Dans le tertiaire neuf, 57% de part de marché pour
l’électricité…
Ayant présenté les chiffres clés du parc résidentiel, issus du cahier établi par l’ADEME, le rapport synthétise un certains nombre d’études réalisées à l’initiative de l’Agence de l’environnement, permettant de mesurer annuellement les tendances et les évolutions de la maîtrise de l’énergie et de l’environnement dans le bâtiment.
S’agissant du parc tertiaire, en 2010, suite à une nouvelle baisse de la consommation unitaire, la consommation finale du secteur progresse sensiblement moins que le parc chauffé.
- La consommation unitaire moyenne de l’ensemble des branches du tertiaire enregistre une baisse de 1,4%, à 206 kWh/m2.
- La consommation finale est stable, à 225,7 TWh (+0,3%).
- L’électricité progresse de 1,6%, le gaz est stable (+0,4%) et le fioul régresse de 3,6%.
- La superficie chauffée est de 922 282 000m2, dont 45,9% au gaz, 25,5% à l’électricité et 18,6% au fioul.
- Les branches “bureaux“, “commerces“ et “enseignement“ représentent 64% des surfaces chauffées.
- Dans le tertiaire neuf, l’électricité consolide sa première place acquise en 2006, avec une part de marché de 57%, au détriment notamment du gaz (34%).
- Toujours dans le tertiaire neuf, les surfaces climatisées progressent (+11,4%).
Consommations unitaires dans le tertiaire en kWh/m2 et à climat normal
Entre 2009 et 2010, la consommation unitaire moyenne de l’ensemble des branches du tertiaire a enregistré une baisse de 1,4%, à 206 kWh/m2 ;
Toutes les branches contribuent à cette diminution, les plus grands progrès ayant été réalisés dans les secteurs de l’habitat communautaire (-2,1%), des transports (-1,6%) et de l’enseignement (-1,6%).
Bilan des consommations d’énergie finale par types d’énergie du secteur tertiaire à climat normal
En 2010, la consommation finale du secteur tertiaire est pratiquement stable, à 225,7 TWh (+ 0,3 %).
L’électricité progresse de 1,6% pour atteindre 101,3 TWh. Alors que le parc augmente de façon significative, cette progression est toutefois partiellement compensée par une meilleure qualité du bâti, des équipements plus performants et un comportement plus économe des usagers.
La consommation de gaz progresse de 0,4%, à 74,1 TWh.
Le fioul recule de 3,6%, à 34,7 TWh.
La consommation d’autres combustibles est stable, à 15,5 TWh.
Répartition par branche des 922 millions de m2 chauffés dans le secteur tertiaire
Dans le secteur tertiaire, la superficie chauffée est de 922 282 000 m2 en 2010, contre 912 354 000 m2 en 2009.
La répartition par branches s’établit comme suit :
branche |
Surface chauffée |
Part |
commerce |
204 966 |
22,2% |
bureaux |
204 711 |
22,2% |
enseignement |
181 921 |
19,7% |
santé |
107 380 |
11,6% |
sport |
68 430 |
7,4% |
café, hôtel, restaurant |
64 238 |
7,0% |
habitat communautaire |
65 441 |
7,1% |
transport |
25 195 |
2,7% |
total |
922 282 |
100,0% |
Les branches "commerce", "bureaux" et "enseignement" représentent, à elles seules, 64 % de l’ensemble des surfaces chauffées.
Évolution de la part des énergies dans les surfaces chauffées du secteur tertiaire
En 2010, la répartition des superficies chauffées du tertiaire par source d’énergie montre que :
Le gaz est l’énergie de chauffage la plus utilisée dans le tertiaire, avec 423,8 millions de m2 et 45,9% des surfaces chauffées (+1,5%).
L’électricité représente 25,5% du secteur et continue de gagner du terrain, soit une progression de 3,2% et 234,9 millions de m2 chauffés.
Le fioul continue à régresser (-2,5%), avec 171,8 millions de m2, et 18,6% des surfaces chauffées.
Évolution des parts de marché des énergies dans le tertiaire neuf (hors entrepôts et artisanat)
En 2010, la baisse du gaz dans le tertiaire neuf ralentit (-1 point, à 34% de parts du marché), alors que l’électricité consolide sa première place acquise en 2006, avec une progression de 2 points et une part de marché de 57%.
Cette évolution s’explique sans doute par le développement du marché des appareils de climatisation réversible (PAC) (+22%), notamment dans les branches des bureaux et des commerces. Ainsi, en 2010, 31% des surfaces construites dans le tertiaire sont équipées de pompes à chaleur.
Environ 4 millions de m2 sont chauffés par des énergies renouvelables.
Évolution des surfaces climatisées dans le tertiaire neuf
En 2010, sur les 11 315 000 m2 de surfaces neuves, on recense 4 310 000 m2 de surfaces climatisées et 731 000 m2 de surfaces rafraîchies.
En 2010, le taux de climatisation progresse légèrement (38%, contre 37% en 2009 et 39% en 2008), mais le cumul des parts climatisées et rafraîchies reste stable (44%).
52% des bureaux et 49% des commerces autorisés en 2010 sont climatisés. Ces deux branches représentent ainsi à elles seules 76% des surfaces climatisées.
Quelques indicateurs :
- Entre 2005 et 2009, la consommation des établissements de l’État a diminué de 7 %, à 3,2 TWh, pour une facture de 231 millions d’Euros.
- Le ministère de l’Économie et des Finances et le ministère de la Justice représentent à eux seuls près de 50 % de la consommation comme de la facture.
- La surface chauffée des établissements de l’État est de 16 564 milliers de m2.
- L’énergie de chauffage la plus utilisée est le gaz (62 %), suivi par l’électricité (13 %) et le fioul (13 %).
- Les consommations unitaires tous usages à climat normal diminuent de 3 % entre 2005 et 2009, avec une baisse sensible des consommations unitaires de chauffage (- 6 %) et une hausse des consommations unitaires des usages spécifiques (+ 3 %).
Répartition de la consommation et de la facture énergétique des établissements de l'État à climat normal en 2009
Entre 2005 et 2009, la consommation des établissements de l’État enquêtés diminue de 7 %, à 3,2 TWh. Pendant la même période, la facture énergétique augmente de 15 %, à 231 millions d’Euros, en raison de la flambée des prix des énergies fossiles.
À eux seuls, les Ministères de l’Économie et de la Justice comptent pour près de la moitié de la consommation et de la facture énergétiques.
Évolution de la part des énergies dans les surfaces chauffées des établissements de l'État
En 1995, moins de la moitié (48 %) des surfaces des établissements de l’État enquêtés était chauffée au gaz de réseau. Depuis, cette part n’a cessé de croître : 57% en 2005 et 62% en 2009. Cette augmentation se fait au détriment du fioul, qui voit baisser sa part de 22 % en 1995 à 13% en 2005 et 8% en 2009.
La part de l’électricité perd deux points en 2009, à 13 %, alors que les autres énergies (16 %), constituées pour l’essentiel par le chauffage urbain et le GPL, progressent (+ 1 %).
Évolution des consommations et des coûts unitaires des établissements de l’État en kWh/m2 à climat normal
Sur 8 ans, les consommations unitaires tous usages à climat normal sont quasi stables, à 192 kWh/m2. Cette situation globale cache toutefois des évolutions contrastées :
L’amélioration de l’isolation et des systèmes d’aération des bâtiments, la meilleure efficacité énergétique des chaudières et la prise de conscience des usagers ont permis d’obtenir une baisse de la consommation unitaire de chauffage (- 4,5 % en 8 ans), à 127 kWh/m2. La substitution progressive des chaudières au fioul, dont la consommation unitaire est traditionnellement plus élevée que celle des autres sources énergétiques, contribue favorablement à cette évolution.
Par contre, les consommations unitaires des autres usages sont en augmentation constante (8,3 % en 8 ans), principalement du fait de l’équipement en bureautique (un ordinateur par personne en moyenne en 2009). Par ailleurs, le taux de climatisation atteint les 18% après avoir été en constante augmentation depuis 1995. Le seul paramètre allant dans le sens d’une réduction des consommations d’électricité spécifique est l’équipement croissant en ampoules à basse consommation.
Suite à la flambée des prix de l’énergie, le coût unitaire de chauffage progresse de 26 %, à 8 €/m2 entre 2005 et 2009, malgré une baisse de 10 % de la consommation. En même temps, le coût unitaire des usages spécifiques augmente de 13 %, à 6 €/m2.