité des prix commence par heurter des populations piégées par des choix passés qui sont difficilement réversibles ?

 

Programme de la première journée Transition énergétique, projets de société et tensions du présent

Sandra Laugier (Directrice adjointe scientifique de l'INSHS, Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS)

Alain Dollet (Directeur adjoint scientifique de l'INSIS, Animateur de la cellule Énergie du CNRS)

Franck Lecocq (Directeur du CIRED)

Présidence : Alain Grandjean (Président du comité d’experts du débat national sur la transition énergétique).

Ruben Bibas/Jean-Charles Hourcade (CIRED). Des scénarios de transition entre contraintes économiques, sociales, et techniques.

Patrick Criqui (EDDEN-PACTE, CNRS). Les critères d’évaluation des scénarios de transition.

Jean-Eudes Moncomble (Secrétaire Géneral du CFE). Commentaires sur les scénarios français au regard de la méthodologie prospective de la transition énergétique du World Energy Council.

Table ronde : Thierry Salomon (président de Negawatt) à confirmer, Jean-Pierre Bompard (CFDT) et les intervenants.

Rapporteur : Renaud Crassous (EDF)

Présidence : Patrice Geoffron (CGEMP-Dauphine)

Dominique Finon (CIRED). Régime de marché, politiques bas carbone et politiques ENR : autour de quelques contradictions internes des politiques européennes.

Christian Egenhofer (CESP). La tension entre le régime européen de marchés électriques intégrés et l’originalité des politiques nationales au sein de l’Union Européenne.

André Ferron (Confrontations Europe), à confirmer. La transition énergétique d’un État- Membre peut elle se penser sans prise en compte de l’intégration européenne (directives, politiques des autres Etats) ?

Table ronde : Richard Baron (OCDE), Marc Bussiéras (EDF) et les intervenants. Rapporteur : Fabienne Salaun (EDF et CGEMP)

8h30 – 9h00 Accueil

9h00 – 9h15 Introduction

9h15 – 10h 45 De quoi décider aujourd’hui, pour quels objectifs ?

Pause café

11h00 – 12h30 Investir sur le long terme et guider la main invisible du marché en Europe?Déjeuner

14h00 – 15h30 Énergie, emploi et modes de croissance en économie ouverte

Présidence : Agnès Benassy-Quéré (présidente du Conseil d'Analyse Economique)

Philippe Quirion (CIRED). L'effet net sur l'emploi de la transition énergétique en France : Une analyse input output.

Pierre-Noël Giraud (CERNA). Transition énergétique, un vecteur de rééquilibrage entre emplois sédentaires et emplois nomades ?

Patricia Crifo (Univ. Nanterre et CECO). L’effet emploi d’une croissance verte.

Table ronde : Claire Tutenuit (présidente d’EpE), Anabella Rosemberg (Confédération syndical international) et les intervenants.

Rapporteur : Frédéric Ghersi (CIRED)

Présidence : Dominique Bureau (CGDD)

Jean-Charles Hourcade (CIRED). Fiscalité carbone, EU-ETS, ‘obligations carbone’, entre intiatives nationales et coordination européenne.

Michel Aglietta (CEPII). Canaliser l’épargne européenne vers la transition énergétique, une sortie des impasses de l’austérité de croissance.

Table Ronde: Gaël Giraud (PSE), Christian Egenhofer (CEPS), Alain Lipietz (CEPREMAP), Isabelle Laudier (CDC), et les intervenants.

Rapporteur : Céline Guivarch (CIRED)

Organized in coordination with Climate Policy and the LCS R-Net

Présidence : Laurence Tubiana (présidente de l'IDDRI, Facilitatrice des échanges du débat National sur la transition énergétique)

Christian Egenhofer (CESP), Michael Grubb (CPI), Franck Lecocq (CIRED), Paul Watkinson (MEDD)

Minh Ha-Duong (CIRED, coordinateur France du projet R&Dialogue)

11e édition de « Rendez-vous aux jardins », les vendredi 31 mai, samedi 1er et dimanche 2 juin 2013.

$
0
0

Rendez-vous-aux-jardins-2013.jpg11e édition de « Rendez-vous aux jardins », les vendredi 31 mai, samedi 1er et dimanche 2 juin 2013.

Rendez-vous aux jardins célèbre dans toute la France « Le jardin et ses créateurs », les vendredi 31 mai, samedi 1er et dimanche 2 juin 2013.

Au travers de la manifestation nationale Rendez-vous aux jardins, le ministère de la Culture et de la Communication, invite pour la onzième année consécutive le public à parcourir parcs et jardins, publics et privés, pour en découvrir les richesses et profiter des animations qui lui sont réservées, pendant tout le premier week-end de juin et dès le 31 mai, notamment en direction des scolaires.

Les onzièmes Rendez-vous aux jardins favorisent, comme ils le font depuis plus de dix ans, la connaissance, la protection, la conservation, l’entretien, la restauration et la création de jardins. La transmission des savoir-faire est également au centre des intérêts de la manifestation qui réserve une offre riche, attractive et diversifiée au jeune public.

Dans toute la France métropolitaine et ses territoires d’outre mer, près de 2 300 jardins publics ou privés explorent le thème de l’année 2013, « le jardin et ses créateurs », et proposent au public le plus large possible d’innombrables animations autour de visites guidées, démonstrations de savoir-faire, expositions, jeux/concours, ouvertures jusqu’au crépuscule, promenades musicales, lectures, poésies, animations théâtrales, mises en lumières, projections de films, etc... Un grand nombre d’entre eux sont le support d’ateliers pédagogiques où les enfants deviennent eux-mêmes concepteurs, en dessinant, peignant, sculptant, collant,...

En cette année de commémoration du quatrième centenaire d’André Le Nôtre, la programmation de Rendez- vous aux jardins met résolument les créateurs à l’honneur ; qu’ils soient jardinier, concepteur, dessinateur, paysagiste, propriétaire, théoricien de l’art des jardins, écrivain, philosophe, peintre ou plasticien. Elle soulève la question de la création en matière de jardin.

Le Jardin et ses créateurs, thème de l’édition 2013…

Le thème national 2013 interroge la question de l’origine et du devenir, donc celle des styles et des lieux, et de l’évolution du jardin au fil du temps... il donnera l’occasion de (re)découvrir des parcs et jardins de toutes les régions de France signés par des architectes-paysagistes de renom ou par des passionnés amateurs, de parler de la vitalité de la création contemporaine et d’échanger avec les propriétaires et jardiniers interprètes des compositions voulues par les concepteurs.

Qui crée Le jardin ? - Le jardinier qui, au-delà de l’entretien courant se doit d’être l’interprète de la composition ? S’accapare-t-il l’œuvre ? Plus que créateur, le jardinier est protecteur, il comprend, analyse le jardin pour y apporter, comme le « jardinier planétaire » de Gilles Clément, une gestion respectueuse de la composition, des usages et de l’environnement. Comme tout milieu vivant, le jardin se transforme et le jardinier l’accompagne.

- Le concepteur (paysagiste ou architecte) qui a reçu une formation théorique et qui livre un projet qu’il ne verra pas toujours vieillir ? Se pose alors la question du partage de la signature entre le concepteur et le jardinier qui l’entretient. Certains paysagistes contemporains, comme Michel Corajoud au parc de Gerland à Lyon, collaborent avec les jardiniers qui suivront l’œuvre. Les « Albums des jeunes architectes et paysagistes », créés en 2006 par le ministère de la Culture et de la Communication, ont révélé depuis six ans de jeunes paysagistes prometteurs. Pas encore très connus, ils sont l’avenir de la création.

- Le propriétaire dont le jardin devient un manifeste ou un testament ? Pensons à Vicino Orsini et son bosquet des monstres à Bomarzo, à Jean-Joseph de Laborde créant Méréville, à Joachim Carvallo à Villandry ou à Albert Kahn dans son jardin de Boulogne. Certains propriétaires plus modestes, nommés « habitants paysagistes » par Bernard Lassus ont fait de leurs jardins une œuvre entière et unique, comme le Jardin Rosa Mir à Lyon, les Folies Siffait au Cellier ou le Jardin de Gabriel à Nantillé. Le label « Jardin remarquable » a lui aussi permis de faire émerger des jardins atypiques dans leur forme comme dans leur histoire, intimement liés à leurs créateurs comme le Jardin du Point du Jour à Verdelot ou le jardin de Max Sauze à Éguilles.

- Le théoricien de l’art des jardins qui propose des modèles ? Depuis le XVIe siècle des recueils de modèles circulent comme ceux de Vredeman de Vries, Daniel Loris, Claude Mollet, Dézallier d’Argenville, Gabriel Thouin ou Pierre Boitard. Ces plans et modèles sont forcément adaptés à chaque site parfois avec beaucoup d’intelligence par le jardinier ou le propriétaire.

- L’artiste, le plasticien qui comme Giuseppe Penone, Paul-Armand Gette, Robert Milin ou Marie-Ange Guilleminot intervient dans des jardins ? Certains proposent des œuvres à installer dans des jardins mais d’autres, comme Ian Hamilton Finlay à Little Sparta en Écosse, créent une œuvre totale dont le jardin est une des composantes.

- L’écrivain ou le poète qui par leurs textes nourrissent des réalisations ? Combien de jardins ont été inspirés par le Roman de la Rose, Le songe de Poliphile, La Clélie, le Paradis perdu ou Les souffrances du jeune Werther ?

- Le philosophe ou la philosophie à qui l’on dédie un temple comme à Ermenonville ? Le rationalisme cartésien est-il à la source des jardins à la française, avec son idéal de maîtrise de la nature et la valorisation de la technique ? Que seraient les jardins de la seconde partie du XVIIIe siècle sans les écrits de Jean-Jacques Rousseau ?

- Le peintre pour qui, comme Claude Monet à Giverny ou Pissarro à Pontoise, les jardins sont à la fois la source et le motif de leurs créations ?

par Marie-Hélène Bénetière

Direction générale des patrimoines Ministère de la Culture et de la Communication

 Crédits photographiques : Domaine de Chantilly, vue aérienne © Michel Bureau

La 11e édition de Rendez-vous aux jardins – Cliquez pour l’information par région _

Pensée du Jour

$
0
0

Portrait de DantePensée du Jour

« Suis moi, et laisse donc parler les gens. Sois pareil à la tour rigide, dont la cime jamais ne se balance aux rafales de vents. »

Dante Alighieri  1265 - 1321


Les ports français, « architectes » de solutions logistiques maritimes et terrestres

$
0
0

Zones-portuaires.jpgLes ports français,  « architectes » de solutions logistiques maritimes et terrestres

Cinquième exportateur et sixième importateur mondial, en valeur de marchandises, la France possède 5 500 km de littoral en métropole, 1 500 km en outre-mer, au long desquels sont implantés 564 ports de commerce, de pêche ou de plaisance. Le transport maritime et l’activité portuaire, qui en découle, sont des indicateurs "anticipateurs" sur l’état futur de l’économie.

Après une réforme portuaire lancée en 2008 pour enrayer le déclin des grands ports maritimes français n’a pas eu les effets escomptés. Une réforme mise en œuvre dans un contexte économique difficile marquée par une dérive des coûts et de nombreux compromis par rapport aux ambitions initiales de la réforme et accompagnée par des conflits sociaux.

Malgré l’engagement de cette réforme, les ports français ont été particulièrement éprouvés dans cette période. Ils ont enregistré un recul de leur trafic et, pour deux des trois principaux d’entre eux, la perte de positions par rapport à leurs concurrents européens.

Mais après cette période d’instabilité, les grands ports maritimes ont, aujourd’hui, les moyens d’être compétitifs vis-à-vis des autres ports leaders européens. Ils ont gagné en productivité et donnent aujourd'hui une meilleure image auprès des armateurs. Les trafics conteneurisés sont en hausse avec une croissance annuelle de 5 % en 2012.

Le gouvernement souhaite engager une stratégie de relance portuaire, en donnant à la France une place de premier rang dans le commerce international comme point d’entrée ou hub de l’Europe et de contribuer au développement industriel et économique du pays. Plus que jamais, les ports doivent être des acteurs économiques qui sortent des limites de leur territoire : hinterland, coopération dans des structures de façade ou d'axe...

Situés à l'interface de routes maritimes et de réseaux de transports multimodaux, les ports français sont au cœur de la chaîne logistique d’approvisionnement des territoires. Ils ont donc vocation à accueillir les activités essentielles à la croissance dans le secteur logistique ou contribuant au développement industriel, notamment dans le secteur énergétique ou relevant des filières industrielles d'avenir. Avec cette stratégie de relance portuaire, l’État s'engage également dans une démarche de facilitation de toute nature : technique, juridique, institutionnelle...

Cette stratégie de relance portuaire ne s'applique pas dans son ensemble aux ports d'outre-mer car leurs enjeux sont spécifiques et appellent des réponses adaptées au contexte local.

La relance portuaire est axée sur trois axes, logistique, industrie et aménagement, qui cible des actions prioritaires  afin que les ports français deviennent des « architectes de solutions logistiques.

En matière logistique :

Positionnés comme « architectes », les ports deviennent des maîtres d’œuvre de solutions logistiques maritimes et terrestres. Pour répondre aux besoins des clients et des opérateurs de la place, ils conçoivent avec les différentes parties prenantes des solutions logistiques et fixent des objectifs de performance.

Ils peuvent s’associer pour utiliser au mieux le maillage du système portuaire français et proposer les solutions logistiques terrestres et/ou maritimes globales pertinentes.

La coopération entre les ports couvre aussi la prospection, l’échange d’informations, y compris commerciales, n’affectant pas la concurrence entre ports, la mutualisation de moyens, voire la mise en place de partenariats formels. Ainsi les objectifs étant de proposer et mettre en place des offres de transport fiables et compétitives, de rendre les modes massifiés plus compétitifs et développer le report modal, de fluidifier le passage portuaire des marchandises et enfin de conquérir des parts de marché par la connaissance des hinterlands cibles

Ceux-ci impliquent :

pour l’État, d’intégrer la modernisation et la fiabilisation des dessertes des ports dans les projets stratégiques de RFF et de VNF. L’État veille à l’intégration, dans les projets stratégiques de RFF et de VNF, de la fiabilisation et de la modernisation des dessertes ferroviaires et fluviales des ports, lesquelles ont un rôle clé pour répondre à l’objectif de développement des modes massifiés ;

pour les ports, de réserver des capacités de sillons répondant aux besoins spécifiques de leurs clients pour le fret ferroviaire sur les axes logistiques stratégiques.

Les ports définissent le plus précisément leurs axes logistiques stratégiques. En tant que candidats autorisés, ils négocient avec RFF les capacités supplémentaires de fret dont ils ont besoin ;

pour l’État et les ports, de concevoir et de mettre en place des procédures simplifiées. L’État et les ports travaillent en synergie sur l’identification, la conception et la mise en œuvre opérationnelle de procédures administratives simplifiées qui prennent en compte les attentes des clients et les pratiques comparées des autres ports européens ;

pour l’État et les ports, de faciliter l’accès aux outils portuaires à tous les utilisateurs. L’État veille à la fiabilité et à la performance du réseau informatique portuaire dans son ensemble. Les ports pilotent le développement de services informatiques adaptés aux besoins des différents utilisateurs. Ils s’assurent que les informations contenues dans les outils sont accessibles à tous les acteurs des places portuaires.

 

Sur le volet industriel, l’Etat souhaite étoffer l’offre d’espaces fonciers adaptés à l’évolution des besoins de l’industrie, au cœur de la stratégie des zones portuaires pour consolider leur position et contribuer à la vitalité du tissu industriel national. Les objectifs  sont de disposer d’un plan d’actions prospectif pour l’accueil et le développement des activités industrielles génératrices de trafic maritime et de mettre en place des processus compétitifs pour l’implantation de nouvelles industries dans les espaces portuaires. Quatre actions prioritaires ont été ciblées :

- Intégrer le système portuaire dans les filières industrielles

L’État et les ports sont parties prenantes des réflexions stratégiques sur les filières d’avenir pouvant se situer dans les zones portuaires et/ou générer du trafic maritime, à l’instar des énergies vertes ou de l’éco-industrie.

Pour ce faire, les ports peuvent notamment s’appuyer sur des partenariats avec les milieux universitaires, des organismes spécialisés en recherche et développement et les pôles de compétitivité pour faire bénéficier les clients industriels d’un tissu local innovant.

Le cœur de cette stratégie est la capacité des ports à offrir des espaces fonciers attractifs pour les entreprises à la recherche de sites adaptés.

- Réduire les délais de traitement des procédures d’instruction et des demandes d’implantation

L’État veille à tout mettre en œuvre pour réduire les délais de traitement des demandes d’implantation.

Lorsque c’est possible, les ports anticipent les démarches d’accueil d’une activité pour réduire les temps d’instruction des demandes.

- Se mettre en capacité d’accompagner le développement d’activités industrielles

Les ports définissent les zones portuaires pour accueillir des industries. En amont des actions visant à attirer de nouvelles industries, les ports réalisent un état des lieux de leurs espaces en précisant les espaces à contraintes environnementales ainsi que les incompatibilités industrielles en matière de risques technologiques.

Les ports sont ainsi en mesure de déterminer plus précisément et plus tôt la faisabilité d’un projet d’implantation d’une industrie et de réduire la durée de réalisation de l’étude d’impacts.

- Analyser les réglementations en vigueur pour mieux conseiller les industries souhaitant s’implanter

Pour faciliter l’implantation d’industries dans leurs zones portuaires, les ports sont investis auprès des clients susceptibles de s’y implanter d’un rôle de conseil et d’expertise sur les réglementations en vigueur en France en matière d’aménagement et d’environnement.

 

Enfin, sur le volet de l’aménagement, les zones portuaires ont des responsabilités spécifiques vis-à-vis de leurs espaces naturels, qu’ils exercent le plus souvent en partenariat, et veillent à intégrer ce sujet le plus en amont possible de leur stratégie d’aménagement. La stratégie fixe comme objectifs de disposer, pour chaque port, de plans d’aménagement d’ensemble des espaces portuaires s’inscrivant dans une démarche prospective et partagée par les différentes parties prenantes, de conforter le positionnement des ports français dans leur rôle d’aménageur et de gestionnaire intégré des espaces logistiques, industriels et naturels et d’optimiser la valorisation financière et patrimoniale des actifs fonciers des ports.

Quatre actions prioritaires ont été annexées :

- Disposer d’une vision à long terme des enjeux d’aménagement pour chaque port

Les ports proposent une vision à long terme de l’aménagement de leurs espaces portuaires en intégrant des éléments de prospective sur l’évolution des activités industrielles et économiques.

- Élaborer en partenariat avec les collectivités locales un plan d’aménagement pour chaque port

En concertation avec les différentes parties prenantes, les ports élaborent un plan d’aménagement à long terme de leurs espaces. Ils décrivent l’utilisation actuelle des différents espaces portuaires et les différents scénarios d’aménagement envisagés à moyen et long termes. Le plan d’aménagement intègre un schéma d’ensemble de la gestion et de la valorisation des espaces sensibles du domaine portuaire ; il traite aussi de l’interface avec la ville.

- Identifier les leviers de facilitation de réalisation des projets d’aménagement dans le respect d’un développement durable

Les ports et l’État identifient les blocages et ralentissements dans les procédures d’aménagement, en prenant en compte les enjeux économiques, écologiques et sociaux associés. L’ensemble des leviers de facilitation de réalisation de projets d’aménagement est partagé avec les parties prenantes qui sont responsabilisées sur la réalisation des actions.

- Être gestionnaire des espaces aménagés et naturels

Les ports se positionnent comme des gestionnaires d’espaces qu’ils ont sous leur responsabilité. Sur chacun de ces espaces, les ports agissent en tant que maître d’ouvrage, en se coordonnant avec les autres parties prenantes.

 

Quelques chiffres :

360 millions

La France est la 5e puissance portuaire européenne, avec plus de 360 millions de tonnes de fret et 30 millions de passagers.

11 millions

Son espace maritime est le 2e au monde derrière celui des États-Unis, avec 11 millions de km2.

35 000

Le foncier des grands ports maritimes (GPM) est estimé à 35000 ha.

5e et 6e

Marseille et Le Havre sont placés aux 5e et 6e rangs européens en volume total de marchandises traitées. Marseille est le 3e port pétrolier au monde, Le Havre est le 10e port de conteneurs en Europe et le port de Rouen le 1er port céréalier d’Europe.

+ de 300 000

L’ensemble de l’activité maritime (flotte, ports, pêche, industrie navale, État, recherche, etc.), en dehors du tourisme littoral, génère plus de 300000 emplois directs dans les bassins locaux.

40 000

Les emplois directs des sept grands ports maritimes métropolitains représentent près de 40000 personnes.

90 000

Les activités industrielles emploient dans les ports plus de 90000 personnes.

100 000

Marseille, le Havre et Dunkerque gèrent près de 100000 emplois directs, indirects et induits.

4e

 

Haropa, groupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris, est le 4e ensemble portuaire européen et constitue la première mise en œuvre d’une coopération des ports français sur un axe de premier plan.

Zones-portuaires1.jpg

Les maires tiennent à garder leur PLU…

$
0
0

PLU.jpgLes maires tiennent à garder leur PLU…

Aussi bien pour l’AMF, association des maires de France, que pour l’APVF, association des petites villes de France, le transfert automatique de la compétence en matière de plan local d'urbanisme (PLU) au niveau intercommunal, prévue dans le cadre du projet de loi Duflot 2 qui doit être présenté en juin en conseil des ministres, n’entre pas dans les orientations de ces deux associations qui estiment que cette mesure ôte au maire son pouvoir de décision. Ils jugent ainsi que le PLU est à la fois l'expression et l'outil d'un projet de territoire, et donc que la décision d'élaborer un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI) doit relever des élus concernés et se faire sur la base du volontariat..

Selon un sondage réalisé par l'Association des petites villes de France (APVF) en prélude à ses XVIes Assises qui se tiendront les 30 et 31 mai à Saint-Rémy-de-Provence, 63% des maires de petites villes se disent contre le transfert automatique, les plus réticents (67,5%) étant les maires de communes périphériques. Qu'ils soient maires de bourgs centres ou de communes périurbaines, les élus interrogés considèrent l'urbanisme comme "le cœur de l'action communale" et beaucoup craignent que le transfert de cette compétence soit le signe de la dilution de la commune dans l'intercommunalité, analyse l'APVF. Les maires de petites villes ne se disent prêts à transférer cette compétence que si c'est "l'aboutissement d'un projet de territoire partagé, à l'échelle de l'intercommunalité". Ils souhaitent donc que le délai d'application du transfert soit "le plus large possible" et veulent, en cas de désaccord, pouvoir opposer un veto au transfert. L'APVF compter interpeller la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement sur ce sujet lors de sa venue aux Assises le 31 mai.

Face à cette situation, un groupe de travail commun AMF-AdCF a d’ores et déjà élaboré des propositions d’évolutions du cadre légal, validées par le Bureau de l’AMF, nécessaires à une bonne élaboration d’un PLUi et fondées sur le principe d’une co-construction de ce document entre les communes membres et les communautés.

Ces propositions, dans les cas où les communes souhaitent faire un PLUi, sont les suivantes :

- Instaurer une majorité qualifiée (2/3 des votes exprimés du conseil communautaire) pour l’adoption d’une délibération relative à l’approbation du PLU intercommunal (et maintien du droit actuel sur l’arrêt du projet de PLUi).

- Accorder la possibilité ou imposer aux communautés de définir, en lien avec les communes, un accord interne fixant les modalités de la collaboration (ex : présentation du projet de PLUi dans chaque conseil municipal, discussion au sein du conseil des maires pour validation du projet après enquête publique et avant approbation).

- Inscrire dans le CGCT une obligation de débat une fois par an sur la politique de l’urbanisme au sein du conseil communautaire. Il s’agirait d’une obligation distincte des procédures liées aux documents d’urbanisme.

- Permettre sous condition de déroger à l’unicité d’un PLU couvrant toute la communauté.

- Assouplir la dimension intégratrice du PLUi, sans imposer de façon systématique qu’il tienne lieu de PLH et de PDU.

- Sécuriser juridiquement le PLUi (instaurer la possibilité de dissocier du reste du PLU, les contestations portant sur des dispositions propres à des plans de secteurs / reconnaître au juge le pouvoir de moduler dans le temps les effets d’une annulation contentieuse).

- Assouplir l’exercice de la compétence au regard de l’évolution des périmètres en application de la loi 2010 de réforme des collectivités territoriales (RCT).

Syndics de copropriétés obscurs …

$
0
0

Syndic-de-coproprie-te-.jpgSyndics de copropriétés obscurs …

Dernièrement, l’association de consommateurs, UFC-Que Choisir a réalisé une enquête en collaboration avec l’ARC, Association des responsables de copropriétés sur les pratiques tarifaires et contractuelles des cinq principaux syndics. Foncia, Nexity, Citya, Urbania et Immo De France, couvrant entre 40 et 60 % du marché.

Rendant publique les conclusions plutôt  négatives à l’encontre de ces administrateurs de biens, l’étude révèle de nombreuses et mauvaises pratiques, symbolisant le nombre important de litiges en matière de logement. Une situation qui entraine une dissociation entre syndic et copropriétaire.

Alors que l’arrêté « Novelli » de 2010 avait pour objectif de mettre fin aux principaux abus en précisant les tâches récurrentes devant être obligatoirement incluses dans le forfait annuel (prix fixe) sans qu’elles puissent faire l’objet d’une facturation supplémentaire en cours de mandat. Mais cet arrêté s’avère être un échec. En effet, plusieurs études, dont celles de l’ARC et de l’UFC-Que Choisir, menées sur les contrats proposés après l’entrée en vigueur de l’arrêté Novelli aboutissent au même constat : surfacturations, prestations fantaisistes et frais prohibitifs.

L’UFC-Que Choisir et l’ARC ont passé au crible les différentes offres contractuelles proposées en 2013 par les syndics de copropriété. Le résultat de l’analyse de l’observatoire mis ainsi en place par les deux associations est sans appel : les offres contractuelles des syndics portent atteinte aux intérêts des copropriétaires car non seulement le prix du forfait n’est pas un indicateur fiable pour le syndicat de copropriétaires mais aussi parce que les contrats proposés regorgent encore et toujours de nombreuses clauses abusives et/ou illicites, déséquilibrant significativement les relations au détriment du syndicat de copropriétaires et, enfin, que les frais supplémentaires ou ad hoc, bien que licites, sont un véritable piège pour les copropriétés.

Prix, présentation : des « forfaits » en trompe l’œil

Bien que la Loi fasse du compte bancaire séparé -compte au nom du syndicat de copropriétaires et non du syndic- le principe, les syndics lui appliquent, à l’exception de Citya, un surcoût dissuasif par rapport au compte unique compris entre 15 et 40 %, soit une majoration 10 fois supérieure en moyenne aux  intérêts financiers que le syndicat pourrait percevoir avec le compte séparé. Résultat : près de 95 % des copropriétés sont au compte unique alors même que celui-ci leur est plus défavorable. Outre un mauvais signal prix, comment ne pas s’indigner des vrais faux forfaits « tout compris » ? Les syndics présentent en effet comme des prestations particulières « incluses » dans des forfaits globaux des prestations obligatoires et masquent une kyrielle de prestations particulières connexes payantes : pas moins de 11 pour le « forfait » de Nexity et 12 pour le contrat « Horizon Plus » de Foncia !

Surcharge de clauses abusives/illicites

Les contrats de syndics restent truffés de clauses que nous qualifions, à l’appui des recommandations de la Commission des clauses abusives ou de la jurisprudence, abusives/illicites. Avec une moyenne de 18 clauses sur les 8 contrats étudiés, le record (25) incombe à Foncia avec son contrat « Formule 1 par 1 ». L’objet de ces clauses porte avant tout sur les mauvaises informations délivrées aux consommateurs, certaines l’induisant même en erreur, et sur des facturations illicites.

Des prestations aux tarifs particulièrement excessifs

Les prestations particulières viennent considérablement renchérir les honoraires de syndic avant tout en raison des méthodes bien contestables de fixation des prix : les honoraires de travaux sont ainsi indexés sur le montant TTC des travaux (plus de 7 % pour Nexity). Aussi, de plus en plus de prestations sont payées à la vacation (20 pour le contrat classique de Nexity et 16 pour Urbania Paris), dont le montant varie en fonction de l’heure d’intervention et de la qualité de l’intervenant choisi par le seul syndic. De même, pour certaines prestations particulières dites « privatives » (pour mutation d’un lot ou impayés de charges), les syndics profitent de l’extrême captivité dans laquelle se retrouvent les copropriétaires pour surfacturer la prestation. Par exemple, pas moins de 179 euros sont réclamés par Urbania pour une simple copie du règlement de copropriété. Pire, l’état daté est facturé 479 euros en moyenne.

Alors que les honoraires des syndics ont explosé ces dernières années (en 2011, les prestations particulières ont augmenté 7 fois plus que l’inflation) et que la satisfaction des copropriétaires s’agissant de leur syndic professionnel est bien terne (64 % contre 84 % pour les syndics bénévoles), l’UFC-Que Choisir et l’ARC passent à l’action.

Au-delà de la mise en place de l’Observatoire des syndics devant permettre d’informer régulièrement les consommateurs sur les pratiques tarifaires et contractuelles, l’UFC-Que Choisir et l’ARC, décidées à assainir ce marché, demandent aux pouvoirs publics, notamment dans le cadre de la réforme Duflot, de mettre en place 4 mesures concrètes :

- L’instauration obligatoire d’un compte séparé, seul moyen de redonner à la copropriété ses pleins pouvoirs de contrôle sur les comptes gérés et d’assurer une véritable sécurisation des fonds

- La standardisation d’un véritable « contrat tout compris », aux intitulés identiques à tous les syndics afin de permettre aux syndicats une véritable comparaison des offres entre elles, ainsi qu’une réforme de l’arrêté Novelli pour définir une liste limitative des prestations particulières

- Le plafonnement des frais dits « privatifs » (état daté, mise en demeure…) pour lesquels les copropriétaires sont « captifs » d’un professionnel en position d’exclusivité

- La possible résiliation annuelle du contrat de syndic pour dynamiser la concurrence

 

Solution préfabriquée pour la réalisation des parois verticales en béton armé et des planchers en béton pour un hôtel à Nantes…

$
0
0

Premur-rector.jpgSolution préfabriquée pour la réalisation des parois verticales en béton armé et des planchers en béton pour un hôtel à Nantes…

Imaginé par le cabinet d’architectes Aura, le premier hôtel français de la chaîne de luxe Okko est en cours de construction rue de Strasbourg, au cœur de Nantes.

Avec 80 chambres et 15 places de parking, cet établissement 4 étoiles ouvrira ses portes courant octobre 2013.

Une solution sur-mesure pour un chantier exigeant Débutée en septembre 2012 après la démolition d’anciens bâtiments administratifs, la phase gros œuvre du futur hôtel comprend la réalisation d’une élévation de 6 niveaux et d’un parking en sous-sol. Enclavé entre trois bâtiments en plein centre-ville, le chantier a pour particularité de ne disposer que d’une surface de stockage très limitée.

Premur-rector3.jpg

En raison du confinement des lieux, le maître d’œuvre, Eiffage Construction, a opté pour une solution préfabriquée pour  la réalisation des parois verticales en béton armé et des planchers en béton, et a donc fait appel à la solution Prémur RECTOR, associée au système Prédalle.

Les Prémurs et Prédalles RECTOR ont été réalisés sur mesure sur le site de production RECTOR Ouest, basé à Couéron, et livrés au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

Légers et de grandes dimensions, rapides à poser et nécessitant une faible aire de stockage, ils s’adaptent parfaitement aux spécificité de ce chantier et permettent de réduire les coûts et les délais d’exécution.

Au total, ce sont près de 2 980 m2 de Prémurs et 2 758 m2 de Prédalles RECTOR qui ont été fournis par l’industriel sur le chantier de l’hôtel Okko.

Elément de structure préfabriqué industriellement, Prémur RECTOR est une solution constructive innovante et rationnelle qui offre de nombreux avantages par rapport au béton banché et à la préfabrication lourde.

Premur-rector2.gif

Le Prémur RECTOR est un procédé de mur à coffrage intégré destiné à la réalisation de parois porteuses ou non, dans les sous-sol ou la superstructure, en refend et en façade, de poutres-voiles, de poutres, de poteaux, de murs de soutènement, de silos, de murs coupe-feu, de bassins ou piscines, de voiles pouvant être soumis à des pressions statiques ou hydrostatiques.

Les « Prémur Rector » peuvent être mis en œuvre en zone sismique moyennant certaines dispositions.

Le « Prémur Rector » est constitué de deux parois préfabriquées en béton armé, d’une épaisseur de 45mm à 70mm chacune, assemblées en usine et reliées entre elles par des raidisseurs métalliques espacés de 60 cm maximum. Les armatures de peaux ou de renforts sont incorporées lors de la préfabrication.

Le « Prémur Rector » est destiné à être rempli de béton sur chantier, dans l’espace offert de 70 mm (valeur nominale). Les « Prémur Rector » sont liés entre eux et avec le reste de la structure de manière articulée ou encastrée par des armatures rapportées disposées dans la partie coulée en œuvre ou par des armatures incorporées lors de la préfabrication.

Les « Prémur Rector »peuvent être associés aux divers éléments de structure : poteaux et poutres préfabriqués ou coulés sur place, prédalles, dalles alvéolées...

L’étanchéité des murs, en fonction du type d’ouvrage, est assurée par une étanchéité rapportée, un traitement de surface ou par le béton seul, moyennant les dispositions constructives décrites dans le dossier technique.

Des armatures de poteaux, longrines, linteaux, encadrements d’ouvertures peuvent être incorporées au « Prémur Rector »ou rapportées sur chantier. De même, les huisseries, menuiseries, gaines, boîtiers électriques, platines, négatifs, goujons, et autres équipements ou inserts, peuvent être incorporés aux « Prémur Rector »ou rapportés sur chantier dans des réservations prévues à cet effet.

L’isolation thermique, si elle est requise, est assurée soit par un système d’isolation par l’extérieur (système d’enduit sur isolant, bardage, etc....), soit par un système de doublage intérieur.

Identification :

Chaque « Prémur Rector » est identifié par une étiquette qui me tionne le numéro d’affaire, du plan et de son indice, du « Prémur Rector », ainsi que ses caractéristiques géométriques (longueur, largeur, poids).

 Premur rector4

Destiné aux murs intérieurs et extérieurs, le Prémur RECTOR bénéficie de nombreuses possibilités de configurations (intégration de poteaux, poutres, huisseries métalliques...) et présente des atouts majeurs :

• rapidité et facilité de pose,

• réduction des coûts et des délais d’exécution,

• qualité de parement simplifiant les finitions,

• solution idéale contre existant ou en cotes bloquées,

• réduction des terrassements en infrastructure,

• suppression des inconvénients du coffrage,

• amélioration des conditions de travail et de sécurité.

Le Prémur RECTOR s’adapte à un large éventail d’applications :

• logements collectifs, bureaux et parkings : voiles périphériques enterrés, cages d’ascenseurs et d’escaliers, murs de refends, murs mitoyens,

• bâtiments industriels : bardage, murs coupe-feu, locaux techniques, galeries souterraines,

• bâtiments publics : tous types de murs de gymnases, écoles, prisons, casernes,

• ouvrages isolés : murs de soutènement et de clôture, silos, déchetteries, murs anti-bruit.

Intervenants : 

Maître d’ouvrage : Eiffage Immobilier Ouest – 11 route de Gachet, BP 30705, 44307 NANTES CEDEX Architecte : AURA – 1 rue Bisson, BP 88643, 44186 NANTES CEDEX 4 BET : ECODIAG – 3 boulevard du Zénith, ZAC Armor, 44821 SAINT HERBLAIN Entreprise : Eiffage Construction Atlantique Vendée – Rue du Cap Horn, Cap 21, 44818 SAINT HERBLAIN RECTOR Ouest : L-D La Croix Gicquiaud, 44220 COUERON

Premur-rector1.jpg

Crédits photographique : Rector

READY (TO BE) MADE - BAS JAN ADER TAIYO ONORATO & NICO KREBS

$
0
0

READY--TO-BE--MADE4.jpgREADY (TO BE) MADE - BAS JAN ADER TAIYO ONORATO & NICO KREBS

EXPOSITION 30 MAI - 25 AOÛT 2013 AU BAL….

photo 1:© Taiyo Onorato & Nico Krebs, View 2, 2005, série The Great Unreal, FNAC 2011-0530, Centre National des Arts Plastiques

* « JE VOUDRAIS FAIRE UNE ŒUVRE OÙ J’IRAIS DANS LES ALPES ET PARLERAIS À LA MONTAGNE. LA MON- TAGNE ME DIRAIT DES CHOSES QUI SONT TOUJOURS ET NÉCESSAIREMENT VRAIES, ET JE LUI RÉPONDRAIS DES CHOSES QUI SONT PARFOIS ET ACCIDENTELLEMENT VRAIES. » BAS JAN ADER

À plusieurs générations d’écart, l’œuvre de Bas Jan Ader, artiste néerlandais né en 1942 et émigré en 1963 en Californie, et celle de Taoyo Onorato et Nico Krebs, deux artistes suisses nés en 1967 et vivant à Berlin, se répondent et se font face. Toutes deux oscillent entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Toutes deux activent la substance « readymade » d’un objet ou d’un corps placé devant la caméra ou l’objectif. Toutes deux convoquent la froideur de l’art conceptuel et, au même moment, l’absurdité du comique burlesque. Toutes deux cherchent l’harmonie et la trouvent, par la pauvreté des moyens. Toutes deux nous livrent des faits énigmatiques, sans cause ni conséquence, métaphores de notre passage sur terre. Toutes deux provoquent délibérément « l’accidentellement vrai »*.

Bien sûr, me direz-vous, l’un chute tandis que les autres érigent. Et la gravité des films de l’un, dans tous les sens du terme, trouve son contrepoint dans l’apesanteur facétieuse des installations des autres. À la logique implacable du « climax » dramatique des films de Bas Jan Ader répondent les hasards heureux et à répétition d’Onorato et Krebs.

Pourtant il s’agit bien ici dans les deux cas de prendre la mesure de notre humaine condition. La fragilité de l’action en vient à révéler toute sa dimension existentielle. L’expérience du monde plutôt que son interprétation. L’absurdité du geste qui ne condamne pas, mais remet en question. « L’absurde n’est pas le non-sens. C’est le non-sens face à quelqu’un qui demande du sens. » (Frédéric Worms)

Ou la rencontre fortuite de Marcel Duchamp avec Buster Keaton ...

 

BAS JAN ADER

READY--TO-BE--MADE1.jpg© Bas Jan Ader, Fall I, 1970 Courtesy Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam

Fall I, Los Angeles, 1970 Fall II, Amsterdam, 1970 Broken Fall (Geometric), Westkapelle, Holland, 1971 Broken Fall (Organic), Amsterdamse Bos, Holland, 1971

Gravité par René Viau

Redécouverte à la fin des années quatre-vingt, la figure de cet artiste d’origine hollandaise, qui a émigré en Californie à l’âge de 23 ans, fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte. Le Camden Arts Centre à Londres (2006), le musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam (2006), et le Musée d’art contemporain de Bologne (2012) lui ont consacré une rétrospective, accompagnée d’un catalogue Bas Jan Ader – Please don’t leave me.

« L’art de Bas Jan Ader fait cohabiter et se rencontrer l’ensemble des valeurs d’emploi de ce mot. Il joue du déplacement de sens, et cette gravité dont il est question concerne autant celle «qui peut entraîner les pires conséquences » que la qualité quelque peu sentencieuse d’un ton, d’une attitude. Et surtout cela a à voir avec le phénomène physique des lois de l’attraction. Chez Bas Jan Ader ces trois sens accolés à ce même terme cohabitent et se rencontrent en une dimension à la fois laconique et poétique qui participe de l’insaisissable.

Maniant une forme extrême d’ironie et de distance, Bas Jan Ader allie la neutralité « informationnelle » des procédures d’expérimentation et des modes d’opération de l’art conceptuel à une posture « mélancolique » voire « romantique » détonante.

I’m too sad to tell you (1971), l’une des œuvres les plus connues de l’artiste, montre bien la façon toute personnelle avec laquelle Bas Jan Ader expérimente le tragique. L’artiste s’est filmé en train de pleurer à chaudes larmes. Bas Jan Ader se conforme au mode d’emploi écrit au générique, et qu’il s’est lui-même prescrit : « Pleurer pendant toute la durée du film ». Dépourvue de toute motivation plausible, en l’absence de contenu narratif, l’émotion ne deviendrait dans ce film qu’une abstraction, un concept.

En lieu et place, Ader fait de l’art la possibilité d’une vérité vécue en propre. Combien de fois a-t-on entendu dire que l’art conceptuel « aride et sans émotion » ? Intitulée Romantic conceptualism, une exposition de nombreux artistes, dont Bas Jan Ader, à la Kunsthalle de Nuremberg en 2007, contredisait cette affirmation : un certain néo-romantisme et le recours au sentiment peuvent irriguer l’art conceptuel, souvent marqué par l’esthétique du sublime.

Dans ses films Fall 1, Fall 2, Broken Fall (Geometric) et Broken Fall (Organic), les performances filmées de ce cascadeur de l’absurde qu’est Bas Jan Ader témoignent d’une certaine forme d’héroïsme dandy. On retrouve ce romantisme de l’exploit inutile, mais en version grandiloquente, dans le land art, que désapprouvait Ader, et chez nombre d’autres artistes conceptuels de l’époque. On peut penser en particulier à l’ascension du Kilimandjaro de Richard Long. A contrario, comme Matta-Clark, qui récusait cette forme atemporelle de tourisme esthétisé, ou Chris Burden, Ader, en se faisant le sujet et l’objet de ses dérisoires et sérielles entreprises icariennes, détourne à vide toute quête d’héroïsme qui ne correspond plus au monde dans lequel il intervient.

Se condamnant à la chute et affrontant la catastrophe ordinaire, il n’envisage que l’exploit en pure perte. Se laisser tomber d’un arbre ou du toit d’une maison n’est pour Ader qu’un face-à-face avec l’épreuve. Son entreprise, dès lors, ne peut se réduire à une approche de la dérision ou au spectacle de l’échec.

Dans ces scènes où il ne fait que tomber à répétition, Ader tente de comprendre par lui-même les mécanismes qui président tout autant à nos mouvements les plus simples qu’à nos rêves les plus héroïques. À l’époque où les hommes envoient d’autres hommes sur la lune, Ader reprend tout à zéro. Son exercice est celui de la fondation. Ce que met à nu son refus de tout spectaculaire, c’est bien la limite de ce que valent nos rêves, de ce que peut le corps, les limites de son énergie comme de ses ressources. En d’autres termes, ni plus ni moins que le réel.

On connaît la suite. La biographie de Bas Jan Ader nous renvoie à ce zéro insupportable et définitif de l’accident. Parti de Cape Cod, l’artiste entreprend en 1975 la traversée de l’Atlantique en solitaire. Un petit voilier de 13 pieds doit l’amener à Land’s End au Royaume-Uni. Ader veut faire de ce périple une performance intitulée In Search of the Miraculous II. À son arrivée aux Pays-Bas, une exposition prévue au Musée de Groningen doit en rendre compte. L’embarcation fait naufrage. Bas Jan Ader meurt, âgé de 33 ans.» »

René Viau est critique d’art. Il a collaboré à de nombreuses publications, tant en France qu’au Québec. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur des artistes québécois.

 READY--TO-BE--MADE2.jpg© Bas Jan Ader, Broken Fall (geometric), 1971 Courtesy Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam

 

TAIYO ONORATO ET NICO KREBS

READY--TO-BE--MADE5.jpg© Taiyo Onorato & Nico Krebs, Happy Ending, 2005, série The Great Unreal Courtesy RaebervonStenglin, Zurich

The Great Unreal, 2005-2008 Grow Homes, 2007/2011 Constructions (Berlin, Allemagne / Basilicata, Italie), 2009-2012 Blockbuster, 2012, 5’

Les apprentis sorciers, par Urs Stahel

« Onorato & Krebs sont des photographes «de la deuxième ou troisième génération». Ils ont grandi dans une nature peuplée, retournée et utilisée par l’homme mais sont aussi nés dans un monde d’images qui, en croissance exponentielle, imprègnent les esprits. Le monde disparaît ainsi derrière de si nombreux écrans photographiques, il est affecté par les interférences d’un si grand nombre de réalités que la différence entre être et paraître est devenu difficile voire souvent impossible à faire. Le philosophe français Jean Baudrillard parlait d’une « hyperréalité », un ciel peuplé de signes, dans lequel nous ne pouvons plus guère nous référer à ce qu’on appelle la « réalité ».

Taiyo Onorato et Nico Krebs réagissent à cela comme des enfants d’humeur à jouer : ils se construisent leur propre monde dans lequel la réalité et la fiction, ce qui a été vu et ce qui a été imaginé, ce qui est documenté et ce qui est une construction, l’image et l’illusion, la voie tracée et la voie libre se nourrissent les uns les autres et se coupent en même temps l’herbe sous le pied. Du sommet d’un amas de gravats ou d’une échelle, ils testent, dans Blockbuster, la réalité et la solidité du monde bâti en tapant allègrement dessus. Mieux encore : de leurs univers iconographiques surgit dans Grow Homes une nouvelle nature.

Où sommes-nous? » Urs Stahel est Directeur du Fotomuseum Winterthur en Suisse.

 READY--TO-BE--MADE.jpg© Taiyo Onorato & Nico Krebs, Basilicata – Quarry 1, 2011, série Constructions Courtesy Aargauer Kunsthaus, Aargau

TAIYO ONORATO ET NICO KREBS

The Great Unreal par Taiyo Onorato et Nico Krebs

« Une bourse de la ville de Zurich nous a amené en Amérique à l’été 2005. La grande tradition américaine de la photographie de paysage et le mythe du «road trip» avaient été des références très présentes lors de nos études. Alors, nous décidâmes de partir nous aussi vers l’ouest. Lors de ce premier voyage nous nous sommes sentis photographiquement «perplexes». Les vastes horizons, la répétition des motifs de l’architecture consumériste, la beauté sans fin de la nature, l’échelle démesurée de toute chose, tout ceci était bien sûr excitant mais nous ne parvenions pas à photographier. Tout paraissait déjà vu. Dans des films, des romans, des livres de photographies. Tout était «déjà là». Pour surmonter la déconvenue de toute cette imagerie, nous avons décidé de la tordre, de la déminer de l’intérieur, de lui injecter une dose mortelle de «réalité». En créant des objets, des choses que nous fabriquions nous-mêmes avec deux bouts de cartons et trois bouts de ficelles achetés au Home Depot local, en les plaçant devant notre objectif, nous allions intervenir dans le paysage. Il s’agissait de nous l’approprier tout en restant dans le temps et l’espace contraints de la prise de vue, donc du medium photographique.

En 2006 et 2008, plusieurs voyages ont été l’occasion de faire d’autres images, collages et montages, guidés par notre intuition et le bonheur des coïncidences. Bientôt la frontière entre le réel et l’imaginé devint floue et ces morceaux disparates en sont venus à former notre Amérique».

READY--TO-BE--MADE3.jpg © Taiyo Onorato & Nico Krebs, Abbyss, 2006, série The Great Unreal FNAC 2011-0526, Centre National des Arts Plastiques

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

LE BAL

6, Impasse de la Défense 75018 Paris

Métro: Place de Clichy lignes 2 et 13 Bus: 54, 74, 81, arrêt Ganneron Parking Rédélé : 11, rue Forest - 75018

0033 1 44 70 75 50

www.le-bal.fr

6, Impasse de la Défense 75018 Paris

Métro: Place de Clichy lignes 2 et 13 Bus: 54, 74, 81, arrêt Ganneron Parking Rédélé : 11, rue Forest - 75018

0033 1 44 70 75 50

www.le-bal.fr

HORAIRES D’OUVERTURE

Mercredi au Vendredi 12H-20H

Nocturne le Jeudi jusqu’à 22H

Samedi 11H-20H

Dimanche 11H-19H

TARIFS

Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite

5 euros Tarif plein - 4 euros Tarif réduit

Viewing all 4277 articles
Browse latest View live