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L'éco-quartier du Fort d’Issy équipé d'un système de collecte pneumatique des déchets

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collecte_pneumatique_Issy.pngL'éco-quartier du Fort d’Issy équipé d'un système de collecte pneumatique des déchets

C'est une 1re en France: l'éco-quartier du Fort est équipé d'un système de collecte pneumatique des déchets qui présente la particularité de bénéficier d'un système d'aspiration mobile par camion.

Les sociétés Envac et Veolia Propreté ont été sélectionnées pour déployer un nouveau système de collecte des déchets ménagers, basé sur l’aspiration.

Concrètement, les habitants déposeront leurs déchets dans des bornes de collecte qui les stockent temporairement dans des réservoirs enterrés d’une capacité de 3 à 8m3. Des camions « aspirants » viendront ensuite se brancher sur des points d’aspiration extérieurs. Ce mode de collecte innovant, encore inédit en France mais en fonctionnement depuis longtemps en Suède, s’inscrit pleinement dans les objectifs du Grenelle de l’Environnement, en favorisant la réduction des impacts environnementaux, en étant parfaitement adapté au tri des déchets avec des bornes dédiées aux ordures ménagères résiduelles et aux emballages ménagers, mais aussi par une faible emprise sur la voirie et une réduction du bruit et des émissions de gaz à effets de serre.

La mise en place d’un tel système présente de nombreux avantages pour l’usager comme pour la collectivité :

- Optimisation de l’hygiène et de la sécurité pour les habitants et le personnel de collecte;

- Suppression du risque d’incendie ;

- Suppression des conteneurs dans les bâtiments et les espaces publics ;

- Suppression des charges de pré-collecte (entretien des locaux et des bacs, charges de sortie et rentrée des bacs...) ;

- Réduction des nuisances sonores et olfactives ;

- Diminution du nombre de camions de collecte ;

- Tri à la source des déchets facilitant le recyclage ;

- Contrôle automatique sur tout le réseau et maintenance en direct.

Collecte pneumatique1

Outre les logements, les groupes scolaires du Fort et Justin Oudin, le boulodrome, les rues adjacentes (rue du Docteur Zamenhof, rue Émile Duployé et rue du Chemin Vert notamment) et le quartier des Épinettes seront équipés de ce nouveau système.

Au total, plus de 8 500 habitants seront ainsi directement concernés. Le montant de l’investissement s’élève à 4,3 millions d’euros (hors camion de collecte), financés par les promoteurs et la Communauté d’Agglomération Grand Paris Seine Ouest qui, en outre, gérera et entretiendra le réseau.

Le verre ne pourra en revanche pas être collecté par aspiration pour des raisons d’abrasivité des canalisations et le principe d’apport volontaire sera par conséquent conservé avec deux silos à verre installés à l’entrée du Fort. Quant aux encombrants, des zones leur seront dédiées dans des casemates, accessibles de plain-pied par les camions-bennes. Un système similaire sera également mis en place dans le futur quartier des Bords de Seine d'Issy, qui sera directement relié à l'usine Isséane, le Centre de traitement et de valorisation des déchets du quai Rossevelet.Là encore, il s'agit d'une véritable avancée car cela signifie qu'il n'y aura plus de camions de collecte des ordures ménagères en circulation dans les quartiers concernés.

Un système similaire sera également mis en place dans le nouveau quartier des Bords de Seine, qui bénéficiera d’un système co-financé par les entreprises qui y sont implantées et qui sera directement relié à l’usine Isséane, le Centre de traitement et de valorisation des déchets du quai Roosevelt. Là encore, il s’agit d’une véritable avancée car cela signifie qu’il n’y aura plus de camions de collecte des ordures ménagères en circulation dans les quartiers concernés. Un système qui pourrait bien faire rapidement des émules.

collecte_pneumatique_Issy2.jpg

Crédits photographiques : ©Issy


Vient le temps de préserver la beauté du Bois…

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Mt-St-Mi-1.jpgVient  le temps de préserver la beauté du Bois…

Ayant à maintes reprises vantées les nombreux atouts du bois pour la construction : léger, résistant, isolant thermique et accoustique, durable et esthétique, c’est un matériau noble, idéal pour la construction.

Parce qu’il est vivant, le bois est aussi sensible à certaines pathologies biologiques :

• insectes à larves xylophages (du grec xylo, bois et phagein, manger) : les larves se logeant et se nourrissant du bois,

• termites

• champignons lignivores qui se nourrissent aussi de bois et favorisent ainsi l’infestation des insectes, appréciant ce bois prédigéré. Leur développement dépend avant tout de conditions d’hygiène anormales (humidité, température...)

Ainsi, à l’utilisation du bois dans l’ouvrage sont associés des risques biologiques, qu’il est nécessaire de prendre en compte lors de sa mise en œuvre pour garantir la pérennité de l’ouvrage. En effet, à terme, la présence des uns et des autres peut menacer la solidité d’un édifice. Sauf si...un traitement préventif ou curatif est mis en œuvre à temps par une entreprise spécialisée et compétente.

Quels sont les risques ? Comment reconnaître ces pathologies ?

Quelles mesures préventives ou curatives adopter dans les constructions neuves ou anciennes ?

Vers quel professionnel se diriger pour le diagnostic et le traitement ?

Autant de questions qui trouveront réponse dans cet article.

Le bois présente de multiples qualités pour la construction. Grâce à sa robustesse, sa légèreté et ses qualités de portance, il constitue très souvent l'élément structurel d’une maison : charpente, ossature (murs), poteaux et poutres, panneaux. Présent en intérieur comme en extérieur, il s’adapte à tous les styles et fait preuve d’une grande résistance. Il est enfin un excellent isolant thermique, mais également phonique. Pas étonnant donc qu’il figure en bonne place dans les démarches de haute qualité environnementale ! Pour garantir la pérennité des ouvrages, le choix de l’essence est primordial ; pour cela, il faut donc respecter quelques principes et tenir compte de certaines obligations réglementaires.

Tenir compte des obligations réglementaires de la loi Termite pour faire les bons choix

- Ce que dit le deuxième décret d’application concernant les bois de structure :

Les éléments en bois participant à la solidité et/ou stabilité de l’ouvrage doivent être protégés : contre les insectes à larves xylophages, au niveau national contre les termites dans les départements soumis à un arrêté préfectoral.

Cette protection peut être :

naturelle = certaines essences sont en effet résistantes par leur nature et ne nécessitent pas de traitement

apportée par des produits de préservation afin de conférer une durabilité suffisante à l’ouvrage concerné.

Trois normes permettent aujourd’hui au concepteur, au maître d’œuvre ou à l’architecte de faire ces évaluations et d’effectuer les bons choix :

la norme EN 335 traitant des classes d’emploi du bois (voir ci-dessous)

la norme EN 350 traitant de la durabilité naturelle et de l’imprégnabilité des essences.

la norme NFB-105-3 traitant de la durabilité du bois et des produits à base de bois (partie 3).

LES 5 CLASSES D’EMPLOI DU BOIS (EN335)

Classe 1 : bois placés en intérieur, à l’abri des intempéries. Exemples : parquets, meubles, etc.

Classe 2 : bois placés en intérieur mais pouvant être soumis à un risque d’humidité ponctuelle. Exemples : charpentes, éléments de toiture

Classe 3 : bois placés en extérieur, soumis à des alternances rapides d’humidité et de séchage. Exemples : fenêtres, portes d’entrée, revêtements extérieurs

Classe 4 : bois placés en extérieur et soumis à une humidité permanente. Exemples : clôtures, poteaux, passerelles extérieur 

Classe 5 : tous les ouvrages en bois en contact avec l’eau de mer. Exemples : jetées, pontons, etc.

Protection-Bois

Faire construire :

Ce que dit le deuxième décret d'application concernant la protection de la future construction contre les termites.

Dans l'ensemble des départements soumis à arrêtés préfectoraux (cf carte des arrêtés ci-dessous) , le décret prévoit la mise en œuvre d'un dispositif de protection entre le sol et le bâtiment contre l'action des termites au moyen :

• d'une barrière physico-chimique,

• d'une barrière physique,

• d'un dispositif de construction contrôlable (sauf pour les départements d'outre-mer).

 Protection-Bois1

- Ces mesures de protection ne concernent que les termites souterrains.

Les barrières physico-chimiques :

Il s’agit d’un produit manufacturé composé d’un support physique (film ou autre matériau) dans lequel ou sur lequel a été introduite une ou des substances biocides. C’est ce biocide qui empêche la migration des termites vers la construction. Ces barrières sont disposées à l’interface sol-bâti (interface horizontale et parties verticales enterrées) ainsi qu’au niveau de l’ensemble des réservations et points singuliers de façon à bloquer tout passage potentiel au niveau de la future construction. Certaines mises en œuvre peuvent sortir du cadre classique. Dans ce cas, un avis technique du CSTB, permettant de valider les principes de pose, est demandé à l’industriel fabricant.

Les barrières physiques :

Il s’agit d’un produit manufacturé qui ne contient pas de produit biocide et dont la résistance au franchissement par les termites est conférée par les propriétés physiques. Cette barrière peut se présenter sous différentes formes. De sa forme physique, découlent des préconisations de mise en œuvre adaptées. Le positionnement de ces barrières au niveau des zones potentielles de passage de termites permet d’assurer la protection de la future construction.

Ces deux types de barrières ayant des caractéristiques techniques particulières, il est recommandé qu’elles soient installées par des professionnels de la lutte contre les termites, reconnus pour leur compétence en matière de biologie du termite et de son mode de cheminement, mais aussi en matière de connaissance du bâtiment.

Exemple de barrière physique sous forme de maillage en acier inoxydable :

La protection peut également se faire par un dispositif de construction contrôlable (sauf dans les DOM). Ces dispositifs n’assurent pas une protection du bâtiment mais permettent que des contrôles réguliers soient effectués sous l’assise du bâtiment. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez consulter le guide d’application du deuxième décret de la loi termite, disponible auprès du Ministère chargé de la construction.

 

Une fois votre construction réalisée : adoptez les bons gestes de prévention

L’entretien zéro n’existe pas ! Pour la durabilité de vos bois et leur protection, respectez quelques règles d’hygiène :

Nettoyez les abords des maisons (enlever papiers, cartons, bois, etc.)

N’entreposez pas de bois de chauffage contre les murs extérieurs

Supprimez toute source d’humidité anormale (infiltration, etc.)

Veillez à une bonne ventilation de l’habitat.

Contrôlez régulièrement les combles et sous combles.

Faites appel à un professionnel pour surveiller votre construction neuve. La surveillance d’un bâtiment nouvellement construit permet de détecter rapidement toute infestation de termite soit par les abords du bâti lorsqu’un procédé de barrière physique ou physico-chimique a été installé au préalable, soit au niveau de l’assise lorsque l’on est sur un système constructif contrôlable.

Ce type de prestation peut être proposé par les professionnels de la lutte contre les termites.

Elle est basée :

sur une visite exhaustive de l’habitation à protéger, réalisée par un professionnel spécialiste de la lutte contre les termites. C’est la garantie pour vous, de la mise en œuvre d’une compétence et d’un savoir-faire.

l’inspection du bâti peut être complétée par l’installation d’un système de détection des termites, qualifié et reconnu par FCBA.

Bien entendu, le particulier doit associer à ces contrats, des règles de bonne hygiène du bâtiment à savoir éviter toute infiltration d’eau ou stagnation , instaurer une bonne ventilation au niveau des pièces sensibles (cave, vide sanitaire, pièce d’eau).

 

L’entretien de l’existant

Pour préserver les bois de votre habitat, il est nécessaire de bien les entretenir. En effet, si le bois est un matériau très résistant, il peut connaître des agressions : mieux connaître les pathologies du bois permet de mieux les combattre ! La protection préventive ou curative d’un bâti comportant du bois doit passer par une étude préalable permettant d’identifier les agents destructeurs et leurs facteurs de développement. Cette étude permettra alors d’orienter le choix de la technique de traitement ainsi que du produit.

Ce type d’étude doit être réalisé par des entreprises spécialisées. (Renseignez-vous sur www.ctbaplus.fr.)

Si ces ennemis sont tous de petites tailles, ils peuvent néanmoins causer des dégats... importants !

Certains préfèrent l’humidité, d’autres la sécheresse ; toujours est-il qu’ils se nourrissent de bois et peuvent représenter un danger pour le bâti.

Tenez compte des obligations réglementaires de la loi Termite pour faire les bons choix

Acheteur, vendeur : un rapport s’impose...

La loi du 8 juin 1999 impose un certain nombre de contraintes pour protéger les acheteurs et les propriétaires contre les termites et autres insectes à larves xylophages. Par exemple, la présence de termites ne peut pas être considérée comme un vice caché si l’acte de vente est accompagné d’un état parasitaire en bonne et due forme (article 8 de la loi, cf. en annexe p28). Le propriétaire s’adresse à un expert reconnu compétent qui lui remettra un rapport officiel attestant ou non de la présence de termites ou autres insectes à larves xylophages.

Des termites chez vous ? La loi vous oblige à les déclarer

Cette loi a également donné de nouveaux pouvoirs aux maires et aux préfets pour coordonner les actions de lutte contre les termites :

• Dès qu’il a la connaissance de la présence de termites dans un immeuble bâti ou non, le propriétaire doit en faire la déclaration en mairie,

• Dans les secteurs délimités par le conseil municipal, le maire peut enjoindre aux propriétaires de procéder dans les 6 mois à la recherche de termites et donner 6 mois de plus pour effectuer les travaux préventifs ou curatifs.

 

Les insectes à larves xylophages

On regroupe sous cette appellation les insectes dont la larve se développe dans le bois : capricorne, hespérophanes, lyctus, petite et grosse vrillettes. Leur présence se détecte surtout par les trous de sortie des larves quand elles arrivent au stade adulte.

 

LE CAPRICORNE DES MAISONS

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En France, le capricorne des maisons est très répandu. Sa spécialité : pondre une centaine d’œufs dans les bois de résineux oeuvrés (pins, épicéas...). Le cycle de développement des larves dure en moyenne trois ans, pendant lesquels chacune d’elles peut creuser des galeries dans les charpentes, les lambris et les menuiseries à la vitesse de 8 à 10 millimètres par jour !

Ses caractéristiques

LA LARVE

• jusqu’à 25 mm de long

• active pendant plusieurs années (moyenne : 3 ans)

• difficile à détecter

L’INSECTE PARFAIT

• 10 à 20 mm

• ne vit que 3 à 4 semaines

• sort de mi-juin à fin août

• ne vole que sur des distances courtes

Les principaux indices de sa présence

A noter : Ils n’apparaissent en principe qu’à la fin du premier cycle larvaire.

•  des trous à la surface du bois, de 8 à 10 mm et de forme ovale,

•  des galeries qui s’étendent à la périphérie de la pièce d’ouvrage, à l’abri d’une mince pellicule de bois bombée par le tassement de la vermoulure de déjection, parois striées

•  des déjections d’un beige très clair, en forme de petits tonnelets de 0,8 mm de longueur,

•  de petits bruits de “grignotement”.

 

L’HESPÉROPHANE

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L’hésperophane est un cousin du Capricorne, mais sa larve se nourrit essentiellement de bois de feuillus (chêne, hêtre...).

Ses caractéristiques

LA LARVE

• entre 25 et 30 mm de long

• de forme cylindrique

L’INSECTE PARFAIT

• de 13 à 24 mm de long

• de couleur brun rouge

• apparaît entre mai et août

• vit 2 ans ou plus (cycle plus court que le Capricorne).

Les principaux indices de la présence de l’hespérophanes

galeries de section ovale parallèles au fil du bois dont les parois montrent des stries dues aux coups de mandibules, comme le capricorne.

vermoulure constituée de petits tonnelets de couleur jaune clair.

 

LA GROSSE VRILLETTE

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La grosse vrillette est un insecte xylophage dont la larve apprécie des bois dégradés au préalable par un champignon de pourriture cubique ou fibreuse, donc à un taux d’humidité supérieur à la normale.

Ses caractéristiques

LA LARVE

• de 6 à 11 mm de long

• de couleur blanc laiteux

L’INSECTE PARFAIT

• de 5 à 7 mm de long

• de couleur brun foncé

• apparaît entre avril et mai

• vit de 1 à 10 ans suivant le degré d’altération du bois.

Les principaux indices de la présence de la grosse vrillette

des “trous” de sortie circulaires d’un diamètre de 2 à 4 mm,

galeries circulaires vermoulure granuleuse en forme de lentilles de près de 1 mm de diamètre.

 

LA PETITE VRILLETTE

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La petite vrillette se rencontre fréquemment sur les meubles et objets d’arts anciens.

Ses caractéristiques

LA LARVE

• de 5 à 7 mm de long

• de couleur blanche.

L’INSECTE PARFAIT

• de 2.5 à 5 mm de long

• de couleur brun foncé

• apparaît entre mai et septembre

• vit de 1 à 4 ans selon les conditions climatiques

Les principaux indices de la présence de la petite vrillette

trous de sortie circulaire de 1 à 3 mm

petits amas de vermoulure finement granuleuse à la surface du bois.

 

LE LYCTUS

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Le lyctus est un coléoptère dont on observe deux espèces en France : le lyctus brunneus, probablement d’origine américaine et de plus en plus répandu, et le lyctus linearis, espèce européenne en voie de régression.

Le bois doit constituer une source de nourriture suffisante pour le lyctus, c’est-à-dire être riche en amidon. Le châtaignier, le chêne, le frêne, l’orme, le robinier et tous les bois tropicaux feuillus constituent ainsi des cibles privilégiées pour le lyctus. Cet insecte infeste plus souvent le bois dans ses premières années d’utilisation du fait de la disparition progressive de l’amidon.

Ses caractéristiques

LA LARVE

• jusqu’à 5 mm de long

L’INSECTE PARFAIT

• de 2.5 à 6 mm de long

• de couleur brun roux

• apparaît entre avril et septembre

• vit de 8 à 12 mois.

Les principaux indices de la présence du lyctus

• trous circulaires de 1 à 2 mm de diamètre

• petits cônes de vermoulure très fine, aspect « fleur de farine » qui s ‘écoule du bois sans que la surface du matériau présente de traces visibles d’altération

 

Alors quel traitement contre ces insectes ???

Chaque situation nécessite un traitement adapté. Cependant, ces traitements sont complexes et réservés à des entreprises spécialisées dans ce domaine.

LES TRAVAUX :

1- LES PHASES PRÉPARATOIRES

Sondage de tous les bois :

L’entreprise doit mécaniquement sonder tous les bois afin de détecter les zones infestées par les insectes.

Bûchage des parties infestées :

L’entreprise doit obligatoirement bûcher toutes les parties où une infestation a été localisée afin d’éliminer les parties vermoulues et mettre à nu le bois sain. A la suite du bûchage, l’entreprise signale les bois dont la résistance mécanique nécessite le passage d’un homme de l’Art.

Brossage et dépoussiérage :

L’entreprise doit brosser toutes les galeries apparentes creusées par les insectes afin d’éliminer la vermoulure. Elle doit ensuite, dépoussiérer la surface de tous les bois afin de faciliter la pénétration du produit vers les zones à protéger.

2- LA PHASE DE TRAITEMENT

Le principe de cette étape consiste à utiliser un produit biocide pour arrêter le développement des larves et empêcher de nouvelles pontes sur les bois.

Pour ce faire, plusieurs approches sont possibles :

• injection et double application de surface de produits liquides,

• double application de surface de produits gels (spécifications particulières)

Dans les deux cas, l'ensemble des bois en contact avec les maçonneries est injecté.

 

Les champignons lignivore

Il existe de nombreuses espèces de champignons lignivores capables de dégrader le bois en œuvre en provoquant ce que l’on appelle des “pourritures”. On classe les “pourritures” en différents types suivant la nature des champignons en cause : pourriture cubique, fibreuse et molle. Les champignons des bois d’œuvre ne se développent sur le bois qu’en présence d’une humidité anormalement élevée en milieu confiné.

 

LA MÉRULE

La plus connue et la plus répandue se nomme Serpula Lacrymans (ou Mérule) ; ce champignon peut commencer son action destructrice à partir d’une humidité des bois de 20-22%.

Où se développe la mérule ?

La Mérule a besoin d’humidité. D’autres facteurs physiques peuvent également intervenir pour favoriser son développement et son action de destruction (confinement, atmosphère non ventilée...). La température joue aussi son rôle : en dessous de 18-20°C, la mérule a une vie ralentie et il en est de même au-dessus de 30°C.

Lorsque les conditions décrites ci-dessus sont remplies, les filaments issus des spores s’étendent dans toute la masse du bois et forment ce que l’on appelle le mycélium. En surface, la Mérule forme des paquets d’ouate et des filaments appelés syrrotes qui prospectent à travers les joints de maçonnerie sur plusieurs mètres jusqu’à trouver une source d’humidité nécessaire à la survie du champignon.

La Mérule peut se développer sur n’importe quelle essence de bois et en particulier sur les bois résineux. Elle dégrade le bois qui devient cassant et sec.

La Mérule peut être confondue avec le Coniophore des caves ; cependant ce dernier attaque des bois à des humidités supérieures (au minimum 40%) et du fait de cette exigence en humidité est moins répandu. Il décompose le bois en fibrilles et prend une couleur très claire.

Et ...d’autres formes de champignons lignivores peuvent être rencontrées mais nécessitent systématiquement des humidités très élevées (supérieure à 50%) et confèrent au bois un aspect spongieux.

Le traitement contre les champignons lignivores

Chaque situation nécessite un traitement adapté. Cependant, ces traitements sont complexes et réservés à des entreprises spécialisées dans ce domaine.

LES TRAVAUX :

Les actions curatives à mener sont de deux ordres : la remise en état de salubrité du bâti : la suppression des sources d’humidité, le rétablissement d’une atmosphère ventilée, la dépose des revêtements imperméables pouvant recouvrir parquets, parois...

Le traitement curatif du champignon, qui comprend :

LES PHASES PRÉPARATOIRES

Les sols et maçonneries :

dépose des revêtements masquant les surfaces à traiter non adhérentes,

piquage des enduits, dégarnissage des joints, passage à la flamme et brossage des maçonneries dans la zone concernée par le traitement afin d’enlever tout élément de fructification, évacuation des gravats conformément à la réglementation en vigueur.

Les bois :

sondage et bûchage des bois conservés.

Traitement des sols et maçonneries :

Cas de la Mérule :

injection de produits fongicides spécifiques sur la zone concernée et au moins 1 mètre au delà de la zone infestée.

pulvérisation de l’ensemble de la surface concernée

Cas de tout autre champignon lignivore :

pulvérisation de l’ensemble de la surface concernée

Traitement des bois conservés :

injection des bois conservés infestés jusqu’à 1 mètre au delà de la zone infestée,

double injection aux encastrements dont l’une traversante si la section est suffisante,

pulvérisation de surface sur l’ensemble des faces accessibles jusqu’à 1 mètre au delà de la zone infestée.

 

Les Termites souterrains

Il existe dans le monde plus de 2500 espèces de termites dont la grande majorité vit dans les régions chaudes, équatoriales ou tropicales. Les termites sont des insectes sociaux et vivent en colonies (ou termitières) qui s’organisent autour de reproducteurs, d’ouvriers assurant les besoins alimentaires et de soldats. Leur mode de développement se fait soit par essaimage (les insectes ailés fondant une nouvelle colonie), soit par bouturage (une centaine d’individus de la colonie pouvant donner naissance à une nouvelle colonie).

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LES TERMITES EN MÉTROPOLE

Les termites souterrains sont les plus communs : vivant en contact permanent avec le sol et une source d’humidité, ils cheminent dans le bâti au moyen de galeries–tunnels (ou cordonnets).

Les termites attaquent toutes les essences de bois à l’exception du duramen de quelques essences tropicales particulièrement dense. Les dégâts au niveau du bois sont identifiés par la présence de lacunes toujours vides de vermoulure tapissées de concrétions.

Les principaux indices de présence de termites souterrains

L’existence de vides sous une pellicule de surface ou de galeries étroites sans sciure et tapissées d’un ciment,

Des galeries-tunnels ou cordonnets construits sur les matériaux durs,

Des ponts en forme de stalactites ou stalagmites, construits pour atteindre l’aliment éloigné,

La présence de petits trous de 2 mm environ, visibles sur les plâtres de plafond ou les murs tapissés ou non,

Essaimage : envol simultané des termites reproducteurs pour fonder de nouvelles colonies

LES TERMITES DANS LES DOM

Les départements d'Outre-Mer concernés (Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane) sont tous situés en zone intertropicale, zone humide et chaude donc particulièrement favorable au développement de nombreuses espèces de termites. La diversité des espèces (onze espèces de termites recensées à la Réunion dont deux souterrains et trois espèces d’importance économique aux Antilles) rend encore plus pointus le diagnostic et la lutte à adapter sur chacune d'entre elles. Les espèces s'attaquant aux bois d'oeuvre se répartissent en 3 catégories : les termites souterrains, les termites de bois secs et les termites arboricoles. Cette dernière catégorie construit des nids aériens dans les arbres mais prospecte par le sol comme les termites souterrains.

Attention, ne pas confondre le termite souterrain avec le termite de bois secs qui attaque essentiellement les arbres et végétaux morts mais qui peut également être rencontré au niveau du bâti. La principale différence réside dans le fait que le termite de bois sec n’est pas en contact avec le sol ; son nid se trouve également dans le bois. La présence de vermoulure est également un bon élément de diagnostic de cette espèce de termites.

 

Les traitements contre les termites souterrains

LES TRAVAUX :

􏰀 LA BARRIÈRE CHIMIQUE

Traitement des sols extérieurs :

Sols maçonnés : Une ligne d’injection doit être réalisée par forage de puits verticaux à l’aplomb des murs.

Sols naturels : Une tranchée parallèle au mur doit être creusée à l’aplomb des murs.

Traitement des sols intérieurs en cave

Sols maçonnés : Une ligne d’injection doit être réalisée par forage de puits verticaux à l’aplomb des murs.

Sols en terre battue : Epandage de produit sur toute la surface du sol.

Traitement des murs périmétriques et de refends et des cloisons :

Ligne d’injection : La barrière chimique est réalisée par forage de puits horizontaux dans les murs le plus près possible du sol intérieur fini et parallèle à celui-ci.

Quadrillage (notamment pour les murs enterrés) : L’écran est réalisé par forage de puits horizontaux sur toute la hauteur des murs enterrés.

Traitement des bois de structure :

Le traitement des bois de structure se fait jusqu’au niveau supérieur à l’infestation (N+1)

Injection : tous les bois de structure sont traités par une double injection aux encastrements. Tous les bois de structure infestés sont traités par injection sur toute leur longueur.

Tous les bois de structure en contact avec la maçonnerie sont traités par injection sur toute leur longueur.

Application de surface : Tous les bois de structure reçoivent une double application de surface.

Traitement des bois de menuiseries :

Bois dormants de porte, dormants de fenêtre, plinthes, lambris boiseries....

 

Les traitements contre les termites souterrains

􏰁 LA TECHNIQUES DES PIÈGES D’APPÂTS :

L’étude préalable du site : l’analyse de situation devra comprendre les informations relatives :

au bâtiment concerné (année de construction, traitement antérieur, état des bois de structure, accessibilité de l’ensemble des zones...),

la nature des pathologies présentes, l’étendue et la localisation de l’infestation, l’origine des désordres,

l’état des pièces de bois visibles et/ou la nécessité de faire passer un homme de l’art.

L’implantation du dispositif : l’installation devra être accompagnée d’un plan d’intervention mentionnant :

la surface à protéger, la localisation des infestations,

l’identification des lieux d’implantation (stations sol et hors-sol),

la localisation des bois de structure infestés nécessitant un traitement.

Le dispositif sol : il est installé linéairement autour du bâtiment.

Le dispositif hors-sol : les pièges hors sol sont installés, selon les prescriptions de mise en œuvre du fabricant, directement sur les zones d’activité des termites.

Le suivi du site : la mise en œuvre et le suivi de la technique piège comprend quatre étapes :

l’implantation du dispositif,

la connexion avec la colonie de termite,

l’élimination de la colonie,

la surveillance et maintenance du système.

Avant connexion : la fréquence des visites est fonction de la situation du site ; deux visites minimum seront réalisées dans les six premiers mois.

Phase d’intoxication : le rythme des visites est fonction de la vitesse de consommation de la formulation dans les stations ; les visites seront espacées au maximum de 3 mois.

Constat d’élimination : ce constat est fait après un arrêt d’activité pendant 3 mois (hors période hivernale), constaté sur un minimum de deux visites.

Maintenance et surveillance du site : le site est suivi un minimum de 2 fois par an par l’entreprise.

 

Préserver c’est aussi être attentifs !

La surveillance et l’entretien du bâti sont nécessaires pour éviter le développement des pathologies (champignon lignivores, termites, insectes).

Des règles de bonne hygiène restent indispensables à la salubrité d’un bâtiment.

Elles consistent en :

la suppression ou limitation des infiltrations, des phénomènes de condensation, la mise en place de ventilation dans les espaces confinés et humides, la limitation des encombrements des caves, vides sanitaires... l’élimination des bois morts, souches ou plantations aux abords du bâti...

Un contrat de surveillance proposé par un professionnel permet donc d’anticiper toute infestation dans le bâti ou aux abords.

Cette surveillance est basée :

-       sur la compétence et le savoir-faire du professionnel (inspection du bâti et de ses abords ou d’un terrain seul).

-       et sur la mise en place d’un système de détection lorsqu’il s’agit d’une surveillance liée au termite.

Bien entendu, le contrôle de l’ensemble du bâti est réalisé à chaque visite avec une attention particulière sur les zones à risque.

 

Pour plus d’information et notamment sur une exigence de la qualité faire appel aux professionnels CTB-A+.

Depuis 50 ans, FCBA certifie des entreprises spécialisées dans la lutte contre les pathologies des bois qui s’engagent à suivre des exigences de qualité définies par l’organisme certificateur. Faire appel à une entreprise certifiée CTB-A+, c’est l’assurance d’avoir recours à des professionnels compétents, formés et régulièrement contrôlés sur leurs pratiques et la conformité des chantiers.

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Les lauréats du Concours Acier 2013 : l’Urbanité Suspendue…

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Concours Acier2013Les lauréats du Concours Acier 2013 : l’Urbanité Suspendue…

Ayant présenté en début d’année le thème du concours Acier 2013 proposant ainsi aux étudiants architectes de réfléchir sur la possibilité de densifier l’habitat en se greffant sur le tissu urbain existant en utilisant les qualités et propriétés du matériau acier, idéal en termes de réhabilitation, le concours a donc récompensé les projets paraissant les plus inventifs.

1er prix

La vie de château, Jérémie GERME, Justine PINGUET, Chloé THOMAZO – ENSA Paris-Val de Seine/Polytech’ Clermont Ferrand

Concours-Acier-2013.jpgJérémy Germe, Justine Pinguet, Chloé Thomazo, ENSA Paris-Val-de-Seine, Polytech Clermont-Ferrand

« La vie de château » propose une intervention sur une structure bâtie en 1936 située au cœur du projet de renouvellement urbain de la cité du Bel Air à Montreuil. Il s’agit de l’ancien château d’eau de la ville abandonné depuis 2003, symbole et signal de ce quartier. L’édifice possède deux éléments majeurs à mettre en valeur : la cuve comme un immense volume à exploiter et sa hauteur exceptionnelle.

Concours-Acier-2013-2.jpgJérémy Germe, Justine Pinguet, Chloé Thomazo, ENSA Paris-Val-de-Seine, Polytech Clermont-Ferrand

Le château d’eau de Bel Air constitue une structure auto-stable grâce à son système de poteaux et d’entretoises et peut supporter une charge conséquente de 1500 tonnes. Le projet propose une augmentation à l’horizontale de son volume original via un système de poutres rayonnantes, appuyées sur les poteaux en béton déjà existants et soutenues, en bout de flèche par des suspentes. Les planchers collaborant, soutenus par ces poutres, confèrent au système l’homogénéité de ses charges par effet diaphragme.

Le rapport élevé résistance/poids de l’acier confère à la structure additionnelle sa légèreté et minimise ainsi les risques liés à l’augmentation des charges sur le château d’eau. Enfin, grâce à l’emploi d’assemblages boulonnés, l’endommagement de la structure béton est limité et l’ouvrage reste réversible.

Concours-Acier-2013-1.jpgJérémy Germe, Justine Pinguet, Chloé Thomazo, ENSA Paris-Val-de-Seine, Polytech Clermont-Ferrand

 

2e prix

Hanging Layer, Pierre D’ARGY, Antonin DUQUESNES, Florent REVEL – ENSA Paris-La Villette/ENSA Strasbourg

Concours-Acier-2013-3.jpgPierre d'Argy, Antonin Duquesne, Florent Revel, ENSA Paris La Villette, ENSA Strasbourg

Hambourg connaît depuis une vingtaine d’année un sursaut de développement urbain et architectural d’envergure, principalement dans la reconversion des quartiers portuaires aux portes du centre-ville comme la HafenCity. Le projet s’implante sur le site de la Spritzenplatz dans le quartier d’Altona. La richesse du lieu réside dans son éclectisme. L’idée consiste à ajouter l’empreinte d’une nouvelle ère urbaine sur le tissu existant, comme une marque naturelle du temps qui viendrait combler les interstices résultants de l’Histoire.

Concours-Acier-2013-4.jpgPierre d'Argy, Antonin Duquesne, Florent Revel, ENSA Paris La Villette, ENSA Strasbourg

Pour atténuer l’impact et la puissance d’un rajout d’une architecture nouvelle sur l’existant, l’emploi de l’acier joue un rôle essentiel. L’objectif : privilégier une sensation de suspension, d’objets légèrement en flottement de façon à apporter un certain dynamisme architectural. Sa forme minérale et facettée introduit une distorsion de l’élévation globale de la place et crée ainsi l’événement.

Une installation aérienne, au-dessus des cours d’îlots déjà gangrénés de parking et autres bâtiments de stockage, tombe sous le sens. Ici encore l’acier tient un rôle structurel décisif de suspension dans le projet.

Concours-Acier-2013-5.jpgPierre d'Argy, Antonin Duquesne, Florent Revel, ENSA Paris La Villette, ENSA Strasbourg

 

3e prix ex aequo

Urbanité suspendue : l’acier au service de la ville dense et poreuse, Karine BERGEVIN, Alexandra DE LA CHAPELE – ENSA Paris-Belleville

En tête d’îlot au niveau de la patte d’oie entre la rue de la Croix-Nivert et la rue Joseph-Liouville à Paris, l’immeuble du 61, rue de la Croix-Nivert est implanté en retrait de l’alignement sur rue. Seule une partie en rez-de-chaussée à l’arrière de l’édifice vient s’adosser partiellement aux immeubles mitoyens.

Le projet vise à réorganiser les accès existants de cet îlot construit de manière hétéroclite et décousue dans le temps. L’îlot est alors pensé comme un écrin qui permet de créer la ville dense et poreuse en requalifiant l’espace urbain résiduel.

Le moyen : un système d’extension sous forme de greffe en façade. Celui-ci limite ainsi les travaux de gros œuvre sur la construction existante tout en développant de plus grandes typologies de logements. Le projet est une exploration des potentialités de l’acier sous toutes ses formes, de la structure jusqu’au second œuvre. L’acier est un élément central de composition de la façade. L’ensemble des extensions se compose de panneaux modulaires en acier alternativement utilisés comme parement opaque, volet ou brise-soleil.

Concours Acier 2013-7Karine Bergevin, Alexandra de La Chapelle, ENSA Paris-Belleville

 

La Sardine, Charlotte DURAND-RIVAL, Mickle BOUREL, Emmanuel CHESNE, Simon FORGET-ENSA Marseille.

Hommage au mythe marseillais, le port autonome accueille « La Sardine » sur le site du J-1, un ancien hangar, aujourd’hui reconverti en salle d’exposition dans le cadre de « Marseille Provence 2013 - Capitale européenne de la culture ». Le J-1 occupe une position stratégique au cœur du grand paysage marseillais : il est un repère depuis la mer mais aussi depuis les terres. Long de 250 mètres s’avançant sur la mer, le hangar se compose d’une structure mixte faite de poteaux en béton et d’une ossature métallique supportant la toiture.

Afin de lui donner une échelle urbaine, le projet créé deux rues transversales qui sectionnent le volume en trois parties distinctes avec, une percée centrale, large avenue intérieure ouverte sur la mer. Le verre habille la structure : enveloppé dans son écrin légèrement opaque, il est protégé de la lumière et des reflets du soleil.

Nouvellement réhabilité, l’ancien J-1 accueille la partie publique du programme (salle d’exposition, bureaux et restaurants). Il est coiffé d’une structure acier soutenant les logements. Comme en lévitation, cette légère barre franchit l’existant, et permet de conserver les pentes du toit du J-1. Perchés à une hauteur de 25 mètres, les logements s’affranchissent du sol et surplombent Marseille et son port, profitant ainsi d’un panorama sur trois cent soixante degrés. La Sardine est arrivée à bon port, sa peau écaillée scintille au-dessus du J-1.

Concours Acier 2013-6Charlotte Durand-Rival, Mickle Bourel, Emmanuel Chesné, Simon Forget, ENSA Marseille

4ème édition pour une traversée artistique dans la métropole nantaise… Le Voyage à Nantes… Part.IV

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Voyages à Nantes124ème édition pour une traversée artistique dans la métropole nantaise… Le Voyage à Nantes… Part.IV

4ème chapitre consacré au parcours artistique à travers la capitale du duché de Bretagne. Ce volet suit le Voyage à Nantes hors centre-ville.

1ère Partie

2ème Partie

3ème Partie

BRANCHE 1

Quartier des olivettes

Voyage à Nantes--1

Ancien quartier ouvrier, “les Olivettes” se dévoile à qui sait se perdre dans ce dédale de ruelles, passages et arrière-cours. Collectifs d’artistes, cabinets d’architectes et galeries d’art ont remplacé entrepôts, tanneries et distilleries ; et le quartier fourmille de bonnes adresses pour boire un verre ou se restaurer (des coups de cœur des tables de Nantes – Les Chants d’avril, L’U.Ni, La Raffinerie – y sont installés). Concerts, arts de rue, spectacles ou petites expositions sont programmés toute l’année dans les cafés, lieux culturels, ou à la maison de quartier. Découvrez notamment la galerie Paradise récemment ouverte. Fruit d’une aventure et de passions humaines entre les architectes Agnès Lambot et Philippe Barré et les artistes plasticiens Béatrice Dacher et Michel Gerson, Paradise est un lieu composé de deux appartements, d’un atelier, d’un lieu d’exposition et d’une cour intérieure qui propose une programmation de cinq à six artistes en résidence tout au long de l’année.

 

BRANCHE 1

Place Ricordeau

Balle de match

Jeu collectif sur mobilier urbain numérique

Ce jeu collectif est un hommage à pong®, un jeu vidéo inspiré du tennis de table développé par Ralph Baer et son équipe à Sanders Associates en 1967. En 1972, Nolan Bushnell, créateur de la société Atari, en fait une version améliorée : pong®, premier jeu vidéo à connaître un succès populaire.

Le Company Campus recrée l’expérience et transforme le mobilier urbain en objet numérique connecté : deux joueurs placés à côté de l’écran peuvent s’affronter dans une partie endiablée d’une durée maximale de 5 minutes. Les manettes ? Votre smartphone ! Mais attention, comme à la télévision, le sport est aussi entrecoupé de coupures pub.

Company Campus, installé dans le quartier de la Création, regroupe des start-up qui accueillent régulièrement des collaborateurs d’origines, de milieux et de compétences très différents. Parmi les entreprises ou projets développés : Clever Cloud propose une nouvelle vision de l’hébergement, TuttiVox édite des applications dont l’objectif est d’outiller l’e-démocratie et d’analyser l’opinion publique sur les médias sociaux, Transway récompense l’écomobilité, SounderBox révolutionne la sonorisation d’espaces...

Voyage à Nantes--2© dr

 

BRANCHE 2

Quartier Malakoff

Depuis 2011, le Grand Projet de Ville du Nouveau Malakoff est engagé dans une démarche de transformations urbaines, sociales et économiques.

Dans ce quartier qui ne finit pas de se métamorphoser, Nantes défile dans sa mixité, entre le lieu unique (scène nationale atypique), le pont Eric-Tabarly de 220 mètres de long et ses haubans high-tech, la tribune du stade Marcel-Saupin réinventée et les bâtiments contemporains dont le nombre ne cesse d’augmenter, notamment avec le pôle d’affaires Euronantes.

Voyage à Nantes--3

 

BRANCHE 2

Quartier Malakoff Petite Amazonie

Voyage à Nantes -12

Péage sauvage observatorium

Proche de la gare, le site a subi les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 70, une pénétrante urbaine est projetée mais, le projet abandonné, la nature reprend ses droits et le site accueille une exceptionnelle biodiversité. Observatorium illustre ce “conte de fées du progrès” par une impressionnante sculpture de bois représentant un tronçon d’autoroute sur lequel inventer une vie simple et conviviale.

 

BRANCHE 2

Ile de Nantes

Pointe Est

Hôtel de Région

Portail 0°-90°,

Portail 8°-98°

François Morellet

Pour réaliser cette œuvre, l’artiste se joue des contraintes imposées : celle d’être une grille d’accès principal au parvis, et celle du lieu : d’un côté les lignes de l’immeuble, de l’autre la Loire. Si la première grille, droite et solennelle, signifie l’entrée du parvis de l’Hôtel de Région et répond à l’attente exprimée, la seconde la bouscule, distille quelque désordre et renvoie à la Loire, déjà coupable de l’inclinaison de certains hôtels particuliers de Nantes.

Avec cette œuvre, réalisée en 1987, François Morellet nous livre ici une certaine vision du fleuve. C’est ce rapport à la Loire que nous avons souhaité valoriser en intégrant cette œuvre dans le parcours estuaire.

Voyage à Nantes--4

 

BRANCHE 3

Quartier Ceineray

Depuis l’école supérieure des beaux-arts (cf. p.17), rejoignez ce quartier où l’on savoure une conception joyeuse de la vie sur les marchés, dans les rues, les cafés et les restaurants. On flâne dans les allées de Talensac, un marché débordant de vie, de charme et de couleurs sous des halles datant de 1937. Juste à côté, L’Atelier, lieu municipal d’exposition, accueille des artistes contemporains. L’île de Versailles est un havre de paix, ombragé et fleuri, avec son jardin japonais. Le cours des 50-Otages chemine sur l’ancien lit de l’Erdre, comblé entre les deux guerres.

Voyage à Nantes--5

 

BRANCHE 3

Quai Ceineray

Les Jardins à quai

Le bassin Ceineray, vestige du cours naturel de l’Erdre, reprend vie. Des îles flottantes couvertes de végétation s’assemblent pour créer un archipel vert au milieu de l’eau. Des plantes de marais et de berges de rivière colonisent le quai. Une guinguette nichée dans un bateau-lavoir dessiné par François Delarozière (directeur de la compagnie La Machine, émerge de la végétation. Des terrasses en bois posées sur les pavés invitent à s’asseoir au bord de l’eau pour observer oiseaux, insectes, et peut-être même loutres qui s’inviteraient sur les radeaux végétalisés et aménagés avec des abris pour la faune.

Chaque soir à la nuit tombée, le site se transforme en un lieu fantastique et poétique grâce à l’intervention du collectif artistique ZUR.

Voyage à Nantes--6© seve nantes

 

BRANCHE 4

Chantenay

Ancien bastion ouvrier des chantiers navals et des grandes usines de bord de Loire, Chantenay n’en domine pas moins la ville. Sa butte Sainte-Anne, dernier éperon du Massif armoricain, surplombe les quais de 30 mètres et offre une vue plongeante sur le fleuve et l’île de Nantes. Derrière son cachet de petit village se cache une vie particulièrement dense ; il faut déambuler dans ses ruelles, pour trouver de beaux points de vue ou tomber nez à nez avec Jules Verne enfant.

Voyage à Nantes--7

 

BRANCHE 4

Quartier Chantenay / Butte Sainte-Anne / Musée Jules-Verne

Musée nomade : Bertrand Lamarche, Kathy

Depuis une vingtaine d’années, Bertrand Lamarche aborde à travers des formes diverses (sculptures, performances, photographies, vidéos ou installations) les relations entre mouvement, son et lumière. Ses œuvres témoignent d’un intérêt généralisé pour les questions de représentation, d’échelle et leurs distorsions, puisant aussi bien dans l’urbanisme que dans l’observation de phénomènes météorologiques. L’artiste s’inspire ici librement de l’univers de Jules Verne et choisit des œuvres en lien avec des phénomènes atmosphériques extraordinaires.

Du 28 Juin au 1er septembre : de 10h à 19h. Jusqu’au 15 septembre : de 10h à 12h et de 14h à 18h sauf mardi et dimanche matin.

Tarifs : de 1,50 à 3€. Gratuit -18 ans.

Voyage à Nantes--8KATHY, bertrand LamarChe, 2008 © viLLe de nantes – musée des beaux-arts – PhOtOgraPhie : C. CLOs

 

BRANCHE 4

Quartier Chantenay / Butte Sainte-Anne / Parc des Oblates

Réchauffement Domestique

HEHE

Dans cet ancien parc du couvent des Oblates, qui s’ouvre par une allée majestueuse de cèdres centenaires et fait la part belle à la biodiversité (ruches, arbres fruitiers, moutons, boisement dense), l’œuvre d’Helen Evans et Heiko Hansen – qui forment depuis 1999 le collectif HeHe – invite, sans moralisme, à nous interroger sur des questions environnementales.

C’est à une énergie qui défraie l’actualité que HeHe s’intéresse ici : les gaz et huiles de schiste. En s’appuyant sur une spectaculaire image du film Gasland qui montre une personne mettre le feu à l’eau qui coule d’un robinet, ils mettent une nouvelle fois en lumière – et en débat – une technique employée pour exploiter une énergie : la fracturation hydraulique.

Un petit réchaud côtoie une baignoire. Banal de prime abord. L’observation rapprochée permet de discerner une scène dramatique comme emprisonnée dans le poêle : un incendie de forêt. D’une grande précision formelle, l’image renvoie au petit bois tout proche d’où s’échappe le son inquiétant d’un grand feu pourtant invisible.

C’est de la fascination qu’on ressent à la vision de leurs œuvres empreintes d’un “romantisme high-tech“.

Le ParC des oBlates, 100e ParC nantais, est ouVert de 8h30 à 20h. eXPosition VisiBle de 10h à 19h.

Voyage à Nantes--9RÉCHAUFFEMENT DOMESTIQUE © hehe

 

BRANCHE 4

Quartier Chantenay / Butte Sainte-Anne / Square Maurice-Schwob

Lunar tree

Mrzyk & Moriceau

La proposition de Mrzyk & Moriceau pour la falaise de la butte Sainte-Anne est leur première sculpture autonome. Lunar tree prend la forme d’un arbre mort, d’un blanc immaculé, de 12 mètres de haut. De jour, depuis le square, il se détache du fleuve tandis que la nuit, depuis la pointe de l’île de Nantes, un halo lumineux émane de chacune des branches de l’arbre qui surgit, altier, sur fond noir.

Oeuvre visible de Jour Comme de nuit.

Voyage à Nantes--10© bernard Renoux

 

BRANCHE 5

Quartier Guist’hau

Galerie Mélanie rio

34 bd Gabriel-Guist’hau

Héctor Zamora

Architecte de l’éphémère, Héctor zamora détourne des objets usuels ou des composants élémentaires de construction et développe une grammaire personnelle en usant de leur potentiel de jeu et de plasticité. Il repousse les limites de la sphère réelle, crée des connexions inattendues et nous invite à repenser notre rapport à notre quotidien et notre environnement.

En transformant partiellement des éléments préfabriqués, briques et mitrons de céramique ou tuiles, caractéristiques de l'architecture vernaculaire de notre région, Héctor zamora compose dans les espaces intérieurs et extérieurs de la galerie un paysage imaginaire.

Voyage à Nantes--11

Pensée du Jour

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john-maynard-keynesPensée du Jour

« La difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes. »

John Maynard Keynes  1883 - 1946

COOPERATE, programme de recherche pour des quartiers à énergie positive.

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Ville-energie-positive.jpgCOOPERATE, programme de recherche pour des quartiers à énergie positive.

Sept partenaires, dont le groupe français Bouygues, ont annoncé mardi le lancement d'un projet pilote soutenu par la Commission européenne autour des "quartiers à énergie positive", ou ensembles de bâtiments qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. L’objectif étant de développer une plateforme informatique, basée sur les technologies du cloud computing, proposant des services de gestion et d'optimisation énergétique pour développer des quartiers à énergie positive.

Ce projet, baptisé Cooperate, durera trois ans et a reçu une subvention européenne de 3,5 millions d'euros, précisent les participants dans un communiqué conjoint. Issu du du Septième programme cadre européen pour la recherche doté au total d'un budget de 50 milliards d'euros, le programme vise selon le texte à développer une plateforme logicielle "ouverte, évolutive et basée sur le cloud computing" (c'est à dire le stockage et/ou traitement à distance de données informatiques), qui pourra piloter des réseaux et systèmes énergétiques à l'échelle d'un quartier. Le projet COOPERATE va étudier des thèmes tels que l'effacement, le lissage de la pointe de consommation et l'optimisation de l'énergie produite localement. Il étudiera également les « business models » ad hoc.

Cela doit aider à former des quartiers (et non plus de simples bâtiments) à énergie positive, et à remplir les objectifs environnementaux européens. Les bâtiments à énergie positive associent isolation très poussée, production d'énergie autonome (panneaux solaires, pompe à chaleur...) et une gestion très fine de la consommation énergétique.

L'ambition de COOPERATE est de progresser vers des quartiers à énergie positive et de contribuer à atteindre les objectifs 3x20 fixés par la Commission Européenne pour 2020 : faire passer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen à 20 % ; réduire les émissions de CO2 des pays de l'Union de 20 % ; accroître l'efficacité énergétique de 20 %.

La plateforme sera mise en pratique "à grande échelle" sur deux sites situés en France et en Irlande : il s'agit du siège de Bouygues à Guyancourt (Yvelines), surnommé "Challenger" (un immense complexe de bureaux sur 30 hectares), et du campus de l'institut technologique de Cork.

Outre Bouygues Energies et Services, filiale de Bouygues spécialisée dans les réseaux et services énergétique, Cooperate compte parmi ses partenaires les universités d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), Manchester (Royaume-Uni) et Cork (Irlande), ainsi qu'Embix (une coentreprise Bouygues/Alstom) ainsi que les laboratoires européens d'Intel et le conglomérat américain UTC.

 

- Challenger: situé à Guyancourt en Région Parisienne, le siège de Bouygues Construction comporte un certain nombre de bâtiments hébergeant près de 3 000 employés. Le programme COOPERATE va permettre le suivi et l'amélioration de la gestion énergétique entre tous les bâtiments administratifs, les sources d'énergies renouvelables (2 MW crête de panneaux photovoltaïques), le système de stockage de l'énergie ainsi que différentes sources de consommation (y compris de nouvelles utilisations de type véhicule électrique).

- Campus du CIT à Bishopstown : situé à l'extrémité ouest de la ville de Cork en Irlande, le campus de Bishopstown est le principal campus du CIT. Il se compose de bâtiments universitaires avec amphithéâtres, bureaux, laboratoires, résidences universitaires et salles de sport et de loisirs. Dans ce projet, le banc d'essai de l'énergie des bâtiments Nimbus, les installations sportives LeisureWorld et une partie de la résidence universitaire de Parchment Square composent la zone d'étude envisagée. Les bâtiments Nimbus et LeisureWorld disposent tous deux de capacités locales de production et de stockage d'énergie (système de production de chaleur et d'électricité, éolienne, parc de batteries) et comptent également des systèmes de gestion à grande échelle côté demande.

Des droits antidumping provisoires sur les panneaux solaires chinois

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Panneaux solairex chinois -UEDes droits antidumping provisoires sur les panneaux solaires chinois

La Commission européenne a publié le 04 juin la déclaration qui indique la décision d’instituer des droits antidumping provisoires sur les importations de panneaux solaires, de cellules et de wafers en provenance de la Chine.

Pour la Commission, cette décision est l’aboutissement d’une enquête approfondie et rigoureuse et de contacts suivis avec les acteurs du marché. « Compte tenu de la taille du marché des panneaux solaires dans l’UE et du volume des importations de ces produits, il est essentiel que l’instauration du droit ne cause pas de perturbations sur ce marché. Par conséquent, une approche par étapes sera suivie. Le taux du droit sera d’abord fixé à 11,8 % jusqu’au 6 août 2013. Ensuite, à partir de cette date, il sera porté à 47,6 %, niveau requis pour mettre fin au préjudice causé à l’industrie européenne par le dumping en question.

La Commission réaffirme sa volonté de poursuivre les discussions avec les exportateurs chinois et avec la chambre de commerce chinoise en vue de trouver une solution qui soit compatible avec l'article 8 du règlement de base antidumping et qui permette de suspendre les droits et d’arriver à une solution négociée.

La Commission européenne réaffirme qu’elle est prête à participer à une réunion du comité mixte UE-Chine dans les prochaines semaines, à une date fixée d’un commun accord, afin de discuter d’une manière constructive de tous les aspects de nos relations commerciales, dans le respect de nos engagements communs pris dans le cadre de l’OMC et dans l’esprit de notre partenariat stratégique. »

Cette décision intervient après neuf mois d’une enquête, ouverte en septembre 2012, qui a permis à la Commission de constater que certaines sociétés chinoises vendaient des panneaux solaires en Europe à des prix nettement inférieurs à leur valeur marchande normale, au détriment des fabricants de panneaux solaires de l’Union européenne. À leur juste valeur, les panneaux solaires chinois devraient être vendus en Europe à un prix supérieur de 88 % à celui facturé en réalité. Les produits exportés par la Chine et vendus à des prix de dumping ont exercé abusivement des pressions sur les prix sur le marché de l’Union, portant ainsi gravement préjudice à la situation financière et aux performances opérationnelles des producteurs européens.

Les droits seront institués en deux étapes, à hauteur de 11,8 % pendant les deux premiers mois et de 47,6 % pendant les quatre mois suivants, afin de compenser le préjudice que cause à l’industrie européenne cette pratique commerciale déloyale appelée dumping. Au total, le droit provisoire sera appliqué pendant une période maximale de six mois. Les droits provisoires sont d’un taux nettement inférieur aux 88 % de dumping constatés sur les ventes de panneaux solaires; la raison en est l’application, par l’Union, de la règle dite «du droit moindre», selon laquelle le droit institué doit tout juste permettre de rétablir des conditions de concurrence équitables. La mesure provisoire vise non seulement à restaurer le jeu loyal de la concurrence, mais aussi à permettre au secteur innovant de l’énergie verte de continuer son expansion dans l’Union.

La Commission va poursuivre son enquête et entendre l’ensemble des parties intéressées. Elle reste disposée à intensifier le dialogue avec la Chine en vue d’aboutir à d’autres solutions satisfaisantes par la négociation. Le 5 décembre prochain au plus tard, l’Union devra se prononcer sur l’institution, pour une période de cinq ans, de droits antidumping définitifs.

Des entreprises très innovantes de l’Union sont, pour l’heure, exposées à un risque de faillite en raison de la concurrence déloyale d’exportateurs chinois, qui se sont arrogé plus de 80 % du marché de l’Union et affichent des capacités de production actuellement égales à 150 % de la consommation mondiale. En 2012, les capacités excédentaires de la Chine avoisinaient le double de la demande totale de l’Union. L’analyse réalisée par la Commission montre que l’institution des mesures provisoires permettra non seulement de préserver les 25000emplois existants dans le secteur européen de la production d’énergie solaire, mais aussi d’en créer de nouveaux.

À court terme, des licenciements ne sont pas à exclure dans certaines sociétés installatrices de panneaux solaires. Toutefois, ces emplois perdus pourraient être recréés ensuite, à mesure que la situation des producteurs de l’Union s’améliorera et que les importations d’autres pays augmenteront. Les pertes d’emplois seraient quoi qu’il en soit nettement inférieures aux 25 000 emplois de la filière européenne de la production d’énergie solaire qui pourraient disparaître irrémédiablement si des mesures n’étaient pas prises.

La décision d’aujourd’hui devrait en outre contribuer à rétablir, au bénéfice de l’industrie européenne des sources d’énergie renouvelables, des conditions de concurrence équitables sur le marché, qui sont essentielles pour que l’Union puisse atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés en la matière. Les pratiques commerciales déloyales concernant les panneaux solaires ne sont pas favorables à l’environnement et sont incompatibles avec une industrie de l’énergie solaire en bonne santé à l’échelle mondiale. Pour la Commission, les importations en dumping risquent d’amener les producteurs locaux à mettre la clé sous la porte et de décourager les fabricants de l’Union de concevoir des technologies de pointe dans le secteur des sources d’énergie renouvelables.

Au cours de l’enquête, la Commission a procédé à une analyse pour déterminer à partir de quel niveau les droits infligés pourraient contrebalancer les effets préjudiciables du dumping. Le niveau des droits n’est donc nullement à caractère punitif: il correspond au taux minimal strictement nécessaire pour rétablir des conditions de concurrence équitables pour les entreprises de l’Union concernées. En appliquant systématiquement la règle du droit moindre, l’Union va au-delà des obligations qui lui incombent dans le cadre de l’OMC. Tel n’est pas le cas d’autres membres de l’Organisation comme la Chine ou les États-Unis, qui se fondent dans chaque cas sur la totalité du niveau de dumping constaté.

L’enquête a tenu pleinement compte des intérêts de toutes les parties concernées. La Commission a envoyé des questionnaires à nombre de ces parties, notamment des producteurs-exportateurs, des producteurs de l’Union, des importateurs, des opérateurs en amont et en aval ainsi que les associations qui les représentent.

Comme dans toute enquête en la matière, la Commission a appliqué le critère dit «de l’intérêt de l’Union». L’Union est le seul membre de l’OMC qui applique systématiquement un tel critère. La Commission a estimé, à titre provisoire, que les éventuels effets négatifs que pourraient avoir les mesures seraient compensés par les avantages économiques qu’en retireront les fabricants de l’Union.

L’enquête va se poursuivre et d’éventuelles mesures définitives devront être instituées dans les quinze mois suivant son ouverture, à savoir au plus tard le 5 décembre 2013. En parallèle, la Commission est disposée à discuter d’autres types de mesures qui équivaudraient au droit de 47 %. Tant les règles de l’OMC que le droit de l’Union prévoient une telle possibilité sous la forme d’un engagement de prix, à savoir la promesse de ne pas pratiquer des prix de vente inférieurs au niveau convenu.

Une enquête antisubventions parallèle, ouverte le 8 novembre 2012, est en cours sur le même produit, à la suite de la plainte déposée par le même intervenant. Les éventuelles mesures antisubventions provisoires devraient, le cas échéant, être décidées au plus tard le 7 août 2013. La décision d’instituer des mesures antisubventions définitives devra être prise d’ici à décembre 2013.

Projet Postes Électriques Intelligents, auto-cicatrisation du réseau électrique intelligent de demain

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Poste-electrique.jpgProjet Postes Électriques Intelligents, auto-cicatrisation du réseau électrique intelligent de demain

Ce projet de Postes électriques intelligents, coordonné par RTE en partenariat avec Alstom Grid, Schneider Electric, Alcatel-Lucent, ERDF, Neelogy et l’ADEME préfigure le réseau électrique intelligent de demain, au service de la transition énergétique.

L’expérimentation s’appliquera à 2 postes électriques situés dans la Somme, premier département français par sa capacité de production éolienne, et consistera à y intégrer des solutions innovantes de numérisation et de contrôle-commande afin de les doter de fonctionnalités avancées.

Le projet s’étend sur une durée de 4 ans. Les premiers essais sur site pourront avoir lieu à l’automne 2015 pour une exploitation en situation réelle dans le système électrique fin2015. Le déploiement en France sera progressif à partir de 2020.

Ce projet permet, par l’apport de technologies numériques et optiques embarquées, d’optimiser les capacités du poste électrique, pièce maîtresse du réseau de transport d’électricité, afin de l’adapter au développement massif des énergies renouvelables.

Equipé d’une station météo, le poste intelligent sera auto-adaptatif aux conditions climatiques mais également capable, en cas de défaut sur une ligne, d’en faire l’analyse et de rétablir automatiquement et très rapidement le courant si tous les indicateurs sont au vert (fonction d’«auto-cicatrisation»). Il bénéficiera de technologies de sécurité et cyber-sécurité renforcées.

Le Poste Électrique Intelligent, outre les décisions qu’il prendra lui même, enverra en temps réel aux opérateurs des informations plus fines sur l’état du réseau qui leur permettront d’engager des actions plus rapidement en toute confiance. Il permettra d’optimiser l’exploitation, la maintenance et la résilience du réseau de transport tout en veillant à la sécurité de l’alimentation électrique.

D’un montant global de 32 M€, il est financé à hauteur de 9,7 M€ par l’ADEME dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir.

LE POSTE ÉLECTRIQUE ASSURE DEUX FONCTIONS ESSENTIELLES :

- Il aiguille l’électricité dans les différentes lignes qui y sont connectées, pour optimiser son acheminement sur le territoire en répondant à la demande en temps réel.

- En cas de défaut (foudre, surcharge, etc...), il coupe la ligne défaillante afin de maintenir le reste du réseau opérationnel.

Le poste électrique intelligent pourra recevoir, traiter et transmettre automatiquement un ensemble d’informations numériques afin de s’ajuster, en temps réel, à la configuration du réseau (offre, demande, variabilité des flux et conditions météo). Il sera en mesure d’agir directement et localement, pour offrir une plus grande réactivité au système. Les échanges d’informations seront assurés par un réseau de communication dédié haut débit et hautement sécurisé.

Dans le détail, le Projet Postes Électriques Intelligents vise à développer une solution 100% numérique et optique qui permettra de renforcer la performance énergétique et opérationnelle du système ainsi que sa fiabilité. Totalement communicant, il amorce la mutation – unique en matière de composants Haute Tension- d’un système de postes semi-numériques à architecture fermée vers celui de postes électriques « tout numérique », à architecture ouverte et interopérables (appuyés sur le protocole de dialogue de la norme CEI 61850).

Le poste électrique intelligent permettra de calculer en temps réel la capacité du réseau et de maximiser l’usage des infrastructures en toute sécurité. L’intelligence, concentrée aujourd’hui dans les centres de supervision, sera décentralisée, avec des calculs effectués directement au niveau des postes, qui seront équipés de stations météo intégrées. Le système pourra ainsi s’adapter automatiquement aux conditions climatiques et, grâce à un dialogue plus fin entre postes de transport et de distribution, sera à même d’optimiser les capacités de transit des lignes et des transformateurs, au bénéfice des productions renouvelables.

UN SYSTÈME EXPERT, CAPABLE D’AUTO-CICATRISATION, POUR AMÉLIORER LA RÉSILIENCE DU RÉSEAU

Une analyse automatisée des incidents couplée à des moyens de monitoring permanent permettra de caractériser les défauts à distance et de les géolocaliser par GPS, permettant d’accélérer les reprises de service après mise hors tension. Le renforcement de la redondance, des systèmes innovants d’autodiagnostic et d’auto-cicatrisation, contribueront à optimiser la qualité d’approvisionnement aux consommateurs.

UN SYSTÈME À LA SÉCURITÉ ET CYBER-SÉCURITÉ RENFORCÉES

L’usage de technologies de communication à haut débit pour l’échange de données sera couplé à des moyens innovants de sécurisation pour faire face à l’ensemble des risques liées aux nouvelles technologies.

DES BÉNÉFICES ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX

Le Poste Électrique Intelligent contribuera à fiabiliser les équipements.

Les caractéristiques de sa conception visent par ailleurs à réduire la consommation, donc l’impact environnemental des équipements pour en faire des bâtiments à haute efficacité énergétique.

UN PROJET SUR 4 ANS

Le développement des Postes Électriques Intelligents, inter-opérables donc adaptables à tous les systèmes, permettra de maintenir l’avance de la filière Smart Grids française et européenne sur le marché mondial tout en accompagnant la transition énergétique.

Le développement des smart grids en France permettra de conforter les politiques énergétiques régionales et d’optimiser les investissements dans les énergies renouvelables en favorisant la mutualisation des ressources et des secours pour une véritable solidarité électrique des territoires.

LA SOMME, TERRITOIRE D’EXPÉRIMENTATION

Premier département pour la production éolienne, avec 5% de la capacité de production nationale, la Somme est confrontée à l’intégration massive des énergies renouvelables sur le réseau de transport d’électricité. Elle constitue de ce fait un terrain d’expérimentation particulièrement favorable pour le projet.

En 2015, le département sera en mesure de produire 700 MW d’électricité éolienne, soit l’équivalent d’une centrale nucléaire : il faudra gérer l’intermittence de cette production et la distribution de ses excédents vers des bassins de consommation plus denses.

Le Projet Postes Électriques Intelligents permettra de conforter et sécuriser ce développement tout en contribuant au développement économique local et à l’aménagement du territoire.


Rendre attractives et compréhensibles les économies d'énergie, en quittant le discours moral

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Schneider-Electric.jpgRendre attractives et compréhensibles les économies d'énergie, en quittant le discours moral

C’est l’une des propositions  issues des ateliers qui se sont tenus dans le cadre de EnerCamp, un atelier participatif réunissant toutes les parties prenantes locales concernées par la gestion intelligente de l’énergie et souhaitant faire entendre leurs propositions dans le débat national sur la transition énergétique.

Coordonnés par le groupe Schneider Electric, les EnerCamps s’appuient sur une approche participative reposant sur des rencontres locales qui s’affranchissent des codes conventionnels afin de faire émerger les points de vue, solutions, initiatives locales ou nationales.

Le 29 mai 2013, au HIVE, siège de Schneider Electric (Rueil-Malmaison), s’est tenu le sixième et dernier EnerCamp et a réuni une quarantaine de participants autour du thème : « Energie : consommer moins, consommer mieux ».

Schneider Electric a souhaité recueillir leurs avis et propositions à travers une tournée dans les régions afin que la synthèse de leur contribution puisse être remise sous la forme d'une livre blanc au Gouvernement dans la phase de rédaction du projet de loi sur la transition énergétique.

Officiellement labellisé dans le cadre du débat national, cet EnerCamp a également reçu le soutien de la région Ile-de-France, particulièrement dynamique dans le domaine énergétique.

Cette sixième et dernière étape s’est tenue à Rueil-Malmaison, au HIVE, bâtiment intelligent pilote en matière d'efficacité énergétique. Ce bâtiment est la preuve que l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, secteur le plus consommateur d'énergie, est possible à court terme. En effet, grâce aux solutions déployées, la consommation moyenne du HIVE a été divisée par deux entre 2009 et 2011.

Mais le potentiel d'économie énergétique dans le bâtiment, secteur le plus consommateur d'énergie, est bien plus important. Cette année, à l'issue de 4 années de recherche collaborative grâce au concours de 20 partenaires et collaborateurs, de 5 sites pilotes et d'un démonstrateur, le programme HOMES, piloté par Schneider Electric et testé sur ce bâtiment, a prouvé concrètement les résultats que l'on peut obtenir en optimisant la performance énergétique des bâtiments via les solutions d'efficacité énergétique active.

« Cet EnerCamp a réuni des participants particulièrement impliqués dans les discussions. Leur forte mobilisation a permis des échanges de grande qualité, et ils ont su dégager des constats forts ainsi que des solutions concrètes pour assurer la transition énergétique » a déclaré Patrick Ziélinski, Directeur des sites de la région parisienne, Schneider Electric France.

Voici les principales propositions issues des ateliers qui se sont tenus dans le cadre de cet EnerCamp :

1. Rendre attractives et compréhensibles les économies d'énergie, notamment en quittant le discours moral

2. Développer un métier de coordinateur énergétique centralisant les compétences et l'offre de solutions globale

3. Communiquer sur les solutions existantes

4. Produire un discours clair sur la rentabilité des investissements

5. Partager les expériences positives

6. Se reposer sur l’exemplarité des pouvoirs publics et des entreprises

7. Recourir à la « méthode agile », qui passe par des phases itératives (planification, réalisation, mesure et amélioration continue des résultats jusqu’à obtention de l’optimum)

8. Développer les nouveaux métiers de l’efficacité énergétique

9. Instaurer des systèmes de bonus / malus dans tous les domaines de la transition

énergétique

10. Aider le grand public à une meilleure compréhension de la notion d’efficience

énergétique

11. Poursuivre et enrichir l’éducation des plus jeunes

12. Créer un poste « d’assistant social de l’énergie », non délocalisable

13. Lancer un Grand Emprunt de la transition énergétique

 

Une synthèse finale sera remise officiellement au Gouvernement en juin, et diffusée plus largement pendant l’été.

Auer+Weber+Assoziierte pour le projet Learning Center Lille 1 Villeneuve-d'Ascq

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Learning-Center-Lille-1.jpgAuer+Weber+Assoziierte pour le projet Learning Center Lille 1 Villeneuve-d'Ascq

Le résultat du concours international sur invitations concernant la maîtrise d’œuvre du futur Learning Center “Innovation“, organisé par la région Nord Pas de Calais, a rendu son verdict, le choix s’est arrêté sur l’agence munichoise Auer+Weber+Assoziierte.

Situé sur le site de l’Université de Lille 1 - Cité Scientifique, Villeneuve-d‘Ascq, ce projet procède d’une volonté d’ouvrir la recherche à la société et à l’économie, afin de promouvoir au niveau régional une société innovante et ainsi de contribuer à l’apprentissage et à l’essor de l’innovation.

Le Learning Center (LC) est ainsi conçu comme un incubateur et comme un démonstrateur des innovations. C’est un service coproduit par des partenariats entre acteurs régionaux publics et privés et chercheurs. Il a une visée réflexive (Think Tank), scientifique et technologique (offre de services et de produits démontrant l’innovation), dans le but d’améliorer la pédagogie universitaire et pour être un service clé de valorisation de l’innovation, de ses métiers et de son transfert dans l’industrie et dans les services Procédant de la réalité augmentée, ce service ne cherchera pas à distinguer le « physique », du « virtuel » et imaginera une offre continue, in-situ, numérique et mobile, de même qu’un blended learning en cohérence avec les services de documentation, d’information et de valorisation.

Le lieu physique, en cours de programmation, sera ouvert en 2015-2016 au cœur de la Cité scientifique de Villeneuve d’Ascq, et sa constitution procédera de la rénovation et de l’extension de l’actuelle Bibliothèque Universitaire centrale de Lille 1. Il a l’ambition d’être un lieu de convergence et d’ouverture entre monde uni- versitaire, monde de l’entreprise et grand public. La double visée pédagogique et documentaire d’une part et de valorisation de la recherche et de l’innovation d’autre part, sera accomplie par la fusion d’activités jusques là séparées : l’accompagnement pédagogique numérique, la documentation et l’information, la rencontre, l’échange et la réflexion autour de l’innovation dans les sciences, les technologies et les services.

Learning-Center-Lille-1-1.jpg

Auer+Weber+Assoziierte définit ce nouveau Learning Center comme l'expression de l’innovation en matière de bibliothèque universitaire, intègrant l’objet «bibliothèque ronde», de l ́architecte Noël Le Maresquier, déjà existant et reconnu comme monument remarquable du «Modernisme» architectural. Il est mis en valeur et complété par un geste architectural et paysager, d’où procèdera sa nouvelle identité visuelle, porteuse d’un fort message d’ «Innovation». Tandis que le campus retrouve sa fluidité et son ouverture historique.

En plus des salles de lecture, avec des livres en accès direct et des espaces de consultation, de nouveaux aménagements sont programmés : Grand amphithéâtre, Espace de promotion de l’innovation, Expérimentarium...

Ce nouveau centre devient un véritable lieu d ́échange ouvert et accessible à tous, en prennant en compte des exigences de la ligne pédagogique exprimée au travers des Learning centers - "enseigner / apprendre / s’exercer" - et en faisant appel à des méthodes de travail variées, à une individualisation des parcours et aux nouvelles technologies.

L’orientation biomorphique donnée au projet, prend en compte les deux cônes de vision qui découlent des usages en matière de circulations douces et de piétons sur le campus. À la douceur de la pente du parvis, répond la mise en scène souple d’un vaste auvent, ondulé et percé de larges ouvertures. Il jouxte la façade circulaire de la bibliothèque, tout en ménageant des zones de contact ouvertes avec le ciel, servant ainsi d’éclairage zénithal pour les espaces couverts. Ainsi ourlé, l’appel visuel de l’entrée principale, spacieuse et riche de transparences, conduit le public jusqu’au cœur du dispositif, en communication avec les étages supérieurs. Le modelé du socle verdoyant du bâtiment, lui ménagera un « devant », correspondant au parvis d’entrée, excavé en pente douce, et un « arrière », avec des levées de terrain, de pente plus forte et une densité plus importante d’arbres, également de plus grande hauteur. Le rôle de repère principal de la bibliothèque, s’impose déjà à cause de la singularité de sa géométrie. Le parti architectural et paysager amplifie la sensation de centralité, en insistant sur celles de profondeur et de convergence.

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La morphogenèse du bâtiment traduit sa position de carrefour des principaux axes de circulation Est / Ouest et Nord / Sud. La matière architecturale semble également répondre aux influences topographiques et aux « insinuations » des courbes, cercles et contre-courbes, en jeu : L’architecture épouse la topographie. Les nouveaux bâtiments par le jeu de leurs toitures légèrement mouvementées, sembleront se fondre dans le sol et « affleurer » du paysage.

La forte dynamique spatiale engendrée par les jeux de transparence depuis l'entrée principale, rythme la progression dans le paysage intérieur du bâtiment et conduit les visiteurs au cœur du complexe, abrité et signalé, par la lumineuse verrière centrale autour de laquelle s’ordonne la bibliothèque. La lumineuse percée articule le volume intérieur de bas en haut.

Ce cercle est amplifié en le dissociant de la façade existante, intégralement conservée et restituée dans sa « blancheur » d’origine, avec son jeu de brise-soleils en forme de claustras géométriques. La nouvelle façade thermique construite en retrait de l’actuelle permet à la façade ancienne de trouver un nouvel usage : Elle devient anneau, coursive à parcourir, déambulatoire ; elle est marquée par une porosité communicative qui efface la frontière entre l'intérieur et l'extérieur et qui s’impose comme un espace d’échanges emblématique à parcourir.

L ́halo des coursives n’est pas concentrique : Les deux cercles, celui de la façade «historique » extérieure et celui de la nouvelle façade « thermique » intérieure, ne partagent pas le même centre, ils sont légèrement décalés.

Pour le « monument » bibliothèque actuel, il s’agit d’une formidable mise en lumière, respectueuse de son identité, mais le rend également poreux et lui donne de la profondeur. Par ailleurs, l’aménagement de ces deux coursives facilite l’entretien et la maintenance.

Si le cercle caractérise la forme extérieure du Learning Center, à l’intérieur, des partitions orthogonales de l’espace s’y inscrivent. La confrontation de ces formes géométriques de base, instaure un dialogue amical sur les dimensions spatiales, le mouvement et le passage du temps. À l’intérieur, la structure est la plus autonome possible, afin d’exprimer par le traitement intérieur, une grande légèreté.

Le bâtiment est excavé pour amplifier le cylindre central, en gagnant plus de hauteur sans que l ́élévation « aérienne », partie de la mémoire du lieu, soit touchée. Les coursives déambulatoires soulignent la nature de ce solide géométrique.“ Auer+Weber+Assoziierte, Munich, Allemagne

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Fiche technique du projet :

Maître d’ouvrage : Région Nord – Pas de Calais, Siège de Région, 59555 Lille Cedex

Maîtrise d́’œuvre Architecte mandataire Auer+Weber+Assoziierte, Munich, Allemagne Stefan Niese (architecte associé, chef de projet), Julia Schmid, Jieqing Zhao (architectes), Madlin Maierhofer (stagiaire), Patrick Lambert (textes) Architecte associé Atelier Olivier Parent, Valenciennes, France Paysagiste Atelier Villes & Paysages, Wasquehal, France BET fluides CTH, Lille, France BET structure, SSI, VRD Maning, La Chapelle d ́Armentières, France BET HQE Symoé, Lille, France Economiste Tecmo, Lomme, France Acoustique Acapella, Lille, France Signalétique CL Design, Paris, France Images VIZE, Prague, République Tchèque

Concours : Décembre 2012 Début des études : Mai 2013 Livraison prévue : Septembre 2015

Nature de la mission : base MOP, signalétique, mobilier, SSI ; mission HQE

Crédits photographiques : Auer+Weber+Assoziierte

NF HQE™ Bâtiments Tertiaires en Exploitation, nouvelle version

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N-HQE-Tertiaire-exploitation.jpgNF HQE™ Bâtiments Tertiaires en Exploitation, nouvelle version

A l’occasion du petit-déjeuner organisé le mardi 4 juin par l’Association HQE, en présence de l’AFNOR, de l’ASERG, du Plan Bâtiment Durable et du SYPEMI, Certivéa a présenté la nouvelle version de sa certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

Dans une dynamique d’adaptation toujours plus proche et anticipative aux nouvelles attentes des parties prenantes, cette version 2013 permet notamment à chaque acteur concerné par l’exploitation des bâtiments non résidentiels d’accéder à la certification, en son nom propre : les propriétaires pour l’axe « Bâtiment durable », les exploitants ou donneurs d’ordre de l’exploitation pour l’axe « Gestion durable » et les utilisateurs pour l’axe « Utilisation durable ».

Qu’est-ce que la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation ?

La certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation permet de distinguer des bâtiments en exploitation, en France comme à l’international, dont les performances environnementales et énergétiques correspondent aux meilleures pratiques actuelles.

Elle s’adresse ainsi à tous les types de bâtiments non résidentiels hors santé et équipements sportifs (bureau, enseignement, logistique, hôtellerie, commerce, etc.), qu’ils aient été ou pas certifiés NF HQETM en construction ou en rénovation.

Lancée en 2009, la certification NF HQETM en Exploitation a été délivrée à plus de 105 bâtiments ou sites, représentant ainsi près de 5 millions de m2.

Fort de ce retour d’expériences très significatif, pour répondre aux nouvelles attentes sociétales et des acteurs et pour anticiper les évolutions réglementaires en la matière, Certivéa a choisi de revoir totalement le schéma de cette certification : un appel à commentaires a ainsi été lancé début 2013 auprès des parties prenantes et donne aujourd’hui naissance à une nouvelle version de la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

 

Les Bâtiments non résidentiels, gros consommateurs d’énergie en exploitation, sont sources de pollutions et de consommations de ressources impactant l’environnement. L’exploitation des bâtiments est donc aujourd’hui devenue un enjeu important dans les stratégies de développement durable des entreprises, des collectivités publiques et des administrations.

Lancée en 2009 et gérée par l’organisme certificateur Certivéa, la certification NF HQETM Bâtiments

Tertiaires en Exploitation constitue l’un des principaux outils pour faire progresser et certifier les performances environnementales d’un bâtiment en termes d’énergie, de santé et de confort.

Pour répondre au plus près des nouvelles attentes des acteurs et anticiper les prochaines évolutions règlementaires, Certivéa lance aujourd’hui une nouvelle version de cette certification.

Quelles sont les évolutions de la nouvelle version NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation ?

A l’occasion d’un petit-déjeuner organisé ce mardi 4 juin, Certivéa a présenté la nouvelle version de la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

- La séparation des interventions de chaque acteur

Parmi les axes majeurs de développement, cette nouvelle version offre désormais la possibilité de séparer les champs d’action et la reconnaissance individualisée de chaque acteur. Délivrée pour 5 ans, elle peut ainsi être demandée indépendamment par le propriétaire, par l’exploitant / donneur d’ordre de l’exploitation ou par l’utilisateur / locataire via 3 axes distincts :

* Axe « Bâtiment Durable » pour le propriétaire, qui atteste de la performance intrinsèque du bâtiment existant, et ce, indépendamment de sa gestion ou de son utilisation. Véritable atout dans les négociations locatives ou de cession, la certification NF HQETM en Exploitation est une réelle démarche de progrès qui peut s’adapter à tous les projets du propriétaire d’un bâtiment.

* Axe « Gestion Durable » pour l’exploitant de bâtiment ou le donneur d’ordre de l’exploitation, qui atteste de la performance environnementale relative à la gestion d’un bâtiment en termes de prestations techniques et de services associés. La certification NF HQETM en Exploitation permet à l’exploitant de démontrer sa capacité à maîtriser les consommations d’énergie et d’eau, à optimiser la gestion des déchets et à améliorer le confort et la santé des occupants.

* Axe «Utilisation Durable» pour l’utilisateur ou le locataire, qui atteste de la qualité environnementale de l’utilisation des espaces privatifs d’un ou de plusieurs des bâtiments. La qualité de vie des occupants est ainsi considérablement augmentée en termes d’acoustique, d’ambiances lumineuses, de qualité de l’air, etc.

La certification NF HQETM en Exploitation permet en outre de maîtriser les consommations d’énergie, d’eau et optimiser la gestion des déchets.

Ces différents axes peuvent être demandés indépendamment les uns des autres et un bâtiment peut ainsi être certifié NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation sur 1, 2 ou 3 axes différents.

- Le choix préalable du niveau de performance global

Avec la certification NF HQETM en Exploitation, le professionnel part du niveau de performance qu’il souhaite atteindre : Pass, Bon, Très Bon, Excellent, Exceptionnel.

Il décide en conséquence des solutions à mettre en œuvre pour les atteindre : plus le niveau demandé est important, plus les exigences sont élevées.

Les exigences de la qualité environnementales sont déclinées autour de 4 thèmes : énergie, environnement, santé et confort. Les niveaux atteints sur chacun de ces thèmes sont visibles de tous via l’Attestation de Conformité et les différents marquages proposés.

 

L’outil on-line pour réaliser une étude personnalisée sur la certification d’un bâtiment

A l’occasion du petit-déjeuner organisé ce mardi 4 juin,Certivéa a également présenté CertiEssential, un nouvel outil on-line permettant à tous les professionnels de découvrir la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

CertiEssential permet à tous d’obtenir gratuitement un bilan personnalisé complet pour la certification d’un bâtiment neuf ou rénové. Il suffit simplement de se connecter au service sur www.certivea.fr et de répondre, en quelques clics, à des questions portant sur les caractéristiques du bâtiment à certifier.

Un rapport détaillé est instantanément envoyé par email permettant de mieux comprendre la certification et de vérifier sa pertinence pour un projet précis.

Les résultats indiquent notamment : la certification adaptée au bâtiment testé et au profil d'acteur, les avantages dont le professionnel peut bénéficier, un planning estimatif pour obtenir la certification, un prix estimatif pour aller dans la démarche, et bien d'autres informations très utiles.

Pensée du Jour

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Isaiah-Berlin.jpgPensée du Jour

« Je veux que ma vie et mes décisions dépendent de moi-même et non pas de forces extérieures quelles qu'elles soient. Je veux être l'instrument de ma propre volonté, et non de la volonté d'autres hommes. »

Isaiah Berlin  

Trimestre 2013 du Tableau de bord Eolien et Photovoltaïque, pire que le 1er trimestre 2012

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Eolien-PhotovoltaïqueTrimestre 2013 du Tableau de bord Eolien et Photovoltaïque, pire que le 1er trimestre 2012

Selon les chiffres publiés par le service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable, les puissances raccordées ont chuté considérablement et suit le 4ème trimestre 2012. Pire que le 1er trimestre 2012, triste détenteur du niveau le plus faible de raccordement.

Cette situation est issue du processus mécanique concernant les dispositifs tarifaires et réglementaires appliqué par l'ancien gouvernement. Selon les professionnels, les mesures de relance prises par le gouvernement actuel depuis le début de l'année ne devraient pas avoir d'effet visible avant le troisième trimestre au plus tôt.  En ce qui concerne l’éolien, une modification législative est intervenue par la loi du 15 avril 2013 et un nouveau système de contrat d’achat est en vigueur depuis le début du mois d’avril. En ce qui concerne le photovoltaïque, 1 000 mégawatts de projets nouveaux sont lancés en 2013. Ces mesures produiront une hausse des raccordements en 2014, mais sont d’ores et déjà de nature à conforter l’activité des entreprises dans ce secteur.

Le parc éolien atteint une puissance de 7 667 MW au 31 mars 2013. Après le rythme soutenu de raccordements constaté au second semestre de 2012, les nouvelles capacités raccordées au premier trimestre 2013, qui s’établissent à 73 MW (chiffre provisoire), sont en net recul. Par rapport au premier trimestre de 2012, la puissance raccordée sur le trimestre a baissé de31%.

La production éolienne s’établit en revanche à 4 TWh au premier trimestre 2013, soit une progression de 12 % par rapport à la période équivalente de 2012.

Avec l’arrivée de deux nouveaux projets offshore, la puissance des projets éoliens entrés en file d’attente progresse de plus de 1 000 MW par rapport à fin décembre 2012.

Le parc photovoltaïque atteint quant à lui une puissance de 4 113 MW à la fin du mois de mars. Le très net ralentissement des puissances raccordées observé à partir du dernier trimestre 2012 se poursuit, avec 88 MW raccordés sur le trimestre (chiffre provisoire). Comparées au premier trimestre 2012, les puissances raccordées ont diminué de 76 %.

Près de 84 % de cette puissance supplémentaire installée provient d’installations de taille relativement modeste (jusqu’à 100 kW).

Cependant la puissance globale des projets censés aboutir au cours des prochains mois (dont la convention de raccordement est déjà signée) est en hausse de 12 % par rapport à fin 2012.

Éolien : des raccordements inférieurs à 100 MW au 1er trimestre 2013

Les raccordements de nouvelles capacités éoliennes accusent une forte baisse au cours du premier trimestre 2013 avec seulement 73 MW raccordés (chiffre provisoire, susceptible d’être révisé à la hausse), soit une diminution de 31 % par rapport au premier trimestre de l’année 2012. Un net ralentissement avait déjà été constaté sur la période allant du dernier trimestre 2011 au milieu de l’année 2012, mais une reprise était intervenue ensuite au deuxième semestre 2012. Pour l’ensemble de l’année 2012, la puissance des nouveaux raccordements, revue à la hausse, atteint 785 MW.

La puissance raccordée au premier trimestre 2013 est particulièrement faible ; il faut en effet remonter à 2006 pour observer une puissance raccordée inférieure à 100 MW sur un trimestre. En cas de poursuite de la tendance, 2013 pourrait être la troisième année de baisse consécutive du niveau des raccordements, confirmant ainsi la rupture par rapport à la montée en puissance initiale observée jusqu’à 2010. En effet les projets dont les conventions de raccordement sont déjà signées, et amenés à être raccordés dans les trimestres à venir, voient leur puissance diminuer de 7 % par rapport au 31 décembre 2012.

La production éolienne s’élève à 4,0 TWh sur le premier trimestre 2013, soit une hausse de 12 % par rapport à la période équivalente de l’année 2012 (soit un supplément de production de 0,4 TWh). Ainsi la part de l’éolien dans la consommation électrique nationale progresse pour s’établir à 2,6 % au premier trimestre 2013 (contre 2,4 % au premier trimestre 2012).

Fin mars 2013, un peu plus de 500 projets sont en file d’attente pour une puissance cumulée annoncée de 8 731 MW. Le nombre de projets reste ainsi quasi stable, tandis que la puissance correspondante remonte de plus de 1000 MW, du fait de l’arrivée de deux nouveaux projets éoliens offshore.

Photovoltaïque : avec moins de 100 MW raccordés, le ralentissement se poursuit

Le fort ralentissement observé au quatrième trimestre de l’année 2012 (avec 95 MW raccordés) se poursuit au premier trimestre 2013. Seuls 88 MW de solaire photovoltaïque ont en effet été raccordés sur le trimestre selon de premiers résultats provisoires, soit une baisse de 76 % par rapport au premier trimestre de 2012. Il s’agit du plus faible niveau observé pour un premier trimestre depuis 2009. En termes de nombre d’installations la baisse, de 29 %, est moins prononcée, ce qui traduit la puissance inférieure des nouvelles installations.

Les raccordements de nouvelles capacités photovoltaïques pour l’année 2012 ont été révisés à la hausse par rapport au premier chiffrage, à 1 101 MW.

Sur le premier trimestre 2013, les installations comprises entre 36 et 100 kW ont représenté près de la moitié de la puissance installée. Les centrales solaires photovoltaïques de plus de 100 kW ne représentent que 15 % de la puissance totale installée.

Malgré un nombre de projets en file d’attente en augmentation par rapport à fin décembre, les puissances correspondantes diminuent de 5 %, en raison de la baisse des projets d’une puissance supérieure à 250 kW. La puissance globale des projets censés aboutir au cours des prochains mois, pour lesquels la convention de raccordement est déjà signée, augmente en revanche (+ 12 % par rapport à fin 2012).

 

Au niveau régional, concernant  l’éolien, seules trois régions ont accueilli de nouveaux parcs éoliens au cours du premier trimestre 2013 : Champagne-Ardenne, la Picardie et les Pays de la Loire.

Avec 38 MW raccordés, soit plus de la moitié de la puissance totale installée au cours du premier trimestre 2013, Champagne-Ardenne confirme sa place de première région en termes de capacité éolienne installée (avec 1 176 MW).

Avec 22 MW raccordés, la Picardie, où la puissance des parcs éoliens a augmenté de 2 % sur le trimestre, conforte sa seconde place.

Quant à la région Pays de la Loire, la puissance de ses éoliennes s’est également accrue de 2 % sur le trimestre, avec 12 MW supplémentaires raccordés.

Aucun projet éolien n’a vu le jour dans les autres régions métropolitaines et en outre-mer.

En matière de solaire photovoltaïque, l’augmentation de la puissance du parc raccordé au premier trimestre 2013 concerne la quasi-totalité des régions.

Cependant, près de 70 % de la puissance photovoltaïque installée au cours du premier trimestre 2013 est concentrée sur les régions les plus méridionales (Aquitaine, PACA, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Corse) ou les régions du front Atlantique (Pays de la Loire, Bretagne et Poitou-Charentes). À elle seule, l’Aquitaine augmente sa capacité solaire photovoltaïque de 4 % sur le trimestre avec 18 MW supplémentaires installés.

Dans les DOM, le parc évolue à un rythme inférieur à celui de la métropole. En Martinique, Guyane et à la Réunion, aucune installation photovoltaïque significative n’a vu le jour sur le premier trimestre 2013.

Coûts commerciaux d’EDF, 30 % de hausse entre 2008 et 2012 et pour 2017 ?

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facture-electricite.jpgCoûts commerciaux d’EDF, 30 % de hausse entre 2008 et 2012 et pour 2017 ?

Dans un rapport de la Commission de régulation de l’énergie, intitulé « Analyse des coûts de production et de commercialisation d’EDF dans le cadre des tarifs réglementés de vente d’électricité » permettant d’estimer et de constater les coûts de fourniture des clients au tarif réglementé, mais non de les réguler, rapporte in fine que la facture d’électricité à l’horizon de 2017 pourrait progresser de 30 %. Confirmant ainsi les conclusions de son rapport 2011-2012 sur le mécanisme des marchés de détail français de l’électricité.

En publiant son analyse des coûts de production et de commercialisation d’EDF, la CRE explique que es tarifs réglementés de vente doivent couvrir les coûts de production d’électricité, de commercialisation et d’acheminement jusqu’aux sites de consommation. Ces tarifs sont fixés par les ministres chargés de l’économie et de l’énergie après avis de la CRE jusqu’en décembre 2015.

Dans son premier rapport sur le fonctionnement des marchés de détail, la CRE avait indiqué qu’elle procéderait à l’analyse des coûts commerciaux d’EDF. Dans un souci de pédagogie et de transparence, elle a étendu son étude aux coûts de production sur une période pluriannuelle. Cette étude répond également à la demande de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie exprimée dans son courrier adressé au président de la CRE et permet d’éclairer le gouvernement sur les évolutions tarifaires à envisager.

L’étude de la CRE porte sur les coûts constatés de 2007 à 2012 et sur les coûts estimés de 2013 à 2015.

Pour la période 2007 à 2012, la CRE a constaté les évolutions moyennes suivantes :

- les coûts variables de production ont augmenté de 5,1% par an. Ces charges résultent essentiellement des achats de combustibles et d’électricité au prix du marché de gros ;

- les coûts fixes de production ont augmenté aussi de 5,1% par an. Ces coûts correspondent essentiellement aux charges de personnel et à l’achat de prestations de maintenance des centrales ;

- les charges de capital ont augmenté de 2,9% par an, en raison essentiellement des visites décennales sur le parc nucléaire, du remplacement des gros composants qui arrivent en fin de vie et de la mise en œuvre des prescriptions de sécurité émises par l’Autorité de sûreté nucléaire à la suite de l’accident de Fukushima ;

- les coûts commerciaux ont connu une hausse de 6,3% par an, en raison essentiellement de l’évolution du coût du personnel affecté à l’activité commerciale, du transfert des données relatives aux clients vers les nouveaux systèmes d’information de la branche commerce et du déploiement des certificats d’économie d’énergie.

Pour 2013, la tendance à la hausse des coûts de production et de commercialisation se confirme. L’évolution des tarifs à envisager à l’été 2013 pour couvrir les coûts estimés par la CRE se situe entre 9,6% et 6,8% pour les tarifs bleus (respectivement sans ou avec une hypothèse d’un allongement comptable de 10 ans de la durée d’amortissement des centrales nucléaires en 2013).

Pour 2012, la CRE a constaté un écart de 1,47 Md€ entre les coûts supportés par EDF et les tarifs réglementés fixés en 2012. Cet écart est dû en partie à une hausse des tarifs inférieure à ce qui était nécessaire pour couvrir les coûts alors estimés. Si le rattrapage de l’écart constaté entre les coûts et les tarifs 2012 était effectué intégralement sur un an, il entrainerait une hausse supplémentaire sur les tarifs bleus de 7,6%.

L’abandon du projet Desertec… Cher et Utopique…

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Desertec.jpgL’abandon du projet Desertec… Cher et Utopique…

 

Selon le réseau EurActiv, consacré aux affaires européennes, le projet Desertec se voué à l’abandon. Le dispostif d’exportation d’énergie solaire du Sahara vers l’Europe visant à accroître l'approvisionnement en énergie renouvelable au Maghreb en vue de contribuer à 20 % de la demande européenne en électricité d'ici 2050, représente une ‘’vision unidimensionnelle’’ selon le PDG du Projet, Paul van Son. L’Europe admet-il, peut peut subvenir à la plupart de ses besoins localement.

« Si nous parlons d'énergie renouvelable d'Afrique du Nord, seule une petite partie sera en fin de compte acheminée vers le marché européen », a déclaré M. van Son. Il a ajouté que le marché européen pourrait fournir jusqu'à 90 % de sa propre demande en électricité.

« Honnêtement, il y a quatre ans, l’acheminement de l'énergie depuis l'Afrique du Nord était la raison d’être de Desertec. Nous avons abandonné cette vision unidimensionnelle. Il s'agit à présent de créer des marchés intégrés dans lesquels l'énergie renouvelable apportera ses avantages [...] C'est l'objectif principal », a-t-il indiqué.

La viabilité d’un tel projet a été mise en doute. Estimé à 400 milliards d'euros visant à produire 100 GW d'ici 2050, les incertitudes se sont accrues en novembre 2012 avec le retrait de Siemens, actionnaire fondateur du projet. Le non financement du gouvernement espagnol, en raison d’une conjoncture économique très difficile, a achevé l’élan du projet de démonstration d'énergie solaire concentrée (ESC) de 500 MW à Ouarzazate, au Maroc. Ce projet est cependant toujours en cours.

« [Desertec] n'est pas viable sous sa forme originale, parce qu'il est trop cher et utopique. Il a attiré très peu d'investissements. C'est devenu en quelque sorte un accord bilatéral », affirme Peter Droege, président d'Eurosolat, une association industrielle.

Des acteurs du secteur européen de l'électricité doutent du modèle d'entreprise initial de Dii. Ils affirment que son approche sur l'exportation est incompatible avec l'interconnectivité actuelle du réseau entre le Maghreb et l'Europe, et au sein de l'Europe elle-même. Ils ajoutent que le marché éprouve déjà des difficultés à intégrer une capacité supplémentaire d'énergie renouvelable.

« Nous manquons toujours de lignes et de capacités pour l'exportation à un niveau très élémentaire », selon Susanne Nies, directrice du département de politique énergétique à Eurelectric, l'association qui représente le secteur européen de l'électricité.

« L'Espagne éprouve déjà des difficultés avec sa propre production excédentaire d'énergie renouvelable et des importations supplémentaires de pays tiers aggraveraient certainement le problème », a-t-elle ajouté.

« Il est difficile d'affirmer que l'UE a besoin de capacité supplémentaire de SER [source d'énergie renouvelable] », a-t-elle poursuivi. Le cadre réglementaire, technique et économique du système électrique doit également être ajusté, selon Mme Nies.

Paul van Son souhaite que Desertec se concentre sur les effets de synergie. Il affirme que le chemin est encore long avant l'intégration du marché de l'électricité en Europe, mais précise que des arguments commerciaux convaincants peuvent être avancés.

« Si nous analysons les énormes synergies en termes d'économie réelle, les responsables politiques ne devraient pas être autorisés à ne pas profiter de ces synergies dans le domaine de l'énergie. Les responsables politiques ne voudraient pas nuire aux citoyens de l'Europe et du Moyen-Orient », a-t-il déclaré.

Des conditions de marché peu attrayantes

Les pays d'Afrique du Nord, la région initialement privilégiée des activités de Dii, se concentrent sur la satisfaction de leur propre demande nationale en électricité, qui croît rapidement. En tout cas, ils hésitent à s'engager dans ce qu'ils considèrent comme des conditions de marché européen peu attrayantes.

« Nous ne savons pas si les prix de l'électricité sur le marché européen nous rapporteront un retour sur investissement », a déclaré Mustapha Mekideche, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES) de l'Algérie, lors d'une conférence sur l'énergie à Alger en novembre 2012.

Sonelgaz, la société nationale algérienne de l'électricité et du gaz, a signé un accord de coopération avec Dii à Bruxelles en décembre 2011, malgré les doutes de législateurs algériens haut placés quant à l'avenir de l'initiative industrielle.

« Les pays d'Europe du Nord doivent montrer qu'ils veulent acheter de l'électricité produite à partir de [sources d'] énergie renouvelable », a déclaré le président-directeur général de Sonelgaz, Noureddine Sonelgaz, lors d'un entretien avec la presse algérienne avant la signature de l'accord.

Malgré l'objectif ambitieux de l'Algérie de produire 40 % de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelable d'ici 2030 en vue de libérer plus de gaz pour l'exportation, les progrès dans l'établissement de projets sur le terrain ont été lents. L'engagement entre l'Algérie et Dii en faveur d'une centrale solaire à concentration (CSP) ne s'est pas matérialisé.

 


Cabanons, caves, l’habitat indigne prospère a l’abri des regards…

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Habitat-insalubre.jpgCabanons, caves,  l’habitat indigne prospère a l’abri des regards…

Source AFP…

La crise et le manque cruel de logements sociaux entrainent l’émergence de bailleurs peu scrupuleux. Les marchands de sommeil ont pignon sur rue. La lutte contre le mal-logement plus qu'une nécessité.

Huit ans après le drame de Paris-Opéra, peu ou pas d’évolution en la matière, certains propriétaires indélicats louent à des populations vulnérables des habitats en dessous du seuil de salubrité.

Les marchands de sommeil ne sévissent pas seulement dans des petits immeubles collectifs dégradés de quartiers urbains en déshérence. Ils ont gagné la banlieue, et même la banlieue pavillonnaire. Les logements indignes se cachent dans des caves, des garages, des cabanes de jardin ou encore des vérandas. Un "business de la misère" que des élus tentent de combattre. Modestement.

C'est un pavillon de Stains (Seine-Saint-Denis) que, de la rue, rien ne distingue d'un autre. Il faut se glisser à l'arrière du jardin, passer sous une tonnelle où grimpent des roses blanches, pour découvrir ce qu'il reste du jardin : trois cabanons d'une dizaine de mètres carrés loués plusieurs centaines d'euros par mois, où l'eau inonde le sol et ronge les murs, avec toilettes et douches communes.
Souvent l'habitat indigne prospère à l'abri des regards : un pavillon découpé, un abri de jardin habité "restent bien plus discrets qu'un immeuble pourri en plein centre-ville", explique Simon Lecoeur, de l'association Habitat Santé Développement. Il en a recensé dans plusieurs communes de banlieue, comme Villejuif et Vitry dans le Val-de-Marne, ou Epinay, Gagny et Drancy en Seine-Saint-Denis.

A Aubervilliers, limitrophe de Paris, Evelyne Yonnet adjointe (PS) au maire, chargée à la fois de la prévention sanitaire, de l'habitat et du mal logement, veut "en finir" avec ce qu'elle appelle un "business" de la misère. "Après guerre, beaucoup de pavillons ont été construits par des Espagnols ou des Italiens, qui sont décédés depuis. De nouveaux acquéreurs les vendent ou les louent à la découpe, pour se faire de l'argent", explique-t-elle. Pour repérer ces pavillons, elle multiplie les "marches le soir en ville". Bouteilles d'urine devant la porte, porte de garage condamnée avec une planche, lumière allumée dans les caves ou encore travaux non déclarés, qu'elle photographie avec son portable, trahissent les lieux suspects. Sous un pavillon, la ville a découvert récemment des caves aménagées où dormaient douze Bangladais sur des lits superposés loués 80 à 150 euros par mois.

"Les moyens, notamment judiciaires, ne correspondent pas aux enjeux", regrette Evelyne Yonnet, qui compte sur le fisc pour traquer les marchands de sommeil qui fraudent la taxe d'habitation ou encaissent des loyers au noir.
L'adjointe au maire devrait par ailleurs se constituer partie civile dans l'affaire d'un marchand de sommeil et de ses trois complices, accusés d'avoir logé des familles d'origine haïtienne dans d'anciens ateliers insalubres et dangereux à Aubervilliers. Les quatre individus  viennent d'être présentés mercredi 5 juin au parquet de Bobigny. Placés sous contrôle judiciaire, ils comparaitront le 4 juillet prochain. Ils sont accusés notamment de "soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement contraires à la dignité" et "mise en danger d'autrui" et risquent 10 ans de prison et 300.000 euros d'amende. Le propriétaire, qui dispose d'autres biens immobiliers, était dans le viseur de la municipalité depuis "une dizaine d'années". "Il doit être condamné à de la prison ferme", juge Evelyne Yonnet. La mairie a fait évacuer les lieux le 5 avril 2013, sans pouvoir offrir de relogement aux occupants.

Difficile aussi pour les maires d'expulser des occupants alors que le relogement est un casse-tête. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le maire (PC) Jacques Bourgoin organise des "murages sauvages" de pavillons pour empêcher les marchands de sommeil d'installer de nouveaux locataires. Fin mai, une vingtaine d'habitants et d'associatifs se sont réunis pour murer une maison de ville à étage "recoupée en deux, trois puis quatre logements", par "un propriétaire qui se fait comme ça 2.500 euros par mois", selon Jacques Bourgoin. Construite sur la terrasse, une pièce de sept mètres carrés abritait un couple et ses deux enfants. Ils partageaient un lit superposé, pour 400 euros mensuels, avant d'intégrer, finalement, un logement social voisin.

Plus loin de Paris, en Seine-et-Marne, "on constate l'apparition de deux, trois puis quatre boîtes aux lettres au lieu d'une dans des endroits où il reste encore beaucoup de pavillons ouvriers des années 1920", témoigne également Maud Tallet, maire (PC) de Champs-sur-Marne, conseillère générale chargée de l'habitat.

Le premier bâtiment municipal multifonctionnel certifié ‘’Bois des Alpes’’, à Saint-Jean-d'Arvey

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Saint-Jean-d'ArveyLe premier bâtiment municipal multifonctionnel certifié ‘’Bois des Alpes’’, à Saint-Jean-d'Arvey

Intégrant à la fois mairie, bibliothèque, garderie scolaire et crèche, le nouveau bâtiment municipal est le fruit de la volonté du conseil municipal de disposer d’un édifice à la fois moderne, fonctionnel, avec des objectifs environnementaux forts, notamment en matière d’énergie avec un bâtiment basse consommation (45 kWh/m2/an), et surtout il est le premier à mettre en œuvre du bois certifié Bois des Alpes. Cette certification garantit, outre l'origine alpine et la transformation locale, les caractéristiques techniques des bois.

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Cette notion environnementale s’est inscrite au cœur du projet puisque étant au cœur du massif des Bauges, Saint-Jean-d'Arvey dispose d’une ressource abondante en bois. Cette utilisation favorise donc les circuits courts et répond aux enjeux de développement local. C'est pourquoi, le Parc naturel régional du Massif des Bauges, au travers de sa Charte forestière de Territoire, a soutenu ce projet innovant et expérimental de la Commune.

Suite à l’appel à candidature pour la maîtrise d’œuvre dont le cahier des charges préconisait deux critères essentiels, celui de privilégier au maximum l’utilisation du bois, et de provenance locale et de disposer d’un bâtiment moderne, fonctionnel, avec des objectifs environnementaux forts, notamment en matière d’énergie avec un bâtiment basse consommation (45 kWh/m2/an), l’Agence Vincent Rocques (Saint-Jorioz - 74) qui a été retenue avec son équipe, a présenté un projet architectural fort , s’intégrant parfaitement dans son environnement.

Le bois étant le fil conducteur du projet, la réponse de l’Agence Vincent Rocques s’est axée sur une conception autour de deux notions :

- un noyau central longitudinal en béton qui regroupe l'ensemble des pièces humides, techniques et les gaines des réseaux divers. Ce noyau assure le contreventement et la tenue au séisme de la structure bois massif ;

- la structure en bois massif vient entourer le noyau central en béton pour former les planchers ainsi que les façades des 4 entités du programme.

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Au niveau des performances énergétiques, ce bâtiment tend vers des critères de rigueur du label BBC (bâtiment basse consommation). Son chauffage se fera par du plancher chauffant hydraulique alimenté depuis le réseau communal existant. D'autres dispositifs viendront compléter l'efficacité énergétique du projet.

La volumétrie générale du bâtiment se veut compacte et rationnelle pour limiter l'utilisation du foncier et générer des respirations (espaces de vide) entre les bâtiments existants et la RD 912. Cela de manière à ce que l'ensemble des masses bâties puissent encore trouver leur autonomie les unes par rapport aux autres.

Si le rapport au sol naturel a relevé d'une grande importance pour implanter le bâtiment, la question de son intégration dans le site à plus grande échelle a été aussi anticipée et en particulier par rapport aux hauteurs de Saint-Jean-d'Arvey. Effectivement, en partie haute de la commune, le site d'intervention est largement visible. Cette petite parcelle verdoyante du chef-lieu est un résiduel d'un ensemble beaucoup plus vaste, celui des champs que l'on trouve au pied du Mont Peney et en contrebas de la route départementale.

A cet égard, l'approche conceptuelle du site et de l'architecture à produire révèle un état de nature, une approche bucolique en mémoire de ces grands espaces verts d'autrefois. C'est la raison pour laquelle ce projet présente un toit végétalisé pour renvoyer à l'image mentale de ce petit espace. Vue de dessus, l'architecture s'efface et est peu loquace : elle ouvre seulement sur le paysage lointain de massifs montagneux. L'effet de densité au sein du chef-lieu est presque inchangée. Techniquement ce toit végétalisé permet d'assurer un confort d'été et permet de faire de la rétention d'eau lors des fortes précipitations.

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Les systèmes constructifs en bois

- Les dalles : des planches de bois massif assemblées sur chant forment les dalles qui sont préfabriquées en atelier suivant un module de 114 cm de large par des longueurs variant de 6 à 8 mètres. Pour trouver l'inertie dans l'épaisseur de la dalle, ces planches sont disposées verticalement et décalées les unes par rapport aux autres en quinconce.

- Les façades : la mise en œuvre relève du principe poteau/poutre pour les parties vitrées et de l'ossature bois pour les parties pleines.

- L'enveloppe extérieure est réalisée aussi en bois et en carrelé bois faisant une claire-voie que l'on trouve en particulier sur la façade principale. Cette grande résille permet de gérer la pénétration du soleil et de donner une image subtile et dynamique de la façade

 

Grâce à l’expérimentation sur Saint Jean d’Arvey et d’autres bâtiments pilotes, la certification Bois des Alpes est pleinement opérationnelle depuis 2011, avec une véritable offre de bois construction répondant aux attentes du marché issus des territoires alpins et valorisés en circuits courts.

S’adressant à l’ensemble des acteurs de la filière bois de l’amont à l’aval. La marque collective de certification est appliquée au produit et service qui présente notamment, quant à sa nature, ses propriétés ou ses qualités, des caractères précisés dans son règlement » articles L 715-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

La démarche entre aujourd’hui dans une nouvelle phase de mise en place, avec le lancement expérimental de la certification sur des opérations pilotes de construction bois.

A ce titre plusieurs projets ont été sélectionnés sur les Alpes, à la demande des maîtres d’ouvrages soucieux de bénéficier des garanties apportées par la certification Bois des Alpes dans un objectif de valorisation des ressources et des compétences locales.

Le bâtiment multifonctionnel de Saint Jean d’Arvey constitue la première opération pilote.

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Le référentiel :

En effet, cette étape d’expérimentation fait suite à la rédaction du référentiel Bois des Alpes durant six mois de travail accompagné par DNV certification France choisi pour accompagner le processus de construction aux cotés du comité de pilotage crée à cet effet, avec des représentants de chacun des maillons de la filière, et une représentativité Rhône-Alpes et PACA dans le cadre de cette démarche alpine.

Aujourd’hui les exigences de la certification sont clairement définies :

Origine des bois garantis (alpine exclusivement telle décrite dans le décret 16/01/2004 relatif à la délimitation des massifs)

Caractéristiques techniques et respect des normes en vigueur (bois éco-certifiés type PEFC, marquage CE avec séchage indiqué et respectant les textes normatifs de la construction, sciages classés structurellement par méthode visuelle en dessous de C30, obligatoire par machine pour C30 et + )

Transformation locale des produits sur le périmètre des Alpes élargi aux départements limitrophes des deux régions Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur 

Incitation à la constitution de grappe par la mutualisation d’informations, de compétences ou de moyens. Une dynamique de coopération entre les acteurs qui s’engage envers le référentiel et les uns envers les autres : une organisation particulière.  

A terme, le projet est de parvenir à un processus de transformation optimisé faisant intervenir une étape de caractérisation de la ressource dès l’amont auquel sera ajouté un fonctionnement des acteurs en « grappe ». Cette relation entre acteurs permettra d’offrir la réponse locale la plus adaptée à la demande du marché et la plus compétitive possible. 

L’étape d’expérimentation va pouvoir ainsi être lancée, les entreprises sélectionnées souhaitent participer à l’expérimentation Bois des Alpes pour le lot Bois.  

Par ailleurs, la mise en place de la certification, nécessite la mise en œuvre d’un système de traçabilité adaptée à la démarche compte tenu de l’exigence de traçabilité assurée à 100 %.  C’est pourquoi l’association démarre dès l'été 2010, une étude avec l’expert Français de la traçabilité, le Pôle National de Traçabilité, basé à Valence.

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Crédits photographiques : © SJA Vincent Roques

Pavillon Bleu Ports de plaisance 2013

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Pavillon BleuPavillon Bleu Ports de plaisance 2013

Programme international initié par la France, mené dans 46 pays à travers le monde (Maroc, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande, Canada, Caraïbes, Brésil), le Pavillon Bleu Ports de Plaisance est attribué à plus de 3850 sites. Tous les ans un jury international se réunit pour attribuer le label et des visites de contrôle systématiques pour tous les sites sont effectuées tout au long de l’année pour s’assurer du bon respect des critères.

En France, le label Pavillon Bleu est géré par l’office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe, association loi 1901 à but non lucratif, reconnue d’intérêt général, qui fête en 2013 ses 30 ans d’actions dans le domaine de l’éducation au développement durable.

Trente ans d’actions stimulantes pour toutes les sphères de la société : collectivités territoriales, entreprises, jeunesse et monde scolaire, associations, citoyens.

Depuis plus d’un siècle, le développement touristique du littoral français s’est accompagné d’un développement de la navigation de plaisance : d’une activité élitiste à un loisir populaire, le nautisme connaît aujourd’hui une croissance régulière et contribue à l’intérêt des français pour la mer et les océans. Parallèlement, le dynamisme et l’extrême diversité de la flotte nautique sont parfois source d’inquiétude quant à son impact environnemental sur le milieu.

Ainsi, afin que le développement des loisirs nautiques puisse s’effectuer dans la durée, il est nécessaire que l’ensemble des pratiques s’inscrive dans une dynamique de responsabilisation des plaisanciers, en terme de sécurité de navigation, mais aussi en terme de respect de l’environnement marin. Dans ce cadre, le Pavillon Bleu est sensible depuis 1987, au développement des structures portuaires pour qu’elles apportent aux plaisanciers une information et un accompagnement réguliers. Chaque année, les ports de plaisance littoraux et continentaux sont de plus en plus nombreux à rejoindre le Pavillon Bleu et à s’investir dans le label.

Un palmarès en évolution : 

- palmarès 2011

- palmarès 2012

La France à l’initiative historique du Pavillon Bleu fête cette année sa 26ème année de labellisation de ses ports de plaisance. Son palmarès depuis le début de ses campagnes est en constante augmentation. Cela se confirme à nouveau en 2013 puisque le Pavillon Bleu totalise 92 ports de plaisance labellisés dont 4 en outre-mer. (87 ports labellisés en 2012, 84 ports en 2011). C’est le record historique du nombre de labellisés.

Pavillon Bleu 2013 -1

Le Pavillon Bleu accueille sept nouveaux ports de plaisance : le port de plaisance de Solenzara (20), les ports de Marseillan Plage et de Marseillan Ville (34), le port de France (54), le port de plaisance de Pont à Mousson (54), le port de Décize (58) et le port de Marina Taïna (Polynésie française).

Le Pavillon Bleu souhaite les féliciter pour l’excellente qualité de leur première candidature et les encourager à poursuivre leurs efforts de sensibilisation à l’environnement de leurs plaisanciers.

Les ports labellisés Outre Mer

En ce qui concerne l’Outre-Mer, le nombre de labellisés pour la saison 2012/2013 passe à quatre ports de plaisance :

- le Port de Saint-Leu à la Réunion

- le Port de Saint-Gilles à La Réunion

- le Port du Marin en Martinique.

- le Port de Marina Taïna en Polynésie française (nouveau labellisé)

L’annonce du palmarès

Le Pavillon Bleu est fier d’annoncer son palmarès 2013 depuis le port de France à Toul. Labellisé pour la première fois, le port de France se distingue par son dynamisme et son investissement en matière de politique environnementale mais aussi par ses nombreuses actions de sensibilisation et de valorisation de son territoire: Des services directs aux plaisanciers (avec notamment le tri des déchets...), en passant par le choix des matériaux du projet (forte utilisation du bois dans la rénovation de la capitainerie...), tout en créant une végétalisation naturelle du site, le Pavillon Bleu est fier de valoriser aujourd’hui la commune de Toul et le port de France.

L’annonce du palmarès 2013 est également l’occasion de féliciter les ports de plaisance fidèles qui fournissent des efforts continus pour suivre et correspondre aux critères du label Pavillon Bleu.

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La Galerie de la Méditerranée au J4

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La-Galerie-de-la-Me-diterrane-e.jpgLa Galerie de la Méditerranée au J4

Dans le prolongement du hall d’accueil du niveau 0 du J4, la Galerie de la Méditerranée, réservée aux expositions dites « de référence », est destinée à faire découvrir, sur 1 600 m2, la Méditerranée. Ces expositions permettront de mettre en perspective le monde méditerranéen avec d’autres ensembles comparables à l’échelle planétaire : le monde situé autour de la mer de Chine (mer Jaune) ou du golfe du Mexique. L’accrochage des collections sera globalement renouvelé tous les trois à cinq ans, les pièces les plus fragiles étant exposées par roulement pour de brèves durées de trois à six mois.

La Méditerranée, si elle n’a jamais constitué un ensemble politique homogène, est néanmoins un bassin de civilisations spécifique, organisé autour de singularités. Pour cette première présentation, quatre d’entre elles ont été distinguées :

Naissance des dieux et inventions des agricultures____

Il y a dix mille ans, les hommes domestiquent la nature. En Méditerranée, ils commencent à cultiver les blés et élèvent les moutons, les ânes, les bœufs... Aux mondes animistes de la préhistoire succèdent les polythéismes antiques. Le paysage méditerranéen se modifie, transformant la flore, modifiant de fait la faune. Cette nature peu favorable à l’agriculture a par ailleurs conduit les hommes à multiplier les stratégies pour maîtriser l’espace et en tirer le meilleur profit. Du paysage à la table, les méditerranéens ont adopté, depuis dix mille ans, un équilibre alimentaire aujourd’hui classé au patrimoine de l’Unesco. De la sakieh égyptienne traditionnelle à l’œuvre contemporaine d’une artiste israélienne sur la distribution des eaux, tous les supports et matériaux racontent l’histoire des agricultures, de leurs fragilités jusqu’à leurs mutations aujourd’hui.

Une ville sainte, trois révélations :

Jérusalem est le lieu où se retrouvent les monothéismes. Cité de David, elle devient le centre religieux unique du peuple hébreu qui s’y sédentarise. Elle est aussi le lieu de la Passion, de la Résurrection et de l’Ascension du Christ. C’est également de là que le prophète Mahomet a effectué son voyage nocturne. Le rôle fondamental de la ville trois fois sainte sera notamment illustré par une exceptionnelle maquette incrustée de nacre représentant le Saint-Sépulcre, de délicats « fixés sous verre », évoquant le voyage de nuit du prophète emporté par Burak, ou des lampes de Hannoucah, mais aussi par des productions d’artistes contemporains inspirés par la lumière, comme les vitraux d’Aurélie Nemours ou l’œuvre œcuménique de Michelangelo Pistoletto.

L’invention du citoyen et le développement de la démocratie :

Nées en Méditerranée, citoyenneté et démocratie développent des valeurs qui touchent à l’universel. La participation du citoyen à la vie de la cité tend à faire de lui un sujet de l’Histoire; cette valorisation de l’homme par l’exercice de la citoyenneté n’est pas sans conséquences sur les modes de vie et l’expression artistique. Du citoyen athénien à la blogueuse tunisienne, du marchand des Républiques italiennes (Gênes, Venise...) au communard de Barcelone, cette section sera entre autres illustrée par d’exceptionnels portraits en marbre d’époque romaine (provenant de Palmyre) et par des tableaux raffinés de doges vénitiens du XVIe siècle. Du 14 juillet 1789 aux printemps arabes, en passant par mai 68, le temps des révolutions sera représenté par des affiches, des bustes de Marianne et des œuvres d’artistes contemporains. Le MuCEM doit témoigner des avancées et des reculs de la démocratie en Méditerranée, questionner le respect des droits de l’enfant, la liberté d’expression ou l’accès à l’éducation. Cette section comportera trois parties : une évocation du citoyen antique, puis une étude de l’éclatement des catégories sociales féodales, et un développement sur les révolutions et les droits de l’homme.

Les découvertes :

Dès l’Antiquité, explorateurs, pèlerins, et voyageurs font de la Méditerranée aux sept merveilles la destination de tous leurs voyages ; elle est aussi le départ des grandes découvertes qui ont mis en relation les océans, réduisant par là l’espace imaginaire d’un espace infini à une mer intérieure. Des objets jadis rapportés par les explorateurs et commerçants au long cours – coraux, porcelaines, épices ou soieries – composeront dans l’exposition un extraordinaire Cabinet des curiosités. À ces grands périples répondent les voyages vers les lieux de mémoires (pèlerinages), de connaissance et de formation (le Grand Tour), d’émerveillement et de villégiature. Vedutte, vues d’optiques et installations contemporaines, évoquent, entre le ciel et l’eau, les lumières de la Méditerranée. Et pour terminer ce périple dans le temps et l’espace, un monumental surtout de porcelaine, œuvre d’Anne et Patrick Poirier, évoque les sept merveilles du monde.

Ces quatre chapitres n’ont pas l’ambition d’être exhaustifs, mais d’éclairer progressivement une histoire de la Méditerranée.

La-Galerie-de-la-Me-diterrane-e1.png

Pensée du Jour

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Paul_Gauguin.pngPensée du Jour

« La nature entière, régnant en notre âme primitive, consolation imaginaire de nos souffrances en ce qu'elles comportent de vague et d'incompris devant le mystère de notre origine et de notre avenir. »

Paul Gauguin  1848 - 1903

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