Pensée du Jour
« Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. »
Mikhaïl Bakounine 1814 - 1876
Pensée du Jour
« Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. »
Mikhaïl Bakounine 1814 - 1876
Axonis et Urbalis Fluence, Alstom lance deux solutions innovantes en matière de mobilité urbaine
Lors du 27ème Congrès mondial de l’UITP, Union Internationale des Transports Publics, Alstom a présenté et lancé deux innovations en matière de mobilité urbaine. Axonis, un système de métro, et Urbalis Fluence, une solution de signalisation.
Axonis est un système de métro non propriétaire, capable de transporter jusqu’à 45 000 passagers par heure et par direction, disponible en un temps record et conçu pour circuler sur des viaducs, au sol et en sous-sol.
Urbalis Fluence est la première solution de signalisation urbaine centrée sur le train avec une communication directe entre les trains qui permet de réduire l’intervalle entre les passages à seulement une minute.
‘’L’innovation est au cœur de notre stratégie. Notre objectif est de nous distinguer par nos technologies de pointe et par notre solide expertise", a déclaré Henri Poupart-Lafarge, Président d’Alstom Transport. "Grâce à ces nouvelles solutions, nous renforcerons encore davantage notre collaboration avec les villes afin de les aider à relever les défis auxquels elles sont confrontées : engorgement, saturation, forte pollution et budgets serrés".
Axonis – une solution de métro clé en main, disponible en un temps record :
Alstom
Axonis est un système de métro surélevé capable de transporter entre 15 et 45 000 passagers par heure et par direction, circulant principalement sur viaducs mais pouvant également circuler au niveau du sol ou en tunnel. Il s’agit d’un système non propriétaire qui permet aux villes d’accroître aisément leur flotte et de développer des extensions de ligne via un processus d’appel d’offres. Axonis s’intègre au paysage urbain grâce à un viaduc étroit capable de suivre des courbes (d’un rayon pouvant aller jusqu’à 45 m), en-dessous duquel l’installation d’espaces verts, magasins, etc., est possible.
Le viaduc - conçu en partenariat avec une filiale de Bouygues (VSL) - est composé de poutres-caissons en béton préfabriquées, pouvant être construites par un grand nombre d’entreprises de travaux publics. Afin de limiter les désagréments liés à la construction, les poutres-caissons sont fabriquées hors site. Une fois le viaduc installé, des voies seront posées via Appitrack, une méthode de construction rapide, élaborée par Alstom pour les voies de tramway et de métro, capable de poser 150 mètres de voies par jour, contre 20 à 50 mètres avec une technologie traditionnelle.
Le train est un Metropolis, composé de deux à cinq voitures, capable de circuler jusqu’à 80 km/h sur une pente de 6 %. Fort de plus de 70 ans d’expérience, Alstom a vendu 4 000 Metropolis dans plus de 40 villes partout dans le monde. Pour assurer une évacuation sûre et simple, ce métro dispose de portes d’évacuation frontales permettant aux passagers de marcher jusqu’à la station suivante. Sa consommation énergétique est réduite car le métro est équipé de roues en fer, de bogies 100 % motorisés et de sous-stations Hesop, permettant la récupération de l’énergie cinétique des trains en phase de freinage. L’association de ces trois éléments permet une réduction de l’énergie de traction pouvant atteindre 40 %, par rapport aux rames de métro sur pneu. Le métro est automatique sans conducteur et il est équipé de la dernière solution CBTC d’Alstom, Urbalis Fluence, pour une fluidité maximale et un intervalle minimal entre les trains.
Axonis est conçu pour des villes dont la densité de population est élevée, qui ne sont pas encore équipées de systèmes de métro ou qui cherchent à étendre leur réseau existant. Elle s’adresse également aux villes dont certaines zones souterraines sont classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO ou sont difficiles d’accès. Enfin, elle peut répondre aux besoins de villes recherchant un système de métro plus rapide à prix réduit.
Le système sera mis sur le marché d’ici la fin de l’année 2013.
Urbalis Fluence – l’innovation par la simplification :
Alstom
Lille Métropole Communauté Urbaine (France) a choisi Urbalis Fluence, la nouvelle solution de signalisation d’Alstom, pour sa Ligne 1, dont la livraison est prévue pour 2015.
Urbalis Fluence est le premier système CBTC, Communication-Based Train Control, Gestion des trains basée sur la communication, centré sur le train. Pour la première fois, la plupart des fonctions de traçage d’itinéraire et d’enclenchement sont intégrées à l’intérieur du train de façon efficace. Cette architecture optimale réduit les besoins en équipement de 20 % et fait disparaître la séparation traditionnelle entre le contrôle automatique des trains et les sous-systèmes d’enclenchement. De plus, Urbalis Fluence innove en intégrant une communication directe entre trains. Le train utilise uniquement les ressources de la voie dont il a besoin offrant ainsi une plus grande fluidité du trafic, et il communique plus rapidement avec les autres trains permettant de réduire l’intervalle entre les rames de trois minutes à une minute seulement.
Urbalis Fluence augmente ainsi la capacité de transport et réduit la saturation. Avec davantage de trains, la surfréquentation est réduite, ainsi que le temps d’attente en station et le temps de trajet, rendant ainsi le voyage bien plus agréable pour les passagers. De plus, la nouvelle solution offre une plus grande disponibilité de service (24/24, 7/7) dotée d’une grande flexibilité quant aux mouvements de train. Par conséquent, en cas d’incidents tels que la fermeture d’une station ou une panne d’aiguillage, la solution permet au train de revenir à la station précédente ou de contourner la panne. Les passagers ne sont ainsi plus bloqués entre deux stations. En outre, Urbalis optimise l’exploitation du train car il permet de planifier sa vitesse en fonction de chaque situation au cours de la journée, ce qui se traduit par une économie d’énergie de 30 %.
En termes de sécurité, la nouvelle solution est conforme aux normes les plus strictes préconisées par les autorités officielles.
Le système peut être installé sur des lignes de métro standards ou aériennes ainsi que sur des réseaux de métro-trams et de transport léger automatisé. Urbalis Fluence offre les performances nécessaires pour des taux de fréquentation élevés dépassant 1 million de passagers par jour ainsi que pour des taux plus bas de 10 000 passagers par jour. Il convient aux systèmes exploités manuellement ou de manière totalement automatisée, pour des lignes nouvelles comme pour des rénovations. La mise en place du système prend moins de 24 mois.
Transport collectif urbain par voie d'eau, un potentiel indéniable ….
Possédant l'un des plus longs linéaires maritimes en Europe et des départements et régions d'Outre-Mer constitués essentiellement d'îles : le potentiel de la voie d'eau pour le développement de services de transports collectifs urbains est donc important.
Même si on dénombre depuis longtemps, des services de transport collectif urbain par navettes maritimes dans plusieurs agglomérations, permettant de franchir les rades, bras de mer et de caboter le long des rives, les aménagements de berges des fleuves ont été largement dédiés, depuis les années 60, à la circulation automobile et n'a pas favorisé le développement des services de navettes fluviales. De fait, ces derniers sont plus récents, et en nombre restreint. Néanmoins, quelques collectivités, comme Paris, Bordeaux, Calais, Nantes et Marseille se sont engagées dans des projets ambitieux, dont certains sont déjà avancés, dans la perspective du retour des bateaux en tant que mode de déplacement urbains dans leurs villes.
Les services de navettes fluviales et maritimes ont notamment pour atouts d'exploiter la géographie des lieux, et de proposer des trajets directs là où la desserte terrestre allongerait la distance parcourue. Les services de navettes peuvent être compétitifs en temps de parcours et ainsi constituer une offre de transport urbain pertinente. La voie d'eau constitue un fort potentiel pour développer des services de navettes fluviales ou maritimes en exploitant les configurations géographiques du territoire.
La mer (les baies et les rades, les ports), le fleuve et la rivière, constituent souvent des obstacles aux déplacements par effet de coupure en allongeant les temps de parcours des déplacements terrestres. Dans ces configurations, le transport par voie d'eau participe au désenclavement de secteurs isolés et à la mise en relation de quartiers séparés géographiquement. En permettant des tracés directs pour les traversées, la voie d'eau offre des gains de temps par rapport au même trajet effectué via un transport terrestre et rend le service de navette attractif.
Cependant, améliorer l'accessibilité de secteurs ou quartiers urbains relève non seulement d'une politique de déplacement mais plus encore d'une politique d'aménagement urbain.
Un autre atout considérable est celui de garantir des temps de parcours, grâce à l'utilisation de la voie d'eau, une infrastructure disponible. Ainsi, les navettes fluviales et maritimes ne subissent pas les contraintes de la circulation routière. Elles naviguent sur un « site propre », même si cette situation n'est pas entièrement comparable à un transport en commun en site propre (TCSP) terrestre dont les voies de circulation sont réservées à l'usage exclusif de ce mode de transport.
Les navettes dédiées au transport urbain partagent en effet l'usage de la voie d'eau avec d'autres usagers (navires, bateaux de transport de marchandises, bateaux de croisières, plaisanciers, pêcheurs, etc.).
Afin de permettre cette cohabitation sans dégrader les services rendus et de limiter les conflits, les différents usages ont vocation à être intégrés dès la phase de conception du service de transport urbain. Cette anticipation rend parfois possible une mutualisation des infrastructures ou installations existantes et est source d'économie pour l'ensemble des acteurs.
En outre, le transport par voie d'eau a comme spécificité de présenter une forte attractivité touristique et/ou de loisirs. L'utilisation du système pour ce double usage - transport urbain et transport touristique - peut avoir un impact sur le dimensionnement du service de navettes urbaines. Le surcout éventuel d'investissement et d'exploitation, dont l'achat supplémentaire de navettes, peut alors être compensé, au moins partiellement, par cette source supplémentaire de recettes.
La coopération d'une AOT, autorité organisatrice des transports, avec les autres acteurs et usagers de la voie d'eau peut ainsi contribuer à fiabiliser le montage financier du transport urbain par une augmentation des recettes d'exploitation du système et une baisse des couts.
Enfin, ce service de transport est perçu très favorablement auprès d'un large public et des touristes. Mettre en place un service de navettes peut constituer une opération emblématique, conférant à la ville une image aux multiples facettes : la qualité de vie, l'attractivité de la ville pour des pratiques de loisirs et touristiques, seront renforcées par l'arrivée d'un transport perçu comme écologique, voire innovant.
Le plus souvent, la voie d'eau navigable peut accueillir sans difficulté un service de navettes fluviales ou maritimes. Pour autant, les obstacles et autres éléments pouvant entraver la navigation de navettes sont multiples : courants forts, profondeur limitée, berges fragiles, ponts trop bas, présence d'écluses et de barrages ... De plus, la voie d'eau est constituée de milieux aquatiques à préserver.
Aussi, la mise en œuvre d'un service de navettes doit intégrer l'ensemble des fonctions et des particularités de la voie d'eau et s'adapter aux milieux traversés. Pour ce faire, les navettes peuvent, par exemple, adopter un chenal de navigation évitant des milieux naturels sensibles, limiter ponctuellement leur vitesse, ou encore adopter une forme de coque limitant les remous.
Dans certains cas, la mise en place d'un service de navettes impose en outre de restaurer la navigabilité d'un cours d'eau, voire la réalisation de travaux pour le rendre navigable.
L’impact environnemental du transport par voie d’eau :
L'impact environnemental du service par voie d'eau est directement lié aux matériels navigants.
Il existe différentes motorisations : thermique (motorisation diesel), diesel-électrique, électrique et électro-solaire. La durée de vie des navettes est très variable ; les matériels thermiques classiques ont une durée de vie pouvant aller jusqu'à 30 à 40 ans. Les matériels électriques en service aujourd'hui sont encore trop récents pour tirer des conclusions quand à leur durée de vie globale.
Il est à noter qu'aucune analyse environnementale des cycles de vie de ces matériels n'existe à ce jour.
La consommation d'énergie, de CO2, et les émissions de polluants atmosphériques :
Les navettes thermiques ont une consommation énergétique supérieure à celle d'un bus, conséquence d'une motorisation plus puissante. Les émissions de CO2 des navettes thermiques, rapportées à la capacité, sont en conséquence plus importantes que celles d'un bus. Les navettes électriques sont moins énergivores et émettent beaucoup moins de CO2 que les navettes thermiques. Cependant, il existe des marges de manœuvre importantes quant à la consommation des matériels thermiques, dont le marché reste de niche pour les usages urbains.
Concernant les émissions de polluants atmosphériques, et en l'absence de réglementation s'appliquant aux navettes fluviales et maritimes, le matériel naviguant est traité comme le matériel de type bus. Les AOT peuvent s'appuyer sur la norme « Euro » des véhicules routiers.
L'impact urbain visuel et sonore :
Un service de navettes fluviales ou maritimes est généralement assez éloigné du cadre bâti : les impacts urbains, sonores et visuels sont limités. Seules les stations implantées à proximité de bâtiments pourraient entraîner des impacts plus importants (il n'existe pas d'évaluation de ces impacts actuellement). Inversement, le service par voie d'eau peut avoir des effets positifs en participant à la revalorisation de berges et de quartiers dans le cadre d'un projet urbain.
L'impact sur les milieux naturels :
Les navettes utilisent la voie d'eau, constituée de milieux aquatiques, c'est-à-dire de milieux naturels plus ou moins sensibles et fragiles. Les impacts potentiels du transport par voie d'eau sont principalement la conséquence de la navigation des navettes, qui engendre des remous perturbant les milieux faunistiques et floristiques... De plus, la réalisation et l'exploitation des stations peuvent modifier la morphologie d'un cours d'eau, impacter la faune et la flore.
Lors de la mise en place d'un service par voie d'eau, il est nécessaire d'adopter les mesures appropriées (réduction de vitesse, adoption de formes de coque limitant les remous, etc.) pour réduire les impacts du système sur le milieu naturel.
Pour créer les conditions d'un bon niveau de service et être attractifs pour les dessertes du quotidien en milieu urbain, les services doivent jouer sur les différents aspects composants le système. Le choix d'un matériel adapté à la demande, d'une fréquence attractive et d'une amplitude horaire large, permettent de compenser des vitesses commerciales relativement modestes. L'intégration du système aux réseaux de transports urbains, ainsi que la prise en compte de son interconnexion possible avec les réseaux piétons et cyclables, sont des éléments également déterminants.
La voie d'eau, et en particulier les fleuves et rivières, à ce jour encore peu utilisés en France pour les déplacements du quotidien, représentent un potentiel certain pour le développement de services de transport collectif urbain.
La mutualisation des fonctions – dessertes du quotidien et touristiques – est un élément permettant de renforcer considérablement la pertinence de ces systèmes.
81 familles bordelaises à énergie positive récompensées…
Samedi 25 mai 2013, sur le pavillon de la Ville, à Bordeaux fête le fleuve à proximité de la maison écocitoyenne, Alain Juppé a réuni pour les récompenser, les 81 familles engagées dans le défi national Familles à énergie positive.
Du 1er décembre 2012 au 30 avril 2013, la Ville de Bordeaux a participé pour la première fois à cette opération, pour mobiliser la population de façon concrète, efficace et conviviale sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la réduction des consommations d’énergie à la maison.
Le défi qui s'est déroulé en équipe pendant toute la saison de chauffage, a permis de mobiliser 81 familles réparties en 12 équipes dans chaque quartier, plaçant Bordeaux parmi les collectivités françaises ayant réuni le plus de participants. Tout au long du défi, un capitaine d’équipe en lien avec trois associations de conseils en énergie, a eu la mission d'accompagner ses co-équipiers et de définir avec eux, autour de moments conviviaux, des trucs et astuces pour économiser l’énergie. Le défi des familles à énergie positive n'a pas seulement l'ambition de réduire les consommations d'énergie des participants, mais se veut créateur de lien social.
Les familles bordelaises récompensées
Le maire de Bordeaux a souhaité réunir l'ensemble des familles engagées dans le défi afin de leur dévoiler les résultats du concours. Une seule équipe obtiendra la 1ère place du défi, mais l'ensemble des familles sera récompensé autour d'un moment convivial permettant de poursuivre le lien qui s'est créé entre les participants.
Objectif : chaque Bordelais sensibilisé
Le défi Familles à énergie positive s’inscrit dans la politique du développement durable de la Ville de Bordeaux et de son Plan climat Énergie Territorial 2012-2016. Chaque Bordelais doit être un acteur du Plan climat et adapter ses comportements. Le pari des familles participantes était de réduire leur consommation d’énergie d’au moins 8%, uniquement en modifiant quelques habitudes quotidiennes. Objectif atteint ! L'engagement des 81 familles bordelaises a permis d'économiser 52 280 kWh, soit la consommation annuelle de 8 foyers français et près de 10 tonnes de CO2.
Des résultats nationaux impressionnants
Depuis sa première édition en 2009, Familles à énergie positive accueille sans cesse de nouveaux participants et permet d’économiser toujours plus. Durant la campagne 2012- 2013, le défi a réuni près de 4500 participants en France, totalisant 8 300 000 kWh d’économies d’énergie, soit la consommation annuelle de 1227 foyers. Il a aussi évité l’émission de 1400 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit ce que rejette une Clio pour faire 2 fois le tour de la Terre.
Un nouveau défi 2013-2014
Devant l’engouement rencontré, la mairie de Bordeaux relance l’opération à partir du 1er décembre 2013. Les familles candidates peuvent s’inscrire dès maintenant en envoyant un message à faep@mairie-bordeaux.fr.
L’autoconsommation énergétique, une solution triplement
gagnante…
L’Ademe a fait paraître dans un communiqué les avantages de recourir à l’autoconsommation tout en proposant les mécanismes juridiques, freins actuels à sa mise en œuvre. A ce titre, une étude menée par la branche solaire du syndicat des énergies renouvelables (SER) révèle la possibilité de mettre en œuvre cette mesure.
Cette mesure figurera t-elle dans la loi d’orientation sur la transition énergétique ? Rien n’est moins sur (… )car restent à trouver les leviers juridiques, tarifaires.
L’autoconsommation énergétique est le fait, pour un producteur d’énergie, de consommer le produit de sa propre activité. Elle peut donc concerner les particuliers, comme des entreprises ou des quartiers.
La montée en puissance du photovoltaïque et ses particularités, le fait notamment de reposer largement sur un modèle déconcentré permet d’envisager un autre cadre pour cette énergie. En effet, au lieu de voir la production décentralisée systématiquement injectée dans les réseaux, elle peut être en partie consommée directement sur place, seul le surplus étant injectée.
« Sur une maison, c’est 20 à 40 % des besoins », précise l’étude du SER, qui propose aussi une simulation sur un centre commercial (où pics de production et de consommation coïncident) et une commune méridionale de 7 000 habitants. Dans ce dernier cas, « il peut être envisagé d’installer près de 2 500 kWc sans que l’électricité produite ait besoin d’être évacuée en dehors de la commune. » L’autoconsommation est donc envisageable pas uniquement à l’échelle du bâtiment, mais à celle du quartier, voir de l’agglomération, en échangeant les kilowatteurs solaires d’un bâtiment à un autre.
‘’Cela pourrait permettre une évolution vers un financement non subventionné du photovoltaïque devenu compétitif et de réduire la pression sur les réseaux, à la fois en termes d’investissement et de conditions d’exploitation’’ a affirmé Bruno Lechevin le 28 mai lors de son intervention au Colloque du Syndicat des Energies Renouvelables (SER) sur le sujet. ‘’De ce point de vue, l’autoconsommation peut représenter à relativement court terme un moyen de faciliter l’intégration du photovoltaïque sans mettre à mal les réseaux actuels, sous réserve bien entendu de trouver les bonnes incitations tarifaires et sans remettre l’équilibre de l’économie générale du système.’’
Autoconsommer signifie donc actuellement « abaisser drastiquement la rentabilité de l’installation photovoltaïque ». Une solution pourrait être d’attribuer un bonus à l’électricité autoconsommée. Toutefois, le prix des systèmes photovoltaïques baisse continûment avec une accélération ces dernières années, grâce à la réduction des coûts de production des divers composants, aux économies d’échelle, au retour d’expérience, et à l’innovation. A l’inverse, les coûts de production de l’électricité provenant des filières conventionnelles augmentent de manière régulière. Dans ce contexte, le coût de production de l’électricité photovoltaïque devrait être comparable au prix de gros de l’électricité autour de 2030 et devrait être inférieur au prix de vente entre 2015 et 2020 selon les marchés. Dès lors, le modèle économique de l’autoconsommation pourra progressivement se mettre en place naturellement. Pour la collectivité, un soutien bien dimensionné à l’autoconsommation représente une économie plutôt qu’une dépense supplémentaire.
‘’Pour inciter les consommateurs-producteurs à autoconsommer, une idée pourrait être de réduire le tarif d’achat à l’injection tout en dimensionnant un bonus à l’autoconsommation de façon suffisante pour que la rentabilité de l’installation reste correcte pour le producteur indique Bruno Lechevin. Cette rentabilité pour le producteur étant en partie basée sur l’électricité non achetée sur le réseau, il en résulte que le coût pour la collectivité, financé par le consommateur par la Contribution au Service Public de l'Electricité (CSPE), est diminué par rapport à une situation de revente totale.’’
L’étude du SER propose deux mécanismes. Le premier s’agissant d’une prime au kWh autoconsommé, qui constituerait, pour le producteur, une recette s’ajoutant à l’économie réalisée en n’achetant pas l’électricité au réseau, reprenant le concept étudié par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans un avis du 20 décembre 2012.
Toutefois, si, la CRE estime que la production non instantanément consommée soit vendue « au prix du marché », Soler précise un « tarif spécifique ». Le deuxième dispositif du SER s’inscrit dans le « net metering », une caisse de dépôt dans laquelle le consommateur-producteur verserait ou puiserait des « crédits » au fil des bilans entre production et consommation effectués sur son site à chaque fin de période de facturation.
L’autoconsommation est donc une solution triplement gagnante, notamment dans les DOM si on mettait en œuvre les incitations tarifaires correctement dimensionnées :
- gagnant pour le producteur, qui sans des dispositions permettant l’autoconsommation, n’aurait plus d’intérêt à investir dans son installation photovoltaïques, en raison de déconnexions trop fréquentes liées à un afflux temporaire d’électricité solaire ;
- gagnant pour le gestionnaire de réseau, qui voit facilitée sa tâche d’équilibre du réseau et de maintien des plans de tension ;
- gagnant pour la collectivité, qui limite les dépenses de CSPE sur 2 volets :
* la mesure coûte moins cher que le tarif d’achat photovoltaïque actuel
* la mesure diminue la consommation d’électricité, et donc les charges de péréquation dans les DOM
Demain, des modèles rapprochant production et consommation s’envisageront naturellement à l’échelle d’un bâtiment voire d’un groupe de bâtiments : ainsi par exemple, des bâtiments BEPOS (bâtiment à énergie positive) pourront fournir leur production excédentaire d’énergie à des bâtiments plus anciens, moins efficaces et ne disposant pas des surfaces nécessaires à l’implantation de panneaux photovoltaïques. Mais c’est également à l’échelle des territoires que des systèmes innovants à fort ancrage local pourront être imaginés : de l’îlot au quartier, voire à la commune ou à la communauté de communes.
L’ensemble de ces développements ne vise pas la quête absolue de l’autonomie mais une meilleure intégration dans l’infrastructure locale du réseau associant production photovoltaïque, gestion intelligente de la demande et stockage.
Si l’autoconsommation est une bonne idée, c’est me semble-t-il aussi une belle idée car apte à susciter l’adhésion voire l’enthousiasme de nos concitoyens à une époque où, dans d’autres secteurs, les circuits courts, la production et consommation locale sont de plus en plus plébiscités conclut Bruno Lechevin.
Un système de vêture-vêtage / bardage rapporté à base d’éléments de grande longueur innovant…
Le panneau M62 de Myral…
Ce nouveau système de vêture-vêtage / bardage rapporté à base d’éléments de grande longueur, constitués d’une âme en mousse polyuréthanne, d’un parement en tôle d’aluminium prélaquée et d’un double joint filant latéral en PVC, a été utilisé sur habitat collectif social.
Situées à proximité de Maubeuge [59], la cité du Fort à Hautmont et la cité de Lambreçon à Jeumont ont été rénovées en 2010 et 2011. Pour améliorer les performances thermiques des 246 logements et moderniser les façades, la maîtrise d’ouvrage s’est tournée vers une solution d’ITE, Isolation Thermique par l'Extérieure, et d’habillage de façades. Ce procédé, qui s’est largement développé ces dernières années - + 50 % entre 2009 et 2011 - offre de nombreux avantages tels que le traitement efficace des ponts thermiques, d’excellents niveaux de performances, une intervention unique sur l’extérieur du bâtiment sans incidence pour les habitants... La solution innovante et brevetée de la société Myral a été retenue pour ce projet qui visait un niveau BBC ; elle se compose d’un isolant en polyuréthane appliqué directement sur les façades existantes [Myraltherm] et d’un panneau de vêtage associant isolant et finition en aluminium [M62].
Le gestionnaire de ces logements sociaux - Habitat du Nord – souhaitait proposer un projet exemplaire en termes de performance énergétique, en divisant par 2 la consommation énergétique des logements, pour des Cep* inférieurs à 100 Kwhep/m2/an. Une ambition largement atteinte.
Le projet a été parmi les premiers à se voir décerner le label BBC Effinergie Rénovation. Ce dernier se destine aux logements collectifs mis en service après 1948, qui sont rénovés selon les niveaux de performances les plus élevés. Concernant l’isolation des 12 000 m2 de façades, la solution proposée par Myral a permis d’obtenir une résistance thermique de 7,8 m2.K/W, avec seulement 18 cm d’isolant ! Associée aux autres travaux de rénovation (menuiseries, portes palières, chaudière à condensation, toiture...), cette solution contribue à la réduction globale de la consommation énergétique des habitations.
Pour atteindre un R de 7,8 m2.K/W, Myral a associé 120 mm de MYRAL THERM à un panneau de M62. La solution de fixation dite “en vêtage à fixation déportée” a été développée en exclusivité pour ce projet. Elle s’impose dans le cas où l’épaisseur totale d’isolation ne permet pas une fixation directement dans le mur à travers les différentes couches. Des rails sont donc fixés sur le mur pour permettre la pose des panneaux de M62, il s’agit d’un processus similaire à celui employé lors de la mise en œuvre d’un bardage. Les rails ne sont pas posés sur toute la hauteur, mais seulement aux points d’attache des panneaux ; cette pose en discontinue réduit considérablement la quantité nécessaire de rails métalliques.
Les produits proposés par Myral ont été étudiés pour répondre aux contraintes de ce type de chantier, la société Bourguignonne réalisant 80 % de son activité en rénovation des logements collectifs.
Les panneaux M62 sont proposés sur des longueurs allant jusqu’à 14 mètres, ils sont simples à découper et à mettre en œuvre, ce qui simplifie le travail des poseurs et permet de traiter une façade en un temps record. Sur le chantier de la cité du Fort, chaque façade a été isolée en 65 à 70 h, il faut compter le double pour une solution traditionnelle !
Ces travaux ne créent aucun désagrément pour les occupants, puisqu’aucune intervention n’a lieu à l’intérieur des logements.
D’une manière générale, les panneaux M62 de Myral se mettent en œuvre en disposition horizontale, verticale ou oblique par emboîtement des rives longitudinales et sont fixés soit directement à la structure porteuse par fixations traversantes (vis, chevilles) ; soit par l’intermédiaire d’un réseau de supports en bois sur lesquels les éléments sont vissés.
Dans le cas d’une pose en bardage rapporté, une lame d’air ventilée est ménagée entre la face interne des éléments et le nu extérieur du mur porteur ou de l’isolant thermique éventuel.
La pose s'effectue à l'avancement, de bas en haut en disposition horizontale des panneaux. Pour la pose verticale ou oblique, lesquelles débutent généralement sur un angle de la façade, elle s’effectue indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche.
La réalisation d'un ouvrage de hauteur ou largeur supérieure à la longueur maximale de pose des panneaux (14 m) se fait par juxtaposition de modules séparés par des profilés d‘étanchéité.
Le jeu laissé entre extrémités des panneaux et fond des profilés de finition est d'au minimum 10 mm. Quelle que soit la disposition des panneaux, tous les profilés bas devront être prépercés à ∅ 6 mm minimum tous les 25 cm pour assurer le drainage des eaux de ruissellement.
Le premier panneau est fixé par chevillage ou vissage le long de la languette de fixation, puis le suivant est emboîté, masquant ainsi la ligne de fixation.
L'emboîtement s’effectue par pression latérale le long de la rive des éléments.
Dans tous les cas, la distance maximale entre l’extrémité du panneau et la plus proche fixation est de 10 cm.
Qu’en pense l’Architecte de l’opération, Véronique Coupet - Architecte DPLG - Simon Architecture.
Quels étaient vos objectifs en termes de performances thermiques ?
Nos ambitions ont changé au fur et à mesure du chantier. Le maitre d’ouvrage a pu obtenir de nouvelles subventions, qui nous ont permis de prétendre à un niveau BBC Rénovation avec un Cep inférieur à 100 Kwhep/m2/an. C’est une bonne chose puisque nous avons ainsi pu proposer une solution d’avantage performante.
Quelles solutions avez-vous mises en place pour les atteindre ?
Nous avons tout d’abord revu l’enveloppe globale du bâtiment. Les murs, les toitures et les menuiseries permettent déjà d’obtenir d’excellentes performances. Pour aller plus loin, les chaudières ont été remplacées par des solutions à condensation équipée de thermostats ; des VMC ainsi que de nouvelles portes palières ont été installées.
Avez-vous eu un retour des habitants ?
Après le chantier, nous nous sommes rendus sur place. On s’est aperçu que les ventouses d’extraction de chauffages étaient peu actives comparé aux années précédentes. Les habitants étaient contents, ils nous ont dit qu’ils consommaient beaucoup moins.
Pourquoi avoir choisi la solution technique Myral ?
Tout d’abord pour le prix ! La solution proposée par Myral est 30 à 40 € moins chère au m2 que les solutions concurrentes. Techniquement, le fait de pouvoir ajouter un isolant sous le panneau de vêtage est un réel avantage puisque nous obtenons ainsi des performances thermiques plus importantes. Le temps de mise en œuvre est également réduit grâce à un système de fixation simple et des panneaux de grandes dimensions.
Qu’avez-vous pensé des finitions ?
Le rendu esthétique nous a plu, cela a été le cas pour les autres intervenants du projet, notamment pour les communes qui réalisaient en parallèle d’autres chantiers de réhabilitation. On a aimé le fait de pouvoir mélanger un aspect lisse ou non avec un choix de couleur important. De plus, les panneaux de grandes dimensions permettent d’obtenir un rendu très uniforme, c’est idéal pour des façades qui ont de grandes surfaces couvrir.
Comment avez-vous collaboré avec Myral ?
L’interlocuteur Myral que nous avons rencontré a été très réactif et efficace pour nous apporter des solutions chiffrées, de mise en œuvre, de rendu... C’est important dans nos métiers, car nous sommes souvent pressés !
Focus chantiers
Cité du fort
5 400 m2 d’isolants posés
2 bâtiments
CEP initial moyen : 240 Kwhep/m2.an
CEP projet moyen : 97 Kwhep/m2.an
Cité de lambreçon
5 276 m2 d’isolants posés
6 bâtiments
CEP initial moyen : 241 Kwhep/m2.an
CEP projet moyen : 89 Kwhep/m2.an
Soit 60 % de gain en moyenne !
Equipe projet :
maître d’ouvrage : Habitat du nord | architecte : Simon Architecture | Entreprise : Eiffage
4ème édition pour une traversée artistique dans la métropole
nantaise… Le Voyage à Nantes… Part.I
Après le succès de l’édition 2012, une nouvelle traversée artistique est proposée pour de multiples rendez-vous à travers l’espace urbain nantais. Malgré un budget réduit s’inscrit dans une ligne artistique liée à Nantes Capitale Verte 2013 de l’Europe.
Du quartier des olivettes jusqu’au Jardin des Plantes en passant par le passage pommeraye, des cdentaines d’artistes investissent le pavé urbain nantais.
Cette année, le voyage offre aux artistes tels que Claude Ponti, Mathias Delplanque, Felice Varini, le collectif Observatorium , Lilian Bourgeat, Isaac Cordal, l’opportunité de révéler artistiquement les reliefs patrimoniaux et culturels de la ville de Nantes.
Des invitations à arpenter les trottoirs nantais qui marquent la volonté de l’agglomération nantaise de porter le tourisme comme l’un des enjeux les plus importants pour son avenir.
Une formule touristique qui n’a pas changé : c’est un itinéraire dans la ville matérialisé par une ligne au sol reliant tous les sites culturels dans lesquels sont présentées des expositions.
Sur le parcours surgissent aussi dans l’espace public des installations éphémères artistiques ou végétales. L’art traverse la cité pour lui donner cette image très particulière de ville aimée des surréalistes où à chaque coin de rue l’inattendu peut surgir.
Cette année, Isaac Cordal qui, par ses obsessions, s’imposait dans le cadre de Green Capital nous apporte de mauvaises nouvelles sur l’état de notre civilisation, comme le serpent de Huang Yong Ping à Saint-Brevin.
Ses petits hommes besogneux et tristes nous font quand même rire. Ils ont envahi la ville et, ceints de leurs costumes gris, sans jamais lâcher leur attaché-case, se noient dans des flaques ou dans les douves du château.
Aux Oblates, nouveau jardin public à découvrir sur la crête du Sillon de Bretagne à Chantenay, le collectif HeHe, tout comme Cordal, hanté par les questions environnementales, crée une catastrophe avec des fuites de gaz de schiste. Le petit bois sombre et romantique va brûler au vent de l’estuaire.
Pas de panique, ce qu’il y a de réjouissant avec les artistes, c’est qu’ils mettent le doigt là où ça fait mal, mais toujours avec une dose d’humour dans leur désespoir.
La mère et l’enfant de Théo Mercier et Erwan Fichou nous fixent d’un regard étonné mais bienveillant. Nous leur souhaitons la bienvenue et au cheval aussi, même s’il est bleu.
Découverte :
Le pass du Voyage
VALABLE LES 2 MOIS DE L’EVENEMENT : ACCES GRATUIT AUX MUSEES ET ACCES EXCLUSIF AU CERCLE LOUIS-XVI .
Jocelyn Cottencin explore les frontières entre arts graphiques, arts de la scène, arts plastiques, architecture et design.
Au recto, cette carte en bois montre une image en noir et blanc qui semble tout droit sortie d’un livre de gravures et rappelle l’imagerie des premiers voyages touristiques. Au verso, une suite de traits et de syllabes. Au fur et à mesure de la visite, sur certaines étapes, la carte est tamponnée d’autres lettres qui, mises bout à bout, expriment avec humour le contentement ou la surprise. Une fois sa carte remplie, le visiteur peut récupérer un multiple de l’artiste, impression en série limitée. Afin de tordre le cou aux lieux communs, le texte qu’y déploie l’artiste est un mélange de proverbes. Leur sens renouvelé est à l’image du titre donné à cette série : “Litanies, conseils et autres idioties“ !
Accès gratuit : ChaPelle de l’oratoire, musée d’histoire de nantes et eXPosition “en guerreS” au Château des duCs de Bretagne, muséum d’histoire naturelle et musée Jules Verne, aCCès eXClusif au CerCle louis-XVi.
tarifs : 8€ / 5€ Pour les Jeunes de 18 à 25 ans gratuit Pour les moins de 18 ans, titulaires de la Carte BlanChe, demandeurs d’emPloi, BénéfiCiaires du rsa ou Personnes handiCaPées.
En Vente auX BureauX d’aCCueil nantes.tourisme et au Château des duCs de Bretagne, en ligne sur www.nantes-tourisme.Com
Jardin des plantes
© PatriCk messina
Mimétisme ou imitation : L’avis des plantes
Claude Ponti
Une proposition du service des espaces verts et de L’environnement
Illustrateur et grand auteur de littérature jeunesse, Claude Ponti est invité à donner vie à son univers onirique. Après plus de 30 ans à nourrir l’imaginaire des enfants et des parents, le créateur du “martabaffe”, des “bouchanourrirs” et autres “crapouilles” se lance pour la toute première fois dans une expérience en plein air et en trois dimensions. Ces créations uniques ont été imaginées spécifiquement pour le Jardin des plantes : vous passerez sous un banc géant, croiserez une poire souriante et toute une colonie de totems-oiseaux,
ou entendrez une cascade de rires enfantins et cristallins.
En vous aventurant chaque semaine dans ce jardin botanique lors d’une nuit féerique, vous serez également surpris de découvrir de nouveaux habitants prendre vie !
Du 1er Juin au 20 octobre. tous les Jours de 8h30 à 20h. nocturnes les Vendredis soirs Jusqu’à minuit. - l’orangerie, lieu d’accueil green Capital, Vous donnera toutes les Clefs de Ce titre obtenu Par Nantes en 2013 ; ainsi que les informations sur les “les Balades insoupçonnées” mises en Place Pour l’occasion (Cf. P. 78). – l
Musée des Beaux-arts - Chapelle de L’oratoire
COLL. du musée des
beaux-arts de nantes © dr/CnaP – PhOtO : berLin, gaLerie sChiPPer und krOme
EXPEDITION EQUIPMENT, Carsten höLLer, 1995,
Les messages De l’art
EXPEDITION EQUIPMENT, Carsten Höller, 1995,
Alors que le projet de rénovation et d’extension est en cours, le musée propose de découvrir autrement ses collections. Cette exposition prend comme point de départ l’histoire de la chapelle, qui a connu des usages très différents au cours des siècles : construite et occupée au XVIIe siècle par la congrégation des Oratoriens, puis désaffectée sous la Révolution, la chapelle de l’Oratoire remplira ensuite diverses fonctions – notamment religieuses – avant de devenir un espace d’exposition.
De Georges de La Tour à Robert Filliou, Vito Acconci, Marina Abramović ou Francis Alÿs, une vingtaine d’artistes de générations et d’horizons différents sont réunis, comme autant d’incitations à porter un regard nouveau sur le monde, d’invitations à agir au sein de la société, d’exhortations à apprendre et adopter une perception nouvelle.
Du 28 Juin au 1er septembre : 7J./7 de 10h à 19h du 7 au 27 Juin et du 2 au 15 septembre : tous les Jours sauf mardis de 10h à 18h, Jeudis Jusqu’à 20h.
tarifs : 2€ (réduit : 1€).
é site non accessible aux Personnes en fauteuil, accessible aux Personnes à mobilité réduite accompagnées.
Château des Ducs de Bretagne
© régis rOutier
Musée d’Histoire de Nantes
Le musée d’Histoire de Nantes raconte en un parcours en sept séquences l’histoire de la ville : le château et la Bretagne ducale, l’activité portuaire et l’histoire industrielle, les mouvements sociaux, la métropole d’aujourd’hui, etc. La scénographie permet de manière ludique, esthétique et pédagogique d’approcher plus de 850 objets de collection.
En guerres, 1914-1918 / 1939-1945, Nantes / Saint-Nazaire
Les deux guerres mondiales sont les marqueurs principaux de l’histoire du XXe siècle. à Nantes et Saint-Nazaire, que faut-il retenir de ce que la mémoire collective a conservé ?
L’exposition en guerres questionne ce que les deux guerres mondiales furent aux civils. Grâce à un travail de collecte – dons ou prêts d’objets, et témoignages auprès de
la population nantaise et nazairienne –, il s’agit de raconter cette histoire au plus près des hommes et des femmes qui l’ont faite et vécue.
en guerres, 1914-1918 / 1939-1945, Nantes / Saint-Nazaire sera suivie, à l’automne 2014, de la réouverture de six salles d’exposition permanente du musée.
Cour et remparts en accès libre : de 10h à 19h, 7J./7 ; 28 Juin – 1er septembre : de 9h à 20h avec nocturnes le samedi Jusqu’à 23h.
Intérieurs du Château, musée et exposition : de 10h à 18h, fermé le lundi ; 28 Juin – 1er septembre : de 10h à 19h, 7J./7.
Tarif musée OU exposition : 5€ (réduit 3€) tarif musée ET exposition : 8€ (réduit 4,80€)
© musée d’histOire de nantes
Château des Ducs de Bretagne
Musée nomade : Kader attia, open your eyes
Dans ses œuvres, Kader Attia questionne les collisions géographiques, les contradictions culturelles, les appartenances identitaires complexes ou la mondialisation. Les questions liées à la diaspora, au déracinement nourrissent sa réflexion et le placent souvent dans une démarche de plasticien qui se rapproche aussi de celle de l’ethnologue. à travers ses créations, Kader Attia ne cesse d’interroger le monde, l’histoire et le politique, non sans humour, distanciation et poésie. L’œuvre de Kader Attia Open your eyes, acquise par le FRAC des Pays de la Loire en 2011, aborde les traumatismes de la guerre.
Présentée ici pour la première fois en France, elle accompagne l’exposition organisée par le musée d’Histoire de Nantes : en guerres, 1914-1918 / 1939-1945, Nantes / Saint-Nazaire.
Cathédrale St-Pierre-et-St-Paul - Tombeau de François II
Michel Colombe
En accédant à la cathédrale par ses cryptes (côté cours Saint-Pierre), découvrez d’abord l’œuvre photo-luminescente de Felice Varini, puis l’histoire passionnante du tombeau de François II, chef-d’œuvre de Michel Colombe datant du début du XVIe siècle, influencé par la Renaissance italienne.
Après cinq années d’ouvrage, celui-ci aura connu quelques péripéties avant de trôner dans le transept de la cathédrale de Nantes, plus de trois cents ans après sa réalisation. Anne de Bretagne commande ce tombeau, réalisé en marbre blanc de Carrare, pour recevoir dignement les restes de ses
parents : François II et Marguerite de Foix, deuxième épouse du dernier duc de Bretagne. Les représentations symboliques y sont nombreuses. La massivité de l’ensemble fait que les deux gisants sont peu visibles à hauteur d’homme. Le Voyage à Nantes met donc en place, dès 2012, une structure légère afin d’élever le regard du visiteur et profite de 2013 pour offrir à l’œuvre un nouvel éclairage.
Hôtel Montaudouin / Cercle Louis-XVI
Musée nomade :
Georges de la Tour, le vielleur, un chef-d’œuvre restauré
Longtemps attribué à l’école espagnole Murillo, Le Vielleur, acquis par la Ville en 1810, fait partie des chefs-d’œuvre fondateurs du musée.
Menée pendant six mois par une équipe de restaurateurs spécialisés – les uns travaillant sur le support toile, d’autres sur la couche picturale –, cette restauration a été réalisée avec la collaboration du Centre de recherche
et de restauration des musées de France. Elle a permis de reprendre le rentoilage et la tension du support qui présentait d’importants relâchements, d’enlever des repeints disgracieux, des vernis épais et opacifiés, et de stabiliser les craquelures. Nous redécouvrons une œuvre particulièrement étonnante dans la fraîcheur de son état de conservation.
Le raffinement de matière et de tons souligne le génie pictural de l’artiste.
Fondé en 1760, le Cercle Louis-XVI, ancienne Chambre littéraire de Nantes, reste un lieu pour le moins fascinant. Véritables témoins des tendances de la fin du XIXe siècle, ses salons feutrés – qui accueillent aujourd’hui jeux de bridge et de billard, lectures et conférences – impressionnent par leur style.
LE
VIELLEUR (détaiL), geOrges de La tOur © rmn – PhOtOgraPhie : g. bLOt
Galeries Lafayette
Suspens de Nantes, 2012
Cécile Bart
La trémie centrale de l’ancien magasin Decré peut faire penser à l’intérieur d’une caméra pointée vers le ciel, avec le roulement incessant des escalators et l’œil circulaire en surplomb par lequel pénètre la lumière. Cécile Bart tire avantage du mouvement mécanique en faisant de l’ascension automatique l’occasion d’une expérience perceptive. Sept peintures-écrans translucides, placées en suspension, jouent avec les obliques, les perspectives, les couleurs. La variation des positions donne le sentiment d’objets arrêtés dans leur mouvement. Les surfaces sont comme un vitrail déployé dans l’espace par lequel tout devient motif.
Œuvre visible au 3e étage du magasin, du lundi au samedi de 9h30 à 20h.
Galeries Lafayette
Vitrines sur l’art
L’enseigne prolonge dans ses vitrines son rôle de médiateur entre la création contemporaine et un large public, et affirme son engagement dans la dynamique des villes et des territoires. Vitrines sur l’art donnent aux passants une vision de l’offre culturelle de la ville et incitent chacun à expérimenter
ou redécouvrir les lieux et structures partenaires : Frac des Pays de la Loire, le lieu unique, Le Voyage à nantes. Pour le Voyage à Nantes, c’est Felice Varini qui est invité à investir une vitrine. Comme un complément à l’événement pictural qu’est l’exposition à la Hab Galerie (cf. p. 33), c’est à l’aspect sculptural de son travail que seront consacrées les devantures des Galeries Lafayette.
Du 3 au 31 Juillet.
Passage Sainte-Croix
Musée nomade : Jean-Pierre Raynaud, neuf stèles pour une feuille
Propriété du diocèse de Nantes, ce passage accueille de nombreuses rencontres organisées par l’association culturelle du Passage Sainte-Croix : conférences, spectacles, ateliers d’initiation ou expositions.
Remplir un pot de fleurs avec du béton et le peindre en rouge, un jour de 1962, fut, pour Jean-Pierre Raynaud, le geste radical qui lui permit d’affirmer son identité artistique. Ce geste instinctif détournait un objet usuel de sa fonction, acte bien dans l’esprit de ceux accomplis par les Nouveaux Réalistes, en ce début des années 60. Ainsi que les pots, les carreaux de céramique blanche, objets aux formes simples, rappelant l’univers des hôpitaux ou des couloirs du métro, deviennent dans les années 70-80 le vocabulaire privilégié de Jean-Pierre Raynaud.
L’opposition est ici saisissante entre la douceur, la couleur, les formes souples de la nature d’une part, et la rigueur, la froideur, le blanc et le noir, l’ordonnance de la céramique d’autre part. Impersonnels, froids et cassants, les carreaux sont le symbole de la mort ; la feuille, même en sursis par sa fragilité, représente la vie et la beauté. Ces “stèles” rendent hommage au pacte que scellent la nature et la culture au cœur de toute pensée créatrice.
PASSEURS DE MÉMOIRE, Jusqu’au 3 août : exposition sonore et documents d’archives sur la mémoire du Passage et de l’église Sainte-Croix au XXe siècle.
NEUF STÈLES POUR UNE FEUILLE, Jean-Pierre raYnaud, 1984. COLL. musée des
beaux-arts de nantes © h. maertens / adagP Paris 2013
Cour de L’école supérieure des Beaux-arts de Nantes Métropole
Raumlaborberlin
“Nous aimons les grandes idées des années 60 et 70 et la croyance optimiste que la pointe d’un crayon peut changer le monde. mais nous croyons fermement que la complexité du monde est réelle,
que c’est une bonne chose et que la société d’aujourd’hui a besoin d’une approche en conséquence. nos propositions spatiales sont ainsi d’échelle réduite et profondément enracinées aux conditions locales de leur développement.”
C’est ainsi que les 8 architectes qui composent ce collectif définissent l’état d’esprit qui les anime. à la frontière entre les domaines de l’architecture, de la planification urbaine et de l’art, ils se considèrent comme des activistes de la
ville et interviennent dans des cadres très différents, créant des objets inclassables entre sculptures, architectures et lieux de sociabilité.
C’est donc en immersion qu’ils abordent leur projet pour Nantes. En résidence dans la cour de l’école des beaux-arts, ils associent à leur équipe de joyeux bricoleurs, des étudiants, jardiniers et autres acteurs de la ville ; ils vont à la rencontre d’habitants et dessinent peu à peu une narration qui prendra forme dans la cour mais aussi le long du parcours.
Départ pour la branche quai Ceineray
©
raumLabOrberLin
TOUR BRETAGNE
Le nid
JEAN JULLIEN
Avec ses 80 000 tonnes, une hauteur de 144 mètres et une réserve d’eau de 90 000 litres, la Tour Bretagne a été inaugurée en 1976. Le 32e étage offre un point de vue à 360° sur la métropole. L’aménagement a été confié à Jean Jullien, artiste renommé de la scène internationale des arts graphiques. Directement inspiré par la culture populaire de son enfance (des cartoons aux jeux vidéo) et d’aujourd’hui, il décline un univers sensible et lunaire accentué par l’aspect “handmade” de son travail.
Le nid est le refuge d’un immense oiseau blanc, à moitié endormi, mi-cigogne, mi-héron, qui veille calmement sur la ville. Sa présence rassurante invite à venir
contempler la vue. Son large corps fait office de bar. De part et d’autre, comme sorties tout droit d’un dessin de Jean Jullien, d’énormes coquilles d’œufs se transforment en sièges et tables. Aux murs, des affiches lumineuses immortalisent sous le trait de l’artiste des lieux emblématiques de la ville.
LUNDI : DE 14H À 2H. DU MARDI AU SAMEDI : DE 10H À 2H. DIMANCHE : DE 10H À MINUIT.
© marC dOmage
Passage Pommeraye
Passage
Mathias Delplanque
C’est après l’école des Beaux-Arts que Mathias Delplanque choisit de se tourner résolument vers la création sonore. Sa pratique première de sculpteur explique sans doute l’intérêt qu’il développe dans le rapport du son à un espace et un volume. Compositeur de l’in-situ, c’est le lien ténu entre un son et son lieu qu’il souhaite avant tout explorer.
Le passage Pommeraye bruisse de sons et d’échos, pas sur les escaliers en bois, éclats de voix, rumeurs, musique des boutiques, tout un matériau que Mathias Delplanque décortique et amplifie en y ajoutant
des sons électroniques et des éléments du répertoire vocal français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Régulièrement, des chanteurs du Macadam Ensemble viennent se fondre dans la foule pour “activer“ la pièce, telles des apparitions fantomatiques. Dans une volonté d’interaction réelle entre la forme sonore proposée et le lieu lui-même, passage habite l’architecture, se fond dans le décor, en même temps qu’elle le transforme, en modifie la perception.
©
PatriCk messina
Pensée du Jour
‘’C'est assez d'engranger, il est temps d'éventer et d'honorer notre aire.’’
Saint-John Perse ou Marie-René-Auguste-Alexis Leger 1887 - 1975
La réforme du
régime de l’auto-entrepreneur, pot de terre contre pot de fer…
Sous l’égide de certaines fédérations puissantes, le gouvernement a souhaité refondre le régime de l’auto-entreprise. Cette réforme est axée sur deux principales mesures, la première consiste à la limitation dans le temps du régime en activité principale qui ne pourra excéder un an. A l’issue d’une période temporaire qui doit permettre de renouer avec la fonction initiale du dispositif : celle d’un tremplin rapide vers le statut d’artisan. La deuxième étant un régime non limité pour des activités complémentaires notamment pour les chômeurs et les retraités alors que cette disposition existe déjà et a permis à plus de 400.000 demandeurs d’emplois de retrouver une activité.
Créé par la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008, ce régime facilite la création d’entreprises commerciales, artisanales et libérales. A cet effet, il met en œuvre un dispositif simplifié de déclaration et de paiement des cotisations et contributions sociales (ainsi, sur option, que de l’impôt sur le revenu), par un prélèvement proportionnel au chiffre d’affaires réalisé, et propose des mesures de simplification en matière d’immatriculation et de comptabilité des entreprises concernées. Son accès est limité aux entreprises relevant du régime micro‐fiscal prévu aux articles 50‐0 et 102 ter du code général des impôts (CGI) et le régime concerne en conséquence des activités générant de faibles recettes.
Un véritable succès puisque 828 400 auto‐entrepreneurs sont administrativement actifs et le chiffre d’affaires réalisé est d’environ 5 Mds€. Toutefois depuis sa création, le régime de l’auto-entreprise connaît quelques méandres, car si la simplicité promue par le régime visait à briser les freins sociaux, culturels ou administratifs à la création d’entreprise. Si cette ambition a été remplie comme en témoigne le succès quantitatif du régime, il a davantage facilité l’exercice d’activités accessoires et à faible valeur ajoutée que promu la création d’entreprises pérennes, à potentiel de croissance.
Par ailleurs, le revenu net des auto‐entrepreneurs est faible. Selon les données recueillies par l’enquête de l’INSEE, le revenu annualisé est en moyenne de 4 300 €, soit trois fois moins que les créateurs classiques. C’est pourquoi, 45 % d’entre eux n’exercent qu’à titre complémentaire d’une autre activité.
L’INSEE précise également qu’à l’issue de trois ans d’activité, 9 auto‐entrepreneurs sur 10 tirent de leur activité un revenu inférieur au SMIC.
Ce dispositif entrepreneurial fait donc l’objet d’une attention particulière, car de nombreuses critiques pèsent sur ce régime.
La première critique est fondée sur le fait qu’il fausserait les règles de la concurrence, en soumettant les entreprises classiques à une concurrence déloyale, issue de taux de prélèvements sociaux et fiscaux plus faibles. En pratique, le secteur du bâtiment considère qu’une concurrence déloyale s’exerce à leur encontre, les auto‐ entrepreneurs étant en situation, du fait de prélèvements sociaux et fiscaux plus faibles et/ou de non respect d’obligations, de faire baisser tendanciellement les prix de marchés et donc de prendre des parts de marché au détriment de leurs entreprises. Hors il est curieux de constater que pour bon nombre de corps d’états dans le secteur du bâtiment, les auto-entreprises interviennent sur des segments distincts des entreprises classiques qui les ont volontairement délaissés ou parce qu’ils ne présentent pas de réel marché et donc peu de profits à réaliser. C’est particulièrement évident pour les activités à faible valeur ajoutée comme celles du bâtiment. Une situation qui entraine une autre car le marché s’adapte à l’incertitude économique avec le développement d’associations entre acteurs économiques, les autoentrepreneurs devenant sous traitants d’entreprises ou de travailleurs indépendants pour ce type d’activité et qu’émerge le constat qu’il n’y a pas de redondance, mais plutôt complémentarité avec les autres régimes qui s’adressent d’ailleurs à des projets plus élaborés et font l’objet de modes d’accompagnement ou de soutien distincts.
Le paradoxe évident serait la comparaison des Chiffres d’affaires des AE et celui des entreprises du bâtiment de moins de 20 salariés. Le chiffre d’affaires de ces AE est, en 2011, de 847,5 M€ pour 66 267 AE actifs économiquement, soit 0,7% du CA des entreprises du bâtiment de moins de 20 salariés qui est de 123 Mds €39 ou 1,1 % des entreprises artisanales du bâtiment. Et que d’un point de vue global, les auto‐entrepreneurs représentent actuellement moins de 1 % (0,6 %) du chiffre d’affaires des entreprises classiques de moins de 5 salariés. Ces chiffres tendent donc à relativiser non plus les facteurs de distorsion de la concurrence mais la portée et l’effet de cette concurrence.
Autres critiques infondées, celle qui tend à faire penser que le régime inciterait au contraire à la dissimulation d’activité. Hors, c’est précisément l’inverse qui se produit car en effet, le régime contribue, par sa simplicité, à faire rentrer dans le champ de la légalité des activités fréquemment exercées auparavant sans que fussent réglées les cotisations et contributions sociales, soit que le poids de ces prélèvements était jugé excessif, soit que la complexité des démarches administratives freinait la déclaration de ces activités – ce qui doit être porté à son crédit et intégré dans l’analyse globale de la fraude.
En se fondant sur des enquêtes menées auprès des auto‐entrepreneurs, la DGCIS a retenu que le régime avait, pour 23 % des bénéficiaires, permis de professionnaliser une activité déjà exercée, 3 % des AE indiquant même que l’un des avantages du régime est de réintégrer dans l’économie légale des activités autrefois effectuées au noir.
Cela ne signifie pas pour autant :
- que le travail dissimulé a disparu des activités concernées ;
- que le dispositif de l’auto‐entrepreneur est exempt de cette problématique.
Il est clair que dans une période économique aussi agitée, avec un marché de l’emploi à la baisse et des finances publiques en tension, ce régime permet à beaucoup de sortir du chômage ou du sous-emploi.
L’auto-entreprise est un statut à préserver qui a permis à des centaines de milliers de français de se lancer dans le grand bain de l’activité indépendante. Ce régime donne des droits et un statut à plus de 1 200 français par jour.
Sur l’île de Nantes, le Bâtiment B ouvre ses portes…
En plein cœur du quartier de la création sur l’Ile de Nantes, à quelques pas des célèbres Machines de l’île, vient de s’achever le chantier du Bâtiment B. La construction de ce bâtiment bois, bioclimatique et basse consommation, marque une étape importante pour la filière bois en Pays de la Loire. Sous l’impulsion de l’association Atlanbois, cet ouvrage innovant démontre les possibles d’un matériau à la fois écologique et économique. Une vitrine du bois, sous toutes ses formes et dans tous ses états, qui se dévoile maintenant le long du boulevard Léon Bureau. Un centre de ressources et d’information sur le bois et les entreprises régionales qui ouvre ses portes ce 30 mai 2013.
Le Bâtiment B : une vitrine des possibles
La filière bois des Pays de la Loire est un élément clé du dynamisme économique régional. Ses 32 000 emplois salariés et 5 000 emplois non-salariés représentent un emploi sur treize dans l’industrie manufacturière et un sur neuf dans la construction. Atlanbois, l’association interprofessionnelle du bois en Pays de la Loire, fédère depuis vingt ans toutes les composantes de la filière. Pour Philippe Grasset, Président d’Atlanbois, il était donc essentiel de voir naître un lieu unique, visant à montrer et prouver «la vitalité professionnelle et les savoir-faire des acteurs régionaux. Le Bâtiment B démontre aussi les qualités d’un matériau apte à supporter bien des audaces architecturales. Il pose ainsi, les premiers jalons d’une reconquête urbaine pour ce matériau économique, écologique et pluriel, sous l’impulsion décisive de maîtres d’ouvrage toujours plus nombreux à lui reconnaître ses vertus.»
Une architecture ouverte et vivante :
Etre doux quand l’environnement est acéré, jouer des vides quand les pleins s’épanouissent, se faire végétal quand le béton et le fer dominent... C’est en jonglant avec ces mots que le cabinet d’architecture Barré Lambot a imaginé ses plans, dans un savant mélange de légèreté et d’esthétisme. Le résultat reproduit «la forme très simple d’une feuille ou d’une goutte d’eau, avec une vitrine unique et un noyau central, à partir duquel rayonne une structure en bois visible de l’extérieur», comme le décrit Philippe Barré, architecte du projet aux côtés d’Agnès Lambot. Nous avons imaginé un bâtiment sur trois niveaux (ndr: de type R+3, soit un rez-de-chaussée et trois étages, sur une surface totale de 1562 mètres carrés), avec de très larges espaces vitrés.»
Un ouvrage collaboratif :
Le Bâtiment B est la représentation particulière d’une évolution constructive globale, qui replace le bois au cœur de la cité et de ses usages. Après deux siècles de sous utilisation en milieu urbain, le bois s’offre un beau retour, au cœur d’un quartier en pleine ébullition, jouant audacieusement sa partition architecturale et environnementale. Un tel projet n’a pourtant rien de simple, au vu des ambitions retenues.
Un bâtiment techniquement abouti et innovant :
Le Bâtiment B, dont la mise en œuvre a été confiée à ADI (Atlantique Développement Immobilier) répond aux objectifs d’un bâtiment bioclimatique basse consommation d’énergie (soit une consommation de moins de 50 kwh/m2/an). Unelarge part a bien en entendu été donnée au bois. Sa structure, très majoritairement en bois (systèmes poteaux - poutres avec murs ossature bois) – est conçue à partir d’essences françaises certifiées PEFC – résineux et feuillus, douglas et chêne. L’isolation du bâtiment est réalisée en matériaux naturels, laine de chanvre et ouate de cellulose. Le parement est constitué de ventelles en douglas. Les menuiseries, au nombre de 240, sont réalisées en carrelet de chêne. Deux chaudières bois-énergie (granulés) ont été installées afin d’apporter la chaleur nécessaire pour le chauffage en hiver. Le bâtiment, pourtant tertiaire, ne comporte pas de système de climatisation. Une ventilation naturelle a été préférée, ce qui est particulièrement innovant pour ce type de bâtiment.
A ces éléments concernant la structure, il faut ajouter une réflexion de fond concernant l’agencement et l’ameublement, qui bénéficiera de l’expérience des entreprises de la Région. Les Pays de la Loire sont, rappelons-le, la première région de France dans le domaine de l’ameublement. L’aménagement intérieur a ainsi fait l’objet d’un projet spécifique appelé Design BBC. Regroupant l’agence de design Daney Factory et sept entreprises de meubles des pays de la Loire, ce projet
a permis de concilier réflexion globale sur le bâti et l’aménagement intérieur et valorisation des savoir faire et entreprises régionales.
Un lieu de travail et d’échanges...
Ce bâtiment tertiaire durable sera la «maison commune» des professionnels du bois. Au premier étage, Atlanbois continuera d’y remplir son rôle d’animation et de promotion de toutes les composantes de la filière bois. Au même niveau, l’UNIFA Ouest (Union Nationale des Industries Françaises de l’Ameublement) se verra offrir une tribune visible et esthétiquement aboutie pour poursuivre ses actions au profit des professionnels de l’ameublement et de l’agencement. Aux deuxièmes et troisièmes étages, l’Office National des Forêts (ONF) Pays de la Loire disposera quant à lui d’un vaste lieu fonctionnel, lui permettant de réaliser ses missions de gestion forestière. Le Bâtiment B, véritable lieu de synergies devient ainsi le forum permanent du bois et de ses usages.
... mais aussi de séduction et de formation
Le Bâtiment B veut donner envie! Il veut être cet objet de désir que l’on voudrait voir sur le territoire de sa commune, en prouvant, par le simple fait d’exister, que cette envie n’est ni vaine, ni hors de portée. Pour ce faire, le rez-de-chaussée sera entièrement dédiée à un centre de ressources et d’informations�: expositions en entrée libre, bibliothèque, matériauthèque, conférences thématiques ....le Bâtiment B sera avant tout un lieu d’informations et d’échanges pour tous. Un lieu d’exposition permanente, qui permettra à tous les publics de découvrir une nouvelle manière d’aborder le bois et ce, dès le 30 mai 2013, jour de son ouverture au public.
Les dates clés de la construction:
Novembre 2011 : Opérations de terrassement
Mai 2012: Levage de la structure bois (édifice des poutres en lamellé-collé)
19 mars 2013: Livraison du Bâtiment
26 mars 2013 : déménagement des équipes Atlanbois
29 mai 2013 à 11h30: Inauguration officielle - journée Portes Ouvertes pour les professionnels
30 mai 2013 à 14h00: ouverture au grand public
Propriétaires: Atlanbois, ONF paus de la Loire, UNIFA Ouest
Promoteur : ADI (Atlantique Développement Immobilier)
Architecte: cabinet Barré Lambot
Equipes de maîtrise d’œuvre et entreprises bois : BET structure: AREST - BET Bois: Synergie Bois - BET Fluides : TUAL - Coordination : APC - Economiste : Rousseau - Entreprise construction bois� : AXE 303 - BET structure (Axe 303) : ICM Structure - BET Bois (AXE 303): ECSB
Avec le soutien de la Région Pays de la Loire, de Nantes Métropole, de l’ADEME et de l’Europe
Surface : 1562 m⇢ R+3
Adresse : 15 bd Léon Bureau CS 66206 44262 Nantes cedex 2
Epuration de l’air par photocatalyse, Une efficacité non prouvée en conditions réelles
d’utilisation.
L’ADEME a rendu un avis en matière d’amélioration de la qualité de l’air notamment sur les procédés photocatalytiques estimant qu’ils sont loin d’être pertinents dans toutes les situations. ET qu’ils doivent être envisagés que dans le cadre d’actions ponctuelles et spécifiques.
Cet avis vient confirmer les résultats de l’enquête menée par l’OQAI, L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur montrant que l’efficacité d’un tel procédé reste à démontrer dans le domaine de l’air intérieur et la garantie de son application dans les espaces habités reste aussi en suspend.
L’ADEME préconise donc leur emploi éventuel pour un traitement de l’air faiblement pollué, avec une source de lumière naturelle suffisante et pour des débits d’air permettant le transport des composés polluants vers les appareils et matériaux photocatalytiques tout en respectant un temps de contact suffisant pour que le processus puisse avoir lieu. Leur usage est encore limité, notamment dans les ambiances intérieures car les conditions optimales de performances sont rarement réunies.
Des recherches doivent toutefois être menées pour approfondir les connaissances sur les impacts des systèmes photocatalytiques sur l’environnement et la santé (liés à l’évolution dans le temps du semi-conducteur – dissémination, toxicité – et à la génération de sous-produits toxiques par la réaction de photocatalyse).
Respirer un air de bonne qualité est une préoccupation majeure des Français. Si la pollution de l’air extérieur a diminué sous l’effet des réglementations, des efforts pour réduire cette pollution sont encore nécessaires. Il en est de même pour les espaces en intérieur, où nous passons environ 80% de notre temps. De nombreuses techniques d’épuration (filtration, charbon actif, plasma froid, ozonation, ionisation et photocatalyse) se partagent aujourd’hui un marché concurrentiel et porteur.
Développée et utilisée avec succès pour le traitement de l’eau, la photocatalyse s’affiche, depuis les années 90, comme une technique innovante pour traiter les effluents industriels dans l’air. Cette technique a fait l’objet de nombreuses recherches en laboratoire (la France se place au 4ème rang des publications scientifiques), lui confirmant des propriétés intéressantes. Des travaux plus récents menés en extérieur et intérieur permettent d’apporter un nouvel éclairage sur cette technique.
La photocatalyse est une technique consistant à détruire des composés gazeux (composés organiques volatils principalement, COV) en les dégradant à la surface d’un catalyseur. En présence d’oxygène et de vapeur d’eau, le rayonnement ultra-violet qui active un matériau semi-conducteur permet aux molécules entrant en contact avec la surface réactive de se transformer en dioxyde de carbone et en vapeur d’eau. Cette technique permet d’éliminer les micro-organismes ou les odeurs mais également d’autres composés gazeux inorganiques comme les oxydes d’azote.
Le traitement de l’air par photocatalyse a été développé au Japon, pays le plus en pointe pour commercialiser cette technique, dans les années 70. Des applications destinées aux secteurs industriels et au traitement en extérieur émergent depuis les années 90. Depuis le début des années 2000, l’offre s’oriente également vers des applications en intérieur.
Les solutions techniques commercialisées dans le domaine de l’épuration de l’air se décomposent en deux familles :
Les épurateurs d’air utilisés en intérieur, mobiles (unité autonome), fixes (plafonnier, console murale) ou couplés au réseau de ventilation (les systèmes CVC : Chauffage, Ventilation et Conditionnement de l’air) ;
Des matériaux dits « photoactifs » utilisés pour le traitement de l’air intérieur ou extérieur (peintures de décoration, carrelages, revêtements de plaques ou de dalles, béton, ciments, enduits, céramiques, verres autonettoyants, peintures mais aussi bitumes...).
Plus de 87% du marché mondial du traitement de l’air par photocatalyse est réalisé dans le secteur de la construction (environ 1 milliard d’euros dont l’essentiel concerne des applications de dépollution de l’air extérieur). Les applications liées à la qualité de l’air intérieur sont encore marginales. Pour le marché européen, l’estimation du potentiel de développement de la photocatalyse est de l’ordre de quelques centaines de millions d’euros.
L’ADEME a fait ressortir les avantages d’un tel procédé notamment en Air extérieur et intérieur.
Air extérieur : dégradation de polluants comme les oxydes d’azote
Si la photocatalyse pour traiter l’air permet surtout d’éliminer les COV (composés organiques volatils), certains travaux ont aussi étudié des polluants inorganiques tels que les oxydes d’azote (NOx). Des expérimentations, menées grandeur nature, sur des revêtements de bâtiment2 ou de route3 (matériaux photoactifs : mortiers et ciments) ont montré une réduction des concentrations de NOx allant jusqu’à 40 à 57%, à proximité immédiate des zones où sont utilisés ces matériaux. D’autres expérimentations ont été moins concluantes sur l’efficacité de la photocatalyse, en raison notamment d’une saturation trop rapide du semi-conducteur.
Air intérieur : élimination de micro-organismes et dégradation de certains COV
Outre les polluants gazeux, la photocatalyse permet, sous certaines conditions, d’éliminer certains COV, ainsi que les micro-organismes grâce à un effet germicide. Les micro-organismes s’accrochent suffisamment longtemps à la surface du semi-conducteur pour que cela bloque leur reproduction (effet bactériostatique) ou les détruise (effet bactéricide).
Toutefois, leur efficacité est non prouvée en conditions réelles d’utilisation. Peu de recherches en conditions réelles d’utilisation de la photocatalyse ont été effectuées à ce jour. Les quelques expérimentations menées dans les ambiances intérieures sur un système de ventilation équipé d’un filtre catalytique4 ont montré de forts écarts de performances selon les mélanges de polluants employés et les débits d’air testés. Celles effectuées sur des épurateurs d’air autonomes et les matériaux photoactifs ont montré un abattement très faible des molécules chimiques. Des simulations numériques des écoulements d’air et des polluants à l’intérieur d’une pièce équipée de peintures photoactives montrent, notamment, une adsorption insuffisante des polluants et donc une efficacité peu significative. A ces constats s’ajoute le fait que le rendement d’un photocatalyseur décroît avec son usure. Enfin, le processus de photocatalyse peut avoir des effets non désirés sur son environnement, en affectant par exemple les propriétés des peintures (résistance, texture...) par l’oxydation de leurs composés organiques.
... car dépendante de plusieurs paramètres
Il est assez difficile de prédire, en toutes circonstances et précisément, les performances de matériaux ou de systèmes photocatalytiques étant donné les nombreux paramètres influençant l’efficacité du processus de photocatalyse.
La concentration du polluant : A partir d’un certain niveau de concentration, plusieurs études montrent que la vitesse de dégradation n’évolue plus en raison d’un phénomène de saturation de la surface du photocatalyseur5. Notamment, une étude6 menée sur les effluents gazeux d’une usine montre que le photocatalyseur pouvait être désactivé à partir d’un seuil de concentration en toluène de 1g/m3 car sa dégradation génèrait des sous-produits de réaction (benzaldéhyde, acide benzoïque) qui s’accumulaient à la surface du photocatalyseur.
L’humidité : Si l’humidité favorise la génération de radicaux libres (qui vont dégrader le polluant efficacement), elle réduit à l’inverse les quantités de polluants pouvant se fixer à la surface du catalyseur. Il est aujourd’hui démontré, en air intérieur, qu’une humidité anormalement élevée tend à diminuer la performance des systèmes photocatalytiques de tous types, en plus de favoriser les moisissures. Par ailleurs, un effet « nettoyant » des pluies est mis en évidence en extérieur, efficace pour avoir une surface du photocatalyseur7 ne se saturant pas trop vite. Des questions se posent toutefois sur la toxicité de ces eaux de ruissellement.
L’intensité lumineuse : En extérieur, la lumière UV naturelle est suffisante pour activer le phénomène photocatalytique, mais les conditions optimales d’épuration ne sont pas toujours garanties selon le moment de la journée, la latitude du lieu exposé, l’orientation locale du matériel ou encore la nébulosité. En intérieur, il convient de choisir des lieux recevant suffisamment de lumière du jour ou d’installer des lampes UV, ce qui entraîne une consommation supplémentaire en énergie. Sachant que les vitres stoppent les UV naturels, le procédé peut être adapté en dopant le semi-conducteur avec des métaux pour s’activer aussi dans le spectre de la lumière visible.
Le contact avec le catalyseur : L’efficacité des épurateurs (autonomes, CVC) dépend d’un débit d’air suffisant, et celle des matériaux « photoactifs », d’un contact réel au niveau des parois. Or, dans beaucoup de cas, les polluants et micro-organismes présents dans l’air d’une pièce peuvent être évacués par la ventilation ou l’aération avant d’avoir été en contact avec le catalyseur, ce qui rend le procédé inactif.
Les variations de température : Elles peuvent avoir un impact indirect sur l’efficacité de la technique en agissant sur le vieillissement mécanique des matériaux. Par exemple, les performances de la photocatalyse à des températures hivernales négatives, pour des applications extérieures, ne sont pas connues.
Méconnaissance des effets sur la santé
Les épurateurs d’air ou les matériaux dépolluants ayant recours à la photocatalyse utilisent en grande majorité du dioxyde de titane (TiO2) à l’échelle nanométrique, classé par le CIRC8 depuis 2007 comme « cancérogène possible pour l’homme ». Les éventuelles émissions de particules de TiO2 par les produits photocatalytiques commercialisés et l’exposition des personnes restent inconnues à ce jour. Par ailleurs, en cas de dégradation incomplète des polluants, la photocatalyse peut générer des composés appelés également sous-produits nocifs pour la santé ou l’environnement, comme des cétones et des aldéhydes. Enfin, un processus complet de dégradation peut également être source de polluants (nitrates par exemple).
Consommation énergétique :
Les matériaux photoactifs ont l’avantage d’être économes en énergie si la source de lumière est naturelle (UV) ce qui dispense de l’installation de lampes. En revanche, les épurateurs photocatalytiques consomment de l’énergie, de façon relativement limitée pour les petits systèmes autonomes, mais de façon non négligeable pour les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) destinés à intégrer un bâtiment. Dans l’industrie, une opération de traitement des effluents gazeux, accompagnée par l’ADEME, a montré que la photocatalyse pouvait être peu adaptée en raison de son coût énergétique et de ses performances insuffisantes10.
Nécessité d’une certification des produits
Malgré la multiplication des offres sur le marché, les consommateurs et maîtres d’ouvrage n’ont pour l’instant aucun moyen de connaître l’efficience réelle des appareils et matériaux proposés. Il est donc nécessaire de mettre en place une norme pour vérifier la performance des systèmes épurateurs et matériaux en toutes circonstances, ainsi que leur innocuité. En France, des travaux sont menés sous l’égide de l’AFNOR depuis 2007 pour mettre au point des méthodes d’essais normalisées. Trois normes expérimentales existent aujourd’hui : l’une porte sur l’épuration des NOx par les matériaux photocatalytiques en extérieur (XP B 44-011, publiée en 2009), une deuxième sur l’efficacité des purificateurs d’air commerciaux pour éliminer les COV en intérieur avec recirculation de l’air (XP B 44-013, publiée en 2009) et une troisième sur les épurateurs d’air autonomes pour le secteur tertiaire ou résidentiel (XP B 44- 200, publiée en 2011).
Les teneurs en nitrates augmentent dans de nombreuses nappes du nord de l’Hexagone et
dans des nappes encore peu contaminées du Massif central et de la Réunion.
Le service de l'observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a rendu les publique les conclusions d’un nouvel indice national construit par le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du ministère en charge de l’Écologie donne la tendance d’évolution des teneurs en nitrates dans les nappes, entre 1996 et 2011. Cet indice, réalisé à partir des données des réseaux de surveillance de la qualité des eaux de métropole, entre 1996 et 2011 (données insuffisantes avant 1996 et dans les DOM), extraites de la Banque de données nationale ADES gérée par le BRGM, montre les teneurs en nitrates augmentent jusqu’en 2004 puis se stabilisent. Cette évolution générale masque des disparités régionales. Elles diminuent dans les nappes phréatiques de Bretagne où de très fortes teneurs persistent mais augmentent dans de nombreuses nappes du nord de l’Hexagone et dans des nappes encore peu contaminées du Massif central et de la Réunion. Les réductions d’apports observées ces dernières années ne se traduiront pas à court terme par une amélioration de la qualité des nappes, du fait de leur inertie de fonctionnement.
Les nitrates sont une des principales causes de dégradation de la qualité des eaux souterraines et principalement des nappes phréatiques, plus vulnérables. Ils proviennent essentiellement de pollutions diffuses agricoles et ont causé la fermeture de nombreux captages d’eau potable depuis les années 1990.
Le sous-sol est constitué de formations géologiques de natures différentes (calcaires, sables, grès, granites, schistes, etc.). Les pluies s’infiltrent dans ces formations jusqu’à ce qu’un niveau imperméable empêche leur migration plus en profondeur. Elles remplissent alors tous les interstices de la roche, soit dans les pores entre les grains de sable, soit dans les fissures de calcaire ou de granite, formant une nappe d’eau pouvant s’étendre sur plusieurs centaines de km2. Les formations géologiques contenant les nappes sont appelées aquifères. On distingue deux types de nappe : les libres et les captives.
Les nappes libres aussi appelées nappes phréatiques, directement alimentées par les eaux de pluie, sont plus vulnérables aux pollutions.
Les nappes captives s’étendent sous des niveaux imperméables. Elles sont alimentées, non pas directement par les pluies, mais latéralement par les zones, parfois très éloignées, où elles sont libres. Les pluies mettent des centaines voire des milliers d’années avant de les atteindre. Peu vulnérables, les nappes captives sont exemptes de nitrates d’autant que leurs conditions physico-chimiques génèrent une dénitrification naturelle.
De ce fait, elles constituent souvent une ressource de substitution lorsque les nappes libres sont impropres à la consommation (plus de 50 mg/l de nitrates). En France, 41 % des captages d’eau potable abandonnés le sont pour des questions de qualité, les nitrates en sont la première cause devant la bactériologie et les pesticides.
Les nitrates existent à l’état naturel dans les nappes, mais en faible quantité. Leur concentration naturelle ne dépasse pas 10 mg/l dans les eaux souterraines.
Or, en 2011, la teneur en nitrates moyenne des nappes métropolitaines s’élève à 23 mg/l. Cette valeur, relativement élevée puisqu’il s’agit d’une moyenne nationale, atteste d’une contamination anthropique généralisée. Les rejets domestiques et urbains contribuent localement à la contamination des nappes par les nitrates, mais la fertilisation par l’épandage d’engrais chimiques ou organiques azotés et l’élevage intensif (déjections animales), en constituent la cause principale.
Les nitrates en excès sur les sols sont entraînés chaque année un peu plus en profondeur, principalement par les pluies hivernales. La vitesse de migration des nitrates vers les nappes est lente, en moyenne 1 à 2 m/an, mais varie en fonction de la nature du sous-sol. L’excès d’azote épandu en surface met donc en moyenne 10 à 20 ans pour atteindre une nappe à 20 m de profondeur. Toutefois, dans les formations géologiques fortement fissurées, les pluies atteignent la nappe en quelques heures à quelques mois, alors que dans les formations moins perméables, il leur faudra plusieurs dizaines voire centaines d’années.
Un nouvel indice permet d’estimer l’évolution des nitrates au niveau national
Le SOeS a construit un indice statistique pour appréhender l’évolution des nitrates dans les eaux souterraines au niveau national (graphique 1). Il est basé sur les données de surveillance de la qualité des nappes métropolitaines de 1996 à 2011.
Selon l’indice, les teneurs en nitrates augmentent dans les nappes entre 1996 et 2004 puis se stabilisent. Les fluctuations annuelles sont liées à la pluviométrie, avec des concentrations plus faibles les années sèches, comme en 2005. De ce fait, la faible pluviométrie de 2009 à 2011 ne permet pas d’interpréter la baisse de l’indice sur cette période.
La répartition des points de mesure en fonction de leur concentration en nitrates (méthodologie) confirme ces observations (graphique 2). Le pourcentage de points d’eau souterraine en métropole peu contaminés par les nitrates (moins de 10 mg/l) diminue nettement entre 1996 et 2004, passant de 62 à 50 %. Dans le même temps, le pourcentage de points à fortes teneurs en nitrates (plus de 40 mg/l), passe de 7 % à plus de 10 %. La situation se stabilise à partir de 2004. La présence de nitrates est essentiellement observée dans les nappes phréatiques directement alimentées par les eaux de pluie.
Les nappes phréatiques : des disparités selon les nappes et les régions
Si l’indice national montre une augmentation des teneurs en nitrates dans les nappes depuis 1996, d’importantes disparités régionales existent. Elles portent sur les évolutions observées de la teneur en nitrates dans les nappes phréatiques et sur leur niveau de contamination en 2011.
Des tendances d’évolution de teneurs en nitrates ont pu être calculées pour 86 % des nappes phréatiques métropolitaines, les données étant insuffisantes pour les 14 % restantes (carte 1). De 1996 à 2010, les nitrates augmentent dans 35 % des nappes, diminuent dans 15 %, et sont stables dans 6 %. Dans 30 %, les teneurs trop variables ne permettent pas de dégager une tendance significative.
Dans les DOM, où la mise en place des réseaux de mesures est plus récente qu’en métropole, les tendances n’ont pu être calculées que pour un petit nombre de nappes. Toutes les nappes dont la tendance est significative sont en augmentation.
En 2011, les concentrations en nitrates sont élevées (entre 40 et 50 mg/l) à très élevées (> 50 mg/l) pour 11 % des nappes métropolitaines, varient entre 25 et 40 mg/l, pour 27 %, et sont inférieures à 25 mg/l pour 58 %, 4 % des nappes étant sans mesure. Dans les DOM, toutes les nappes ont des teneurs relativement faibles sauf une nappe à la Martinique (carte 2, page 3).
La mise en regard, pour chaque nappe de métropole, des évolutions observées sur les 15 dernières années et de leur teneur en nitrates en 2011, permet de dégager 5 types de situation :
- une situation très défavorable pour 4 % des nappes, avec des concentrations élevées qui continuent à augmenter. C’est le cas d’une nappe du Nord – Pas-de-Calais, de la nappe de la Beauce en région Centre et des nappes bordant le sud du Massif armoricain (du Dogger au Cénomanien). Leurs teneurs en nitrates sont très élevées (> 50 mg/l en 2011) et augmentent de plus de 0,25 mg/l/an, entre 1996 et 2010. Dans le Calvados et le Sancerrois, des nappes sont aussi en situation défavorable : les nitrates y progressent dans les mêmes proportions alors que leurs teneurs sont déjà supérieures à 40 mg/l ;
- une situation préoccupante pour 8 % des nappes qui présentent des concentrations élevées mais stables ou des concentrations moyennes en augmentation. Elles sont situées d’une part au Nord de la Bretagne et dans le Bassin parisien, et d’autre part dans le Bassin Artois- Picardie, en région Centre et en Poitou-Charentes ;
- une situation en amélioration notable mais insuffisante pour 2 % des nappes. Les nitrates y régressent, de 0,25 mg/l/an à plus de 0,5 mg/l/an, mais leur situation reste défavorable avec des teneurs soit très fortes (supérieures à 50 mg/l), comme dans le Nord Finistère et le Maine, soit fortes comme dans certaines nappes du Poitou (supérieures à 40 mg/l) ;
- une situation indécise pour 21 % des nappes. Il s’agit principalement de nappes dont les teneurs en nitrates sont moyennes et stables ou en faible augmentation. C’est le cas de nombreuses nappes de la moitié nord de l’Hexagone, de quelques nappes en Rhône-Alpes et dans le sud-ouest ;
- une situation favorable pour 51 % des nappes. Leurs teneurs en nitrates sont faibles voire très faibles et n’évoluent pas ou peu, ou leurs teneurs sont moyennes et s'améliorent. Elles sont principalement situées dans le sud de la métropole, notamment dans les zones de socle (Alpes, Pyrénées, Massif central).
Les autres nappes n’ont pu être classées faute de données suffisantes.
Les nappes des DOM qui ont pu être évaluées sont toutes en situation favorable ou indécise.
Des apports d’azote en légère baisse
Les apports d’azote d’origine agricole, épandages d’engrais azotés, déjections d’élevages, sont les principaux responsables des teneurs élevées des nitrates dans les nappes, même si l’industrie, les transports, les rejets domestiques et urbains et l’amendement des jardins participent aussi à cette contamination.
Les ventes d’engrais azotés ont augmenté de 60 % entre 1970 et 1990. Avec 2 660 000 tonnes, 1990 représente la vente la plus forte des 40 dernières années. Les tonnages vendus sont encore élevés entre 1990 et 2000, mais baissent ensuite de 5 % en moyenne entre 2000 et 2010.
Les apports d’azote, s’ils sont supérieurs aux exportations des plantes, représentent des surplus susceptibles de s’écouler vers les cours d’eau et les nappes.
En 2010, les surplus azotés varient de 5 à 145 kg/ha de surface agricole utile (SAU), avec une moyenne de 32 kg/ha.
Mis à part les disparités cantonales, ces surplus sont plus faibles qu’en 2007 où ils atteignaient jusqu’à 370 kg/ha de SAU et en moyenne 36 kg/ha. Les surplus les plus élevés sont observés en Bretagne, au sud du Cotentin et de l’Aquitaine. Ils restent relativement forts mais stables dans le Nord – Pas-de-Calais, et régressent partout ailleurs.
Ces réductions d’apports, si elles se confirment, ne se traduiront pas à court terme par une amélioration de la qualité des eaux souterraines, compte tenu des délais de transferts des nitrates vers les nappes.
Les eaux de pluie aussi contiennent des nitrates :
Certaines activités humaines, dont l’agriculture et les transports routiers, rejettent des composés azotés dans l’air, sous forme d’oxydes d’azote et d’ammoniac. Ces composés sont entraînés par les vents, vers des endroits parfois éloignés de leur lieu d’émission, où ils constituent ce qu’on appelle les dépôts atmosphériques, dont une partie sera infiltrée. Au cours de ce cycle, les composés azotés se transforment notamment en nitrates (NO -), participant ainsi à la dégradation des eaux souterraines.
En France métropolitaine, les pluies contiennent 1,1 à 1,5 mg/l* de nitrates en moyenne annuelle, entre 1998 et 2010. Ces teneurs pouvaient atteindre 2 à 3 mg/l* entre 1980 et 1997.
L’azote de l’ammonium (N-NH 4+), issu de l’ammoniac, participe également à la formation de nitrates s’ajoutant aux teneurs précédentes. En métropole, les surplus azotés (N-NO3 - et N-NH4 +) issus des retombées atmosphériques sèches (vent) et humides (pluie) sont estimés en 2010, à 581 000 tonnes soit 11 kg/ha/an ce qui correspond à environ 10 % des engrais de synthèse épandus.
* Moyennes annuelles calculées à partir de données Météo France et EMEP (European Monitoring and Evaluation Programme).
Opération lune, l’épave cachée du Roi-Soleil, dimanche 23 juin à 20.45 sur ARTE.
Disparu en 1664, le trois-mâts Lune repose à 90 mètres de profondeur. Aujourd’hui, le progrès technologique permet enfin l’exploration de l’épave, retrouvée en 1993. Une enquête archéologique exceptionnelle au sein du vaisseau amiral de Louis XIV.
On a plongé sur la “lune”
La Lune, trois-mâts amiral de Louis XIV, a été retrouvée au large de Toulon par 90 mètres de fond. Des technologies de pointe permettent aujourd’hui l’exploration de cette épave extraordinairement bien conservée. Plongée dans le XVIIe siècle... et dans le futur de l’archéologie sous-marine.
L’histoire est digne d’un polar : en novembre 1664, la Lune, défaite et surchargée, se présente à l’entrée du port de Toulon. Le trois-mâts avait été envoyé par le jeune Roi-Soleil pour ravitailler le corps expéditionnaire qui se battait contre les pirates barbaresques en Afrique du Nord. Mais l’affrontement a tourné à la débâcle pour les troupes françaises et la Lune revient avec, à son bord, entre 800 et 1 000 hommes, la plupart blessés ou malades. Soucieuses de dissimuler ce fiasco, les autorités du port lui refusent l’entrée dans la rade. Elles prétextent le risque de peste et l’envoient mouiller aux îles d’Hyères. Le capitaine proteste, arguant du piteux état de son bateau, vieux de vingt ans et surchargé. En vain : il doit reprendre la mer. Le 6 novembre 1664, “par un très fâcheux temps”, le vaisseau se perd corps et biens sans atteindre son lieu de quarantaine. Il a coulé “comme un bloc de marbre”, dira un témoin. Stratèges et diplomates s’efforcent alors d’étouffer l’affaire. Et la Lune sombre dans l’oubli, pour plus de trois cents ans.
“La ‘Lune’, c’est notre Pompéi”
Le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) du ministère de la Culture, avec le soutien de la Marine nationale et de Dassault Systèmes, entre- prend aujourd’hui l’exploration de l’épave. “La Lune, c’est la malle au trésor !”, s’exclame Michel L’Hour, directeur du DRASSM et responsable des recherches. Pourquoi un tel enthousiasme ? L’épave, repérée en 1993 par le nautile, un sous-marin d’exploration de l’Ifremer, est extraordinairement bien conservée. Les canons sont encore à poste, le fanal de poupe émerge du sédiment. La Lune a sombré droit. “Le bateau a coulé très, très rapidement. il s’est empli vraisemblablement par le fond. Une pièce essentielle a dû lâcher, et de ce fait, il n’a pas subi de torsion liée à des poches d’air ; il ne s’est pas retourné ; il n’a même pas coulé sur le côté”, explique Michel L’Hour. En outre, la profondeur (90 mètres) l’a préservé des intempéries, des pilleurs et des curieux. Instruments de navigation, vaisselle, mousquets et sans doute restes humains attendent les chercheurs au fond de la Méditerranée. Une véritable fenêtre ouverte sur le XVIIe siècle : “La Lune, c’est notre Pompéi”, déclare encore le directeur du DRASSM.
Un laboratoire d’essai
Lorsque les scientifiques retrouvent la Lune en 1993, ils décident de prendre soin de ses vestiges. Considérant qu’ils ne disposent pas de technolo- gies suffisamment avancées pour une exploration en bonne et due forme, ils attendent presque vingt ans pour se jeter à l’eau. Jusqu’en octobre 2012, où ils mobilisent alors des moyens considérables. Trois bateaux ont été affrétés : l’andré-Malraux, le navire de la DRASSM, le Jason, un remorqueur de la Marine nationale, et le navire de recherche Minibex. Une équipe de documentaristes est également à bord pour tourner Opération Lune – L’épave cachée du Roi- soleil. Guillaume Pérès, son producteur, compare les moyens techniques mis en œuvre à ceux nécessaires à l’exploration du Titanic. Les participants de cette aventure sont en effet unanimes : les épaves de grand fond seront au cœur de l’archéologie sous-marine de demain. “Une opération telle que la nôtre est un laboratoire d’essai”, confirme Michel L’Hour. La Marine nationale a ainsi mis à disposition son New Suit, un scaphandre atmosphérique high-tech permettant aux plongeurs de demeurer dans les profondeurs plusieurs heures durant. Les objets relevés sur le site seront traités à l’aide de nouvelles méthodes de conservation et de restauration. Les technologies de simulation 3D de Dassault Systèmes ouvrent également de nouvelles perspectives. Michel L’Hour se prend ainsi à rêver : “Grâce à la réalité virtuelle, pouvoir fouiller, depuis mon bureau de Marseille, n’importe quelle épave dans le monde.” Dernier objectif, et non des moindres : en déployant de tels moyens, les scientifiques entendent également faire œuvre de pédagogie. Opération Lune invite en effet à découvrir aussi bien des vestiges du XVIIe que les méthodes archéologiques du XXIe siècle.
Documentaire de Pascal Guérin et Herlé Jouon (France, 2013, 1h25mn) ~ Coproduction : ARTE France, Grand Angle Productions, GAD, Dassault Systèmes, Ethic Prod, Alhoa Production
4ème
édition pour une traversée artistique dans la métropole nantaise… Le Voyage à Nantes… Part.II
2ème partie consacrée à la traversée artistique dans la métropole nantaise.
Place Graslin
Opéra Graslin
Au cœur de la ville, largement ouvert sur la place éponyme, l’édifice, récemment restauré, est un chef-d’œuvre du néoclassicisme (1788). Architectural, avec le péristyle à huit colonnes corinthiennes, ou pictural, avec le plafond peint par Hippolyte Berteaux (1881), le plaisir des yeux est complet. Mais c’est en vous asseyant dans l’un des fauteuils en velours bleu de cette magnifique salle à l’italienne que la magie opérera, à l’écoute d’une envolée lyrique ou d’un orchestre symphonique – des bandes-son réalisées par Jean-Paul Davois, directeur d’Angers-Nantes Opéra.
Musée Dobrée, Musée Départemental d’archéologie et d’histoire
Tour Dobrée
C’esten1864queThomasDobrée, descendant d’une famille d’armateurs nantais et grand passionné d’art, décide d’édifier sa “maison romane” destinée à abriter ses collections. Marque très personnelle, il y adjoint une tour de 30 mètres de haut où il fait inscrire en breton la devise : ANN O IANAF A ROG AC’HANOUN, “l’incertitude me dévore” ! Cette ouverture exceptionnelle de la tour, pendant la fermeture du musée pour rénovation, invite à la découverte d’un panorama sur la ville en compagnie d’un médiateur qui vous livrera, grâce à des vidéos, l’histoire du lieu et celle du développement urbain de Nantes depuis
Le Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui.
Du mardi au dimanche de 10h à 19h, Visite accompagnée gratuite. départ de la Visite Chaque heure (dernier départ à 18h).
Groupes limités à 14 Personnes (temps d’attente possible).
Muséum d’Histoire Naturelle
Parmi les premiers de France en nombre de spécimens, le muséum se déploie sur quatre espaces d’expositions permanentes : vivarium, galerie de zoologie, galerie des sciences de la Terre et collection de bois.
L’estuaire, une histoire naturelle :
L’estuaire de la Loire envahit le muséum. La végétation des milieux humides colonise le square Louis-Bureau. Les roches racontent qu’une chaîne de montagnes aussi hautes que les Alpes s’élevait à l’emplacement de l’estuaire, puis les animaux entrent en scène pour nous dire la richesse de ces zones humides et leur extrême fragilité. Le muséum devient également musée d’art en présentant quelques paysages d’estuaire des XIXe et XXe siècles et des aquarelles de Denis Clavreul.
Tarifs : de 2 à 3,50€, gratuit -18 ans,
© PatriCk Jean
Médiathèque Jacques-Demy
Musée nomade : BERTRAND LAMARCHE, COSMO DISCO
Le Voyage à Nantes 2013 LE PARCOURS EN VILLE
Bertrand Lamarche s’intéresse aux questions d’échelle et de modélisation, de mouvement et de temporalité. Ses œuvres trouvent leurs origines aussi bien dans l’urbanisme lorsqu’il réalise des maquettes de ville (model, after nancy) que dans l’observation de phénomènes météorologiques (Vortex), physiques ou lumineux. Son travail prend la forme d’installations, de sculptures, de vidéos et de performances.
Plusieurs œuvres récentes – installations et vidéos – évoquent ici des thématiques chères à l’artiste : les questions liées à l’architecture en écho à celle de la médiathèque, les jeux sur le mouvement, la lumière, les reflets et leur puissance d’évocation. Bertrand Lamarche s’attache à brouiller les pistes de la représentation en concevant des visions qui, ancrées dans une certaine réalité, basculent vers un imaginaire proche de la science-fiction.
LE HAUT DU LIÈVRE, bertrand LamarChe, 2012 © niCOLas brasseur
QUAI DE LA FOSSE
Mémorial de l’Abolition de l’esclavage
Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder
Au XVIIIe siècle, Nantes devient le premier port négrier français. Armateurs, banquiers, industriels, constructeurs navals, marins : tous tirent profit de ce commerce qui enrichit la ville. En inaugurant, en 2012, ce mémorial unique en Europe, la ville affirme sa volonté de “garder la mémoire du passé et mettre en garde pour l’avenir” (K. Wodiczko et J. Bonder).
Sur une esplanade végétalisée, 2 000 plaques commémoratives rappellent les expéditions négrières parties de Nantes, ainsi que les principaux comptoirs de traite en Afrique et en Amérique. Un parcours méditatif, ponctué de citations du monde entier en rapport avec l’esclavage, s’insère dans le quai de Loire.
Krzysztof Wodiczko a reçu en 1998 le prix Hiroshima qui récompense chaque année un artiste pour sa contribution à la paix dans le monde. Julian Bonder, architecte et enseignant, est reconnu pour ses travaux mêlant espace public, mémoire et traumatisme des populations.
Passage souterrain ouvert de 9h à 20h. Fermé en Périodes de Crue de la Loire.
Jusqu’au 15 septembre l’exposition DIX FEMMES PUISSANTES – PORTRAITS DE FEMMES EN LUTTE CONTRE L’ESCLAVAGE COLONIAL (sur l’esPlanade).
Un Parcours urbain, NANTES ET LA TRAITE NÉGRIÈRE, composé de 11 Panneaux d’information, relie symboliquement le mémorial au Château des Ducs de Bretagne, en Passant Par l’Île Feydeau.
Parc des Chantiers
La galerie des machines
Le grand éléphant
C’est un bestiaire de machines vivantes et monumentales qui s’échappe aujourd’hui des Nefs des anciens chantiers navals de Nantes. Ce lieu surprenant est issu de l’imaginaire de Pierre Orefice et François Delarozière (Compagnie La machine) qui y a installé son atelier.
Départ pour un voyage étonnant à bord du Grand éléphant de 12 mètres de haut ! Cette architecture en mouvement, équivalant à une maison de quatre étages, accueille cinquante passagers pour sillonner les abords des Nefs et bénéficier d’une vue imprenable sur le site des anciens chantiers navals. Mais gare à sa trompe, elle trempe !
Dans la Galerie des Machines, c’est un nouvel univers qui s’expose et s’anime : celui du végétal et de l’arbre aux Hérons. Un héron de 8 mètres survole la grande maquette de ce projet d’envergure. Les végétaux y côtoient plantes mécaniques et animaux de la canopée.
Jusqu’au 30 Juin : de 10h à 17h, du mardi au Vendredi ; de 10h à 18h le week-end, et le 28 Juin.
Du 1er Juillet au 31 août : 7J./7 de 10h à 19h.
La Visite se Poursuit 1h après la fermeture de la Billetterie.
Tarifs : Voyage en éléphant ou galerie : de 5,5€ à 8€ (Pass famille proposé).
© stéPhan muntaner
PARC DES CHANTIERS
Le carrousel
Des mondes marins
LES MACHINES DE L’îLE
Ce carrousel (25 mètres de haut, 20 mètres de diamètre) est une incroyable sculpture dédiée à la mer. Les auteurs, Pierre Orefice et François Delarozière, invitent le visiteur à un voyage poétique sur 3 niveaux dans une dentelle de béton. Le manège est surmonté d’un chapiteau orné de frontons et gardé par 16 pêcheurs originaires de tous les océans du monde. Dans les fonds marins, les abysses ou à la surface des mers, découvrez d’étonnantes créatures : Crabe géant, Poisson pirate, Calamar à rétropropulsion, Raie Manta, Méduses...
La machine est une compagnie de théâtre de rue née en 1999 et dirigée par François Delarozière. Elle développe de nombreux spectacles de rue : mécaniques savantes, Dîner des petites mécaniques, expédition végétale... à travers chacune des créations, il est question de rêver les villes de demain et de transformer le regard que nous portons sur nos cités.
Jusqu’au 30 Juin : de 10h à 17h, du mardi au Vendredi ; de 10h à 18h le week-end et le 28 Juin.
Du 1er Juillet au 31 août : 7J./7 de 10h à 19h.
La Visite se Poursuit 1h aPrès la fermeture de la Billetterie.
Tarifs : de 3 à 8€ (Pass famille ProPosé). Pass nantes : Voir Conditions. infos Pratiques : t. 0810 12 12 25.
Parc des Chantiers
L’arbre à Basket
Agence A/LTA
Installé à l’occasion du Voyage à Nantes 2012 devant la Maison des Hommes et des Techniques, cet arbre à basket est un équipement librement praticable par les usagers ! Le jeu collectif est reconnaissable au premier coup d’œil : des paniers de basket montés en arborescence permettent une pratique du basket-ball par des équipes démultipliées, aux âges différents, grâce aux hauteurs variables des paniers. L’appropriation immédiate des règles du jeu connu n’exclut pas l’invention de nouvelles façons de jouer grâce aux marquages au sol qui définissent des terrains croisés.
Des Ballons de Basket sont mis à Votre disposition à la station Prouvé.
Parc des Chantiers
La station Prouvé
Jean Prouvé
Jean Prouvé est considéré comme l’un des grands inventeurs de l’architecture du XXe siècle, et ses créations comptent parmi les témoignages les plus significatifs de la période moderne. Commandée par Total à la fin des années 60 pour développer une nouvelle image de marque, la Station Prouvé est un prototype de station-service conçu pour être déplacé selon les variations du trafic. Réhabilitée à l’occasion d’estuaire 2009, elle permet de vivre et partager un moment de l’histoire du design. Sur place, retrouvez les services Nantes.Tourisme pour vous aider à concevoir votre séjour : documentation, billetterie, visites guidées, Pass...
Jusqu’au 27 Juin : du mercredi au dimanche de 14h à 18h ; du 28 Juin au 1er septembre : 7J./7 de 9h à 19h (19h30 les Vendredis soirs).
Parc des Chantiers
La cale 2 créateurs
Ouverture définitive
Les petites mains et Des femmes en fil réinvestissent la Cale 2. Cet espace réunit un “concept store multi-créations” et une galerie d’exposition.
L’exposition NOREV-OVER, conçue par l’association interculturelle Co-existences, regroupe le travail artistique de photographes et vidéastes européens et chinois.
Artistes : Hugo Arcier, Jean-Pierre Attal, Liu Bolin, Li Yu+Liu Bo, Dominique Clerc, Vincent Debanne, Mihaï Grecu, Chen Jiagang, zhu Ming, François Ronsiaux,
Li Wei, Nicolas Wilmouth, Miao Xiaochun, zhang Xiaotao.
Par hasard ou par curiosité, venez partager un thé et découvrir des créations plurielles.
Du mardi au dimanche de 11h à 19h. Fermé les 13 et 14 Juillet.
Quai des Antilles
Les anneaux
Daniel Buren et Patrick Bouchain
Daniel Buren est sans doute le plasticien français le plus connu au monde depuis Les Deux plateaux (Palais-Royal, Paris, 1986). C’est en 1965 qu’il découvre ce qui deviendra rapidement son “outil visuel”, un tissu alternant bandes blanches et colorées de 8,7 centimètres de largeur, reconnaissable entre tous.
Daniel Buren a voulu mettre au jour la double perspective qu’offre la pointe de l’île : celle, architecturale, dessinée par le quai et celle, naturelle, de la Loire qui s’ouvre sur l’estuaire. Une série de 18 anneaux se tourne vers le fleuve, offrant autant de découpages sur le paysage. Cette perception est encore différente la nuit quand les anneaux s’auréolent de rouge, vert et bleu.
Parc des Chantiers
Quai des Antilles
La cantine du Voyage
OUVERTURE : 1ER JUIN
La Cantine du Voyage est avant tout un lieu de restauration et un bar où l’on vient déguster plats frais et savoureux concoctés par un chef, vins ou jus de fruits. Elle s’envisage comme un centre culturel culinaire, vitrine vivante de la qualité de l’offre agricole de la région.
Son architecture démontable privilégie les espaces ouverts sur la Loire. Sous chacune des “chapelles”, de larges tables en bois brut de Wudthing, label fondé par le designer Frank buschmann, sont disposées comme pour un immense banquet. D’autres créations du designer madrilène (tables basses, bancs, fauteuils, transats) sont issues de la collection “T” marquée par son caractère massif et minimal. La Cantine est mise en couleur par philippe bretelle : signalétique pop aux formes géométriques et aux couleurs acidulées, modules suspendus rythment l’espace.
Quant à olivier Darné, artiste apiculteur fondateur du parti poétique, il s’immisce ici et là pour nous démontrer joyeusement que la créativité est chose courante dans l’agriculture d’aujourd’hui.
Du 1er Juin au 29 septembre. Cantine : 7J./7 de 12h à minuit.
Pas de réservation (300 Couverts) sauf les lundis soirs .
Services 12h30-14h et 19h30-23h.
Formule (entrée, Plat, 1/4 de Vin) : 10€ le midi, 13€ le soir.
Bar : dimanche, lundi, mardi, mercredi : 10h-0h ; Jeudi, Vendredi, samedi : 10h-2h.
© PhiLiPPe breteLLe
Parc des Chantiers
Hab galerie / Hangar à bananes
Suite d’éclats
Commissariat : David Moinard, Programmateur artistique du VOYAGE À NANTES
Après Erwin Wurm et Roman Signer, c’est à Felice Varini, autre artiste de la collection permanente estuaire Nantes <> Saint-Nazaire, d’investir la HAB Galerie.
Explorer le travail de cet artiste à travers une grande exposition parcourant 35 années de pratique est une gageure. Felice Varini développe un art de l’in situ, il agit en sa qualité d’artiste sur la réalité physique d’un paysage, d’une architecture. Dès ses débuts, il s’est affranchi du cadre de la peinture pour la développer dans l’espace. Paradoxalement, il met au jour son caractère fondamentalement bidimensionnel puisque, vus d’un point très précis, les fragments peints dans l’espace s’assemblent pour former une géométrie parfaite qui s’impose au regard. En dehors de ce point de vue, c’est l’éclatement de la figure : les volumes de l’espace reprennent le dessus. Proposer ce type d’exposition à Felice Varini, c’est donc lui proposer une architecture qui lui permette de “rejouer” des œuvres qui ont particulièrement compté dans son parcours. Des débuts de 1979 aux plus récentes, de ses fameuses œuvres peintes à son travail photographique ou au fusain, l’exposition prend la forme d’un parcours labyrinthique dans l’œuvre de l’artiste.
TRA IL PIENO E IL VUOTO, LuganO, suisse, 2003. COLL. OnCOLOgia varini & CaLderOni. © PhOtO a. mOrin
Boulevard de la Prairie-au-Duc
Sanagare
Observatorium
Après une première décennie de transformation urbaine d’envergure sur l’île de Nantes, le projet se poursuit avec les urbanistes Marcel Smets et Anne Mie Depuydt qui en assurent la maîtrise d’œuvre depuis 2010. Le collectif Observatorium (auteur de péage sauvage, œuvre du parcours estuaire à Malakoff) est invité à construire un belvédère temporaire d’une dizaine de mètres intégré à la structure métallique des anciens hangars Sernam. Il offre un point de vue inédit sur le quartier en développement et en devenir (site du futur CHU et du grand parc de 14 hectares) et ouvre l’horizon de la butte Sainte-Anne à la Maison Radieuse. Observatorium propose une réflexion sur l’espace public jouant sur les usages passés, présents et futurs offerts par le site, avec le souhait de créer un lien entre santé
et nature par l’aménagement de deux jardins : un sanatorium en haut du belvédère et un jardin de sable planté intégrant une promenade. Au centre de sanagare et de son écrin de sable jaillit une oasis préfigurant la réappropriation végétale de ces lieux. Les éléments bâtis sont réalisés avec la collaboration de jeunes architectes locaux qui valorisent les matériaux disponibles sur le site.
Installation VisiBle Jusqu’au 1er septembre du mardi au dimanche de 14h à 19h.
Dans le Cadre du Parcours GREEN ISLAND de la samoa (Cf. P. 78).
é site accessible auX Personnes à mobilité réduite sauf le Belvédère.
© ObservatOrium
Le 22 juin prochain, l’Abbaye de Fontevraud fête son pôle énergétique
…
Dès le XIIe siècle, les ressources naturelles déterminent le choix du site pour l’implantation de la communauté religieuse. La fontaine d’Evraud alimente la communauté en eau et donne son nom au lieu. Des carrières de tuffeau fournissent le matériau pour la construction des bâtiments. La forêt environnante permet l’approvisionnement en bois pour les constructions et le chauffage.
L’abbaye du Moyen-âge à la révolution: l’autosuffisance énergétique, exemple de la vie monacale
Au XVIIe siècle, l’Abbaye possède 700 ha de forêt composée de chênes, de haute futaie, de taillis ou de bruyère, lui permettant d’être autonome. Les deux utilisations principales sont le chauffage et la cuisine. Mais, seuls les foyers du palais abbatial, des infirmeries, des cuisines, de la boulangerie et du chauffoir sont alimentés. Pour la majorité des moniales, l’unique occasion dans une journée de se trouver dans une pièce chauffée est celle de leur travail dans le chauffoir utilisé pour les activités manuelles prônées dans la règle, tels que les travaux d’aiguilles et de broderies.
La prison à la période industrielle: un exemple de modernisation progressive
Lorsque l’Abbaye est transformée en prison en 1814, le bois est toujours utilisé pour les constructions et pour le chauffage. Les détenus devant s’amender par le travail, des activités industrielles, essentiellement textiles, sont progressivement mises en place. à partir de 1839, une machine à vapeur est installée sur le site. Elle est alimentée par du charbon acheminé à Fontevraud par voie fluviale et permet de faire fonctionner les machines de cardage. En 1879, une autre machine à vapeur assure le chauffage de l’eau nécessaire au nettoyage du linge de la prison et de la laine brute. On utilise aussi les machines à vapeur pour moudre le blé ou pour le puisage de l’eau.
En 1932, un poste de transformation en électricité est construit au nord-est de la prison. L’électricité, ainsi distribuée, permet l’éclairage de l’ensemble du site et l’alimentation pour les machines des ateliers de tissage et de filature.
Fontevraud à l’époque contemporaine : l’utilisation du bois, un retour aux sources
Jusqu’en 2012, le chauffage a été fourni par une chaufferie à fuel, installée en 1979, et par des radiateurs électriques. La création du Pôle énergétique permet une réutilisation du bois comme ressource énergétique essentielle pour le chauffage.
Situé dans le quartier de la Madeleine, à l’emplacement d’une ancienne usine de filature détruite dans les années 60, le Pôle énergétique est le premier bâtiment construit dans l’Abbaye depuis un siècle. Sa construction répond à de nombreuses exigences.
Souhaitant réduire sa consommation énergétique par 2 par rapport à 2011 et par 4 les émissions de GES par rapport à 2011, l’Abbaye a entrepris la couverture de près nde 90 % des besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables.
Le nouveau bâtiment situé au pied de la colline face au chevet de l’abbatiale a exigé une intégration totale dans le site. Cet objectif a été totalement atteint grâce à sa conception en partie enterrée.
Accueil d’équipements énergétiques et techniques
Le nouveau bâtiment permet donc d’assurer une exploitation et une maintenance optimisées. Il accueillera :
- deux chaudières à bois de 500kwet leur silo de stockage permettant de chauffer toute l’Abbaye ;
- 92 panneaux photovoltaïques permettant l’alimentation en électricité du Pôle ;
- Les bureaux des services techniques de l’Abbaye ;
- Des espaces de stockage pour le matériel nécessaire aux activités de l’Abbaye ;
- Une zone dédiée à la gestion technique de l’hôtel ;
- Une rue de circulation interne.
Exemplarité environnementale :
Le Pôle énergétique, projet majeur du programme « Fontevraud, Cité durable », est construit selon des normes environnementales exigeantes. Sa configuration permet de recueillir les eaux de pluie et de les réutiliser. Il prévoit également un dispositif de stockage et de valorisation des déchets. Les entreprises qui interviennent dans la construction du Pôle énergétique se sont engagées à conduire le chantier dans le respect des prescriptions des « chantiers verts », qui fixent des objectifs afin de limiter les nuisances pour les salariés et les riverains du chantier.
Approvisionnement en circuit court :
Les chaudières à bois seront alimentées par des granulés de bois, produits dans le Saumurois et aux alentours. Ils seront livrés par des camions dont le volume est équivalent à celui des camions de fuel, assurant un maximum d’une vingtaine de rotations par an.
Cet approvisionnement en circuit court vise à favoriser la réduction de la consommation de carburant dans le cadre d’un développement éco-local. Par ailleurs, en période de grand froid et à plein régime, l’autonomie de la chaufferie est de 21 jours.
Le 22 juin – Energie ! La Cité Idéale
Chaque année en juin l’Abbaye de Fontevraud se transforme en Cité idéale® et donne rendez- vous au public pour un moment d’utopie où tous les talents se conjuguent à la recherche d’un art de vivre ensemble. Après un cycle de trois ans autour des fonctions qui rythmaient la vie communautaire du passé, la Cité idéale ouvre un nouveau cycle dont le premier thème ne devrait pas manquer de peps avec énergie ! le 22 juin à partir de 14 heures.
Après avoir remis en jeu les fonctions qui rythmaient la vie communautaire du passé (manger en 2010, marcher 2011, dormir en 2013), la Cité idéale s’intéresse aux enjeux contemporains de la cité et ouvre un nouveau cycle thématique de trois ans: l’énergie en 2013, la connaissance en 2014, l’alimentation en 2015.
Fontevraud s’est engagé depuis plusieurs années dans un programme de développement durable audacieux et innovant. La problématique énergétique est le premier axe de réalisation avec la construction de son Pôle énergétique, équipé de panneaux photovoltaïques et d’une chaufferie bois. L’Abbaye ose les énergies renouvelables et concrétise ainsi une vision audacieuse d’un patrimoine vivant et à vivre, conjuguant passé, présent et avenir, patrimoine culturel et patrimoine naturel.
L’ENERGIE COMME MOTEUR
En se positionnant concrètement dans les enjeux contemporains de production et de consommation d’énergie, l’Abbaye innove et propose d’ouvrir plus largement la réflexion sur la question de l’énergie aujourd’hui. Les questions sur les ressources et la consommation d’énergie engagent le débat sur le plan environnemental, mais aussi géopolitique et civilisationnel. L’énergie comme «marqueur de civilisation» nourrira le cycle de débats avec Edgar Morin, Joel de Rosnay, Laurence Tubiana et Bertrand Badie organisés en partenariat avec le journal Le Monde.
L’énergie renvoie aussi, au plus profond de chacun de nous, au rapport entre le corps, l’esprit et l’environnement. Clé pour questionner l’art et la spiritualité, elle inspire une programmation artistique aux multiples facettes. Après Claude Lévêque, revisitant la nuit et les songes en 2012, François Morellet, précurseur du minimalisme, propose une œuvre conçue pour la chapelle Saint-Benoît. Plusieurs installations plastiques du FRAC des Pays de la Loire complète le parcours artistique. Des spectacles musicaux et chorégraphiques, un dîner en plein air et le grand rendez-vous festif orchestré par l’énergique Goran Bregovic finiront d’enflammer l’Abbaye.
Conférence historique :
L’historien médiéviste Mathieu Arnoux, ouvre cette Cité idéale par une conférence exposant le rôle des monastères dans la révolution énergétique du Moyen âge.
Il faut remonter au Moyen Âge pour comprendre ce qui relie un lieu comme Fontevraud à la question de l’énergie. Les monastères médiévaux ont été des laboratoires, dans lesquels les exigences de la vie communautaire ont conduit leurs occupants à inventer et développer des savoirs et des techniques inédites pour leur époque.
Ainsi, le 12e siècle, moment de la fondation de l’Abbaye de Fontevraud, a vu ce que l’on peut appeler la première révolution énergétique avec le développement des moulins à vent puis à eau, dont la Loire était largement équipée. Fontevraud a gardé des témoins éloquents d’une histoire d’abord marquée par de longs siècles de sobriété ou de précarité : la cheminée du chauffoir, seule pièce chauffée de l’Abbaye dans laquelle les moniales se rassemblaient pour les travaux d’aiguilles, le moulin à traction équine dont la trace a été conservé dans les archives du 18e siècle; puis la centrale électrique de la prison, témoin paradoxal de l’entrée du monument dans l’ère industrielle.
Mathieu Arnoux historien médiéviste et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, propose, comme un retour aux sources, une conférence sur la révolution énergétique du Moyen Âge et les débuts de l’utilisation de l’eau en tant que ressource énergétique. En définissant les conditions d’accès et d’utilisation de l’eau sous forme de contrat, les moulins médiévaux devenaient alors des installations complexes obéissant à des principes de régulation et à une forme de service public. L’Europe se dotait du premier réseau de production d’énergie de son histoire.
L’énergie en question- les débats
Dans la lignée de la conférence historique, le philosophe Edgar Morin et le biologiste Joël de Rosnay puis Laurence Tubiana, directrice de l’IDDRI et Bertrand Badie professeur en relations Internationales, débattent des révolutions énergétiques à venir. Deux rencontres organisées en partenariat avec le journal Le Monde.
L’ÉNERGIE C’EST LA VIE
L’homme est un être vivant dotée d’une énergie primordiale tournée vers la vie comme vers la mort, la création comme la destruction. Homo sapiens, l’homme est aussi un homo demens, nous explique le sociologue et philosophe Edgar Morin, c’est-à-dire un être de la démesure, un réservoir d’énergies contradictoires dont les potentialités n’ont pas encore été toutes développées. L’énergie, c’est – selon l’étymologie grecque - la force en action. Une donnée physique, une réalité biologique. Mais une valeur aussi: lorsque l’on dit d’une femme ou d’un homme qu’elle ou qu’il est « énergique », c’est pour s’en féliciter.
Parce que l’énergie, c’est la vie, les ressources énergétiques sont des enjeux philosophiques et politiques. Pour le scientifique Joël de Rosnay, polémiquer sur l’avenir énergétique de la France en opposant le «nucléaire» aux «énergies renouvelables», par exemple, est une démarche stérile et inadaptée. Car la France peut inventer une démocratie énergétique. À condition de compter avec les «Indignés» de l’énergie «prescrite». Une cité idéale doit être capable de construire une société de l’échange, du partage, de la solidarité, de la créativité et de l’innovation énergétique.
QUELLE (GÉO)POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE ?
Faut-il continuer à parier sur l’énergie nucléaire ou bien organiser une transition vers l’éolien et le photovoltaïque? Faut-il exploiter le gaz de schiste ou bien s’orienter vers le les énergies non-fossiles? Puisque les deux tiers de notre consommation d’énergie sont encore d’origine fossile (gaz, charbon, pétrole), est-il opportun de continuer à l’importer massivement? Faut-il investir dans la sobriété énergétique, dans les renouvelables, sources d’innovations technologiques, de création de valeur et d’emplois ? Comment opérer une transition énergétique en période de crise économique? Comment préparer cette révolution industrielle à venir qui bouleverse les relations internationales? Le «Grand débat national sur la transition énergétique» lancé en novembre par le gouvernement, devrait permettre de démêler ses questions urgentes et conflictuelles. Car loin d’une vision centralisée qui a été la nôtre jusqu’à maintenant, l’énergie est désormais perçue aussi comme une question locale, où chacun pourrait être producteur et consommateur, soutient Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Loin de la géopolitique d’hier, les «nouveaux mondes» marqués par l’essor des puissances émergentes et le poids croissant des sociétés civiles, nous dit le politologue Bertrand Badie, dessinent une nouvelle cartographie de l’énergie.
Le plein de vitamine !
Concerts et spectacles
Un soupçon de rire avec la Compagnie Avec-ou-Sanka, un nuage de poésie avec Vincent de Lavenère et la Compagnie Retouramont, une dose d’énergie avec Tomatito le tout accompagné par un Champagne for Gypsies servi par le pétillant Goran Bregovic. Voici le cocktail vitaminé à la carte de la Cité idéale 2013.
François Morellet - La création à Fontevraud
Après Vincent Lamouroux expérimentant la marche dans le cloître en 2011 et Claude Lévêque revisitant les songes des nuits fontevristes en 2012, Françoise Morellet répond à la commande de la Cité idéale 2013. Connu pour ses intégrations architecturales, il crée à Fontevraud une œuvre pour la chapelle Saint-Benoît. Autour de cette figure emblématique de l’art contemporain français, trois œuvres des collections du FRAC Pays de la Loire soulignent le caractère organique et spirituel du corps et de l’énergie vitale. Dans un autre registre l’art s’exprime aussi à travers les dessins croqués en direct par le duo Terreur graphique et Fabien Grolleau.
4ème édition pour une traversée artistique dans la métropole nantaise… Le
Voyage à Nantes… Part.III
3ème volet consacré à la 4ème édition du Voyage à Nantes, une expédition artistique à travers le métropole nantaise.
Estuaire
ILE de Nantes - Rue La-Noue- Bras-de-fer
Mètre à ruban
Lilian Bourgeat
CRÉATION PERENNE
Lilian Bourgeat s’évertue à dépasser l’ordinaire, au sens propre comme au sens figuré. Il s’attache à surdimensionner des objets de notre quotidien (salon de jardin, bottes en caoutchouc, plots de signalisation, banc public, etc.) : tout en conservant leur exact aspect d’origine, ceux-ci s’affranchissent de leur banalité pour acquérir un statut extraordinaire, quasi iconique. On s’approche alors d’un univers de conte de fée, où les objets usuels deviennent autonomes et doués d’une certaine magie.
C’est le cas pour ce mètre à ruban démesuré. Outil indispensable à l’architecte, l’urbaniste, l’ouvrier et bien d’autres corps de métier, le mètre à ruban l’est aussi pour l’artiste qui le transporte partout avec lui. Copie exacte mais gigantesque du sien propre, celui-ci est déployé dans la cour du nouveau siège du groupe Aethica dont le métier est justement de construire des projets immobiliers. Au cœur de l’île de Nantes, l’œuvre apparaît comme un monument dédié à la simplicité d’un outil, banal s’il en est, mais qui rend concrètes les constructions issues de notre imagination.
MÈTRE À RUBAN esquisse © LiLian bOurgeat6
ILE de Nantes
Bâtiment Manny
The Zebra crossing, regulations and general Directions
Angela Bulloch
Angela Bulloch cherche à détourner des systèmes existants, règles ou structures. Ici, l’œuvre signale l’immeuble Manny et le connecte à son environnement immédiat. En s’inspirant du marquage des passages piétons britanniques, dont elle respecte la réglementation, et de leurs célèbres Belisha Beacon – globes jaunes dont elle reprogramme le clignotement –, elle redessine l’espace public face au bâtiment et crée l’impression d’un dérèglement pour semer le doute dans l’esprit du promeneur... d’autant que le passage piéton se prolonge à l’intérieur du bâtiment !
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ILE de Nantes
Bâtiment Manny
Air
Rolf Julius
Dans son travail, Rolf Julius cherchait inlassablement à mettre au jour la relation entre musique et sculpture, ou comment créer de “la musique pour les yeux”, titre d’une de ses compositions. Le promeneur passant à proximité de Manny découvre air qui, sous la peau métallique du bâtiment, résonne et semble subtilement “rendre audible la façade”. Entre cliquetis métalliques et vagues chants d’oiseaux, cette musique sourde et discrète renvoie à l’environnement immédiat du bâtiment.
Maison régionale d’Architecture des Pays de La Loire
Musée nomade :
De Frank Myers Boggs à Claudio Parmiggiani
De la mer au ciel, trois grandes marines de la collection XIXe du musée des Beaux- Arts sont présentées face à La barque des neuf planètes de Claudio Parmiggiani. La barque des neuf planètes est une œuvre caractéristique de l’art de Claudio Parmiggiani qui aime trouver son inspiration dans les chefs-d’œuvre du passé. Elle est inspirée de l’œuvre de Bellini, L’allégorie de la Fortune, conservée à la Galerie de l’Académie à Venise, où l’on voit une jeune femme, assise dans une barque, entourée de sept putti. Elle tient dans ses mains une sphère blanche. La peinture de Bellini appartient à une série de quatre panneaux allégoriques figurant la Persévérance, la Prudence, la Sagesse et la Fortune. Dès 1968, la barque est un élément utilisé par Parmiggiani comme une métaphore du voyage, de la mémoire, de la rencontre, de l’inconnu... Ici, il utilise un punto, barque employée autrefois pour naviguer le long des rives du Pô. Dans cette représentation poétique de l’univers, notre Terre est une des neuf planètes que l’artiste laisse voguer au gré de notre imagination.
BARCA CHE TRASPORTA NOVE PIANETI, CLaudiO Parmiggiani, 1994. turin © rmn
– PhOtOgraPhie : g. bLOt
Estuaire
ENSA Nantes
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE
L’absence
Atelier Van Lieshout
Atelier Van Lieshout – célèbre pour ses mobile homes qui rendent possible la vie autarcique, ou pour ses unités architecturales inspirées par le corps humain et les organes vitaux – a acquis une réputation internationale en produisant des œuvres aussi diverses que des machines, sculptures, bâtiments, installations et des concepts pour des villes utopiques. L’absence est une sculpture qui répond à son environnement architectural. Elle offre l’apparence d’une masse mouvante et vivante aux multiples protubérances, comme l’incarnation d’un geste dénué de limites de formes ou de fonctions. Cette forme intuitive est habitable : l’artiste en fait un lieu de vie et de discussion.
ENSA Nantes
Place Haute
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE
Les hôtes
FICHTRE
Depuis 2009, en bord de Loire, l’école est implantée au cœur du Quartier de la création. Les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal ont inventé un dispositif générateur de situations riches et diverses, propice aux activités d’enseignement et de recherche. Trois planchers béton largement ouverts, desservis par une rampe extérieure, mettent progressivement en relation le sol et le ciel. Une structure légère divise la hauteur des niveaux principaux, créant un système propre à leur extension et à leur évolutivité tout en leur associant d’amples volumes.
Le toit du bâtiment, un immense belvédère perché à 22 mètres, domine les quais de Loire. Pour jouir du panorama, Fichtre installe son mobilier (cf. p. 42) et des marchands ambulants permettent de profiter pleinement du lieu.
Ecole Nationale supérieure d’architecture / Galerie Loire
Musée nomade :
Jardins égarés
Entre nature, artifice et écologie, le musée des Beaux-Arts cultive son jardin avec un ensemble d’œuvres du XVIIIe siècle à nos jours qui questionnent notre rapport à la nature : celle-ci a toujours été pour les artistes une source d’inspiration inépuisable. Ainsi, dans ses collections, le musée conserve des œuvres destinées à la décoration des jardins, telle la copie d’un vase antique dit “de la Villa Borghèse”, due à un sculpteur anonyme du XVIIIe siècle, ou une œuvre de Gina Pane, action, stripe rake qui porte un message écologique, dès 1969. Certaines œuvres de la collection de peinture, sculpture ou vidéo rappellent l’importance dans notre culture du jardin et de ses productions – arbres, fleurs, légumes –, que ce soit sur un mode bucolique, critique ou plein d’humour.
Le très savant et fourni bouquet de fleurs d’Alexandre Chantron ou l’étonnante pomone de Ludovic Alleaume peuvent ainsi faire écho à la vidéo de Jean-Claude Ruggirello, jardin égaré, qui donne son titre à cette exposition.
DWARF, DWARF II, PrésenCe PanChOunette, 1989, COLL. du FraC des PaYs de
La LOire © marC dOmage
Quai François-Mitterrand
Les hôtes
FICHTRE
Créé en 2001 à Nantes, Fichtre est composé de Frédéric Péchereau, Thomas Cantin et Wilfrid Lelou, tour à tour plasticiens, architectes, jardiniers ou ouvriers spécialisés. Leur particularité : vouloir sortir du champ de l’architecture pour investir d’autres disciplines (urbanisme, scénographie, design, art contemporain ou bricolage) et fabriquer manuellement des objets qui proposent d’expérimenter l’espace comme un terrain de jeux. Poursuivant cette idée d’occuper la ville différemment et d’inventer, le temps des beaux jours, de nouveaux espaces de convivialité, Fichtre créait en 2012 un mobilier urbain temporaire ingénieusement pensé et agencé. Pari tenu et succès confirmé, tables, bancs, hamacs, praticables furent occupés tout l’été ! Les Hôtes vous accueillent à nouveau à leurs tables, en bord de Loire ou sur le toit de l’école d’architecture, le temps d’un pique-nique, d’un barbecue, d’un jeu, d’un moment de repos... Déclinant le mobilier existant, Fichtre réserve bien des surprises !
Barbecue à disposition midi et soir, tous les Jours sauf lundi soir.
© COLLeCtiF FiChtre sur une PhOtO de marC dOmage
Palais de Justice
Sans titre
Jenny Holzer
L’architecture imposante du Palais de justice proposée par Jean Nouvel (2000) suggère par ses volumes, sa géométrie implacable, son jeu d’ombre et de lumière, la puissance et la force de la justice. Artiste conceptuelle, Jenny Holzer (1950, USA) travaille autour du langage, notamment de la notion de texte qu’elle utilise sous différentes formes (affichage, défileur électronique, gravure). Dans la salle des pas perdus, Jenny Holzer fait lentement défiler des textes fondateurs de la justice française (Code civil, droits de l’homme). Jouant sur les reflets des baies vitrées et du sol de granit poli, le défilement semble infini. Côté Loire, dans un rythme plus rapide, circulent des citations sur la justice, mots de philosophes et de femmes de lettres, de l’Antiquité à nos jours.
ILE de Nantes
Bâtiment harmonie Atlantique
De temps en temps
François Morellet
François Morellet est un artiste qui concilie la rigueur mathématique et géométrique avec le hasard et l’humour. De temps en temps est un “indicateur météorologique” qui s’étend sur toute la façade du bâtiment. Chaque jour, au travers de trois “habillages” lumineux, la façade laisse apparaître des nuages, un soleil ou la pluie qui annoncent le temps qu’il fera quelques heures plus tard !
Oeuvre visible à la tombée de la nuit.
© bernard renOux
Temple du goût
Rue kervégan (Ile Feydeau)
Le nouvel esclavage
Isaac Cordal
Avant que l’Espagne ne subisse de plein fouet la crise financière mondiale, Isaac Cordal voyait déjà la bétonisation à outrance de son pays comme preuve de l’aliénation de la société. Il a donc choisi ce matériau de construction qu’est le ciment pour y mouler des corps humains. Sa série Cement eclipses est tout autant critique que réflexion sur notre comportement en tant que masse sociale. Composée de petites sculptures de quelques centimètres de haut qui prennent la forme d’archétypes de nos sociétés (business man, soldat, simple citoyen...), elle montre les effets dévastateurs de notre évolution en rupture avec notre environnement naturel.
Cette exposition est issue d’un travail mené pendant trois mois dans la ville de Nantes.
Hautement évocatrices, les installations d’Isaac Cordal savent faire appel à notre sensibilité, déclenchent rire ou mélancolie, activent nos cerveaux. Artiste de la rue, il repousse les murs de l’exposition en proposant plusieurs créations à découvrir dans la ville, le long du parcours.
-site non aCCessiBle auX Personnes en fauteuil, aCCessiBle auX Personnes à moBilité réduite aCComPagnées.
© isaaC COrdaL
Cours Franklin-Roosevelt
Histoire d’un mur
Créé et Organisé Par PiCk uP PrOduCtiOn
Immobile, imposant et rassurant, un mur ne sait pas rester vierge. Affiché, taggé, sali, ravalé, peint, décoré, graffé, repeint et encore graffé... Inévitablement le mur s’expose. Il suscite les regards, capable de provoquer simultanément aversion et engouement, mépris et contemplation, antipathie et affection.
à Nantes, un mur prend ses quartiers d’été au cœur de la ville. Ce mur-là sépare autant qu’il réunit : il vous invite à suivre sa métamorphose tout au long de l’été et vous attend chaque vendredi pour un nouveau rendez-vous.
© www.vaChesauvage.net
Place du Bouffay
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The leaders
Isaac Cordal
En écho à son exposition au Temple du Goût (cf. p. 45), Isaac Cordal s’approprie la place du Bouffay. Mises en scènes dans la réalité de la ville, ses sculptures composent une armée de figures solitaires et mélancoliques évoluant au sein d’un univers bétonné dans lequel une touffe d’herbe ou une flaque d’eau deviennent les fragiles fragments du monde naturel.
Sur cette place du Bouffay au caractère minéral, au sein d’un quartier faisant l’objet d’une rénovation urbaine, Isaac Cordal choisit d’implanter une île de gravats issus de bâtiments détruits dans d’autres endroits de la métropole.
Des centaines de sculptures de l’artiste évoluent dans cette ruine contemporaine, témoins du caractère éphémère des constructions humaines. L’installation impressionne autant qu’elle incite à la déambulation, à la recherche du détail, au parcours méditatif.
© isaaC COrdaL
Station Duchesse Anne
Des stations gourmandes en Ville
Les stations gourmandes, installées à l’occasion du Voyage en 2012 et plébiscitées par le public venu pique-niquer et cueillir fruits, légumes et herbes aromatiques, reviennent ! Ces vergers et potagers urbains s’enrichissent pour favoriser la biodiversité : framboisiers, groseilliers, cerisiers, pruniers... qui ont déjà reçu la visite d’abeilles, bourdons, pucerons et coccinelles, se diversifient et s’accompagnent de parcelles aux fleurs mellifères, de nichoirs pour les oiseaux ou d’hôtels à insectes.
© martin argYrOgLO
Estuaire
Canal Saint-Félix
Nymphéa
Ange Leccia
D’abord peintre, Ange Leccia se tourne rapidement vers les arts filmiques. Ses “arrangements”, comme il les nomme, naissent d’un travail sur l’image, filmée ou photographique, qu’il déchire, ralentit, découpe. Nymphéa consiste en une projection à la surface du canal. Une jeune femme évolue tranquillement dans un environnement aquatique. Cette double présence de l’eau, dans l’image et comme support de l’image, produit un effet troublant. La lumière de la projection joue à la surface mouvante de l’eau, hommage perceptible aux recherches picturales de Claude Monet. Cette ondine est incarnée par Laetitia Casta, icône de notre société, devenue ici nymphe mythique contemporaine.
Oeuvre Visible à la tombée de la nuit.
Le Lieu unique
Musée nomade :
Thierry Kuntzel,
The Waves
Figure majeure de l’art vidéo, Thierry Kuntzel développe une œuvre entre écriture, cinéma, vidéo et arts plastiques. Avec the Waves – des vagues qui déferlent inexorablement, accompagnées du bruit de la mer –, l’artiste intègre complètement le spectateur à la mise en scène, l’immerge dans des projections de grand format. Par ses déplacements, le visiteur décide des mouvements des vagues : plus il s’approche de l’écran, plus le mouvement de l’image ralentit, jusqu’à l’arrêt complet et inversement. Ici, le “visiteur-acteur” explore sa perception de l’espace et expérimente sa position et son point de vue par rapport à l’image vidéo, traitée comme une matière plastique et vivante.
1er étage du lieu unique
THE WAVES, thierrY kuntzeL, 2003 © viLLe de nantes – musée
des beaux-arts – PhOtOgraPhie : C. CLOs
Le Lieu unique
Sans tambour ni trompette
Michael Dans, Erik Dietman, Benjamin Monti, Mrzyk
& Moriceau, Daniel Nadaud, Roland Topor, Didier Trenet
Dans l’ancienne biscuiterie Lefèvre- Utile devenue scène nationale, la programmation explore théâtre, danse, musique, arts plastiques, philosophie... Un lieu multiple dans lequel on trouve également un bar, un restaurant et même un hammam.
Cette exposition a pour guide Roland Topor, illustrateur (Hara-Kiri, elle magazine), dessinateur (toporland, panique), peintre, écrivain (Le locataire chimérique), cinéaste, acteur (Werner Herzog), homme de radio (Des papous dans la tête) et de télé (téléchat) connu pour le caractère surréaliste et engagé de son travail. Admirateur de cette œuvre protéiforme, Bertrand Godot propose une exposition collective autour de cette figure tutélaire. Quand on sait l’importance que la ville de Nantes a eue dans l’histoire du surréalisme, il est fort à parier que les sept artistes invités feront coexister une pensée plurielle, sans recourir au verbe ou à l’adjectif. L’occasion de (re)découvrir l’absurdité vitale des pièces de Michael Dans, les œuvres insolentes mais non moins élégantes d’Erik Dietman, le corpus iconographique hybridé de Benjamin Monti, la réalité dominée par le rêve de Mrzyk & Moriceau, les jeux de construction de Daniel Nadaud et le goût de Didier Trenet pour les arts libertins du XVIIIe siècle.
Jusqu’au 11 août.
© benJamin mOnti
Pensée du Jour
« Si on me demande ce que c'est que la justice ? Je répondrai que c'est une règle naturelle et souveraine, reconnue par les lumières de la raison qui détermine évidemment ce qui appartient à soi-même, ou à un autre. »
François Quesnay 1694 - 1774
Le MuCEM, un phare architectural va s’ouvrir aux Marseillais et aux visiteurs
L’inauguration du Président de la République, ce 04 juin, annonce la prochaine ouverture au public le 7 juin du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, dessiné par Rudy Ricciotti.
Après quatre années de travaux, l’œuvre de Rudy Ricciotti, le MuCEM va ouvrir ses portes et consacrera les riches cultures Méditerranéennes.
Un monument ouvert sur Marseille et sur la Méditerrannée, le MuCEM dessine un horizon où les deux rives de la Méditerranée ont rendez-vous.
L’implantation du MuCEM à Marseille est un choix symbolique fort. Au bord d’une Méditerranée qu’il s’agit de réinvestir, en premier lieu par le biais de l’éducation et de la culture, cette grande cité – la deuxième de France par sa démographie – reste la plus emblématique de ces contacts multiples et permanents entre les deux rives, de ces influences variées créées par sédimentations successives, ingrédients évidents de sa culture populaire.
© Lisa
Ricciotti
Le site choisi – le fort Saint-Jean et le môle J4 du port de Marseille – à la charnière du Vieux-Port et de la Joliette, à la proue de la ville, est pleinement cohérent avec le thème du musée. Chaque partie du site du fort Saint-Jean témoigne de l’histoire civile et militaire de Marseille.
L’on y trouve, sur les vestiges grecs et romains de l’antique cité-État, une chapelle du XIIe siècle qui relevait de l’ancienne commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, la tour défensive du roi René (construite entre 1447 et 1453), englobées dans diverses fortifications militaires qui s’échelonnent depuis le XVIIe de Vauban jusqu’au début du XXe siècle. Le site historique et la diversité harmonieuse des éléments militaires, religieux ou civils qui le composent étaient fermés au public depuis plus d’un siècle. La tour du Fanal a été érigée au XVIIe siècle à la demande des armateurs pour éclairer l’entrée du port.
C’est par le môle J4 que se faisaient, jusqu’à la décolonisation, les départs et les arrivées des voyageurs venus du monde entier. C’est par le môle J4, notamment, que pénètre le jazz à Marseille, dans les années 1920. C’est par le môle J4 que les artistes et écrivains menacés par le nazisme quittent l’Europe pour les États-Unis.
Le site du MuCEM est donc un lieu chargé d’histoire et de souvenirs, au cœur d’un site patrimonial prestigieux – cathédrale de la Major, église Saint-Laurent, perspectives sur le palais du Pharo, sur l’abbaye Saint-Victor, la mer et les îles du Frioul – ouvrant sur « l’au- delà de Suez »...
Ce nouveau musée emblématique sera le signal culturel de la Ville de Marseille, un musée à l’image de la ville. Adossé à la rive nord de la Méditerranée, regardant le grand large, ouvert aux vents des idées. Plus encore qu’un musée, une cité culturelle, s’appuyant sur toutes les disciplines des sciences humaines, mobilisant les expressions artistiques des deux rives de la Méditerranée. Plus encore qu’un musée, une manière nouvelle de considérer la Méditerranée comme un espace d’ouverture et de partage, d’envisager une histoire commune, percevoir le dialogue des civilisations, expliquer les enjeux, donner leur profondeur de champ aux phénomènes contemporains, et façonner un nouvel espace public.
Musée des civilisations du XXIe siècle, le MuCEM s’intéressera principalement aux cultures de la Méditerranée, selon une optique comparatiste et pluridisciplinaire dans laquelle l’Europe et les autres continents bordant la Méditerranée occuperont une grande place.
© Lisa
Ricciotti
Le MuCEM rayonnera en effet au-delà de sa réalité géographique, tant le bassin méditerranéen est une « culture-monde » : pour exemple, la latinité mêlée au christianisme s’étend vers les Amériques, le monde musulman se déploie de la pointe saharienne de l’Afrique jusqu’aux confins de l’Indonésie, en passant par le Moyen-Orient, la culture juive a essaimé sur tous les continents et le monde orthodoxe, partant de la Grèce et de l’Europe slave du Sud, a pénétré jusqu’en Sibérie..
De même qu’il couvre un champ géographique qui va très au-delà des seuls pays qui bordent la Méditerranée, le MuCEM couvre un vaste champ historique : de la préhistoire aux questions contemporaines.
Le MuCEM est la métamorphose d’un grand musée consacré à la société – le Musée des arts et traditions populaires créé en 1937 – dont les origines remontent à 1884, avec l’ouverture d’une « salle » de France au musée d’Ethnographie du Trocadéro. L’ethnographie fut donc sa discipline fondatrice. Le champ disciplinaire du musée s’est élargi aujourd’hui à l’ensemble des sciences humaines : anthropologie, sciences politiques, sociologie, histoire, archéologie, histoire de l’art... concourent au croisement des méthodes et des approches. Tant l’évolution de la collection du musée et de ses modes de présentation que sa programmation d’expositions, de débats, d’images et de spectacles reflètent cette extension des champs géographique, historique et disciplinaire.
© Lisa
Ricciotti
Ainsi, pénétrant dans la Galerie de la Méditerranée, au premier niveau du bâtiment du J4, le public découvrira, sur 1 600 m2, une présentation des grandes étapes de l’histoire des civilisations du bassin méditerranéen. Les collections du MuCEM et des plus grands musées français et étrangers seront mises à contribution. Cette présentation a l’ambition d’éclairer progressivement une histoire à plusieurs facettes de la Méditerranée avec ses paysages, ses villes et ses rivages, et de permettre ainsi de mieux comprendre les enjeux du monde contemporain : le rapport à l’environnement, les droits de l’homme, le rapport à l’Autre.
Chaque année, le musée présentera également des expositions temporaires ainsi que des colloques, des films de fiction ou documentaires, des spectacles qui traiteront des grandes questions de l’actualité du bassin méditerranéen. Il s’agit de faire exister une véritable cité culturelle ouverte aux grands débats et notamment aux :
> Questions de mémoires, à travers les relations du monde méditerranéen à l’ensemble européen, singulièrement l’héritage colonial. De nombreux nœuds de mémoire affleurent et mobilisent des groupes ou des communautés autour de conflits du passé qui trouvent une profonde résonance dans le présent...
> Questions d’appartenance et de culture au quotidien, dans la relation aux héritages du passé et aux formes du présent. Ainsi par exemple, des régimes alimentaires, liés ou non à des appartenances religieuses, des façons d’habiter ou de se vêtir, des relations entre pudeur et impudeur, mais aussi des controverses sur le voile ou la burqa ;
> Questions artistiques, intellectuelles.
La scène méditerranéenne contemporaine témoigne de la vitalité de ces sociétés. Les outils numériques et les créations n’ont plus de secret pour ces jeunes générations connectées au monde, comme en témoignent les nouveaux acteurs du « printemps arabe » à Tunis, au Caire, à Beyrouth ou à Casablanca. Le domaine des images, fixes ou animées, les nouvelles écritures, plastiques, musicales et littéraires, concernent de près un musée de civilisations en prise avec le « temps du monde ».
Enfin, les transformations sociales, politiques, religieuses en Méditerranée la placent à nouveau sous les regards du monde. Alors que les sociétés civiles et les acteurs culturels sont en mouvement, le MuCEM s’affirme en résonance avec l’actualité méditerranéenne comme l’un des interlocuteurs privilégiés de tous les nouveaux acteurs : programmateurs, intellectuels, artistes, créateurs... du pourtour de la Méditerranée.
Le MuCEM est un lieu hospitalier pour ces formes culturelles et ces œuvres qui émergent, un lieu à l’écoute des cultures au quotidien, pour mieux les présenter, mieux les connaître et ainsi mieux les comprendre.
© Lisa Ricciotti
La Méditerranée a une adresse : le MuCEM.
Trois sites, trois ambiances, des propositions démultipliées et surprenantes sur un ensemble de 40 000 m2 : le MuCEM sera un vrai musée du XXIe siècle, capable d’attirer des publics divers par une palette très large d’activités. Le public pourra bien sûr voyager à travers ses expositions majeures, dans les galeries d’expositions du nouveau musée, mais aussi profiter d’une lecture, d’un concert, de débats d’idées, de projections cinématographiques... ou simplement goûter l’ambiance de la ville en se promenant dans les jardins méditerranéens du fort Saint-Jean réhabilité. Le MuCEM constituera un lieu de vie, ouvert à tous, bien au-delà de ses incontournables expositions événements.
Une visite en trois temps, riche en découvertes et en émerveillements :
Le nouveau musée construit sur l’ancien môle portuaire J4 par l’architecte Rudy Ricciotti sera le cœur du MuCEM. Un lieu dédié à la découverte des étapes majeures des civilisations méditerranéennes, traitant de thématiques aussi marquantes que l’invention des dieux, les trésors de la route des épices, les visions de Jérusalem, le banquet des citoyens ou le cabinet des sept merveilles du monde.
Le public passera ensuite aux arcades et salles voutées cachées dans les entrailles de pierre du fort Saint-Jean, monument historique datant du XIIe siècle. En empruntant une passerelle haute, jetée au dessus de la mer, il profitera de panoramas spectaculaires et invisibles jusqu’alors. Ici le visiteur pourra déambuler dans un nouveau jardin méditerranéen et s’émerveiller devant les richesses des collections d’arts et traditions populaires du MuCEM.
Un troisième site situé dans le quartier de la Belle de Mai, non loin de la gare Saint- Charles, abritera le Centre de conservation et de ressources (CCR), conçu par l’architecte Corinne Vezzoni. Lieu de conservation des collections, le CCR sera également l’occasion de faire visiter les coulisses du musée. Il accueillera un espace évoquant l’histoire du musée, ouvert lui aussi au public.
Le Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes va entrer en gare de Suresne-Longchamp…
Le Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS), consacré au patrimoine urbain, social et architectural de l’entre-deux-guerres, sera inauguré le 7 juin prochain.
Crédit photographiques : ©Encore Heureux
Entamés en 2011, les travaux ont duré deux ans. L’aménagement de futur Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS), s’est inscrite dans l’ancien bâtiment de la gare de Suresnes-Longchamp. Une requalification de l’ancienne gare de Suresnes- Longchamp en un espace culturel majeur pour la ville, qui abritera la collection de plus de 70 000 objets et documents retraçant l’histoire de la ville et présentant le patrimoine urbain, social et architectural de l’entre deux-guerres.
Le bâtiment de la gare de Suresnes-Longchamp, a été choisi pour abriter le Musée d'histoire urbaine et sociale) de Suresnes. Inaugurée en 1889 pour l’Exposition universelle, la gare jalonnait la ligne dite «des Moulineaux» qui reliait Paris Saint-Lazare aux Invalides en passant par Suresnes les Usines Renault à Billancourt et Issy, permettait aussi de desservir l’hippodrome de Longchamp, d’où son nom Suresnes-Longchamp.
Après la fin de l’exploitation de la ligne :
SNCF en 1993, le bâtiment avait été acquis par la ville en 2004. Ce choix permet d’implanter le musée au cœur de la ville, à proximité du centre, de desservir les sites historiques du haut de la ville. Il lui garantit aussi une visibilité remarquable : le musée sera ainsi directement desservi par la ligne T2 qui voit chaque mois 7000 voyageurs entrer et 7000 voyageurs sortir à la station Suresnes-Longchamp. Les travaux ont également été l'occasion de réhabiliter la place de la gare en créant un espace culturel majeur pour la ville et un lieu propice à la promenade, à deux pas du centre.
La reconversion de ce bâtiment en un musée moderne et accueillant a été confiée à l’agence Encore heureux associée à AAVP, PL, Architectures INCET et Ducks Scéno. Le projet architectural a pris le parti de préserver la gare, témoin remarquable de l’architecture ferroviaire de la fin du 19ème, dans son état originel en complétant le Musée, construit en brique, calcaire et pierre de taille, d’une extension à l’écriture contemporaine s’insérant harmonieusement dans l’espace urbain.
Réhabilité et agrandi, le bâtiment permet de présenter les collections permanentes sur les deux premiers niveaux de l’ancienne gare. Ceux-ci sont reliés par un escalier monumental. Soucieuse de limiter les nuisances générées par les travaux, la Ville de
Suresnes a mis en place un ensemble de mesures destinées à protéger au mieux les riverains et l’environnement dans le cadre d’un chantier à faible nuisance. Le bâtiment s’illustre notamment par des toitures-terrasses végétalisées en superstructure et un système de récupération des eaux pluviales pour les besoins du nettoyage.
©Encore Heureux
Conçu par la ville de Suresnes avec l'Etat, Sous-direction des Musées de France du Ministère de la culture et la Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France, le projet du MUS s’articule autour d’une double vocation.
Partager l’histoire de la ville et de son patrimoine :
Du village viticole à la ville actuelle, en passant par l’industrialisation des berges de la Seine le projet urbain et social d’Henri Sellier, (Maire de Suresnes de 1919 à 1941), sans oublier les fonctions spirituelle, militaire puis mémorielle du Mont-Valérien, le MUS retracera l’histoire de Suresnes, de son paysage urbain ainsi que son évolution sociale et économique en proposant des outils d’interprétation de son patrimoine architectural.
Présenter et documenter l’urbanisme social des années 1920 à 1940
Doté du label « Musées de France », le MUS mettra tout particulièrement en avant l’urbanisme social des années 1920 à 1940, et a vocation à transcender cette dimension locale en l’inscrivant dans l’histoire politique et sociale de l’entre-deux-guerres. Durant ces décennies tout un pan du paysage urbain, devenu si familier aujourd’hui sur les territoires autour de Paris, a été conçu, construit et structuré pour répondre aux enjeux de l’époque. Avec l’industrialisation des bords de Seine, il fallait répondre à la nécessité de construire des logements pour satisfaire les besoins de la classe ouvrière.
L’œuvre d’Henri Sellier, maire de Suresnes, pionnier du mouvement HLM et créateur des Cités-jardin d’Ile- de-France, en constitue une illustration emblématique. « Ses réflexions sur l’urbanisme et ses réalisations qui intègrent la recherche de la mixité sociale, la création d’équipements publics ou l’éducation, posent les fondements de l’aménagement du territoire ou de ce que l’on nomme aujourd’hui le vivre-ensemble souligne Marie-Pierre Deguillaume, Conservateur du patrimoine et Directrice du MUS. Et les solutions qu’il a apportées, à Suresnes comme en Ile-de-France, font plus que jamais écho aux préoccupations contemporaines ».
Le Musée bénéficie du label « Musées de France », obtenu grâce à l’intérêt de sa collection et à la qualité scientifique et professionnelle de sa conservation et de sa médiation. Il permet de bénéficier du soutien technique et financier de l’état. La ville de Suresnes participe à raison de 32,46% du coût global de l’investissement (8 337 751€). La prise en charge des dépenses se répartit ainsi TVA récupérable : 1 034 229 €, Subvention Ministère de la Culture DRAC : 1041 100 €, Subvention Conseil Régional d’Ile-de-France 914694 €, Subvention Conseil Général des Hauts-de-Seine: 341011 €, Fonds de concours de la Communauté d’Agglomération 2 300 000€, Fonds propres de la commune 2 706 717 €.
©Encore Heureux
Un MUSEE POUR TOUS LES PUBLICS :
Un instrument de diffusion et de médiation :
Le MUS sera un lieu vivant accessible à différents publics qui y trouveront aussi bien des illustrations dynamiques de l’identité de la ville et de l’évolution de son territoire, que des clés de compréhension de l’environnement urbain et du patrimoine architectural de même qu’une mise en perspective historique de l’urbanisme social de l’entre-deux-guerres qui fait écho aux débats contemporains sur la politique de la ville, l’environnement et le développement local.
Le MUS offrira ainsi un point de départ de la découverte de la ville, à travers un parcours patrimonial urbain et des antennes dans la ville (Cité-Jardins, Lycée Paul Langevin, Ecole de plein air...)
Un lieu d’animation et de recherche :
L’atelier du musée permettra l’accueil de différents publics : jeune public, adultes, familles et seniors dans le cadre du temps scolaire ou des loisirs. Il verra la programmation d’ateliers, de visites, de balades urbaines et de conférences. Le MUS aura tout particulièrement vocation à s’adresser à un jeune public en proposant des activités éducatives (ateliers thématiques, visites animation, matériel pédagogique à disposition des enseignants) qui contribuent à développer la connaissance de leur cadre de vie et leur participation à la vie de la cité. Le MUS sera aussi un centre de ressources documentaires qui accueillera les étudiants, les chercheurs et les curieux soucieux d’approfondir leurs connaissances et souhaitant découvrir les œuvres non exposées. Cet espace sera doté d’un accès informatique à la base de données sur les collections.
©Encore Heureux
Un ESPACE MUSEOGRAPHIQUE EN DEUX PARTIES :
L’exposition permanente :
Sur les deux niveaux de l’ancienne gare, reliés par un escalier monumental, la partie consacrée à l’exposition permanente évoquera l’histoire de Suresnes en présentant des objets originaux et des documents iconographiques rares. Le parcours muséographique fera appel à tous les sens et s’appuiera sur les nouvelles technologies pour proposer, à partir d’exemples concrets et de repères chronologiques, des présentations interactives de la transformation de la ville au fil des siècles : du village viticole à la ville industrielle en passant par le projet urbain et social d’Henri Sellier, avec deux focus sur la Cité-jardins et l’Ecole de plein air des architectes Eugène Beaudouin et Marcel Lods.
Les expositions temporaires :
Implantés sur la façade principale du musée, les espaces d’exposition temporaire pourront se moduler en trois salles selon les besoins de la programmation et de la conservation. Ces expositions pourront se situer dans la continuité de celles présentées depuis plusieurs années (La Cité-jardins : 80 ans de parcours de vie, Philips avant Philips : la Radiotechnique à Suresnes, Suresnes à travers le Mont-Valérien) ou aborder des thématiques particulières revisitant les mutations économiques et sociales intervenues dans le véritable laboratoire urbain qu’a été le territoire de Suresnes.
©Encore Heureux
Une rénovation homologué LEED Or - Bâtiment SONAE Parc
d’activités de Maia, Portugal
La rénovation du SONAE Maia Business Center, situé dans le parc d’activités de Maia, à Oporto (Portugal), a été confiée au cabinet d’architecture António dos Santos Machado Arquitectos, Lda, qui s’est fixé pour objectif de respecter les normes environnementales les plus strictes afin de réaliser une construction durable.
Ce bâtiment est le premier de la péninsule ibérique à recevoir l’homologation LEED* Or du U.S. Green Building Council (Conseil américain pour la construction écologique), attribuée en fonction de l’ampleur et de la complexité des techniques de construction respectueuses de l’environnement. KAWNEER, spécialiste des systèmes architecturaux en aluminium a accompagné ce projet de A à Z, en veillant à ce que tous les critères de performance soient respectés.
Le bâtiment de plus de 13.500 m2 au sein du parc d’activités de Maia devait afficher de bonnes performances dans plusieurs domaines environnementaux, dont la consommation d’énergie, l’impact environnemental, la récupération des eaux de pluie et les déchets liés à la construction.
António Santos Machado, du cabinet António Santos Machado Arquitectos, Lda : « D’un point de vue architectural, la principale caractéristique du SONAE Maia Business Center réside dans la façade qui fait office de panneau solaire. Nous avons réussi à adapter son rôle en fonction des saisons : en hiver, le soleil réchauffe le bâtiment, tandis qu’en été, la façade bloque le rayonnement direct. Cela permet de réaliser des économies d’énergie tant au niveau du chauffage que de la climatisation ».
La société KAWNEER a collaboré avec le cabinet d’architecture dès les premières étapes du chantier. Elle a analysé chacune des exigences du U.S. Green Building Council afin de sélectionner les caractéristiques environnementales de ses produits.
Avant le début des travaux, l’architecte a examiné un autre aspect essentiel de cette rénovation, sur le plan écologique : la réduction des déchets. Il a étudié les dimensions exactes de ces derniers avant de se pencher sur l’utilisation de l’aluminium, matériau qui s’inscrit dans cette démarche environnementale. Parmi ses avantages, l’aluminium améliore l’efficacité énergétique des bâtiments et peut être recyclé indéfiniment sans perdre ses propriétés. Le service technique de KAWNEER a assisté l’architecte dans tous les calculs afin de réduire au maximum les déchets engendrés et optimiser l’isolation thermique du bâtiment.
Mur Rideau 1204, pour renforcer l’isolation thermique du bâtiment
Le mur rideau 1204 de KAWNEER a joué un rôle fondamental dans la réduction de la consommation d’énergie du SONAE. Idéal pour les bâtiments non résidentiels, en construction neuve ou en rénovation, le système de mur rideau 1204 de KAWNEER permet de réaliser des façades légères, à la verticale ou sur des plans inclinés. Ces façades ont un aspect cadre : chaque vitrage ou panneau est souligné par un joint creux. Le mur rideau 1204 est compatible avec les panneaux vitrés ou opaques de 6, 8, 24 et 28 mm pour la version VEC et de 6 à 33 mm pour la version VEP.
KALUMEN AA120, des brise-soleil pour maîtriser la consommation d’énergie
Le cabinet d’architecture a choisi les brise-soleil KALUMEN pour limiter la chaleur qui pénètre dans le bâtiment. Ces brise-soleil ont été installés dans leur version lame fixe, avec une orientation différente en fonction de l’exposition au soleil, sur les façades sud et nord.
Cette solution permet d’allier judicieusement l’esthétique et la gestion des rayonnements solaire. KALUMEN AA120 s’adapte à tous les types de constructions neuves ou rénovations et respecte les recommandations de la RT 2012. Pour une régulation et une maîtrise efficace de l’isolation thermique, les systèmes de fixation permettent de moduler verticalement l’entraxe des lames ainsi que leur orientation.
Porte K190, des portes grand trafic peu contraignantes
Autre facteur permettant de réduire le coût du projet : les différents éléments, comme les portes, nécessitent des opérations de maintenance moins fréquentes. Ici, c’est le modèle K190 qui a été choisi car il garantit une utilisation intensive avec un entretien limité. En effet, cette porte résiste à plus de deux millions de cycles ouverture/ fermeture et peut être facilement adaptée, y compris dans de grandes dimensions. Les ferme-portes intégrés sont invisibles, pour un aspect plus esthétique.
La porte aluminium K190 de KAWNEER est idéale pour les bâtiments nécessitant de grandes dimensions (chaque ouvrant peut mesurer jusqu’à 3 mètres de hauteur et 1,2 mètres de largeur). Cette porte est garantie 10 ans. Les soudures et assemblages sont garantis à vie.
Économies d’énergie grâce aux fenêtres isolantes KALORY
Pour obtenir une bonne isolation thermique et laisser pénétrer un maximum de lumière dans le bâtiment, le choix de l’architecte s’est porté sur les fenêtres KALORY. Ces modèles offrent une performance énergétique évolutive et une isolation thermique exceptionnelle, qui se traduisent par de réelles économies de chauffage et d’éclairage. Les fenêtres KALORY répondent aux exigences de la réglementation thermique 2012 et s’adaptent parfaitement aux critères architecturaux du bâtiment : isolation par l’extérieur, monomur, bois. Encastrée dans un noyau isolant à géométrie variable et associée à un processus industriel innovant et modulable, la structure en aluminium peut être traitée indéfiniment en fonction des caractéristiques visuelles (forme et couleur) et de la performance (isolation, lumière, chaleur) souhaitées.
* Au sujet du programme LEED : LEED signifie Leadership in Energy and Environmental Design. Ce système d’évaluation globale est une norme internationale issue d’un consensus pour améliorer la performance environnementale et économique des bâtiments. En tant que marque d’excellence reconnue internationalement, LEED offre aux propriétaires et exploitants de bâtiments les outils dont ils ont besoin pour avoir une influence immédiate et mesurable sur le rendement de leurs bâtiments.
LEED caractérise les différents aspects de la réalisation d’un projet ou d’une rénovation de bâtiment, selon des critères d’évaluation regroupés en cinq grandes familles : aménagement écologique des sites, gestion efficace de l’eau, énergie et atmosphère, matériaux et ressources, qualité des environnements intérieurs, innovation et processus de design.
KAWNEER se consacre depuis plus de 100 ans aux systèmes de façades et murs rideaux. Grâce à son expérience, cette société offre une gamme très complète de systèmes architecturaux en aluminium. Elle propose des solutions intégrales et spécifiquement adaptées à la créativité des architectes, ainsi que des solutions techniques et des produits répondant à chaque besoin.
Crédits Photographies : Xavier Boymond